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Wall Street termine en hausse, anticipe plusieurs baisses de taux

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, poussée par les perspectives de baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) et dans l’attente de nouvelles données sur l’inflation aux Etats-Unis.L’indice Nasdaq (+0,45%), à forte coloration technologique, a touché un nouveau record à 21.798,70 points. Le Dow Jones a gagné 0,25% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,21%.”Le marché rebondit après des turbulences (…), Wall Street attend avec impatience les baisses de taux de la Réserve fédérale”, résume dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.La semaine passée, un taux de chômage en hausse et une baisse des créations d’emplois aux Etats-Unis ont renforcé les attentes d’une politique monétaire plus souple de la part de l’institution monétaire américaine, ce qui pourrait donner un coup de fouet à l’économie américaine.”La plupart des investisseurs estiment que les rapports sur l’inflation publiés cette semaine” ne changeront pas ces perspectives, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.La place américaine attend en effet la publication aux Etats-Unis des prix à la production (PPI) mercredi, puis celle des prix à la consommation (CPI) jeudi. La Fed est investie d’un double mandat, consistant à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme.Même si ces chiffres ne sont pas conformes aux attentes, les investisseurs estiment “que la Fed s’est résolue à baisser ses taux lors de sa réunion de septembre”, note M. Stovall.”La seule question qui reste en suspens, compte tenu des prochains rapports économiques (…), est de savoir si elle procédera à une, deux ou trois baisses cette année”, ajoute l’analyste.Pour le moment, les experts anticipent trois baisses de taux d’un quart de point de pourcentage d’ici à la fin de l’année, selon l’outil de veille FedWatch de CME, passant ainsi d’une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% à 3,50 et 3,75%.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait à 4,04%, contre 4,07% à la clôture vendredi.Cette baisse des taux obligataires est “positive” pour les actions, commente M. Stovall.Ailleurs, au tableau des valeurs, certaines des capitalisations géantes du secteur technologique ont eu le vent en poupe, à l’image d’Amazon (+1,51%), Nvidia (+0,77%) ou Microsoft (+0,65%).Le titre de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Robinhood a atteint un nouveau record en clôture (+15,83% à 117,28 dollars) et le groupe de services pour créateurs d’applications AppLovin a brillé (+11,59% à 547,04 dollars).Les deux entreprises ont profité de l’annonce de leur future entrée au sein de l’indice S&P 500. Leur arrivée sera effective le 22 septembre, selon S&P Global.L’opérateur américain EchoStar s’est envolé (+19,91% à 80,63 dollars) à l’annonce du rachat de fréquences, par la société spatiale SpaceX –propriété d’Elon Musk–, pour un montant de 17 milliards de dollars.Fin août, EchoStar avait déjà annoncé la vente d’une partie de ses fréquences au profit de son concurrent AT&T pour 23 milliards de dollars.Par ailleurs, après un début d’année en demi-teinte, sur fond d’incertitudes économiques et commerciales, le marché des introductions en Bourse (IPO) à New York va connaître un coup d’accélérateur dans les prochains jours.Six entreprises doivent entrer à Wall Street cette semaine, dont le très attendu spécialiste suédois du paiement différé Klarna ou la plateforme Gemini, spécialisée dans les cryptomonnaies et fondée en 2014 par les frères jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss.

Népal: la police ouvre le feu sur une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux: 19 morts et 400 blessés

