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Powell se montre ouvert à une baisse des taux, le dollar chute

Le dollar reculait franchement vendredi, après les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, qui a laissé la porte ouverte à une politique monétaire plus accommodante aux Etats-Unis.D’abord stable face à la monnaie unique dans la matinée, le billet vert plongeait de 1,03%, à 1,1728 dollar pour un euro vers 18H40 GMT, et lâchait 0,87% à la livre, à 1,3530 dollar.En cause: lors de son discours à l’occasion du colloque annuel de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit nombre de banquiers centraux, “M. Powell a réussi un tour de force en convainquant le marché que nous allons assister à des baisses de taux à partir de septembre”, commente auprès de l’AFP Christopher Vecchio, de Tastylive.Une dégradation “rapide” du marché du travail américain n’est pas à exclure et pourrait “justifier d’ajuster la politique” monétaire, a relevé Jerome Powell.Il a ajouté que la Fed se trouve dans une “situation délicate” car les nouveaux droits de douane mis en place par l’exécutif américain commencent dans le même temps à se répercuter sur les prix payés par les consommateurs au risque de raviver l’inflation.Ces déclarations ont pris de court le marché, qui “s’attendait plutôt à un discours attentiste”, souligne John Plassard, analyste chez Cité Gestion, interrogé par l’AFP.Avec cette formule, le président de la Fed s’est clairement montré “dovish” – la façon dont sont désignés en anglais les banquiers centraux adeptes de taux plus bas, selon Ryan Sweet, d’Oxford Economics.La banque centrale américaine laisse ses taux inchangés depuis le mois de décembre. Une majorité des acteurs du marché anticipe désormais une baisse dans une fourchette de 4,00% à 4,25% lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), selon l’outil de veille CME Fedwatch.Bien que de nouvelles données sur l’emploi soient attendues en septembre, il est “très improbable qu’il change à nouveau son discours sur une statistique, parce qu’il a l’air assez clair”, estime M. Plassard.”En revanche, à plus long terme, les changements structurels de l’économie (américaine, ndlr) ont créé une incertitude quant au rythme de baisse des taux d’intérêt”, observe Jeffrey Roach, de LPL Financial.Face à la chute du dollar, accommodante, l’or -valeur refuge concurrente- bondissait pour sa part de 1,03%, à 3.373,14 dollars l’once.Cours de vendredi   Cours de jeudi   ———————————-            18H40 GMT  21H00 GMTEUR/USD    1,1728     1,1606EUR/JPY    172,19     172,20EUR/CHF    0,9393     0,9386EUR/GBP    0,8670     0,8653USD/JPY    146,85     148,37USD/CHF    0,8011     0,8087GBP/USD    1,3530     1,3412

La Bourse de Paris termine en petite hausse, profitant de l’optimisme des investisseurs

