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Sans Xi ni Poutine, les Brics à Rio pour rejeter le protectionnisme de Trump

Sans Xi Jinping ni Vladimir Poutine, les Brics vont chercher, en sommet à partir de dimanche à Rio de Janeiro, à faire front commun contre le protectionnisme de Donald Trump, même s’ils devraient éviter de le cibler nommément.En se réunissant pour deux jours sous haute sécurité au bord de la sublime baie de Guanabara, les dirigeants du groupe de 11 grands pays émergents (dont Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud) voient leur rendez-vous annuel percuté par la guerre commerciale lancée par le président américain.Selon le projet de communiqué final auquel l’AFP a eu accès samedi, ils doivent exprimer leurs “graves préoccupations face à l’augmentation des mesures douanières et non-douanières unilatérales qui faussent le commerce”.Selon le document, qui pourra encore être amendé durant le sommet, de telles mesures menacent d'”affecter les perspectives de développement économique dans le monde”.Les Brics, qui représentent près de la moitié de la population mondiale et 40% du PIB de la planète, visent ainsi clairement le président américain et sa rafale de droits de douane punitifs.Mais ils se gardent de nommer Donald Trump, alors que de nombreux pays, dont la Chine, puissance dominante du groupe des émergents, sont engagés dans des négociations avec Washington sur le sujet.Dernier épisode d’une longue saga, le républicain a annoncé vendredi avoir signé des lettres adressées aux partenaires commerciaux des Etats-Unis concernant l’application des surtaxes douanières.Prenant le contre-pied, l’hôte du sommet de Rio, le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s’est fait samedi le chantre du multilatéralisme: “Face à la résurgence du protectionnisme, il appartient aux nations émergentes de défendre le régime commercial multilatéral et de réformer l’architecture financière internationale”.- “Cycle de la violence” – Le président chinois Xi Jinping sera pour la première fois absent du sommet des Brics, dont son pays est pourtant la puissance dominante. Le président russe Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre présumé en Ukraine, sera lui aussi absent. Mais il s’exprimera par visioconférence, selon le Kremlin.La récente guerre de 12 jours entre Iran et Israël plane également sur le rendez-vous. Les négociateurs sont parvenus samedi à un consensus sur la façon de l’évoquer dans le communiqué final, d’après une source impliquée dans les discussions.Téhéran souhaitait que les Brics durcissent le ton, mais le document doit conserver “le même langage” qu’une déclaration publiée fin juin par le groupe, selon cette source.Les pays émergents avaient alors condamné les “attaques militaires” contre l’Iran, mais sans citer Israël et les Etats-Unis, et jugé “urgent de rompre le cycle de la violence et de rétablir la paix”.Le président iranien Massoud Pezeshkian est représenté à Rio par son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.- Alternative au dollar -Créé dans le but de rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie, l’Iran puis l’Indonésie.Au-delà des questions géopolitiques, le bloc cherche à affirmer son poids économique. Depuis quelques années, l’idée d’une alternative au dollar pour le commerce au sein du groupe est avancée.Mais l’ex-présidente brésilienne Dilma Rousseff, à la tête de la banque des Brics, a dit samedi qu’elle ne voyait “aucune possibilité que cela se produise”: “Aujourd’hui, il n’y a personne qui veut assumer la place des Etats-Unis”.Le scénario paraît d’autant plus improbable que Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 100% aux pays qui défieraient la domination internationale du billet vert.Le Brésil, qui accueillera en novembre la COP30, la conférence climat de l’ONU, dans la ville amazonienne de Belem, espère par ailleurs qu’un consensus sera trouvé sur la lutte contre le changement climatique.En plus de la déclaration finale espérée, doivent en effet être publiés des textes sur le climat, mais aussi sur l’intelligence artificielle et la coopération sanitaire.

