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Von der Leyen appelle l’Europe à “se battre pour sa place” dans un monde “hostile”

L’Europe doit “se battre pour sa place” au milieu d’un monde “hostile” et d’une “tempête” géopolitique qui va durer, a martelé mercredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, affichant son soutien à la Pologne après l’interception de drones russes.La cheffe de l’exécutif européen a opté pour un ton résolument offensif à Strasbourg, dans un discours d’une heure et demie consacré à ses priorités politiques et à la nécessité de changements profonds face au “nouvel ordre mondial”.Elle a d’abord fustigé une “violation dangereuse” et sans précédent de l’espace aérien polonais par la Russie, après l’interception de drones entrés au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine voisine.”L’Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire”, a lancé la dirigeante allemande.Ursula von der Leyen a appelé le Vieux continent à muscler encore son effort de défense, afin de se doter “de moyens stratégiques indépendants”.En soutien à l’Ukraine, elle a indiqué que l’UE allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour accorder un nouveau “prêt de réparation” à Kiev, mais sans toucher directement à ces actifs eux-mêmes.Elle a également promis prochainement un sommet “pour le retour des enfants ukrainiens” enlevés par la Russie.L’UE prépare un 19e paquet de sanctions contre Moscou, qui pourrait aussi cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes.- “Carcan de l’unanimité” -En matière diplomatique, Ursula von der Leyen était également très attendue sur le Moyen-Orient, au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas.La gauche est arrivée vêtue de rouge dans l’hémicycle pour dénoncer la guerre à Gaza et l’inaction européenne.”Allons-nous attendre qu’il ne reste plus rien de Gaza pour agir ?”, s’est indigné le chef des écologistes Bas Eickhout.Ursula von der Leyen a haussé le ton contre le gouvernement israélien en proposant des sanctions contre les “ministres extrémistes” et “une suspension partielle de l’accord d’association (UE-Israël) sur les questions liées au commerce”.Israël a aussitôt reproché à la cheffe de l’exécutif européen d’envoyer “un mauvais message, qui renforce le Hamas”.Les mesures proposées mercredi seront toutefois très difficiles à faire adopter par des Etats membres profondément divisés sur le sujet.Au sein de l’UE, “nous ne pouvons pas nous permettre d’être paralysés”, a tenté de conjurer la présidente de la Commission.Au passage, elle a plaidé pour une réforme institutionnelle, un serpent de mer de l’Union européenne. Afin de surmonter ses divisions, l’UE devrait se débarrasser du “carcan de l’unanimité” en matière de politique étrangère et passer à la majorité qualifiée, a-t-elle soutenu.- “Imaginez le chaos” -Confrontée à la colère des eurodéputés, elle a ensuite défendu bec et ongles l’accord commercial scellé fin juillet avec les Etats-Unis de Donald Trump, une “stabilité cruciale” dans “le chaos” géopolitique actuel.La présidente de la Commission est critiquée de toutes parts pour cet accord sur les taxes douanières, vécu par beaucoup comme une “humiliation”.”Je comprends les premières réactions”, mais “pensez aux répercussions d’une guerre commerciale totale avec les États-Unis. Imaginez le chaos”, a-t-elle lancé aux parlementaires.Elle a aussi assuré que l’Europe resterait intransigeante sur sa législation environnementale et numérique, que Donald Trump a encore fustigée vendredi après que la Commission a infligé une lourde amende à Google.L’Europe “semble faible” et “nous sommes en train de perdre” le soutien des citoyens, a mis en garde la cheffe du groupe centriste Valérie Hayer, qui dénonce un “très mauvais deal” avec Trump.Les eurodéputés devront se prononcer dans les mois qui viennent sur la baisse des taxes européennes sur les produits américains. La droite votera pour, mais les centristes entretiennent le suspense et les sociaux-démocrates menacent de voter contre.A l’extrême droite, Jordan Bardella (Patriotes) a indiqué avoir recueilli les voix nécessaires pour déposer une motion de censure contre Mme von der Leyen, qui pourrait être débattue dans les semaines qui viennent. La gauche radicale entend faire de même de son côté.Mais ces deux initiatives sont vouées à l’échec, puisque la droite, les centristes et les sociaux-démocrates n’ont pas l’intention de renverser la patronne de l’exécutif européen.

