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Après une semaine chaotique, Wall Street reprend pied

La Bourse de New York a terminé en forte hausse vendredi, poussée notamment par des achats à bon compte après une semaine en net recul marquée par les rebondissements de la politique commerciale américaine.Le Dow Jones a gagné 1,65%, l’indice Nasdaq s’est envolé de 2,61% et l’indice élargi S&P 500 a bondi de 2,13%.”Nous avons connu une séance haussière” marquée par un “soulagement” des acteurs du marché, a commenté auprès de l’AFP Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.Les investisseurs se sont livrés à des “achats à bon compte” après que “le marché a fortement baissé en peu de temps”, a résumé pour sa part Patrick O’Hare, de Briefing.com, dans une note.La place américaine a été particulièrement chahutée ces derniers jours par les nombreux rebondissements dans la guerre commerciale menée par les Etats-Unis.Donald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools si ceux de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain n’étaient pas abandonnés.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.Côté indicateurs, les investisseurs n’ont pas trop réagi à la publication de l’estimation préliminaire de confiance des consommateurs de l’Université de Michigan. Selon cet indice, la confiance des consommateurs a reculé à 57,9 en mars, contre 64,7 un mois plus tôt, s’enfonçant plus que ce que prévoyaient les analystes. L’indicateur est plombé par l'”incertitude” autour des politiques mises en œuvre par le nouveau gouvernement et l’anticipation d’une forte inflation à venir.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est tendu à 4,32%, contre 4,27% la veille en clôture.Le rebond des méga capitalisations a aussi contribué à la hausse du marché: Nvidia a bondi de 5,27%, Apple a avancé de 1,82%, Amazon de 2,09% et Microsoft de 2,58%.

Corruption: le Parlement européen suspend ses accès aux représentants de Huawei

Le Parlement européen a annoncé vendredi interdire temporairement l’accès à ses bâtiments de Bruxelles et Strasbourg à tous les lobbyistes et représentants du groupe chinois Huawei, soupçonné de faits de corruption au sein de l’institution de l’UE pour défendre ses intérêts.Il s’agit d’une “mesure de précaution” avec “effet immédiat”, a indiqué une porte-parole du Parlement jointe par l’AFP. Le groupe de télécommunications compte actuellement neuf représentants accrédités, selon le registre de transparence de l’institution, et donc autorisés à rencontrer des eurodéputés.La Commission européenne a également interdit aux lobbyistes du groupe chinois l’accès à ses locaux, a indiqué l’un de ses porte-parole. Cette décision intervient au lendemain d’une vague de perquisitions et d’interpellations dans une enquête pour corruption aux mains de la justice belge.Le parquet fédéral belge a fait état jeudi de 21 perquisitions menées à travers la Belgique et de trois autres sollicitées au Portugal.Dans le collimateur des enquêteurs figureraient des lobbyistes actifs pour Huawei et des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir relayé des demandes d’intervention auprès d’eurodéputés.Huawei a refusé de commenter vendredi les interdictions d’accès, renvoyant à un précédent communiqué dans lequel il disait prendre l’affaire au sérieux.La nuit dernière, la société avait assuré avoir une politique de “tolérance zéro” envers la corruption.- Comparution mercredi à Paris -Il y a eu plusieurs interpellations jeudi, dont l’une en France d’un suspect ciblé par un mandat d’arrêt européen émis par la justice belge. Mais ni les identités ni même le nombre précis de suspects arrêtés n’ont été communiqués.Le suspect arrêté en France a été écroué dans l’attente de sa comparution mercredi prochain à Paris devant la chambre des extraditions, a indiqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP.Selon le parquet belge, la corruption dont Huawei est soupçonné aurait été pratiquée “régulièrement” et “très discrètement” depuis 2021, “sous couvert de lobbying commercial”. Elle aurait pris différentes formes, comme des rémunérations de prises de positions politiques ou encore “des cadeaux démesurés” comme des frais de bouche, de voyage, ou des invitations régulières à des matches de football.Jeudi, des scellés ont été placés sur les portes de plusieurs bureaux utilisés par des assistants parlementaires à la fois à Bruxelles et à Strasbourg.Parmi ces bureaux figure celui utilisé par les assistants d’un eurodéputé italien du parti Forza Italia. Cette formation associée au groupe PPE (droite) a assuré coopérer avec l’enquête, soulignant qu’aucun de ses membres n’avait jamais profité d'”invitations en Chine” ou “au stade”.Par ailleurs un ex-eurodéputé slovène, dont le nom a circulé dans la presse comme potentiel suspect, a démenti ces accusations.Interrogé par les médias slovènes, Franc Bogovic, ancien élu du PPE, a admis avoir été invité par le groupe chinois à des conférences et avoir participé avec lui à un projet autour de l’internet à haut débit, mais il a assuré n’avoir aucun comportement illégal à se reprocher.En 2023, Bruxelles avait décrit le géant des télécommunications chinois comme présentant le risque le plus élevé pour les pays de l’UE parmi tous les fournisseurs de 5G, appelant les Etats membres à exclure ses équipements de leurs réseaux mobiles.L’an dernier l’Allemagne avait annoncé son intention d’interdire d’ici fin 2026 au plus tard la présence dans ses réseaux 5G de composants et technologies des groupes chinois Huawei et ZTE. Berlin avait mis en avant des raisons de “sécurité”.

