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La sardine en boîte mise à mal par le changement climatique

On la trouve dans tous les placards de cuisine. La sardine en boîte serait-elle la prochaine victime du réchauffement climatique? Sa taille réduite et sa moindre abondance mettent au défi les conserveries bretonnes. “La difficulté d’un poisson petit, c’est que ça a un impact immédiat sur notre productivité”, décrit Caroline Hilliet Le Branchu, PDG de la Belle-Iloise. “Il faut plus de temps pour fabriquer une boîte.”L’an dernier, la célèbre conserverie de Quiberon (Morbihan), qui ne travaille que du poisson frais, n’a ainsi pas pu fabriquer suffisamment de boîtes pour satisfaire l’appétit de ses clients. Résultat: “jusqu’à mi-juillet, il y a quelques références qui vont être en rupture”, explique la dirigeante.La faute à une pêche particulièrement calamiteuse en 2024 sur les côtes bretonnes. Mais le phénomène le plus étonnant reste la réduction de la taille, et donc du poids, de la sardine, qui s’est réduit de 50% en 15 ans, à âge égal, selon l’Ifremer. Or, une sardine plus petite, “quand on travaille à la main, à la fois pour l’étripage et la mise en boîte, c’est deux fois plus de main d’œuvre”, a souligné Jean-François Feillet, directeur qualité-sécurité-environnement de la conserverie Chancerelle, lors d’un colloque à Brest.- Le zooplancton, suspect n°1 -Déjà observé chez la sardine de Méditerranée, dont la pêcherie s’est effondrée dans les années 2000-2010, cette diminution de taille serait due au réchauffement climatique, qui affecte le zooplancton dont se nourrissent les poissons. Au sein du zooplancton, les scientifiques ont ainsi observé une augmentation de la proportion de petits copépodes (des petits crustacés) tandis que celle des gros a diminué.La sardine doit ainsi déployer plus d’efforts pour se nourrir de petites proies, de moins bonne qualité, dans un océan plus chaud et moins oxygéné, ce qui lui réclame des besoins énergétiques plus élevés.”Généralement, quand on a une augmentation de la température dans les écosystèmes, ça va avec des tailles d’organismes plus petites”, résume Martin Huret, chercheur en halieutique à l’Ifremer.Cette tendance, liée au réchauffement climatique, “est partie pour durer”, ajoute Mathieu Doray, lui aussi chercheur à l’Ifremer: “ce qu’on anticipe, au mieux, c’est une stabilisation de la taille et du poids.”- Une pêche moins fructueuse -A ce problème de taille, s’ajoute celui d’une ressource en berne. Longtemps surpêchée, la sardine du golfe de Gascogne a vu sa biomasse divisée par près de trois en 20 ans. Elle évolue désormais tout près du niveau “limite”, sous lequel un stock de poissons est considéré comme “effondré”, selon les estimations scientifiques.”Le niveau des captures, c’est notre première préoccupation”, assure M. Feillet, en soulignant que la conserverie Chancerelle, à Douarnenez (Finistère), a besoin de sardines fraîches et locales pour fabriquer ses marques haut de gamme (Label Rouge, Connétable, Pointe de Penmarc’h).Pour pallier le manque de poisson, des conserveries s’approvisionnent au Portugal ou en Espagne. Et d’autres jusqu’au Maroc, en poisson congelé. Face à ce défi d’approvisionnement pour la filière, certains plaident même pour une interdiction de la pêche à la sardine en hiver, afin de permettre aux stocks de se renouveler.Mais les bolincheurs, qui pêchent la sardine au filet tournant, sont très dépendants de ce petit poisson, surtout depuis qu’ils ont vu leurs quotas de chinchards et de maquereaux coupés drastiquement. “Les jeunes se détournent de ce métier parce qu’il n’est pas viable”, déplore Yvan Le Lay, 55 ans, président de l’association des bolincheurs bretons.Autrefois très prisé, ce métier n’est plus pratiqué que par 21 bateaux, qui vendent leurs poissons 70 à 80 centimes le kilo aux conserveries. La sardine en boîte demeure pourtant très convoitée par les Français, qui apprécient ce poisson bleu, réputé pour ses bienfaits pour la santé: ils en achètent plus de 16.000 tonnes chaque année, à 11 euros le kilo en moyenne. “Quand il n’y a plus rien à manger, on a toujours la sardine comme sécurité”, décrit Sigrid Lehuta, chercheuse à l’Ifremer. Jusqu’à récemment, “c’était à la fois un produit refuge pour les consommateurs et une espèce refuge pour les pêcheurs.”