Novo Nordisk supprime 9.000 postes à travers le monde

Après des années fastes liées à la popularité de son traitement antidiabétique Ozempic, plébiscité sur les réseaux sociaux pour perdre du poids, le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé mercredi supprimer 9.000 postes à travers le monde soit plus de 11% de ses salariés.”La réduction des effectifs est prévue dans l’ensemble de l’entreprise (…) et devrait permettre de réaliser des économies annuelles totales d’environ 8 milliards de couronnes (1,07 milliard d’euros) d’ici la fin de 2026″, écrit le groupe dans un communiqué.A la Bourse de Copenhague, le titre, à la peine depuis un an à cause d’une concurrence affermie aux Etats-Unis son principal marché, réagissait positivement à l’annonce. Il prenait 2,67% peu après 11H15 (09H15 GMT) dans un marché en très légère hausse.Quelque 5.000 postes devraient être supprimés au Danemark, a précisé le groupe présent dans 80 pays.”5.000 emplois, c’est significatif”, a relevé pour l’AFP l’économiste en chef de la banque Nykredit Palle Sørensen. “L’économie danoise a créé 2.300 nouveaux emplois en juin, cela équivaut donc à environ deux mois de croissance de l’emploi”, a-t-il souligné.Selon lui, ces suppressions de postes devraient accélérer à court terme la lente augmentation du chômage, mais “ne changent pas fondamentalement notre vision de l’ensemble de l’économie car nous avions déjà anticipé un effet économique réel”.Pour la troisième fois depuis le début de l’année, le laboratoire centenaire  revoit aussi à la baisse ses prévisions pour 2025 avec une marge opérationnelle désormais comprise entre 4% et 10% contre 10% et 16% annoncés précédemment.”Nos marchés évoluent, en particulier dans le domaine de l’obésité, car ils sont devenus plus compétitifs et axés sur le consommateur, notre entreprise doit également évoluer”, a justifié le nouveau directeur-général Mike Doustdar, cité dans le communiqué. Depuis 2020, le laboratoire pharmaceutique embauchait à tout va, passé de quelque 43.700 à 78.400 employés.- Eli Lilly en embuscade -Novo Nordisk a atteint des sommets grâce aux ventes spectaculaires d’Ozempic, un antidiabétique popularisé sur les réseaux. Ce traitement est un analogue du GLP-1 (abréviation de glugaco-like peptide 1), une hormone secrétée par les intestins qui stimule la sécrétion d’insuline et réfrène l’appétit en procurant une sensation de satiété. Le Wegovy, qui cible l’obésité, utilise la même hormone. Disponible dans 35 pays, ses ventes ont augmenté de 78% au premier semestre 2025, celles de l’Ozempic seulement de 15%.La domination du danois, l’une des premières capitalisations européennes, est mise à mal par les bons résultats de son concurrent Eli Lilly et les préparations pharmaceutiques personnalisées en officine aux Etats-Unis, autorisées un temps pour pallier les ruptures de stock.Cette autorisation a pris fin le 22 mai mais les ventes de ces préparations continuent “sous le faux couvert de +personnalisation+”, a déploré Novo Nordisk qui met les bouchées doubles pour augmenter ses capacités de production.En présentant les résultats semestriels du groupe début août, l’ancien patron Lars Fruergaard Jørgensen avait reconnu dans une interview à la télévision publique DR la nécessité “d’ajustements”. Novo Nordisk avait dans la foulée confirmé le gel des embauches.”En réaffectant nos ressources dès maintenant, nous pourrons prioriser les investissements pour stimuler une croissance durable et favoriser l’innovation future pour les millions de patients atteints de maladies chroniques à l’échelle mondiale, en particulier dans le diabète et l’obésité”, a assuré M. Doustdar.Fléau sanitaire global, l’obésité est une maladie chronique facteur de risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de certains cancers et de complications comme dans le cas du Covid-19. L’Unicef a alerté mardi sur l’envolée de l’obésité chez les enfants et les adolescents. Elle est devenue cette année la première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le monde, devant la sous-alimentation.Difficile à traiter, elle coûte cher aux systèmes de santé. Ses causes ne sont pas liées qu’au mode de vie mais peuvent aussi être influencées par la génétique.Si la prévention et la prise en charge médicale ne s’améliorent pas, la Fédération mondiale de l’obésité prévoit que d’ici 2035, la moitié (51%) de la population mondiale sera en surpoids ou obèse. Son impact économique mondial serait dévastateur: il pourrait dépasser 4.000 milliards de dollars par an.