Au Mipim, les investisseurs courtisés pour réinvestir dans le logement

En pleine crise du logement en Europe et pour relancer la construction, les villes cherchent à attirer les grands investisseurs mondiaux qui semblent de plus en plus intéressés par le résidentiel, au salon international de l’immobilier à Cannes.Conférences sur le logement abordable, sur la démographie, présence de nombreux maires, sommet de “ré-investissement”, le “housing” est dans toutes les bouches au salon Mipim (marché international des professionnels de l’immobilier) qui affiche une volonté de rapprocher public et privé.Comme d’autres représentants de grandes villes venus séduire les grands argentiers présents, le maire de Londres Sadiq Khan a lancé “plus d’investissements s’il-vous-plaît dans ma ville”, lors d’un discours lundi devant un parterre de professionnels de l’immobilier. Les investisseurs institutionnels, tels que les assurances, les gérants d’actifs, les fonds de pension, “peuvent aider à combler ce fossé, par exemple en cas de problèmes chez les promoteurs nationaux, et fournir du stock de logement”, affirme Tom Leahy, directeur de la recherche en actifs réels en Europe de la société de services financiers MSCI. En France, les entreprises, liées au public, CDC Habitat et Action Logement ont massivement acheté des logements aux promoteurs en mal de clients en 2024.”Le problème actuellement est que l’immobilier dans son ensemble manque de nouveaux capitaux entrants” à cause de la hausse des taux d’intérêt qui a bousculé le marché, ajoute-t-il, interrogé par l’AFP.Les biens immobiliers et infrastructures gérés par des entreprises représentaient plus de 13.000 milliards de dollars dans le monde en 2023, selon MSCI, dont 22% de logements.En France, les investisseurs institutionnels ont délaissé le logement au fil des années depuis 1980, pour se diriger vers des marchés plus rentables : bureaux, hôtellerie ou même des placements non immobiliers, comme des actions en Bourse. Aujourd’hui, Tom Leahy rapporte que “si vous regardez où les investisseurs veulent déployer des capitaux, le résidentiel est encore très haut placé (…) en raison de tendances structurelles : pénurie de logements, croissance des loyers dans beaucoup de grandes villes européennes, urbanisation, croissance démographique”.A l’inverse le développement du télétravail a mis un coup d’arrêt au développement des bureaux et fait chuter le prix de certaines surfaces. – “Fabrique de la spéculation” -La part du résidentiel dans les investissements a beaucoup progressé au cours des dernières années dans plusieurs pays européens selon MSCI, notamment le Royaume-Uni et l’Espagne, à l’exception de l’Allemagne où une grande partie du parc locatif privé est déjà géré par des entreprises.”Les deux marchés les plus dynamiques en Europe sont le Royaume-Uni et l’Espagne car ce sont des marchés dérégulés, avec des loyers qui montent” et un retour sur investissement “au-delà de 5%”, pointe Stéphane Theuriau, président de BC Partners Real Estate, investisseur spécialisé en immobilier. Les loyers ont progressé de 9% en moyenne au Royaume-Uni en 2024 et de 11% en Espagne, ce qui a poussé le gouvernement espagnol à annoncer des mesures pour tenter de contenir la hausse des prix et relancer la construction. En France, la rentabilité n’est “pas assez attractive” pour attirer des sociétés financières dans le locatif, selon Florence Semelin, chargé du résidentiel au cabinet de conseil en immobilier JLL, principalement en raison de l’encadrement des loyers dans la plupart des zones tendues, où on manque le plus de logements.L’impact des financiers sur les locataires est en effet mitigé : les investisseurs de long terme “aident à professionnaliser le marché locatif résidentiel” car leur but est que “les gens restent le plus longtemps possible”, mais des investisseurs en recherche de profits élevés peuvent aussi “faire fortement pression sur les loyers”, relate Tom Leahy. Des associations ont justement manifesté mardi et mercredi devant le Mipim, salon que Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement, qualifie de “fabrique de la spéculation, du logement cher et de la crise du logement”. Quant à la construction de logements neufs en France, en 2023, elle était financée à 83% par les ménages et moins de 12% des investissements provenaient des entreprises, hors bailleurs sociaux. “C’est un enjeu de faire revenir les investisseurs institutionnels, mais cela ne suffira pas pour faire repartir la machine” de la construction, prévient-on à la FFB.  

