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Grand test pour Trump à quelques heures de l’entrée en vigueur des droits de douane

L’ambition de Donald Trump d’imposer un nouvel ordre mondial en matière commerciale est confrontée à un test crucial jeudi avec l’entrée en vigueur à minuit de ses droits de douane, plusieurs économies majeures n’ayant toujours pas conclu d’accord avec les Etats-Unis.Coïncidence du calendrier, une cour d’appel doit se pencher jeudi sur la légalité de ces droits de douane, que le président américain utilise comme moyen de pression pour obtenir des accords commerciaux favorables à son pays.Ces droits de douane rendent “les Etats-Unis GRANDS et RICHES à nouveau”, s’est réjoui dans la nuit le républicain sur sa plateforme Truth Social. Sans eux, les Etats-Unis “n’ont aucune chance de pouvoir survivre ou connaître le succès”, a-t-il affirmé.Jusqu’ici, Washington a annoncé des accords avec le Royaume-Uni, l’Union européenne, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud.Alliée clé de Washington, la Corée du Sud a obtenu cet accord in extremis dans la nuit. Ses produits entrant aux Etats-Unis seront taxés au même niveau que le Japon ou l’Union européenne (UE), à 15%, soit nettement moins que les 25% annoncés depuis début avril.Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a assuré jeudi que des accords avaient été trouvés avec le Cambodge et la Thaïlande, sans donner de précision. Taïwan a affirmé dans la nuit avoir atteint “un certain consensus” avec les Etats-Unis, là encore sans détails.Les accords conclus sont le plus souvent des cadres de négociations aux détails assez vagues, devant ultérieurement déboucher sur des accords plus techniques.- Trump ferme avec certains -Donald Trump a aussi annoncé jeudi avoir prolongé de 90 jours les droits de douane actuellement imposés au Mexique, alors qu’il menaçait de les porter à 30%.Cela revient à maintenir à 25% les droits de douane sur les produits entrants aux Etats-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), et les droits de douane spécifiques sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.L’administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé mercredi un décret imposant 50% de surtaxes douanières aux produits brésiliens, à l’exception de certains produits.Cette surtaxe fait office de représailles contre les poursuites visant l’ex-président Jair Bolsonaro, son allié d’extrême droite, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat après sa défaite lors de l’élection de 2022.L’Inde écopera elle de droits de douane de 25%, auxquels s’ajoutera une “pénalité” car le pays achète du pétrole russe.Le Canada est aussi dans le viseur du républicain, qui a affirmé jeudi sur Truth Social que l’intention affichée par Ottawa de reconnaître l’Etat de Palestine rendait “très difficile pour nous de conclure un accord commercial avec eux”.Surtout, l’incertitude persiste sur un éventuel accord avec la Chine, deuxième économie mondiale. Après deux jours de négociations à Stockholm, les deux pays ont évoqué mardi des discussions “constructives”.- Trump a-t-il outrepassé ses pouvoirs? -Mais ils doivent encore décider s’ils renouvellent une trêve de 90 jours sur les taxes douanières négociée en mai, qui avait permis de ramener les droits de douane sur les produits américains et chinois, respectivement à 10 et 30%, contre 125% et 145% auparavant.Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, destinés à gonfler les recettes tirées des taxes douanières, lesquelles sont déjà passées de 79 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année 2024 à 87 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2025.L’impact des droits de douane continue cependant d’inquiéter les économistes, qui les voient peser non seulement sur l’inflation, en hausse en juin à 2,6% selon l’indice PCE publié jeudi, mais également sur la croissance américaine.De quoi inciter la Réserve fédérale (Fed) à la prudence, au grand dam de Donald Trump. Mercredi, la banque centrale américaine a maintenu ses taux inchangés et son patron, Jerome Powell, a semblé repousser encore la possibilité d’une future baisse.L’appel examiné jeudi par la Cour d’appel de Washington doit permettre de déterminer si Donald Trump a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en imposant ces surtaxes.En première instance, fin mai, un tribunal spécialisé avait suspendu ces surtaxes, estimant que cela avait bien été le cas. Mais elles avaient finalement été maintenues à la demande du gouvernement par une cour d’appel, le temps que le dossier soit examiné sur le fond.La décision n’est pas attendue dans l’immédiat et la Maison Blanche a d’ores et déjà affirmé qu’elle saisirait la Cour suprême si elle lui était défavorable.

