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La Bourse de Paris salue des propos conciliants de Donald Trump sur la guerre commerciale

La Bourse de Paris évolue en nette hausse mercredi, saluant des propos conciliants tenus la veille par le président américain Donald Trump, permettant aux investisseurs d’espérer un début de désescalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Vers 9H40 (heure de Paris), le CAC 40 prenait 1,81% à 7.457,58 points, en hausse de 131,11 points. La veille, l’indice vedette parisien avait gagné 0,56%.”L’espoir d’un sursis dans la guerre commerciale provoque une vague de confiance”, résume Susannah Streeter, responsable des marchés financiers chez Hargreaves Lansdown.Le président Donald Trump a reconnu mardi devant la presse que les surtaxes de 145% qu’il a lui-même imposées aux produits chinois étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qu’il se passe”, a ajouté le milliardaire républicain.Et lors d’un échange à huis clos, le ministre américain des Finances Scott Bessent a affirmé que la situation actuelle n’était pas tenable entre Pékin et Washington.Cette nouvelle position “est clairement constructive (…) pour les actifs à risque”, et donc les actions, selon Chris Weston, du courtier Pepperstone.”Cela suffit pour soulager quelque peu la pression et donner un coup de pouce aux marchés boursiers”, abonde Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les portes sont “grandes ouvertes” pour des discussions avec Washington, a d’ailleurs indiqué mercredi le ministère chinois des Affaires étrangères.Toutefois, “il reste à voir si Trump ne va pas encore changer de positionnement dans sa prochaine salve de messages sur les réseaux sociaux”, tempère Lloyd Chan, analyste chez MUFG.Autre point qui rassure: le président des États-Unis a déclaré qu’il ne comptait finalement pas limoger le patron de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, malgré de récentes menaces qui avaient fait chuter les Bourses en début de semaine.Cette prise de parole “offre”, elle aussi, “un peu de répit aux marchés”, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.OPmobility en formeL’équipementier automobile OPmobility bondissait de plus de 6% à 53,38 euros vers 9H40 (heure de Paris), après avoir fait part mercredi de ventes en progression début 2025 et n’a pas constaté de baisse de volume de production des constructeurs automobiles depuis l’annonce par Donald Trump de droits de douane sur les véhicules importés aux Etats-Unis.Eurofins confirme ses objectifsLe géant des laboratoires d’analyses Eurofins (+8,17% à 9,23 euros) a confirmé mercredi ses objectifs annuels, estimant que les droits de douane américains ne devraient pas avoir d’impact sur ses coûts mais dit faire preuve de prudence dans ce “climat économique incertain”.

En Arabie saoudite, l’art d’extraire le parfum de la “cité des roses”