Dans le Tarn, une mobilisation anti-A69 émaillée d’incidents près du chantier

Le rassemblement des opposants à l’A69, interdit par la préfecture du Tarn, s’est mué samedi en fin d’après-midi en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre qui s’est achevée peu après 20h00.Sortis vers 17H00 des bois du château de Scopont où est organisée depuis vendredi cette mobilisation, plusieurs centaines de manifestants – 600 selon la préfecture – se sont approchés du chantier, certains lançant des pierres, auxquelles les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une première confrontation a ainsi duré une quarantaine de minutes, les gendarmes en tenue anti-émeute se plaçant le long du tracé pour en empêcher les accès, tandis que les manifestants, parmi lesquels une cinquantaine habillés de noir et masqués, étaient repoussés par le gaz vers la route nationale 126, séparant le chantier du terrain privé du château.Sous la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie, forces de l’ordre et manifestants sont restés ensuite à se faire face sans incident, les anti-A69 dansant la farandole sur la route en chantant “A bas l’Etat, les flics et les fachos”.Peu après 19h00, alors qu’un groupe tentait de nouveau de s’approcher, un canon à eau, positionné sur le chantier, est entré en action, soutenu par de nouveaux tirs massifs de grenades lacrymogènes, ces derniers incidents poussant le cortège à reculer vers l’entrée du château. Peu après 20h00, tous les manifestants étaient de retour sur le campement privé. Dans la soirée, des animations festives, avec concerts, étaient prévues face au château, a indiqué à l’AFP un des organisateurs. – “Justice hallucinante” -Dans l’après-midi, des centaines de militants assis dans l’herbe du parc, desséchée par la canicule – quelque 1.500 repas ont été servis à la mi-journée, selon l’organisation et 1.000 manifestants étaient présents sur le site selon la préfecture – ont écouté plusieurs prises de parole sur l’historique de la mobilisation, les modalités d’action, un des organisateurs proclamant “Plus jamais d’A69 ni ici, ni ailleurs !” sous les applaudissements.”On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a affirmé Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, faisant référence aux différentes décisions juridiques sur ce dossier devenu emblématique des luttes écologistes contre les grands projets d’infrastructure.Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf”, relevant la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, et a déployé quelque 1.500 gendarmes.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Nous ne laisserons rien passer”, a aussi martelé sur le même réseau le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant des manifestants d’ultra-gauche qui “ne veulent que détruire ou casser du flic”.Le président de la République, Emmanuel Macron, a de son côté apporté son soutien, toujours sur X, aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents” tandis que Marine Le Pen appelait à prendre “toutes les mesures qui s’imposent contre ces milices de l’écoterrorisme”. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est donc sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Mobilisation anti-A69 sous haute sécurité: incidents à proximité du chantier

Des manifestants, rassemblés samedi dans le parc d’un château pour protester contre le projet d’autoroute Toulouse-Castres, ont défilé en fin d’après-midi vers le chantier de l’A69 où ils ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par le tir de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels une cinquantaine de protestataires masqués et vêtus de noir, sont sortis du périmètre privé du château, malgré l’interdiction préfectorale de ce rassemblement pour risques de trouble à l’ordre public.Avec des troncs d’arbres, des palettes et des branches, ils ont commencé par occuper la RN26, que les autorités avaient préalablement coupé à la circulation, en scandant “no macadam” et en dansant la farandole. Cette route nationale jouxte la propriété du château de Scopont où les anti-A69 s’étaient rassemblés auparavant dans le calme pour dire “non à l’A69” et “enterrer” ce projet d’autoroute contesté entre Toulouse et Castres. Elle longe aussi le chantier de l’A69, stoppé fin février par décision de justice et qui vient de reprendre au ralenti. Là, les manifestants ont allumé un feu de broussailles, arraché un panneau de circulation et, tentant de pénétrer sur l’autoroute, jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont rétorqué par des grenades lacrymogènes, a constaté l’AFP. Un millier de membres de collectifs écologistes contre l’autoroute A69 s’étaient auparavant réunis dans une ambiance bon enfant devant un château à Maurens-Scopont (Tarn) pour dire “non à l’A69 et à son monde”. La préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf” qui s’annonçait festive. Elle avait relevé la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées et déployé quelque 1.500 gendarmes en raison des risques de trouble à l’ordre public.Le préfet du Tarn Laurent Buchaillat a annoncé, photos à l’appui, qu’ont été saisis 55 “dispositifs hostiles” pouvant “constituer des armes par destination”.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Des catapultes, des boules de pétanque, des pierres: la violence est préparée”, prévient-il.”Nous ne laisserons rien passer”, a martelé aussi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. “Quand, au nom de l’écologie, on mobilise des dizaines de militants d’ultra-gauche encagoulés et dangereux, dont une cinquantaine de fichés S, qui ne veulent que détruire ou casser du flic, alors c’est qu’on a basculé dans la sédition et l’ultra-violence”. – “Autoroute illégale” -“On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a notamment déclaré Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis le printemps 2023, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “Rassemblement illégal” -Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la “Turboteuf” et appelé “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”. Les organisateurs ont maintenu l’événement mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.La “Turboteuf” est le quatrième grand weekend d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Malgré son interdiction, une mobilisation anti-A69 débute à proximité du chantier

