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Trump annonce au moins 25% de surtaxe sur les produits de plusieurs pays, dont le Japon

Le président américain Donald Trump a promis lundi une surtaxe douanière d’au moins 25% à plusieurs pays, dont le Japon et la Corée du Sud, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.Ces droits de douane additionnels seront imposés “à partir du 1er août”, affirme le chef de l’État dans des lettres quasiment identiques adressées à plusieurs capitales et publiées sur sa plateforme Truth Social.S’il met ses menaces à exécution, les produits du Japon seront frappés d’une surtaxe de 25% (contre un taux de 24% annoncé en avril), comme ceux de Corée du Sud, du Kazakhstan et de Malaisie.La surtaxe sera plus lourde pour l’Afrique du Sud (30%) mais surtout pour le Laos et la Birmanie (40% tous les deux).Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés en provenance de ces pays, mais proviennent en réalité d’ailleurs, une surtaxe “plus élevée” s’appliquera, sans que le montant soit donné.Il est aussi assuré que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur.Donald Trump avait annoncé qu’il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu’il compte mettre en place sur leurs produits.Il avait précédemment programmé l’entrée en vigueur de ces droits de douane additionnels au 9 juillet, mais vient de repousser l’échéance au 1er août.Le président américain doit signer lundi un décret pour officialiser ce changement, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.- Sus aux déficits -Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le milliardaire républicain a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Il déteste l’idée que les États-Unis aient des déficits commerciaux, c’est-à dire qu’ils importent plus de marchandises en provenance d’un pays qu’ils n’exportent vers ce pays.Il menace ainsi, depuis avril, des dizaines de partenaires commerciaux de droits de douane punitifs pour rééquilibrer les échanges. Et il a déjà instauré une surtaxe plancher de 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis et mis en place des droits de douane spécifiques sur certains secteurs (50% sur l’acier et l’aluminium, 25% sur l’automobile).- Pas “d’empereur” -Le ministre américain des Finances Scott Bessent, en pointe des négociations à Washington, a assuré lundi sur la chaîne de télévision CNBC que “plusieurs accords” seraient annoncés “dans les prochaines 48 heures”.”Ma messagerie était pleine de nouvelles propositions (des partenaires commerciaux des États-Unis, NDLR) hier (dimanche, NDLR) soir”, a-t-il ajouté, tout en affirmant que “le président Trump s’attachait à la qualité des accords, pas à la quantité”.L’Union européenne (UE) a rapporté lundi qu’un “bon échange” téléphonique s’était tenu la veille entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Donald Trump.L’Indonésie a annoncé de son côté qu’elle allait signer un accord pour importer au moins un million de tonnes de blé américain par an pendant les cinq prochaines années, pour un montant de 1,25 milliard de dollars.La semaine dernière, Donald Trump a annoncé un accord avec Hanoï, présenté comme favorable aux intérêts américains: une surtaxe de 20% sur les produits vietnamiens (au lieu des 46% agités en avril) entrant aux Etats-Unis, et “zéro” droit de douane sur les biens américains vendus au Vietnam.Le président américain a par ailleurs menacé les pays du groupe Brics (comportant notamment Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud), réunis à Rio de Janeiro, d’une surtaxe supplémentaire de 10%, après qu’ils eurent critiqué son offensive douanière.Les Brics ne veulent pas d’un “empereur”, a protesté lundi le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Apple fait appel contre une amende de 500 millions d’euros infligée par l’UE

