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Cryptomonnaies: un homme libéré deux jours après son enlèvement contre rançon, sept gardes à vue

Trois mois et demi après le kidnapping contre rançon du cofondateur de Ledger, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies a été libéré samedi soir lors d’un assaut deux jours après son enlèvement en plein Paris, et sept personnes ont été placées en garde à vue.L’homme avait été enlevé jeudi vers 10H30 dans le 14e arrondissement, a précisé le parquet de Paris. Selon une source policière, l’action avait été menée devant témoins par quatre hommes cagoulés qui l’avaient emmené à bord d’un fourgon de livraison.”La victime s’avérait être le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, les faits étant accompagnés d’une demande de rançon”, a souligné le parquet, sans en préciser le montant.D’après le journal Le Parisien, “les malfaiteurs auraient réclamé entre 5 à 7 millions d’euros sous forme de virements en échange de sa libération”.Une source proche du dossier a précisé à l’AFP qu’une somme “très élevée” avait été réclamée par les ravisseurs mais n’avait pas été versée. Les “nombreuses investigations” menées ont permis la libération samedi vers 21H00 de “la victime retenue dans un logement situé dans l’Essonne”, a indiqué le parquet.Blessé, l’homme a été pris en charge par les secours, selon la même source, sans préciser la nature de ses blessures.Selon la source proche du dossier, l’homme a eu un doigt sectionné.Lors de cette intervention, quatre suspects nés en 1998, 1999, 2002 et 2005, “ont été interpellés, dans ou à proximité du logement où était séquestrée la victime”, a précisé le parquet.Un cinquième, né en 1999, “a été interpellé au volant de l’un des véhicules vraisemblablement utilisés par les malfaiteurs”, a-t-il complété.Deux autres suspects nés en 1995 et 2007 “ont pu être interpellés dimanche”, a complété le ministère public.”Les sept mesures de garde à vue sont actuellement en cours” et “peuvent durer jusque 96 heures”, a-t-on précisé.L’otage a été libéré lors d’un assaut de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) dans le pavillon où il était séquestré, a relaté la source proche.Le lieu où il était retenu a été localisé grâce à une “enquête hors norme”, “d’anthologie”, a souligné cette source, ajoutant que “d’autres mutilations étaient à craindre” si les policiers n’étaient pas intervenus.”Un immense bravo aux enquêteurs qui ont fait un travail exceptionnel pour libérer cet homme et pour interpeller ses ravisseurs”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, saluant l'”engagement décisif” du préfet de police Laurent Nuñez et de ses effectifs.L’épouse de la victime avait précisé aux policiers que son mari et son fils, qui détiennent une société de marketing gérant de la cryptomonnaie à Malte, avaient fait l’objet de menaces par le passé, selon la source policière.- Mode opératoire similaire -Une enquête a été ouverte pour arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie et pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition, extorsion avec arme, le tout en bande organisée, et participation à une association de malfaiteurs criminelle.  La brigade de répression du banditisme (BRB) et la police judiciaire sont chargées des investigations.Selon la source proche, la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) et la BRI ont également été mobilisées dans cette enquête.Cet enlèvement suivi d’une séquestration avec demande de rançon intervient trois mois et demi après le rapt du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs.Le 21 janvier, au petit matin, David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher).L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaie. Séquestré à Châteauroux, David Balland a été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Par ailleurs, début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain.Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains, et une rançon avait été réclamée.mlf-sm-sc-mk/bfa/dch   