La préfecture l’a interdit, mais un nouveau rassemblement des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute A69 Toulouse-Castres a débuté samedi dans une ambiance calme à Maurens-Scopont (Tarn), où les militants écologistes continuent d’affluer tandis que les forces de l’ordre sont déployées en nombre autour du parc, craignant des débordements.Cette mobilisation baptisée “Turboteuf” est annoncée comme “festive” mais la préfecture a relevé la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées parmi les 800 participants dénombrés le matin dans le parc du château de Scopont qui les accueille.Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, quelque 1.500 gendarmes ont été déployés, a déclaré le préfet du Tarn Laurent Buchaillat, en annonçant à la presse la présence de “dispositifs hostiles”, comme une catapulte et des réserves de pierres, montrant “clairement l’intention non festive” du rassemblement”.Des objets pouvant servir de “projectiles” ont été saisis, a indiqué à l’AFP une source parmi les forces de l’ordre. Sur des photos, l’AFP a pu voir des boules de pétanque, des cocktails incendiaires, des hachettes, des boucliers et des marteaux.En conséquence, la route nationale qui permet d’accéder au site, entre Toulouse et Castres, a été interdite samedi par arrêté préfectoral en raison du “risque de trouble à l’ordre public”, selon un communiqué de la préfecture.De nombreux gendarmes, de fourgons et véhicules blindés d’intervention étaient positionnés autour du château et sur une base du maître d’Å“uvre des travaux, Atosca, située à proximité et où étaient garés plusieurs engins de chantier. “No macadam”, lance un protestataire le visage masqué, parmi les petits groupes qui affluent vers le parc du château. À l’intérieur, des centaines de tentes et de stands ont été érigés, a constaté l’AFP. Non loin d’un chapiteau décoré d’une banderole proclamant “Stop à l’A69 et son monde”, des militants discutent assis dans l’herbe, d’autres répètent des chants pour le rassemblement prévu en musique à 14H00 où les organisateurs espèrent plusieurs milliers de participants.”L’autoroute a été jugée illégale dans une décision longuement argumentée, on est donc légitimes à intervenir”, a déclaré Amalia, membre d’Extinction Rebellion Toulouse, aux nombreux médias présents. “S’il faut aller au delà de la loi, on le fera”, a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse des anti-A69 au pied du château délabré, où un drapeau palestinien a été accroché. “S’il faut cramer des machines, bloquer une route on le fera, parce qu’il est absolument nécessaire de s’opposer à ce projet inutile imposé et écocidaire”.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit être achevée au second semestre 2026.”Cette lutte est devenue emblématique c’est pour ça qu’autant de personnes se rassemblent”, déclare Martin, membre des organisateurs. Aline, du collectif la Voie est Libre, estime que “l’autoroute est plus faite au service des marchandises que des habitants, or nous, nous souhaitons un territoire exemplaire en matière environnemental”.- Contestation multiforme -Depuis le printemps 2023, la contestation a pris bien des formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “Rassemblement illégal” -Faute de déclaration de la manifestation par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la Turboteuf, où elle attend au moins 2.000 participants. Le préfet du Tarn a appelé “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”. Les organisateurs ont maintenu l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.Mais “s’il y a des volontés spontanées de faire des trucs hors du campement, on ne va pas les empêcher”, a déclaré un membre du collectif. La “Turboteuf” est le quatrième grand weekend d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Un premier parc Legoland s’ouvre en Chine, où le tourisme intérieur est en pleine croissance