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse vendredi, profitant de l’optimisme ambiant sur les marchés après une intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole, laissant la porte ouverte à une baisse des taux de l’institution.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a terminé en petite hausse de 0,40%, soit un gain de 31,40 points, pour s’établir à 7.969,69 points. La veille, il avait terminé en baisse de 0,44%, à 7.938,29 points.”Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a adopté un ton prudent mais nuancé dans son discours très attendu au symposium économique de Jackson Hole, soulignant que l’évolution des risques dans l’économie américaine pourrait justifier un ajustement de la politique monétaire”, résume Daniela Sabin Hathorn, analyste de marché senior chez Capital.com.Une dégradation “rapide” du marché du travail américain n’est pas à exclure et pourrait “justifier” une détente de la politique monétaire, et donc des taux d’intérêt, a relevé Jerome Powell.Son intervention a été accueillie en fanfare à Wall Street, les principaux indices américains évoluant en hausse de près de 2%.Une possible baisse de taux de la Fed constitue “une bonne nouvelle pour les marchés d’actions en apportant plus de liquidités”, explique Grégoire Kounowski, conseiller en investissements chez Norman K.”Le sentiment est à l’optimisme”, poursuit-il. “Le mouvement sur les Etats-Unis entraîne tout car c’est un sentiment de marché global.”L’intervention du patron de la Fed “a été interprétée par le marché uniquement dans un sens”, celui d’une baisse des taux imminente, “alors que le message est beaucoup plus nuancé que ce que laisse penser la réaction du marché à court terme”, tempère cependant M. Kounowski.Jerome Powell a en effet affirmé que la Fed se trouvait dans une “situation délicate”, car les nouvelles taxes sur les produits importés commencent dans le même temps à être répercutées sur les prix payés par les consommateurs au risque de raviver l’inflation.En parallèle, une détente des taux d’intérêts est réclamée à cor et à cri par Donald Trump qui ne desserre pas la pression sur les banquiers centraux américains.Les valeurs domestiques à la traîneA Paris, les valeurs défensives dites domestiques, qui sont exposées au marché local mais moins à l’international, sont restées à la traîne, ne bénéficiant pas de la dynamique optimiste provenant de Wall Street.Dans l’agroalimentaire, Danone a perdu 0,81% à 73,14 euros.Dans le secteur des télécoms, Bouygues (+0,18% à 38,71 euros) et Orange (+0,14% à 14,48 euros) sont restées atones.

Royaume-Uni: TikTok passe sa modération à l’IA, des centaines de postes menacés

Le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a annoncé vendredi la réorganisation de son service de modération des contenus au Royaume-Uni, dans le cadre de son plan mondial favorisant l’IA, qui pourrait affecter des centaines de postes dans le pays.”Nous poursuivons une réorganisation entamée l’an dernier” sur les services de modération, a expliqué un porte-parole de TikTok dans une déclaration à l’AFP.”Celle-ci implique de concentrer nos opérations sur un plus petit nombre de sites à l’échelle mondiale (…) tout en faisant évoluer cette fonction essentielle pour l’entreprise grâce aux avancées technologiques”, dont l’IA, a-t-il ajouté.TikTok précise que certaines fonctions de modération resteront au Royaume-Uni, et que les modérateurs touchés seront prioritaires sur les offres internes.Les modérateurs sont chargés d’empêcher la publication sur la plateforme de contenus véhiculant de l’incitation à la haine, de la désinformation ou encore de la pornographie.Cette réorganisation mondiale, qui concerne aussi plusieurs pays d’Asie, notamment la Malaisie, s’inscrit dans une tendance générale des réseaux sociaux à réduire leur recours aux employés pour se tourner davantage vers l’IA.TikTok assure que grâce à ses technologies de modération, 85% des contenus retirés pour violation de ses règles le sont déjà automatiquement.Depuis le 25 juillet, les sites web, réseaux sociaux et plateformes de partage de vidéos au Royaume-Uni doivent notamment mettre en oeuvre des contrôles stricts de l’âge pour empêcher les mineurs d’accéder à des contenus inappropriés, dans le cadre de la loi “Online Safety Act”.Elle impose d’autres obligations aux plateformes, comme la suppression de tout contenu promouvant les troubles alimentaires, les idées suicidaires et l’automutilation.Selon John Chadfield, responsable national pour le secteur technologique au syndicat CWU, “les employés de TikTok tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme” sur ces IA modératrices, “développées à la hâte et encore immatures”.”Cette décision mettra en danger des millions d’utilisateurs britanniques”, a-t-il ajouté.L’entreprise dit avoir plus de 30 millions d’utilisateurs mensuels au Royaume-Uni, sur une population d’environ 68 millions de personnes.Elle avait annoncé en juin la création de 500 emplois dans le pays et l’ouverture d’un deuxième bureau à Londres, portant à 3.000 le nombre d’employés.La puissante plateforme de partage de vidéos, avec plus d’1,5 milliard de membres, est dans le viseur des autorités tant en Europe qu’aux États-Unis, pour son impact sur la santé mentale des enfants, son usage des données d’utilisateurs, son lien avec Pékin ou encore son influence sur le débat public.Le réseau social est sous le coup d’une interdiction aux Etats-Unis si sa maison mère ByteDance n’en abandonne pas le contrôle. L’échéance pour sa vente est actuellement fixée au 17 septembre.L’Agence France-Presse (AFP), parmi plus d’une quinzaine d’organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

Les Bourses européennes terminent dans le vert après le discours de Powell

Les Bourses européennes ont profité vendredi de l’optimisme des investisseurs après l’intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole, qui ouvre la porte à une baisse des taux de l’institution.La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,40%, Francfort a gagné 0,29% et Milan 0,69%. Londres a terminé en hausse de 0,13%, touchant un nouveau record en clôture comme en séance.

Droits de douane: La Poste annonce suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis

La Poste va suspendre dès lundi les envois de colis vers les Etats-Unis, en dehors des envois de cadeaux entre particuliers de moins de 100 euros, en raison du récent durcissement des règles douanières américaines, a annoncé vendredi le groupe public francais à l’AFP. La Poste s’est dite “contrainte” dans un communiqué, “du fait de spécifications et modalités techniques toujours incomplètes et du délai extrêmement court pour se préparer”. Cette annonce intervient quelques heures après que la poste allemande a pris des mesures similaires, restreignant considérablement, “de manière provisoire”, l’envoi de colis et de marchandises vers les Etats-Unis. D’autres postes nationales européennes ont pris le même pli : “A titre d’exemples, BPost (la poste belge), Correos (la poste espagnole), PostNord (le réseau suédo-danois), Deutsche Post (la poste allemande), ou encore Austrian Post (la poste autrichienne) ont déjà annoncé l’interruption des envois de colis postaux à destination des Etats-Unis”, a rappelé La Poste dans son communiqué.PostEurop qui réunit les 51 acteurs postaux européens en charge du service universel postal, avait alerté le 19 août dans un communiqué sur ce risque de suspension au niveau européen. La Poste expédie vers les Etats-Unis 1,6 million de colis par an en moyenne, dont 80% proviennent des entreprises et 20% des particuliers.Chronopost “fonctionne normalement” et ne sera donc pas impacté par cette mesure, a précisé La Poste.Fin juillet, l’administration Trump a annoncé mettre fin à l’exemption de taxes sur les petits colis entrant aux Etats-Unis à compter du 29 août.Washington taxera ainsi les livraisons postales – d’une valeur inférieure à 800 dollars – au même niveau que les autres produits provenant de l’UE, soit à 15%, selon l’accord commercial conclu fin juillet.

Etats-Unis: le président de la Fed laisse la porte ouverte à des baisses de taux

Les Etats-Unis approchent du moment où la Fed devra baisser ses taux d’intérêt pour soutenir l’emploi, a estimé vendredi le président de la banque centrale Jerome Powell dans un discours très attendu. Une dégradation “rapide” du marché du travail américain n’est pas à exclure et pourrait “justifier” une détente de la politique monétaire, et donc des taux d’intérêt, a prévenu le patron de l’institution depuis les rencontres de Jackson Hole, dans le Wyoming (ouest).Il ajoute que la Fed se trouve dans une “situation délicate” car les nouveaux droits de douane mis en place par l’exécutif américain commencent dans le même temps à se répercuter sur les prix payés par les consommateurs au risque de raviver l’inflation.”L’impact des droits de douane sur les prix à la consommation est désormais clairement visible”, a-t-il souligné.En théorie, le risque d’une poussée d’inflation incite les banquiers centraux à laisser a minima leurs taux directeurs inchangés. Mais, s’ils estiment qu’il faut soutenir l’activité pour éviter des licenciements, ils tendent à l’inverse à baisser les taux, qui guident le coût du crédit pour les entreprises et les particuliers.”Les risques pesant sur le marché de l’emploi augmentent. Et si ces risques viennent à se matérialiser, ils peuvent se traduire rapidement en hausse des licenciements et du chômage”, a observé M. Powell.Son discours a immédiatement été interprété par les investisseurs comme une façon de préparer le terrain à des baisses de taux à l’occasion de la prochaine réunion de la banque centrale des Etats-Unis, en septembre.Cela a fait brusquement chuter les taux d’emprunt de la dette américaine: le rendement à deux ans – le plus sensible aux évolutions monétaires – passant ainsi en quelques secondes de 3,78% à 3,71%. Le dollar tombait lui aussi, lâchant environ 0,54%, des taux plus bas étant de nature à plomber le cours d’une devise.En revanche, Wall Street a applaudi les propos du patron de la Fed, les principaux indices boursiers américains évoluant en nette hausse vers 14H10 GMT.

Wall Street ouvre en hausse, suspendue au discours du patron de la Fed

La Bourse de New York évolue en hausse vendredi, juste avant le très attendu discours du président de la Réserve Fédérale (Fed) Jerome Powell à Jackson Hole, qui pourrait donner des indications sur la trajectoire monétaire privilégiée par l’institution.Vers 13H40 GMT, le Dow Jones prenait 0,66%, l’indice Nasdaq progressait de 0,24% et l’indice élargi S&P 500 de 0,42%.”Le discours du président de la Fed, Jerome Powell sera probablement le baromètre ultime du marché aujourd’hui”, résument les analystes de Briefing.com.Le président de la banque centrale américaine doit prendre la parole à 14H00 GMT à l’occasion du colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux.Les investisseurs seront à l’affût d’indices pouvant les renseigner sur la trajectoire monétaire privilégiée par l’institution américaine, notamment lors de sa prochaine réunion en septembre.M. Powell va probablement “dire que la Fed est dépendante des données économiques”, prévient Adam Sarhan, de 50 Park Investiments, selon qui les “derniers indicateurs justifient désormais une baisse des taux”, avec notamment un affaiblissement du marché du travail aux Etats-Unis.Par ailleurs, la Fed fait face à la pression du président américain Donald Trump pour baisser ses taux afin de soutenir l’activité. “Il y a un espoir palpable sur le marché que M. Powell adopte un ton plus accommodant”, notent les analystes de Briefing.com. “Mais avec d’autres rapports sur l’inflation à venir d’ici la réunion” du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en septembre, il est probable que le président de l’institution “évoque la nécessité d’attendre de nouvelles données”, ajoutent-ils.La part d’opérateurs privilégiant une baisse de taux – dans une fourchette de 4,00% à 4,25% – à l’issue de la prochaine réunion a baissé depuis la semaine dernière, d’après l’outil de veille de CME, FedWatch, mais reste toutefois majoritaire.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait à 4,30% contre 4,33% à la clôture jeudi.Au tableau des valeurs, la plateforme de vidéoconférences Zoom était recherchée (+7,25% à 78,48 dollars) après avoir publié des résultats et des prévisions supérieures aux attentes du marché, aidé notamment par ses investissements dans l’intelligence artificielle (IA).Le géant des semiconducteurs Nvidia perdait du terrain (-1,06% à 173,12 dollars) à la suite d’information de presse selon lesquelles l’entreprise aurait demandé à certains de ses fournisseurs d’arrêter la production de ses puces H20, conçues pour la Chine.Selon le média américain The Information, cette directive intervient après que le gouvernement chinois a demandé aux entreprises locales de ne plus acheter les puces H20, craignant pour la sécurité du pays.La chaîne de prêt-à-porter à bas coûts Ross Stores gagnait 3,15% à 150,20 dollars après une publication trimestrielle globalement meilleure qu’attendu pour le deuxième trimestre. Le groupe a toutefois mis en avant l’impact négatif des droits de douane sur son activité.La place américaine a digéré cette semaine les résultats de plusieurs grands distributeurs américains dont Target ou le géant Walmart. “La consommation reste forte mais moins qu’au trimestre dernier”, observe M. Sarhan, d’autant que ces entreprises doivent désormais “faire face aux droits de douane” imposés par Donald Trump.Le marché attend toujours d’en savoir plus concernant les négociations commerciales entre Washington et Pékin, la Chine étant l’un des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.

Zéro impôt et luxe à gogo: Dubaï aimante les millionnaires

Dubaï séduit un nombre croissant de millionnaires, attirés par l’environnement favorable aux affaires de l’émirat du Golfe, l’absence d’impôt sur le revenu, et la possibilité d’y mener un train de vie aussi fastueux que décomplexé. De longue date, les Emirats arabes unis, et plus encore leur vitrine étincelante qu’est Dubaï, captent les grandes fortunes régionales. Désormais, celles-ci sont rejointes par des Occidentaux de plus en plus nombreux, selon les agences de conseil spécialisées. La société de conseil Henley & Partners estime que les Emirats arabes unis attireront cette année un nombre sans précédent de 9.800 millionnaires, plus que n’importe quel autre pays au monde.Hub du commerce international et carrefour stratégique entre l’Europe et l’Asie, Dubaï dispose d’un aéroport parmi les plus fréquentés au monde et d’un port à l’activité intense. Dans cette mégapole de 3,5 millions d’habitants, dont 90% d’expatriés, cohabitent main-d’oeuvre à bas coût, influenceurs et millionnaires.Nombre de ces derniers “considèrent que le succès est devenu un handicap dans leur pays d’origine. Ils sont davantage taxés, davantage scrutés et on leur offre moins”, avance Mike Coady, qui dirige Skybound Wealth Management, un cabinet spécialisé dans la gestion de patrimoine. A Dubaï, poursuit-il, la richesse est “normalisée”, à rebours d’une “rhétorique croissante hostile aux riches” ailleurs.  A Londres, affirme-t-il, ses clients “chuchotent” quand ils chiffrent leurs revenus, “ici ils peuvent vivre librement”. – “Meilleur mode de vie” – Pour les mêmes revenus, Dubaï “offre un meilleur mode de vie” qu’ailleurs, met aussi en avant Max Maxwell, PDG de Paddco Real Estate, qui a quitté les Etats-Unis pour les Emirats, dans le podcast britannique “Building Wealth With No Borders”. Dubaï compte déjà 81.200 millionnaires et 20 milliardaires, ce qui en fait l’une des 20 villes les plus riches de la planète. A l’absence d’impôt sur le revenu, un environnement commercial flexible et un accès sans entraves au luxe s’ajoutent parmi ses atouts un taux de criminalité très bas, et la stabilité politique.  Philippe Amarante, de Henley & Partners, souligne que la place permet de faire des affaires avec “très peu de formalités administratives”.  Un programme de “golden visa” offre aussi aux étrangers fortunés ou hautement qualifiés un permis de résidence de dix ans.De quoi nourrir des critiques sur les inégalités abyssales entre ces émigrés et les armées de travailleurs migrants mal rémunérés, qui forment l’épine dorsale de l’économie. Eux sont exposés à des “abus généralisés”, alerte l’ONG Human Rights Watch.- “Acheter un immeuble entier” – La ville connaît depuis des années une frénésie immobilière: gratte-ciels scintillants, villas de luxe, îles artificielles et complexes résidentiels de prestige.  Dépassant New York et Londres réunies, 435 maisons d’une valeur de 10 millions de dollars ou plus y ont été vendues l’année dernière, ce qui en fait le marché le plus actif pour les propriétés haut de gamme, selon Faisal Durrani, du cabinet de conseil immobilier Knight Frank.Désormais, les riches du monde entier y installent leurs familles, leurs entreprises et leurs bureaux privés, “ce qui est nouveau”, relève-t-il. Il affirme être sollicité par des acheteurs, venus de bastions fortunés comme Monaco ou la Suisse, qui “cherchent un appartement à 100 millions de dollars”. “A Dubaï, pour ce prix, vous pouvez acheter un immeuble entier”.M. Coady explique que ses clients installés aux Emirats sont pour la plupart des professionnels trentenaires ou quadragénaires: fondateurs de start-up technologiques, héritiers d’entreprises familiales, consultants ou gestionnaires de fonds.L’un d’eux, un Britannique de 42 ans à la tête d’une société de logiciels, a décidé d’émigrer par crainte d’une taxation des plus-values lors de la vente de son entreprise. La Grande-Bretagne devrait perdre cette année un record de 16.500 millionnaires, estime Henley & Partners.A Dubaï, les autorités ont toutefois dû renforcer leur lutte contre le blanchiment d’argent après l’inscription en 2022 des Emirats sur une “liste grise” internationale, en raison de soupçons de transactions opaques et de l’afflux de capitaux russes dans le sillage de l’invasion de l’Ukraine. Depuis, les Emirats ont extradé plusieurs individus recherchés, dont des barons de la drogue, et obtenu leur retrait de cette liste.