Référendum sur le budget: l’idée de Bayrou accueillie avec fraîcheur

L’idée avancée par François Bayrou d’un référendum sur “un plan d’ensemble” de réduction des déficits, alors que son gouvernement cherche 40 milliards d’euros d’économie à réaliser pour l’année prochaine, a été accueillie avec scepticisme dimanche par la classe politique, à gauche comme à droite.”Il n’y a pas besoin de référendum pour savoir que les Français en ont assez des augmentations d’impôts. Et la seule chose qu’on demande au Premier ministre, c’est d’avoir enfin le courage de s’attaquer au gaspillage de l’argent public”, a taclé sur France 3 Laurent Wauquiez, le patron des députés Les Républicains, force qui participe pourtant à la coalition gouvernementale de M. Bayrou. “On a un Premier ministre qui tergiverse, qui cherche juste à gagner du temps et qui ne décide pas”, a-t-il regretté.”C’est un plan d’ensemble que je veux soumettre, il demandera des efforts à tout le monde, et par l’ampleur qui doit être la sienne, il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas”, a justifié le Premier ministre dans une interview accordée au Journal du Dimanche et parue samedi soir.Le gouvernement, qui est parvenu à faire adopter les budgets 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale en début d’année, en échappant à une série de motions de censure, est désormais engagé dans la préparation du budget pour 2026. Il estime qu’il lui faut trouver 40 milliards d’euros pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public de 5,4% du Produit intérieur brut (PIB) cette année à 4,6% l’an prochain.Pour M. Bayrou, si son plan de réduction des déficits et de réforme de l’Etat était approuvé par référendum, cela lui conférerait une forme de légitimité.Suffisant, espère-t-il, pour faire adopter plus facilement par le Parlement les budgets de l’Etat et de la sécurité sociale.”Quand on réforme par les voies classiques, par le passage en force, que se passe-t-il ? Le pays entre en grève, les manifestations s’enchaînent”, a-t-il plaidé dans les colonnes du JDD.- Idée “loufoque” -Peu de chance cependant que cela convainque la gauche, massivement opposée à une réduction des dépenses et qui préférerait augmenter les recettes, notamment en taxant les grandes fortunes et les grosses entreprises. Pour le coordinateur national de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, interrogé dimanche sur LCI, l’idée du Premier ministre est “loufoque”.”Quelle question allez-vous poser aux gens ? Vous allez leur soumettre un projet de budget, vous allez leur demander s’ils sont pour ou contre ? Mais alors qui va avoir élaboré ce projet de budget, M. Bayrou lui-même ? Vous voyez bien que ça n’a rien de démocratique de manière générale”, a-t-il dénoncé.Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes, membre du parti présidentiel Renaissance, n’y voit pas “forcément une façon de contourner le Parlement”. “Ça dépendrait de la question qui serait posée”, a-t-elle défendu sur RTL et M6.A gauche, tous les groupes parlementaires ont voté la censure de François Bayrou l’hiver dernier, sauf les socialistes qui ont ainsi permis au gouvernement de se maintenir. Et sur cette idée d’un référendum, leur soutien semble encore loin d’être acquis.Le patron du PS Olivier Faure a ainsi dénoncé une idée “assez farfelue” appelant, plutôt, à un référendum sur les retraites.”Je crains que ce soit un écran de fumée et que ce soit très difficile de voter par oui ou par non à un projet de budget qui engage l’ensemble des secteurs, de la défense jusqu’à l’éducation, en passant par tout ce que comprend un budget, c’est-à-dire la vie de la nation”, a-t-il argumenté sur BFMTV.Reste que la prérogative de demander leur avis aux Français par référendum appartient seulement au président de la République, qui avait été prévenu de la sortie de cette interview. “Le Premier ministre évoque un plan de réformes et d’économies et il est difficile de dire quoi que ce soit tant que ce plan n’est pas présenté”, a sobrement commenté un proche d’Emmanuel Macron auprès de l’AFP dimanche.Le référendum tel qu’esquissé par François Bayrou serait le premier de la Cinquième République à porter sur des questions budgétaires. Il apparaîtrait politiquement risqué pour un exécutif au plus bas dans les sondages de popularité.Les Français ont été consultés pour la dernière fois en 2005, sur la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe. Le “non” l’avait emporté.