Des milliers de visiteurs ont afflué dans le tout premier parc Legoland de Chine, qui a ouvert ses portes à Shanghai samedi, le tourisme intérieur progressant fortement dans le pays malgré la faible croissance économique. En dépit d’une température caniculaire, les fans de Lego se sont précipités dans le parc, le plus grand Legoland du monde avec 318.000 mètres carrés.”J’adore jouer avec les Lego et nous en avons beaucoup à la maison. Je voulais donc venir à Legoland dès que possible”, a confié Shi, un habitant de 35 ans de la ville voisine de Hangzhou, qui visite le parc avec sa femme et son enfant.Malgré la faible croissance de l’économie chinoise ces dernières années, le marché du tourisme intérieur a progressé de 18,6% au premier trimestre, par rapport à l’année dernière, selon les statistiques officielles.”Depuis la pandémie (de Covid 19), j’ai fait très peu de voyages à l’étranger”, explique Shi, ajoutant que sa famille se rend désormais “plusieurs fois par an” dans les parcs à thème de Chine.Pékin a annoncé des subventions pour rendre les voyages dans l’intérieur du pays plus abordables pour les citoyens chinois, et incite les pouvoirs provinciaux à commercialiser largement leurs attractions sur les réseaux sociaux.Legoland va faire face à une rude concurrence: une nouvelle attraction “Spider-Man” à Shanghai Disneyland a été inaugurée en mai, tandis que Warner Brothers s’apprête à ouvrir un parc Harry Potter, également à Shanghai, d’ici 2027. Et le géant américain du jouet Hasbro a annoncé cette semaine que son parc géant Peppa Pig dans la métropole du sud de la Chine était désormais “en phase de conception créative”.Le fabricant chinois de jouets à collectionner Pop Mart a de son côté ouvert à Pékin une attraction présentant des versions grandeur nature de ses populaires jouets Labubu.”Les différentes provinces déploient beaucoup d’efforts pour développer leur industrie touristique, et toutes ont des attractions spéciales”, remarque Xu, 34 ans, qui visite Legoland avec ses enfants.Mais la rentabilité reste un problème, en particulier pour les entreprises locales dont la marque est moins connue. À la fin de l’année 2024, environ 40% des parcs ne parvenaient toujours pas à dégager des bénéfices, selon les médias d’État.Les analystes soulignent cependant qu’une population croissante de retraités et les changements sur le marché de l’emploi sont des facteurs clés qui poussent davantage de Chinois à visiter les attractions nationales.”Le marché du travail devient plus flexible”, estime Ernan Cui, analyste chez Gavekal Research, “davantage de personnes disposent de temps libre pour voyager”.