Wall Street avance, portée par les bons résultats de la tech

La Bourse de New York évolue en hausse jeudi, profitant de l’envolée des deux géants technologiques Meta et Microsoft après leurs résultats supérieurs aux attentes, les investisseurs saluant aussi de nouveaux accords commerciaux.Vers 14H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,19%, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 1,33% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,82%.”Microsoft et Meta brillent et rayonnent autour d’eux (…) suscitant un fort enthousiasme du marché lié à l’intelligence artificielle (IA)”, souligne Patrick O’Hare, de Briefing.com.Le géant de Redmond (État de Washington) Microsoft a publié mercredi après clôture des résultats bien supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre de son exercice comptable décalé et très bien accueillis par Wall Street: son titre prenait 4,88% à 58,39 dollars, lui permettant d’être la deuxième entreprise à franchir le seuil des 4.000 milliards de valorisation boursière, après Nvidia.Autre grand nom de la tech, Meta (Facebook, Instagram) a aussi ravi le marché (+12,63% à 783,00 dollars) avec des revenus et bénéfices trimestriels en forte croissance, grâce notamment à la hausse des prix publicitaires.”La situation est très similaire pour les deux entreprises”, avec “d’énormes investissements dans l’IA, un domaine crucial”, rendus possibles par des revenus massifs, résume auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.Selon l’analyste, Wall Street avance aussi car “une série d’accords commerciaux” ont été revendiqués par Washington “au cours des dernières 24 heures”, un point non négligeable aux yeux des investisseurs, à la veille de l’entrée en vigueur de droits de douane plus élevés.La Corée du Sud, alliée clé des États-Unis en matière de sécurité, s’est notamment glissée in extremis dans le train en marche, obtenant un accord sur un droit de douane de 15%, soit nettement moins que les 25% que Donald Trump avait précédemment menacé d’imposer.Pour Chistopher Low, désormais l’inquiétude demeure en priorité concernant le Canada.Donald Trump a affirmé jeudi qu’un accord commercial avec le Canada était “très difficile” après l’annonce de son Premier ministre Mark Carney de son intention de reconnaître un État palestinien.Sur la place américaine, les investisseurs continuent aussi d’évaluer les propos tenus mercredi par le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, estimant que l’institution pouvait encore se permettre d’attendre d’en savoir plus sur la trajectoire de l’économie américaine avant de bouger ses taux, restés inchangés mercredi pour la cinquième réunion d’affilée.Côté indicateurs, l’inflation a poursuivi son rebond en juin aux États-Unis, s’inscrivant à 2,6% sur un an, sous l’effet des droits de douane déjà entrés en vigueur.Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont été pratiquement stables à 218.000, en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 224.000 demandes.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait, à 4,35% contre 4,37% à la clôture la veille. Au tableau des valeurs, l’entreprise de biotechnologies américaine Moderna, qui a commercialisé l’un des premiers vaccins contre le Covid-19, lâchait 2,64% à 31,30 dollars après avoir annoncer le licenciement d’environ 10% de ses salariés dans le monde, sur fond de recul des ventes de son sérum.Le réseau de pharmacies CVS Health (+6,85% à 66,57 dollars) bondissait, porté par des résultats meilleurs qu’attendu au deuxième trimestre et un relèvement de ses prévisions pour l’année. CVS s’attend désormais à générer un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, compris entre 6,30 et 6,40 dollars.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave profitait des bons résultats de Microsoft, l’un de ses plus gros clients.La plateforme américaine de design collaboratif Figma, a levé quelque 1,2 milliard de dollars à l’occasion de son entrée en Bourse, pour une valorisation qui atteint 19,3 milliards de dollars.Le groupe, qui va connaître son premier jour de cotation à la Bourse de New York jeudi, a annoncé dans la nuit avoir vendu près de 37 millions d’actions ordinaires, à un prix unitaire de 33 dollars.

