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Nouveau report du lancement de la mégafusée Starship pour cause de mauvaise météo

L’entreprise américaine SpaceX du multimilliardaire Elon Musk a reporté une nouvelle fois lundi un vol d’essai de sa mégafusée Starship, développée pour aller sur la Lune et Mars, en raison de mauvaises conditions météorologiques.”Malheureusement, le lancement n’aura pas lieu aujourd’hui, la météo nous en a empêché”, a déclaré Dan Huot, un responsable de la société lors d’une retransmission en direct.Dimanche, le décollage de ce mastodonte haut de plus de 120 mètres avait également été annulé à la dernière minute, après la découverte d’une défaillance sur un système au sol. Les aléas météorologiques et pépins techniques constituent des contretemps récurrents dans le secteur spatial, et SpaceX a indiqué vouloir retenter sa chance dès mardi.”Il y a donc de fortes chances que nous puissions réessayer demain”, a déclaré M. Huot, la société disposant d’une nouvelle fenêtre de tir à partir de 18H30 au Texas (23H30 GMT).Ce dixième vol d’essai de Starship, la plus grande fusée jamais développée, est particulièrement attendu car il fait suite à trois essais s’étant soldés en début d’année par des explosions.Si SpaceX est connue pour ses prises de risque et a démontré jusqu’ici que ses paris s’avéraient payants, cette succession de déconvenues interroge des experts quant aux réelles avancées menées par la société d’Elon Musk.Pour l’instant, “les succès n’ont pas surpassé les échecs”, estime auprès de l’AFP Dallas Kasaboski, expert spatial au cabinet de conseil Analysys Mason.La mégafusée Starship ne s’est “pas révélée fiable”, abonde-t-il, prévenant que ce nouveau vol d’essai soumettra donc SpaceX à “une forte pression”.- Voyages interplanétaires -L’enjeu est d’autant plus important que l’homme le plus riche au monde, qui ambitionne de coloniser Mars, continue de tabler sur de premiers lancements vers la planète rouge dès 2026.Une version modifiée de Starship doit aussi servir au programme Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune, avec pour objectif d’y maintenir cette fois une présence durable.Connu pour ses prévisions très optimistes et ses projets fous, Elon Musk a révolutionné le secteur spatial avec son système de production à la chaîne de fusées réutilisables et domine aujourd’hui le marché des lancements commerciaux.Avec Starship, il souhaite aller encore plus loin en développant une fusée capable de mener des voyages interplanétaires tout en étant entièrement réutilisable.Si SpaceX réussit pour l’instant à récupérer le premier étage de sa mégafusée, qui propulse l’ensemble, dans une manoeuvre spectaculaire qu’elle seule maîtrise, ce n’est pas le cas pour le vaisseau.Ce dernier, qui lors des trois derniers vols d’essais a explosé, doit réaliser lors de ce dixième vol d’essai une série de tests avant de finir sa course dans l’océan Indien. D’autres expérimentations en vol doivent être menées sur le propulseur avant qu’il ne plonge dans les eaux du golfe du Mexique.Quelle que soit l’issue de ces tests, la mégafusée sera encore loin d’être prête à mener de véritables vols commerciaux.L’entreprise SpaceX doit en effet encore relever “des milliers de défis techniques”, a prévenu lundi Elon Musk lors de la retransmission en direct.Parmi ceux-ci, a-t-il détaillé: le ravitaillement en carburant de la fusée une fois dans l’espace et surtout la construction d'”un bouclier thermique” pour le vaisseau qui soit “entièrement réutilisable”, ce qui constituerait une prouesse technologique.