Grève SNCF: trafic francilien “fortement perturbé” sur certaines lignes lundi

Le trafic SNCF en Ile-de-France sera “fortement perturbé” lundi sur les RER B et C ainsi que pour trois Transiliens, mais normal sur la plupart des autres lignes, selon le plan de circulation dévoilé dimanche, à la veille d’une semaine d’appels à la grève.L’entreprise publique prévoit un trafic normal sur le RER A, la ligne la plus fréquentée, mais “un train sur 2 sur la partie nord” du RER B “et 2 trains sur 3 sur la partie sud”.Une même fréquence d’un train sur 2 est attendue sur le RER C et sur lignes N, U et V du Transilien.Sur le RER E, le trafic sera “légèrement perturbé”, la SNCF disant “prévoir 4 trains sur 5”. Enfin le trafic sera “perturbé” sur la ligne H, avec quelques suppressions attendues “sauf entre Pontoise et Creil”.Lundi est le premier jour d’une semaine marquée par plusieurs appels à la grève de Sud-Rail et de la CGT-Cheminots sur des questions de rémunération et d’organisation du travail, avec en point d’orgue une grève des contrôleurs qui s’annonce suivie en plein week-end de pont du 8-mai.Au niveau national, SNCF Voyageurs n’a pas encore communiqué de prévisions pour la journée de lundi mais, selon plusieurs sources syndicales ou au sein du groupe, les perturbations devraient être limitées ce jour-là.”Nous sommes loin d’une semaine noire, il n’y aura pas de semaine à l’arrêt, mais une semaine aussi normale que possible”, a indiqué lors d’un entretien à l’AFP le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet.”Les circulations seront normales du lundi 5 au jeudi 8 mai sur les TGV”, a-t-il précisé et pour les 9, 10 et 11 mai, la plupart des trains circuleront.    

Espagne: “de nombreux jours” pour connaître les causes de la méga-coupure, avertit la ministre de l’Environnement

Presque une semaine après la méga-coupure électrique qui a frappé la péninsule ibérique, la ministre espagnole de la Transition écologique a averti qu’il faudrait “de nombreux jours” avant de connaître son origine, évoquant à demi-mot la possibilité d’un dysfonctionnement initial venant d’installations photovoltaïques.”Nous parlons de beaucoup de jours” encore à attendre pour connaître les causes précises de l’incident, a affirmé dans un entretien publié dimanche dans El Pais Sara Aagesen, évoquant notamment un système électrique (…) très complexe”.”Toutes les hypothèses sont ouvertes”, a assuré la ministre, même celle de la “cyberattaque”.Mais, interrogée à plusieurs reprises sur le rôle qu’auraient pu jouer les énergies renouvelables dans cette panne, la ministre a fini par admettre la possibilité d’une anomalie initiale provenant d’installations photovoltaïques dans le sud-ouest de l’Espagne, comme l’avait déjà évoqué le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).”A ce jour, nous ne savons pas quelles installations ont cessé de fonctionner dans le système” dans cette région, a déclaré Sara Aagesen. “Parler de solaire photovoltaïque pourrait être précipité, même si on voit sur la carte les différentes technologies de production de la région. Et qu’il y a beaucoup de solaire photovoltaïque dans le sud-ouest de l’Espagne”.Mais “les énergies renouvelables ne sont pas dangereuses en soi”, a insisté la ministre: les “pointer du doigt comme l’origine de l’incident” résulte, selon elle, d'”un diagnostic facile”, et est “irresponsable et simpliste”.Après la coupure, des experts du secteur se sont interrogés sur un éventuel déséquilibre entre production et demande d’électricité, plus difficile à corriger sans technologies adéquates dans un réseau où l’éolien et le solaire pèsent davantage, qui aurait pu contribuer à l’effondrement du système espagnol.La production d’électricité dans le pays a incorporé ce “mix énergétique depuis longtemps”, a rappelé la ministre, “écartant” d’emblée la piste de l’entrée “d’une grande quantité d’énergie renouvelable dans le système, puisqu’il y a eu bien d’autres jours avec plus de production solaire en Espagne, et bien moins de demande, et (que) le système a très bien fonctionné”. “Les énergies renouvelables permettent à l’Espagne d’atteindre une indépendance énergétique très importante dans un monde géopolitiquement vulnérable”, a assuré la ministre de la Transition écologique.Elle a également insisté sur le besoin de connectivité, en particulier avec la France: “Au vu de ce qu’il s’est passé lundi, il est clair que plus nous aurons d’interconnexions, plus le système ibérique sera robuste”.Pour des raisons environnementales, la France voit d’un mauvais oeil l’installation de deux nouvelles interconnexions à travers les Pyrénées, a assuré la ministre. “Nous insistons sur le fait que ceci doit être un objectif au-delà de nos deux seuls pays. Nous parlons d’un marché européen et ça ne peut pas être un débat entre la France et l’Espagne”.”La France doit prendre conscience que les interconnexions doivent se faire, quoi qu’il arrive”, conclut-elle, se disant “convaincue qu’on peut pallier l’impact environnemental”.