Depuis cinq décennies, Khalafallah al-Talhi taille à la main les buissons épineux et cueille les fleurs, perfectionnant l’art d’extraire le parfum très demandé de la “cité des roses” nichée dans les montagnes de l’ouest de l’Arabie saoudite.   “J’aime les roses plus que mes propres enfants”, confie à l’AFP l’homme de 80 ans dans sa ferme florale, l’une des quelque 800 que compte Taëf, ville surnommée “la cité des roses”.Située à quelque 1.700 mètres d’altitude, Taëf produit chaque année quelque 300 millions de ces fleurs emblématiques à pétales roses. A lui seul, M. Talhi dit en faire pousser de cinq à six millions par saison.A l’arrivée du printemps, les champs se couvrent généralement d’un tapis rose éclatant. Les fleurs sont alors cueillies à la main, du levée du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, par des dizaines de travailleurs.  Une fois récoltées, les pétales sont trempées et bouillies pendant des heures dans de grandes cuves. Le parfum est ensuite extrait à travers un processus complexe de distillation de la vapeur, qui produit une huile essentielle très prisée. – Le parfum de La Mecque -L’eau de rose produite à Taëf est utilisée notamment pour laver les murs de la Kaaba, l’édifice cubique au centre de la Grande mosquée de La Mecque vers lequel les musulmans se tournent pour prier, tandis que les parfums à base de roses locales séduisent de nombreux pèlerins. “La quantité de roses produites à Taëf est limitée. Il y a peu d’exportations, car la demande locale est très forte. En Arabie saoudite, beaucoup ne jurent que par ce parfum”, souligne l’agriculteur.Une petite partie des huiles est exportée à l’étranger, où elles sont utilisées dans la fabrication de parfums ou intégrées à des produits cosmétiques, comme des crèmes ou des savons.Selon la base de données économiques TrendEconomy, l’Arabie saoudite a exporté pour seulement 141 millions de dollars de produits de parfumerie en 2023, eau de rose inclue.Durant la récolte, les travailleurs de la ferme de M. Talhi cueillent chaque jour plusieurs dizaines de milliers de fleurs.”Nous sommes nés dans les champs, nous avons toujours travaillé la terre”, dit-il, vêtu d’une longue tunique blanche et d’un keffieh rouge et blanc.Mais les roses de Taëf, qui fleurissent d’ordinaire d’avril à juin dans un paysage verdoyant et des températures clémentes, subissent les aléas d’une météo de plus en plus capricieuse.Selon les climatologues, le réchauffement climatique augmente la fréquence et la gravité de phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules, les pluies diluviennes ou les sécheresses. – “Mon âme” -L’Arabie saoudite, avec son climat aride et ses vastes déserts, est particulièrement vulnérable. “Le changement climatique accélère la dégradation des sols dans des processus tels que la salinisation, l’érosion et la désertification, ce qui diminue la qualité et la productivité des terres arables en Arabie saoudite”, indique un rapport publié par l’Atlantic council. Le groupe de réflexion a estimé que les rendements de blé devraient diminuer de 20 à 30% d’ici 2050 en raison du stress thermique et du manque d’eau pour l’irrigation, tandis que des réductions sont également attendues pour les palmiers dattiers et d’autres cultures de base.Et la région de Taëf n’y échappe pas.”L’an dernier, et l’année d’avant, il a fait extrêmement froid. Certains agriculteurs n’ont pas récolté une seule fleur”, raconte M. Talhi.Heureusement, cette année, la météo a été plus clémente. “Il y a des changements, mais (…) le climat est resté doux”, dit-il.Si le temps devient moins prévisible, M. Talhi, lui, reste content. Malgré son âge avancé, il se lève chaque jour avant l’aube pour travailler dans les champs, souvent jusque tard dans la nuit.”Cette ferme, c’est mon âme, mon cÅ“ur qui bat”, confie-t-il à l’AFP: “Rien ne m’en séparera, sauf la mort”.