La Bourse de Paris en hausse, portée par le plan d’investissement allemand

La Bourse de Paris a fini en nette hausse vendredi, après l’accord politique trouvé en Allemagne entre le futur chancelier conservateur Friedrich Merz et les Verts sur un plan d’investissement public de centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser la première économie européenne.Le CAC 40 a pris 1,13%, à 8.028,28 points, en hausse de 90,07 points. Jeudi, il avait terminé en repli de 0,64% à 7.938,21 points.Sur une semaine, l’indice vedette est également dans le rouge, avec un recul de 1,14%.Avec l’appui des députés écologistes obtenu vendredi, le futur chancelier allemand Friedrich Merz peut désormais compter sur une majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels permettant un programme de dépenses sans précédent pour réarmer et moderniser l’Allemagne.Le vote de ce plan, de plusieurs centaines de milliards d’euros, aura lieu mardi à la chambre basse des députés, le Bundestag. Dévoilé la semaine dernière, il enthousiasme les marchés qui espèrent que cela portera la croissance en Europe.Cet accord a “radicalement changé le sentiment des investisseurs”, a noté Jochen Stanzl, chez CMC Markets.”Ce programme change la donne, et pourrait apporter une dynamique de croissance qui sera positive pour tout le monde en zone euro”, a expliqué à l’AFP David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.Les valeurs européennes de la défense bénéficiaient de ces perspectives, dans la mesure où les investisseurs s’attendent à ce que le plan fera la part belle à l’industrie d’armement du Vieux continent. A Paris, Thales s’est adjugé 5,57% à 250,10 euros, Airbus 4,30% à 169,20 euros et Safran 2,28%. Sur le SBF 120, Dassault a pris 5,70% à 307,80 euros.Sur le marché obligataire, les taux auxquels les États européens empruntent ont monté après la conclusion de l’accord, avant de se stabiliser en fin de journée.Le taux d’intérêt de l’obligation à dix ans français s’est établi à 3,56%, au même niveau que la veille en clôture. Son équivalent allemand référence en Europe, était à 2,87% contre 2,85% la veille.Kering déçoit et plongeLe groupe de luxe Kering a perdu 10,71% à 223,55 euros vendredi, signe que les marchés doutent de la capacité du styliste Demna Gvasalia, choisi comme nouveau directeur artistique de Gucci, à redresser la marque phare du groupe de luxe.Le créateur géorgien quitte Balenciaga, également propriété de Kering et dont il était le styliste depuis 2015, pour rejoindre la marque italienne, selon un communiqué publié jeudi soir. Agé de 43 ans, il remplace Sabato de Sarno, qui a quitté Gucci en février seulement deux ans après sa nomination, au moment où les contre-performances de Gucci plombent l’activité de sa maison mère. Ubisoft en hausseLe groupe de jeux vidéos Ubisoft a été porté vendredi (+6,80% à 13,12 euros) par des informations de Bloomberg selon lesquelles l’enteprise souhaiterait créer une nouvelle structure incluant certaines de ses propriétés intellectuelles, comme sa franchise “Assassin’s Creed”, afin de mieux les valoriser.