Toujours moins de bébés en France à mi-2025

Toujours moins de bébés en France: le nombre de naissances a encore reculé au premier semestre, dans la lignée du déclin historique de la natalité enregistré ces dernières années, une tendance que le gouvernement voudrait contrer.Entre janvier et juin, 317.340 bébés ont vu le jour en France, contre 326.401 au premier semestre 2024, a indiqué jeudi l’Institut national de la statistique (Insee). Soit une baisse de 2,2% du nombre quotidien de naissances moyen entre les deux périodes.  Les six mois écoulés “confirment la tendance qu’on observe depuis un moment”, commente auprès de l’AFP Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg. “Il n’y a pas de raison qu’un retournement de situation se produise donc le nombre de naissances annuel s’annonce plus faible qu’en 2024”.L’année civile 2025 devrait donc marquer un nouveau plus bas depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, pour la quatrième année consécutive.Depuis 2011, le nombre de naissances a diminué chaque année, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19. En 2024, 660.800 nouveau-nés ont vu le jour, selon l’estimation révisée de l’Insee. Le déclin de la natalité agite la classe politique, qui s’inquiète notamment du financement futur du système de protection sociale, et a conduit le président Emmanuel Macron à appeler au “réarmement démographique” du pays.- Baisse du désir d’enfant -Le gouvernement dit vouloir soutenir la natalité en créant prochainement un nouveau “congé de naissance” qui pourrait être pris par les deux parents, avec un soutien financier plus important que l’actuel congé parental.Pour Didier Breton, également chercheur associé à l’Institut national des études démographiques (Ined), cette mesure peut “permettre à des projets d’enfants déjà présents de se réaliser”. Elle contribuerait à “éviter que la fécondité tombe à un niveau très bas”, autour de 1,2 enfant par femme.Dans un avis récent, le Comité national d’éthique a souligné qu’il était “impératif” pour la société d’accompagner les couples qui rencontraient des difficultés pour concrétiser leur projet d’enfant, qu’elles soient d’ordre socio-économiques ou biologiques (problèmes d’infertilité). Il a également rappelé qu’il fallait respecter la décision personnelle de chacun d’avoir ou non des enfants, un sujet qui ne devrait pas faire l’objet de “pressions sociales ou politiques”. Difficultés à accéder à un emploi, éco-anxiété ou encore changement d’aspirations: la baisse de la natalité est liée à divers facteurs. Début juillet, une étude de l’Ined avait révélé que le désir d’enfant a nettement reculé en 20 ans, ce qui présage d’une poursuite de la baisse de la fécondité. “On arrive dans une nouvelle ère, où la fécondité pourrait se stabiliser ou bien encore diminuer, mais il est improbable qu’elle remonte à court terme”, soit dans les cinq à dix prochaines années, estime auprès de l’AFP Laurent Toulemon, co-auteur de l’étude. – Solde naturel négatif -En 2025, l’indicateur conjoncturel de fécondité devrait être inférieur à 1,6 enfant par femme, anticipent les démographes interrogés par l’AFP, alors que le renouvellement des générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations. En 2023, cet indicateur était de 1,66 enfant par femme en France. Il reste l’un des plus élevés de l’Union européenne, derrière la Bulgarie qui occupe désormais la première place. Parallèlement à cette baisse des naissances, le nombre de décès lui augmente, en lien à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité.Conséquence de la combinaison des deux phénomènes, la France vient de connaître pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale un solde naturel de population – soit la différence entre le nombre de naissances et de décès – négatif sur 12 mois glissants.De juin 2024 à mai 2025, il y ainsi eu 822 décès de plus que de naissances, selon l’analyse par l’AFP des données actualisées au 31 juillet.Sur une année civile, qui est l’indicateur traditionnellement retenu, “ce solde deviendra négatif, possiblement dès cette année et il sera de plus en plus négatif dans les années à venir”, prévoit Laurent Toulemon.

Le gouvernement espagnol “ouvert” à une éventuelle prolongation des centrales nucléaires