Pourquoi les supermarchés convoitent les lieux de transit

Les enseignes de la grande distribution se livrent une concurrence féroce dans les lieux de transit, gares ou stations-service, où elles sont au contact direct de consommateurs captifs et pressés, qui se détournent de leurs grands magasins plus lointains.Touristes étrangers anticipant leur pique-nique du midi, étudiants tentés par une sucrerie… les caisses automatiques de la supérette Carrefour du sous-sol de la gare Saint-Lazare à Paris voient défiler les clients en ce matin de semaine.Un magasin sur le trajet du quotidien, “c’est pratique”, synthétise Thierry en avalant un sandwich, en route pour le bureau.Pour les distributeurs, c’est très rentable: ce petit magasin de 400 m2 réalise 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, une performance d’autant plus enviable que ces petites surfaces emploient peu de personnel et sont souvent exploitées par un partenaire franchisé, qui supporte l’essentiel des coûts de fonctionnement.Carrefour a fait de la franchise un pilier de sa stratégie et son directeur proximité en France, Benoît Soury, avait averti dès l’été 2024 que le distributeur allait cibler “les zones de flux”, “à l’image de nos récentes implantations dans les gares SNCF de Lyon Part-Dieu et RATP aux Halles”, en plein coeur de Paris.- “Simplifier la vie” -Ces dernières semaines, Carrefour a remporté deux appels d’offres: un accord avec la branche distribution dans les lieux de transports (Travel Retail) du groupe Lagardère et la SNCF pour déployer 150 points de vente d’ici 2030 dans des gares de toutes tailles; puis c’est avec Altarea Commerce et RATP Travel Retail qu’il a “topé”, cette fois pour ouvrir des commerces et services de proximité dans 45 gares du Grand Paris Express.”L’idée est de simplifier la vie des voyageurs”, mais aussi “des riverains qui vont trouver leurs sandwichs, leurs courses avant de rentrer à la maison” ou “avant de partir sur leur lieu de vacances”, avait expliqué Marlène Dolveck, directrice générale de SNCF Gares & Connexions et directrice générale adjointe du groupe SNCF, en charge de la Transformation, lors d’un point-presse fin janvier à la gare Saint-Lazare.L’exemple avait été donné de clients faisant leurs courses en ligne avant de prendre le train qui les emmène au ski, et qui les trouvent dans un casier à la gare de destination. Ils n’auraient plus qu’à les mettre dans le coffre de leur voiture de location, sans avoir à passer par les supérettes d’altitude.- Déplacements contraints -“Sur le long terme, les hypermarchés régressent, les supermarchés régressent un peu, les magasins de proximité progressent, le drive et le commerce en ligne progressent”, synthétise Philippe Goetzmann, expert de la grande distribution, auprès de l’AFP. “Plus la distance du produit au client est courte, plus la progression est forte”.En milieu urbain, s’ajoute la contrainte du déplacement automobile, les problèmes de stationnement… “Si les gens ne vont plus au magasin, il devient nécessaire de se positionner sur les flux contraints, et notamment près des transports en commun”, poursuit-il.Mi-février, Casino avait annoncé le renouvellement de son partenariat avec Avia France afin de proposer ses gammes de produits dans certaines stations-service de l’est de la France. Un partenariat qui couvre 46 stations autoroutières – dont 39 sous enseigne Casino Express – et 41 stations urbaines ou péri-urbaines – dont 11 sous enseigne Casino Express.Casino, également partenaire d’Eni ou TotalEnergies, revendiquait alors être “présent dans plus de 1.300 stations-service en France”.S’ils ciblent cette fois un flux automobile, ces emplacements sont tout aussi stratégiques: la concurrence y est faible, les consommateurs n’ont pas d’alternative immédiate, et l’approvisionnement est très facile puisque les stations sont situées au plus près des axes de transit des camions, sur la route des supermarchés.

Fukushima: deuxième échantillon de débris radioactifs retiré d’un réacteur accidenté en 2011

L’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, victime d’un tsunami catastrophique en 2011, a annoncé mercredi avoir “achevé” l’extraction d’un deuxième échantillon de débris radioactifs.Le retrait des débris enfermés dans un réacteur accidenté est considéré comme le défi le plus délicat dans le projet de démantèlement, s’étendant sur des décennies en raison des niveaux de radiation dangereusement élevés.Les débris ont “été retirés d’un autre endroit que celui du premier prélèvement” afin de mieux comprendre “leurs caractéristiques et leur répartition”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi lors d’un point-presse, commentant cette opération qui avait débuté mardi 15 avril.Au cours d’une première opération en novembre, utilisant un dispositif extensible spécialement développé à cet effet, un échantillon pesant un peu moins de 0,7 gramme, avait été sorti d’un réacteur.”L’analyse détaillée des débris prélevés lors du premier essai” aidera à planifier les futures étapes du démantèlement, a précisé M. Hayashi, ajoutant que l’opérateur Tepco étudie les moyens de mener “une opération de retrait à grande échelle”.Environ 880 tonnes de matières radioactives se trouvent toujours sur le site de la centrale après le tsunami déclenché par un tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a provoqué l’un des pires accidents nucléaires de l’histoire.”Nous allons découvrir à l’intérieur toute la complexité d’une espèce de potion de sorcière”, a déclaré à l’AFP Lake Barrett, conseiller spécial auprès du Japon pour le démantèlement de Fukushima. Tepco “doit développer des robots que nous n’avons jamais conçus auparavant. Mais les bases sont là pour que la technologie puisse le faire”, a-t-il ajouté.Trois des six réacteurs de l’installation fonctionnaient lorsque le raz-de-marée a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement.En mars, des robots ont commencé à déplacer des sacs de sable utilisés pour absorber l’eau contaminée par les radiations sur les sous-sols de deux bâtiments du site de Fukushima.Tokyo avait aussi commencé, en 2023, à libérer dans l’océan Pacifique une partie de l’équivalent de 540 piscines olympiques d’eaux usées traitées.Malgré l’approbation de cette étape par l’Agence internationale de l’énergie atomique, la Chine a interdit les importations de fruits de mer japonais, suivie par la Russie.Début avril, Pékin a déclaré n’avoir trouvé aucune anomalie dans les échantillons d’eau collectés indépendamment.Mais la Chine a indiqué que d’autres tests seraient nécessaires avant qu’elle ne lève l’interdiction d’importation.