Le gouvernement de Trump examine la possibilité de renvoyer le président de la Fed

Donald Trump et son gouvernement étudient la possibilité de limoger le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, a fait savoir vendredi le principal conseiller économique de la Maison Blanche.”Le président et son équipe continueront à se pencher sur la question” de limoger Jerome Powell, a dit à des journalistes le directeur du Conseil économique national, Kevin Hassett.Jerome Powell est dans le viseur du président depuis plusieurs jours pour son refus de baisser les taux d’intérêt de l’institution.”Je ne suis pas content de lui. Je lui ai fait savoir et si je veux qu’il parte, il partira vite fait, croyez-moi”, a assuré jeudi Donald Trump.Le milliardaire républicain n’a pas le pouvoir de limoger directement les patrons de la Fed. Pour tenter de destituer Jerome Powell, il devrait entamer une longue procédure et prouver que ce dernier a commis une faute grave. Donald Trump a nommé Jerome Powell à la tête de la Fed lors de son premier mandat, en 2018, mais l’accuse aujourd’hui de politiser la banque centrale américaine.Le président de la Fed a mis en garde mercredi contre les effets des droits de douane décidés par le président américain, qui “vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation”.Donald Trump a fortement augmenté les droits de douane s’appliquant aux produits entrant aux Etats-Unis, imposés désormais au minimum à 10%.

Propos sur le libre-échange: Bernard Arnault est “vendu aux Américains”, tacle Roussel (PCF)

Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a estimé vendredi que Bernard Arnault était “vendu aux Américains” et “dangereux” après les propos du patron de LVMH la veille plaidant pour “une zone de libre-échange” entre les Etats-Unis et l’Union européenne.”Bernard Arnault réussit l’exploit de défendre une zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis en disant que ce serait une chance pour nos agriculteurs. Il est vendu aux Américains. Il est dangereux”, a dénoncé Fabien Roussel sur le réseau social X.Jeudi, le PDG de LVMH a appelé les dirigeants européens à régler “à l’amiable” les tensions commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis, se disant même “favorable” à “une zone de libre-échange” entre les deux puissances économiques.”Il faut absolument trouver un accord, comme les dirigeants de Bruxelles semblent essayer d’en trouver un pour la voiture allemande. Pour la viticulture française, c’est vital”, a-t-il plaidé. Bernard Arnault, dont le groupe réalise 25% de ses ventes aux États-Unis, rejoint des positions similaires du milliardaire américain Elon Musk, membre de l’administration Trump, qui a déclaré début avril espérer tendre vers “une zone de libre-échange” entre l’Europe et l’Amérique du Nord, avec des “droits de douane nuls”. La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a pour sa part accusé sur X le multimilliardaire d'”adopter la rhétorique complotiste de l’extrême droite” après ses propos sur l’Europe qui, selon lui, “n’est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique”.”Une zone de libre-échange avec les Etats-Unis est la pire réponse à la guerre commerciale lancée par Trump: cela signe la mort de notre agriculture et de notre industrie”, indique pour sa part à l’AFP la cheffe de file des eurodéputés LFI Manon Aubry.”Mais ce n’est pas étonnant que Bernard Arnault marche dans les pas de Donald Trump: il était déjà présent à l’investiture au Capitole (…) cela fait bien longtemps que l’on sait qu’il ne défend pas les intérêts de la France”, accuse-t-elle.