La Bourse de Paris en hausse, à l’unisson des autres places financières

La Bourse de Paris a ouvert en hausse mercredi, à l’unisson des autres places financières, au lendemain de records à Wall Street, dans un marché soutenu par la perspective de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed).Vers 09h50, l’indice vedette CAC 40 prenait 0,81%, soit 62,82 points à 7.812,21 points. La veille, le CAC 40 a grignoté 14,55 points (+0,19%), pour s’établir à 7.749,39 points à la clôture.La hausse des marchés européens et asiatiques est alimentée par les records en clôture des trois principaux indices de la Bourse de New York mardi soir, portés par les anticipations des baisses de taux de la Fed d’ici la fin de l’année après une forte révision de données sur l’emploi aux Etats-Unis.Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont finalement créé quasiment deux fois moins d’emplois que rapporté initialement entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025.L’attention se tournera mercredi vers l’évolution des prix du côté des producteurs (PPI) aux Etats-Unis.En ce qui concerne les actifs français, les investisseurs se tournent vers le nouvel épisode politique. Après la chute du gouvernement lundi, le président français Emmanuel Macron a nommé le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, dans la soirée mardi, et une passation de pouvoir avec son prédécesseur François Bayrou se tiendra mercredi à midi à Matignon.Sébastien Lecornu est le troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution en juin 2024, cinquième depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron en 2022. C’est dans ce contexte d’instabilité politique que l’agence de notation Fitch Ratings doit publier vendredi soir son évaluation de la qualité du crédit français.”La note actuelle est AA- avec une perspective négative. Une confirmation avec perspective négative serait un signe de prudence, renforçant les inquiétudes du marché, tandis qu’une dégradation – en raison d’une incertitude politique prolongée – serait significative, pouvant entraîner des ventes automatiques de la part d’investisseurs institutionnels soumis à des seuils de qualité de crédit minimum”, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Sur le marché obligataire du Vieux continent, l’emprunt allemand à dix ans était à 2,64% à la veille de la réunion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait laisser ses taux directeurs inchangés.Le taux français à dix ans s’établissait à 3,47% vers 09H45, maintenant l’écart avec son équivalent allemand à un niveau jugé élevé par les observateurs financiers, à plus de 80 points de base.Le taux français à dix ans a dépassé l’italien à même échéance mardi “pour la première fois depuis le début des années 2000”, rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Le rendement de l’emprunt italien était aussi mercredi à 3,47%.Alstom annonce un contrat à un milliard d’eurosLe constructeur ferroviaire français Alstom bondissait de 5,68% à 20,84 euros après avoir annoncé une commande la société des transports du New-Jersey (NJ Transir), aux Etats-Unis, que le groupe chiffre à 1 milliard d’euros.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse mercredi, emboîtant le pas à Wall Street au lendemain d’un triple record pour les indices américains, dans un marché soutenu par les anticipations de baisses des taux de la Réserve fédérale (Fed).La Bourse de Paris a ouvert en hausse de 0,32%, Londres de 0,22% et Francfort de 0,50%.