La police népalaise a ouvert le feu lundi sur des manifestants dénonçant le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l’AFP et des témoins, faisant au moins 19 morts et plus de 400 blessés.La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais, provoquant la colère et la frustration de millions de leurs usagers.Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou et d’autres villes du Népal pour exiger le rétablissement de leur réseau favori et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen.A Katmandou, la situation a dérapé lorsque les forces de l’ordre ont empêché le cortège de s’approcher du parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.”Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j’ai été touché par une balle”, a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. “Quand j’ai repris mes esprits, j’étais dans une ambulance”.”Le gouvernement n’a pas hésité à recourir à la force”, a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans. “Ce n’était pas une balle en caoutchouc mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main”, a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police, Shekhar Khanal, n’a fait état que de tirs de “gaz lacrymogènes et de canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”.Selon le dernier bilan publié en soirée, “17 personnes sont mortes” à Katmandou, a indiqué M. Khanal, faisant également état de 400 blessés dont une centaine de policiers. Deux autres personnes ont été tuées dans le district de Sunsari, dans l’est du Népal, selon des médias locaux.- “Chaos à l’hôpital” -Au moins trois victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmandou qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.Le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a présenté lundi soir sa démission lors d’une réunion d’urgence du gouvernement autour du Premier ministre KP Sharma Oli, selon les médias locaux.Les autorités de la capitale ont imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers, dont ceux qui abritent le Parlement et les résidences du président et du chef du gouvernement.Amnesty International a exigé “une enquête complète, indépendante et impartiale” sur les circonstances de l’intervention de la police.La porte-parole du bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a fait de même, se déclarant “choquée par les morts et les blessés”.Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information avait annoncé jeudi le blocage de nombreuses plateformes en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême exigeant qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de réguler leurs contenus.Le blocage a continué lundi à perturber de nombreuses activités et nourri la colère des usagers.- “Que ça change” -“Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, et “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés et expliqué souhaiter créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt reçu le dépôt de leur demande d’enregistrement.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.

Santé mentale, capacités cognitives: un temps d’écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l’horizon 2060

Le temps excessif passé sur les réseaux sociaux et certaines plateformes pourrait, en dégradant la santé mentale et les capacités cognitives des enfants, coûter jusqu’à 2,3 points de PIB par an à la France à l’horizon 2060, selon une récente étude.Mis en ligne sur le site de ministère de l’Economie, ces travaux de l’économiste Solal Chardon-Boucaud s’efforcent, au vu d’une analyse des études scientifiques existantes, de chiffrer le coût socio-économique des effets négatifs de “L’économie de l’attention à l’ère du numérique”.L’expression désigne le modèle des réseaux sociaux et de certaines plateformes numériques, conçu pour maximiser le temps passé en ligne par leurs utilisateurs, et donc les profits tirés de la publicité et la collecte de données. “Une surexposition aux écrans et l’utilisation de médias sociaux peuvent être associées à une détérioration de la qualité du sommeil et à une plus forte prévalence de troubles psychologiques” -dépression, anxiété, stress chronique-, aux impacts économiques déjà observables, rappelle l’étude.Ils proviennent “d’un effet +direct+ lié à la sollicitation numérique -génération d’hormones du stress- et des fonctionnalités de certains outils, comme les comparaisons sociales sur les réseaux sociaux”, résume-t-elle. Selon l’Insee, 57% des moins de 20 ans déclarent ainsi ressentir au moins l’un des effets néfastes des écrans (réduction du temps de sommeil…).Cet impact sur la santé mentale, additionné à la perte de temps productif liée aux usages numériques (interruptions fréquentes, exécution ralentie…), coûterait déjà aujourd’hui “0,6 point de PIB”, estime l’économiste.Cela pourrait grimper à 2,3 points de PIB par an en diminuant, à l’horizon 2060, la productivité française: les enfants aujourd’hui surexposés aux écrans – les 30% des 12-17 ans qui passent plus de 35 heures par semaine devant un écran, selon le Crédoc – entreront alors sur le marché du travail.Nombre d’études montrent déjà qu’une “forte exposition aux écrans dès le plus jeune âge, et en particulier l’utilisation des réseaux sociaux et du smartphone, a un impact particulièrement fort sur les capacités d’attention, de mémorisation et les compétences langagières”, rappelle l’expert.Les élèves utilisant “le smartphone à l’école plus de 3 heures par jour ont des scores en mathématiques entre 30 et 50 points inférieurs” à ceux l’utilisant moins de 2h quotidiennes, selon l’étude PISA 2022, relève-t-elle.Et les effets potentiels de l’IA générative ne sont pas encore intégrés: en demandant un effort moindre, son utilisation pourrait à long terme entraîner une “dette cognitive” (esprit critique et créativité moindres), selon une étude.