Malgré son interdiction, une mobilisation anti-A69 à proximité du chantier

La préfecture l’a interdit, mais un nouveau rassemblement prévu par des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute A69 Toulouse-Castres se tient samedi à Maurens-Scopont (Tarn), où les forces de l’ordre s’attendent à des débordements.Cette mobilisation baptisée Turboteuf est annoncée comme “festive” et vendredi soir, des centaines de manifestants – 500 selon la préfecture – étaient déjà présents dans le calme dans le parc du château de Scopont qui les accueille.Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, des forces de l’ordre ont été largement déployées, la préfecture estimant que “les premières constatations sur le terrain confirment le risque important de troubles à l’ordre public”.Une vingtaine de leurs camionnettes et un véhicule blindé d’intervention étaient par exemple positionnés à quelques centaines du mètres du parc du château sur une base du maître d’Å“uvre des travaux, Atosca, où étaient garés plusieurs engins de travaux publics. Un hélicoptère de la gendarmerie survolait le périmètre par intermittences.Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit être achevée au second semestre 2026.”Alors qu’une reprise en force des travaux (…) paraît imminente, il est absolument crucial de se mobiliser de nouveau amplement pour que cette autoroute soit bel et bien abandonnée”, peut-on lire sur le compte Telegram des Soulèvements de la terre, un des collectifs appelant à manifester.- Contestation multiforme -Vendredi, premier des trois jours de cette nouvelle étape de mobilisation, une assemblée générale discutait sous un chapiteau décoré d’une banderole proclamant “Stop à l’A69 et son monde”, des prochaines étapes de la contestation et de l’organisation du rassemblement programmé samedi à 14h00.”L’objectif c’est d’arriver à un consensus sur la suite des modalités d’action pour ce week-end et pour l’avenir de cette lutte”, a affirmé à l’AFP Arthur Grimon, membre des Soulèvements de la Terre.Depuis le printemps 2023, la contestation a pris bien des formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cÅ“ur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.- “préserver l’ordre” -Faute de déclaration de la manifestation par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn a émis un arrêté d’interdiction de la Turboteuf, où elle attend au moins 2.000 participants. “Tout au long du week-end, un dispositif très important sera mis en Å“uvre”, “plus important que les éditions précédentes”, a averti le préfet du Tarn, Laurent Buchaillat, appelant “la population à ne pas se joindre à ce rassemblement illégal, qui met en danger ses participants et les exposent à des poursuites pénales”.Vendredi, sur la nationale qui relie Toulouse à Castres, ou à l’entrée du Château, les forces de l’ordre ont pratiqué de très nombreux contrôles de véhicules et de personnes.Les organisateurs ont assuré maintenir l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.Empruntant un élément de langage à la Turboteuf, Via81, association qui rassemble des partisans de l’autoroute, a fait circuler sur les réseaux cette semaine le message “A69, on turbofinit”.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Société Générale dénonce l’accord sur le télétravail, les syndicats vent debout

La direction de Société Générale a annoncé vendredi aux syndicats la dénonciation unilatérale de l’accord sur le télétravail en vigueur dans l’entreprise, conduisant les trois syndicats à l’origine des récentes mobilisations à appeler les salariés à amplifier la contestation. “La direction a informé les organisations syndicales qu’elle dénonçait unilatéralement l’accord de janvier 2021” sur le télétravail, font savoir la CFDT, la CFTC et la CGT dans un communiqué commun, en dénonçant une “méthode méprisante”. Les trois syndicats – qui ont quitté la réunion avant la fin – déplorent dans leur texte commun que la direction n’envisage de “négocier que sur l’aménagement de l”oukase de Slawomir Krupa”, le directeur général de Société Générale, à savoir un jour maximum de télétravail par semaine, alors que 70% des salariés disposent actuellement d’au moins deux jours. “La menace n’est pas une arme de négociation”, estiment les trois organisations dans leur communiqué.La volonté d'”harmoniser la politique de télétravail au sein du groupe” annoncée par M. Krupa dans un mail adressé aux salariés mi-juin, avait déjà conduit les trois syndicats à appeler à une grève qu’ils ont qualifiée de “très suivie” vendredi dernier.L’opération “Tous sur site” organisée jeudi 3 juillet, destinée à illustrer les difficultés logistiques du retour simultané de l’ensemble des salariés sur leur lieu de travail, s’est soldée par “une augmentation globalement de 10% du taux d’occupation”, a précisé une source syndicale. Après la réunion de vendredi, la CFDT, la CFTC et la CGT de Société générale, qui disent représenter ensemble plus de 60% des salariés, appellent désormais à “amplifier le mouvement de contestation”.  Pour les syndicats de Société Générale, une réduction des quotas de jours de télétravail serait également pénalisante pour l’entreprise elle-même, en affectant son attractivité auprès de futures recrues. Sollicité par l’AFP, le SNB (Syndicat national de la banque), premier syndicat de Société Générale et qui n’est pas associé au mouvement initié par les trois autres organisations, n’était pas joignable dans l’immédiat. Contactée par l’AFP, Société Générale a confirmé la dénonciation de l’accord sur le télétravail mais n’a pas souhaité faire plus de commentaires. 