Trump souffle le chaud sur la Fed et la Chine

Donald Trump a assuré mardi qu’il ne comptait pas limoger le chef de la Fed et annoncé une baisse “substantielle” des droits de douane avec la Chine, soulageant ainsi les marchés mondiaux effrayés par ses politiques agressives.L’espoir d’une possible désescalade des tensions entre Pékin et Washington, après la petite phrase du président américain sur les surtaxes, a fait rebondir les Bourses en Asie mercredi, de Tokyo à Hong Kong, et permis au dollar de reprendre des couleurs.D’autant que Donald Trump a déclaré qu’il “n’avait pas l’intention” de renvoyer le président de la banque centrale américaine, après que ses virulentes critiques contre Jerome Powell ont fait tanguer les marchés financiers.En marge d’une cérémonie à la Maison Blanche, M. Trump a reconnu devant la presse que les surtaxes de 145%, qu’il a lui-même imposées à Pékin, étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit, ajoutant toutefois que “l’on ne reviendra pas à zéro”. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe”, a ajouté le milliardaire républicain à propos des Chinois.”Au bout du compte, il faudra qu’ils arrivent à un accord, parce que sans ça, ils ne pourront plus commercer avec les Etats-Unis”, a-t-il averti. “C’est nous qui fixerons les termes de l’accord et ce sera un accord équitable. Je pense que c’est un processus qui va aller assez vite”, a-t-il pronostiqué. – Comme un embargo -Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des Etats-Unis, particulièrement en Europe et en Asie, provoquant une tempête sur les marchés mondiaux, avant de ramener une semaine plus tard les surtaxes à 10% pour tous, à l’exception de la Chine, première puissance commerciale mondiale.Avec ce pays, les droits de douane additionnels atteignent à présent le montant prohibitif de 145%. En représailles, Pékin a imposé des surtaxes de 125% sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Alors que Pékin n’a pas confirmé des discussions avec Washington, le ministre américain des Finances a aussi soufflé le chaud mardi.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque JP Morgan Chase à Washington, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux pays, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.Le ministre a considéré que les surtaxes agissaient comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens de part et d’autre.La porte-parole de l’exécutif américain, Karoline Leavitt, a affirmé pour sa part que les discussions pour trouver un accord commercial avec Pékin avançaient “très bien”.- “Intimidation généralisée” -Loin de vouloir calmer le jeu avec l’administration Trump, la Chine a appelé mardi le Royaume-Uni et l’Union européenne à défendre le commerce mondial face à l’offensive américaine.”Dans le contexte actuel d’intimidation unilatérale généralisée, la Chine et le Royaume-Uni ont la responsabilité de protéger l’ordre commercial multilatéral”, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue britannique David Lammy lors d’un appel téléphonique, selon un communiqué de son ministère. Lors d’un autre appel, le diplomate chinois a déclaré à son homologue autrichienne que l’UE devrait elle aussi “défendre d’un commun accord” le commerce international. “La Chine et l’UE devraient assumer des responsabilités internationales, défendre d’un commun accord le système de commerce multilatéral et travailler ensemble pour construire une économie mondiale ouverte”, a déclaré Wang Yi à Beate Meinl-Reisinger.Face aux revirements de l’administration Trump et aux incertitudes persistantes, de grosses entreprises s’adaptent aux barrières douanières existantes, notamment en relevant leurs prix de vente aux Etats-Unis pour les produits qui y sont importés.Ainsi, le japonais Sumitomo Rubber, qui a racheté en janvier la marque Dunlop en Amérique du Nord, va massivement augmenter de jusqu’à 25% les prix de ses pneus automobiles aux Etats-Unis comme au Canada, a indiqué une porte-parole à l’AFP.myl-aue-bar-jug/alh

