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Un transport de combustible nucléaire MOX a quitté Cherbourg en direction du Japon

Deux navires transportant du combustible nucléaire MOX, mélange d’uranium neuf et de plutonium recyclé, ont quitté Cherbourg samedi à destination du Japon, a annoncé Orano.”Les navires spécialisés Pacific Heron et Pacific Egret de la compagnie britannique PNTL sont partis du port de Cherbourg le 6 septembre 2025″ et “assurent le transport de combustible nucléaire recyclé MOX vers le Japon”, indique dans un communiqué le spécialiste français de l’uranium et du traitement de déchets nucléaires.Selon Orano, le transport de ces “quatre emballages pouvant contenir chacun huit assemblages de combustible MOX” devrait arriver dans les eaux territoriales japonaises “au mois de novembre”.Il s’agit du 9e transport de ce type entre la France et le Japon depuis 1999, sans “aucun incident de sûreté ni aucune avarie”, selon l’industriel.Produits dans l’usine Melox (Gard) jusqu’en 2024, ces emballages de combustible sont transportés dans des conteneurs qui “garantissent le confinement de la matière en toute circonstance”, affirme Orano.Le combustible MOX (pour Mélange d’OXydes) est en moyenne constitué de 92% d’oxyde d’uranium neuf, jamais utilisé dans un réacteur, et de 8% d’oxyde de plutonium usagé, utilisé dans le cas présent dans des centrales japonaises, puis recyclé.Pour Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire pour Greenpeace France, “on ne peut pas accepter ce risque de transport à travers tous les océans simplement pour le business”.”Le MOX n’a pas de justification, il coûte beaucoup plus cher que du combustible classique et n’existe que pour perpétuer le business du retraitement”, a estimé le consultant, interrogé par l’AFP.Ce transport présente selon lui un risque “sur la partie terrestre parce que c’est un produit dangereux par lui-même”, mais il pose également un problème supplémentaire car “il va traverser la planète sur les océans où le risque maritime est évidemment extrêmement important”.Selon M. Rousselet, “2.793 tonnes de combustible usé” au total ont été envoyées en France par le Japon, dont 95% reste stocké en France.”Sur les 1.764 conteneurs de déchets de moyenne activité stockés dans un bunker à La Hague, on n’en renverra que 20 au Japon: le retraitement nucléaire en France pour les Japonais, c’est avant tout une solution pour se débarrasser de leurs déchets”, a-t-il affirmé.

Droits de douane: 88 opérateurs suspendent leurs services postaux avec les Etats-Unis, selon l’ONU

Au total 88 opérateurs ont suspendu entièremement ou partiellement leurs services postaux avec les Etats-Unis, conduisant à une chute de plus de 80% du trafic vers ce pays à la suite de l’imposition de nouveaux droits de douane par Washington, a annoncé samedi l’agence postale de l’ONU.L’Union postale universelle (UPU) travaille au “développement rapide d’une nouvelle solution technique qui permettra de relancer l’acheminement du courrier vers les Etats-Unis”, assure son directeur général, Masahiko Metoki, dans un communiqué.Selon l’UPU, les données échangées entre les opérateurs postaux via son réseau électronique montrent que le trafic vers les Etats-Unis a diminué de 81% au vendredi 29 août par rapport au vendredi précédent.”En outre, 88 opérateurs postaux ont informé l’UPU qu’ils avaient suspendu tout ou partie de leurs services postaux vers les Etats-Unis jusqu’à ce qu’une solution soit mise en œuvre”, a indiqué l’agence de l’ONU.Parmi ces entreprises figurent notamment la Deutsche Post allemande, ou l’opérateur postal britannique Royal Mail.Basée à Berne, capitale suisse, l’UPU a été fondée en 1874 et compte 192 Etats membres. Elle fixe les règles des échanges postaux internationaux et formule des recommandations pour améliorer les services.Par décret du 30 juillet dernier, l’administration américaine a décidé, avec effet au 29 août, de supprimer l’exemption de droits de douane qui bénéficiait jusqu’alors aux petits colis postaux (les envois de marchandises d’une valeur égale ou inférieure à 800 dollars, soit 686 euros).Ces colis sont depuis lors soumis aux mêmes taux de droits de douane que ceux appliqués aux autres importations en provenance des pays d’origine. Soit par exemple, 15% pour les pays de l’Union européenne (UE) ou 50% pour l’Inde. Seuls les envois entre particuliers d’une valeur de moins de 100 dollars (86 euros) restent exemptés de droits.Cette décision avait suscité une vague d’annonces de la part de services postaux, de plusieurs pays, de suspendre les envois de colis à destination des Etats-Unis.Outre la brièveté du délai de mise en oeuvre de la décision, le problème réside surtout dans le fait que le décret oblige “les transporteurs et autres parties autorisées à percevoir à l’avance, auprès des expéditeurs, les droits de douane et à en transférer les montants consolidés au Bureau des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis”, avait expliqué l’UPU fin août.Le président américain Donald Trump avait justifié cette décision par une volonté de “mettre fin à une faille catastrophique utilisée, entre autres, pour éviter des droits de douane et envoyer des opioïdes synthétiques ainsi que d’autres produits dangereux”.Initialement la mesure américaine, prise début 2025, visait seulement la Chine et Hong Kong, dans le cadre de l’offensive de l’administration Trump contre les géants du commerce en ligne Shein et Temu. Elle a été généralisée à tous les pays, pour en assurer son efficacité. 