Deal avec Trump: von der Leyen attendue au tournant au Parlement européen

Les eurodéputés attendent des explications de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen mercredi à Strasbourg sur l’accord commercial avec Donald Trump qui laisse nombre d’entre eux amers.Elle devrait aussi s’exprimer sur la situation géopolitique particulièrement tendue, après des opérations de la Pologne d’interception de drones “hostiles” entrés dans son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine voisine.Sur l’accord commercial avec Trump, la cheffe de l’exécutif européen aura fort à faire pour rassurer les parlementaires lors de ce traditionnel “discours sur l’état de l’Union” durant lequel elle doit présenter ses grandes orientations politiques.”C’est une rentrée difficile. L’Europe est perçue comme assez faible”, convient une source au sein de la Commission. Mais “sur Trump, le juge de paix, ce n’est pas l’accord, c’est l’après. S’il ne respecte pas l’accord, il faudra être très dur”, insiste ce responsable, sous couvert d’anonymat.La fébrilité reste de mise à Strasbourg comme à Bruxelles plus d’un mois après la poignée de main entre Donald Trump et Ursula von der Leyen.D’autant que le milliardaire américain multiplie les menaces contre la législation européenne sur le numérique, dont l’amende géante infligée par la Commission européenne à Google vendredi, qu’il a fustigée.Ursula von der Leyen aura “probablement un ton plus offensif” pour “essayer de faire passer la pilule, de vendre son accord” aux eurodéputés, grince Marina Mesure, membre du groupe de la gauche radicale.- “Humiliation” -Le Parlement européen a très mal accueilli ce “deal” avec Donald Trump scellé fin juillet: 15% de taxes américaines avec des exceptions pour des produits de l’UE comme l’aéronautique, assorties de promesses de l’Europe d’acheter massivement de l’énergie américaine et de réduire des taxes sur une série de produits made in USA.”Tout le monde s’accorde sur le fait que c’est un mauvais deal” qui “traduit la faiblesse de l’Europe”, tranche la cheffe du groupe centriste Valérie Hayer. Mais Ursula von der Leyen avait un “mandat” d’Etats membres comme l’Allemagne et l’Italie, et les industriels voulaient de la prévisibilité pour les mois qui viennent, reconnaît-elle.Plus de la moitié des Européens (52%) ont ressenti de “l’humiliation” avec cet accord, selon un sondage publié dans le média Le Grand Continent et réalisé par l’institut Cluster17 dans cinq pays.Les eurodéputés devront se prononcer dans les semaines qui viennent sur l’un des volets de l’accord, la baisse des taxes européennes. Les centristes entretiennent le suspense et les sociaux-démocrates menacent de voter contre.L’argument “selon lequel un mauvais accord vaut mieux que rien du tout est totalement inacceptable”, a tonné mardi la cheffe du groupe social-démocrate, Iratxe Garcia Pérez.La droite, dont est issue Ursula von der Leyen, assume quant à elle un vote en faveur de cet accord, même à contrecœur. Les droits de douane, “ça ne nous fait pas plaisir”, mais il faut de la stabilité et s’adapter à la “réalité” voulue par le président américain, a défendu le chef du Parti populaire européen (PPE), Manfred Weber.Même position chez les eurodéputés italiens du parti de Giorgia Meloni, qui siègent dans l’un des trois groupes d’extrême droite du Parlement.En matière diplomatique, Ursula von der Leyen sera également très attendue sur la guerre à Gaza, au lendemain de raids israéliens au Qatar visant des responsables du Hamas, mouvement islamiste palestinien.Depuis des mois, l’Union européenne semble paralysée diplomatiquement tant ses divisions sont nombreuses.Les dissonances se manifestent jusqu’au sein de la Commission, où la socialiste espagnole Teresa Ribera a qualifié la situation à Gaza de “génocide”, déplorant l’inaction des 27 Etats membres.”Débattre des mots divise l’Europe. Ca ne nous aide pas, ça ne nous apporte pas plus de crédibilité”, lui a rétorqué Manfred Weber.Sur le dossier ukrainien, Ursula von der Leyen ne manquera pas à l’inverse de souligner la mobilisation des Européens.Une série de pays dont la France et l’Allemagne ont promis des garanties de sécurité à Kiev si le conflit avec la Russie s’arrête: un soutien militaire au sol, en mer ou dans les airs afin de dissuader Moscou d’attaquer à nouveau.En attendant, l’UE prépare un 19e paquet de sanctions, qui pourrait cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes, selon des diplomates à Bruxelles.