Wall Street fléchit, le regard tourné vers Nvidia

La Bourse de New York a clôturé dans le rouge lundi, au premier jour d’une semaine marquée par la publication de plusieurs indicateurs économiques et des résultats financiers du mastodonte Nvidia.Le Dow Jones a reculé de 0,77%, l’indice Nasdaq de 0,22% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,43%.Après une nette progression vendredi, “il n’est pas surprenant que le marché cède aujourd’hui une partie de ses gains, les investisseurs à court terme prenant leurs bénéfices”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.La semaine dernière, une partie des acteurs du marché anticipaient que “la Réserve fédérale (Fed) adopterait une position plus restrictive, mais celle-ci s’est finalement montrée plutôt accommodante”, ajoute l’analyste.Le président de la banque centrale américaine a jugé vendredi qu’une dégradation “rapide” du marché du travail aux Etats-Unis n’est pas à exclure et pourrait “justifier” une détente de la politique monétaire, et donc des taux d’intérêt.La prochaine réunion de politique monétaire de l’institution est prévue le 17 septembre et devrait, selon la majorité des analystes, déboucher sur des taux inférieurs d’un quart de point de pourcentage, d’après l’outil de veille de CME, FedWatch.”Il y a encore beaucoup de données économiques qui pourraient quelque peu tempérer l’enthousiasme actuel des investisseurs”, nuance M. Stovall, à commencer par la publication jeudi d’une nouvelle estimation de la croissance américaine au deuxième trimestre.Les analystes s’attendent à des chiffres meilleurs qu’au premier trimestre, ce qui “pourrait être encourageant” en signifiant “que l’économie reste assez résistante et que nous ne nous dirigeons pas vers une récession”, anticipe Sam Stovall.Mais “cela impliquerait également que la Fed n’a pas besoin d’être aussi agressive dans sa baisse des taux d’intérêt”, ajoute l’analyste.Vendredi est attendu l’indice PCE, qui mesure l’inflation américaine, pour le mois de juillet.En attendant, tous les regards se tourneront vers Nvidia (+1,03%), de loin la première capitalisation mondiale, dont les résultats du 2e trimestre sont attendus mercredi après la clôture.Le géant des puces électroniques “a alimenté la hausse du marché boursier depuis fin 2023 et les investisseurs attendent patiemment les perspectives de l’entreprise pour évaluer jusqu’où la reprise peut aller”, note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Selon le consensus de FactSet, les analystes tablent sur un bond de plus de 50% du chiffre d’affaires de l’entreprise au deuxième trimestre.Sur le marché obligataire, les taux obligataires américains se tendaient à nouveau, après une forte baisse en fin de semaine dernière après les déclarations de M. Powell. Le rendement de l’emprunt à dix ans s’établissait à 4,28% contre 4,25% à la clôture vendredi.Ailleurs à la cote, le géant américain des boissons non alcoolisées Keurig Dr Pepper a fortement dérapé (-11,48% à 31,10 dollars) après avoir annoncé être en passe de racheter pour 15,7 milliards d’euros le groupe agroalimentaire néerlandais JDE Peet’s, spécialisé dans le café et propriétaire entre autres des marques L’Or et Jacques Vabre.Apple n’a été que peu chahuté (-0,26% à 227,16 dollars) par l’annonce d’une plainte du réseau social X et de la start-up xAI, entreprises d’Elon Musk, accusant le fabricant de l’iPhone d’avoir formé une alliance illégale avec OpenAI (ChatGPT) pour entraver la concurrence sur le marché de l’intelligence artificielle (IA) générative sur les smartphones.

Après une série d’explosions, la mégafusée Starship revient sur le devant de la scène