Jour de potentiel “shutdown” budgétaire aux Etats-Unis

Le Sénat américain va voter vendredi sur un texte budgétaire dont le rejet entraînerait la paralysie de l’administration fédérale, même si l’hypothèse d’un  “shutdown” s’est réduite depuis la prise de position du chef des démocrates au Sénat. Chuck Schumer, qui avait affirmé mercredi que son camp était uni contre le texte, a finalement annoncé jeudi qu’il voterait pour, à titre personnel, en raison de son inquiétude face aux conséquences d’une telle paralysie.”Comme je l’ai annoncé hier, je voterai pour que le gouvernement reste en place. Je pense que c’est le meilleur moyen de minimiser les dommages que l’administration Trump fera subir au peuple américain”, a-t-il déclaré vendredi dans un communiqué.”Mais aussi mauvais soit le texte de loi, je pense que permettre à Donald Trump de prendre encore plus de pouvoir par le biais d’un +shutdown+ est une option bien pire. (…) Cela donnerait à Donald Trump et à Doge les clés de la ville, de l’État et du pays. Donald Trump et Elon Musk seraient libres de détruire les services gouvernementaux vitaux à un rythme beaucoup plus rapide qu’ils ne le font actuellement”, a-t-il ajouté.La proposition de budget, déjà adoptée par la Chambre des représentants à majorité républicaine, prolongerait le financement de l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Le temps de plancher sur un budget plus conséquent pour l’année entière, avec notamment les fonds nécessaires pour certaines promesses de campagne de Donald Trump, comme son programme d’expulsion de migrants.Sans adoption d’un texte avant minuit dans la nuit de vendredi à samedi, le “shutdown” serait décrété, avec à la clé le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le trafic aérien perturbé, ou encore des retards à prévoir dans le versement de certaines aides alimentaires. Une situation très impopulaire aux Etats-Unis, que démocrates comme républicains — dans le meilleur des mondes — souhaiteraient éviter.- Un “faux choix” – Le choix de Chuck Schumer a provoqué de vifs remous au sein du parti démocrate. Et une centaine de personnes ont manifesté vendredi matin à New York devant le lieu de résidence du sénateur, pour protester contre son vote, selon une journaliste de l’AFP.Nancy Pelosi, l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, a résumé vendredi le dilemme auquel son parti est confronté. Elle a dénoncé dans un communiqué “un faux choix” entre “un +shutdown du gouvernement+ ou un chèque en blanc qui constitue une attaque dévastatrice contre le bien-être des familles américaines”.Le sénateur démocrate John Fetterman avait lui aussi déjà annoncé qu’il voterait à contrecoeur pour le texte.”Voter pour paralyser le gouvernement punira des millions de gens”, avait-il déclaré, tout en notant son “désaccord avec de nombreux points” de la proposition républicaine.”Félicitations à Chuck Schumer pour avoir fait ce qu’il fallait, en prenant son courage à deux mains”, a en revanche écrit vendredi Donald Trump sur son réseau Truth Social, s’enthousiasmant pour une “décision très judicieuse et intelligente”, qui pourrait conduire à “quelque chose de grand pour les Etats-Unis”. Jeudi, le président américain avait rejeté la responsabilité de la situation actuelle sur les démocrates, affirmant qu’en cas de paralysie, ce serait “de leur faute”.- Démantèlement -Malgré leur majorité de 53 sénateurs sur 100, les républicains auraient besoin de l’appui de plusieurs démocrates pour obtenir la majorité de 60 voix, nécessaire à l’adoption de leur texte.Si la proposition des républicains prévoit une hausse du budget de la défense de 6 milliards de dollars, elle comprend aussi une réduction de 13 milliards de dollars des dépenses dans les autres postes budgétaires.Des coupes jugées inacceptables par les démocrates, qui dénonçaient déjà avant cela les limogeages massifs de fonctionnaires entrepris par Elon Musk, avec la bénédiction de Donald Trump, dans le cadre de sa commission à l’efficacité gouvernementale (Doge).Depuis le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche, le patron de SpaceX et Tesla s’est lancé dans le démantèlement de certaines agences fédérales, qu’il accuse de fraude ou de gestion dispendieuse.Les démocrates craignent en outre qu’un financement temporaire, plutôt que pour l’année fiscale entière, ne dilue le pouvoir du Congrès dans l’élaboration du budget, car il donnerait plus de liberté à l’exécutif pour choisir quelles dépenses réellement mettre en place.L’élue démocrate Rosa DeLauro a qualifié le texte proposé par les républicains de “chèque en blanc à Elon Musk”, tandis que le sénateur Mark Warner, réputé pour ses positions modérées, a affirmé qu’il voterait “non”, se disant contre cette “idée de donner les clés à Trump et Musk sans contrainte”.