Dans les vignes bordelaises, le pari de nouveaux cépages plus résistants

Dans la fraîcheur de la nuit, sur des parcelles du Bordelais, une machine vendange des rangs de souvignier gris pour la cave coopérative locale, qui voit dans ce cépage hybride et résistant une des réponses aux enjeux du vignoble.Ce raisin au teint rose à maturité est issu du croisement entre le bronner, une variété de blanc allemande, et le cabernet sauvignon, raisin rouge traditionnel du bordelais.Il est connu pour sa résilience au mildiou et à l’oïdium, deux maladies fongiques de la vigne dont la récurrence est accrue par le changement climatique, ce qui permet de réduire le recours aux traitements.”Ça change radicalement, on est sur deux à quatre interventions maximum par an”, explique Thierry Bergeon, qui cultive quatre hectares de souvignier gris à Civrac-de-Blaye (Gironde). Soit jusqu’à six fois moins qu’avec les cépages traditionnels.Les feuilles et la peau, plus épaisses, protègent aussi contre certains insectes ravageurs comme la cicadelle et la tordeuse (vers) de la grappe, et résistent mieux à la grêle si elle n’est pas trop violente. Ce cépage est également réputé plus adapté au froid.”Pluie, grêle précoce, sécheresse… On voit chaque année des épisodes climatiques plus extrêmes que la précédente (…) il est donc indispensable d’adapter notre vignoble aux changements”, estime Damien Malejacq, directeur marketing du groupe Tutiac.Cette grosse coopérative basée à Marcillac dans le nord du département, élue cave de l’année 2025 par la Revue du vin de France, réunit 400 vignerons exploitant 5.000 hectares au sein de 15 appellations bordelaises.En 2014, comme d’autres acteurs viticoles, elle a planté 14 cépages résistants sur une parcelle test et réalisé des micro-vinifications, en lien avec l’Inrae et la Chambre d’agriculture, pour apprécier leur adaptabilité au terroir et au climat bordelais… sans perdre de vue la typicité aromatique et gustative des vins locaux.- Le choix de l’IGP -Quatre ans plus tard, deux ont été privilégiés pour les premières plantations à plus grande échelle: souvignier gris pour le blanc –que les dégustations à l’aveugle rapprochaient du sauvignon– et vidoc pour le rouge. Le soreli (blanc) s’est ajouté en 2022, avec 34 hectares plantés au total aujourd’hui. Pour commercialiser des bouteilles en 100% résistants, la coopérative de Tutiac a dû cependant opter pour l’Indication géographique protégée (IGP) Atlantique, label à la réglementation plus souple que celle de l’AOC bordelaise.Celle-ci limite en effet l’emploi de ces variétés à 5% de la surface des exploitations –leur proportion atteint 10% chez Thierry Bergeon, qui cultive aussi du soreli et du vinoc– et à 10% de l’assemblage final des vins.”On a fait le choix de faire du 100% pour faire connaître ces cépages au consommateur, mettre en avant leurs qualités, plutôt que de les masquer au milieu des autres”, souligne Damien Malejacq, convaincu que l’avenir de la viticulture bordelaise, en quête de nouveaux buveurs, passe par cette “phase d’évangélisation”.”Il y a vraiment un marché à prendre avec ces vins, qui plaisent à une autre clientèle”, approuve Thierry Bergeon.Michel-Éric Jacquin, qui vient de prendre la présidence des appellations Bordeaux et Bordeaux supérieur (la moitié de la production du vignoble), est du même avis: “ces nouveaux cépages, qui sont de nouveaux produits, de nouveaux goûts, ont de quoi séduire le consommateur” – qui boude de plus en plus le vin, en particulier le rouge.Le dirigeant prône le basculement de l’AOC Bordeaux en IGP afin de donner aux viticulteurs une plus grande liberté de production, sans toucher au Bordeaux supérieur.Dans la région, une autre coopérative d’envergure basée à Duras (Lot-et-Garonne), Berticot-Graman, a suivi la même stratégie d’innovation depuis 2016 en misant sur des cépages hybrides résistants – vidoc mais aussi floréal, marselan, arinarnoa, etc. – qui alimentent une gamme vendue, elle aussi, en IGP Atlantique.