“Bloquons tout”: quelques premières actions, la colère sociale au révélateur

Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, des premières actions ont débuté à l’appel de “Bloquons tout”, une mobilisation citoyenne née sur les réseaux sociaux et devant permettre de jauger la colère sociale.C’est dans l’Ouest du pays que les premières actions ont été recensées, avec des manifestants qui ont mis le feu à des objets sur le viaduc de Calix près de Caen, a constaté une photographe de l’AFP. A Bordeaux, les forces de l’ordre ont rapidement débloqué l’un des dépôts du réseau de tramways de la ville.Mercredi en début de matinée, la gendarmerie recensait 10 actions de blocage d’axes en particulier sur l’A10 dans les deux sens au niveau de Poitiers. Dans de nombreuses villes de l’Ouest, des premières tentatives de blocages ont lieu sur des rond-points habituellement très fréquentés, notamment à Nantes à hauteur du viaduc de Cheviré qui enjambe la Loire.Et à Toulouse, environ 200 manifestants ont bloqué moins d’une heure un rond-point dans le quartier de Jolimont, à l’aide de barrières, de pneus et tout ce qu’il pouvait trouver aux alentours. En travers de la route, une banderole noire portant l’inscription “Macron explosion” avait été tendue. Une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine à huit jours d’une mobilisation syndicale.Depuis Rungis où il se trouvait ce matin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a rappelé la forte mobilisation des forces de l’ordre, “80.000 gendarmes et policiers” en France, dont 6.000 à Paris, avec la consigne “de ne pas tolérer de violence, de dégradation, de blocage, d’occupation des infrastructures essentielles de notre nation”.  A Paris, 51 interpellations ont eu lieu, selon un décompte de la préfecture de police à 07H30. Huit arrestations ont également été menées ailleurs en province, selon la porte-parole de la police nationale interrogée sur RMC. Un dépôt de bus a été débloqué dans le 18e arrondissement et plusieurs personnes descendues sur le périphérique ont été interpellées, selon l’AFP.Ce mouvement horizontal, né sur les réseaux sociaux et sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.Il conteste les mesures d’économie annoncées mi-juillet par François Bayrou (suppression de deux jours fériés, allongement du délai de carence en cas d’arrêt-maladie, doublement des franchises médicales, monétisation de la cinquième semaine de congés payés…) et rejette les classes dirigeantes, en particulier Emmanuel Macron.Dès lundi soir, des pots de départ de François Bayrou, avaient rassemblé 11.000 personnes devant des mairies dans toute la France, selon une source policière, donnant un avant-goût de la mobilisation.Pour parer aux blocages, le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, a ordonné des livraisons plus importantes qu’habituellement et dénoncé comme “vol” les appels aux “chariots gratuits”.Les transports en commun connaissent quelques perturbations à Paris, “conformes aux prévisions”, ont indiqué à l’AFP la RATP et la SNCF.Dès mardi après-midi, des messages sur les panneaux du périphérique de la capitale indiquaient ainsi “Manifestation 10/09 – éviter Paris”.Les autorités surveillent particulièrement les “points d’intérêts vitaux”, comme les raffineries.- “Position de force” -L’une des inconnues tient à la visibilité que parviendra à atteindre ce mouvement, partiellement soutenu par les syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à le rejoindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18, ce qui n’empêche pas certaines sections de se mobiliser le 10.Pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, “les travailleurs et les travailleuses sont en position de force” et doivent se mobiliser “le 10 et surtout le 18 septembre”.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation.  “Je suis très en colère de la politique qui a été menée”, confie le porte-parole de la Confédération paysanne en Côte-d’Or, Thomas Maurice, qui manifestera mercredi après-midi à Dijon. Cet éleveur de chèvres dénonce la paupérisation des agriculteurs et “un système cadenassé au service d’une caste de la FNSEA”, le premier syndicat agricole.Bérénice (prénom d’emprunt), cofondatrice de l’association des mères isolées, participera à des actions à Paris. “Les mères isolées sont très fortement attaquées depuis plusieurs années, avec la loi plein emploi et le RSA sous conditions” et “le budget va encore plus nous mettre à genoux”, dénonce-t-elle.Le mouvement se poursuivra-t-il au-delà du 10 jusqu’à la journée syndicale du 18 ?”Il faut une action de masse, s’il faut une semaine de grève on la mettra, l’objectif c’est que Macron dégage”, s’enflamme Sylvain Chevalier, secrétaire CGT du CSE à la centrale de Paluel (Seine-Maritime) où un piquet de grève se tient mercredi.