Montée au capital de Commerzbank: feu vert de la BCE, mais UniCredit temporise

Un premier obstacle est franchi mais d’éventuelles noces semblent encore lointaines: la Banque centrale européenne (BCE) a donné vendredi son feu vert à la montée d’UniCredit jusqu’à 29,9% au capital de sa rivale allemande Commerzbank.Cette autorisation ouvre la porte à une fusion, certes encore hypothétique, entre UniCredit et Commerzbank, à laquelle s’opposent cependant vivement les dirigeants de la banque allemande et les milieux politiques à Berlin.Deuxième groupe bancaire italien, UniCredit avait pris de court les marchés en annonçant en décembre avoir porté sa part dans Commerzbank à 28%, dont 9,5% de participation directe et 18,5% à travers des instruments dérivés.Cette annonce avait relancé les spéculations sur une reprise totale de Commerzbank par UniCredit qui serait l’une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière de 2008.Mais le bouillant patron d’UniCredit, Andrea Orcel, compte temporiser: “notre calendrier initial pour décider de procéder ou non à une fusion potentielle s’étendra probablement bien au-delà de la fin de l’année 2025”, a indiqué la banque.Premièrement, M. Orcel compte attendre l’arrivée de nouveaux interlocuteurs à Berlin: “UniCredit attend l’occasion d’entamer un dialogue constructif avec le nouveau gouvernement allemand une fois qu’il sera formé”.Il risque cependant de se heurter aux mêmes résistances: le chancelier désigné Friedrich Merz avait jugé en février “hostile” une éventuelle offre d’UniCredit, dans un entretien au magazine britannique The Economist, défendant ainsi la même position que son prédécesseur Olaf Scholz.Et Berlin a fait savoir que le communiqué de presse d’UniCredit “n’a en rien modifié la position du gouvernement fédéral” qui “soutient la stratégie d’autonomie de Commerzbank ainsi que ses objectifs financiers ambitieux annoncés en février”.Le gouvernement sortant “rejette une approche non concertée et hostile, et considère que les acquisitions hostiles dans le secteur bancaire ne sont pas appropriées”, a rappelé la porte-parole du ministère allemand des Finances.A l’inverse, Rome a salué le feu vert de la BCE: “je suis très content. Il s’agit d’opérations de marché, le gouvernement respecte le marché”, a commenté le secrétaire d’Etat à l’Economie Federico Freni.- Cours multiplié par deux -Deuxièmement, il y a l’obstacle du prix de Commerzbank, dont le titre a été presque multiplié  par deux à la Bourse de Francfort depuis l’entrée à son capital d’UniCredit en septembre.”En tant qu’actionnaires, nous sommes heureux de constater que notre investissement a entraîné un changement positif au sein de Commerzbank qui, associé aux récentes perspectives plus optimistes de l’économie allemande, a conduit à une appréciation substantielle de son titre”, a commenté UniCredit.”Cependant, seule une période de temps importante permettra de déterminer si cette appréciation du cours de l’action est justifiée et durable”, tempère la banque italienne.Commerzbank a aussitôt réagi à l’approbation de la BCE en réitérant sa position: “nous sommes convaincus de notre stratégie, qui vise une croissance rentable et une augmentation de la valeur, et nous nous concentrons sur sa mise en œuvre”.La deuxième banque allemande préfère rester autonome et privilégie la poursuite de la croissance rentable des années passées, plutôt que l’option d’une combinaison avec UniCredit.- Champions européens -M. Orcel avait profité de la sortie partielle de l’Etat allemand de Commerzbank pour entrer dans la foulée massivement à son capital.UniCredit avait surpris les marchés en annonçant en septembre l’acquisition de 9% de Commerzbank, dont une part de 4,49% rachetée à l’Etat allemand.Peu après, UniCredit avait porté sa part à 21% et indiqué viser jusqu’à 29,9%, ce qui placerait l’établissement milanais tout près du seuil de 30% au-delà duquel il devrait déposer une offre de reprise.Avant de pouvoir convertir en actions ses instruments dérivés portant sur 18,5% du capital de Commerzbank, UniCredit attend encore d’autres autorisations, dont celle de l’autorité de la concurrence allemande, a précisé la banque italienne.L’Etat allemand, qui a sauvé Commerzbank de la faillite pendant la crise financière, détient encore 12% du groupe.La BCE s’est montrée à plusieurs reprises favorable à des fusions transfrontalières pour créer des champions européens capables de concurrencer les géants bancaires américains.Peu après l’entrée d’UniCredit au capital de Commerzbank, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait ainsi jugé en septembre que les fusions transfrontalières entre banques de l’UE étaient “souhaitables” pour renforcer leur compétitivité.

De Burger King au Paradis du Fruit, le groupe Bertrand ouvre un restaurant “tous les deux jours”