Les Etats-Unis vont se débarrasser des colorants alimentaires artificiels

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mardi son intention d’éliminer des denrées alimentaires tous les colorants artificiels actuellement autorisés aux Etats-Unis, une mesure soutenue par les experts sanitaires et objet d’un rare consensus politique.L’agence américaine de contrôle alimentaire et pharmaceutique (FDA) “supprime de facto tous les colorants alimentaires dérivés du pétrole aux Etats-Unis”, a annoncé son nouveau chef, Marty Makary, lors d’une conférence de presse.En tout, ce sont huit colorants synthétiques, tous dérivés du pétrole et accusés d’effets néfastes sur la santé, qui vont être progressivement interdits, d’ici à la fin 2026.”Au cours des 50 dernières années, les enfants américains ont vécu de manière toujours plus importante dans une soupe toxique de produits chimiques artificiels”, avait-il déclaré un peu plus tôt, citant des études ayant lié ces additifs à l’hyperactivité, le diabète ou encore des cas de cancer.Cette annonce d’envergure suit celle, mi-janvier, de la précédente administration démocrate d’interdire un autre colorant artificiel nommé “Red 3” en Amérique du Nord et E127 en Europe dans les denrées alimentaires. Cet additif était connu depuis plus de 30 ans pour provoquer des cancers chez les animaux.Parmi les colorants concernés, le rouge “Red 40” (connu sous le nom de E129 en Europe) et les jaunes “Yellow 5” (E102) et “Yellow 6” (E110) sont ceux les plus communément utilisés par l’industrie agroalimentaire, détaille à l’AFP Peter Lurie, président de l’association de défense des consommateurs Center for Science in the Public Interest (CSPI).On les retrouvait jusqu’ici dans des milliers de produits alimentaires variés comme des bonbons, des céréales, des sauces et des boissons.Or, “aucun d’entre eux n’a de valeur nutritionnelle”, explique M. Lurie. “Ils ne servent en réalité qu’à induire en erreur, à faire paraître les aliments plus rouges, plus bleus, plus fruités ou plus attrayants qu’ils ne le sont en réalité”. Et ce dans un objectif commercial.

Bourses: rebond technique des actifs américains et espoir d’une désescalade commerciale