L’entreprise américaine SpaceX d’Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, s’apprête lundi à mener un nouveau vol test de sa mégafusée Starship, développée pour aller sur la Lune et Mars, après une série noire d’essais ayant semé des doutes sur ses avancées.Le mastodonte de plus 120 mètres de hauteur, soit la taille d’un immeuble d’environ 40 étages, doit décoller de la base texane de l’entreprise à 18H30 locales (23H30 GMT), après un report de dernière minute la veille.Dimanche, son lancement avait été interrompu après qu’une défaillance sur un système au sol eut été découverte – un contretemps récurrent dans le secteur spatial.Ce dixième vol d’essai de la plus grande fusée jamais développée sera particulièrement scruté car il fait suite à trois essais de Starship s’étant soldés en début d’année par des explosions.Si SpaceX est connue pour ses prises de risque et a démontré jusqu’ici que ses paris s’avéraient payants, cette succession de déconvenues interroge des experts quant aux réels avancements menés par la société d’Elon Musk.Pour l’instant, “les succès n’ont pas surpassé les échecs”, estime auprès de l’AFP Dallas Kasaboski, expert spatial au cabinet de conseil Analysys Mason.La mégafusée Starship ne s’est “pas révélée fiable”, abonde-t-il, prévenant que ce nouveau vol d’essai soumettra donc SpaceX à “une forte pression”.- Voyages interplanétaires -L’enjeu est d’autant plus grand qu’Elon Musk, qui ambitionne de coloniser Mars, continue de tabler sur de premiers lancements vers la planète rouge dès 2026.Une version modifiée de Starship doit aussi servir au programme Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune, avec pour objectif d’y maintenir cette fois une présence durable.Connu pour ses prévisions très optimistes et ses projets fous, Elon Musk a révolutionné le secteur spatial avec son système de production à la chaîne de fusées réutilisables et domine aujourd’hui le marché des lancements commerciaux.Avec Starship, il souhaite aller encore plus loin en développant une fusée capable de mener des voyages interplanétaires tout en étant entièrement réutilisable.Cette caractéristique permet de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires mais est extrêmement difficile à réaliser techniquement.Si SpaceX réussit pour l’instant à récupérer le premier étage de sa mégafusée, qui propulse l’ensemble, dans une manoeuvre spectaculaire qu’elle seule maîtrise, il n’en est pas le cas pour le vaisseau.Ce dernier, qui lors des trois derniers vols d’essais a explosé, doit réaliser lundi une série de tests avant de finir sa course dans l’océan Indien. Une série d’expérimentations en vol seront également menées sur le propulseur avant de plonger dans les eaux du golfe du Mexique.Même si ce dixième vol d’essai est couronné de succès, la mégafusée sera encore loin d’être prête à mener de réels vols commerciaux.L’entreprise SpaceX devra en effet braver plusieurs autres défis techniques, parmi lesquels le rattrapage du vaisseau et le ravitaillement en carburant de la fusée une fois dans l’espace.

Trump menace la Chine de nouvelles surtaxes si elle n’exporte pas ses aimants en terres rares

Le président américain Donald Trump a menacé lundi la Chine d’imposer autour de 200% de droits de douane sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis si Pékin n’accélérait pas ses exportations d’aimants en terres rares.”Ils doivent nous donner des aimants. S’ils ne nous en donnent pas alors nous leur imposerons des droits de douane autour de 200%. Mais je pense que nous n’aurons pas de problème avec ça”, a déclaré le président américain, en présence de son homologue sud-coréen Lee Jae-myung, lors d’un échange avec la presse dans le Bureau ovale.La Chine est le premier producteur mondial de terres rares, qui permettent notamment de fabriquer des aimants essentiels à l’industrie automobile, l’électronique ou encore l’armement.Mais l’Etat-parti chinois a imposé début avril une licence pour l’exportation de ces matériaux stratégiques, une décision perçue comme une mesure de rétorsion face aux droits de douane américains.Pékin et Washington s’étaient alors lancés dans une véritable guerre commerciale, répondant chacun aux hausses de droits de douane de l’autre, pour atteindre 125% et 145% de part et d’autre.Depuis, les négociations entre les deux premières puissances mondiales ont permis d’abaisser les tensions et le gouvernement chinois s’est engagé à accélérer la délivrance de licences pour un certain nombre d’entreprises américaines.”Je pense que nous avons une relation géniale avec la Chine, j’ai parlé assez récemment avec le président Xi (Jinping) et, à un moment dans l’année, nous devrions nous rendre en Chine”, a ajouté Donald Trump.S’il a reconnu que Pékin disposait “d’atouts dans sa manche”, il a cependant rappelé que “nous en avons d’assez incroyables également. Mais je ne veux pas jouer ces cartes car si je le faisais cela détruirait la Chine” a-t-il prévenu.Des responsables américains et chinois se sont rencontrés à trois reprises ces derniers mois, afin d’aplanir un certain nombre de sujets liés à leurs relations commerciales.A l’issue de ces rencontres, les deux pays ont convenu de maintenir à respectivement 30% et 10% les droits de douanes qu’ils s’imposent mutuellement, pour une durée de 90 jours, qui a déjà été prolongée à une deuxième fois jusqu’en novembre prochain.Mais Washington a déjà montré une certaine insatisfaction, accusant la Chine de ralentir volontairement le processus de licence pour l’exportation de terres rares.Le caractère stratégique de ces minerais a poussé le ministère américain de la Défense à entrer au capital d’une entreprise d’exploitation américaine, MP Materials, dont il va devenir le principal actionnaire.Pékin a de son côté notamment obtenu un assouplissement des exportations de semi-conducteurs de haute précision en provenance des Etats-Unis, dont la vente à des entreprises chinoises a été progressivement durcie, en particulier sous le prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden.

