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La Bourse de Paris termine en hausse

La Bourse de Paris a fini dans le vert lundi, en l’absence de nouvelles sur le front de la guerre commerciale et dans l’attente d’une série d’indicateurs et de résultats d’entreprises cette semaine.Le CAC 40 a pris 0,50% à 7.573,76 points, en hausse de 37,50 points. Vendredi, l’indice avait terminé en hausse de 0,45% à 7.536,26 points.”L’absence d’actualités politiques semble être une bonne nouvelle” pour les investisseurs, estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.Le sentiment s’est amélioré sur les marchés depuis que Donald Trump “a relâché la pression sur le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, annoncé des progrès commerciaux avec des partenaires comme le Japon et l’Inde, et déclaré que les taxes douanières à trois chiffres sur les produits chinois seraient probablement +substantiellement+ revues à la baisse”, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.Toutefois, la fébrilité reste élevée.”Si les États-Unis s’obstinent à imposer des droits de douane ou si les négociations échouent, l’aversion pour le risque pourrait rapidement réapparaître”, selon Fawad Razaqzada, de City Index.En attendant, “les marchés retiennent leur souffle avant la publication de plusieurs indicateurs et résultats d’entreprises”, dans un contexte de “craintes accrues” pour l’économie mondiale, “en raison de la politique douanière américaine”, explique à l’AFP Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.La publication mercredi du PIB des Etats-Unis au premier trimestre et des chiffres de l’emploi pour le mois d’avril seront particulièrement scrutés.En zone euro, des indicateurs de la confiance des consommateurs et des acteurs économiques seront aussi dévoilés, ainsi que les chiffres de la croissance du premier trimestre de plusieurs grands pays, dont la France, l’Espagne et de l’Allemagne.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français a atteint 3,23%, contre 3,19% la veille en clôture.Les investisseurs se préparent par ailleurs à digérer une nouvelle salve de résultats d’entreprises cette semaine.- Airbus décolle -Le constructeur européen Airbus a annoncé la signature de l’accord final pour le rachat d’une partie des activités du sous-traitant américain SpiritAeroSystems, dont la plus grande partie est reprise par Boeing.Le titre du groupe a pris 2,65% à 144,32 euros.Ce projet avait été annoncé en juillet 2024. Spirit AeroSystems est l’un des plus importants fournisseurs au monde de structures pour avions commerciaux comme les fuselages ou les ailes.- Valneva sombre – Les autorités sanitaires françaises ont annoncé samedi retirer les personnes de 65 ans et plus de la campagne de vaccination contre le chikungunya avec le vaccin Ixchiq du laboratoire Valneva dans les îles françaises de Mayotte et La Réunion (océan Indien) après trois “événements indésirables graves” dont un décès.”La vaccination reste ouverte pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités”, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué, alors que l’épidémie de chikungunya a provoqué à ce stade la mort de neuf personnes à La Réunion. Le titre de Valneva a dévissé de 6,59% à 2,95 euros.