Au salon de l’électronique de Berlin, le “Made in Germany” fragilisé par les taxes de Trump

Une odeur de croque-monsieur flotte dans une des allées de l’IFA, grande foire berlinoise de l’électronique. Sur le stand de la PME d’électroménager Rommelsbacher, sa patronne Sigrid Klenk met en avant ses plaques de cuisson, estampillées d’un autocollant “Made in Germany”.Maintenir une production locale “devient de moins en moins simple”, confie la dirigeante de l’entreprise à l’AFP. Notamment du fait de l’instauration de droits de douane américain sur l’acier et l’aluminium.Depuis l’été, Washington impose à l’Union Européenne jusqu’à 50% de surtaxe sur ces matériaux, omniprésents dans l’électroménager.”Maintenant, on doit spécifier la quantité d’acier contenue dans nos produits, notamment nos plaques de cuisson. Cela nous a intensément occupé ces derniers jours”, explique Sigrid Klenk, qui juge néanmoins que “le +Made in Germany+ n’est pas mort”.Mais les indicateurs publiés lundi par l’office allemand Destatis illustrent la difficulté de la situation: les exportations d’Allemagne vers son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, ont reculé de 7,9% par rapport à juin, marquant un quatrième mois consécutif de baisse. Sur un an, elles s’effondrent même de 14,1%.- Savoir-faire menacé -Et selon la fédération du secteur ZVEI, les exportations allemandes d’électronique vers le vaste marché américain, deuxième débouché du secteur, pourraient même chuter de 20%. “Nous sommes très fiers de produire en Europe et nous ne voulons pas perdre ce savoir-faire uniquement à cause de droits de douane”, souligne auprès de l’AFP Theresa Seitz, représentante de la ZVEI.L’accord commercial conclu fin juillet entre Washington et Bruxelles était censé réduire l’incertitude, mais en réalité la liste de produits soumis aux surtaxes continue encore de s’allonger, un fardeau pour les PME comme pour Miele, le géant du secteur.”C’est la pire situation, quand le consommateur ne sait pas ce qui va se passer le lendemain”, et “c’est la même chose pour les entreprises”, dit Markus Miele, le directeur exécutif du groupe éponyme, à l’AFP. Le groupe de Gütersloh (ouest), qui a généré 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, a déjà dû relever ses prix en conséquence. Or, en plus, “nous voyons dans de nombreux pays une réticence à consommer”, note M. Miele qui relève que notamment en Allemagne la consommation reste atone malgré la détente de l’inflation.Selon lui, la conjoncture est en revanche “très bonne” aux Etats-Unis, où Miele a inauguré un premier site de production avant même le retour au pouvoir de Donald Trump, qui cherche, avec ses droits de douane, à pousser les industriels à installer leurs usines sur le territoire américain.A l’IFA, des PME témoignent de la crise industrielle qui frappe la première économie européenne et de son modèle fondé sur l’exportation: Fakir a cessé de fabriquer des aspirateurs en Allemagne il y a un an et demi. “C’était impossible de poursuivre, les coûts étaient trop élevés”, confie un employé, préférant garder l’anonymat.- Les marques chinoises partout -Dans les allées de cette foire berlinoise, le contraste est saisissant. Tandis que les industriels allemands comptent leurs marges, que leurs produits soient fabriqués en Europe ou en Chine, les marques chinoises sont au beau fixe et attirent les foules avec leurs innovations: robots aspirateurs capables de gravir des escaliers, lunettes connectées à l’intelligence artificielle, bras robotisés pour jouer aux échecs, etc.Longtemps considérés comme inférieurs en qualité, leurs produits s’imposent désormais dans le haut de gamme.Les champions allemands essaient malgré tout de contre-attaquer. Miele et BSH (Siemens-Bosch) ont chacun présenté leur nouveau “tiroir de cuisson vapeur”, conçu pour les “cuisines plus petites et compactes”, par exemple dans les grandes villes comme New York, explique M. Miele.Mais c’est peu pour sauver un label “Made in Germany”, chahuté de toutes parts.”J’espère que la période de Noël ramènera un peu plus d’enthousiasme chez les consommateurs allemands”, glisse Sigrid Klenk. 