Le gouvernement de gauche espagnol est “ouvert”, sous conditions, à une éventuelle révision du calendrier de sortie du nucléaire, réclamé par les deux principaux groupes électriques du pays, a-t-on appris jeudi auprès du ministère espagnol de la Transition écologique.Dans une lettre adressée aux PDG d’Iberdrola et Endesa, dont le quotidien El Pais a obtenu copie, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen s’est dite disposée à rouvrir le débat sur la date de fermeture prévue pour plusieurs centrales du pays, actée en 2019.”Le gouvernement est ouvert à l’examen d’une modification du calendrier, à condition que les exigences en matière de sécurité soient respectées et que cela ne représente pas un coût supplémentaire pour les consommateurs”, a confirmé à l’AFP une source du ministère, interrogée sur ce courrier.Iberdrola et Endesa avaient proposé mi-juin, dans un courrier adressé à la ministre, une révision du calendrier de fermeture des centrales nucléaire – notamment celle d’Almaraz, dans la région d’Estrémadure (ouest), qui doit être mise hors service en 2028.La sortie complète du nucléaire en Espagne est pour sa part programmée en 2035, conformément à une décision prise en 2019 dans le Plan national pour l’énergie et le climat (PNIEC) avec l’aval des entreprises concernées: Endesa, Iberdrola, Naturgy et EDP.Mais depuis des mois les partisans du nucléaire font pression pour revoir ce calendrier, évoquant un risque pour l’approvisionnement électrique du pays. Leurs critiques ont redoublé après la panne électrique géante qui a touché la péninsule ibérique le 28 avril.Dans un message sur le réseau social Bluesky, la ministre du Travail Yolanda Diaz, figure du parti de gauche radicale Sumar, qui gouverne en coalition avec les socialistes au sein du gouvernement de Pedro Sánchez, a toutefois réitéré son opposition à toute révision du calendrier de fermeture.”Prolonger la durée de vie des centrales nucléaires va à l’encontre du projet de transition écologique du gouvernement et du déploiement des renouvelables. Cela fait des années que l’Espagne a clôturé ce débat, et les délais de fermeture sont très clairs. Nous ne le permettrons pas”, a-t-elle prévenu.Au plus fort de l’engouement pour l’atome, dans les années 1980, l’Espagne disposait de huit centrales, qui fournissaient 38% de son électricité. Aujourd’hui, elle n’en a plus que cinq, comptant sept réacteurs et représentant 20% de son mix électrique

Taxes douanières: les recettes pour les Etats-Unis au premier semestre dépassent le total de 2024

Les Etats-Unis ont tiré davantage de recettes des taxes douanières au cours des six premiers mois de 2025 que sur l’ensemble de l’année 2024, selon des données du Trésor américain compilées par l’AFP.Au total, les recettes dépassent 87 milliards de dollars contre près de 79 milliards en 2024, selon les données mensuelles à fin juin, actualisées mercredi, qui montrent une hausse spectaculaire depuis avril 2025, quand Donald Trump a lancé sa vaste guerre commerciale.Un précédent pic a été enregistré en 2022, avec 98 milliards de dollars, selon des calculs de l’AFP.En juin, les revenus nets liés aux douanes ont atteint 26,6 milliards de dollars, soit presque quatre fois plus qu’en janvier et dépassent la somme des trois premiers mois de l’année, avec 22,8 milliards de dollars.Ces recettes pourraient encore progresser avec la hausse programmée de certains droits de douane, que Donald Trump a de nouveau défendu jeudi, affirmant que sa politique commerciale permettait de rendre les États-Unis “GRANDS et RICHES à nouveau”.Son gouvernement utilise les droits de douane comme moyen de pression économique mais aussi politique à l’encontre de plusieurs partenaires commerciaux, notamment le Canada, le Brésil et l’Inde.Au 1er août, un certain nombre de surtaxes doivent être appliquées sur la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis, dont certaines, sectorielles, très lourdes, à l’image des 50% prévues sur le cuivre.”Tout sera fait vendredi”, a assuré le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick. “Le 1er août est le jour où nous mettons en place ces taux et ils ne seront plus sujet à discussion après”.Pour environ 80 pays, dont les 27 de l’Union européenne (UE), les droits de douane appliqués à leurs produits devraient donc augmenter dès vendredi, pour se situer entre 11% et 50%, selon l’origine des produits.