Chaos dans les rues d’Espagne, frappée par une panne d’électricité géante

Des clients qui se précipitent pour retirer du liquide aux distributeurs de banque, des rues bondées d’habitants cherchant désespérément à avoir du réseau téléphonique… La panne d’électricité géante qui touche l’Espagne lundi crée chaos et confusion.Carlos Condori se trouvait dans le métro de Madrid quand le courant a été coupé, paralysant sa journée, comme pour des millions d’Espagnols et de Portugais.”La lumière s’est éteinte et le métro s’est arrêté”, par chance le wagon a pu rouler jusqu’au quai, a expliqué à l’AFP cet ouvrier de 19 ans.”Les gens étaient sonnés car ce n’est jamais arrivé avant en Espagne… Pas de réseau, je ne peux pas appeler ma famille, mes parents, rien. Je ne peux même pas aller travailler”.Sur la place de Cibeles, en plein coeur de la capitale, un des plus gros carrefours, la panne générale des feux rouges a déclenché une cacophonie de sirènes, de sifflets et de klaxons, à laquelle la police tente de mettre de l’ordre.Des employés de bureau déconcertés se sont rassemblés dans les rues, leurs ordinateurs étant devenus inutilisables, de longues files d’attente se sont formées devant les banques, certains exprimant leur soulagement de ne pas avoir été piégés dans les ascenseurs. – “hors de contrôle” -Marina Sierra, 16 ans, désorientée, essaye de contacter son père et d’improviser un itinéraire pour rentrer chez elle dans la banlieue de Madrid après la fermeture de son école. “Le bâtiment dans lequel nous nous trouvions dégageait de la fumée, ils ont dû nous évacuer rapidement… Je suis choquée parce que tout est totalement hors de contrôle”, s’inquiète la lycéenne. A Barcelone, la deuxième ville d’Espagne, les habitants et les touristes ont envahi les rues, désorientés. Laia Montserrat, qui habite à une heure de Barcelone, était en train de faire un exposé lorsque la panne a frappé son école.”Comme l’internet ne revenait pas, ils nous ont dit de rentrer chez nous… Il n’y avait pas de train non plus”, raconte la jeune Laia à l’AFP.Leonor Abecasis, touriste venue du Portugal voisin, également touché par la panne géante, se trouvait dans un magasin lorsqu’elle a été plongée dans l’obscurité. “Nous attendons que l’électricité revienne”, dit cette consultante de 27 ans, admettant qu’elle était “un peu” inquiète pour son vol de retour vers Lisbonne en fin de journée, la panne ayant des conséquences sur le trafic aérien.De retour à Madrid, Pilar Lopez, philosophe, tente de relativiser la confusion et la panique de ses collègues qui s’inquiètent des denrées périssables qu’ils ont laissées dans leurs réfrigérateurs. “Nous avons souffert d’une pandémie, je ne pense pas que ce soit pire”, a fait valoir cette femme de 53 ans, administratrice dans l’enseignement supérieur. “C’est comme tout, on s’y habitue et on commence à se dire que ce n’est pas la fin du monde”.”Peut-être devrions-nous ne pas dépendre autant de l’électricité pour certaines choses”, a-t-elle relevé, en commençant pas moins utiliser les téléphones portables. 

Les Bourses européennes terminent en petite hausse

Les marchés boursiers européens ont terminé en légère hausse lundi, faisant preuve de prudence en l’absence de nouvelles concernant les tensions commerciales, avant une semaine riche en indicateurs et résultats d’entreprises.Paris a pris 0,50%, Milan 0,31%, Francfort 0,13% et Londres est restée à l’équilibre (+0,02%).

Une coupure de courant “massive” touche “toute la péninsule ibérique”