“La fin d’une époque”: Milan rend hommage au “roi” Armani

Des milliers de personnes ont rendu hommage samedi au “roi” Giorgio Armani, dont le corps est exposé en chapelle ardente dans l’Armani Teatro, lieu emblématique de l’étroite relation entre le couturier et la capitale lombarde.Le cercueil en bois clair du styliste, décédé jeudi à l’âge de 91 ans, est exposé sous un bouquet de roses blanches, avant les funérailles prévues lundi. Parmi les centaines de personnes à défiler au siège de son entreprise de plusieurs milliards d’euros, qui célèbre cette année son 50e anniversaire, figuraient l’icône de la mode italienne Donatella Versace et le président de Ferrari, John Elkann.D’imposantes couronnes de roses ont été déposées à l’entrée de la salle où repose le cercueil, au bout d’un couloir aux colonnes de béton brut.Collaborateurs et anonymes se sont pressés dans la matinée pour lui rendre un dernier hommage, près du siège d’Armani, dans un ancien quartier industriel de Milan, avant de serrer la main de son compagnon Leo dell’Orco.Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Armani est décédé d’une insuffisance hépatique soudaine, à la suite d’une pneumonie qui l’avait contraint à être hospitalisé en juin.- Un exemple sévère -En première ligne, en costumes sombres et lunettes noires, des centaines de salariés du groupe sont venus signer les livres de condoléances. “C’était un homme incroyable, il nous a beaucoup marqués. C’était un exemple, sévère, parfois rude, mais très humain”, a commenté, éprouvée, Silvia Albonetti, vendeuse dans le showroom voisin d’Emporio Armani homme. La chapelle ardente est ouverte de 9H à 18H (07H à 16H GMT) samedi et dimanche dans le Teatro, une ancienne usine de chocolat Nestlé transformée en 2001 par l’architecte japonais Tadao Ando pour en faire le siège du groupe Armani et le lieu de ses défilés. Minimaliste et élégant, le bâtiment est un des lieux emblématiques de Milan, “la capitale du style”.Armani, à la tête d’un empire du luxe de plusieurs milliards d’euros, comptant plus de 600 boutiques dans le monde et plus de 9.000 employés fin 2023, entretenait une “histoire d’amour” avec la ville, soulignent tous les titres de la presse italienne, en rappelant en boucle une de ses déclarations: “Milan est le centre de mon monde, il m’a toujours inspiré”.”Je viens rendre hommage à un homme qui représentait notre ville, c’est la fin d’une époque”, a confié à l’AFP devant l’entrée Fanny Bucci, une Milanaise de 55 ans venue avec sa mère. Elle aimait ses vêtements pour elle comme pour ses enfants. “Il a démontré à de nombreuses reprises qu’il était présent, tout en restant réservé”. – “Transformer l’élégance” -“Il a renforcé l’image du design italien. Et je voyais des photos de lui dans mon enfance en Chine, c’est le premier Italien que j’ai connu”, a témoigné Jonah Liu, 29 ans, T-shirt Armani à son effigie. “L’économie italienne était très forte à l’époque de sa gloire. Cette ère nous dit au revoir”.Cet étudiant en ingénierie à Milan a préparé une lettre (en mandarin) pour M. Armani: “Vous avez transformé l’élégance italienne en une grammaire générale pour la mode. Vous nous avez enseigné que la simplicité peut être riche et la gentillesse peut être forte”, lui a-t-il écrit. Giorgio Armani, né à Piacenza (nord de l’Italie) en 1934 dans une famille modeste d’origine arménienne, était venu étudier la médecine avant de travailler comme étalagiste-décorateur à Milan pour les grands magasins La Rinascente.C’est dans cette ville qu’il a créé en 1975 la maison Giorgio Armani, et avait depuis toujours voulu rester indépendant, refusant d’être coté en bourse.Giorgio Armani, affaibli depuis plusieurs mois, avait été contraint de renoncer à ses défilés masculins à Milan mi-juin pour raisons de santé. Dans une interview au Financial Times publiée quelques jours avant sa mort, le créateur, qui n’avait pas d’enfants, déclarait que les plans pour sa succession consistaient “en une transition progressive des responsabilités” vers ses “plus proches collaborateurs tels que Leo Dell’Orco”, le responsable du design des collections homme, “les membres de (sa) famille et toute l’équipe de travail”.