“Bloquons tout”: une journée pour jauger la colère sociale en France

La France se prépare mercredi à une journée agitée dans le sillage de l’appel à “Bloquons tout” né sur les réseaux sociaux et qui devrait permettre de jauger la colère sociale, dans un pays en pleine crise politique.Blocages d’infrastructures de transports, de sites symboliques ou de lycées, manifestations, grève de la carte bancaire… Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu qui remplace François Bayrou tout juste évincé de Matignon, et huit jours avant une mobilisation syndicale, une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine.Quelque “80.000 gendarmes et policiers” sont mobilisés et “aucun blocage” ne sera toléré, a prévenu le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dit pour sa part s’attendre à des actions “coups de poing”, le mouvement ayant été “repris par l’ultragauche”, mais ne pas penser qu’il mobiliserait “la société civile”.Ce mouvement horizontal, né sur les réseaux sociaux et sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.Il conteste les mesures d’économie annoncées mi-juillet par François Bayrou (suppression de deux jours fériés, allongement du délai de carence en cas d’arrêt-maladie, doublement des franchises médicales, monétisation de la cinquième semaine de congés payés…) et rejette les classes dirigeantes, en particulier Emmanuel Macron. Selon un sondage pour la Tribune dimanche, 46% des Français soutiennent le mouvement.Dès lundi soir, des pots de départ de François Bayrou, ont rassemblé 11.000 personnes devant des mairies dans toute la France, selon une source policière, donnant un avant-goût de la mobilisation.Pour parer aux blocages, le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, a ordonné des livraisons plus importantes qu’habituellement et dénoncé comme “vol” les appels aux “chariots gratuits”.Si les TGV doivent circuler normalement et les métros parisiens quasi normalement, des perturbations sont prévues sur certaines lignes d’Intercités, TER et sur le réseau francilien (RER B et D, lignes H et R) ainsi que dans tous les aéroports français. Des tentatives de blocages de portes de Paris, des rocades de plusieurs villes et d’autoroutes sont aussi prévues. Dès mardi après-midi, des messages sur les panneaux du périphérique de la capitale indiquaient ainsi “Manifestation 10/09 – éviter Paris”, a constaté l’AFP.Les autorités surveillent particulièrement les “points d’intérêts vitaux”, comme les raffineries.- “Position de force” -L’une des inconnues tient à la visibilité que parviendra à atteindre ce mouvement, partiellement soutenu par les syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à le rejoindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18, ce qui n’empêche pas certaines sections de se mobiliser le 10.Pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, “les travailleurs et les travailleuses sont en position de force” et doivent se mobiliser “le 10 et surtout le 18 septembre”.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation.  “Je suis très en colère de la politique qui a été menée”, confie le porte-parole de la Confédération paysanne en Côte-d’Or, Thomas Maurice, qui manifestera mercredi après-midi à Dijon. Cet éleveur de chèvres dénonce la paupérisation des agriculteurs et “un système cadenassé au service d’une caste de la FNSEA”, le premier syndicat agricole.Bérénice (prénom d’emprunt), cofondatrice de l’association des mères isolées, participera à des actions à Paris. “Les mères isolées sont très fortement attaquées depuis plusieurs années, avec la loi plein emploi et le RSA sous conditions” et “le budget va encore plus nous mettre à genoux”, dénonce-t-elle.Le mouvement se poursuivra-t-il au-delà du 10 jusqu’à la journée syndicale du 18 ?”Il faut une action de masse, s’il faut une semaine de grève on la mettra, l’objectif c’est que Macron dégage”, s’enflamme Sylvain Chevalier, secrétaire CGT du CSE à la centrale de Paluel (Seine-Maritime) où un piquet de grève se tient mercredi.