Bayrou abat la carte du vote de confiance, le gouvernement suspendu à un fil

François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale, abattant une périlleuse carte pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, mais son gouvernement semble voué à tomber tant les oppositions refusent unanimement de lui accorder un sursis.”J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre” et “j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale”, a annoncé lundi le Premier ministre.A cette occasion, “si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe”, a-t-il explicité après cette annonce surprise qui a provoqué une nette baisse de la Bourse de Paris et risque d’ouvrir une nouvelle période d’instabilité politique et d’incertitudes financières.Le chef du gouvernement a été immédiatement pris au mot par La France insoumise, qui comptait déposer une motion de censure à la reprise des travaux parlementaires, les communistes et les écologistes, pour qui cette démarche de M. Bayrou est “de fait une démission”, selon les termes de leur secrétaire nationale Marine Tondelier.Le Rassemblement national “votera évidemment contre”, a immédiatement réagi Marine Le Pen, tandis que Jordan Bardella a prédit “la fin du gouvernement Bayrou”.- “Autodissolution” -Les socialistes, sur lesquels compte Matignon pour trouver d’éventuelles voies de compromis, n’entendent pas venir au secours du gouvernement. “Il est inimaginable que les socialistes votent la confiance au Premier ministre”, a prévenu leur patron Olivier Faure dans Le Monde, évoquant “une autodissolution” de sa part.Le vote se fera à la majorité absolue des suffrages exprimés.La France traverse “un moment préoccupant et donc décisif”, “un moment d’hésitation et de trouble” qui “impose une clarification”, a déclaré François Bayrou, justifiant ainsi cette prise de risques.Les positions exprimées dès lundi par les oppositions semblent vouer le gouvernement à la chute dans deux semaines.Quel scénario dans ce cas? Le Premier ministre a renvoyé aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, défavorable sur le principe à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, encore réclamée lundi par Marine Le Pen. Un proche du président a vu dans l’initiative de son allié “une manière de mettre chacun devant ses responsabilités”.Une manière aussi, pour François Bayrou, de tenter de reprendre la main alors que les mesures annoncées le 15 juillet, dont l’année blanche fiscale et la suppression de deux jours fériés, ont suscité une opposition massive dans l’opinion.Mais “ne débattre que des mesures, c’est oublier la nécessité du plan d’ensemble. Or, c’est le plan d’ensemble, sa nécessité et son urgence qui est la vraie question”, a expliqué M. Bayrou, qui a évoqué un débat “dévoyé” et “déplacé”.”Y a-t-il ou pas urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper, parce que c’est encore possible, à la malédiction du surendettement (…) ? Et cela en choisissant une trajectoire de retour à la maîtrise de la dette en quatre ans d’ici à 2029, en dépensant moins et en produisant plus”, a martelé le Premier ministre d’un ton grave et solennel.- “Désordre” -M. Bayrou a aussi évoqué les appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et désormais soutenus par la gauche.”La France, ce n’est pas ceux qui veulent l’abattre par le désordre, c’est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité”, a déclaré M. Bayrou.Tout à sa volonté de recadrer le débat, le Premier ministre n’a pas abordé le fond des mesures qui composeront son budget, ni esquissé de concessions.Après l’expérience de Michel Barnier, renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”, explique un de ses proches. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Circonspects face au mouvement du 10 septembre – “nébuleux” selon Sophie Binet (CGT) – qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale qu’ils ont avancée à ce vendredi.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires – SUD Rail et Sud Industrie – ont elles prévu de se mobiliser le 10 septembre.Le Premier ministre, qui avait été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), plaide pour une approche en deux temps. D’abord, le vote de confiance à l’Assemblée, puis si son gouvernement passe l’obstacle, la discussion sur le détail des mesures.Il est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.bpa-fff/dch    