Népal: la police ouvre le feu sur une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux: 17 morts et 400 blessés

La police népalaise a ouvert le feu lundi dans la capitale Katmandou sur des manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption, selon des journalistes de l’AFP et des témoins, faisant au moins 17 morts et plus de 400 blessés.La semaine dernière, le gouvernement a ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne s’étaient pas enregistrées auprès de lui dans les délais, provoquant la colère et la frustration de millions de leurs usagers.Lundi matin, des milliers de jeunes se sont rassemblés dans les rues de Katmandou pour exiger le rétablissement de leur réseau favori et dénoncer le fléau de la corruption qui, selon eux, mine le petit pays himalayen.La situation a dérapé lorsque les forces de l’ordre ont empêché le cortège de s’approcher du Parlement, en utilisant gaz lacrymogènes, canons à eau, matraques, balles en caoutchouc et tirs à balles réelles, selon des journalistes de l’AFP et des témoins.”Les gens jetaient des pierres quand, soudain, j’ai té touché par une balle”, a raconté Ronish Regmi, un étudiant de 20 ans. “Quand j’ai repris mes esprits, j’étais dans une ambulance”.”Le gouvernement n’a pas hésité à recourir à la force”, a pour sa part rapporté Iman Magar, 20 ans. “Ce n’était pas une balle en caoutchouc mais une balle en métal et elle a emporté une partie de ma main”, a-t-il ajouté en exhibant sa blessure.Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la police, Shekhar Khanal, n’a fait état que de tirs de “gaz lacrymogènes et de canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”.Selon le dernier bilan publié en soirée, “17 personnes sont mortes”, a indiqué M. Khanal, faisant également état de 400 blessés dont une centaine de policiers.- “Chaos à l’hôpital” -Au moins trois victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmandou qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.Le ministre de l’Intérieur Ramesh Lekhak a présenté lundi soir sa démission lors d’une réunion d’urgence du gouvernement autour du Premier ministre KP Sharma Oli, selon les médias locaux.Les autorités de la capitale ont imposé un couvre-feu dans plusieurs quartiers, dont ceux qui abritent le Parlement et les résidences du président et du chef du gouvernement.Amnesty International a exigé “une enquête complète, indépendante et impartiale” sur les circonstances de l’intervention de la police.La porte-parole du bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a fait de même, se déclarant “choquée par les morts et les blessés”.Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information avait annoncé jeudi le blocage de nombreuses plateformes en application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême exigeant qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de réguler leurs contenus.Le blocage a continué lundi à perturber de nombreuses activités et nourri la colère des usagers.- “Que ça change” -“Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, et “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés et expliqué souhaiter créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt reçu le dépôt de leur demande d’enregistrement.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.pm-pa/cls          

Voitures électriques: un nouveau bonus pour soutenir les ventes et la filière des batteries européennes