Trump défend ses droits de douane à la veille de la date butoir

Donald Trump a de nouveau jeudi défendu sa politique de multiplications de droits de douane sur les importations aux Etats-Unis, à la veille de la date butoir du 1er août imposée par le président américain pour trouver des accords commerciaux. L’imposition de droits de douane rend “les Etats-Unis GRANDS et RICHES à nouveau”, a écrit le républicain sur sa plateforme Truth Social.Son gouvernement utilise les droits de douane comme moyen de pression économique mais aussi politique à l’encontre de plusieurs partenaires commerciaux, notamment le Canada, le Brésil et l’Inde.La Corée du Sud, alliée clé de Washington en matière de sécurité, s’est glissée in extremis dans le train en marche, obtenant un accord sur un droit de douane de 15% pour ses exportations vers les États-Unis, soit nettement moins que les 25% que Trump avait précédemment menacé d’imposer.Ce taux équivaut aux taxes fixées dans les accords commerciaux conclus par les États-Unis avec le Japon et l’Union européenne.La présidence sud-coréenne a déclaré que les droits de douane sur les automobiles, l’un des principaux produits d’exportation de Séoul, resteraient également à 15%.Taïwan, menacé d’une taxe de 32% et de possibles nouveaux droits de douane sur les semi-conducteurs, pilier de l’économie de l’île, a indiqué jeudi avoir atteint “un certain consensus” avec les États-Unis, sans fournir de détails sur le taux convenu.Au 1er août, un certain nombre de surtaxes doivent être appliquées sur la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis, dont certaines, sectorielles, très lourdes, à l’image des 50% prévues sur le cuivre.Et cette fois, après deux pauses, pas de nouveau report.”Tout sera fait vendredi”, a assuré le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick. “Le 1er août est le jour où nous mettons en place ces taux et ils ne seront plus sujet à discussion après”.Pour environ 80 pays, dont les 27 de l’Union européenne (UE), les droits de douane appliqués à leurs produits devraient donc augmenter dès vendredi, pour se situer entre 11% et 50%, selon l’origine des produits.- Impact sur l’économie -L’UE, le Japon, le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines se sont déjà entendus avec la Maison Blanche, avec à la clé des surtaxes moins élevées que celles annoncées initialement.Mais la plupart de ces accords concernent en réalité des cadres de négociations, pas des textes formels signés, la Maison Blanche se montrant volontairement floue pour mettre en avant ses succès.Les produits européens devraient être taxés à hauteur de 15%, contre 20% prévu début avril par l’administration américaine, après avoir même été menacés un temps de 30%.Le Brésil devrait être le plus touché, avec 50% de surtaxe en représailles aux poursuites engagées contre son ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite à l’élection présidentielle de 2022, une “chasse aux sorcières”, selon son allié Donald Trump.Le locataire de la Maison Blanche a signé un décret en ce sens mercredi, effectif à compter du 6 août.Les produits indiens feront eux l’objet de 25% de droits de douane à leur arrivée aux Etats-Unis à compter du 1er août, mais une “pénalité” sera ajoutée pour l’achat de pétrole russe par l’Inde, selon le président américain.Aucun accord n’a pour l’instant été trouvé avec le voisin canadien, dont l’économie est très dépendente de celle des Etats-Unis. Et le fait qu’Ottawa ait annoncé mercredi son intention de reconnaître l’Etat de Palestine rend “très difficile” tout accord commercial futur, a dit Donald Trump.Les négociations, suspendues en juin suite à l’instauration par Ottawa d’une taxe sur les services numériques, se déroulaient déjà dans un climat diplomatique tendu, alimenté notamment par ses propos provocateurs sur le Canada en tant que potentiel “51e État américain”.L’impact des droits de douane continue d’inquiéter les économistes, qui les voient peser non seulement sur l’inflation, qui pourrait remonter vers les 3%, mais également sur la croissance américaine, attendue inférieure à 1% au second semestre.De quoi inciter la Réserve fédérale (Fed) à la prudence, au grand dam de Donald Trump. Mercredi, la banque centrale américaine a maintenu ses taux inchangés et son patron, Jerome Powell, a semblé repousser encore la possibilité d’une future baisse.bur-els-smr-ube/ktr

Zone euro: le chômage stable en juin, à 6,2% (Eurostat)