Le géant américain Apple a annoncé lundi avoir interjeté appel devant la justice de l’UE de l’amende de 500 millions d’euros infligée en avril par Bruxelles pour des clauses abusives dans sa boutique App Store.”Nous avons interjeté appel aujourd’hui, car nous estimons que la décision de la Commission européenne – et son amende sans précédent – vont bien au-delà de ce que la loi exige”, a expliqué dans un communiqué le géant californien.”La Commission impose des conditions commerciales qui sont source de confusion pour les développeurs et néfastes pour les utilisateurs”, a-t-il ajouté.Le 24 avril, Apple s’était vu infliger une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans sa boutique d’application App Store, au détriment des fournisseurs d’applications et de leurs clients.Avec le géant des réseaux sociaux Meta, visé le même jour par une amende de 200 millions d’euros pour infraction à la concurrence, Apple est ainsi concerné par les premières sanctions prononcées dans le cadre du nouveau règlement européen sur les marchés numériques (DMA). Ce règlement est entré en vigueur l’an dernier pour mettre fin aux abus de position dominante des géants de la tech.Se disant “injustement ciblé”, Apple avait annoncé aussitôt son intention de faire appel tout en poursuivant le dialogue avec les régulateurs.Apple et Meta, tout comme l’autre géant du secteur Alphabet (Google), font l’objet de multiples procédures pour abus de position dominante, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.En France, Apple a également fait appel de la sanction prise à son égard fin mars par l’Autorité de la concurrence, qui lui avait infligé une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante. “Nous faisons appel de cette décision”, a indiqué l’entreprise sur son site français. Joints par l’AFP, ses représentants ont indiqué que l’appel avait d’ores et déjà été déposé en juin. Apple avait été condamné dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils. Le géant américain avait été visé concernant l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Selon l’autorité française, ces outils “ni nécessaires, ni proportionnés” pénalisaient les éditeurs tiers.

Trump dit vouloir surtaxer de 25% les produits japonais et sud-coréens

Le président américain Donald Trump promet lundi au Japon et à la Corée du Sud d’imposer une surtaxe de 25% sur leurs produits à l’entrée sur le sol américain, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.Les droits de douane additionnels seront imposés “à partir du 1er août”, affirme le chef de l’État dans des lettres quasiment identiques adressées à Tokyo et Séoul, et publiées sur sa plateforme Truth Social.Pour la Corée du Sud, cela représente la même surtaxe que ce que Donald Trump avait annoncé début avril, avant d’accorder un délai pour donner une chance à la négociation. Il s’agit en revanche d’une légère augmentation pour le Japon, qui devait se voir infliger une surtaxe de 24%.Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés Japon ou Corée du Sud, mais proviennent en réalité d’ailleurs, une surtaxe “plus élevée” s’appliquera, sans que le montant soit donné.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Il déteste l’idée que les États-Unis aient des déficits commerciaux, c’est-à dire qu’ils importent plus de marchandises en provenance d’un pays qu’ils n’exportent vers ce pays.Il menace ainsi, depuis avril, des dizaines de partenaires commerciaux de droits de douane punitifs pour rééquilibrer les échanges. Il a déjà instauré une surtaxe plancher de 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis et mis en place des droits de douane spécifiques sur certains secteurs (50% sur l’acier et l’aluminium, 25% sur l’automobile).- Des “accords” attendus -Donald Trump avait annoncé qu’il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu’il compte mettre en place sur leurs produits.Il s’agit pour lui de maintenir la pression à l’approche du 9 juillet, échéance qu’il a lui-même fixée pour l’entrée en vigueur de ses droits de douane punitifs.Son ministre des Finances Scott Bessent a toutefois annoncé pendant le week-end que ces droits de douane additionnels (prévus pour atteindre jusqu’à 50%) ne seraient pas collectés avant le 1er août.Un document doit encore être signé pour officialiser ce changement de date.Scott Bessent a assuré lundi sur la chaîne de télévision CNBC que “plusieurs accords” seraient annoncés “dans les prochaines 48 heures”.”Ma messagerie était pleine de nouvelles propositions (des partenaires commerciaux des États-Unis, NDLR) hier soir”, a-t-il ajouté, tout en affirmant que “le président Trump s’attachait à la qualité des accords, pas à la quantité”.- Du blé dans la balance -L’Union européenne (UE) a rapporté lundi qu’un “bon échange” téléphonique s’était tenu la veille entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Donald Trump.L’Indonésie a annoncé de son côté qu’elle allait signer un accord pour importer au moins un million de tonnes de blé américain par an pendant les cinq prochaines années, pour un montant de 1,25 milliard de dollars.”Je suis heureux des progrès qu’on a obtenus parce que tous les pays avec lesquels on a un gros déficit (commercial) sont pleinement engagés” dans les négociations, a affirmé lundi sur CNBC l’architecte de l’offensive douanière américaine et conseiller de Donald Trump, Peter Navarro. Les “difficultés” viennent selon lui du fait que “ces pays ont beaucoup de mal à abandonner les avantages qu’ils ont par rapport à nous”.La semaine dernière, Donald Trump a annoncé un accord avec Hanoï, présenté comme favorable aux intérêts américains: une surtaxe de 20% sur les produits vietnamiens (au lieu des 46% agités en avril) entrant aux Etats-Unis, et “zéro” droit de douane sur les biens américains vendus au Vietnam.