Aussi discret qu’omniprésent dans le secteur de la restauration, le groupe Bertrand est devenu avec une série de rachats le deuxième plus gros groupe du secteur en France et vise encore cette année une ouverture de restaurant “tous les deux jours” selon son directeur général.Fondé par Olivier Bertrand en 1997 avec un premier restaurant parisien près des Champs-Elysées, le groupe détient aujourd’hui la master-franchise de Burger King en France, des chaînes comme Hippopotamus et Léon, les salons de thé Angelina ou encore une trentaine de brasseries historiques de la capitale comme La Coupole ou Bofinger.Après des rachats (Groupe Flo en 2017, une partie des établissements de Frères Blanc en 2016), il mise aujourd’hui sur la franchise pour poursuivre son ascension.”La franchise est un modèle qui séduit de plus en plus en France, probablement parce que les gens ont envie d’entreprendre et qu’il y a quelque chose de sécurisant dans la franchise”, fait valoir auprès de l’AFP le directeur général du groupe Christophe Gaschin, à la veille du salon Franchise expo à Paris.Selon les organisateurs de ce salon qui se tient jusqu’à lundi, la restauration se classe dans le top 3 des secteurs les plus représentés dans la franchise, avec près de 40% d’exposants issus des secteurs de l’alimentaire et de la restauration.Le groupe Bertrand a créé il y a quelques années une filiale dédiée, Bertrand Franchise, avec une offre multi-enseignes qui compte aujourd’hui 370 franchisés.L’ambition? Que le client qui souhaite manger un burger dans un centre commercial, un thaï en centre-ville ou une pizza dans une zone commerciale en périphérie mange au final toujours dans un établissement dont la marque appartient au groupe, détaille Christophe Gaschin.Comme l’an dernier, il mise sur un rythme d’environ 150 ouvertures de restaurants en 2025, soit “une ouverture tous les deux jours”.”Nous sommes le deuxième groupe de restauration en France derrière McDonald’s en nombre des restaurants, avec plus de 1.200 restaurants, et également en termes de ventes sous enseigne, avec plus de 3 milliards d’euros l’an dernier”, précise-t-il.Dans le détail, c’est “un peu moins de 2 milliards d’euros pour Burger King et environ 1 milliard pour les autres enseignes”, selon le dirigeant, qui ne souhaite pas dévoiler la progression des ventes sur un an ou donner d’objectifs chiffrés pour cette année.- Locomotive -La locomotive Burger King, revenue sur le sol français il y a une dizaine d’années, a notamment appuyé son développement sur le réseau de Quick, racheté en 2015 par le groupe Bertrand puis revendu.Sur les dix enseignes qu’il propose à la franchise, deux ont été acquises fin 2024 (Hanoï Ca Phé et Paradis du fruit) et une vient d’être lancée (Chick n’Chill, avec l’ancien Top Chef Mohamed Cheikh).”On couvre quasiment tous les secteurs : le burger, le bœuf, le poulet, la restauration italienne, le thaïlandais, le vietnamien, le japonais, le +healthy+…Je ne vois pas trop ce qui pourrait nous manquer aujourd’hui”, juge M. Gaschin.Le droit d’entrée pour utiliser ces marques oscille entre 300.000 et un peu plus d’1 million d’euros en fonction des enseignes.L’autre branche du groupe, Bertrand Hospitality, compte des hôtels de luxe, des brasseries et lieux de restauration événementiels, des concessions (à Disney, au Château de Versailles, au Jardin des Plantes…), les salons de thé Angelina et des boutiques (l’épicerie fine Maison Plisson et une dizaine de boutiques Nespresso).Le groupe, qui a recruté en octobre l’ancien député Christopher Weissberg comme directeur du développement international, souhaite exporter certaines de ses enseignes comme Pitaya (déjà présente au Maroc ) ou Angelina (qui est aux Etats-Unis, au Moyen-Orient, en Asie).Le recrutement de celui qui fut le rapporteur d’une proposition de loi sur le fait-maison au restaurant, finalement abandonnée, avait fait grincer quelques dents dans le secteur.Pour M. Gaschin: “évidemment il n’y a pas de lien, mais c’est effectivement dans ce contexte-là qu’on s’est rencontrés. Ce qui pour nous était intéressant, au-delà du fait qu’il soit Franco-Américain, c’est qu’il a été restaurateur”.

A 200% de droits de douane sur l’alcool européen, “le business s’arrête”, craignent les professionnels