Le taux de chômage a été stable au mois de juin dans la zone euro, à 6,2% de la population active, au même niveau qu’en avril et en mai, a annoncé Eurostat jeudi.Ce taux de 6,2% est le plus bas niveau atteint dans les pays de la zone euro depuis que l’office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998.Par rapport à juin 2024, le taux de personnes sans emploi a baissé de 0,2 point dans les 20 pays partageant la monnaie unique.Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage est également resté stable en juin par rapport à mai, à 5,9%, son point bas historique.Eurostat estime que 12,967 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE en juin, dont 10,7 millions dans la zone euro.Le taux de chômage est resté stable en France à 7%, selon les données harmonisées d’Eurostat. C’est moins bien que celui de ses deux grands voisins, l’Allemagne (3,7%) et l’Italie (6,3%).Au sein de l’UE, les taux les plus faibles ont été observés à Malte (2,5%), en République tchèque (3%) et en Pologne (3,5%). Les plus élevés ont été relevés en Espagne (10,4%), en Finlande (9,3%) et en Suède (8,7%).Le taux de chômage des jeunes (moins de 25 ans) était de 14,7% dans l’UE, stable par rapport au mois de mai, et de 14,1% dans la zone euro.

Trump annonce de nouveaux droits de douane à l’approche de la date limite des négociations

De nombreux gouvernements négocient jeudi avec les Etats-Unis des accords commerciaux à quelques heures de la date butoir du 1er août fixé par Donald Trump, qui a imposé de nouveaux droits de douane visant à punir ou à favoriser ses principaux partenaires commerciaux.L’administration Trump utilise les droits de douane comme moyen de pression économique mais aussi politique à l’encontre de plusieurs partenaires commerciaux, notamment le Canada, le Brésil et l’Inde.La Corée du Sud, alliée clé de Washington en matière de sécurité, s’est glissée in extremis dans le train en marche, obtenant un accord sur un droit de douane de 15% pour ses exportations vers les États-Unis, soit nettement moins que les 25% que Trump avait précédemment menacé d’imposer.Ce taux équivaut aux taxes fixées dans les accords commerciaux conclus par les États-Unis avec le Japon et l’Union européenne.La présidence sud-coréenne a déclaré que les droits de douane sur les automobiles, l’un des principaux produits d’exportation de Séoul, resteraient également à 15%.Taïwan, menacé d’une taxe de 32% et de possibles nouveaux droits de douane sur les semi-conducteurs, pilier de l’économie de l’île, a indiqué jeudi avoir atteint “un certain consensus” avec les États-Unis, sans fournir de détails sur le taux convenu.Au 1er août, un certain nombre de surtaxes doivent être appliquées sur la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis, dont certaines, sectorielles, très lourdes, à l’image des 50% prévues sur le cuivre.Et cette fois, après deux pauses, pas de nouveau report.”Tout sera fait vendredi”, a assuré le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick. “Le 1er août est le jour où nous mettons en place ces taux et ils ne seront plus sujet à discussion après”.Pour environ 80 pays, dont les 27 de l’Union européenne (UE), les droits de douane appliqués à leurs produits devraient donc augmenter dès vendredi, pour se situer entre 11% et 50%, selon l’origine des produits.- Impact sur l’économie -L’UE, le Japon, le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines se sont déjà entendus avec la Maison Blanche, avec à la clé des surtaxes moins élevées que celles annoncées initialement.Mais la plupart de ces accords concernent en réalité des cadres de négociations, pas des textes formels signés, la Maison Blanche se montrant volontairement floue pour mettre en avant ses succès.Les produits européens devraient être taxés à hauteur de 15%, contre 20% prévu début avril par l’administration américaine, après avoir même été menacés un temps de 30%.Le Brésil devrait être le plus touché, avec 50% de surtaxe en représailles aux poursuites engagées contre son ex-président Jair Bolsonaro, accusé d’une tentative de coup d’Etat après sa défaite à l’élection présidentielle de 2022, une “chasse aux sorcières”, selon son allié Donald Trump.Le locataire de la Maison Blanche a signé un décret en ce sens mercredi, effectif à compter du 6 août.Les produits indiens feront eux l’objet de 25% de droits de douane à leur arrivée aux Etats-Unis à compter du 1er août, mais une “pénalité” sera ajoutée pour l’achat de pétrole russe par l’Inde selon le président américain.Ce dernier a affirmé jeudi que la décision du Canada de reconnaître en septembre la Palestine comme État rendrait “très difficile” tout accord commercial futur.Les négociations, suspendues en juin suite à l’instauration par Ottawa d’une taxe sur les services numériques, se déroulaient dans un climat diplomatique tendu, alimenté notamment par ses propos provocateurs sur le Canada en tant que potentiel “51e État américain”.L’impact des droits de douane continue d’inquiéter les économistes, qui les voient peser non seulement sur l’inflation, qui pourrait remonter vers les 3%, mais également sur la croissance américaine, attendue inférieure à 1% au second semestre.De quoi inciter la Réserve fédérale (Fed) à la prudence, au grand dam de Donald Trump. Mercredi, la banque centrale américaine a maintenu ses taux inchangés et son patron, Jerome Powell, a semblé repousser encore la possibilité d’une future baisse.

La Bourse de Paris en hausse, entre Fed et résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en terrain légèrement positif jeudi, digérant une série de résultats d’entreprises et des propos prudents du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa réunion la veille.Vers 10H02 (heure locale), le CAC 40 prenait 0,29% à 7.884,94 points, en hausse de 19,54 points. La veille, l’indice vedette avait terminé autour de l’équilibre (+0,06%).”L’attention se porte sur les résultats des entreprises, les décisions des banques centrales en matière de taux d’intérêt et l’évolution des négociations commerciales avant l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains”, résume Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Les investisseurs digèrent notamment l’annonce de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), qui a sans surprise laissé ses taux d’intérêt inchangés mercredi.Son président Jerome Powell a estimé que l’institution pouvait encore se permettre d’attendre d’en savoir plus sur la trajectoire de l’économie américaine avant de changer ses taux.Autre point d’attention majeur de la séance: la publication d’une salve de résultats d’entreprises diversement reçus par les analystes.Accor dégringoleL’action du groupe hôtelier Accor plongeait de 9,35% à 44,78 euros vers 7H40 GMT après la publication d’un bénéfice net en baisse de 8% et inférieur aux attentes du marché, pénalisé notamment par les taux de change.Bouygues démoliL’action du géant français Bouygues plongeait de 4,26% à 37,34 euros à la Bourse de Paris jeudi, après avoir présenté ses résultats au premier semestre, dans lesquels il fait notamment état d’un recul de son bénéfice net de 7% sur un an.Société Générale en fanfareLe titre de Société Générale bondissait de 6,19% à 55,60 euros à Paris jeudi après avoir revu à la hausse ses objectifs financiers annuels.Scor cèdeLes marchés ont reçu avec scepticisme les résultats du réassureur Scor (-5,91% à 27,70 euros), qui a réalisé un bénéfice net de 226 millions d’euros, ce qui confirme le redressement de ses comptes en 2025 après le trou d’air de l’année 2024.Wendel plongeLa société d’investissement Wendel plongeait de 8,72% à 84,30 euros, après avoir publié mercredi un bénéfice net au premier semestre à peine positif, de 4,3 millions d’euros, faute de cessions comptabilisées dans ses résultats. Ce montant est 90 fois inférieur à celui publié il y a un an sur la même période.Eramet creuse sa perteLe groupe minier français Eramet plongeait de 9,57% à 47,70 euros, après avoir subi au premier semestre une perte nette de 152 millions d’euros, révisant un de ses objectifs annuels de volumes dans un “environnement macro-économique incertain”.Legrand bien reçuLe fabricant de matériels et d’équipements électriques Legrand (+4,03% à 132,80 euros) a relevé jeudi sa prévision de chiffre d’affaires 2025, tablant sur une croissance entre 10 et 12%, et provoquant une envolée de son cours de bourse.Schneider confirme mais reculeLe spécialiste des équipements électriques Schneider Electric reculait de 1,59% à 235,40 euros, malgré la réaffirmation de ses objectifs financiers pour 2025 après un chiffre d’affaires record au premier semestre.Safran bien orientéLe motoriste français Safran (+4,74% à 294,10 euros) a publié jeudi un bénéfice net ajusté en hausse de 11%, à 1,6 milliard d’euros au premier semestre, “dans un environnement favorable” pour l’aéronautique civile et la défense, et a revu à la hausse ses prévisions pour 2025 .Renault freineLe groupe Renault (-2,32% à 32,42 euros) a vu son bénéfice ajusté, hors impact de Nissan, plonger de 69% au premier semestre à 461 millions d’euros, notamment à cause d’un marché très compétitif en Europe, selon un communiqué diffusé jeudi.

Séoul conclut un accord in extremis sur les droits de douane avec Washington

La Corée du Sud a conclu mercredi un accord commercial in extremis avec les Etats-Unis qui limite à 15% les surtaxes douanières sur la plupart de ses produits au lieu des 25% que Donald Trump menaçait d’imposer, un soulagement relatif pour la quatrième économie d’Asie lourdement dépendante de ses exportations.”Nous sommes parvenus à un accord sur des droits de douane de 15% pour la Corée du Sud”, a annoncé le président américain sur son réseau Truth Social.Il a souligné que Séoul s’était engagé, dans le cadre de cet accord, à investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, et d’acheter 100 milliards de gaz naturel liquéfié (GNL) américain et autres sources d’énergie au cours des 3,5 prochaines années.Donald Trump a invité dans la foulée à Washington, “dans les deux semaines”, son homologue sud-coréen Lee Jae Myung dont ce sera la première visite aux Etats-Unis depuis son arrivée au pouvoir le 4 juin.”Grâce à cet accord, le gouvernement a éliminé l’incertitude entourant les conditions d’exportation et veillé à ce que les droits de douane américains sur nos exportations soient inférieurs ou égaux à ceux imposés à nos principaux concurrents commerciaux”, s’est félicité M. Lee sur sa page Facebook.”Cela crée un environnement dans lequel nos entreprises peuvent rivaliser à armes égales, voire à des conditions plus favorables, avec les principaux acteurs mondiaux”, a-t-il ajouté.- Réactions mitigées -Le chef de cabinet de la présidence sud-coréenne, Kim Yong-bum, a précisé lors d’un point de presse que les exportations automobiles, secteur-clé frappé depuis avril par une surtaxe américaine de 25%, bénéficieraient du nouveau taux réciproque de 15%.”Pour les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques, qui devaient faire l’objet de droits de douane à l’avenir, la Corée devrait bénéficier d’un traitement au moins aussi favorable que celui accordé aux autres pays”, a ajouté M. Kim sans plus de détails.Les six principales associations professionnelles, dont la Chambre de commerce de Corée, ont considéré dans un communiqué conjoint que cet accord “non seulement réduira les incertitudes liées au commerce, mais ouvrira également la voie à un renforcement significatif de la coopération économique entre les deux pays”.D’autres acteurs ont cependant fait part de leur inquiétude.Une poignée de groupes, comprenant notamment des agriculteurs et des organisations syndicales, ont ainsi protesté devant l’ambassade des États-Unis au centre de Séoul, s’opposant à la “folle stratégie de Trump”.Les manifestants tenaient des pancartes disant “Pas de Trump! Pas de Roi!” et ont souligné qu’il pourrait y avoir des négociations supplémentaires lorsque M. Lee rencontrera le président américain.- Septième accord -Le marché américain absorbe la moitié des exportations de voitures sud-coréennes, lesquelles représentent 27% des exportations totales du pays vers les Etats-Unis.En revanche, “l’acier, l’aluminium et le cuivre ne sont pas inclus et demeurent inchangés”, a précisé sur X le négociateur américain Howard Lutnick. L’acier et l’aluminium sont frappés de surtaxes de 50% depuis juin.Le président sud-coréen a précisé que, sur le fonds de 350 milliards de dollars inclus dans l’accord pour encourager les entreprises de son pays à investir aux Etats-Unis, 150 milliards seraient destinés à la construction navale, et le reste à des secteurs comme les semi-conducteurs, les batteries, les biotechnologies ou encore l’énergie.La Corée du Sud, deuxième plus gros constructeur de navires au monde juste derrière la Chine, misait sur ce secteur pour servir de monnaie d’échange dans ses négociations avec les Etats-Unis, dont les chantiers navals peinent à satisfaire la demande intérieure.Il s’agit du septième accord conclu par Washington après ceux avec le Royaume-Uni, le Japon, l’Union européenne, les Philippines, le Vietnam et l’Indonésie.Le président américain a envoyé début juillet des lettres de mise en demeure à des dizaines de ses partenaires commerciaux, les menaçant de droits de douane punitifs s’ils ne concluent pas un accord avec Washington d’ici le 1er août, soit vendredi.En 2024, le déficit commercial des Etats-Unis avec la Corée du Sud était de 66 milliards de dollars, selon les chiffres du département américain du Trésor.Â