La Bourse de Paris atone en attendant un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,35% lundi, à l’issue d’une séance atone, les investisseurs attendant de connaître l’issue des négociations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis.L’indice vedette CAC 40 a terminé en hausse de 27,20 points et s’est établi à 7.723,47 points à la clôture. Vendredi, l’indice avait terminé en baisse de 0,75%.Le marché est suspendu aux lettres que doit envoyer l’administration Trump pour annoncer à chaque pays concerné le niveau des surtaxes douanières qui lui seront appliquées. Ces droits de douane, annoncés début avril et suspendus jusqu’au 9 juillet, doivent entrer en application au 1er août.Le sujet “continue de dominer l’actualité” mais les investisseurs sont aujourd’hui plus “optimistes qu’ils ne l’étaient en avril”, a souligné Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.”Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis ont rassuré les marchés, parce que la guerre commerciale les concernait en premier lieu. Si un accord a émergé de ce qui semblait être la partie la plus compliquée, c’est encourageant pour les autres pays”, a-t-il noté.Pour le Vieux Continent, un porte-parole de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a indiqué que cette dernière avait eu un “bon échange” téléphonique dimanche avec le président américain Donald Trump sur la question des droits de douane.Le CAC 40 au ralentiOutre la politique commerciale des Etats-Unis, le CAC 40 est aussi freiné par “l’incertitude politique qui existe en France et un déficit qui reste compliqué”, a expliqué Andrea Tueni.”Le CAC 40 a du mal à sortir la tête de l’eau depuis la dissolution”, a-t-il relevé. Par exemple, sur les douze derniers mois, le CAC 40 affiche un bilan stable (+0,62%) quand, sur la même période, l’indice vedette de la Bourse de Francfort, le DAX, a bondi de 30,3%.Le 9 juin 2024, au soir d’élections européennes largement remportées en France par l’extrême droite, le président Emmanuel Macron avait annoncé la convocation de législatives anticipées, à la surprise générale. Un mois plus tard, le résultat du scrutin était sans appel: un Parlement éclaté, sans aucune majorité, qui inaugurait l’une des plus graves crises politiques de la Ve République et condamnait le pays à un mélange d’instabilité et d’immobilisme.Concernant les finances de l’Etat, pour réduire le lourd déficit du pays, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et à 4,6% en 2026, le gouvernement ambitionne un effort budgétaire de 40 milliards d’euros dans le cadre du projet de budget pour 2026.Capgemini annonce une acquisition à 3,3 mds USDLe groupe d’informatique français Capgemini va racheter WNS, entreprise de gestion des processus métiers cotée à New York, pour 3,3 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros).Capgemini a chuté de 5,58% à 137,15 euros à Paris à la clôture. A Wall Street, WNS s’envolait en revanche de 14,32% à 74,74 dollars vers 16H00 GMT (18H00, heure de Paris).

Les Bourses européennes terminent en hausse

Les Bourses européennes ont majoritairement terminé en hausse lundi, à l’issue d’une séance sans catalyseur majeur, le marché s’attendant à ce que l’Union européenne et les Etats-Unis réussissent à aboutir à un accord commercial.La Bourse de Francfort a nettement avancé de 1,20%, Milan a gagné 0,74%, Paris 0,35%, tandis que Londres a cédé 0,19%.