Les acheteurs de certaines voitures électriques pourront, à partir du 1er octobre, recevoir un bonus supplémentaire de 1.000 euros si elles sont dotées de batteries européennes, un coup de pouce annoncé lundi par le gouvernement qui doit aussi soutenir les fabricants européens de batteries face à la concurrence chinoise.Cette “prime complémentaire exceptionnelle”, annoncée avant la chute attendue du gouvernement de François Bayrou, porte le montant du bonus écologique à 5.200 euros au maximum. Elle sera réservée à l’achat d’une voiture équipée d’une batterie européenne, ont indiqué dans un communiqué les ministres de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et de l’Industrie Marc Ferracci.”Avec cette augmentation de 1.000 euros du bonus écologique, nous valorisons les véhicules électriques dont les batteries sont produites en Europe et dont la fabrication émet moins de gaz à effet de serre, a souligné Mme Pannier-Runacher. C’est une mesure gagnant-gagnant pour le pouvoir d’achat, le climat et l’industrie.”Après de fortes baisses ces dernières années, et surtout la suppression de la prime à la casse, le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique avait été revalorisé le 1er juillet de 200 à 1.200 euros selon les revenus, pour atteindre une aide d’environ 4.200 euros pour les ménages les moins riches.La liste des véhicules éligibles sera publiée “dans les prochains jours” sur le site de l’agence française de la transition écologique, l’Ademe. – “Signal clair aux constructeurs” -Cette “mesure emblématique” permet de “concrétiser la préférence européenne” “face à une forte concurrence internationale” et “d’envoyer un signal clair aux constructeurs automobiles pour qu’ils se fournissent auprès d’usines européennes de batteries”, a expliqué le cabinet de M. Ferracci à l’AFP.Comme le bonus écologique, cette prime ne dépendra pas du budget de l’État, en quête d’économies, mais sera financée par des certificats d’économie d’énergie (CEE), sur le principe du pollueur-payeur visant les fournisseurs d’énergie.Selon Bercy, plus de 850.000 bonus écologiques ont été attribués pour l’achat d’une voiture électrique depuis 2020, représentant un soutien de près de 5 milliards d’euros.Pour Benoit Lemaignan, cofondateur du fabricant de batteries français Verkor, ce coup de pouce “récompense ceux qui font l’effort” de produire en Europe, “dans une approche circulaire”, a-t-il déclaré à l’AFP. C’est un “signal positif” qui va “mettre en cohérence le consommateur, le citoyen et le salarié”, juge le dirigeant dont les batteries équiperont les prochaines Renault Alpine.L’annonce du gouvernement, qui vise également “à soutenir l’emploi industriel sur [le] continent” européen, d’après le communiqué, survient à quatre jours d’une réunion à Bruxelles sur l’avenir de l’industrie automobile européenne, alors que le secteur se divise sur l’objectif de 100% de véhicules électriques pour les voitures neuves vendues dans l’Union européenne (UE) à partir de 2035. Depuis plusieurs mois, certains constructeurs automobiles (BMW, Mercedes-Benz), confrontés au frein des ventes de modèles électriques, à la concurrence chinoise, aux droits de douane américains et à la chute des bénéfices mondiaux, remettent en cause l’interdiction d’ici dix ans de la vente de voitures neuves à essence ou diesel, hybrides comprises au sein de l’UE. Ils ont été rejoints ce week-end par l’Italien Antonio Filosa, patron de Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep), quatrième constructeur automobile mondial.Les trois groupes prônent une transition plus flexible et diversifiée dans les types de motorisation pour préserver l’industrie automobile européenne. Au contraire, plus de 150 entreprises – constructeurs de véhicules électriques, fabricants de batteries ou opérateurs de recharge – ont appelé lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à “ne pas reculer”. Elles plaident pour le développement de la production de batteries made in UE et pour des incitations à l’achat de véhicules électriques “intelligentes et cohérentes entre les États membres”. 