Quatre mois après Chido, Mayotte attend toujours sa reconstruction

Quatre mois après le passage du cyclone Chido, qui a dévasté l’archipel le 14 décembre, les habitants de Mayotte peinent à entrevoir une véritable relance, malgré les promesses de l’État et l’adoption d’une loi d’urgence en février.Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications ont été rétablis en urgence. Mais les Mahorais attendent toujours le début des grands chantiers. Entre manque de financements, coordination laborieuse et pénurie de matériaux, le processus patine, estiment nombre d’habitants.”Tout prend énormément de temps”, souffle Hamidat Soilihi, cadre de santé dont les deux appartements à Labattoir, en Petite-Terre, ont été soufflés par le cyclone et qui vit depuis chez sa mère, avec ses trois enfants. Le toit emporté, les murs en bois effondrés, l’eau infiltrée à l’étage inférieur… Malgré une assurance habitation (un cas rare à Mayotte, où seuls 6% des logements sont couverts selon la Caisse centrale de réassurance), elle n’a reçu qu’une aide minimale pour “bâcher et éviter les infiltrations”.A Tsingoni (ouest), Johann Andrade campe lui aussi dans l’attente. Le toit de sa maison a disparu. “Le propriétaire a voulu refaire la toiture et l’isolation mais il n’a pas trouvé assez de matériel”, raconte l’enseignant qui a trouvé refuge chez une amie, comme beaucoup de sinistrés privés de logement.- “Attente” -Chez les professionnels, le constat est partagé. “Aucun grand chantier n’a démarré”, confirme Yves-Michel Daunar, directeur de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam).Un nouvel établissement public foncier, piloté par un général et censé absorber l’Epfam, doit coordonner la reconstruction dans l’archipel. Mais selon lui, “la coordination aurait pu se faire par des structures locales en attendant”.Résultat: “La mise en chantier traîne”, tout comme “les financements”, dit-il, concédant que “le temps de reconstruction est toujours un temps long”.Même les chantiers en cours avant Chido sont à l’arrêt. “Les premières semaines, il y a eu pénurie de matériaux, puis il a fallu attendre les experts. Et maintenant, nous attendons les financements”, résume Julian Champiat, le président de la Fédération mahoraise du BTP.”Tout va très lentement” et “tout le monde est en attente”, poursuit-il. A la tête d’une société d’étanchéité, il envisage de placer ses salariés en chômage partiel alors que “les besoins sont énormes sur le territoire”.Selon l’Iedom, la banque centrale des territoires ultramarins, 100% des entreprises locales ont été impactées par le cyclone, 67% ne prévoient pas de retour à une activité normale avant au moins six mois et 30% disent craindre une défaillance.- Un président très attendu -Dans ce contexte, la visite d’Emmanuel Macron, attendu lundi dans le cadre d’une tournée dans l’océan Indien, suscite espoirs et crispations. A Mayotte, le chef de l’Etat rencontrera élus, habitants et agriculteurs. L’occasion, selon l’Élysée, de faire “le point sur la reconstruction”.Mais les Mahorais veulent surtout des actes. “On en a tous marre”, lâche Alexandre Grau, père d’un nourrisson, qui a perdu son toit à Tsingoni et constate que “rien n’a changé” quatre mois après Chido, qui a fait au moins 40 morts. “Tout le monde est obligé d’être en colocation, il n’y a plus assez de logements”, dénonce-t-il.Même impatience du côté des élus. “On voit encore des montagnes de déchets, des fils électriques par terre, des toits à l’air libre”, déplore le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla.Et de rappeler: “On nous a annoncé 100 millions d’euros de fonds d’amorçage, mais on n’a toujours rien vu”.Le gouvernement assure pourtant être à la manÅ“uvre. “Nous n’avons pas abandonné Mayotte”, a assuré dans une vidéo diffusée jeudi soir le ministre des Outre-mer Manuel Valls, qui accompagnera le chef de l’Etat.Tout en reconnaissant que “pour beaucoup de nos compatriotes mahorais, la vie quotidienne reste très difficile”, il a rappelé que l’Etat a “déployé une mobilisation sans précédent (…) pour répondre aux besoins quotidiens” de la population, mettant en avant les travaux d’urgence pour rétablir l’eau, l’électricité ou les télécommunications.Très attendue, une future loi de “refondation” de Mayotte, en préparation depuis plusieurs mois, sera présentée prochainement en Conseil des ministres.Mais sur le terrain, l’impatience domine. Pour Julian Champiat, comme pour de nombreux Mahorais, l’heure n’est plus aux promesses. “On ne peut pas avoir connu une telle catastrophe et continuer à attendre.”