Les Bourses mondiales ont globalement terminé dans le vert mardi, soutenues par la hausse des indices à Wall Street, la place américaine ayant été poussée par un rebond technique, puis par l’espoir d’une possible désescalade commerciale entre Washington et Pékin.Le Dow Jones a gagné 2,66%, l’indice Nasdaq a pris 2,71% et l’indice élargi S&P 500, 2,51%.Les investisseurs se sont adonnés “à des achats à bon compte après les fortes pertes enregistrées lundi”, commentent les analystes de Briefing.com dans une note.Par ailleurs, “le marché a beaucoup baissé en peu de temps, ce qui signifie que tout commentaire positif sur les négociations commerciales suffira à le faire monter en flèche”, a expliqué à l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Dernier développement en date, le ministre américain des Finances Scott Bessent a estimé que le conflit commercial entre Washington et Pékin devrait connaître une désescalade tant les droits de douane actuels font l’effet d’un embargo sur les échanges entre les deux pays.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque américaine JP Morgan Chase à Washington, M. Bessent a affirmé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux capitales, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.En outre, les discussions entre la Chine et les Etats-Unis pour trouver un accord commercial entre les deux puissances se passent “très bien”, a assuré Karoline Leavitt, la porte-parole de l’exécutif américain.”Toutes les parties souhaitent qu’un accord commercial soit conclu, et les choses vont dans le bon sens”, a-t-elle ajouté.”Si l’administration poursuit cette guerre commerciale trop longtemps”, cela pourrait “entraîner une récession”, ce que Donald Trump ne souhaite pas, pense M. Stovall.Sur le marché obligataire, après s’être fortement tendu la veille, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans était quasiment stable, à 4,40% contre 4,41% lundi en clôture.Vincent Juvyns, stratégiste chez ING, constate un “rebond technique tous azimuts essentiellement sur les actifs américains, qui entraine avec eux les actifs européens”.En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,56%, Francfort de 0,41% et Londres de 0,64%. Milan a terminé proche de l’équilibre (-0,09%).Dollar et pétrole se reprennentLe billet vert a repris de la vitesse, à la faveur d’un rebond technique, aidé notamment par la hausse du marché d’actions américain.Vers 20H40 GMT, le billet vert prenait 0,82% par rapport à la monnaie unique, à 1,1420 dollar pour un euro.Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, gagnait 0,68%, à 98,95 points, La veille, il avait atteint un plus bas depuis avril 2022 après les attaques de Donald Trump envers Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine (Fed).”Le raffermissement des actions (…) a permis au dollar américain de se stabiliser”, estime pour l’AFP Shaun Osborne, de Scotiabank.Même son de cloche du côté du pétrole: le prix du baril de Brent de la mer du Nord a augmenté de 1,78% à 67,44 dollars et le baril de West Texas Intermediate a gagné 1,95% à 64,31 dollars.Les commentaires de M. Bessent “ont été accueillis positivement par le marché, mais il faudra encore que les États-Unis et la Chine prennent des mesures plus concrètes pour apaiser les tensions”, selon Andy Lipow, de Lipow Oil Associates pour l’AFP.Novo Nordisk pénalisé par Eli LillyLe géant pharmaceutique danois, deuxième capitalisation européenne, a dévissé de plus de 7%, après que son concurrent américain Eli Lilly a dévoilé jeudi des résultats encourageants dans le cadre d’essais cliniques pour une nouvelle pilule anti-obésité, domaine thérapeutique où Novo Nordisk est très présent.Naissance d’un poids lourd de l’assurance en SuisseLes compagnies d’assurance Baloise et Helvetia ont annoncé mardi leur intention de fusionner, faisant émerger un nouveau géant du secteur en Suisse, pesant plus de 20 milliards de francs suisses (21,4 milliards d’euros) au niveau des primes. L’action Baloise a grimpé de plus de 4,5% et l’action Helvetia a terminé en hausse de plus de 2,5%.

Dans le Nord, la lutte anti-drones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte anti-drones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte anti-drones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

L’Espagne portera ses dépenses militaires à 2% du PIB dès cette année, selon Sánchez