Grève SNCF: “Nous sommes loin d’une semaine noire”, affirme le PDG de SNCF Voyageurs

“Nous sommes loin d’une semaine noire, il n’y aura pas de semaine à l’arrêt, mais une semaine aussi normale que possible”, a indiqué lors d’un entretien à l’AFP le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avant une semaine marquée par plusieurs appels à la grève au sein du groupe public.”Les circulations seront normales du lundi 5 au jeudi 8 mai sur les TGV”, a-t-il précisé et pour la grève des contrôleurs les 9, 10 et 11 mai, la plupart des trains circuleront. “Si nous devons annuler certains trains, nous visons de proposer à chaque client de voyager le jour prévu vers sa destination”, a promis M. Fanichet.Des perturbations localisées sur certaines lignes régionales ou en Ile-de-France sont également à prévoir, a-t-il prévenu.Plusieurs catégories de personnel sont appelées à faire grève à partir de lundi par la CGT-Cheminots et SUD-Rail pour réclamer une hausse des rémunérations et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux. Pour le pont du 8-Mai, un influent collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) s’est joint à l’appel à la mobilisation, lui donnant de l’ampleur. Outre la promesse d’acheminer tout le monde en train, Christophe Fanichet s’est engagé à ce “que tous les clients soient prévenus avant de partir (en weekend, NDLR) concernant leur train de retour”. “C’est-à-dire être prévenus avant le début du pont mercredi pour les circulations jusqu’à dimanche 11 mai”, a-t-il détaillé.- Billets remboursables -“On s’engage à donner la liberté et le choix à nos clients”, a ajouté M. Fanichet. “Je comprends que certains puissent s’inquiéter, et vraiment moi ça me navre, qu’on les mette dans cette situation difficile”, s’est excusé le patron de la compagnie ferroviaire.”Même si nous arrivons à transporter tout le monde, des clients peuvent préférer renoncer à leur voyage (…). Et donc à ce titre, dès maintenant, tous les billets sont échangeables, remboursables, sans frais”, sur les TGV Inoui comme les Ouigo, pour la semaine du 5 au 11 mai, a annoncé Christophe Fanichet.”J’ai dit qu’on ne pouvait pas se permettre une grève et je le confirme, d’abord parce que des clients vont essayer la concurrence (le covoiturage ou le bus, ou nos concurrents ferroviaires) et moi je n’ai pas envie de donner à mes clients l’envie d’aller voir ailleurs”, a averti le dirigeant.”On a déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-Mai, du +SNCF bashing+ dans les débats et des clients qui réfléchiront à deux fois pour leurs prochaines vacances”, a-t-il énuméré, sans vouloir chiffrer le manque à gagner pour l’entreprise.- Prime d’intéressement -“On a été clair et cohérent depuis le début des échanges qu’on a pu avoir, on a donné toute sa chance au dialogue social, on a fait plus de 35 réunions”, a-t-il assuré.”On a entendu et bougé, (…) on va donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, a-t-il promis. Et l’outil de gestion des plannings, très critiqué, va être adapté.”En revanche, on a dit clairement que sur la rémunération, ce serait non, car on a fait le job, plus de 2,2% (d’augmentation moyenne, NDLR) pour 2025, c’est bien plus que l’inflation”, a insisté le PDG.”En mai, 1.300 euros bruts d’intéressement seront versés aux 65.000 agents de SNCF Voyageurs, dont les chefs de bord. Donc c’est plus de 100 euros par mois sur l’année, grâce à cet intéressement”, a aussi souligné M. Fanichet.

Cryptomonnaies: un homme libéré deux jours après son enlèvement contre rançon, cinq interpellations

