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Les négociations commerciales “se passent mal”, dénonce l’industrie agro-alimentaire

A 48 heures de la fin des négociations entre industriels et grande distribution, “on n’a que 10% de signatures” d’accords car “ça se passe mal”, a regretté jeudi Nicolas Facon, patron de l’Ilec, qui représente les grandes marques de l’agro-alimentaire.”Ce qui coince, c’est la distribution qui demande des baisses de prix de manière complètement inconsidérée par rapport à la réalité économique des entreprises. Les entreprises ont un peu d’inflation sur leur coût de production et aujourd’hui, on fait face à des distributeurs qui demandent des baisses, des baisses, des baisses, des baisses…”, a-t-il lancé sur RMC.”Aujourd’hui, il y a un refus total à plus de 70%” des demandes des industriels “même là où vous avez des hausses sur des matières premières comme le lait, comme la volaille, comme les légumes, où vous avez des hausses de prix payées aux agriculteurs”, plaide le président de l’Ilec (Institut de liaison des entreprises de consommation).”Ce qui se passe dans les box d’achat” – ces petites salles où se déroulent les négociations – “c’est complètement différent de ce qui se passe sur les plateaux télé ou au Salon de l’agriculture”, a-il poursuivi. Une allusion aux “engagements” sur les produits agricoles – sans objectifs chiffrés – de cinq patrons de la grande distribution mercredi au Salon devant l’animatrice Karine Le Marchand.”Soit les patrons de la distribution ne savent pas ce qui se passe chez eux et dans les box d’achat, soit ils le savent, et dans ce cas-là, c’est encore plus grave”, a accusé Nicolas Facon.Le président de l’Ilec a indiqué que “quand les Français achètent un produit 100, la distribution l’achète 60 à l’industriel” et “prend 40% de marge pour simplement amener le produit jusqu’au rayon”. “Le partage de la valeur, il est complètement déséquilibré au profit de la grande distribution”, a-t-il conclu.”Réduire le métier de distributeur à +amener le produit jusqu’au rayon+ revient à caricaturer à l’extrême le fonctionnement même du secteur, pourtant principal employeur de France et dont la principale mission a été de contenir l’inflation pour aider des millions de français à boucler leurs fins de mois”, a répondu la déléguée générale de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Layla Rahhou, auprès de l’AFP.M. Facon a encore indiqué qu'”une alliance de distributeurs” “a dit aux industriels concernés que le contrat (allait) passer à l’international”. “Donc, vous allez revendre à une officine néerlandaise basée à Amsterdam de droits néerlandais qui, elle-même, va revendre à une officine belge à Bruxelles sous droits belges pour des produits qui ne quittent pas le territoire français”, a-t-il détaillé, jugeant qu’il s’agissait là de “s’extraire des lois françaises, des contrôles français”.Mardi, c’était l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) qui demandait aux distributeurs de “commencer à appliquer la loi Egalim dans les négociations qui se déroulent actuellement en France et à stopper son contournement via l’utilisation de leurs centrales d’achat internationales”.Sur sa page LinkedIn, la fédération professionnelles des grandes surfaces (FCD) avait assuré en retour que les “distributeurs respectent la sanctuarisation de la matière première agricole, comme l’exige la loi Egalim”.