Le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a annoncé mardi que les dépenses militaires de son pays atteindraient dès cette année le seuil de 2% de son produit intérieur brut, comme le demande avec insistance l’Otan.M. Sánchez a fait cette annonce, qui traduit une brusque accélération du calendrier qu’il envisageait jusqu’à maintenant, à l’issue d’un conseil des ministres au cours duquel son gouvernement a adopté un plan d’investissements d’un montant de 10,47 milliards d’euros.Jusqu’à maintenant, il avait seulement évoqué l’horizon 2029 pour porter les dépenses dans le secteur de la défense à 2% de la richesse nationale, malgré les pressions croissantes de l’administration américaine de Donald Trump sur ses alliés européens et celles de l’Otan.”Il est indispensable que nous respections les objectifs d’investissement qu’exigent nos partenaires”, a déclaré M. Sánchez à la presse lors d’une longue présentation du plan, confirmant indirectement que ces pressions extérieures avaient atteint leur but.Il a indiqué que ce plan serait transmis dès mercredi à Bruxelles “pour que ses bases techniques et budgétaires soient évaluées par l’UE et par l’Otan”.”Avec le plan que nous présentons aujourd’hui (mardi), l’Espagne respectera cette année l’objectif des 2% du produit intérieur brut pour son budget en matière de sécurité et de défense”, a-t-il dit, le répétant même une deuxième fois.- “Un membre fiable de l’Otan” -L’Espagne, a-t-il proclamé, entend ainsi “consolider (sa place) comme un membre central et fiable de l’UE et de l’Alliance atlantique”.Il a rappelé que les dépenses de Madrid en matière de défense représentaient seulement 1,4% en 2024 (et 0,9% lors de son arrivée au pouvoir, en 2018) et précisé que ces nouveaux investissements porteraient ces dépenses à plus de 33 milliards d’euros.En mars, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, avait créé un profond embarras à Madrid en affirmant que le gouvernement espagnol s’était engagé à atteindre les 2% avant l’été, ce qui avait amené Madrid à rappeler que son objectif était de parvenir à ce seuil d’ici à 2029, sans plus de précision.”Je salue l’annonce d’un objectif de 2% plus rapide. Pour assurer notre sécurité, nous devons tous accroître nos investissements dans la défense et bâtir une Otan plus forte, plus juste et plus redoutable”, a réagi mardi soir M. Rutte sur X.Atteindre ce seuil de 2% du PIB était d’autant plus difficile politiquement que le partenaire du Parti socialiste au sein du gouvernement minoritaire de M. Sánchez est une plateforme de gauche radicale, Sumar, farouchement opposée à tout accroissement des dépenses militaires.Selon la presse espagnole, les ministres membres de Sumar se sont opposés à ce plan durant le conseil des ministres, qualifiant cette hausse du budget militaire d'”exorbitante”.- Pas d’impact sur le budget social -Face à ces critiques, M. Sánchez a souligné que “moins du cinquième” des nouveaux investissements (19%) “seront destinés à l’achat d’armement dans le sens le plus traditionnel du terme”, alors que près du tiers (31%) seront utilisés pour améliorer les capacités de l’Espagne dans le domaine de la cyber-sécurité.Surtout, une part importante du plan (17%) servira à “renforcer les capacités à double utilisation” des Forces armées espagnoles dans la lutte contre les désastres naturels commes les incendies ou les inondations, de plus en plus fréquents et de plus en plus graves en raison du changement climatique.On ne savait pas mardi si l’UE et l’Otan accepteraient de comptabiliser ce type de dépenses au titre du budget de la défense, comme Madrid le réclame afin d’arriver plus facilement aux 2%.M. Sánchez a aussi assuré que ces investissements se feraient “sans augmenter les impôts, sans toucher à un centime des investissements de l’Etat dans les dépenses sociales et sans augmenter le déficit public”.Une partie du financement, a-t-il dit, proviendra d’une “réorientation” des fonds européens “Next Generation”, le plan de relance élaboré en 2020 par la Commission européenne pour combattre les effets de la pandémie.En outre, il a assuré que 87% des investissements se feraient dans des entreprises espagnoles réparties dans toutes les régions du pays.A l’en croire, ces investissements entraîneront une augmentation du PIB comprise entre 0,4 et 0,7% et permettront la création de près de 100.000 emplois (36.000 directs et quelque 60.000 indirects).M. Sánchez a enfin confirmé que le plan ne serait pas soumis au vote des députés, ce qui a ulcéré l’opposition de droite.