Raid dans une usine américaine: plus de 300 Sud-Coréens concernés, selon Séoul

Plus de 300 des 475 personnes arrêtées jeudi aux Etats-Unis dans une usine de batteries pour automobiles sont de nationalité sud-coréenne, a estimé samedi le gouvernement de Séoul, exprimant sa “profonde préoccupation”.”Plus de 300 seraient nos ressortissants”, a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Cho Hyun lors d’une réunion d’urgence sur le sujet.”Nous sommes profondément préoccupés et ressentons une lourde responsabilité sur ce sujet”, a poursuivi le ministre. Cho Hyun s’est dit prêt à se rendre à Washington si nécessaire pour y rencontrer les autorités.La police de l’immigration américaine a annoncé vendredi avoir mené jeudi un raid dans une usine de fabrication de batteries pour automobiles des groupes sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution à Ellabell, dans l’Etat de Géorgie (sud-est). Les personnes interpellées sont soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.Selon Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, l’arrestation de ces 475 personnes constitue “la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des Enquêtes sur la sécurité intérieure”.Vendredi, les autorités sud-coréennes avaient fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul de leur “inquiétude” et de leurs “regrets” concernant cette affaire.”Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine”, avait déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lee Jae-woong.Séoul n’avait pas chiffré le nombre de ressortissants concernés.Mais du personnel diplomatique a été envoyé sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation.Environ 250 des 475 personnes arrêtées seraient des employés de sous-traitants de LG Energy Solution, et Sud-Coréens pour la plupart, a indiqué samedi l’entreprise.Et 47 (46 Sud-Coréens et un Indonésien), sont des salariés directs de LG, selon l’entreprise.Les voyages des collaborateurs aux Etats-Unis “seront suspendus pour le moment, sauf nécessité absolue”, a précisé une porte-parole de l’entreprise à l’AFP.Vendredi Hyundai avait dit penser qu’aucune des personnes arrêtées n’était “directement employée” par le groupe.La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.En juillet, Séoul s’était engagé à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays.Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains.