Une coupure de courant massive survenue lundi en fin de matinée touche l’ensemble de la péninsule ibérique, perturbant le trafic aérien et paralysant le trafic ferroviaire en Espagne.Des clients qui se précipitent sur les distributeurs bancaires aux rues bondées d’habitants cherchant désespérément à trouver un réseau téléphonique, la panne d’électricité géante crée la panique en Espagne.Le Premier ministre Pedro Sanchez tient une “réunion extraordinaire du conseil de sécurité national depuis 15H00 (13H00 GMT)”, ont indiqué ses services.En Espagne, Red Electrica a assuré avoir déployé “toutes les ressources pour remédier” à la panne, tout en estimant vers 13H00 GMT que ses équipes avaient besoin de “entre 6 à 10 heures” pour rétablir la situation “si tout va bien”.Peu avant 17H00 (15H00 GMT), le courant a été rétabli dans “plusieurs zones du Nord, du Sud et de l’Ouest” du pays, selon le Réseau d’Electricité en Espagne (REE).”Nous ne pouvons pas spéculer pour l’instant sur les causes” de la panne, a affirmé Eduardo Prieto, un responsable.Le président du Conseil européen Antonio Costa a souligné sur X qu’il n’y avait “pas d’indication d’une cyberattaque à ce stade”.La circulation des trains sur le réseau espagnol, interrompue en raison de la panne électrique géante qui touche l’ensemble de la péninsule ibérique, ne pourra pas être totalement rétablie lundi, a annoncé en fin d’après-midi le ministre espagnol des Transports.”Nous travaillons pour pouvoir reprendre ces services une fois l’alimentation électrique rétablie” mais “il n’est pas prévu que la circulation des trains de moyenne et longue distance soit rétablie aujourd’hui”, a assuré Oscar Puente sur le réseau social X.- Centrales nucléaires à l’arrêt -A Madrid comme à Barcelone, de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d’un hypothétique signal, circulant à pied au milieu d’embouteillages monstres.A Barcelone, Gloria Sanchis, une retraitée de 69 ans originaire d’Elche, dans la province d’Alicante, patiente déjà depuis une heure et demi pour prendre un bus qui doit l’emmener à l’aéroport.”Nous ne savons absolument rien, parce que les téléphones ne fonctionnent pas, il n’y a pas de connexion internet”, se lamente-t-elle.La compagnie téléphonique Telefónica, a précisé que depuis la panne survenue vers 10H30 GMT, elle opère “grâce à des générateurs et des batteries dans l’attente du retour du courant”.Les métros sont à l’arrêt et la direction générale du trafic routier (DGT) a demandé aux voitures de ne pas circuler.De son côté, le ministère de la Santé a indiqué dans l’après-midi sur X n’avoir été informé “d’aucun incident lié à la coupure de courant dans les hôpitaux” grâce à la mise en service de groupes électrogènes, et assuré avoir “suffisamment de réserves de carburant”.Et les centrales nucléaires espagnoles ont été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.- Coupures à Lisbonne  -D’après la radio publique RNE, la coupure n’affecte pas les îles Canaries et les îles Baléares.Le trafic aérien est perturbé en Espagne et au Portugal, notamment les aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l’organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol.Au Portugal, le gestionnaire du réseau électrique national(REN), a affirmé qu’il lui était “impossible de prévoir quand la situation reviendra à la normale”.”Tous les plans de rétablissement par étapes de l’approvisionnement d’énergie ont été activés, en coordination avec les producteurs et opérateurs européens d’énergie”, a précisé REN dans un communiqué envoyé à l’AFP. “Il s’agirait apparemment d’un problème dans le réseau de transport (d’énergie électrique, NDLR) dont la cause est encore à identifier, apparemment en Espagne”, a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, à l’agence de presse Lusa.D’après plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, la coupure de courant touche plusieurs quartiers de la capitale Lisbonne, où le système de signalisation routière est en panne.Selon les médias locaux, au moins quatre rames du métro de la capitale portugaise ont dû être évacuées.- “Aider l’Espagne” -Pour sa part, la Commission européenne a indiqué lundi être “en contact” avec les autorités espagnoles et portugaises afin de déterminer “les causes” de la panne d’électricité.L’exécutif européen continuera à “surveiller la situation” et veillera “à ce que l’échange d’informations entre toutes les parties concernées se fasse sans encombre”, a assuré une porte-parole.En France, la panne d’électricité a touché le Pays basque (sud-ouest), frontalier de l’Espagne, et a été de courte durée, le gestionnaire français du réseau RTE annonçant avoir rétabli l’approvisionnement d’énergie.RTE a indiqué que ses équipes ont mobilisées pour porter assistance au gestionnaire du réseau espagnol, et ont déjà réalimenté pour 700 MW de consommation via la France, a indiqué RTE. Le gestionnaire français a précisé qu’il était “en capacité d’augmenter son aide à l’Espagne à 950 MW dès que le réseau ibérique sera en capacité technique de l’accueillir”, a-t-il ajouté dans un communiqué.Récemment, dans le monde, hors coupures d’électricité liées à des phénomènes météo, des méga-pannes d’électricité ont affecté la Tunisie en septembre 2023, le Sri Lanka en août 2020, l’Argentine et l’Uruguay en juin 2019, ainsi que l’Inde, dont la moitié du pays est, fin juillet 2012, victime d’un black-out géant.En Europe, le 4 novembre 2006 avait marqué la première grande panne d’électricité communautaire, quand une défaillance du réseau allemand plonge dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans, auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-cn/thm