Chikungunya, cyclone… A La Réunion, les habitants témoignent de leurs difficultés à Macron

Emmanuel Macron a constaté mardi à La Réunion les difficultés engendrées par l’épidémie de chikungunya et le cyclone Garance qui a mis à l’épreuve le secteur agricole, au deuxième jour d’une tournée dans l’océan Indien finalement écourtée pour que le président puisse se rendre aux obsèques du pape François.Prévues samedi, celles-ci ne permettent pas au chef de l’Etat de se rendre à l’île Maurice comme initialement prévu vendredi, a indiqué l’Elysée.A La Réunion, selon le ministre de la Santé Yannick Neuder, sur place, “autour de 120.000” personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie infectieuse transmise par le moustique tigre.Un impact pour l’instant moindre que celui de 2005-2006, marqué par plus de 260.000 cas et plus de 250 décès. Yannick Neuder a encore évoqué, sur RTL, lundi soir “230 patients hospitalisés, avec à peu près 25% de nourrissons et dans la moitié des cas des patients qui ont plus de 65 ans”.Six morts ont été comptabilisés sur l’île depuis le début de l’année, et un septième cas est en cours d’investigation, selon l’agence régionale de santé.Début avril, 40.000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion pour lancer la campagne de vaccination. Elles sont destinées aux personnes de 65 ans et plus, présentant des comorbidités.”Nous sommes le premier pays au monde à avoir acheté autant de doses disponibles de ce tout nouveau vaccin”, a relevé Emmanuel Macron lors d’un point presse. Il faut aussi mettre en place “toutes les mesures de protection et de prévention surtout pour les mamans enceintes”, a-t-il ajouté.Le président a échangé avec le directeur général de l’agence régionale de santé, Gérard Cotellon, qui a indiqué que 60.000 doses supplémentaires ont été achetées. La campagne “démarre timidement”, avec environ 3.000 personnes déjà vaccinées, a-t-il dit. Le chef de l’Etat a également assisté à une opération de débroussaillage, destinée à éliminer les lieux de prolifération des moustiques. Les difficultés restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l’envoi de renforts médicaux.”Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d’urgence”, a-t-il alerté dimanche. Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif permettant de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. “Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place”, a promis mardi Emmanuel Macron.- Dispositif d’urgence -Autre défi pour La Réunion, autosuffisante aux trois-quarts: le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d’euros de dégâts, dont 150 pour le secteur agricole, selon de premiers bilans.Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l’île ont lourdement été impactées par le cyclone, qui a fait cinq morts.Le chef de l’État a rencontré dans la matinée des exploitants agricoles.”Je me retrouve sans salaire”, s’est désolé un agriculteur, disant avoir perdu ses deux derniers hectares de bananes. “On a besoin d’être soutenus plus que cela pour les fruits et légumes”, a ajouté un chef d’entreprise agroalimentaire. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place “d’ici à juin” d’un “dispositif d’urgence”, avec un travail engagé “dès les prochaines semaines” sous l’autorité du préfet.Dans ce cadre, il envisage notamment d’augmenter “autour des 1.000 euros” l’aide ponctuelle pour les planteurs de canne. Début avril, le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, avait annoncé porter cette aide de 385 à 765 euros par hectare pour les exploitants affectés. – Renforts militaires – La souveraineté alimentaire sera au cÅ“ur du cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien jeudi à Madagascar.La Réunion y est représentée aux côtés de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s’opposant à l’intégration de l’archipel dans l’organisation.Emmanuel Macron va y réaffirmer le “rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique”, où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des États-Unis, de la Chine ou l’Inde. “Depuis 2018, la France a une stratégie indo-pacifique. Nous avons mis beaucoup plus de moyens militaires et diplomatiques ces dernières années, et cela va encore se renforcer”, a relevé mardi le chef de l’État.”Nous allons ici, à La Réunion, augmenter d’environ 200 le nombre de militaires présents” qui “vont passer d’environ 1.600 à 1.800”, a-t-il ajouté. Dans la zone indo-pacifique, on a “plus de 8.000 militaires”, “les meilleurs équipements sur le plan maritime, aérien ou terrestre”, “des missions régulières qui se multiplient”, a-t-il détaillé.vl-sde-la-pgr/pcl/jp