Trois mois et demi après le kidnapping contre rançon du cofondateur de Ledger, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies a été libéré samedi soir lors d’un assaut deux jours après son enlèvement en plein Paris, et cinq personnes ont été interpellées.L’homme avait été enlevé jeudi vers 10H30 dans le 14e arrondissement, a précisé le parquet de Paris. Selon une source policière, l’action avait été menée devant témoins par quatre hommes cagoulés qui l’avaient emmené à bord d’un fourgon de livraison.”La victime s’avérait être le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, les faits étant accompagnés d’une demande de rançon”, a souligné le parquet, sans en préciser le montant.D’après le journal Le Parisien, “les malfaiteurs auraient réclamé entre 5 à 7 millions d’euros sous forme de virements en échange de sa libération”.Une source proche du dossier a précisé à l’AFP qu’une somme “très élevée” avait été réclamée par les ravisseurs mais n’avait pas été versée. Les “nombreuses investigations” menées ont permis la libération samedi vers 21H00 de “la victime retenue dans un logement situé dans l’Essonne”, a indiqué le parquet.Blessé, l’homme a été pris en charge par les secours, selon la même source, sans préciser la nature de ses blessures.Selon la source proche du dossier, l’homme a eu un doigt sectionné.Lors de cette intervention, quatre suspects nés en 1998, 1999, 2002 et 2005, “ont été interpellés, dans ou à proximité du logement où était séquestrée la victime”, a précisé le parquet.Un cinquième, né en 1999, “a été interpellé au volant de l’un des véhicules vraisemblablement utilisés par les malfaiteurs”, a-t-il complété.Ils ont été placés en garde à vue.L’otage a été libéré lors d’un assaut de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) dans le pavillon où il était séquestré, a relaté la source proche.Le lieu où il était retenu a été localisé grâce à une “enquête hors norme”, “d’anthologie”, a souligné cette source, ajoutant que “d’autres mutilations étaient à craindre” si les policiers n’étaient pas intervenus.”Un immense bravo aux enquêteurs qui ont fait un travail exceptionnel pour libérer cet homme et pour interpeller ses ravisseurs”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, saluant l'”engagement décisif” du préfet de police Laurent Nuñez et de ses effectifs.L’épouse de la victime avait précisé aux policiers que son mari et son fils, qui détiennent une société de marketing gérant de la cryptomonnaie à Malte, avaient fait l’objet de menaces par le passé, selon la source policière.- Mode opératoire similaire -Une enquête a été ouverte pour arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie et pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition, extorsion avec arme, le tout en bande organisée, et participation à une association de malfaiteurs criminelle.  La brigade de répression du banditisme (BRB) et la police judiciaire sont chargées des investigations.Selon la source proche, la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) et la BRI ont également été mobilisées dans cette enquête.Cet enlèvement suivi d’une séquestration avec demande de rançon intervient trois mois et demi après le rapt du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs.Le 21 janvier, au petit matin, David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher).L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaie. Séquestré à Châteauroux, David Balland a été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Par ailleurs, début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain.Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains, et une rançon avait été réclamée.mlf-sm-sc-mk/bfa/spi

Face aux blocages, Bayrou évoque un référendum sur la réduction de la dette

Un référendum pour surmonter les blocages politiques, réformer l’Etat et ses finances. C’est l’option mise sur la table samedi par le Premier ministre François Bayrou qui a redit être confronté à un “Himalaya” de difficultés.Rejetant “la méthode de l’artichaut” faite de mesures séparées et disparates, le chef du gouvernement s’est engagé à présenter un “plan cohérent, avec des propositions claires, lisibles” afin de réduire les déficits et la dette, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) mis en ligne samedi soir.”C’est un plan d’ensemble que je veux soumettre, il demandera des efforts à tout le monde, et par l’ampleur qui doit être la sienne, il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas”, a-t-il déclaré.Le gouvernement de François Bayrou, qui est parvenu à faire adopter les budgets 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale en début d’année, en échappant à une série de motions de censure, est désormais engagé dans la préparation du budget pour 2026. Il estime qu’il lui faut trouver 40 milliards d’euros d’économies pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public de 5,4% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, à 4,6% l’an prochain.Dans cet entretien au JDD, le chef du gouvernement reprend les éléments de son diagnostic exposé lors d’une conférence sur les finances publiques le mois dernier. Il avait alors promis de faire connaître avant le 14 juillet ses choix budgétaires pour 2026.”Notre pays a devant lui deux défis massifs, les plus lourds de son histoire récente: une production trop faible et une dette écrasante”, a-t-il appuyé samedi.Privé de majorité à l’Assemblée nationale, se heurtant aux oppositions de secteurs économiques, François Bayrou voit dans le référendum une manière de contourner les blocages. Mais il s’agit d’une prérogative constitutionnelle du chef de l’Etat et un pari politique toujours extrêmement risqué.”Un référendum ne peut être décidé que par le président de la République. Le gouvernement propose, le président décide. Mais la question de l’adhésion des Français aux réformes est bien la question centrale”, a-t-il estimé.Jamais sous la Ve République une telle consultation des Français n’a été organisée pour faire adopter un texte budgétaire.- Une question “grave” et “lourde” -François Bayrou estime que son plan “doit proposer des solutions précises, avec un objectif clair: être moins dépendant de la dette dès cette année, et à l’horizon de quatre ans, revenir sous le seuil des 3% de déficit public”.”Cela passera par une baisse déterminée des dépenses. Par la simplification. Par une meilleure efficacité de l’État et de l’action publique en général”, a-t-il mis en garde, tout en réaffirmant que “la solution n’est pas dans de nouveaux impôts”.”Je pense que la question est assez grave, assez lourde de conséquences pour l’avenir de la nation, pour qu’elle s’adresse directement aux citoyens”, a-t-il ajouté.Dans cet entretien, le leader centriste dresse un constat d’échec des tentatives de mener des réformes de structure dans le domaine de l’Etat et des finances publiques.”Quand on réforme par les voies classiques, par le passage en force, que se passe-t-il? Le pays entre en grève, les manifestations s’enchaînent, et personne ne sait si ceux qui défilent connaissent vraiment le contenu de ce qu’ils contestent”.François Bayrou n’exclut pas une baisse des effectifs des fonctionnaires, qu’il juge “possible et salutaire” mais découlerait d’une réforme des missions de l’Etat et des collectivités territoriales.Premier ministre depuis le 13 décembre, lorsqu’il avait pris la succession de Michel Barnier, censuré sur le budget de la sécurité sociale, François Bayrou met régulièrement en avant l'”Himalaya” qui se dresse devant son action.”Et un Himalaya, ce n’est pas une montagne, c’est une chaîne. Avec plusieurs sommets, tous au-dessus de 8.000 mètres”, a-t-il dit au JDD.