Wall Street sans direction claire, avant une vague de données économiques

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé lundi, à l’entame d’une semaine chargée en résultats d’entreprises et en indicateurs sur l’état de santé économique des Etats-Unis, en pleine guerre commerciale.Vers 14H15 GMT, le Dow Jones avançait de 0,37%, l’indice Nasdaq perdait 0,14% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,03%.Les investisseurs “digèrent la hausse de la semaine passée (et) attendent avec impatience une semaine très chargée, avec beaucoup de chiffres conséquents”, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Dans le viseur des acteurs de marché, la publication des résultats trimestriels d’un nombre important d’entreprises, notamment d’environ un tiers des valeurs composant l’indice S&P 500.Quatre des “sept magnifiques”, le surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, font aussi partie de cette salve. Les résultats de Meta et Microsoft sont attendus mercredi, et ceux d’Amazon et Apple jeudi.La semaine sera également riche en indicateurs.Mercredi, sont attendues la publication de l’indice officiel PCE, jauge d’inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), ainsi que celle du PIB des Etats-Unis pour le premier trimestre, période au cours de laquelle Donald Trump a fait son retour à la Maison Blanche et commencé des décisions économiques spectaculaires qui ont secoué l’économie nationale et internationale.- Bessent pas inquiet -Vendredi, les investisseurs accueilleront les données sur les créations d’emplois aux Etats-Unis par les entreprises privées, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.En parallèle, “les droits de douane restent le sujet le plus important”, estime Steve Sosnick.Le ministre américain des Finances Scott Bessent a déclaré lundi qu’il ne redoutait pas “dans l’immédiat” de voir des rayons vides aux Etats-Unis en raison des droits de douane prohibitifs visant les produits chinois.Selon lui, c’est à Pékin de s’engager dans une “désescalade” car “vendre des produits bon marché, subventionnés aux Etats-Unis est crucial” pour l’économie chinoise.”Il est intéressant de noter que M. Bessent a déclaré ce matin (…) qu’il était surpris que le marché ait réagi (la semaine dernière, ndlr) comme il l’a fait à ses commentaires, car il n’y avait rien qu’il n’ait déjà dit”, écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’absence de mouvement important sur les marchés suite à ces nouvelles déclarations “montre que les acteurs du marché se sont quelque peu habitués à la volatilité des gros titres sur les surtaxes douanières”, ajoute l’analyste.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans atteignait 4,26% vers 14h10 GMT, contre 4,24% vendredi en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe informatique IBM avançait légèrement (+0,34%), porté par l’annonce d’un engagement d’un investissement de 150 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années, dont 30 milliards dans la recherche et développement.L’enseigne Domino’s Pizza reculait (-1,21%) après avoir publié des résultats mitigés, l’entreprise ayant réalisé au premier semestre un chiffre d’affaires inférieur aux attentes mais un bénéfice net supérieur aux prévisions des analystes.Le constructeur aéronautique américain Boeing était poussé (+2,39%) après que les analystes de Bernstein ont relevé leur recommandation d’achat, estimant que l’entreprise était en meilleure posture qu’en 2023.