Les professionnels du vin et des spiritueux français ont exprimé jeudi “stupéfaction” et “consternation” après que Donald Trump a menacé de porter à 200% les droits de douane des alcools européens si l’UE ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon.”A 200%” de droits de douane, “le business s’arrête”, a prévenu Nicolas Ozanam, directeur de la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).Cela reviendrait à tripler le prix de la bouteille vendue. Inimaginable pour le secteur, partagé jeudi entre “stupéfaction, consternation et sentiment d’urgence pour trouver une solution”, a dit M. Ozanam à l’AFP.La nouvelle serait “particulièrement inquiétante” pour la France, observe Sylvain Bersinger, chef économiste d’Asterès, car celle-ci “représente environ la moitié des exportations européennes de boissons alcoolisées vers les États-Unis”.La patrie du champagne, du cognac et du bordeaux a exporté en 2024 pour 3,9 milliards d’euros d’alcools aux Etats-Unis, soit un quart des exportations du secteur.”Les vins et spiritueux ne doivent pas être l’otage d’une escalade commerciale”, a réagi dans la soirée le président du Comité Champagne, David Chatillon, invitant “les deux parties à trouver une solution négociée”.”Notre secteur génère 70.000 emplois en France (…) et n’accepte pas d’être sacrifié du fait de décisions politiques européennes qui ne le concernent pas”, a aussi estimé le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), pour qui “le marché américain est (le) premier débouché”.Le pays représente aussi le premier marché des vins de Bordeaux, selon le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, qui n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat aux menaces américaines.- Peu ou pas de droits de douane actuellement -Donald Trump a menacé jeudi d’imposer des droits de douane de 200% sur les vins et alcools de l’UE, si elle ne retirait pas les taxes de 50% annoncées sur le whisky et le bourbon américains.Bruxelles a annoncé ces taxes mercredi en représailles aux surtaxes américaines de 25% sur l’acier et l’aluminium.”On ne comprend pas ce que fait la Commission européenne, (…) ça n’a aucun sens”, a estimé M. Ozanam.Mais “on ne peut pas se laisser terrasser par des menaces de cet ordre”, a estimé le Premier ministre François Bayrou, en marge d’un déplacement à Lyon. “Il importe que nous montrions, nous, Européens, (…) que nous ne cédons pas à ce genre de menaces”, a-t-il ajouté, balayant l’idée d’abandonner la taxe sur le bourbon.”Nous n’avons jamais voulu qu’il y ait une augmentation des droits de douane”, a souligné le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, sur BFMTV. “Nous ne voulons pas d’une guerre commerciale mais l’Europe ne va pas se laisser faire si les Etats-Unis continuent à menacer les exportations européennes”, a-t-il ajouté, appelant à poursuivre le dialogue pour convaincre les Américains de faire machine arrière.Les droits de douane américains sur le vin français sont aujourd’hui à un niveau très bas, autour de 10 centimes d’euro le litre, selon la FEVS. Les spiritueux étaient eux exonérés de taxes depuis un accord transatlantique de 1997.Ce dernier avait permis, selon le lobby du secteur Spirits Europe, un boom des échanges jusqu’en 2018, quand la précédente administration Trump avait lancé sa première guerre commerciale sur l’acier et l’aluminium.- Secteur déjà fragilisé -Les spiritueux subissent déjà depuis l’automne une surtaxe de Pékin, son autre grand marché, en contentieux avec l’UE, ce qui a entraîné une baisse de 25% des exportations de cognac et d’armagnac vers la zone Chine/Hong-Kong/Singapour.”On savait que ça allait nous tomber dessus, mais 200%… Les Etats-Unis sont notre deuxième marché export en valeur et en volume”, s’est alarmé jeudi Olivier Goujon, directeur de l’interprofession armagnac, appelant le gouvernement à “prendre le sujet à bras le corps”.A 200% de taxes, une bouteille de champagne vendue une soixantaine de dollars passerait à plus de 180, souligne Vitalie Taittinger, présidente de la maison de champagne éponyme: “le prix risque de devenir inaccessible pour le consommateur”, alors que les Etats-Unis sont le deuxième marché à l’exportation après le Royaume Uni.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain a multiplié les annonces de droits de douane, comme moyen de pression sur les Etats tiers, de protection de certains secteurs industriels et source de revenus pour l’Etat fédéral.burs-pla-max-lam-cho/jum

Royaume-Uni: l’économie fait marche arrière et met le gouvernement sous pression

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni est reparti à la baisse en janvier, une mauvaise surprise qui accroît la pression sur le gouvernement travailliste, à quelques jours d’annonces budgétaires aussi attendues que redoutées, sur de possibles coupes drastiques dans les dépenses de l’Etat.L’exécutif du Premier ministre Keir Starmer a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci ne décolle pas depuis son retour au pouvoir en juillet. Elle s’affiche en recul de 0,1% en janvier, selon les chiffres officiels vendredi, là où une petite progression était espérée.Le pays s’attend, dans les jours qui viennent, à des annonces de coupes drastiques dans les budgets, notamment de la protection sociale, pour équilibrer les comptes publics, au moment où le Royaume-Uni entend aussi en parallèle accroître ses dépenses militaires.”Le monde a changé” et “c’est pourquoi nous allons plus loin et plus vite pour protéger notre pays, réformer nos services publics et relancer la croissance économique”, a assuré vendredi dans un communiqué la ministre britannique des Finances Rachel Reeves.La Chancelière de l’Echiquier, de son titre officiel, doit prononcer un discours sur les finances publiques le 26 mars et a déjà prévenu la semaine dernière qu’elle comptait “réformer” le système de protection sociale du pays, qui “coûte trop cher” -des annonces sont attendues dès la semaine prochaine.- Discipline de fer -“Le gouvernement aurait voulu éviter” de telles annonces budgétaires avant l’automne, mais il risque d’y être forcé par “l’augmentation des dépenses de défense, l’intensification des tensions commerciales (avec les Etats-Unis, ndlr) et une économie fragile”, commente Danni Hewson, analyste chez AJ Bell.Le PIB du Royaume-Uni, qui avait progressé de 0,4% en décembre et de 0,1% sur le dernier trimestre de 2024, a notamment pâti en janvier d’un “ralentissement notable de la production manufacturière”, selon l’Office national des statistiques (ONS).Les secteurs de la production de pétrole et de gaz ainsi que la construction “ont aussi connu des mois difficiles”, a ajouté la directrice des statistiques économiques de l’ONS, Liz McKeown, notant cependant que “les services ont poursuivi leur croissance en janvier”.Mme Reeves avait présenté en octobre le premier budget du nouveau gouvernement travailliste, fait d’une forte hausse des cotisations patronales, très décriée par les entreprises, et d’emprunts exceptionnels pour investir et relancer la croissance.Mais la cheffe des Finances britanniques, qui a promis une discipline de fer sur les comptes publics, a vu ces derniers mois sa marge de manœuvre budgétaire se réduire. Les taux d’emprunt de la dette britannique ont atteint en janvier leur sommet depuis 25 ans, avant de redescendre un peu.- “Réduire la bureaucratie” -La ministre a lancé jusqu’en juin un examen détaillé des dépenses du gouvernement. Elle avait appelé en décembre les ministères britanniques à chercher des économies dans leurs budgets à hauteur de 5% mais pourrait aller plus loin.Le gouvernement britannique a aussi annoncé jeudi une réorganisation pour “réduire la bureaucratie” dans le système public de santé en crise, ce qui va entraîner la disparition de milliers d’emplois, dans un cadre plus large visant à rendre la fonction publique britannique “plus agile”.Downing Street compte aussi supprimer les “réglementations inutiles afin de stimuler la croissance”: l’autorité de régulation des systèmes de paiement, un organisme chargé de superviser notamment Visa et Mastercard, dont la disparition a été annoncée cette semaine, en a déjà fait les frais.Aux difficultés économiques du Royaume-Uni s’ajoute l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont les décisions sur les droits de douane pourraient encore entraver l’activité.Les chiffres de vendredi sont le signe “d’une économie stagnante”, selon Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot.L’économie britannique pourrait, selon lui, connaître une certaine amélioration dans le courant de 2025, mais “il devient de plus en plus clair que la chancelière Rachel Reeves se trouve dans une position très difficile”.