Retraites: le gouvernement exige l’équilibre financier, FO quitte la négociation

Les discussions sur la réforme des retraites de 2023 ont débuté jeudi avec le départ de Force ouvrière, qui a annoncé son refus de participer à une “mascarade” suite à un courrier de François Bayrou aux partenaires sociaux exigeant un retour à l’équilibre financier du système dès 2030.”La lettre du Premier ministre a fini par nous convaincre de ne pas venir dans cette concertation”, a déclaré le négociateur de FO Michel Beaugas.”Pour nous c’est terminé. Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a-t-il lancé à la presse après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.Les syndicats sont entrés dans la négociation avec la volonté d’abroger la réforme de 2023 et sa mesure phare, le recul progressif de l’âge de départ de 62 à 64 ans.Michel Beaugas a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” d’un allongement de la durée de travail.L’obligation de rétablir l’équilibre dans cinq ans oblige les partenaires sociaux à trouver plus de 6 milliards d’euros d’économies supplémentaires, sur la base du rapport remis la semaine dernière par la Cour des comptes, alors que François Bayrou s’était contenté de demander en janvier que les comptes du système de retraites ne soient pas “dégradés”.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré jeudi au Monde le président du Medef, Patrick Martin.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La CGT a demandé de son côté à la Cour des comptes de chiffrer le coût d’un retour à 62 ans, qu’elle n’avait pas inclus dans son rapport publié la semaine dernière.Selon un courrier adressé aux participants par l’animateur des débats Jean-Jacques Marette, les négociateurs auront droit jeudi à un “retour” sur ce rapport et établiront ensuite leur “programme de travail” pour les trois mois à venir.- “Capitalisation” -Autour de la table siègeront donc quatre syndicats représentatifs au niveau national (CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC) ainsi que l’Unsa, qui ne l’est pas, et le Medef, la CPME et l’U2P dans le camp patronal ainsi que la FNSEA (agriculteurs).Premier syndicat, la CFDT est “motivée pour agir dans le cadre d’un rendez-vous qui est une vraie opportunité”, a expliqué à l’AFP le numéro deux de la centrale réformiste Yvan Ricordeau.La CFDT espère pouvoir “répondre aux principales attentes” des salariés, notamment “la prise en compte de la pénibilité et le renforcement du droit des femmes”, a-t-il précisé. Il souligne aussi la nécessité de “trouver une voie de passage avec un équilibre financier”, pour garantir une retraite aux “générations futures”.La Confédération des PME insiste aussi sur “l’équité intergénérationnelle” et veut “mettre dans l’équation la question de l’espérance de vie et de son évolution”, a expliqué à l’AFP son vice-président en charge des affaires sociales, Eric Chevée.Pour trouver de nouvelles recettes, la CPME propose d’aligner le taux de CSG (contribution sociale généralisée) des retraités sur celui des actifs, un peu plus élevé, (hors petites pensions). Elle souhaite aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”Le patronat mène une campagne de pub extrêmement puissante sur la retraite par capitalisation”, constate pour sa part Denis Gravouil, négociateur de la CGT, farouchement opposé à cette idée.Ce syndicat propose d’équilibrer le système en augmentant les salaires des femmes, en supprimant les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires et en soumettant à cotisations l’intéressement et la participation. François Bayrou a indiqué dans son courrier que les parlementaires seraient informés de l’avancée des travaux “à échéances régulières”. Il a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.

Wall Street entre résultats de Nvidia et droits de douane

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé jeudi, après les résultats du mastodonte des puces électroniques Nvidia, les investisseurs digérant aussi les nouvelles déclarations de Donald Trump sur les droits de douane.Vers 15h15 GMT, l’indice Dow Jones prenait 0,62%, le Nasdaq chutait de 0,59% et l’indice élargi S&P 500 se situait à un niveau proche de l’équilibre (+0,04%).Le champion américain des microprocesseurs et deuxième capitalisation boursière mondiale Nvidia (-2,16%) tire le Nasdaq dans le rouge après la publication de ses résultats mercredi soir. Il entraîne dans son sillage le secteur des semi-conducteurs: Broadcom (-1,96%), Qualcomm (-1,09%), AMD (-1,03%), Micron (-2,74%).Les résultats de Nvidia n’ont “pas eu la même composante de +coup d’éclat+” que les précédents, mais ils étaient “tout de même assez bons”, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Le groupe de Santa Clara (Californie) a dégagé un bénéfice net de 22,1 milliards de dollars, pour les trois mois allant de novembre à janvier, en hausse de 80%. Il s’est aussi montré encourageant quant à la demande de semi-conducteurs.Les acteurs du marché s’inquiètent régulièrement de la capacité de Nvidia à maintenir sa croissance stratosphérique des dernières années.Ces craintes se sont accentuées avec le lancement, fin janvier, de l’interface d’IA générative de la start-up chinoise DeepSeek, développée sans le microprocesseur vedette de Nvidia, le H100, et uniquement avec des puces moins performantes.Pour Sam Stovall, de CFRA, les derniers résultats de Nvidia montrent “qu’il reste encore un long chemin à parcourir en ce qui concerne l’IA”, avec une demande en semi-conducteurs qui devrait rester élevée. En conséquence, la “tech” devrait être “un secteur surperformant pour l’ensemble de l’année” sur la place américaine, malgré deux premiers mois difficiles, estime l’analyste.En parallèle, les investisseurs accueillent avec inquiétude les nouvelles déclarations de Donald Trump sur les droits de douane.Le président américain a annoncé jeudi que les Etats-Unis imposeraient des droits de douane supplémentaires de 10% sur les produits chinois à compter du 4 mars, et affirmé que les surtaxes visant le Canada et le Mexique entreraient également en vigueur à cette date.Il a aussi affirmé que des droits de douane “réciproques” à l’égard des partenaires commerciaux des Etats-Unis seraient mis en place à partir du 4 avril.Côté indicateurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en forte hausse par rapport à la semaine dernière (+22.000), à leur plus haut niveau depuis début décembre, et largement au-dessus des attentes du marché. “Les conditions météorologiques hivernales extrêmes” sont la cause principale de cette hausse, “les chutes de neige ont été beaucoup plus importantes que d’habitude dans la majeure partie du Midwest et de l’Est”, a relevé Samuel Tombs, économiste en chef de Pantheon Macroeconomics.Wall Street attend désormais de pied ferme la publication vendredi de l’indice des prix PCE, privilégié par la banque centrale américaine (Fed). Cet indice a récemment progressé (à +2,6% sur un an en décembre). L’objectif de la Fed est de le ramener à 2%.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait vers 15H10 GMT, à 4,29% contre 4,26% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe de médias Warner Bros Discovery bondissait de 6,24% après avoir annoncé le gain de 6,4 millions d’abonnés au quatrième trimestre, un nombre supérieur aux attentes. Le groupe dispose d’une base d’abonnés de plus de 116 millions et a prévu de franchir la barre des 150 millions en 2026.Le site de ventes en ligne eBay dévissait (-9,88%), malgré des résultats supérieurs aux attentes, car ses prévisions ne convainquent pas les investisseurs. Pour le trimestre en cours, l’entreprise table sur un chiffre d’affaires de 2,54 milliards de dollars, contre 2,59 milliards attendus par le consensus réalisé par FactSet.