Françoise Bettencourt Meyers, l’héritière discrète de L’Oréal

Ses apparitions sont rares et sa parole encore plus: Françoise Bettencourt Meyers, héritière de L’Oréal et femme la plus riche de France, prend du champ au sein du géant des cosmétiques et passe le flambeau à ses fils. “Je ne quitte pas L’Oréal, mais son conseil d’administration”, dit-elle dans une déclaration lundi à l’AFP. Françoise Bettencourt Meyers va céder son siège au conseil d’administration lors de l’assemblée générale des actionnaires mardi. Elle sera remplacée par un représentant de la holding familiale Téthys. Et elle laissera son poste de vice-présidence de L’Oréal à son fils Jean-Victor, 38 ans, déjà présent au conseil d’administration aux côtés de son deuxième fils Nicolas, 36 ans.La dirigeante, qui présidera toujours Téthys, le premier actionnaire de L’Oréal, évoque dans sa déclaration à l’AFP un “passage de génération, la quatrième côté famille” avec ses fils.Françoise Bettencourt Meyers, 71 ans, est la fille unique de Liliane et André Bettencourt et petite-fille unique d’Eugène Schueller fondateur du groupe L’Oréal dont les origines remontent au début du XXe siècle.Elle était devenue administratrice de L’Oréal en 1997. Depuis, le groupe de cosmétique n’a fait que grandir pour peser désormais plus de 43 milliards d’euros de chiffre d’affaires.Et Françoise Bettencourt Meyers est devenue la femme la plus riche de France avec une fortune estimée à 75,4 milliards d’euros selon Forbes.D’une discrétion extrême, elle avait été placée contre son gré sous les feux des projecteurs lors de “l’affaire Bettencourt” qui a abouti à la condamnation du photographe François-Marie Banier en appel en 2016 à quatre ans de prison avec sursis pour abus de faiblesse contre sa mère, Liliane Bettencourt.Les Bettencourt Meyers, “sont tellement discrets qu’ils ne sont pas connus et donc caricaturés”, explique Jean-Claude Le Grand, directeur des relations humaines chez L’Oréal. Pourtant, la famille a “un rôle actif d’actionnaire et met à la tête du groupe une méritocratie de managers”, assure-t-il. Françoise Bettencourt Meyers “a un attachement viscéral à l’entreprise qui fait qu’elle est très impliquée”, assure le directeur général Nicolas Hieronimus.- “Un couple” -Cachée derrière de grandes lunettes à larges bords noir, Françoise Bettencourt Meyers, “est quelqu’un qui a de l’humour et part souvent d’un grand éclat de rire”, relève Laurence des Cars, directrice du Louvre mais également présidente du jury du prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main qui récompense les professionnels des métiers d’art.Et “ce qui frappe c’est que vous êtes face à un couple”, ajoute-t-elle. Françoise Bettencourt Meyers a épousé en 1984 Jean-Pierre Meyers, petit-fils du rabbin Robert Meyers, déporté et décédé avec son épouse à Auschwitz.Jean-Pierre Meyers a été membre du conseil d’administration de L’Oréal de 1987 à 2020 et vice-président de 1994 à 2020. Il est aujourd’hui directeur général de Tétys, vice-président de la fondation Bettencourt Schueller et président de la fondation pour l’audition, créée avec son épouse.La fondation Bettencourt Schueller a effectué en 2024 plus de 85 millions d’euros de dons dans les domaines des sciences de la vie, des métiers d’art et de la solidarité.”Peut-être mes parents auraient-ils préféré que j’épouse un catholique, parce que eux-mêmes l’étaient, mais mon bonheur était le leur”, disait Françoise Bettencourt Meyers au Monde en 2012, “cela a modifié mon regard sur l’autre, sur la Bible”. Elle est notamment l’autrice d’une étude en cinq volumes intitulée “Regard sur la Bible”.- Tradition -“Je les sens préoccupés par les fractures dans la société”, assure Eric Mestrallet, fondateur d’Espérance banlieues, réseau d’écoles hors contrat soutenu par les Bettencourt Meyers.Au moment de prendre du recul, Françoise Bettencourt Meyers insiste sur son attachement au groupe et à son avenir. “Nous en sommes les gardiens”, selon elle.”Nous voulons apprécier cette continuité remarquable par respect et fierté pour tous ceux qui ont contribué partout dans le monde. Au fond, pour que presque rien ne change dans cette épopée”, dit-elle.Signe de l’importance des traditions, à chaque naissance chez L’Oréal en France, Françoise Bettencourt Meyers adresse aux parents un petit mot écrit de sa main et une timbale de l’orfèvrerie Christofle.”Un exemple qui peut apparaître comme paternaliste, désuet” mais “les gens sont très attachés à ce symbole”, souligne Jean-Claude Le Grand.

Wall Street en hausse, avant une vague de données économiques

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, à l’entame d’une semaine chargée en résultats d’entreprises et en indicateurs sur l’état de santé économique des Etats-Unis, en pleine guerre commerciale.Dans les premiers échanges, le Dow Jones avançait de 0,19%, l’indice Nasdaq grappillait 0,05% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,10%.

Décès de l’économiste français Michel Aglietta

L’économiste français Michel Aglietta est mort à l’âge de 87 ans, a indiqué lundi à l’AFP le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) dont l’économiste était conseiller.Polytechnicien, l’économiste spécialiste des questions financières et monétaires s’est éteint jeudi, a indiqué le centre français de recherche en économie internationale lié à Matignon, qui affirme avoir été informé du décès de M. Aglietta par sa famille. Outre son rôle au sein du Cepii, M. Aglietta était aussi conseiller à France Stratégie, une institution placée auprès du Premier ministre dont l’objectif est d’analyser les grands enjeux économiques.Professeur émérite de sciences économiques à l’université de Paris Nanterre, Michel Aglietta a publié plusieurs ouvrages liés à l’Europe, au dollar, et aux ressorts de la grande crise financière de 2007-2008.En 2012, il a fait partie des économistes signataires d’une tribune appelant à porter François Hollande à la présidence de la République.Ce polytechnicien a été membre du Conseil d’analyse économique (CAE) de 1997 et 2013, et du Haut conseil des finances publiques de 2013 à 2015.Michel Aglietta avait été fait chevalier de la légion d’honneur en 2016.