Vélo de fonction: la filière veut séduire les employeurs

La filière française du vélo a appelé lundi le gouvernement à faciliter le développement du vélo de fonction en entreprise, sur les modèles allemand ou belge.La France a pris beaucoup de retard sur ses voisins comme l’Allemagne ou la Belgique, où beaucoup d’entreprises facilitent l’accès de leurs salariés à des vélos sur abonnement, souligne France Vélo dans un rapport présenté lundi au salon Pro Days à Paris.En France, la poignée d’employeurs qui financent déjà des vélos (à hauteur du coût de l’abonnement de 70% en général) doivent pour le moment prélever le reste à charge chaque mois sur le salaire net du salarié. Ils bénéficient ensuite d’une déduction fiscale de 25% du coût d’achat ou de location des vélos.La filière vélo demande au gouvernement d’officialiser la “conversion de salaire”: celle-ci, pratiquée en Allemagne ou en Belgique, permet de prélever le coût du vélo sur le salaire brut du salarié, rendant l’abonnement plus avantageux pour lui, et moins cher pour l’entreprise.La filière demande également que le Forfait mobilités durables (jusqu’à 900 euros par an et par salarié) soit cumulable avec cette conversion de salaire.Ces mesures, doublées de campagnes de promotion, pourraient permettre d’accompagner 400.000 salariés d’ici 2030, selon la filière, et de créer 10.000 emplois alors que le secteur a fortement ralenti après de folles années pendant l’épidémie de Covid.La conversion de salaire aurait un coût pour les finances publiques estimé à 40 millions d’euros par an, largement compensé, selon la filière, par les bénéfices pour l’environnement et la santé des salariés.En Allemagne, où la conversion de salaire est en place depuis 2012, deux millions de vélos de fonction circulent actuellement, représentant 50% des ventes de vélos électriques chaque année. Et 200.000 circulent en Belgique, alors qu’ils ne sont que 20.000 en France.Après deux ou trois ans de location, le salarié peut généralement choisir de racheter son vélo à prix réduit.”Pour introduire  une démarche vélo dans une entreprise, il faut un +sponsoring+ hyper fort, et de l’exemplarité. Quand tout le comité exécutif dit qu’il faut développer le vélo et que pas un seul ne quitte son véhicule, ça fait tache”, a témoigné lundi Barbara Blanc, directrice de la mobilité pour la banque BNP Paribas, soulignant que certains cadres avaient pris le mouvement en marche.”Et il faut des règles hyper simples pour les ressources humaines”, a-t-elle précisé.

Du jamais vu depuis 30 ans : le taux de pauvreté atteint un niveau record en France