La justice met un coup d’arrêt au chantier de l’A69

Le tribunal administratif de Toulouse a mis un coup d’arrêt jeudi à l’imposant chantier de l’A69 en annulant l’arrêté préfectoral qui l’autorisait, une première pour une infrastructure routière de cette envergure en France, signant un revers pour l’Etat.”L’arrêté du 1er mars 2023 par lequel les préfets de la Haute-Garonne et du Tarn ont délivré à la société Atosca une autorisation (…) en vue de la réalisation des travaux de la liaison autoroutière entre Verfeil et Castres, dite A69″ est “annulé”, selon la décision du tribunal consultée par l’AFP.L’Etat va faire appel de la suspension du chantier, qu’engendre automatiquement la décision du tribunal, a annoncé le ministère des Transports. Le ministre Philippe Tabarot a qualifié la situation d'”ubuesque: un chantier avancé aux deux tiers est arrêté du jour au lendemain”, selon un communiqué.Pour sa part, le collectif d’opposants à l’A69 La Voie est libre (LVEL) a immédiatement salué “une décision historique qui porte un coup d’arrêt définitif à un projet inutile, destructeur et irresponsable, que nous dénonçons avec force depuis plusieurs années. C’est un grand jour pour le droit environnemental.”L’arrêt du tribunal “dénonce l’irresponsabilité de l’Etat et du concessionnaire pour avoir engagé les travaux sans attendre. Ce passage en force, dopé au déni institutionnel, vient d’être stoppé net”, s’est encore réjoui LVEL.Pour ses promoteurs, cet axe visait surtout à désenclaver “le bassin de vie” du sud du Tarn, qui “a besoin de se connecter aux équipements de la capitale régionale” Toulouse, comme l’aéroport ou les hôpitaux, selon Yasser Abdoulhoussen, directeur de projet, chargé du pilotage de l’A69 à la préfecture du Tarn.Cette décision va “priver d’emploi des milliers de personnes, paralyser l’économie du sud du Tarn et, plus largement, tous les grands projets d’infrastructures en France”, a aussitôt regretté, dans un communiqué, l’ancien député du Tarn Bernard Carayon, maire de Lavaur, dont la commune longeait le tracé.- Engins rangés -Cette décision signifie l’arrêt immédiat du chantier, car un appel devant la justice administrative n’est pas suspensif.Avant même la décision, sur le chantier côté castrais de l’autoroute de 53 km qui devait relier Toulouse à Castres fin 2025, les engins étaient rangés à la mi-journée, contrairement à l’habitude, a constaté un journaliste de l’AFP, qui a vu une petite pelleteuse en train d’être hissée sur un camion, à quelques dizaines de mètres du site où des “écureuils” occupent encore un arbre marqué pour être abattu.Le tribunal a suivi l’avis de la rapporteure publique, qui avait par deux fois demandé au tribunal administratif de Toulouse “l’annulation totale” de l’arrêté préfectoral qui a permis d’entamer le chantier en 2023.A l’audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, avait réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n’étaient pas suffisants pour établir une “raison impérative d’intérêt public majeur” justifiant les atteintes à l’environnement commises par le projet.”Dans tout l’historique de la jurisprudence sur les autoroutes en France, aucun projet autoroutier n’a été annulé pour des raisons environnementales”, avait déclaré à l’AFP Julien Bétaille, maître de conférences en droit de l’environnement à l’université Toulouse Capitole.Cette annulation visant pour la première fois une autoroute signifie qu'”un verrou a sauté dans la mentalité du juge administratif”, a-t-il dit avant la décision du tribunal administratif.- Une première -De fait, c’est la première fois en France qu’une infrastructure routière d’une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l’abandon du projet d’A45 Lyon/Saint-Etienne en 2018.Le cas du contournement du village touristique de Beynac, en Dordogne, retoqué par la justice administrative, concerne un ouvrage de moindre envergure, avec un budget initial plus de dix fois inférieur aux 450 millions d’euros que doit coûter l’A69.Le bitume n’avait pas encore été coulé mais Atosca, constructeur et futur concessionnaire de l’autoroute, affirmait avoir déjà “concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”.”Cette décision est incompréhensible”, a estimé le député du Tarn Jean Terlier, dans un communiqué. “Comment accepter que les juges n’aient pas pris en compte la situation du chantier avec près de 300 millions d’euros de travaux déjà engagés, 45% des terrassements réalisés, 70% des ouvrages d’art construits et plus de 1.000 salariés du concessionnaire qui se retrouveront demain sans emploi”.

Droits de douane: “l’UE fera de même” si les Américains “maintiennent des hausses” (ministre français à l’AFP)

L’Union européenne “fera de même” si ses produits sont taxés à 25% aux Etats-Unis, a déclaré jeudi à l’AFP le ministre français de l’Economie Eric Lombard après l’annonce par Donald Trump de la mise en place de cette mesure “prochainement”.”Il est clair que si les Américains maintiennent des hausses de droits de douane, ce qui était annoncé par le président Trump, l’UE fera de même”, a-t-il affirmé à l’occasion d’une réunion du G20 au Cap en Afrique du Sud.”Même si c’est défavorable à l’intérêt général, nous devons, nous aussi, protéger nos intérêts et les intérêts des pays de l’Union”, a expliqué Eric Lombard.S’en prenant à l’UE, “conçue pour entuber” les Etats-Unis, selon lui, le locataire de la Maison Blanche a affirmé mercredi qu’il comptait “prochainement” appliquer 25% de droits de douane aux produits européens. Soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient être taxés dès avril. “Les guerres tarifaires conduisent à l’inflation, aboutissent à une moindre croissance et ne sont pas une solution. C’est d’ailleurs ce que l’on a dit au ministre Scott Bessent”, a relaté le ministre français qui a pu échanger avec son homologue du Trésor américain jeudi lors d’une réunion du G7.Bien que n’ayant pas fait le déplacement au Cap pour la rencontre des ministres des Finances du G20 organisé de mercredi à jeudi, le secrétaire au Trésor américain a participé à cette réunion du G7 en visioconférence.M. Bessent “nous a dit que les négociations se tiendraient à partir du 2 avril”, a rapporté Eric Lombard à propos des droits de douane promis par Donald Trump.”L’Union européenne représentera les pays européens dans l’idée de parvenir à un accord équitable”, espère le ministre français.Parmi les griefs répétés par Donald Trump, figure le fait que les Européens, d’après lui, “n’acceptent pas (les) voitures ou (les) produits agricoles”. “Ils profitent” des Etats-Unis, a-t-il accusé.Eric Lombard a déjà eu un “entretien en tête à tête” avec Scott Bessent à Washington en début de semaine, où ce dernier “s’est présenté comme étant ouvert à la discussion sur tous les sujets”.”En matière tarifaire, nous avons des équilibres, juge le ministre français. Les Etats-Unis souhaitent que l’on en reparle, nous allons en reparler.”

Pour Trump, l’Europe vise à “entuber” les Etats-Unis

Les pères fondateurs de l’Europe ont dû se retourner dans leurs tombes. En assénant mercredi que la construction européenne visait à “entuber” les Etats-Unis, Donald Trump s’en est de nouveau pris à des alliés historiques, tout en les menaçant de droits de douane de 25%.”J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus”, a lancé le président républicain en réunissant pour la première fois son cabinet à la Maison Blanche.Comme à son habitude, Donald Trump s’embarrasse peu de l’histoire ni des détails, faisant fi par exemple du fait que le projet européen a été historiquement soutenu par Washington ou que la construction européenne a été promue comme une réponse aux deux conflits mondiaux qui ont ravagé le continent.M. Trump a applaudi le Royaume-Uni lorsqu’il a quitté l’Union européenne et a adopté une politique de “l’Amérique d’abord”, s’engageant à poursuivre l’intérêt des Etats-Unis au-dessus de tout autre concept ou partenariat.Le président américain, qui se décrit lui-même comme un pur négociateur, a une approche transactionnelle de la diplomatie et se méfie par principe de tous les formats multilatéraux. Pour lui, l’Union européenne est, avant tout, un adversaire sur le plan commercial.Depuis son retour au pouvoir, il ne cesse d’attaquer les Européens avec une rare virulence.Peu lui importe que le président français Emmanuel Macron se soit rendu lundi à Washington, où il a redoublé d’amabilités, tout en exhortant son homologue à ne pas lancer de guerre commerciale.”Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%”, a assuré le président américain à propos des futurs droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.La Commission européenne a aussitôt réagi en affirmant que “l’UE a été une aubaine pour les Etats-Unis”, et qu’elle réagira “fermement et immédiatement” à de nouvelles taxes douanières, selon un communiqué.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi rétorqué jeudi que l’UE n’avait “pas été créée pour entuber qui que ce soit”. “Bien au contraire” a ajouté le dirigeant dont le pays assure jusqu’en juin la présidence tournante de l’UE.Le ministre français de l’Economie Eric Lombard a, pour sa part, averti jeudi que “l’UE fera de même” si les Américains maintiennent des hausses sur les droits de douane.- Garanties de sécurité -Mi-février à Munich, le vice-président américain JD Vance avait sidéré les Européens en critiquant avec virulence leurs modèles politiques.Il avait en particulier reproché aux pays européens un “recul” de la liberté d’expression et d’avoir un “gros problème d’immigration”, épousant les vues de partis d’extrême droite dans un discours qui avait laissé de côté les menaces liées à la Russie ou à la Chine.Mercredi, Donald Trump a lui répété ses griefs à l’encontre de l’UE, estimant que les Européens “n’acceptaient pas (les) voitures ou (les) produits agricoles” venus des Etats-Unis.Le président américain a aussi une nouvelle fois reproché aux Européens de ne pas avoir suffisamment contribué à l’aide à l’Ukraine, tout en saluant la proposition franco-britannique d’envoi de “forces de maintien de la paix” dans le pays, une fois le conflit avec la Russie terminé. Il a martelé que c’était aux Européens, pas aux Etats-Unis, de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine dans le cadre d’un règlement de la guerre, à l’avant-veille d’une visite à Washington du président Volodymyr Zelensky.”Nous allons demander à l’Europe de le faire parce que, vous savez, l’Europe est leur voisin immédiat, mais nous allons nous assurer que tout se passe bien”, a-t-il dit devant les caméras.A l’ONU lundi, les Etats-Unis s’étaient rangés avec la Russie pour faire adopter une résolution appelant à une fin rapide de la guerre en Ukraine mais sans mention de son intégrité territoriale, s’opposant ainsi aux Européens.Entretemps, la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas, actuellement en visite à Washington, ne rencontrera finalement pas le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio en raison de “problèmes d’agenda”, a indiqué l’UE mercredi.Mme Kallas avait annoncé lundi qu’elle se rendrait aux Etats-Unis “pour rencontrer Marco Rubio et d’autres représentants”, estimant qu’il était important d’avoir “autant d’interactions que possible avec la nouvelle administration américaine”.

Immobilier: les prix des logements anciens terminent 2024 en baisse de 2,1%

Le marché immobilier ancien a connu en 2024 une deuxième année consécutive de baisse des prix, avec un repli de 2,1% au quatrième trimestre sur un an, mais à un “rythme moins soutenu” qu’au début de l’année.Les données provisoires de l’indice Notaires-Insee de référence, publié jeudi, révèlent en fin d’année un “rythme moins soutenu” de baisse annuelle des prix des logements anciens par rapport aux trois trimestres précédents.Sur un an, le repli était de 3,9% au troisième trimestre, de 4,9% au deuxième trimestre et de 5,2% au premier trimestre. Il s’agit cependant du sixième trimestre consécutif de recul des prix en comparaison annuelle.Après une “première période de l’année où le marché s’est corrigé en volume et en prix”, l’immobilier ancien a connu une deuxième période marquée par “quatre baisses de taux successives, qui ont permis d’enrayer la chute des volumes et des prix” et d’atteindre “un pallier de stabilisation”, souligne Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). A partir de fin 2022, la brutale remontée des taux d’intérêt avait commencé à mettre un coup d’arrêt aux projets d’achats de nombreux ménages français, ce qui a bloqué tous les pans du logement en France: neuf, ancien, locations. Par rapport au troisième trimestre, les prix des logements anciens sont restés quasi stables (+0,1%) au dernier trimestre 2024. Entre juillet et septembre 2024, les prix avaient déjà stagné (-0,1%), faisant une pause après six trimestres de baisse (en comparaison trimestrielle).Loïc Cantin se demande encore si le deuxième semestre a connu un effet de “rattrapage des transactions laissées de côté par les ménages contraints par la hausse des taux d’intérêt”, ce qui ne “correspondrait pas forcément à un redémarrage du marché”. – Marché encore fragile -“C’est un marché immobilier fragile, qui semble se stabiliser”, a commenté Elodie Fremont, présidente de la commission “statistiques immobilières” des notaires du Grand Paris, lors d’une conférence de presse. Le nombre de ventes réalisées au cours de l’année 2024 a encore diminué par rapport à l’année précédente, de 9% pour tomber à 792.000 transactions. Mais il a cessé de reculer au dernier trimestre et retrouve “le niveau de juin 2024”, un rebond qui “fait suite à une baisse continue depuis fin septembre 2021”, analyse l’Insee. 792.000 ventes, “cela représente une baisse de 29% par rapport à 2022”, relève Elodie Fremont, signe d’une “crise qui dure, qui s’est endurcie, qui s’est allongée” et que les professionnels de l’immobilier n’avaient “pas vu venir de façon aussi brutale et aussi profonde”.Pour 2025, Loïc Cantin s’attend à un “redémarrage lent, progressif, mais certain”. “Ce n’est pas l’euphorie” et le nombre de transactions devraient rester autour de “800.000 à 850.000 ventes à horizon 2025”, selon lui.Dans le détail, les prix des appartements ont diminué de 1,8% au dernier trimestre sur un an, et ceux des maisons de 2,3%. En comparaison trimestrielle, c’est la hausse de 0,3% des prix des appartements qui contribue à maintenir les prix globaux quasi stables. En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont légèrement reculé de 0,2% sur un trimestre et de 3,6% sur un an, tandis que dans les autres régions ils sont restés quasi stables à +0,1% sur un trimestre et ont baissé de 1,7% sur un an.Les ventes réalisées en Ile-de-France en 2024 ont chuté de 13% en un an et même de 36% en deux ans, à 102.850, selon les chiffres des Notaires du Grand Paris. “On espère qu’on est arrivé aux niveaux les plus bas et qu’on tend vers la stabilisation de l’activité, c’est ce qui semble se confirmer sur les indicateurs prévisionnels pour avril 2025”, estime Elodie Fremont.Après estimations des plus-values, les Notaires du Grand Paris constatent que la baisse des prix observée en 2023 et 2024 a pu faire perdre de l’argent à la revente d’un logement au bout de cinq ans. Les plus-values restent “généralisées pour les reventes à 10 ans”. 

A Belgrade, deux expositions rivales sur l’impact de Banksy

A Belgrade, deux expositions rivales présentant l’impact de l’artiste de rue britannique Banksy ont donné lieu à un débat coloré sur la commercialisation de l’art de la rue.Banksy, dont l’identité est inconnue du public, sillonne le monde depuis des décennies pour réaliser des peintures murales clandestines dans des espaces publics, dont en Cisjordanie occupée, à Londres et à Los Angeles.L’artiste ne donne presque jamais son aval officiel aux expositions présentant ses oeuvres.Dans la capitale de la Serbie, dans l’une des expositions intitulée simplement “Banksy”, la collection comprend notamment des gravures et des affiches, des pochettes d’album pour divers musiciens, des collaborations avec Greenpeace et une séquence d’ouverture alternative de la série populaire “Les Simpsons”, que l’artiste a adaptée.L’exposition a été organisée par la galerie slovène Deva Puri et le conservateur David Rjazancev, qui a passé une dizaine d’années à travailler sur le projet qui propose une visite multimédia axée sur de nombreuses oeuvres de Banksy.Le prix d’entrée est d’environ 1.300 dinars (11 euros).M. Rjazancev a affirmé que l’exposition comprend des oeuvres empruntées à des galeries, des musées et des collections privées, dont l’authenticité a été vérifiée.L’exposition a eu son lot de détracteurs et a donné lieu à la création d’une exposition concurrente.Nemanja Janjic, commissaire de l’exposition concurrente gratuite intitulée “Fake Banksy, Real Message”, a déclaré qu’il avait été frappé par l’accès payé à l’exposition rivale, sans le consentement de l’artiste, ce qui va à l’encontre du message anti-establishment de Banksy.”Son art est avant tout une critique du consumérisme, de l’élitisme et du profit, avec un message clair selon lequel l’art devrait être accessible à tous”, souligne M. Janjic.Dans son exposition, proposant des oeuvres inspirés de Banksy, les visiteurs peuvent détruire des oeuvres d’art à l’aide d’une déchiqueteuse de papier, en hommage à l’oeuvre “Love Is in the Bin”, l’intervention artistique de Banksy en 2018 chez Sotheby’s Londres, où sa peinture s’est autodétruite immédiatement après avoir été vendue.”Ses oeuvres ne sont pas destinées à la consommation de masse (…) il n’est pas capitaliste, ni commercial”, dit à l’AFP une habitante de Belgrade qui s’est présentée sous le nom de Vanja, après avoir quitté l’exposition “Fake Banksy”.Belgrade est célèbre pour son art de la rue. Les murs de la ville abritent des portraits de seigneurs de la guerre, de stars du rock et de poètes, ainsi que des odes nationalistes à la Russie et des revendications sur le Kosovo voisin.

Les produits des distributeurs, moins chers mais moins sains, selon 60 millions de consommateurs

Les produits alimentaires de marques de distributeurs (MDD) sont plébiscités par la clientèle des grandes surfaces en raison de leurs prix moindres, mais peuvent contenir des additifs potentiellement nocifs, d’après une enquête de 60 millions de consommateurs parue jeudi, qui relève d’importantes disparités entre les enseignes.L’étude du magazine édité par l’établissement public Institut national de la consommation (INC) s’appuie sur les données de 3.000 à 6.000 produits référencés par la base de donnée Open Food Facts, chez six enseignes de distribution: Auchan, Carrefour, Intermarché, E. Leclerc, Lidl et Coopérative U, en France métropolitaine.  Premier constat, la popularité de ces produits, par rapport à ceux de grandes marques, est importante et a progressé à la faveur de la forte inflation des prix en 2022 et 2023.Les produits sous MDD sont en moyenne 20 à 30% moins chers que leurs équivalents de marque, même si ces gammes de produits alimentaires ont aussi vu leurs prix augmenter: entre 2021 et 2024, l’augmentation est même plus importante pour les produits premiers prix (+26%) et MDD (+20% ) que pour leur équivalent chez les marques nationales (+15% en moyenne).Autre enjeu: les produits affichant un Nutri-score (le principal indice de qualité nutritionnelle) “E” ou “D”, les valeurs les plus faibles, sont majoritaires en rayon. La faute notamment aux additifs, aux risques pour la santé encore mal connus: émulsifiants, nitrates et antioxydants sont monnaie courante dans la composition de ces aliments “low cost”, pointe 60 millions de consommateurs.”Leur présence n’est pas interdite, rappelle Sylvie Metzelard, rédactrice en chef du magazine, mais des études récentes montrent que ces additifs peuvent poser des problèmes de type diabète ou maladies cardiovasculaires, notamment les émulsifiants”.Bien qu’Auchan et Carrefour fassent mieux en la matière, Lidl et Intermarché apparaissant comme des mauvais élèves, “le tableau général est plutôt mauvais”, pointe l’étude. Sur 30 produits parmi les plus couramment vendus, seuls quatre récoltent une appréciation “bien” contre huit scores “très mauvais”, toutes enseignes confondues. “On constate que certaines marques peuvent se passer complètement d’additifs, là où d’autres enseignes vont en mettre deux, trois dans le même produit”, note Sylvie Metzelard, qui rappelle une “règle d’or”: “toujours vérifier la composition des aliments” sur l’emballage.Côté prix, les produits vendus dans les enseignes E.Leclerc sont 5,5% moins chers que la moyenne de tous les produits commercialisés toutes gammes confondues, talonnés par Carrefour (-2,7%) et Intermarché (-2%) alors que les produits vendus dans les Monoprix sont en moyenne 16,7% plus chers.”Il y a quand même une baisse des prix depuis le début d’année”, relève Lionel Maugain, chef de rubrique à l’INC, qui souligne “l’effet déflationniste indéniable” du rachat de la chaîne de magasins Casino: “dans 40% des magasins repris, les prix ont baissé de 30% en moyenne”.A noter que Lidl et Aldi sont absents de ce classement, 60 millions de consommateurs arguant que leur forte proportion de produits distributeurs rend la comparaison avec les autres enseignes difficile.