Pour les réassureurs, des perspectives de stabilité malgré la baisse des prix

Les réassureurs, qui se retrouvent à partir de samedi pour plusieurs jours à Monaco pour leurs traditionnels “Rendez-vous de septembre”, s’apprêtent à faire face à une baisse des prix dans ce secteur, qui ne bousculera toutefois pas leur stabilité, selon les analystes.Les réassureurs, dont le métier consiste à assurer les assureurs, commencent à l’automne les négociations annuelles avec leurs clients assureurs sur le montant des primes que ces derniers leur versent. En échange, les réassureurs prennent en charge une partie des risques portés par les assureurs, en se positionnant sur les risques les plus extrêmes et moins fréquents (tempêtes, feux de forêt, émeutes, attentats terroristes…).En 2024, le marché de la réassurance mondiale s’élevait à 400 milliards de dollars, près de 20 fois moins que celui de l’assurance traditionnelle.Lors des précédentes années, les principaux réassureurs mondiaux, comme Munich Re ou Swiss Re, avaient imposé une hausse des prix et établi des conditions tarifaires et contractuelles qui leur étaient plus favorables.Mais, selon les analystes, le pic des prix de la réassurance est aujourd’hui passé.”On a atteint un point haut en 2024. Et depuis, on le voit au niveau du renouvellement (des contrats), les prix ont tendance à baisser”, a expliqué à l’AFP Manuel Arrivé, de l’agence de notation Fitch. “On pense que cette tendance va perdurer” car “il y a une dynamique d’offre et de la demande de plus en plus en faveur des assureurs et en défaveur des réassureurs”.L’agence de notation considère que le secteur sera “détérioré” en 2026. Elle met entre autres en avant l’augmentation des coûts des sinistres.Ceux des incendies dévastateurs de Los Angeles, évalués à 40 milliards de dollars, pèsent eux seuls pour la moitié des sinistres liés aux catastrophes naturelles.”On a déjà 80 milliards (de dollars) de sinistres à fin juin. Il fait peu de doute qu’on va dépasser 100 milliards avec le deuxième semestre”, a précisé Alexis Valleron, délégué général de l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref), devant la presse vendredi.2024 a été la cinquième année consécutive où le coût des sinistres des périls naturels a dépassé 100 milliards de dollars dans le monde.- Risque émeutes en hausse -Face à la multiplication des catastrophes naturelles, la plupart des réassureurs ont décidé ces dernières années de moins s’exposer à certains périls.Dans ce contexte, les réassureurs peuvent compter sur leurs capitaux.S&P Global considère “le secteur mondial de la réassurance comme stable, soutenu par le capital robuste des réassureurs, des marges de souscription solides, des rendements d’investissement élevés et des perspectives de bénéfices encore favorables au-dessus du coût du capital du secteur”, décrit l’agence de notation dans un rapport.Les dirigeants de l’Apref ont également évoqué le risque émeutes après des années marquées par les troubles sociaux en France, notamment en 2023 après la mort de Nahel, adolescent tué par un tir policier, ou l’insurrection en Nouvelle-Calédonie à l’été 2024.Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont, à elles seules, coûté un milliard d’euros aux assureurs (dont 500 millions aux réassureurs), sur un coût total des dégâts estimé à 2,2 milliards. Le bilan des émeutes de l’été 2023 en France avait été de 730 millions d’euros (200 millions pour les réassureurs).Selon un article des Echos publié jeudi, le gouvernement prévoit de créer un fonds de réassurance pour couvrir les dégâts liés aux émeutes, sur le modèle du régime des catastrophes naturelles. “Il faut qu’il y ait une définition précise et il faut savoir ce que prendra en charge un mécanisme d’Etat”, a insisté Dominique Lauré, vice-président de l’Apref. Selon lui, “il faut qu’il y ait une incitation au maintien de l’ordre pour l’Etat”. Et non pas “un mécanisme qui fait que l’Etat n’a finalement plus intérêt à maintenir l’ordre puisque les conséquences économiques sont prises en charge par un fonds”, estime celui qui est également directeur général adjoint de Liberty Mutual Reinsurance.