Les internautes chinois se moquent de la guerre commerciale de Trump

Des rangées d’ouvriers américains en surpoids, confus, s’emmêlant les doigts dans des machines à coudre: l’image, générée par intelligence artificielle, tourne en dérision les Etats-Unis contraints de produire eux-mêmes leurs biens de consommation en raison de la guerre commerciale.Sur l’internet chinois, très contrôlé, les surtaxes colossales imposées par Washington aux produits chinois ont déchaîné les publications sarcastiques et humoristiques – non sans une pointe de chauvinisme.Les Etats-Unis ont imposé des droits de douanes supplémentaires sur les produits chinois pouvant atteindre jusqu’à 145%, alors que Washington a suspendu l’escalade de ses taxes douanières pour le reste du globe.S’ajoutant à ceux imposés par l’administration Biden, ces surtaxes peuvent atteindre 245% dans certains secteurs.La Chine a répliqué par ses propres taux majorés de 125 points de pourcentage sur les produits américains et affirme vouloir mener ce bras de fer commercial “jusqu’au bout”.En écho à la rhétorique officielle, les publications moquant la dépendance américaine aux produits chinois ont inondé les réseaux sociaux.Dans une vidéo, un internaute affirme vouloir montrer dans ses mains les biens américains qu’il a achetés… avant d’ouvrir ses paumes vides.Ses dizaines de vidéos se moquant des Etats-Unis cumulent des millions de vues sur l’application de vidéos TikTok, bloquée en Chine par les autorités mais qui reste accessible via un réseau privé virtuel (VPN).Ces publications sont un moyen “d’évacuer sa colère”, explique à l’AFP l’auteur de ces vidéos, un internaute de la province chinoise du Liaoning (nord-est), répondant au pseudonyme de “Budddhawangwang”.Ce trentenaire explique avoir déménagé en Californie en 2019 avant de “jeter” sa carte de résident permanent quatre ans plus tard, furieux face aux “préjugés contre la Chine”.Cela inclut, selon lui, de “fausses informations” sur le Xinjiang, région du nord-ouest du pays, où Pékin est accusé de mener une répression des Ouïghours et d’autres ethnies musulmanes – des allégations fermement démenties par la Chine.Ses vidéos lui permettent aujourd’hui de “contester la propagande occidentale”, affirme-t-il.- Elon Musk à l’usine -Le président américain assure que ses surtaxes aideront à rapatrier la production manufacturière aux États-Unis après des décennies de délocalisations. Une perspective peu réaliste, selon des internautes chinois.Des vidéos générées par intelligence artificielle, devenues virales, montrent Donald Trump, son vice-président JD Vance, et le magnat de la tech Elon Musk sur des chaînes d’assemblage de chaussures ou d’iPhones.Une autre publication affirme qu’une robe portée par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, vient de la plateforme chinoise de commerce en ligne Taobao.”Ils critiquent le ‘Made in China’ (“Fabriqué en Chine”, ndlr) au travail, mais profitent du ‘Made in China’ dans la vie”, ironise un commentaire.Une autre publication partagée par Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, représente la célèbre casquette rouge de Donald Trump avec une étiquette “Made in China” indiquant une hausse du prix – en raison des surtaxes américaines.- De l’inquiétude -Certains internautes chinois expliquent également aux Américains comment contourner les surtaxes prohibitives sur les produits de leur pays: venir directement les acheter en Chine.Dans une vidéo sur TikTok, un homme affirmant travailler dans une usine Birkenstock à Yiwu, coeur industriel de l’est du pays, propose de passer commande pour des paires de ces sandales à seulement 10 dollars.”Nous avons sept couleurs”, dit-il, en désignant plusieurs modèles exposés sur une boîte en carton.”Si vous êtes intéressés, contactez-moi”, ajoute-t-il.”Il y a clairement une forme de nationalisme” dans ces publications, affirme Gwen Bouvier, professeure à l’Université des études internationales de Shanghai, spécialiste notamment des réseaux sociaux.Mais derrière l’humour se cache probablement une vive inquiétude face à l’impact de la guerre commerciale sur l’économie chinoise, dépendante de ses exportations.Sur internet, des censeurs semblent d’ailleurs avoir effacé des commentaires alertant sur les répercussions possibles du conflit commercial pour les consommateurs et les industriels chinois.Sur Weibo, plateforme comparable au réseau social X, tous les commentaires associés au mot-dièse “#Les États-Unis vont imposer des droits de douane de 104% sur les produits chinois” ont ainsi été supprimés.A l’inverse, le mot-dièse “#Les États-Unis mènent une guerre commerciale tout en mendiant des oeufs” — une référence à la flambée des prix de cet aliment sur le territoire américain — a été consulté 230 millions de fois.

Trump réautorise la pêche commerciale dans un vaste sanctuaire marin du Pacifique

Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret visant à réautoriser la pêche commerciale dans un vaste sanctuaire marin situé au beau milieu de l’océan Pacifique et abritant l’un des écosystèmes les plus vulnérables au monde.Ce sanctuaire, nommé Pacific Remote Islands Marine National Monument, avait été créé début janvier 2009 par le président George W. Bush puis largement étendu en 2014 par son successeur Barack Obama.Il comprend aujourd’hui plus de 1,2 million de kilomètres carrés d’eaux protégées – soit près de deux fois la superficie du Texas – autour de sept îles et atolls de l’océan Pacifique.La pêche commerciale ainsi que l’extraction de ressources, notamment minières, y étaient jusqu’ici interdites, mais la pêche traditionnelle et de loisir continuaient d’être permises.Selon Donald Trump, cette interdiction de pêche commerciale “désavantage(ait) les pêcheurs commerciaux honnêtes des États-Unis” en les poussant “à pêcher plus loin au large dans les eaux internationales pour rivaliser avec des flottes étrangères mal réglementées et fortement subventionnées”.Et “une pêche commerciale correctement gérée ne mettrait pas en danger les objets d’intérêt scientifique et historique” protégés par le sanctuaire, a-t-il affirmé.Les zones maritimes qui composent le sanctuaire abritent des récifs coralliens vierges ainsi que de nombreuses espèces en danger, parmi lesquelles des oiseaux de mer et certains requins et baleines. Elles figurent parmi les environnements tropicaux marins les plus immaculés et vulnérables de la planète, notamment face au changement climatique.Autant de zones qui seront, avec ce décret, désormais en partie accessibles à la pêche commerciale. L’interdiction est ainsi levée sur de larges secteurs au large des îles et atolls, “pour les navires battant pavillon des Etats-Unis”.Des permis de pêche pourront également être “délivrés à des navires battant pavillon étranger pour qu’ils puissent transporter des poissons pêchés par des pêcheurs américains”, est-il ajouté dans le décret.Dans ce texte, Donald Trump enjoint également à son gouvernement d'”amender ou abroger toutes les réglementations contraignantes qui restreignent la pêche commerciale” dans le sanctuaire.Depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, le républicain, ouvertement climatosceptique, s’attaque à de nombreuses normes environnementales et assume mener une politique de dérégulation pour favoriser l’économie.

Guerre commerciale: répit sur les marchés avant le week-end pascal

Après des montagnes russes, les marchés boursiers ont connu vendredi un répit, encouragés par des déclarations de Donald Trump qui semblent marquer une pause dans sa guerre commerciale, à la veille d’un week-end pascal où la majorité d’entre eux sont fermés.  Donald Trump s’est dit sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu, en recevant jeudi à Washington la dirigeante italienne Giorgia Meloni, pressée par Bruxelles de parler au nom des Vingt-Sept.”Il y aura un accord commercial, à 100%”, a affirmé le président américain, semblant donner le signal d’une accalmie dans la guerre commerciale qu’il a déclenchée avec les partenaires des Etats-Unis en annonçant des droits de douane tous azimuts.La Première ministre italienne, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis l’offensive douanière du président républicain, a répondu à l’unisson, se disant “certaine” qu’un accord serait trouvé.Signe qu’il reste beaucoup à faire, Donald Trump a toutefois précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.Le président américain a également déclaré que Washington était “en discussion” avec la Chine afin de résoudre leur différend commercial, assurant : “ils nous ont contactés à plusieurs reprises”.Les Etats-Unis appliquent au minimum 145% de droits de douane sur les produits chinois, Pékin ayant répondu par des taxes à hauteur de 125% sur les produits américains.Se faisant lui aussi l’écho d’un changement de ton, le tout nouvel ambassadeur des États-Unis au Japon s’est dit vendredi “extrêmement optimiste” sur l’obtention d’un accord commercial entre les deux pays, à la suite des discussions menées à Washington par le négociateur japonais.”J’ai désormais rencontré la plupart des principaux responsables impliqués dans les négociations et les discussions. Et je suis extrêmement optimiste quant à la conclusion d’un accord”, a déclaré George Glass à son arrivée à Tokyo, où il doit prendre ses nouvelles fonctions.Proche allié de Washington et première source d’investissements étrangers aux États-Unis, le Japon est visé, comme les autres pays, par des surtaxes douanières américaines de 25% sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.Menacé en outre par des surtaxes douanières générales américaines de 24%, qui entraveraient ses exportations, Tokyo réclame un accord “au plus vite”, avant la fin du délai de 90 jours que Donald Trump a accordé la semaine dernière au monde entier – sauf à la Chine – dans une volte-face spectaculaire.En Asie, les marchés boursiers reprenaient prudemment leur souffle.Vers 6H00 GMT, à la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei était en hausse de 1% (à 34.723 points) tandis que l’indice élargi Topix progressait de 1,11% (à 2.558 points).Auparavant la Bourse de Séoul gagnait 0,12% peu après 01H00 GMT, tandis que celle de Hong Kong était fermée en raison d’un jour férié.- “Relation très spéciale” -Les relations entre Giorgia Meloni et Donald Trump, qui partagent un large socle idéologique, sur l’immigration en particulier, sont réputées très bonnes. La Première ministre, qualifiée de “dirigeante fantastique” par le républicain, avait été la seule dirigeante de l’UE invitée à son investiture en janvier.Soulignant cette “relation très spéciale”, de hauts responsables américains ont estimé que Giorgia Meloni pourrait servir d’intermédiaire pour un accord entre l’Europe et les Etats-Unis.”Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie”, a déclaré un responsable de l’administration Trump aux journalistes avant la rencontre.Mais à Washington, la cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a déclaré “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne”.Le président américain Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, à l’exception des produits chinois largement surtaxés.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens qui ont craint que lors de sa visite à Washington, Giorgia Meloni ne fasse cavalier seul.Une porte-parole de la Commission européenne a toutefois décrit l’initiative de l’Italienne comme “bienvenue” et coordonnée avec Bruxelles.burs-els/pt/pz