Apple lance ses iPhone 17 et un modèle ultrafin, sans révolution IA

Apple a présenté mardi sa nouvelle gamme d’iPhone 17 et un modèle “Air” ultrafin, sans encore annoncer d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA), à l’heure où la guerre commerciale sino-américaine renchérit ses coûts de production.Avec ses 5,6 mm, plus fin de 0,2 mm que son concurrent Galaxy S25 Edge de Samsung, “l’iPhone Air change complètement la donne”, a assuré le patron d’Apple, Tim Cook, dans une vidéo de présentation de plus d’une heure diffusée au siège californien de Cupertino et en ligne.Outre la finesse, des progrès sur l’autonomie, la puissance des processeurs et les objectifs photographiques sont les principaux atouts mis en avant par Apple pour l’ensemble de la nouvelle gamme 17, dont les prix s’échelonnent de 800 à 1.200 dollars aux Etats-Unis.L’iPhone Air se distingue aussi par l’abandon à l’international des cartes SIM physiques au profit de leurs versions virtuelles eSIM, déjà devenues standard depuis trois ans sur les iPhone du marché américain.Sur l’intégration de l’IA, Apple a souligné son apport pour la prise de photos ou la gestion de l’autonomie et de la puissance de sa nouvelle génération d’iPhone, moteur de ses revenus qui lui assure une position dominante dans le marché haut de gamme.”Apple esquive le coeur de la course à l’armement sur l’IA” générative “en se positionnant comme un innovateur de toujours sur l’intégration matérielle de l’IA dans les puces et les appareils”, estime Gadjo Sevilla, analyste chez Emarketer. Les smartphones rivaux, dotés du système Android de Google, ont introduit massivement l’IA générative dans l’interface avec l’utilisateur tandis qu’Apple procède à une intégration plus lente, poussant nombre de consommateurs à retarder l’achat d’un nouvel iPhone, selon plusieurs analystes.”Avec Apple, si tu es intéressé par le matériel, tu ne dois pas t’en priver pour des questions de logicielles: tu sais que tu as déjà la puce dernier cri, donc lorsque l’IA sera mûre, tu pourras en bénéficier”, a déclaré à l’AFP Carolina Milanesi, analyste chez Creative Strategies, en marge de la présentation à Cupertino.A la Bourse de New-York, le titre avait perdu 1,48% à la clôture, quelques heures après ces annonces.Il y a moins d’un an, Apple avait lancé ses fonctionnalités d’IA, “Apple Intelligence”, qui ont déçu les utilisateurs, notamment les améliorations de l’assistant vocal, Siri, jugées trop minimes.Selon certains médias, l’entreprise prévoirait d’intégrer l’IA dans la recherche en ligne en 2026, en parallèle d’une refonte de Siri, mais ces affirmations n’ont pas été confirmées. Apple travaillerait aussi sur un partenariat avec Google pour améliorer son expertise en recherche et IA, selon d’autres articles de presse.- Ultra-fin -L’évènement de mardi était aussi l’occasion de présenter la 3e génération d’AirPods Pro, les écouteurs haut de gamme de la marque, et les nouveaux modèles d’Apple Watch, tournés en priorité vers les fonctionnalités de suivi de santé.Nombre d’observateurs relève qu’Apple a décidé de miser sur la finesse plutôt que sur la taille d’écran pour se distinguer dans la compétition sur le marché haut de gamme.Un iPhone ultra-fin prépare ainsi le terrain à une éventuelle version pliable, dans les années à venir. Qui devrait toutefois affronter deux défis: une surcoût de production pour la prouesse technique et la réduction de l’espace pour la batterie.Les prix des nouveaux iPhone sont affectés par les droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme.L’impact financier de cette guerre commerciale est déjà considérable: le PDG Tim Cook a dévoilé que les droits de douane ont coûté 800 millions de dollars à Apple au dernier trimestre, avec un manque à gagner estimé à 1,1 milliard de dollars pour le trimestre en cours.