Au Texas, Musk réussit à faire du site de SpaceX une véritable municipalité

Le multimilliardaire américain Elon Musk a réussi samedi son pari de créer une petite ville au Texas autour du complexe industriel de son entreprise spatiale SpaceX, quelque 300 de ses employés ayant voté oui à la quasi unanimité. La plupart des 283 personnes appelées aux urnes, des salariés ou des gens liés au site de Boca Chica Bay, à la frontière mexicaine, avaient jusqu’à 01H00 GMT dimanche pour approuver la transformation de Starbase, un terrain côtier de 4 km2, en municipalité à part entière.Près de 100% des votants — la majorité ayant voté en avance comme c’est en général le cas pour tous les scrutins aux Etats-Unis — ont dit oui et un cadre supérieur de SpaceX sera même le maire de cette commune rebaptisée “Starbase”. “Starbase, au Texas (…) est dorénavant une véritable municipalité!”, s’est exclamé l’homme le plus riche du monde et allié du président Donald Trump, sur son réseau social X.La création de cette ville est une réussite pour Elon Musk qui s’est investi dans la commission Doge chargée par la Maison Blanche de sabrer dans les dépenses publiques, mais qui n’a pas rempli, et de très loin, ses objectifs de coupes claires.Il est également confronté à de grosses difficultés avec son entreprise automobile Tesla et a dit qu’il retournerait progressivement à ses affaires.SpaceX a installé son complexe industriel dans cette zone humide côtière, bordée par le fleuve Rio Grande et des zones naturelles, pour mener des tests et des lancements de fusées. Le site est opérationnel depuis 2019.Le projet d’Elon Musk d’en faire une ville “ne fera que causer plus de destruction environnementale dans la région”, a dénoncé auprès de l’AFP Bekah Hinojosa, cofondatrice d’une organisation locale de défense de l’environnement.”Il y aura plus de décharges illégales, ils augmenteront leurs dangereuses opérations de fusées et provoqueront plus d’activité sismique qui secouera nos maisons, et détruira plus d’habitats naturels”, anticipe-t-elle.- Infrastructures -C’est Elon Musk lui-même, qui a la plus grosse fortune de la planète selon le classement du magazine Forbes, qui avait proposé le nom de Starbase après une visite du site il y a quatre ans.La demande officielle pour en faire une véritable municipalité a été déposée auprès des autorités locales du Texas, un Etat dirigé par les républicains, en décembre, après la victoire de Donald Trump.SpaceX a fait valoir qu’elle y assure déjà la gestion d’infrastructures, dont des routes, et de services de santé ou d’éducation.L’entreprise a par ailleurs promis que la création de la ville ne remettrait pas en cause ses efforts pour réduire son impact environnemental.Sollicitée par l’AFP, SpaceX n’a pas donné suite.En 2024, l’Agence fédérale américaine de protection de l’environnement avait infligé une amende à SpaceX pour des déversements illégaux dans des cours d’eau du Texas.La société a également été accusée d’avoir endommagé des nids d’oiseaux sauvages avec ses fusées.”Pour compenser ce crime odieux, je m’abstiendrai de manger de l’omelette pendant une semaine”, avait ironisé, en réponse, Elon Musk sur les réseaux sociaux.