Droits de douane et craintes géopolitiques propulsent l’or à plus de 3.000 dollars

L’or a franchi vendredi le palier des 3.000 dollars l’once, une première dans son histoire, galvanisé par son statut de valeur refuge face aux inquiétudes géopolitiques et à la guerre commerciale entamée par les Etats-Unis de Donald Trump.La dernière menace en date du président américain, sur l’alcool européen, a largement contribué ces dernières heures à faire monter le prix du métal jaune: il a annoncé jeudi vouloir taxer à hauteur de 200% les champagnes, vins et autres alcools de la France et de l’Union européenne (UE) si les tarifs douaniers de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain n’étaient pas abandonnés.L’once d’or a grimpé vendredi jusqu’à 3.004,94 dollars. Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris), elle prenait 3,36% à 2.990,20 dollars.”L’équation reste simple pour l’or: plus les droits de douane sont élevés, plus l’incertitude est grande et plus la demande est forte”, résume Stephen Innes, analyste chez SPI AM.”Les inquiétudes liées à la croissance” mondiale, qui pourrait être pénalisée par ces surtaxes douanières, “renforce le rôle de l’or comme couverture ultime dans un contexte économique de plus en plus fragile”, estime l’analyste.L’once d’or avait déjà dépassé jeudi son précédent record de février dans la foulée des nouvelles menaces de Donald Trump.Le ministre français de l’Economie Eric Lombard a réagi vendredi en dénonçant une “guerre idiote” avec les Etats-Unis. L’UE avait annoncé mercredi des droits de douane sur plusieurs produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes américaines de 25% entrées en vigueur le même jour sur l’acier et l’aluminium.- “Intenable” -“Les doutes sur l’accord de paix entre l’Ukraine et la Russie ont accru l’incertitude” sur les marchés, soutenant là aussi le cours du métal précieux, ajoute Russ Mould, analyste chez AJ Bell.Vladimir Poutine a souligné jeudi que des “questions importantes” devaient être réglées concernant la proposition des Etats-Unis d’une trêve en Ukraine, Donald Trump souhaitant de son côté qu’elle soit mise en oeuvre sans délai.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part mis en garde contre “les paroles très prévisibles et très manipulatrices de Poutine en réponse à l’idée” de ce cessez-le-feu que Kiev a accepté.Le prix de l’or bénéficie enfin de la demande des banques centrales, qui cherchent à se couvrir des risques grâce à des lingots.Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022, les réserves de change de la banque centrale russe détenues à l’étranger avaient été gelées, sous le coup des sanctions internationales. Cette mesure, couplée aux incertitudes actuelles sur l’économie américaine, poussent les banques centrales à se détacher des actifs américains au profit de l’or.”Partout dans le monde, les banques centrales augmentent leurs réserves d’or en réponse à la structure intenable de la dette américaine et aux inquiétudes croissantes concernant la domination du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale”, indique Daniela Sabin Hathorn, analyste chez Capital.com.