L’adoption de l’eSIM sur l’iPhone Air renforce la tendance mondiale

L’annonce par Apple mardi que son nouvel iPhone Air sera vendu dans le monde entier sans port SIM physique marque une étape supplémentaire dans la généralisation de ces cartes virtuelles, déjà largement utilisées sur ces modèles américains. – Que sont les eSIM ?Ces versions numériques forment une nouvelle génération de cartes SIM, après des décennies d’utilisation de cartes classiques intégrées à des supports physiques en plastique. Dans leur version traditionnelle, les SIM, qui ont rétréci au fil des années, contiennent les informations nécessaires à l’identification d’un utilisateur et à sa connexion au réseau mobile.Ces données sont désormais prises en charge sur les eSIM, grâce à un dispositif électronique minuscule directement implanté dans les smartphones. Ces versions plus modernes ne sont toutefois pas encore généralisées à l’ensemble des téléphones : certains modèles ne prennent pas en charge la connexion eSIM.- Quel changement pour les utilisateurs ?Plus rapide à l’achat, les eSIM permettent de changer d’opérateur plus simplement, par exemple le temps d’un voyage à l’étranger. S’agissant de l’activation de ces SIM d’un nouveau genre, plus besoin d’ouvrir le support de carte, généralement situé sur le côté des smartphones, les utilisateurs peuvent passer par le scan d’un QR code, ou encore par un code reçu par message ou via une notification. Une étape qui nécessite toutefois un accès à internet, et donc une connexion wifi. Pour les voyageurs, il faut aussi s’assurer que l’eSIM soit activée avant l’arrivée à destination. – Pourquoi Apple mise-t-il sur les eSIM ?Aux États-Unis, Apple a déjà abandonné les supports pour cartes SIM classiques depuis la sortie de l’iPhone 14, en 2022.Le groupe vante une “plus grande flexibilité, une praticité améliorée, une meilleure sécurité et une connectivité transparente” pour les utilisateurs. Mardi, il a ajouté que l’espace gagné avait servi à étendre la batterie.L’abandon de certains composants physiques, comme les supports de SIM, “s’inscrit dans la vision d’un téléphone plus fin et plus facile à utiliser” défendue depuis longtemps par Apple, explique à l’AFP Kester Mann, analyste pour le cabinet CCS Insight. Quant aux possibles débouchés commerciaux, Apple pourrait y voir un moyen d’avoir “un peu plus de contrôle sur le parcours de connexion des clients” auprès des opérateurs, souligne-t-il. Une analyse partagée par le cabinet Roland Berger, qui soulignait dans un rapport de 2024 que les eSIM pouvaient permettre aux fabricants de “devenir des intermédiaires entre les opérateurs mobiles et les clients finaux, entrainant une perte de contrôle (des opérateurs)”. – Qu’en est-il des autres fabricants ?Chez Google, le dernier smartphone Pixel 10, sorti en août, est commercialisé aux Etats-Unis sans support physique pour SIM.Si Samsung, principal concurrent d’Apple, n’a pour l’instant pas suivi le mouvement, “on s’attend à ce qu’ils empruntent également cette voie”, pointe Kester Mann. Selon CCS Insight, le nombre de téléphones compatibles eSIM devrait plus que doubler d’ici 2030, passant de 1,3 milliards à trois milliards. Sous l’impulsion des fabricants, l’adoption des eSIM devrait aussi se généraliser, et concerner environ 75% des utilisateurs en 2030, contre 10% en 2023. – Quel est l’impact des eSIM sur le secteur ?Si les eSIM facilitent pour les clients le changement d’opérateur, il existe peu de signes d’un renouvellement plus important des abonnés chez les opérateurs, selon une enquête réalisée par Roland Berger auprès de responsables du secteur.Cette nouvelle technologie voit néanmoins évoluer les offres à destination des touristes, présentées comme des alternatives plus abordables face aux frais d’itinérance parfois appliqués par les opérateurs traditionnels. Certains opérateurs, comme Airalo ou Holafly, se sont spécialisés dans la vente combinée d’eSIM locales et de forfaits de courte durée pour les séjours à l’étranger. Selon CCS Insight, les ventes d’eSIM à destination des voyageurs passeront de 70 millions en 2024 à 280 millions en 2030. 

Triple record à Wall Street avant l’inflation américaine

La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed).Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points.”Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices”, souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com.Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%.Globalement, les investisseurs sont “dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)”, relève Patrick O’Hare.”Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre”, note l’analyste.Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent “une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux”.La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme.Toutefois, prévient M. O’Hare, “il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment”.Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement.Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement.”Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux”, résume Patrick O’Hare.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%.Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle “Air” ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA).La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA.Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique.