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Trump coupe encore dans l’aide internationale et accroît les risques de paralysie budgétaire

Donald Trump a exprimé au Congrès américain sa volonté d’éliminer 4,9 milliards de dollars supplémentaires d’aide internationale, a indiqué vendredi la Maison Blanche, une annonce qui augmente fortement les probabilités de paralysie de l’Etat fédéral fin septembre.La suppression “touche des programmes du département d’Etat ainsi que l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, et des programmes d’assistance internationale”, précise la lettre envoyée au président républicain de la Chambre des représentants et partagée par le bureau du budget de la Maison Blanche.Le président Trump “mettra toujours L’AMÉRIQUE D’ABORD”, a écrit le bureau sur X.Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait les possibilités de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux “shutdown”, avant l’échéance du 30 septembre.Le Congrès a jusqu’à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Une situation hautement risquée économiquement et politiquement, que Donald Trump avait évitée de justesse en mars avec l’appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.- “Manoeuvre illégale” -Le recul de ces élus de l’opposition avait provoqué une vive polémique dans leurs rangs et chez leurs partisans, qui les ont accusés de ne pas résister avec suffisamment de fermeté au président républicain.La Constitution américaine dispose que le Congrès possède seul le pouvoir d’allouer les fonds publics fédéraux. Pour valider cette nouvelle suppression budgétaire, Donald Trump doit donc normalement obtenir l’approbation des deux chambres parlementaires, où les républicains sont majoritaires.Mais cette demande de coupes arrive si tard dans l’année fiscale que le Congrès pourrait ne pas avoir le temps de voter le texte avant l’expiration des fonds, le 30 septembre. Pour la Maison Blanche, cette absence d’approbation libérerait tout de même le gouvernement de son obligation légale de dépenser ces fonds.Une “manoeuvre illégale”, a estimé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui dénonce la volonté de Donald Trump “de contourner le Congrès”.Sa collègue républicaine Susan Collins, considérée comme une élue de tendance modérée, a abondé dans le sens du démocrate.”Toute tentative de révoquer des fonds alloués sans l’approbation du Congrès est une violation claire de la loi”, a-t-elle averti.- USAID -La grande majorité des coupes — 3,2 milliards de dollars — concerneraient les fonds alloués à l’agence américaine pour le développement international (USAID), selon des documents judiciaires consultés par l’AFP, et confirmant les informations du tabloïd New York Post.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà gelé des milliards de dollars destinés à l’aide internationale et a formellement démantelé USAID, aujourd’hui absorbée dans le département d’Etat, chargé de la diplomatie américaine.Plus importante agence humanitaire au niveau mondial, USAID était impliquée dans des programmes de santé et d’aide d’urgence dans environ 120 pays.En juillet, une étude internationale avait révélé que l’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants.Quelque 838 millions de dollars destinés à des missions de maintien de la paix sont également concernés par les coupes demandées par Donald Trump.Le milliardaire de 79 ans s’est engagé personnellement depuis plusieurs mois dans une campagne pour obtenir le prix Nobel de la paix, argumentant avoir mis fin à lui seul à plus de six conflits depuis le début de son second mandat.

Ruée en Chine sur de nouvelles Labubu, ces poupées virales

Mini-poupées Labubu de toutes les couleurs accrochées autour du cou, Maki Li, un jeune trentenaire chinois, pose fièrement vendredi devant une boutique de Pékin, au lancement d’un nouveau modèle de ces jouets stars.Vendues par la chaîne chinoise de magasins Pop Mart, ces petites peluches poilues aux sourires malicieux ont déferlé sur la planète cette année, des rues branchées de New York aux sacs de stars comme Rihanna et Dua Lipa.Jeudi soir, de nouveaux modèles, miniatures, de la taille de la paume d’une main, ont été mis en vente en ligne en Chine pour 78 yuans pièce (9 euros). Elles ont trouvé preneur pratiquement instantanément.Maki Li fait partie des heureux acheteurs qui ont réussi à mettre la main sur un coffret de 14 figurines.”Je suis super heureux”, confie à l’AFP l’homme de 32 ans après avoir récupéré et déballé la précieuse boîte dans un magasin Pop Mart d’un centre commercial pékinois.”Je vais les accrocher partout où je peux”, affirme-t-il.- “Trop mignon!” -Produites en quantités limitées, les Labubu (prononcer “La-bou-bou”) ont provoqué des ruées dans certains magasins Pop Mart dans le monde.Elles sont généralement vendues dans des “boîtes mystères” où l’acheteur ignore quel modèle est à l’intérieur.A l’extérieur de la boutique bondée de Pékin, Li Jianuo, 43 ans, filme ses deux enfants en train de déballer leurs mini-peluches, qu’elle leur a offertes à l’occasion de la rentrée scolaire.”Il est trop mignon!”, s’exclame sa fille de 12 ans en découvrant les oreilles blanches du jouet dans sa boîte.”Je voulais réaliser le souhait de mes enfants. Ils adorent vraiment” ces poupées, explique-t-elle.Cette maman a dépensé plus de 1.000 yuans (120 euros) pour leur acheter plusieurs de ces nouvelles Labubu. Elle assure qu’elle ne les revendra pas, même si ses enfants s’en désintéressent un jour.”Quand ils seront grands, ils pourront se souvenir de tout le mal qu’on s’est donné pour les avoir. C’est important de garder ce souvenir, je pense”, ajoute-t-elle.- “C’est apaisant” -Les Labubu connaissent un tel succès en Chine qu’elles ont même fait leur apparition… dans certains discours des responsables du Parti communiste au pouvoir.Le mois dernier, le ministre du Commerce, Wang Wentao, avait cité ces poupées comme des exemples “de nouvelles tendances, modes et styles” susceptibles de stimuler l’économie chinoise, qui tourne au ralenti depuis la pandémie.Agée de 27 ans, Zhang Jiaru a acheté vendredi une boîte de mini-peluches car elle dit adorer leur côté “laid mais mignon”.”Au final, je paie, mais pour quelque chose qui m’intéresse. Ces poupées, c’est un truc qui me rend heureuse”, explique-t-elle.Dans le contexte économique actuel, les gens “ne peuvent pas s’offrir du Balenciaga, alors ils achètent du Pop Mart”, explique en souriant Maki Li, en référence à la marque de luxe.Porter ces Labubu sur soi, “c’est apaisant”, explique le trentenaire.”Elles vont m’accompagner pendant longtemps”.

La Bourse de Paris conclut une semaine de pertes, marquée par le retour du risque politique

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,76% vendredi, affichant une perte hebdomadaire de 3,34%, à l’issue d’une semaine surtout marquée par le retour de l’instabilité politique en France.L’indice vedette CAC 40 a cédé 58,70 points à la clôture et s’est établi à 7.703,90 points.”Le risque politique français est revenu sur le devant de la scène” après l’annonce d’un vote de confiance le 8 septembre et la possible chute du gouvernement de François Bayrou, “ravivant les craintes sur la stabilité politique du pays, mais qui perdurent en réalité depuis juin 2024” après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, a souligné Eymane Cherfa, analyste chez Myria AM.Ceci explique aussi pourquoi “la réaction du marché a été plutôt modérée, cette prime de risque étant déjà intégrée depuis la chute du gouvernement Barnier”, a poursuivi l’analyste.L’attention des investisseurs était tournée vers la dette publique française, qui représente près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.Le plan d’économies budgétaires défendu par le Premier ministre prévoit 44 milliards d’euros d’économies en 2026, mais il est rejeté par ses opposants politiques comme par l’opinion.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à échéance dix ans évoluait vendredi à 3,51%, contre 2,72% pour son équivalent allemand, considéré comme la référence en zone euro, la première puissance économique du Vieux Continent étant la mieux perçue par les agences de notation.Les investisseurs attachent également une attention particulière à la comparaison entre le taux français et celui de l’Italie, longtemps vue comme la lanterne rouge de la zone euro. Le taux italien s’établissait à 3,58%. La prochaine révision de la notation de la qualité du crédit de la France interviendra rapidement après le vote de confiance, “par l’agence Fitch Ratings le 12 septembre, et ce sera plus tard au tour de S&P en novembre”, a noté Eymane Cherfa. “C’est toutefois davantage un sujet politique qu’un véritable sujet de dette, dans la mesure ou il n’y a pas de risque sur la solvabilité de la dette française”, a précisé l’analyste.Le luxe se démarqueA l’issue de la semaine sur le CAC 40, seules les actions de Kering et LVMH affichent des progressions.Depuis lundi, Kering a gagné 2,39% et LVMH 1,82%. “Les valeurs du luxe ont bien performé parce que ce sont des acteurs internationaux avec un chiffre d’affaires très peu exposé à la France”, a expliqué l’analyste de Myria AM.

Vote de confiance: quand le “boomer” François Bayrou présente sa carte jeunes

La dette, un conflit de générations ? En invoquant les “jeunes” comme les principales victimes de l’endettement, à qui il a opposé le “confort” des “boomers”, François Bayrou tente une nouvelle carte face à l’opinion. Une expression du Premier ministre, mardi soir sur TF1, a créé une sorte de débat dans le débat. Plaidant que les “premières victimes” de l’endettement sont “les plus jeunes” qui “devront payer la dette toute leur vie”, M. Bayrou a ajouté: “Vous ne trouvez pas ça génial, tout ça pour le confort de certains partis politiques et pour le confort des boomers ?”S’en est suivie une série de débats sur les antennes de radio et de télévision autour de la notion de “boomers”, dans laquelle s’est inclus M. Bayrou, la définissant comme la génération “née entre 1945 et 1965″ (lui est né en 1951).Celle de l’après-Seconde Guerre mondiale, qui a connu le plein-emploi et l’expansion économique de la reconstruction, jusqu’aux chocs pétroliers des années 1970. Époque à partir de laquelle le chômage a pris une pente ascendante et la France a commencé à présenter des budgets en déficit.Un argument qui a suscité un certain scepticisme, voire une désapprobation dans la classe politique et au-delà.”Je ne crois pas que la meilleure des méthodes soit d’opposer les actifs et les inactifs et les générations”, a réagi sur BFMTV Arnaud Péricard, le maire (Horizons) de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).Quelque 11% des retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté, a de son côté fait valoir la secrétaire nationale de la CFDT, Marylise Léon.Mais le chef du gouvernement persiste. “J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui disaient: +Pour la première fois, on a parlé de nous+. Les générations du baby-boom, qui ont beaucoup fait marcher le pays, ne peuvent pas se désintéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français”, a insisté M. Bayrou depuis la foire de Châlons-en-Champagne (Marne). Et “les jeunes ont bien le droit d’être respectés et soutenus au lieu d’être constamment ignorés et alourdis par des engagements qu’on a pris en leur nom sans leur demander leur avis”, a-t-il insisté.- “Esclavage” -“La dette c’est l’esclavage des plus jeunes”, a martelé le Premier ministre en sursis, observant, comme pour mieux le souhaiter, que les “jeunes” ont “des instruments, les réseaux sociaux” pour “faire pression sur les appareils politiques”.La question de la contribution des boomers, dont la plupart sont aujourd’hui retraités, agite régulièrement le débat politique. Le président Emmanuel Macron l’a lui-même expérimenté en début de mandat: la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les retraités les plus aisés, ce afin de “favoriser le travail”, a été fortement critiquée, jusqu’à son amenuisement au moment de la crise des gilets jaunes.Le sujet a occupé une partie du conclave sur la réforme des retraites. “Le discours qui monte, c’est: +Vous avez eu l’âge d’or, vous avez profité, vous n’avez pas eu de chômage (…) vous avez eu l’ascenseur social, vous avez cramé la planète, et maintenant, on se retrouve avec la dette”. Mais “il y a quand même des personnes qui ont de toutes petites pensions”, expliquait alors un participant.Chez les politiques, le sujet est considéré comme explosif. De nombreux partis, dont Les Républicains et le Rassemblement national, défendent ce segment de la population, le plus assidu dans l’isoloir.”A partir du moment où les retraités sont ceux qui votent le plus et qu’ils sont de plus en plus nombreux, un certain nombre de propositions sont des suicides et personne ne va les faire”, expliquait il y a quelques mois un élu du bloc central.François Bayrou, dont le bail à Matignon est sévèrement compromis par sa décision de solliciter la confiance de l’Assemblée nationale sur le constat de l’endettement et le niveau de réponse à apporter dans le budget 2026, s’affranchirait-il de ce tabou électoral ? “Il reste dix jours pour convaincre, et dix jours, c’est très long”, a-t-il dit vendredi depuis Châlons.

Chômage record en Allemagne depuis 2015, l’appel aux réformes s’intensifie

Le nombre de chômeurs en Allemagne a dépassé les 3 millions en août, un seuil symbolique jamais atteint depuis 2015, qui alerte sur la nécessité de réformes pour relancer la première économie européenne.Selon les données publiées vendredi par l’Agence pour l’emploi, le chômage a augmenté de 45.700 personnes sur un mois, portant le total à 3,03 millions de sans-emplois.La pause estivale explique en partie cette mauvaise statistique, car, corrigé des variations saisonnières, le chiffre recule de 9.000 personnes sur un mois et le taux de chômage se maintient à 6,3%.Le marché du travail allemand subit néanmoins les effets combinés d’une stagnation économique prolongée et de la pression internationale, aggravée par le conflit en Ukraine et les incertitudes mondiales.Ses coûts d’énergie en hausse ont également nui à la compétitivité des produits “made in Germany”.Depuis mai 2022, le chômage a ainsi augmenté régulièrement, passant d’un point bas de 2,2 millions de personnes sans emploi à plus de 3 millions aujourd’hui.La dernière fois qu’un mois d’août a dépassé cette barre symbolique remonte à 2010, selon les archives de l’Agence pour l’emploi.- “Automne des réformes” -Ces chiffres bruts sont moins le révélateur d’une tendance structurelle qu’un électrochoc pour le débat public: vendredi, le quotidien populaire Bild en a fait la une de son site en ligne.Ces trois millions de chômeurs représentent surtout “un constat d’échec face au refus de réformes de ces dernières années”, a réagi Rainer Dulger, président de la Fédération allemande des employeurs (BDA). Pour lui, l’Allemagne a besoin d’un véritable “automne des réformes”.Après un départ poussif au printemps, le gouvernement de coalition dirigé par le chancelier conservateur Friedrich Merz est attendu à la rentrée sur les réformes promises, notamment fiscales et sociales, pour relancer une économie en berne.”Le vent contraire conjoncturel laisse toujours des traces sur le marché du travail et nécessite des mesures de riposte”, a reconnu la ministre social-démocrate du Travail, Bärbel Bas, dans un communiqué. Mme Bas a aussi mis en avant les efforts du gouvernement fédéral, qui a adopté des incitations à l’investissement et un plan de 500 milliards d’euros pour les infrastructures – routes, ponts, bâtiments – vieillissantes du pays.- Recul industriel -Les représentants de fédérations industrielles insistent aussi sur l’urgence d’une politique économique qui stimule d’avantage l’emploi et les investissements.Dans le secteur de la machine-outil, le directeur du lobby VDMA, Thilo Brodtmann, souligne que “sans diminution des dépenses sociales et réformes concrètes, la situation pourrait continuer à se détériorer”. Ce secteur vital pour l’économie allemande cherche d’urgence des travailleurs qualifiés face au vieillissement démographique du pays.Dans les autres pans de l’industrie, la dégradation des effectifs s’accélère: fin juin, l’emploi y avait reculé de 2,1% sur un an, soit environ 114.000 postes supprimés.Depuis 2019, ce sont près de 250.000 emplois qui ont disparu, a relevé le cabinet EY. Dans l’automobile, en pleine mutation vers l’électrique, le recul est de 6,7% sur un an, soit 51.500 postes supprimés, et plus de 112.000 depuis 2019, selon EY.Stephanie Schoenwald, économiste chez KfW Research, relativise la situation, en rappelant que l’Allemagne reste loin de ses niveaux records des années 2000, avec 5 millions de chômeurs et un taux de chômage tournant autour de 11‑12 %.Ces chiffres avaient donné naissance aux réformes Hartz, lancées entre 2003 et 2005, qui avaient durci nettement le système d’allocations chômage. La reprise de l’économie allemande “attendue l’an prochain” suggère à elle seule que “les chances d’amélioration du marché du travail restent bonnes”, conclut Mme Schoenwald.

Wall Street marque le pas, l’inflation américaine ne surprend pas

La Bourse de New York évolue en baisse vendredi, au lendemain d’une séance marquée par plusieurs records, peu impressionnée par un nouvel indice d’inflation aux Etats-Unis dans la lignée des attentes.Après avoir atteint leur plus haut historique en clôture jeudi, le Dow Jones reculait vers 13H50 GMT vendredi de 0,29% et l’indice élargi S&P 500 de 0,41%. L’indice Nasdaq était aussi orienté à la baisse, lâchant 0,72%.L’inflation est restée stable à 2,6% sur un an en juillet aux Etats-Unis, selon l’indice officiel PCE publié vendredi. Hors prix volatils de l’énergie et l’alimentation, la hausse des prix a légèrement accéléré, à 2,9% en glissement annuel contre 2,8% le mois précédent.”Rien de tout cela n’est surprenant, dans la mesure où l’une des particularités du PCE est que la plupart des données qui le composent sont déjà connues” grâce aux publications des prix à la production (PPI) et à la consommation (CPI), commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Les économistes sont donc beaucoup plus à même d’estimer à quoi cela va ressembler”, selon M. Hogan.Pour l’analyste, ces données “laissent certainement la porte grande ouverte à une baisse des taux par la Réserve fédérale (Fed) en septembre”.La banque centrale des Etats-Unis vise une inflation à 2% sur un an. Mais son président Jerome Powell a récemment fait comprendre qu’il redoutait que le marché du travail se dégrade rapidement et a en conséquence ouvert la porte à des taux moins élevés afin de donner un coup de fouet à l’activité économique du pays.Selon l’outil de veille de CME, FedWatch, l’essentiel des analystes s’attendent à ce que la Fed ramène ses taux dans une fourchette comprise entre 4,00% et 4,25% (contre 4,25% à 4,50% actuellement) lors de sa réunion de politique monétaire de septembre.Sur le marché obligataire, vers 13H50 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’affichait à 4,24% contre 4,21% jeudi en clôture.Si la publication du PCE n’a pas constitué un véritable moteur pour la place américaine, “il sera très difficile de trouver un catalyseur autre que celui-ci” à l’approche d’un “long weekend”, juge Art HoganWall Street sera fermée lundi, jour férié de Labor Day.Côté entreprises, le géant technologique Alibaba (+8,83% à 130,13 dollars) était recherché après avoir annoncé un bond de son résultat net trimestriel, nettement supérieur aux attentes (+78% sur un an). Il profitait aussi de revenus en forte progression pour ses activités de “cloud computing” (informatique à distance).Le spécialiste des engins de chantier Caterpillar (-2,96% à 422,03 dollars) glissait après avoir annoncé jeudi avoir revu à la hausse l’estimation de l’impact des nouveaux droits de douane pour son exercice 2025, qui devrait se situer entre 1,5 et 1,8 milliard de dollars nets.Le fabricant d’ordinateurs et serveurs Dell (-9,63% à 121,14 dollars) pâtissait de prévisions pour son bénéfice net par action au troisième trimestre inférieures aux attentes du marché. Après un deuxième trimestre au-delà des anticipations, l’entreprise a cependant revu à la hausse ses objectifs annuels.

La crise politique met en péril la publication de la feuille de route énergétique de la France

La crise politique en France et un François Bayrou en sursis mettent en péril la publication de la feuille de route énergétique du pays, promise avant la fin de l’été et indispensable au secteur, notamment en vue de la relance du nucléaire.La troisième Programmation pluriannuelle énergétique (PPE) vise à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone en 2050, grâce à une plus grande disponibilité du parc nucléaire français et à la construction de nouveaux réacteurs de type EPR2.Le texte, qui porte sur la période 2025-2035, marque une rupture avec la précédente PPE, qui prévoyait la fermeture de 12 nouveaux réacteurs.Le gouvernement s’était engagé à publier “avant la fin de l’été” un décret sur cette PPE3, mais le sujet déchire la classe politique en raison de divergences profondes sur la place du nucléaire et des énergies renouvelables dans le mix énergétique de la France.Le sujet a donné lieu à une passe d’armes au sein même du gouvernement, lorsque le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait plaidé début juillet pour l’arrêt des “subventions publiques” à l’éolien et au photovoltaïque.La situation est d’autant plus complexe qu’un autre texte sur l’avenir énergétique de la France, la proposition de loi dite Gremillet, consacrant une relance massive du nucléaire et censée aider l’exécutif à finaliser son décret, doit reprendre sa navette parlementaire à la rentrée.Le tout, sur fond de menace de censure du Rassemblement national. “Si on voit que François Bayrou veut publier la PPE3 par décret, en contournant la représentation nationale, ce sera un casus belli”, avait prévenu en juin le député RN Jean-Philippe Tanguy.Marc Ferracci, ministre de l’Energie, qui n’a pas ménagé ses efforts pour faire paraître ce décret, avait indiqué que cette publication n’attendrait pas la fin de la navette de la PPL Gremillet.Mais sa parution fin juillet au Journal officiel a été reportée sur décision du Premier ministre, “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires”. François Bayrou a assuré vouloir la publier en “août, septembre”, car “la PPE actuelle (…) prévoyait la réduction massive de l’électricité d’origine nucléaire”.- Un “poison” pour l’industrie -“Si on veut faire les investissements nécessaires, à la fois pour le nucléaire, les centrales nucléaires, et pour le renouvelable (…) il faut qu’il y ait une nouvelle PPE”, a souligné le Premier ministre.Le texte tel qu’il aurait dû être publié maintenait, mais en les décalant dans le temps, les objectifs de production d’électricité renouvelable.Pour le secteur de l’énergie, la perspective d’un nouveau report est un cauchemar. Le texte, attendu depuis deux ans déjà, est indispensable pour lancer des appels d’offre, sécuriser des investissements, prévoir les infrastructures, anticiper les besoins de formation et d’emploi.”La France n’a pas de politique énergétique”, a tonné Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, cette semaine lors de la Rencontre des entrepreneurs de France, rendez-vous d’été annuel du Medef. “Nous n’avons pas réussi à voter une PPE pourtant tellement débattue. Ça fait quatre ans qu’on en parle.””On se retrouve de nouveau sans cadre politique énergétique clair, en pleine incertitude”, a déploré Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), auprès de l’AFP. “Surtout le nucléaire”, a-t-il ajouté, car “le programme nouveau nucléaire n’est inscrit nulle part”.Du côté d’EDF, dont l’Etat est le seul actionnaire, on ne fait pas de commentaire. Mais de source proche de l’industrie nucléaire, on souligne que “c’est bien d’avoir une PPE, ça donne de la visibilité au secteur”.Au ministère de l’Energie, on pousse pour une publication avant le 8 septembre. “Il y a un plaidoyer très, très important pour une publication de la PPE avant le 8 pour pouvoir avancer ce dossier qui traîne depuis quatre ans”, a-t-on indiqué dans l’entourage de Marc Ferracci. Le ministre a déploré jeudi l’instabilité politique, la qualifiant de “poison” pour l’industrie.”Cette PPE, elle a été franchement torpillée cette année pour des raisons qui ne cessent de me stupéfier”, a fustigé Catherine MacGregor, en se désolant d’une “campagne anti-éolienne extrêmement forte”.

Deux ans après le coup d’Etat au Gabon, un pays “en chantier” et de fortes attentes

Nouvelles routes, constructions de marchés, réformes économiques… Deux ans après son coup d’Etat militaire et la chute de la dynastie Bongo, le président Brice Oligui Nguema a mis le Gabon “en chantier”, mais les difficultés sociales et économiques persistent.La “Journée nationale de la libération” prévue samedi sera une nouvelle occasion pour le premier président de la Ve République du Gabon de visiter de grands projets en cours et de souligner son bilan, à quelques semaines d’élections locales et législatives.A son arrivée au pouvoir en 2023, le général Oligui promettait de “redresser le pays” et de “mieux vivre” au Gabon, nation d’Afrique centrale riche en ressources naturelles qui ne profitent qu’à une partie de la population.Ces deux ans lui auront notamment permis de consolider sa place d’homme fort du pays. En avril dernier, il a remporté une élection présidentielle, dans le calme et sans incident, avec 94,85% des voix.Les élections législatives et locales qui se tiendront fin septembre doivent achever le cycle électoral marquant la fin de la transition politique et le retour à l’ordre constitutionnel.- “Souveraineté économique” -En tant que chef de l’Etat et du gouvernement pour un mandat de sept ans, selon la nouvelle constitution votée en décembre 2024, M. Oligui martèle vouloir sortir de la “torpeur économique”. “Notre projet politique est celui d’une rupture franche avec des décennies de stagnation et de prédation”, a-t-il déclaré la semaine dernière dans une interview à un quotidien national, L’Union, à l’occasion de ses 100 jours à la présidence.Au Gabon, pays riche en pétrole, en bois et en manganèse, un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté.Le chef de l’Etat gabonais assure “viser un taux de croissance de 10%”, mais les projections de la Banque mondiale l’estiment plutôt à 2,4% entre 2025 et 2027.Défendant une “souveraineté économique” du Gabon, il a annoncé fin mai l’arrêt de l’exportation du manganèse brut d’ici à 2029 afin d’encourager la transformation et la création d’emplois locaux, la création de centrales d’achats pour faire baisser le coût des produits de première nécessité, ou encore la fin de l’importation des poulets de chair au profit d’une filière locale.Ces mesures exigeront de nouvelles infrastructures dans un pays où l’eau et l’électricité sont difficilement accessibles, parfois même au coeur de la capitale Libreville.- Chômage -L’emploi des jeunes était l’un des enjeux majeurs de la campagne de Brice Oligui Nguema. 35% des moins de 25 ans sont au chômage, selon les chiffres officiels.”Pour moi, rien n’a changé ! Alors qu’après l’élection présidentielle, on nous avait promis des emplois” assure Zita Beboema, 37 ans, mère de trois enfants, qui survit des aides et de missions ponctuelles dans la filière bois.Dans sa note de conjoncture économique parue en juin, la Banque mondiale identifie  une “inadéquation entre les compétences disponibles et les compétences requises de la main d’oeuvre”, ainsi que des formations, dans des secteurs peu pourvoyeurs d’emploi pour expliquer le fort taux de chômage au Gabon.Malgré l’annonce de la création de 163.000 emplois et des mesures en faveur de l’entrepreneuriat, le chef de l’Etat reconnaît “le peu d’engouement” populaire et “invite la jeunesse à se saisir des opportunités”.  Axel Jordy Mboumba, 23 ans, contrôleur financier, se désole de voir “toujours autant de chômage” autour de lui. Selon lui, “les mêmes personnes qui n’aidaient pas le pays sont toujours présentes”. Il n’ira donc pas voter aux prochaines élections législatives et locales.- Paysage politique -Le paysage politique n’a subi que de subtils changements avec la création du parti présidentiel, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), trois mois après l’élection. Largement composé de caciques de l’ère Bongo, il se positionne comme favori pour les élections législatives et locales, dont le premier tour est prévu le 27 septembre.En face, il y a le Parti démocratique gabonais (PDG) créé par l’ancien président Omar Bongo Ondimba (1967-2009). Le mouvement s’est rallié à la majorité pour l’élection présidentielle. Mais l’ancien parti dominant est en proie à une querelle interne depuis qu’Ali Bongo Ondimba, fils d’Omar Bongo et ex-président (2009-2023), a clamé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux fin juillet être toujours aux manettes de la formation politique. Ali Bongo, resté reclus pendant 20 mois dans sa villa de Libreville, a finalement quitté le pays mi-mai pour l’Angola, puis le Royaume-Uni.  L’opposition politique gabonaise se résume à quelques indépendants et l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze (janvier à août 2023), à la tête du mouvement Ensemble pour le Gabon.

Entre l’Asie centrale et les talibans, de la crainte à la coopération

“Nous avons de grands plans pour l’Asie centrale”, pavoise Sayed Zaher Shah, représentant des talibans dans une zone économique spéciale flambant neuve en Ouzbékistan à la frontière avec l’Afghanistan, l’un des symboles de la coopération croissante entre les pays centrasiatiques et Kaboul.Quatre ans après la prise de pouvoir des talibans, la collaboration économique a pris le pas sur les inquiétudes sécuritaires initiales des cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan), qui craignaient une propagation de l’islamisme radical.”La politique de l’Émirat islamique est orientée vers une économie ouverte. Nous avons de bonnes relations avec tous nos voisins”, explique à l’AFP M. Zaher Shah, envoyé des talibans dans la zone franche d’Airitom près de Termez, capitale régionale ouzbèke.Ce centre sans TVA ni droits de douanes ouvert à l’été 2024 abrite environ 300 commerces, des restaurants, une bibliothèque, des salles de conférences, un hôtel Hilton et un centre médical dernier cri aux tarifs préférentiels.Pour s’y rendre, les Afghans empruntent le “pont de l’amitié”, par lequel l’armée soviétique s’était retirée d’Afghanistan en 1989, tout comme certains soldats afghans fuyant l’avancée des talibans en 2021.Adboul Qayom Karimi, 73 ans, s’y fait soigner faute de diagnostic établi à Mazar-e-Sharif, ville afghane à environ cent kilomètres d’Airitom.”Mon neveu connaissait et m’a vanté cet endroit, donc j’ai voulu m’y faire examiner. Les médecins sont très compétents”, assure-t-il après sa consultation.Le bouche à oreille fait son travail entre Afghans.”Nous avons entendu parler de ce centre. On va choisir quelles marchandises acheter puis nous voulons aller à la clinique faire un bilan de santé”, dit Goul Ahmad Amini, sexagénaire venu en famille.- “Climat de confiance” -D’après Sanjar Sodikov, l’un des responsables d’Airatom, plus d’un millier d’Ouzbeks et jusqu’à 2.000 Afghans visitent quotidiennement le centre, ces derniers bénéficiant de quinze jours sans visa, chose extrêmement rare.Ce lieu reste sensible: des garde-frontières filtrent l’entrée, des barbelés recouvrent les murs d’enceinte, des policiers et des agents des services secrets ouzbeks en civil patrouillent, tendus par la présence de l’AFP.Certains Afghans profitent de la climatisation, s’abritant des températures torrides et de l’air vicié par les tempêtes de sable.Sur des murs à l’odeur de neuf, des citations du président ouzbek Chavkat Mirzioïev présentent Tachkent en chef de file de l’engagement avec Kaboul: “nous avons créé un climat d’ouverture, de confiance et de coopération en Asie centrale”.Une autre assure que l’Afghanistan et l’Ouzbékistan, “amis depuis longtemps, sont unis par une atmosphère de respect mutuel, de confiance, et des liens étroits dans le commerce, les transports et les communications”.Car pour l’Asie centrale, enclavée mais qui tente de retrouver son rôle historique de plaque tournante du commerce mondial, l’accès aux mers du sud via l’Afghanistan est vital, d’autant que la route du nord via la Russie est perturbée par les sanctions.”L’objectif est de développer les relations commerciales avec l’Afghanistan et d’accéder aux marchés de l’Iran et du Pakistan par des itinéraires transfrontaliers”, résume le responsable ouzbek Sodikov.Les pays centrasiatiques lancent notamment d’importants projets d’infrastructures, comme des chemins de fer, rencontrant les intérêts des talibans.L’Afghanistan, confronté selon l’ONU à une terrible crise humanitaire, a lui besoin de l’Asie centrale pour sa sécurité alimentaire et énergétique.- Sécurité alimentaire et énergétique -Ce rapprochement tous azimuts avec Kaboul est bien antérieur à la reconnaissance cet été des talibans par la Russie, malgré des frictions autour du canal afghan de Qosh Tepa, menaçant la fragile répartition centrasiatique de l’eau.Le Kazakhstan a retiré en 2024 les talibans de la liste des organisations terroristes pour des considérations “commerciales et économiques”, l’Ouzbékistan multiplie les contacts diplomatiques et le Kirghizstan a appelé l’Occident à reconnaître les talibans.Même le reclus Turkménistan s’implique via l’immense gazoduc TAPI (Turkménistan–Afghanistan–Pakistan–Inde) et le Tadjikistan, seul pays centrasiatique critique des talibans, a rapporté une nette hausse des échanges commerciaux.A Airitom, plusieurs commerçants ont cependant indiqué à l’AFP rencontrer des difficultés.”Les ventes baissent en raison des difficultés d’importer et d’exporter les marchandises. Les contrôles aux trois postes prennent trop de temps”, regrette Khourssand Tourssounov, vendeur ouzbek de produits agricoles.Le marchand afghan de tapis Abdoullah Torkaman dit “travailler à perte”.”Il est autorisé d’exporter seulement 10 kilos de marchandises ou jusqu’à 200 dollars de biens par mois. La direction promet d’augmenter cette limite et que le commerce sera bientôt plus libre”, espère-t-il.Des difficultés qui ne freinent pas les projets conjoints.Selon Sayed Zaher Shah, le responsable taliban, “il est prévu d’ouvrir un marché semblable en Afghanistan”.

Bayrou: la dette, “c’est l’esclavage des plus jeunes”

“La dette c’est l’esclavage des plus jeunes”: François Bayrou a de nouveau appelé vendredi les “boomers” – les retraités – à ne “pas se désintéresser de la situation faite aux jeunes” dans un plaidoyer en faveur de sa décision de demander la confiance de l’Assemblée nationale sur le désendettement du pays.La dette, “c’est une question pour les jeunes qui sont bloqués dans leur développement, dans leur projet de vie, dans leur carrière”, a-t-il déclaré. “Et la démoralisation des plus jeunes, elle, est plus grave que toute autre démoralisation du pays”, a plaidé le Premier ministre en marge de l’inauguration de la foire agricole de Châlons-en-Champagne.”Les jeunes ont bien le droit d’être respectés et soutenus au lieu d’être constamment ignorés et alourdis par des engagements qu’on a pris en leur nom sans leur demander leur avis”, a-t-il insisté.Il est revenu sur les critiques exprimées sur TF1 contre “les boomers”, responsables d’avoir endetté le pays “pour leur confort”. “J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui disaient pour la première fois: +on a parlé de nous+. Les générations du baby-boom, qui ont beaucoup fait marcher le pays, ne peuvent pas se désintéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français”, a-t-il jugé. Le plan de François Bayrou ciblait notamment les retraités par une année blanche sur la revalorisation des pensions et le remplacement par un forfait de l’abattement fiscal de 10% dont ils bénéficient.Le Premier ministre, qui engagera la responsabilité de son  gouvernement le 8 septembre avec la très forte probabilité d’être renversé, est revenu sur la critique selon laquelle il dramatise la situation financière de la France.”Ni je ne déforme, ni je n’exagère, ni je ne dramatise (…) Le risque maximal, c’est de ne rien faire”, a-t-il martelé alors que “la charge de la dette sera cette année à 67 milliards” d’euros et “à plus de 100 milliards en 2029 selon la Cour des comptes”.Il a critiqué ceux qui, comme les socialistes, veulent réduire son objectif de 44 milliards d’économies l’année prochaine.  “C’est la première marche qui nous permettra en quatre ans de revenir à ce seuil où la dette ne grandit plus”, a-t-il justifié, estimant ce seuil à un peu moins de 3% de déficit public rapporté au Produit intérieur brut (PIB).