Milan rend hommage au “roi” Armani

Milan rend hommage au “roi” Giorgio Armani, dont le corps est exposé depuis samedi matin en chapelle ardente dans l’Armani Teatro, lieu emblématique de l’étroite relation entre le couturier et la capitale lombarde.Des centaines de personnes faisaient la queue samedi matin pour se recueillir devant le cercueil en bois clair du légendaire styliste, décédé jeudi à l’âge de 91 ans, et dont la disparition a fait l’effet d’un séisme dans le monde de la mode et bien au-delà. En costumes sombres et lunettes noires, une centaine de salariés du groupe était en première ligne près du siège d’Armani, dans un ancien quartier industriel de Milan, avant les funérailles prévues lundi. D’imposantes couronnes de roses blanches ont été déposées à l’entrée de la pièce où repose le cercueil, près de livres de condoléances où les sympathisants peuvent inscrire un message.Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Armani est décédé d’une insuffisance hépatique soudaine, à la suite d’une pneumonie qui l’avait contraint à être hospitalisé en juin.”C’était un homme incroyable, il nous a beaucoup marqués. C’était un exemple, sévère, parfois rude, mais très humain”, a commenté, éprouvée, Silvia Albonetti, vendeuse dans le showroom voisin d’Emporio Armani homme. “Beaucoup de clients nous ont écrit pour lui rendre hommage.””Il nous a beaucoup appris avec sa façon de travailler. Un chapitre se ferme”, a témoigné à ses côtés une autre vendeuse, Barbara Gersony. “Pour le futur on verra, selon ses dernières volontés.”- “Un grand homme” -La chapelle ardente sera ouverte de 9H à 18H (07H à 16H GMT) samedi et dimanche dans le Teatro, une ancienne usine de chocolat Nestlé transformée en 2001 par l’architecte japonais Tadao Ando pour en faire le siège du groupe Armani et le lieu de ses défilés. Minimaliste et élégant, le bâtiment est un des lieux emblématiques de Milan, “la capitale du style”.Armani, à la tête d’un empire du luxe de plusieurs milliards d’euros, comptant plus de 600 boutiques dans le monde et plus de 9.000 employés fin 2023, entretenait une “histoire d’amour” avec la ville, soulignent tous les titres de la presse italienne, en rappelant en boucle une de ses déclarations: “Milan est le centre de mon monde, il m’a toujours inspiré”.”Sans lui, l’Olimpia serait en sale état”, a commenté Roberto Gualdoni, 51 ans, avec sur le dos un t-shirt de l’équipe de basket milanaise, propriété d’un Armani fan de sport. “C’était un grand homme à Milan, il a fait beaucoup de bien.””Il était spécial, très humain, il venait toujours nous saluer”, a ajouté dans la queue le photographe Lazza Ramo, 37 ans.Le natif de Piacenza (nord de l’Italie), né en 1934 dans une famille modeste d’origine arménienne, était venu étudier la médecine avant de travailler comme étalagiste-décorateur à Milan pour les grands magasins La Rinascente.C’est dans cette ville qu’il a créé en 1975 la maison Giorgio Armani, et avait depuis toujours voulu rester indépendant, refusant d’être coté en bourse.- “Il manquera à la ville” -Les liens entre la ville et le couturier, souvent surnommé dans la presse italienne “Il Re Giorgio” (“Le roi Giorgio”), ne se sont jamais démentis. Pendant la pandémie de Covid en 2020, qui a durement affecté la ville, il avait fait afficher un placard en noir et blanc dans une rue de Milan: “Je suis là, pour Milan, avec les Milanais, avec mon affection”.Giorgio Armani, affaibli depuis plusieurs mois, avait été contraint de renoncer à ses défilés masculins à Milan mi-juin pour raisons de santé. Il avait également fait l’impasse en juillet pour le show Armani Privé, à Paris.Dans une interview au Financial Times publiée quelques jours avant sa mort, le créateur, qui n’avait pas d’enfants, déclarait que les plans pour sa succession consistaient “en une transition progressive des responsabilités” vers ses “plus proches collaborateurs tels que Leo Dell’Orco”, le responsable du design des collections homme, “les membres de (sa) famille et toute l’équipe de travail”.Créateur visionnaire, Armani s’est distingué dans la haute-couture, le prêt-à-porter, les accessoires, les parfums, les bijoux, mais aussi l’architecture d’intérieur et l’hôtellerie de luxe.