Du jamais vu depuis au moins trente ans: le taux de pauvreté a battu un record en 2023 en France métropolitaine où les inégalités se creusent selon l’Insee. Des chiffres loin d’être “surprenants” pour les associations, qui exhortent l’Etat à passer aux actes. Entre 2022 et 2023, le taux de pauvreté a augmenté de 0,9 point, passant de 14,4% à 15,4%, précise l’Institut national de la statistique et des études économiques dans son étude annuelle parue lundi. Il s’agit du taux le plus élevé depuis le lancement de l’indicateur Insee en 1996.Concrètement, 9,8 millions de personnes se trouvaient en 2023 en situation de pauvreté monétaire, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, soit 1.288 euros pour une personne seule. En un an, 650.000 personnes ont basculé dans la pauvreté. “C’est un niveau inégalé depuis près de 30 ans” relève auprès de l’AFP Michel Duée, chef du département ressources et conditions de vie des ménages à l’Insee. “Si on veut remonter encore plus loin, il faut revenir au début des années 1970 pour avoir des niveaux de pauvreté à peu près comparables”.”Cette hausse s’explique par l’arrêt des aides exceptionnelles, notamment l’indemnité inflation et la prime exceptionnelle de rentrée, qui avaient été mises en place en 2022 pour soutenir le pouvoir d’achat”, ajoute-t-il. “L’autre élément d’explication, c’est la hausse, parmi les non-salariés, de la part des micro-entrepreneurs dont les revenus sont faibles”.Les inégalités des niveaux de vie ont également “fortement” augmenté en 2023, conséquence de la baisse du niveau de vie des plus modestes concomitante à la hausse de celui des plus aisés.”Les inégalités atteignent des niveaux parmi les plus élevés depuis 30 ans”, note Michel Duée. “Le niveau de vie des plus modestes a augmenté moins rapidement que l’inflation tandis que le niveau de vie des plus aisés a été dynamique, notamment grâce à la bonne situation sur le marché du travail et au rendement des produits financiers”.Le profil des personnes pauvres reste quant à lui globalement inchangé, avec une forte représentation des familles monoparentales – dont le taux de pauvreté augmente de 2,9 points – et des personnes au chômage, en hausse de 0,8 point. Autre enseignement de l’étude de l’Insee, une hausse de la pauvreté moins marquée chez les retraités (11,1%, +0,3 point contre +0,9 point pour l’ensemble de la population), sous l’effet notamment de la revalorisation du minimum contribution prévue dans le cadre de la réforme des retraites. – “Inaction” politique -Contactée par l’AFP, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) évoque des chiffres “alarmants” mais “loin d’être étonnants” au vu de la situation sur le terrain et de la fin des mesures en faveur du pouvoir d’achat.”Les coupures d’électricité et de gaz pour impayés explosent, le nombre de personnes qui disent avoir froid chez eux a presque doublé et on voit une montée très forte des expulsions locatives”, souligne Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation. “On est sur une dynamique qui est très inquiétante de l’action politique ou plutôt de l’inaction politique”, ajoute-t-il. “L’heure n’est plus aux mesures ponctuelles, il faut des mesures structurelles”.”Nous avons rencontré le Premier ministre François Bayrou la semaine dernière, il a évoqué un objectif de réduction de la pauvreté à 10 ans. En soi c’est une bonne chose mais avec quels moyens ?”, s’interroge de son côté Delphine Rouilleault, présidente du collectif Alerte qui réunit 37 associations de lutte contre la pauvreté.”Derrière les paroles d’humanité et l’affichage d’un soutien au secteur associatif on attend du gouvernement des mesures ambitieuses et une prise de conscience”, ajoute-t-elle. “On entend des rumeurs sur l’idée d’une année blanche de non-revalorisation des prestations sociales: ce serait inadmissible vu le contexte”. L’étude annuelle de l’Insee sur la pauvreté ne comprend pas les habitants des départements d’outre-mer, les personnes sans abri et les personnes vivant en institution. La dernière enquête menée sur la totalité de la population française avait estimé à 11,2 millions le nombre de personnes en situation de pauvreté en 2021. 

Wall Street recule, recherche plus de clarté sur le plan commercial

La Bourse de New York évolue en baisse lundi, lestée par les incertitudes entourant les droits de douane américains, à quelques jours de la date butoir et après de nouvelles annonces de Donald Trump.Vers 13h55 GMT, le Dow Jones perdait 0,19%, l’indice Nasdaq reculait de 0,48% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,30%.Pour Adam Sarhan, de 50 Park Investments, le marché “fait une pause et reprend son souffle” après plusieurs séances à battre des records.La raison principale de ce répit est “l’incertitude entourant l’extension de la date butoir des droits de douane et les accords commerciaux” pour lesquels “il y a beaucoup de travail à faire”, alors qu’à ce stade seulement deux accords ont été annoncé (avec le Royaume-Uni et le Vietnam), souligne auprès de l’AFP l’analyste.Le ministre américain du Trésor, Scott Bessent, a déclaré dimanche matin que faute d’accord avec Washington dans les prochains jours, les droits de douane — pouvant atteindre 50% — entreraient en vigueur le 1er août.Le 9 juillet avait auparavant été fixé comme date butoir, jusqu’à ce que le président américain Donald Trump dise vendredi, sans développer, que les pays concernés ne commenceraient à payer qu’à partir du 1er août.Donald Trump a annoncé que les premières lettres, au nombre de “douze, peut-être quinze”, seront envoyées lundi à 16H00 GMT.”Et nous avons aussi conclu des accords”, a-t-il ajouté, sans autre détail.”Les marchés aiment la certitude et cette situation commerciale accroît l’incertitude”, rappelle Adam Sarhan.”Les investisseurs regardent vers l’horizon et veulent des réponses à des questions très importantes: que va-t-il se passer avec le commerce? Avec l’inflation? Avec la Réserve fédérale (concernant ses taux, ndlr)? Avec les bénéfices?”, selon l’analyste.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait à 4,37% vers 13H50 GMT, contre 4,35% à la clôture vendredi.”Il n’y a pas de données économiques américaines importantes aujourd’hui, et il n’y en aura pas beaucoup tout au long de la semaine, qui sera marquée par la publication” du compte rendu (“minutes”) de la réunion de juin du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), écrit Patrick O’Hare, de Briefing.com.Au tableau des valeurs, le spécialiste des véhicules électriques Tesla chutait (-7,67% à 291,17 dollars) après que son patron Elon Musk a annoncé samedi la création de sa propre formation politique, le “Parti de l’Amérique”. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave reculait (-4,82% à 157,24 dollars) à l’annonce de l’acquisition de Core Scientific, une société de minage (création de monnaie numérique). Cette dernière plongeait de 19,77% à 14,44 dollars.Les actions des entreprises pénitentiaires à l’image de GEO Group (+4,18% à 26,41 dollars) et Corecivic (+6,17% à 23,00 dollars) profitaient de la promulgation par Donald Trump de sa “grande et belle loi budgétaire”, qui inclut une augmentation significative du financement des centres de rétention des migrants.L’entreprise de gestion des processus métiers WNS bondissait (+14,15% à 74,63 dollars) à l’annonce de son rachat par le groupe informatique français Capgemini pour 3,3 milliards de dollars.Le but est de créer un acteur majeur de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur des services de processus métiers (qui consistent à améliorer l’efficacité des processus d’une entreprise cliente).