La Bourse de Paris termine en hausse en attendant le vote de confiance

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,78% lundi, à l’issue d’une séance attentiste avant d’être fixée sur l’issue du vote de confiance sollicité par le Premier ministre François Bayrou, la chute du gouvernement étant largement anticipée.L’indice vedette CAC 40 a gagné 60,06 points pour s’établir à 7.734,84 points à la clôture. Vendredi, le CAC 40 avait perdu 0,31% à 7.674,78 points.”Il n’y a pas eu de publication vraiment majeure au niveau européen” au cours de la séance, commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.”On est sur une veillée d’armes et on attend de voir ce qui va se jouer dans les jours qui viennent” sur le plan politique, a-t-il poursuivi. Sauf coup de théâtre, le Béarnais, nommé en décembre 2024 au terme d’une épreuve de force avec Emmanuel Macron, va devenir lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Moins d’un an après le renversement de Michel Barnier par une motion de censure.En effet, face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le centriste sait que son bail à Matignon est terminé. Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées, dans la perspective de l’impératif du budget 2026. Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations “Bloquons tout” le 10 septembre, syndicale le 18, ou encore la décision vendredi de l’agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française. Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à échéance dix ans était à la baisse, mais c’est davantage “lié aux Etats-Unis où les investisseurs anticipent des baisses des taux de la banque centrale américaine d’ici la fin de l’année”, explique Alexandre Baradez.Le taux d’emprunt français à dix ans s’établissait à 3,41%, contre 3,45% vendredi à la clôture. Son équivalent allemand était à 2,64%, contre 2,66%.Les émetteurs de titres-restaurant accusent le coupLes émetteurs de titres-restaurant ont fortement reculé lundi en raison du vote de confiance, qui pourrait encore retarder la réforme du système présentée fin juin par le gouvernement Bayrou.Parmi les mesures clés de ce projet: la dématérialisation en 2027, l’utilisation possible le dimanche et dans toute la France et, surtout, la pérennisation de la possibilité de payer ses courses alimentaires en supermarché.En gestation depuis deux ans, la réforme avait déjà été retardée en raison des changements de gouvernement.Edenred, maison-mère du Ticket Restaurant, a ainsi perdu 3,65% à 22,94 euros.Pluxee (ex-Sodexo), autre émetteur de titres-restaurant, a de son côté dévissé de 6,91% à 15,21 euros.

Stratagème fiscal “Cumcum”: Crédit Agricole paie 88 millions d’euros d’amende pour éviter des poursuites

La filiale du Crédit Agricole Cacib a accepté de payer une amende de 88,24 millions d’euros en échange de l’abandon des poursuites la visant dans l’affaire de fraude fiscale dite “CumCum” qui secoue le monde bancaire depuis 2018.Signée vendredi entre Cacib (Crédit Agricole Corporate and Investment Bank) et le Parquet national financier (PNF), et validée lundi par le président du tribunal de Paris, cette convention judiciaire d’intérêt public (Cjip) est la première à intervenir dans ce dossier en France. Ce qui, selon des observateurs, accentue la pression sur les autres établissements visés.En décembre 2021, le PNF a lancé des enquêtes visant Cacib et cinq autres grandes banques, qui sont, selon une source proche du dossier, BNP Paribas, Exane (gestionnaire de fonds, filiale de BNP Paribas), Société Générale, Natixis et HSBC.Durant l’audience lundi matin, le procureur financier Jean-François Bohnert a salué “la qualité de la coopération de Cacib durant l’enquête et la négociation”.Dans le jargon financier, la pratique dite “CumCum” vise à échapper à l’imposition sur les dividendes dont doivent en principe s’acquitter les détenteurs étrangers d’actions d’entreprises françaises cotées.- “Eluder l’impôt” -Cette technique fiscale avait été dévoilée en 2018 par un consortium de médias internationaux, dont Le Monde, une enquête saluée par les magistrats financiers.Pour profiter de ce montage, les propriétaires d’actions –petits épargnants ou grands fonds d’investissements– confient leurs titres à une banque au moment de la collecte de la taxe sur les dividendes, échappant ainsi à l’imposition. Les banques jouent un rôle d’intermédiaire, tout en prélevant une commission aux détenteurs d’actions, d’où le terme “CumCum” (gagnant-gagnant).L’accord passé avec Cacib porte sur des faits de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée, notamment en raison de la commission des faits de manière habituelle, avec des transactions chaque année à la même époque au moment où la taxe doit être collectée, et des montages internationaux, avec des fraudeurs à l’étranger. Entre 2013 et 2021, le PNF a recensé pour Cacib 2.500 opérations d'”arbitrage de dividendes”, comme on les appelle officiellement, générant un profit d’environ 50 millions d’euros.La banque de financement et d’investissement du Crédit Agricole –dont la “démarche constructive” tant auprès de l’administration fiscale qu’avec la justice a été plusieurs fois soulignée– reconnaît les faits, qui visaient à “éluder l’impôt”.Le directeur juridique de Cacib, Bruno Fontaine, a expliqué à l’audience que la banque avait depuis mené “de lourds travaux d’enquête” en interne, stoppé ces pratiques, “quitte à perdre un client”, et mis en place des contrôles hebdomadaires.- Accords avec le fisc -Elle a aussi versé un total de 46 millions d’euros d’arriérés d’impôt et d’amende au fisc, dans le cadre de trois règlements portant sur trois périodes, a-t-il expliqué.”Je pense que nous avons été la seule banque à avoir été transparente avec le fisc”, a déclaré à l’AFP Me Jean-Pierre Picca, avocat de Cacib.Me Caroline Boyer, avocate du Collectif des citoyens en bande organisée, qui avait porté plainte en 2018 avec le député socialiste Boris Vallaud, a salué “une victoire”.”Il est très important qu’il y ait une reconnaissance pleine et entière des faits par les représentants de Cacib”, a-t-elle affirmé à l’AFP, ce qui “contredit la position de certaines banques qui contestent le caractère frauduleux de l’arbitrage de dividendes”.En juillet dernier, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a fait état de “procédures de redressement” en cours visant “cinq établissements de la place pour un montant de 4,5 milliards d’euros”, sans les nommer. Un mécanisme voté dans le budget 2025 en France visait à éviter ce tour de passe-passe en imposant que la retenue à la source s’applique aux “bénéficiaires effectifs” des actions.Mais l’administration fiscale, qui dépend de Bercy, avait ensuite publié un texte permettant des exceptions, déclenchant un tollé chez des parlementaires, qui accusaient le gouvernement d’avoir cédé au lobby bancaire.A l’issue d’un bras de fer, Eric Lombard a finalement annoncé le 24 juillet la republication du texte sans les dispositions contestées, en rappelant que la lutte contre la fraude fiscale a rapporté “plus de 10 milliards d’euros” en 2024. Un dossier essentiel en plein débat sur les économies budgétaires à réaliser.