Même aux Etats-Unis, les voitures électriques sont plus écologiques

Même aux Etats-Unis où l’électricité est encore très carbonée, une voiture électrique émettra beaucoup moins de gaz à effet de serre sur tout son cycle de vie qu’une voiture thermique, ont calculé des chercheurs de l’université du Michigan dans une étude publiée lundi.Certes, la fabrication d’une voiture électrique, avec ses centaines de kilogrammes de batteries, émet plus de gaz à effet de serre que la fabrication d’une voiture thermique, ont noté les auteurs de l’étude: près de 12 tonnes d’équivalent CO2 pour un SUV moyen électrique contre moins de 8 pour son équivalent thermique.Mais cette surpollution est largement compensée ensuite lors de l’usage, le carburant d’une voiture thermique étant beaucoup plus polluant en termes d’émission de gaz à effet de serre que la production d’électricité d’une voiture électrique.Les chercheurs ont calculé qu’un SUV thermique de taille moyenne qui aura roulé pendant 15 ans sur une distance retenue d’environ 210.000 miles (337.000 km) sera à l’origine de l’émission de 84 tonnes d’équivalent CO2, contre 18 tonnes pour son équivalent électrique dans les mêmes conditions.En moyenne, un véhicule électrique avec une autonomie de 300 miles (482 kilomètres) sera à l’origine de 30% de moins d’émissions sur tout son cycle de vie qu’une voiture hybride rechargeable, autour de 60% de moins qu’une hybride non rechargeable et environ 70% de moins qu’un voiture à moteur thermique à essence.La chercheuse Elizabeth Smith et les autres auteurs de l’étude, publiée dans la revue “Environmental Science & Technology”, ont “été les premiers à démontrer que l’électrification amenait une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans tous les comtés américains”, avancent-ils.Ainsi, même dans le comté d’Apache dans l’Arizona, “qui possède le réseau électrique le plus intensif en carbone”, un pick-up électrique émettra 40% moins de gaz à effet de serre sur tout son cycle de vie que son équivalent thermique.L’étude s’est appuyée sur un modèle statistique d’estimation des émissions de CO2 que les auteurs ont nourri avec des variables liées au profil du conducteur américain moyen ou encore à l’intensité carbone de l’électricité dans le pays.Les Etats-Unis, encore très dépendants du gaz et du charbon, ont une électricité en moyenne bien plus carbonée que dans beaucoup de pays européens.Sur les trois derniers mois, chaque kilowatt-heure d’électricité produite y a engendré 424 grammes d’équivalent CO2, contre 269 en Allemagne, 195 au Royaume-Uni, 36 en Norvège et 26 en France, selon les calculs du site franco-danois Electricity Maps.L’électrification des véhicules aux Etats-Unis est encore limitée: 2,7% des voitures en circulation sont électriques, selon des chiffres de 2024 de l’Agence internationale de l’énergie, contre 4,4% au sein de l’Union européenne et 11% en Chine.

SpaceX annule un vol test de Starship, nouveau revers pour la mégafusée du milliardaire Musk

SpaceX espère faire décoller sa mégafusée Starship lundi soir après l’annulation dimanche d’un vol test en raison d’une fuite d’oxygène liquide, nouveau revers pour l’entreprise d’Elon Musk confrontée à une série noire d’essais marqués par des explosions.Ces problèmes ont fait douter certains observateurs de la capacité de cette mégafusée à mener à bien le projet fou d’Elon Musk de coloniser Mars. Une version modifiée doit aussi servir au programme Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune, avec pour objectif d’y maintenir cette fois une présence durable.Ce dixième vol de la plus grande fusée de l’histoire devait avoir lieu à 18H30 locales (23H30 GMT), depuis la base de l’entreprise américaine au Texas, dans le sud des Etats-Unis. Mais environ un quart d’heure avant l’heure prévue du décollage, SpaceX a annoncé son annulation, ce qui est relativement courant pour des lancements de fusée. “Retrait du dixième vol d’aujourd’hui de Starship pour prendre le temps de résoudre un problème avec les systèmes au sol”, a annoncé SpaceX sur X.”Une fuite d’oxygène liquide au sol doit être réparée. Visons une nouvelle tentative de lancement demain (lundi)”, a écrit Elon Musk, sur son réseau social.   Sur son site internet, l’entreprise confirme la possibilité d’un lancement “dès lundi 25 août. La fenêtre de tir ouvrira à 18H30” (23H30 GMT), dit-elle, prévenant que le calendrier peut évoluer.Les routes à proximité de la base sont restées fermées, signifiant un possible lancement lundi ou mardi. Ce nouveau vol avait pour objectif de réaliser une série d’expériences sur l’étage supérieur de la fusée, le vaisseau, avant qu’elle n’amerrisse dans l’océan Indien. Contrairement à de précédents essais, il n’était pas prévu cette fois-ci que SpaceX tente de rattraper la fusée par des bras mécaniques, une manoeuvre spectaculaire que seule l’entreprise maîtrise.Lors des trois essais cette année, SpaceX a subi de multiples déconvenues techniques.Les deux premiers avaient été marqués par la spectaculaire explosion en début de vol de l’étage supérieur de la fusée, provoquant les deux fois des pluies de débris au-dessus des Caraïbes. Fin mai, le vaisseau de Starship avait cette fois réussi à atteindre l’espace mais fini par exploser avant sa fin de mission programmée, à cause d’une fuite de carburant.- “Forte pression” -La société d’Elon Musk mise sur une stratégie risquée: le lancement de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Mais cette succession de déconvenues, à laquelle s’est ajoutée en juin une explosion lors d’un test au sol, nourrit les doutes alors qu’Elon Musk continue de tabler sur des premiers lancements vers Mars dès 2026.Cette mission est donc “soumise à une forte pression” car, malgré les nombreux tests, la fusée ne “s’est pas révélée fiable”, a dit à l’AFP Dallas Kasaboski, du cabinet de conseil Analysys Mason. En d’autres termes, “les succès n’ont pas surpassé les échecs”, selon lui.Le développement de Starship, dont le premier vol test s’est tenu en avril 2023, pourrait toutefois s’accélérer, SpaceX ayant obtenu un feu vert du régulateur américain de l’aviation pour augmenter sa cadence de lancements. Le président Donald Trump, dont Elon Musk a été un proche conseiller, a pour sa part exhorté son gouvernement à lever les freins administratifs aux activités spatiales commerciales.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: tous les réacteurs affectés ont redémarré

Tous les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) arrêtés entre le 10 et le 11 août à cause d’un échouage massif de méduses dans leurs systèmes de filtration ont désormais redémarré, annonce lundi EDF.L’unité de production n°3, la dernière qui était encore à l’arrêt depuis cet incident exceptionnel, a été reconnectée samedi au réseau électrique national, et “les unités 2,4 et 6 sont en fonctionnement”, écrit EDF sur son site.L’unité n°6 avait été la première à redémarrer après l’incident, dès le 13 août, suivie de l’unité n°2 le même jour.Puis le réacteur n°4 a été remis en service le 20 août. Il a cependant été brièvement déconnecté “de manière préventive” samedi pendant une dizaine d’heures en raison d’une “recrudescence de méduses”, explique EDF.  Ces quatre unités de production s’étaient automatiquement arrêtées entre le 10 et 11 août après une arrivée “soudaine et massive” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord.Cet incident n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, selon EDF. Cela “n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, avait confirmé à l’AFP l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ANSR).Gravelines, la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, s’était néanmoins retrouvée totalement à l’arrêt pendant près de 48H, comme ses deux autres unités de production (n°1 et n°5) sont actuellement en période de maintenance programmée.La centrale avait déjà vu sa production perturbée par une irruption massive de méduses dans les années 1990, selon EDF, et des cas similaires ont aussi été observés ailleurs dans le monde, aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La présence de ces animaux marins gélatineux et urticants sur le littoral du nord de la france est régulière et saisonnière. Mais le signalement de grands bancs dans la zone chaque été devient plus fréquent, selon Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), récemment interrogé par l’AFP.Différents facteurs expliquent la prolifération des méduses dans le monde. Parmi eux, l’augmentation des températures dans les océans, en lien avec le réchauffement climatique, et la surpêche du poisson, qui fait que les méduses ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur propre alimentation, selon M. Mallevoy et d’autres experts.

La Bourse de Paris en repli avant des indicateurs économiques américains

La Bourse de Paris est en baisse lundi, prudente avant la publication de plusieurs indicateurs économiques aux Etats-Unis susceptibles de conforter les attentes du marché quant à des prochaines baisses des taux de la banque centrale américaine.L’indice vedette CAC 40 reculait de 45,89 points (-0,58%) vers 09H45 (heure locale), à 7.923,80 points. Vendredi, il a avancé de 31,40 points (+0,40%), pour s’établir à 7.969,69 points à la clôture.”Dans l’ensemble, le début de la semaine boursière s’annonce pauvre en actualités”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les investisseurs se concentreront particulièrement sur la publication mercredi de la croissance des Etats-Unis puis vendredi sur l’indice “PCE” – un indicateur économique mesurant l’inflation américaine – pour le mois de juillet.Ces publications “seront le premier test de la nouvelle orientation de la Fed”, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Vendredi, le discours du président de la Fed, Jerome Powell, a laissé la porte ouverte à des baisses des taux, un assouplissement monétaire attendu depuis de nombreux mois ce qui a suscité l’optimisme des investisseurs.”Côté entreprises, le grand rendez-vous sera les résultats de Nvidia mercredi, après le plus fort repli de cinq jours des valeurs technologiques depuis avril”, poursuivent les économistes de la banque allemande.”Depuis 2022, son action a flambé de 1.400%, propulsant sa valorisation au-delà de 4.000 milliards de dollars, et l’action représente désormais une pondération de 8% dans l’indice S&P 500. D’une manière ou d’une autre, cette publication décidera si les indices s’envolent ou chutent”, a souligné Stephen Innes, gérant de Spi AM.Valneva chuteL’action du laboratoire franco-autrichien Valneva dévissait de 23,96% à 3,84 euros après que les autorités sanitaires américaines ont suspendu l’autorisation de son vaccin anti-chikungunya.”Cette suspension entre en vigueur immédiatement et implique une interruption de l’envoi et de la vente d’Ixchiq”, nom commercial du vaccin, “aux États-Unis”, a détaillé Valneva dans un communiqué.