Cryptomonnaies: un homme libéré deux jours après son enlèvement contre rançon, quatre interpellations

Trois mois et demi après le kidnapping contre rançon du cofondateur de Ledger, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies a été libéré samedi soir lors d’un assaut deux jours après son enlèvement en plein Paris, et quatre personnes ont été interpellées.L’homme avait été enlevé jeudi vers 10H30 dans le 14e arrondissement, a précisé le parquet de Paris. Selon une source policière, l’action avait été menée devant témoins par quatre hommes cagoulés qui l’avaient emmené à bord d’un fourgon de livraison.”La victime s’avérait être le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, les faits étant accompagnés d’une demande de rançon”, a souligné le parquet, sans en préciser le montant.D’après le journal Le Parisien, “les malfaiteurs auraient réclamé entre 5 à 7 millions d’euros sous forme de virements en échange de sa libération”.Une source proche du dossier a précisé à l’AFP qu’une somme “très élevée” avait été réclamée par les ravisseurs mais n’avait pas été versée. Les “nombreuses investigations” menées ont permis la libération samedi vers 21H00 de “la victime retenue dans un logement situé dans l’Essonne”, a indiqué le parquet.Blessé, l’homme a été pris en charge par les secours, a-t-on ajouté de même source, sans préciser la nature de ses blessures.Selon la source proche du dossier, l’homme a eu un doigt sectionné.”Lors de cette intervention, quatre individus ont été interpellés” et “placés en garde à vue”, a précisé le parquet.L’otage a été libéré lors d’un assaut de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) dans le pavillon où l’homme était séquestré, a relaté la source proche.Le lieu où il était retenu a été localisé grâce à une “enquête hors norme”, “d’anthologie”, a souligné cette source, ajoutant que “d’autres mutilations étaient à craindre” si les policiers n’étaient pas intervenus.”Un immense bravo aux enquêteurs qui ont fait un travail exceptionnel pour libérer cet homme et pour interpeller ses ravisseurs”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, saluant l'”engagement décisif” du préfet de police Laurent Nuñez et de ses effectifs.L’épouse de la victime, entendue par les policiers, avait précisé que son mari et son fils, qui détiennent une société de marketing gérant de la cryptomonnaie à Malte, avaient fait l’objet de menaces par le passé, selon la source policière.- Mode opératoire similaire -Une enquête a été ouverte pour arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition, extorsion avec arme, le tout en bande organisée, et participation à une association de malfaiteurs criminelle.  La brigade de répression du banditisme (BRB) et la police judiciaire sont chargées des investigations.Selon la source proche de l’enquête, la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) et la BRI ont également été mobilisées dans cette enquête.Cet enlèvement suivi d’une séquestration avec demande de rançon en cryptomonnaie intervient un peu plus de trois mois après le rapt du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs.Le 21 janvier, au petit matin, David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile à Méreau (Cher).L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaie. Séquestré à Châteauroux, David Balland a été libéré le 22 janvier. Sa compagne a été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf suspects ont été mis en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Par ailleurs, début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain.Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains, et une demande de rançon avait été faite.mlf-sm-sc-mk/bfa/tmt