Le coeur industriel de la Chine fébrile face aux taxes de Trump

Des usines chinoises affirment déjà sentir les premiers effets des surtaxes douanières draconiennes décrétées par Donald Trump contre le “made in China”. Leurs commandes chutent et elles pourraient être contraintes de se détourner du marché américain.La tendance se fait notamment sentir dans la province du Guangdong (sud de la Chine), le coeur manufacturier du géant asiatique, où des milliers d’usines fabriquent de tout – des vêtements aux produits électroniques.Elles alimentent l’insatiable appétit de consommation du monde en produisant à des coûts imbattables. Depuis des décennies, la province a joué un rôle moteur dans l’ascension de la Chine comme superpuissance économique.Mais la bataille du président américain Donald Trump pour rapatrier l’industrie manufacturière aux États-Unis et sa guerre commerciale contre Pékin pourraient tout bouleverser.Propriétaire d’une usine textile à Canton, la capitale du Guangdong, Xiao Junyi explique à l’AFP que le marché américain représente 20 à 30% de ses commandes. “Les surtaxes ont réellement des répercussions sur nous”, constate le jeune patron de 24 ans. “Nos ventes et commandes ont nettement chuté”, souligne-t-il.Une partie des marchandises de son usine est vendue aux consommateurs américains via Temu, la plateforme de commerce en ligne de produits à bas prix, qui appartient au géant chinois PDD Holdings.Face aux nouvelles surtaxes américaines – de 145% sur la plupart des produits, et de 245% pour certains – Temu a publié une note indiquant qu’elle réduirait ses investissements publicitaires aux États-Unis, affirme Xiao Junyi.- “Sans fin” -Il espère désormais trouver d’autres débouchés que les États-Unis: “On peut commercer avec le monde entier”, affirme-t-il.Xiao Junyi estime toutefois “peu probable” que d’autres pays puissent totalement remplacer le marché américain.”Les États-Unis restent un grand pays développé, avec des volumes de commande bien plus importants”, souligne-t-il.Non loin se tient actuellement la Foire de Canton – un grand événement commercial organisé deux fois par an.Ce salon professionnel permet aux acheteurs du monde entier de rencontrer en face-à-face les fabricants chinois, de voir leurs produits de près ou encore de mettre en place de nouvelles chaînes d’approvisionnement.Mais cette année, les clients américains sont rares.Ceux présents ont décliné toute demande d’interview lorsque l’AFP leur a demandé quels produits les intéressaient – ou si la guerre commerciale compliquerait leurs affaires.Parmi les entreprises chinoises désireuses de nouer des contacts figure Wosen Lighting Technology, un producteur de solutions d’éclairage LED, qui fournit notamment le mastodonte américain du commerce en ligne Amazon.”C’est un nouvel épisode de la guerre commerciale”, déclare à l’AFP Andy Lin, responsable du développement commercial, dans l’une de leurs usines située à Zhongshan, près de Canton.”Ils rajoutent des surtaxes, on rajoute des surtaxes, c’est une compétition sans fin”, déplore-t-elle.”Cette situation ne pourra pas durer, car elle a des répercussions très concrètes pour tous les pays”, ajoute Mme Lin. “Cela affectera particulièrement le quotidien des Américains.”- Nouveaux clients -Le ralentissement des exportations vers l’Amérique de Donald Trump pourrait également affecter l’industrie manufacturière aux États-Unis, où Wosen contribue à l’emploi de plusieurs centaines de personnes.Dans les usines visitées par l’AFP cette semaine dans le Guangdong, l’activité battait toutefois son plein. Les ouvriers s’affairaient sur les chaînes de production, au milieu du ronronnement des tapis roulants.De nombreux fabricants ont reconnu que l’intensification de la guerre commerciale perturberait leurs activités. Mais ils espèrent que cela les incitera à trouver de nouveaux clients, hors des États-Unis.Les surtaxes de Donald Trump devraient peser sur les consommateurs aux Etats-Unis car ils pourraient accroître l’inflation, a averti cette semaine le patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell.Dans l’autre sens, Andy Lin, de l’entreprise Wosen, juge que les surtaxes douanières de Pékin sur le “made in USA” auront peu de répercussions sur la vie quotidienne des Chinois.Elle dit consommer peu de produits américains et a l’habitude d’acheter sur les plateformes chinoises de commerce en ligne, qui se fournissent auprès de fabricants locaux.”Dans l’ensemble, tous ces biens peuvent être produits en Chine” car c’est une “puissance manufacturière”, souligne Mme Lin.”A moins de chercher des produits très spécifiques, l’impact sera minime” sur le quotidien des Chinois, estime-t-elle.