Au Sahel, Washington mise sur le commerce pour renouer avec les juntes

“Du commerce, pas de l’aide”: au Sahel, Washington déploie sa diplomatie au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avec un intérêt marqué pour les ressources minières en contrepartie de son appui aux régimes militaires dans la lutte antijihadiste.Les Etats-Unis avaient suspendu une grande partie de leur aide au développement et de leur coopération militaire après les coups d’État successifs qui ont porté des militaires à la tête des trois pays entre 2020 et 2023.Mais depuis l’arrivée de l’administration Trump, Washington affiche désormais une nouvelle approche: “faire de la diplomatie commerciale un axe central” de son engagement en Afrique.”Du commerce, pas de l’aide”, est “désormais véritablement notre politique pour l’Afrique”, avait dévoilé en mai à Abidjan Troy Fitrell, haut responsable du Département d’État pour les affaires africaines.Ces dernières semaines, plusieurs hauts responsables américains se sont succédé à Bamako, Ouagadougou et à Niamey.Début juillet, Rudolph Atallah, directeur adjoint principal chargé de la lutte contre le terrorisme à la Maison-Blanche, s’est rendu au Mali pour “offrir la solution américaine” face au “terrorisme”. Les trois pays font face depuis plus d’une décennie aux attaques de groupes liés à Al-Qaida et l’Etat islamique, sans parvenir à les enrayer. “Nous avons des équipements adéquats, des connaissances et des forces pour faire face à cette menace. Si le Mali décide de travailler avec nous, on saura comment faire”, avait vanté M. Atallah, rapporté par le quotidien d’Etat.Quelques jours plus tard, William B. Stevens, sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique de l’Ouest, avait aussi évoqué à Bamako “la lutte antiterroriste” et la possibilité “d’investissements privés américains”, après des tournées à Ouagadougou et à Niamey.”Washington a proposé de tuer les chefs des groupes jihadistes, en échange de l’accès des entreprises américaines au lithium et à l’or”, affirme Ulf Laessing, directeur du Programme Sahel à la Fondation Konrad Adenauer au Mali.Donald Trump a mis la question des minerais au centre des négociations avec de nombreux Etats étrangers, comme avec l’Ukraine ou dans le cadre de l’accord de paix entre le Rwanda et la RDC.- “Convergence de vues” -Un changement de cap salué par les régimes militaires sahéliens, réunis au sein de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) malgré leur politique souverainiste revendiquée, notamment sur les minerais.”Il faut regarder l’investissement, les potentialités de nos pays”, avait soutenu en juillet le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, se réjouissant de “la convergence de vues aujourd’hui entre l’administration américaine et le gouvernement du Mali.”En Afrique, le Mali est parmi les plus importants producteurs d’or et de lithium, métal star des batteries de voitures électriques, le Niger d’uranium et le Burkina Faso d’or.”Certains responsables du Département d’Etat, préoccupés par la fin de l’USAID et la fermeture des ambassades, ont souligné à l’administration Trump la richesse des ressources du Mali afin de l’encourager à rester engagée et à maintenir ouverte l’ambassade américaine a Bamako à un moment où la Russie et la Chine étendent leur influence dans la région”, dit Ulf Laessing.”La menace terroriste reste le principal enjeu (…) La stabilisation de la région est essentielle avant tout investissement à long terme”, ajoute Liam Karr, analyste pour l’American enterprise institute.- “Mercenaires américains” -Fin juillet, une délégation militaire burkinabè a séjourné à Washington et des membres du Congrès américain spécialisés dans “les questions de financement et de sécurité” sont attendus à Ouagadougou, après un séjour au Mali début août.Après avoir tourné le dos à la France, l’ex-puissance coloniale, les juntes sahéliennes se sont rapprochées de la Russie et sa société de sécurité privée Wagner, devenue Africa Corps, qui les aide dans la lutte antijihadiste.Moscou a récemment annoncé son intention d’exploiter l’uranium nigérien, peu après la nationalisation par la junte d’une filiale du géant français de l’uranium Orano. Rien de rédhibitoire pour Washington.”Trump ne voit aucun problème à soutenir les efforts de la Russie dans la région. Les Russes sont moins regardants sur les valeurs démocratiques et la promotion des droits humains, cela va de pair avec l’approche de l’administration Trump en matière de relations entre États”, affirme à l’AFP Bisa Williams, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Niger. En échange de minerais, “Washington pourrait +accepter+ de lutter contre le terrorisme au Mali” en facilitant notamment le déploiement de “mercenaires américains”, comme les Russes, pour ne “pas à défendre cette politique devant le Congrès”, poursuit-elle.Lors de sa visite au Mali, Rudolph Atallah avait dit n’avoir aucun problème avec la présence russe, ajoutant que le pays “est libre de choisir ses partenaires”.