Difficile renégociation pour la réforme des retraites

Les partenaires sociaux entament jeudi trois mois de négociations sur la réforme des retraites de 2023, rendues encore plus difficiles par l’exigence du gouvernement d’un retour à l’équilibre financier du système pour 2030, alors que les syndicats demandent l’abrogation du relèvement à 64 ans de l’âge de départ.Après avoir initialement demandé aux négociateurs de ne pas “dégrader” cet équilibre, François Bayrou a envoyé mercredi soir aux dirigeants des organisations patronales et syndicales une lettre leur réclamant de “rétablir l’équilibre financier” du système de retraites “à un horizon proche” avec un “objectif à l’année 2030”.La Cour des comptes a évalué la semaine dernière, dans un rapport qui doit servir de base aux discussions, que le déficit du système de retraites devrait atteindre 6,6 milliards d’euros en 2025 et se “stabiliser” jusqu’en 2030, avant de se creuser davantage. “Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré dans un entretien au Monde jeudi le président du Medef, Patrick Martin.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.Le syndicat FO a également affiché son scepticisme.”Sur les retraites, franchement, s’il n’y a pas d’abrogation, je ne vois pas comment on peut commencer à discuter”, a déclaré à l’AFP son négociateur Michel Beaugas.La première séance de discussions hebdomadaire s’ouvre à 14 heures dans des locaux des services du Premier ministre, en l’absence des numéros uns des organisations syndicales comme patronales.Elle démarrera par un “retour” sur le rapport de la Cour des comptes, à laquelle la CGT a notamment demandé de chiffrer le coût d’un retour de l’âge de départ à 62 ans.Selon un courrier adressé aux participants par l’animateur des débats Jean-Jacques Marette, les négociateurs devront ensuite établir leur “programme de travail” pour les trois mois à venir.Lors de la rencontre, siègeront les cinq syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) et les trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) représentatifs au niveau interprofessionnel, mais aussi la FNSEA (agriculture) et le syndicat Unsa.Une configuration critiquée notamment par FO qui ne voit pas pourquoi l’Unsa, syndicat non représentatif au niveau national, et la FNSEA ont été conviés, mais pas Solidaires, la FSU (fonction publique) ou l’Udes (employeurs de l’économie sociale et solidaire).- Contrat de génération -Premier syndicat, la CFDT est “motivée pour agir dans le cadre d’un rendez-vous qui est une vraie opportunité”, a expliqué à l’AFP le numéro deux de la centrale réformiste Yvan Ricordeau.La CFDT espère pouvoir “répondre aux principales attentes” des salariés, notamment “la prise en compte de la pénibilité et le renforcement du droit des femmes”, a-t-il précisé.Yvan Ricordeau souligne aussi la nécessité de “trouver une voie de passage avec un équilibre financier”, car il faut garantir une retraite aux “générations futures”, c’est-à-dire les actifs qui cotisent aujourd’hui.La Confédération des PME insiste aussi sur “l’équité intergénérationnelle” et veut “mettre dans l’équation la question de l’espérance de vie et de son évolution”, a expliqué à l’AFP son vice-président en charge des affaires sociales, Eric Chevée.Pour trouver de nouvelles recettes, la CPME propose d’aligner le taux de CSG (contribution sociale généralisée) des retraités sur celui des actifs, un peu plus élevé, (hors petites pensions). Elle souhaite aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent des pensions des retraités actuels), une idée également défendue par le Medef.”Le patronat mène une campagne de pub extrêmement puissante sur la retraite par capitalisation”, constate pour sa part Denis Gravouil, négociateur de la CGT qui farouchement opposé à cette idée.Ce syndicat propose d’équilibrer le système de retraites en augmentant les salaires des femmes afin qu’elles gagnent réellement autant que les hommes, en supprimant les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires et en soumettant aux cotisations l’intéressement et la participation. François Bayrou a indiqué dans son courrier que les parlementaires seraient informés de l’avancée des travaux “à échéances régulières”. Il avait assuré mi-janvier que si les partenaires sociaux parviennent à un accord, le texte sera soumis au Parlement pour amender la très impopulaire réforme de 2023.