Les Galeries Lafayette nomment un nouveau directeur général, Arthur Lemoine

Une affaire de famille qui se poursuit: Arthur Lemoine a été nommé lundi directeur général des Galeries Lafayette, enseigne historique de grands magasins, succédant à son cousin Nicolas Houzé, a indiqué le groupe lundi dans un communiqué.”Arthur connaît intimement les enjeux et les ambitions de l’entreprise”, a salué son désormais prédecesseur, Nicolas Houzé, qui se dit “convaincu qu’il saura inscrire les Galeries Lafayette dans une trajectoire encore plus audacieuse”. Le dirigeant aura notamment pour mission “d’accompagner une nouvelle étape de développement de l’entreprise, en continuant à faire grandir le leadership des grands magasins et le rayonnement de la marque, en France et au-delà des frontières”, indique le communiqué des Galeries Lafayette, alors que le groupe a souffert pendant plusieurs années des conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur son activité internationale. Début 2025, l’entreprise, qui compte 57 magasins en France dont 19 détenus en propre et 38 exploités par des partenaires franchisés, a annoncé prévoir de de fermer d’ici la fin de l’année ses deux magasins à Marseille, qui “enregistrent des pertes récurrentes depuis plusieurs années”. Elle promet d'”encourager le reclassement des 145 salariés concernés”.Les Galeries Lafayette se sont également définitivement séparées du célèbre Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV), en vendant les murs mi-juin après avoir vendu le fond de commerce en 2023. En février, les Galeries ont également été marquées par le décès de leur dirigeante historique, Ginette Moulin, petite-fille du cofondateur et grand-mère du nouveau directeur. Elle était présidente de la holding familiale Motier jusqu’en septembre 2024. Petit-fils de la femme d’affaires et diplômé de l’Essec, Arthur Lemoine évolue au sein des Galeries Lafayette depuis “plus de quinze ans”, indique-t-il dans le communiqué du groupe, et occupait jusqu’ici le poste de directeur de l’offre et des achats. 