Budget 2026/contribution pour les collectivités: “rien n’est arbitré” par le gouvernement, assure sa porte-parole

La piste d’une nouvelle “contribution” fiscale pour financer les services publics des communes, avancée par le ministre François Rebsamen, “ne correspond (pas) à la position du gouvernement”, a affirmé lundi sa porte-parole Sophie Primas, martelant que “rien n’est arbitré” concernant la préparation du budget 2026.”Il y a beaucoup aujourd’hui d’initiatives, d’idées qui sont sur la table, mais absolument rien n’est arbitré, absolument rien ne correspond à la position finale du gouvernement”, a déclaré Mme Primas lors du compte-rendu du Conseil des ministres.La veille, son collègue M. Rebsamen avait pourtant suggéré dans un entretien à Ouest-France la création d’une “contribution modeste” pour le “financement des services publics de la commune”. Une manière de “renouer le lien” entre les collectivités et les citoyens qui y résident, selon le ministre de l’Aménagement du territoire.Certes, “l’autonomie fiscale des collectivités territoriales et l’équité entre les différents habitants, qu’ils soient propriétaires ou locataires (…) nécessitent probablement un réflexion très en profondeur”, a reconnu Mme Primas.Mais “c’est un sujet comme les autres” et “aujourd’hui rien n’est décidé”, a-t-elle insisté, même si “chacun peut avoir des idées, y compris à l’intérieur du gouvernement”.La position de l’exécutif, elle, “sera affinée dans les semaines qui viennent, dans le cadre des différentes discussions que nous avons avec l’ensemble des partenaires”, puis “fera l’objet d’une déclaration sur les orientations budgétaires à la mi-juillet”, comme s’y est déjà engagé le Premier ministre François Bayrou, a-t-elle rappelé.

La Bourse de Paris profite de l’accalmie pour la guerre commerciale

La Bourse de Paris évolue en petite hausse lundi, les investisseurs se montrant optimistes en l’absence de nouvelles sur le front de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, et avant une nouvelle salve de résultats d’entreprises.Vers 09H30, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, prenait 0,66%, soit un gain de 49,63 points, à 7.585,89 points. Vendredi, ce même indice avait terminé en hausse de 0,45% à 7.536,26 points.”Un climat d’optimisme prudent plane sur les marchés européens, malgré l’incertitude entourant la politique commerciale américaine et ses conséquences sur l’économie mondiale”, commente Susannah Streeter, responsable des marchés financiers chez Hargreaves Lansdown.L’optimisme a fait son retour sur les marchés financiers depuis que Donald Trump a “adouci son ton vis-à-vis du président de la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) Jerome Powell, affirmant n’avoir +aucune intention+ de le limoger, ce qui a rassuré les investisseurs”, note Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Trump a signalé sa volonté de conclure un accord avec la Chine et a indiqué que les tarifs pourraient +substantiellement+ baisser par rapport au niveau actuel de 145%”, poursuit-il.La Chine a cependant assuré lundi qu’aucun appel téléphonique n’avait eu lieu dernièrement entre le président Xi Jinping et son homologue américain, contredisant les affirmations de Donald Trump qui dit avoir parlé avec le dirigeant chinois.La Chine a aussi reconnu lundi que la tempête commerciale déclenchée par Donald Trump a des répercussions sur son activité économique, qui reste très dépendante des exportations.Les investisseurs se préparent par ailleurs à digérer une nouvelle salve de résultats d’entreprises cette semaine.Airbus décolleLe constructeur européen Airbus a annoncé lundi la signature de l’accord final pour le rachat d’une partie des activités du sous-traitant américain SpiritAeroSystems, dont la plus grande partie est reprise par Boeing.Vers 09H30 à Paris, le titre du groupe prenait 2,22% à 143,72 euros.Ce projet avait été annoncé en juillet 2024. Spirit AeroSystems est l’un des plus importants fournisseurs au monde de structures pour avions commerciaux comme les fuselages ou les ailes.Valneva sombreLes autorités sanitaires françaises ont annoncé samedi retirer les personnes de 65 ans et plus de la campagne de vaccination contre le chikungunya avec le vaccin Ixchiq du laboratoire Valneva dans les îles françaises de Mayotte et La Réunion (océan Indien) après trois “événements indésirables graves” dont un décès.”La vaccination reste ouverte pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités”, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué alors que l’épidémie de chikungunya a provoqué à ce stade la mort de neuf personnes à La Réunion. Le titre de Valneva dévissait de 11,35% à 2,80 euros vers 09H30 à Paris.