Un demi-siècle d’équilibre aéronautique en jeu: Airbus et Boeing face à Trump

Après un demi-siècle de statu quo sur le marché mondialisé de l’aéronautique, le conflit commercial déclenché par Donald Trump secoue Airbus, qui se prépare au pire, mais bouscule aussi Boeing, son principal concurrent américain.REPONSE – La situation est volatile “avec des incertitudes sur les taxes définitives et les exemptions potentielles”, résume Airbus. Depuis le 12 mars, une surtaxe douanière de 25% s’applique sur les importations aux Etats-Unis d’aluminium et d’acier, matériaux phares de l’aéronautique. L’ensemble des produits (dont les avions) importés d’Europe doivent eux s’acquitter d’une surtaxe de 10%, qui pourrait monter à 20% à l’issue du sursis de 90 jours annoncé par le président américain le 9 avril. En tant qu’importateur américain pour son usine d’assemblage à Mobile à Alabama, Airbus était aussi exposé aux droits de douane appliqués au Canada et au Mexique où sont installés beaucoup de sous-traitants aéronautiques. Mais une exception a finalement été décidée. Depuis 1979, l’industrie aéronautique était exemptée de droits de douane ce qui lui a permis “de prospérer des deux côtés de l’Atlantique”, a souligné lundi Olivier Andriès, directeur général de Safran qui fournit les moteurs à Airbus et à Boeing. “C’était gagnant-gagnant et les premiers qui vont souffrir, ce sont les acteurs américains”, assure-t-il, ajoutant que certains messages ont déjà “fait reculer” l’administration américaine. R – “Boeing est bien plus exposé”, selon Leeham News and Analysis, média américain spécialisé dans l’analyse du secteur aéronautique.Les surtaxes douanières imposées par Trump exposent Boeing au risque de représailles de nombreux pays alors qu’Airbus n’y fait face qu’aux Etats-Unis, argumente Leeham. Plus de la moitié des livraisons de Boeing concernent des clients non-américains sur la période 2022-2025, soit beaucoup plus que les livraisons d’Airbus à des compagnies basées aux Etats-Unis (17% en 2024), souligne Pascal Fabre, directeur général au sein du cabinet de conseil AlixPartners interrogé par l’AFP.La Chine a d’ores et déjà ordonné à ses compagnies aériennes de suspendre toute réception d’avions de Boeing, mais aussi “de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines”.Le directeur général de Ryanair, première compagnie aérienne d’Europe en nombre de passagers, a aussi menacé mardi de retarder les réceptions d’avions commandés à Boeing.Avec ses ses lignes d’assemblage réparties entre Toulouse en France, Hambourg en Allemagne, Tianjin en Chine et Mobile aux Etats-Unis, Airbus a plus de flexibilité notamment pour la famille A320 qui représente l’essentiel de ses livraisons (88% en 2024), ajoute-t-il.La majorité des pièces des Airbus assemblés à Mobile viennent d’Europe et pourraient subir les droits de douane. Mais Airbus, dont le carnet de commandes affiche complet jusqu’à la fin de la décennie, pourrait choisir de privilégier les compagnies non-américaines. R – “Ferme sans être symétrique, qui fasse mal si la négociation n’est pas possible”, résume Olivier Andriès.  La filière européenne souhaiterait voir taxés les Boeing assemblés mais pas les composants, car sur ces derniers, l’avionneur américain pourrait bénéficier du “duty drawback”, un mécanisme qui permet par exemple de se faire rembourser les droits de douane payés sur les pièces importées d’Europe pour être montées sur un avion ensuite vendu hors des Etats-Unis, explique un connaisseur du secteur à l’AFP. R – Ce sera aux compagnies américaines qui importent des Airbus de payer les surtaxes, a lancé le patron d’Airbus. Quelques jours plus tôt, le patron de Delta Airlines Ed Bastian avait affirmé qu’il n’entendait pas débourser plus pour les Airbus dont il attend la livraison cette année.”Évidemment, ils n’aiment pas être dans cette situation, alors nous voyons avec eux comment gérer la situation”, a souligné Guillaume Faury.”Dans les contrats, à notre connaissance, il n’y a pas de clauses pour répercuter des hausses de coûts liées aux droits de douane”, nuance Pascal Fabre. “C’est un sujet à négocier”.Avocats et commerciaux sont à l’oeuvre pour atténuer l’impact potentiel.Fin mars 2025, Airbus devait encore livrer 902 avions à des compagnies américaines, soit plus de 10% de son carnet de commande. Seuls ceux qui ne sont pas assemblés à Mobile sont sujets aux surtaxes. 