La Bourse de Paris prudente en attendant Jerome Powell

La Bourse de Paris évolue à l’équilibre vendredi, dans l’attente de l’intervention au colloque des banquiers centraux de Jackson Hole du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, qui pourrait donner des indices sur sa future politique de taux d’intérêt.Vers 9H40 (heure de Paris), le CAC 40 restait stable (-0,01%) à 7.937,46 points, soit un recul de 0,83 point. La veille, il avait terminé en baisse de 0,44%, à 7.938,29 points.”La prudence persiste sur les marchés avant le discours très attendu du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell”, relève Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Ils “espèrent que les propos du président de la Fed offriront enfin une lecture plus précise sur la prochaine orientation de la politique monétaire américaine”, détaille John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Jerome Powell doit s’exprimer à 16H00 (heure de Paris) pendant le colloque annuel de Jackson Hole, aux Etats-Unis, qui réunit des banquiers centraux de plusieurs grandes institutions monétaires.”Cet évènement a historiquement été le théâtre d’annonces majeures de politique monétaire. Les marchés sont donc attentifs à toute surprise”, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.La Fed fait face à la pression du président américain Donald Trump pour baisser ses taux afin de soutenir l’activité. Mais elle temporise toujours, attendant d’en savoir davantage sur les conséquences des droits de douane imposés par Donald Trump sur l’inflation dans la première économie mondiale pour prendre une décision.Une hausse des prix trop importante aux Etats-Unis, causée par ces taxes sur les produits importés, empêcherait la banque centrale de mener une politique d’assouplissement monétaire ambitieuse pour soutenir l’activité, car potentiellement inflationniste.”Un ton prudent et restrictif de Powell pourrait accentuer le recul des marchés, trop accommodants ces derniers temps”, relève Ipek Ozkardeskaya.En France, le climat des affaires s’est légèrement détérioré en août, marqué par des opinions défavorables des chefs d’entreprises concernant leurs perspectives d’activité, a indiqué l’Institut national de la statistique (Insee) vendredi. L’indicateur synthétisant le climat des affaires a perdu un point à 95, sous sa moyenne de longue période (100), contre 96 en juillet.Côté obligataire, le taux d’intérêt à dix ans de l’emprunt français restait stable, à 3,46%, au même niveau que la veille en clôture.Air Liquide s’offre un groupe sud-coréenLe groupe français spécialiste des gaz industriels prenait 0,27% à 183,80 euros, après avoir annoncé vendredi un accord en vue d’acquérir DIG Airgas, “acteur majeur” du secteur des gaz industriels en Corée du Sud, pour 2,85 milliards d’euros. Cette opération “positionne Air Liquide sur un marché en forte croissance” et contribuera à la hausse du résultat net “dès l’année suivant l’intégration”, a déclaré le directeur général François Jackow cité dans un communiqué.

Gamescom: “Black Myth”, “Silksong” et des bérets rouges au menu

Un nouvel épisode pour le jeu vidéo à succès chinois “Black Myth: Wukong”, une pépite de la scène indépendante attendue depuis plus de six ans et des déguisements très français, voici ce qu’il faut retenir du salon Gamescom en Allemagne.. “Black Myth” détrône “Call of Duty”Un gigantesque tigre particulièrement réaliste monté par un guerrier sombre et barbu: en quelques images, “Black Myth: Zhong Kui” a réussi à voler la vedette à “Call of Duty”, l’une des séries du jeu vidéo les plus connues.Le deuxième titre du studio Game Science a reçu un accueil triomphal du public mardi, concluant la soirée d’ouverture du salon pourtant promise à “Call of Duty: Black Ops 7” et ses affrontements futuristes.Le titre bénéficie de l’aura de son prédécesseur, vendu à plus de 25 millions d’exemplaires et plus gros succès de l’année 2024.Sur son site, Game Science a indiqué qu’il s’agissait davantage d’un nouveau chapitre dans sa saga plutôt que d’une suite directe de sa première production, qui adaptait le roman chinois du XVIe siècle “La Pérégrination vers l’Ouest”.Aucune date de sortie n’a été communiquée.. “Hollow Knight: Silksong”Jouable pour la première fois à la Gamescom et annoncé pour le 4 septembre sur consoles et PC, le jeu de plateforme “Hollow Knight: Silksong” a mis fin a une longue attente pour les fans du petit héros aux grands yeux noirs.Annoncée en 2019, cette suite d’une des pépites du jeu vidéo indépendant, développé par un petit studio australien, a provoqué des files d’attente longues de plusieurs heures, forçant les organisateurs à réguler l’accès à son stand.”Je veux jouer au jeu mais il n’y a déjà plus de tickets”, a regretté auprès de l’AFP Jens Ragas, 45 ans, qui avait fait deux heures de route pour l’essayer.”Hollow Knight: Silksong” s’annonce déjà comme l’un des succès de l’année, puisque près de cinq millions de joueurs l’ont déjà inscrit sur leur “liste de souhaits” sur la plateforme de ventes sur PC Steam. Un niveau rarement observé, d’autant plus pour un petit jeu indépendant.Sorti en 2017, le premier “Hollow Knight” s’est écoulé à quinze millions d’exemplaires.. Bérets rouges et marinièresSi les habituels déguisements de guerriers, robots géants et héros de mangas sont de sortie à la Gamescom, bérets rouges et marinières ont également fait leur apparition cette année dans les allées du centre de convention de Cologne, en hommage aux protagonistes du jeu français “Clair Obscur: Expedition E33”, succès surprise sorti en avril et qui s’est écoulé à plus de quatre millions d’exemplaires.Concert sur scène lors de la soirée d’ouverture, karaoké… Difficile sur place d’échapper au titre du studio montpelliérain Sandfall Interactive.Pour de nombreux visiteurs, il pourrait bien remporter le 11 décembre à Los Angeles le prix très convoité du “Jeu de l’année” aux Game Awards, équivalent des Oscars pour les jeux vidéo.. Bunker allemandInstallé au milieu du grand hall consacré aux jeux indépendants, un stand aux allures de bunker d’Allemagne de l’est a attisé la curiosité de bon nombre de joueurs.Poignées à actionner pour charger les obus, manivelles à tourner pour viser des vaisseaux extraterrestres: l’équipe derrière le jeu allemand “PVKK” a recréé à taille réelle la station de commande opérée virtuellement par les joueurs, dans ce titre prévu pour 2026.”Une partie du jeu consiste à manipuler ce canon”, explique l’Allemand Rene Habermann, 37 ans, en charge du développement de cette production singulière qui raconte l’histoire d’une rébellion au sein d’un régime dictatorial.