Warren Buffett, investisseur de légende et milliardaire aux goûts simples

Gourou du capitalisme moderne au flair aussi légendaire que la sobriété de son train de vie, l’investisseur américain Warren Buffett s’est constitué au fil des décennies la cinquième fortune mondiale grâce à un empire hétéroclite dont il va céder les rênes en fin d’année.Son groupe, Berkshire Hathaway, est devenu la huitième capitalisation boursière au monde, dépassant les mille milliards de dollars à Wall Street, une première pour un groupe américain hors secteur de la tech. Ce conglomérat possède des dizaines d’entreprises (des piles Duracell à l’assureur américain Geico) et des actions dans des sociétés soigneusement sélectionnées, de Coca-Cola à Bank of America, en passant par Chevron ou American Express.Toute sa vie, Warren Buffett, toujours bon pied bon oeil à 94 ans, a préféré investir sur le long terme dans des entreprises stables dont il a épluché les comptes. Une stratégie qui a valu à sa société, depuis qu’il en a pris le contrôle en 1965, un rendement annuel presque deux fois plus important que celui de l’indice boursier S&P 500.Pas d’excentricité non plus dans le quotidien de “l’Oracle d’Omaha”, qui affiche selon Forbes une fortune de 168 milliards de dollars – l’une des seules qui a continué d’augmenter depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier.Client régulier de McDonald’s, la légende fait de lui un buveur de Coca-Cola invétéré, qui habite la même maison depuis 1958, achetée 31.500 dollars, dans sa ville natale d’Omaha (Nebraska), dans le centre du pays.Ses secondes noces sont scellées avec deux anneaux soldés dans une bijouterie de son groupe. Ses seuls loisirs connus: bridge, ukulélé et golf. Il reconnaît toutefois que posséder un jet privé lui facilite la vie.- Grand philanthrope -Pas provocateur comme Elon Musk, il n’ambitionne pas de conquérir l’espace comme Jeff Bezos ou de changer le monde comme Mark Zuckerberg.La discrétion de ce démocrate revendiqué, qui se plaint de ne pas payer assez d’impôts, ne l’empêche pas de distiller des avis tranchés sur l’économie et quelques piques sur le bitcoin, l’intelligence artificielle ou la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Chaque année, des milliers de petits investisseurs se pressent pour l’écouter à l’assemblée générale de Berkshire, désignée comme le “Woodstock” des capitalistes.Avec son grand ami, le fondateur de Microsoft Bill Gates, il lance en 2010 “The Giving Pledge”, un club de milliardaires prêts à donner au moins la moitié de leur fortune à des associations caritatives.Au cours de sa vie, il a fait don de quelque 60 milliards de dollars – un record – dont 43 milliards à la Fondation Bill et Melinda Gates. En 2024, il a annoncé que sa fortune serait léguée à la fondation Susan Thompson Buffett, du nom de sa défunte première femme, et aux trois fondations dirigées par ses enfants.Né le 30 août 1930 dans une famille de classe moyenne, Warren Buffett se lance sur les marchés à 11 ans. Il a 13 ans quand il doit remplir pour la première fois une feuille d’impôts après ses premiers gains en bourse.Il envisage d’abandonner ses études, mais face au veto de son père, un courtier devenu parlementaire, il entre à l’école de commerce de Wharton en Pennsylvanie puis rejoint l’université du Nebraska.Recalé par Harvard, il intègre l’université Columbia à New York.Il commence sa carrière à Wall Street mais fonde dès 1956 sa société d’investissement, Buffett Partnership, fusionnée en 1965 avec le groupe textile Berkshire Hathaway. Avec son acolyte Charlie Munger, décédé en 2023 à 99 ans, il transforme Berkshire en conglomérat gigantesque.- Vieille économie -Ce père remarié de trois enfants, avide lecteur de la presse financière et généraliste, s’est évertué à dénicher les entreprises et valeurs sous-évaluées à ses yeux et à attendre qu’elles se bonifient.Cela ne l’empêche pas de nouer des accords très rémunérateurs, comme quand il vient renflouer Goldman Sachs en 2008 ou Bank of America en 2011.Ses investissements sont plutôt dans la vieille économie américaine. Apple est l’une des rares valeurs technologiques à trouver grâce à ses yeux. Après avoir massivement investi depuis 2016, Berkshire avait liquidé à l’été 2024 la moitié de ses actions pour 50 milliards de dollars.Sous ses airs de gentilhomme se cache un homme d’affaires impitoyable. Cheveux blancs, grosses lunettes, souvent en costume classique tranché par une cravate de couleur, il peut encore disserter longuement sans montrer aucun signe de fatigue.A l’AG 2024 du groupe, il reconnaissait pour la première fois son caractère mortel, lançant aux actionnaires: “J’espère bien que vous serez là l’année prochaine… et moi aussi!”Son successeur désigné, Greb Abel, lui succédera à la tête du groupe en fin d’année.