Netflix réjouit Wall Street avec des résultats trimestriels supérieurs aux attentes

Netflix a enregistré une croissance solide au premier trimestre et n’anticipe pas d’impact majeur lié aux guerres commerciales de Donald Trump, des annonces et déclarations qui ont réjoui Wall Street jeudi.Le géant américain du streaming a réalisé 10,54 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre, en hausse de 12,5% sur un an, dont il a dégagé 2,89 milliards de dollars de bénéfice net, deux résultats supérieurs aux attentes du marché.Son titre prenait près de 3% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.”Nous suivons de près la situation économique, notamment la confiance des consommateurs (…) mais nous n’observons rien de significatif pour l’instant”, a indiqué Ted Sarandos, le co-directeur général de la société, lors de la conférence aux analystes.”Historiquement, le fait que le secteur du divertissement, et Netflix en particulier, se soient montrés assez résistants pendant les périodes économiques difficiles nous rassure aussi”, a-t-il ajouté.La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et les menaces de droits de douane plus élevés de la part du président américain Donald Trump pèsent sur les entreprises. Certaines marques diminuent leurs budgets publicitaires.”Que les nouvelles taxes soient ou non appliquées, cette situation est destructive pour de nombreuses industries et rendra le divertissement plus coûteux à produire”, a commenté Ross Benes, de Emarkerter.”Mais Netflix est en mesure de résister à la pression mieux que la plupart de ses concurrents, du moins dans un premier temps, en raison de sa faible dépendance aux recettes publicitaires et de ses taux d’annulation des abonnements relativement faibles par rapport à ses pairs”, a ajouté l’analyste.La plateforme table sur plus de 11 milliards de dollars de revenus pour le trimestre en cours, une estimation meilleure que celle du marché.- “Engagement” -A la fois pionnier et leader de l’industrie du streaming, Netflix comptait plus de 300 millions d’abonnés en décembre dernier.Le groupe californien venait alors de gagner près de 19 millions de nouveaux abonnements pendant le quatrième trimestre 2024, des chiffres qui font pâlir la concurrence.Mais, comme il l’avait annoncé, il ne divulgue plus cet indicateur désormais, afin de se concentrer sur les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).Netflix “a supprimé cette mise à jour trimestrielle au moment où les gains liés à la fin du partage des mots de passe entre utilisateurs allaient diminuer et où les perspectives d’augmentation du nombre d’abonnés semblaient s’essouffler”, a noté Ross Benes.Selon l’expert, tout le secteur du streaming se concentre maintenant moins sur les gains de spectateurs, et plus sur les revenus par abonné.”Les consommateurs peuvent s’attendre à de nouvelles augmentations de prix”, a-t-il détaillé.En décembre, la plateforme a augmenté ses prix aux Etats-Unis : la formule “Standard” est passée à 18 dollars au lieu de 15,50 et la formule moins chère avec de la publicité, lancée fin 2022, à 8 dollars par mois au lieu de 7.Netflix espère commencer à tirer des revenus significatifs de cet abonnement cette année. “Nous avons doublé nos recettes publicitaires d’une année sur l’autre en 2024, et nous prévoyons de les doubler à nouveau cette année”, avait indiqué en janvier Greg Peters, co-directeur général du service.Il a évoqué jeudi l’ambition de ses équipes de parvenir au “même niveau de sophistication” dans la distribution des clips publicitaires que dans les recommandations de contenus, c’est-à-dire “trouver la bonne pub pour le bon public et la bonne émission”.Pour convaincre les spectateurs, Netflix va continuer d’investir dans les émissions en direct, notamment dans le sport. “Le direct représente une part relativement faible de nos dépenses et du nombre d’heures visionnées”, a reconnu Ted Sarandos, “mais les retombées sont disproportionnellement positives en termes d’attraction des spectateurs et sans doute de la rétention (des abonnés)”.La plateforme compte aussi sur une nouvelle saison de la série dystopique “Black Mirror”, sortie ce mois-ci, et la très attendue dernière saison de “Stranger Things”, prévue pour plus tard cette année.