IA et droits d’auteurs: Anthropic va verser 1,5 milliard de dollars

La start-up américaine d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser au moins 1,5 milliard de dollars à un fonds d’indemnisation d’auteurs, ayants droit et éditeurs qui poursuivaient l’entreprise pour avoir téléchargé illégalement des millions de livres, selon un document de justice publié vendredi.Cet accord à l’amiable, d’un montant colossal, constitue une étape marquante dans le débat sur l’utilisation de données pour développer et entraîner les grands modèles d’IA générative.”Cet accord historique est le plus élevé pour une affaire de droits d’auteur”, a commenté auprès de l’AFP l’avocat des détenteurs de droits, Justin Nelson, du cabinet Susman Godfrey. “C’est le premier de son genre dans l’ère de l’IA”.Fin juin, le juge californien saisi du dossier avait néanmoins estimé que le fait d’alimenter un logiciel d’IA générative avec des oeuvres en théorie protégées par le droit d’auteur ne constituait pas une infraction.Il avait seulement retenu contre Anthropic le téléchargement et le stockage de livres issus de librairies pirates en ligne, reconnaissant la société californienne coupable de ne pas avoir acheté ces ouvrages.”Nous sommes en désaccord avec l’opinion du tribunal selon laquelle on peut séparer le téléchargement d’une oeuvre de son utilisation”, a indiqué une porte-parole d’Anthropic.Mais “nous pensons que cet accord va nous permettre de nous concentrer sur notre mission essentielle, plutôt que sur un long contentieux”, a-t-elle ajouté.Le montant sur lequel se sont accordées les parties sera au minimum de 1,5 milliard de dollars et pourrait augmenter si la liste définitive des livres concernés, qui n’est pas encore arrêtée, dépassait 500.000, auquel cas Anthropic verserait 3.000 dollars de plus par ouvrage.L’accord doit encore être homologué par le juge William Alsup. Une audience est prévue lundi au tribunal fédéral de San Francisco.- “Un début” -Cette transaction permet à Anthropic d’éviter un procès, qui devait démarrer début décembre pour déterminer le montant des dommages et intérêts.La start-up risquait d’être condamnée à débourser une somme bien supérieure à celle décidée avec les détenteurs de droit, au point de mettre en péril son existence même.L’accord “va assurer à chaque (plaignant) une indemnisation significative”, a fait valoir Justin Nelson, “et il établit un précédent en matière de paiement des détenteurs de droits.”De nombreux autres dossiers sont encore en cours devant des tribunaux américains, initiés par des écrivains, musiciens ou éditeurs de presse pour utilisation non autorisée de leur production.Vendredi, deux écrivains ont lancé un recours, qu’ils souhaitent collectif, contre Apple, accusant le géant de la Silicon Valley d’avoir utilisé des oeuvres contenues dans des bibliothèques pirates pour entraîner les modèles d’IA intégrés dans ses appareils.La plupart des grands acteurs de l’IA générative s’appuient sur la notion juridique d’utilisation équitable (“fair use” en anglais), susceptible de limiter l’application du droit de propriété intellectuelle.Dans sa décision de juin, le juge Alsup avait estimé qu’en entraînant ses modèles d’IA, baptisés Claude, avec des milliers de livres, Anthropic s’inscrivait dans le cadre de l’utilisation équitable.”Le principe juridique selon lequel le développement de l’IA sur des oeuvres protégées relève d’une utilisation équitable demeure intact”, a souligné la porte-parole d’Anthropic.Cet accord “ne fait que régler un différend sur la façon dont certains documents ont été obtenus”, a-t-elle poursuivi.En juin, dans une autre affaire de ce type, concernant Meta, devant la même juridiction, un autre magistrat fédéral avait donné raison au géant des réseaux sociaux, mais tout en expliquant que les plaignants auraient pu soulever des arguments recevables.Les créateurs de contenu, qu’il s’agisse de musique, de livres ou d’articles, s’inquiètent de voir la valeur marchande de leur travail s’effondrer avec l’émergence des interfaces d’IA générative.”Nous espérons qu’il s’agisse du premier exemple d’une longue série de sociétés d’IA à qui on demande des comptes pour le vol de contenu créatif”, a réagi l’organisation Human Artistry Campaign, qui milite pour un développement responsable de l’IA.”Ce n’est qu’un début”, a écrit l’association sur X, “mais il est marquant et historique.”