Volkswagen dévoile ses modèles électriques à prix serré pour contrer la concurrence chinoise

Le premier constructeur européen Volkswagen a présenté lundi une nouvelle famille de voitures urbaines électriques à des prix plus abordables, l’industrie automobile allemande, en crise, cherchant à se relancer face à une concurrence chinoise agressive.Quatre modèles des marques Volkswagen, Cupra et Škoda, vendus à partir de 25.000 euros, arriveront en 2026, avec l’objectif d’atteindre 20 % du marché européen des citadines électriques. L’ID.Polo, rivale de la future Renault 5, et l’ID.CROSS, concurrente de la Renault 4, figurent au programme.Mais contrer l’armada des marques chinoises déferlant en Europe avec des véhicules électriques bon marché et de qualité va s’avérer délicat.A Munich, le géant chinois BYD a répliqué lundi en annonçant que sa compacte électrique Dolphin Surf, vendue en Europe depuis mai autour de 20.000 euros, sera produite dès fin 2025 dans sa future usine hongroise, évitant ainsi les droits de douane européens.Volkswagen, mais aussi ses concurrents dans la gamme premium, BMW et Mercedes, misent sur le salon munichois, dénommé “IAA Mobility”,  pour relancer leur industrie. BMW dévoile à Munich l’iX3 électrique de sa famille “Neue Klasse” et Mercedes une version électrique de son SUV à succès, le “GLC”.Mais les dirigeants de groupes automobiles présents dans la capitale bavaroise sont toujours plus nombreux à appeler Bruxelles à revoir l’interdiction prévue à compter de 2035 des ventes de voitures à moteurs thermiques dans l’UE.Après BMW et Mercedes, le patron de Volkswagen, Oliver Blume, a jugé lundi “irréaliste” de viser 100% de production de voitures électriques d’ici 10 ans. “La décarbonation est l’objectif. Mais nous ne devons pas étrangler l’industrie” car “il en va aussi des emplois”, a déclaré M.Blume, alors que le secteur a déjà perdu plus de 50.000 emplois en Allemagne entre mi-2024 et mi-2025, selon une étude d’EY. Le groupe Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep), quatrième constructeur automobile mondial, tient le même discours : “2035 n’est pas atteignable”, a déclaré lundi son directeur pour l’Europe, Jean-Philippe Imparato.Alors que des discussions à Bruxelles sont en cours, “il faut passer aux actes, et vite, avant la fin de l’année”, a-t-il martelé.