Au Kirghizstan, l’apparition de maisons en riz, écologiques et économiques

Dans son jardin, Akmatbek Ouraïmov observe les maçons qui bâtissent sa future maison. Un chantier ordinaire, si ce n’est le matériau de construction: des parpaings en riz, composant écologique et économique qui gagne en popularité au Kirghizstan.”J’ai choisi ceux en riz après avoir réfléchi à d’autres variantes: c’est pratique pour la chaleur, les finances et la construction”, assure cet habitant de Kyzyl-Kia, dans le sud de ce pays d’Asie centrale.Avant de se décider, Akmatbek Ouraïmov a d’abord “vérifié de ses propres yeux” ce matériau appelé “balle de riz”, obtenu après séparation de la  céréale et de son enveloppe.”Je n’ai aucun doute sur la qualité. Les gens ne connaissaient pas, mais en voyant le chantier, ils s’y intéressent et m’appellent”, dit-il à l’AFP.Cette technique de construction comme alternative au ciment éveille désormais l’intérêt de scientifiques de tous les continents.Dans plusieurs études universitaires récentes -en Chine, Inde, Espagne ou sur les continents africains et sud-américains- les experts soulignent les propriétés énergétiques, économiques, physiques et environnementales du riz, pour répondre aux défis climatiques.L’usage de balles de riz permet, par exemple, d’avoir moins recours au ciment, gourmand en eau et responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de CO2, selon les chiffres de 2023 du forum économique mondial.  – Isolation -Habitant un village d’une région montagneuse et aride, Ykhval Borieva a elle aussi opté pour le riz, dont elle loue les propriétés isolantes, démontrées par les scientifiques.Grâce à la faible conductivité thermique du riz, sa maison reste “chaude en hiver et fraîche au printemps”.”On économise du charbon. Les murs gardent bien la chaleur et la fraîcheur”, se félicite-t-elle.Ces maisons ont vu le jour grâce à l’ingéniosité de Noursoultan Taabaldyev, l’un des précurseurs de ce procédé en Asie centrale.”Cette idée m’est venue enfant, en faisant de la menuiserie avec mon père”, explique l’ingénieux Noursoultan, qui n’a pas attendu de lire des études scientifiques pour se lancer.A 27 ans, il a déjà construit “300 maisons” en cinq ans, d’abord avec de la sciure de bois, puis avec du riz.Les briques sont “composées à 60% de balles de riz, le reste étant de l’argile, du ciment et une colle sans produits chimiques”, montre-t-il à l’AFP. Dans son atelier artisanal où s’envole la poussière de riz, des ouvriers se protégeant le visage compressent les briques, courent les faire sécher et aide des clients à les charger.Sèches, elles seront aussi solides que du ciment grâce à la silice, un oxyde minéral. Et côté sécurité incendie, un responsable régional du ministère des Situations d’urgence a indiqué à l’AFP ne voir “aucun danger particulier avec ces maisons”.- “Problèmes environnementaux” -Pour Noursoultan, la matière première est à portée de main: la région de Batken, où il vit, produit un tiers du riz kirghiz.”Les déchets de riz sont jetés dans les champs, se consument lentement, nuisent à l’environnement et ne sont pas utilisés comme engrais. Nous avons donc décidé de les recycler”, explique l’entrepreneur.Ce problème se pose encore plus sérieusement chez les gros producteurs de riz comme l’Inde, où “31,4 millions de tonnes de balles de riz remplissent les décharges et causent des problèmes environnementaux”, d’après une étude de novembre 2024, publiée par la société d’éditions scientifiques Springer Nature.”Les paysans sont ravis que nous emportions les déchets de riz car leur accumulation créé un risque d’incendie” dans les granges en cas de mauvaise ventilation, poursuit Noursoultan.Comme chez le fermier Abdimamat Saparov, qui montre les monticules.”Après avoir récolté et séché le riz, il reste environ 40% de déchets que nous n’avons aucun moyen de traiter”, dit M. Saparov, situation symptomatique de “l’absence d’atelier organisé de transformation” dans le secteur du riz, selon les autorités.Cette abondance de riz rend ces briques moins chères que celles en ciment, argument crucial dans le sud du Kirghizstan où le salaire moyen mensuel avoisine les 200 euros.D’autant que le ciment au Kirghizstan est le plus onéreux d’Asie centrale et pourrait être inscrit sur la liste des produits socialement sensibles, comme le pain ou l’huile, pour en contrôler les prix.Désormais, Noursoultan rêve d’automatiser la production pour se lancer à l’international et réaliser d’autres projets.”Je veux aller au Kazakhstan pour faire des briques avec des roseaux et de la paille broyés”.