Peu d’embauches, plus de chômage: l’emploi en berne aux Etats-Unis

Le marché du travail américain est en perte de vitesse, selon un rapport officiel publié vendredi que le président Donald Trump juge peu fiable, confiant dans les retombées positives de ses politiques.La première économie mondiale a créé 22.000 emplois en août, un niveau bien inférieur à ce à quoi les Etats-Unis étaient habitués, selon la publication du service statistiques du ministère américain du Travail (BLS).Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emplois, selon le consensus publié par MarketWatch.Le taux de chômage a progressé, à 4,3% contre 4,2% en juillet et 4,1% en juin. Il s’agit du plus haut niveau depuis l’automne 2021.”Ils (les auteurs du rapport, ndlr) disent qu’on perd des emplois et le mois suivant ils disent, au fait, on a une correction (des chiffres)”, a cherché à relativiser Donald Trump depuis le Bureau ovale.Une réaction bien différente du mois dernier. Le précédent rapport du BLS, déjà considéré comme décevant, avait mis en rogne le président qui avait alors limogé la directrice du service statistiques. Selon lui, les chiffres avaient forcément été “bidonnés” de manière partisane pour saper son bilan.L’initiative avait stupéfait économistes et opposants politiques, ces derniers l’accusant d’essayer de faire taire le messager plutôt que d’affronter les conséquences de ses politiques, notamment ses droits de douane massifs qui bousculent les chaînes de production.Donald Trump n’a pas renouvelé vendredi ses accusations de manipulation politique.A ses côtés à la Maison Blanche, son conseiller économique Kevin Hassett a affirmé qu’il s’attendait lui aussi à voir les chiffres d’août révisés à la hausse. Et que la présidence “avait hâte d’avoir une nouvelle direction (au BLS) qui rende les chiffres plus fiables”.Plus tôt dans la journée, le président américain avait rejeté la faute sur le patron de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, affirmant sur son réseau Truth Social qu’il “aurait dû baisser les taux d’intérêt il y a longtemps”.Le “programme procroissance” de l’exécutif “continue d’être freiné par le refus stupide de Jerome +Trop tard+ Powell d’admettre que le président Trump a raison sur tout”, a aussi cinglé sur X sa porte-parole Karoline Leavitt.- Plus de destructions que de créations en juin -Le rapport de juillet, qui avait fâché Donald Trump, comportait d’importantes révisions à la baisse du nombre d’emplois qui avaient été créés les mois précédents – montrant que le marché du travail résistait moins bien que ce qui avait été jusque-là imaginé.Les chiffres publiés vendredi contiennent de nouvelles révisions, de moindre ampleur toutefois.La plus notable concerne le mois de juin, où la tendance auparavant légèrement positive est devenue négative, avec 13.000 destructions d’emplois sur la période.Plus le tableau se précise, plus il montre un marché du travail en perte de vitesse.Le secteur industriel, dont le redressement est une des priorités du gouvernement, a détruit plus d’emplois qu’il n’en a créé ces derniers mois.La santé est un des rares domaines qui embauche encore.”Les Etats-Unis n’ont quasiment pas créé d’emplois au cours des quatre derniers mois. Cela touche aussi bien les cadres que les ouvriers”, observe Heather Long, économiste pour la banque Navy Federal Credit Union, pour qui une baisse des taux de Fed s’impose afin d’éviter une récession.La prochaine réunion de la banque centrale des Etats-Unis se tient les 16 et 17 septembre.Les investisseurs considèrent maintenant une baisse des taux comme acquise: ils parient tous dessus, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.La question est maintenant de savoir si la diminution sera d’un quart de point – la Fed avançant généralement à petits pas – ou si les banquiers centraux décideront que la situation impose d’aller plus vite, en baissant les taux directeurs d’un demi-point.Les taux de la Fed, qui guident les coûts d’emprunt, sont au même niveau depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Wall Street avait initialement bien accueilli le rapport sur l’emploi et la perspective accrue d’une prochaine baisse de taux, les marchés appréciant quand l’argent devient moins cher, y voyant du carburant pour l’économie. La confiance s’est ensuite affaissée, les investisseurs semblant redouter de voir la première économie mondiale durablement dans une mauvaise passe.

USA : près de 500 personnes, en majorité des Sud-Coréens, arrêtées dans une usine Hyundai-LG

Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.Le raid, mené jeudi, résulte d’une “enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales”, a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de “la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)”, a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie.Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se “trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale” et “travaillaient illégalement”, a affirmé M. Schrank, soulignant que la “majorité” d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne.Le président américain Donald Trump, interrogé par la presse vendredi après-midi dans le Bureau ovale, a déclaré: “Je dirai qu’il s’agissait d’étrangers en situation d’illégalité, et que (la police de l’immigration) faisait simplement son travail”.Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être “au courant du récent incident” dans cette usine, “surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques” de cette affaire.”A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n’était directement employée par le groupe Hyundai”, a-t-il poursuivi, assurant donner “priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations”.De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre “de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes”.”Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes”, a ajouté cette entreprise.La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.- Mission diplomatique -Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu'”environ 300 Sud-Coréens” avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie.De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu’à 450 personnes au total.Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d’état d’une descente de police sur le “site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie”.”Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention”, avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère.Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation.Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul “de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets” concernant cette affaire.En juillet, la Corée du Sud s’était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays.Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains.D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 “étrangers en situation irrégulière” au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG.Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028.L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu’à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031.