Népal: au moins 16 morts lors d’une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux

Au moins 16 personnes ont été tuées et une centaine blessées lundi dans la capitale népalaise Katmandou, lorsque la police a dispersé une manifestation contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement.”Seize personnes sont malheureusement décédées selon un décompte auprès des hôpitaux. Une centaine d’autres ont été hospitalisées, dont des policiers”, a annoncé à l’AFP un porte-parole de la de la police, Shekhar Khanal.Des affrontements étaient toujours en cours en fin d’après-midi dans les rues de Katmandou, où la police tentait de disperser le dernier carré des protestataires, selon des journalistes de l’AFP.  Le gouvernement du Premier ministre KP Sharma Oli devait se réunir en urgence en soirée pour faire le point de la situation.Les forces de l’ordre sont intervenues lorsqu’une foule de plusieurs milliers de personnes s’est rapprochée du Parlement, dont elles avait bloqué l’accès, notamment avec des barbelés.Certains manifestants ont alors tenté de franchir le cordon de sécurité mis en place par la police. “Nous avons utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau quand les manifestants ont pénétré dans la zone interdite”, a justifié auprès de l’AFP le porte-parole de la police.Selon des témoignages anonymes publiés par les médias locaux, la police a tiré à balles réelles sur la foule pour la contenir.L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer immédiatement ces informations.    Au moins trois des victimes ont succombé à leurs blessures à l’Hôpital civil de Katmanadou tout proche, qui a accueilli plus de 150 blessés, selon une porte-parole de l’établissement, Ranjana Nepal. “Je n’ai jamais vu un tel chaos à l’hôpital”, a-t-elle dit à l’AFP. “Les gaz lacrymogènes se sont propagés dans les locaux et ont rendu difficile le travail des médecins”.- “Pratiques autoritaires” -Le ministère népalais de la Communication et des Technologies de l’information a annoncé jeudi avoir ordonné le blocage de 26 plateformes, dont Facebook, Youtube, X et Linkedin, qui ne se sont pas enregistrées auprès de lui dans les délais.En application d’un arrêt rendu en 2023 par la Cour suprême, le ministère exige qu’elles nomment un représentant local et une personne chargée de la régulation de leurs contenus.Cette décision, qui a continué lundi à perturber de nombreuses activités, a convaincu de nombreux usagers en colère de descendre dans la rue.Les manifestants se sont rassemblés dans la matinée en brandissant des drapeaux nationaux et en chantant l’hymne national, avant de lancer des slogans hostiles au gouvernement.”Nous sommes là pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux mais ce n’est notre seule motivation”, a déclaré à l’AFP un étudiant, Yujan Rajbhandari, 24 ans, “nous dénonçons aussi la corruption institutionnalisée au Népal”.”Cette décision traduit les pratiques autoritaires du gouvernement et nous voulons que ça change”, a renchéri un autre, Ikshama Tumrok, 20 ans.Depuis l’entrée en vigueur du blocage, les plateformes encore en service, comme Tik Tok, sont inondées de vidéos mettant en cause la vie luxueuse des enfants de responsables politiques.”Il y a eu des mobilisations contre la corruption partout dans le monde, ils (nos dirigeants, ndlr) redoutent qu’il en soit de même ici”, a commenté un autre protestataire, Bhumika Bharati.Dans une déclaration publiée dimanche, le gouvernement a démenti vouloir grignoter les libertés de pensée et d’expression et affirmé que sa décision visait à créer “un environnement destiné à leur protection et à leur libre exercice”.Il a répété que le fonctionnement des plateformes visées serait rétabli sitôt le dépôt d’une demande d’enregistrement de leur part.Le blocage décrété jeudi n’est pas inédit.En juillet dernier, le gouvernement avait déjà suspendu la messagerie Telegram en raison, selon lui, d’une hausse des fraudes en ligne.