La Bourse de Paris cède sous le poids des inquiétudes liées aux droits de douane

La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, l’attention des investisseurs se focalisant sur les négociations commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux à l’approche de la date butoir fixée par Donald Trump pour trouver un accord.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé en baisse de 0,75%, soit une baisse de 58,28 points, pour s’établir à 7.696,27 points. La veille, il avait terminé en légère hausse de 0,21% à 7.754,55 points à la clôture.Les Etats-Unis restent au cÅ“ur des préoccupations alors que les négociations avec leurs partenaires commerciaux entrent dans leur dernière ligne droite.Donald Trump a précisé que 10 à 12 pays seraient contactés dès vendredi, par lettre, pour être informer du montant des droits de douane punitifs qu’ils devront payer. Le locataire de la Maison Blanche a affirmé que “tous les pays” devront être “couverts pour le 9 juillet”, date butoir pour que les partenaires des Etats-Unis concluent un accord avec Washington. Ces droits de douane pourraient varier d’un pays à l’autre, allant d’une fourchette de 10 à 20%, à une autre, bien plus élevée, de 60 à 70%, a expliqué Donald Trump. Les pays visés commenceront selon lui à payer le 1er août.”Nous saurons bientôt quelle décision prendra le président Trump après le report de 90 jours des droits de douane réciproques initialement annoncés le 2 avril”, résume Chris Iggo, de AXA IM.En attendant, les investisseurs restent prudents. La baisse des actions européennes “reste finalement assez contenue face à la menace de Donald Trump sur les droits de douane”, souligne toutefois Grégoire Kounowski, conseiller en investissements chez Norman K.Il note “une forte dichotomie entre la menace réelle contre les Européens”, et la réaction des marchés qui se montrent “très complaisants”.La Chine vise les spiritueuxDes producteurs de cognac, dont les principaux exportateurs comme Hennessy, Rémy Cointreau et Martell, vont échapper aux taxes annoncées par la Chine, auxquelles se substitueront des hausses de prix négociées.Pékin a annoncé qu’il imposerait dès samedi, au terme de son enquête antidumping, un droit de douane moyen de 32,2% sur les eaux-de-vie de vin importées de l’Union européenne, qui sont essentiellement du cognac.Mais des hausses de prix proposées par certains producteurs et acceptées par le ministère chinois du Commerce s’y substitueront, une issue “moins défavorable” saluée par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC).Rémy Cointreau a terminé en hausse de 2,18% à 48,84 euros. LVMH, qui détient la maison Hennessy, a perdu 1,76% à 477,37 euros. Le géant des vins et spiritueux Pernod Ricard a glissé de 0,38%, à 89,76 euros.

Reprise du Coq Sportif: l’offre de l’entrepreneur franco-suisse Dan Mamane retenue

Le tribunal des activités économiques de Paris a retenu vendredi l’offre portée par l’entrepreneur franco-suisse Dan Mamane pour reprendre l’équipementier en difficulté Le Coq Sportif, face à un consortium soutenu par l’homme d’affaires Xavier Niel et le judoka Teddy Riner.Le Coq Sportif – qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier et comptait 359 salariés fin 2024 dont 310 en France – avait été placé en redressement judiciaire en novembre dernier.Selon la décision consultée par l’AFP, le tribunal indique “arrêter le plan de redressement présenté par les administrateurs judiciaires et fondé sur le projet de Dan Mamane”.Ce projet prévoit notamment “de nouveaux apports au niveau du groupe à hauteur de 70 millions d’euros” ainsi qu'”une restructuration sociale qui permettrait le maintien de 201 postes en mettant en Å“uvre entre 89 et 94 suppressions de postes, dont 81 à 86 CDI après création de 14 nouveaux postes”, selon le jugement.Deux offres étaient en lice pour la reprise de l’équipementier: face au projet porté par Dan Mamane, notamment connu pour avoir racheté puis revendu Conforama Suisse, la deuxième offre émanait d’un consortium rassemblant le milliardaire français Xavier Niel, le judoka Teddy Riner, la société d’investissement Neopar, le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro) ainsi que l’actuel patron d’Airesis, maison mère du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire, et la famille Camuset, fondatrice de la marque.Fin juin, les avocats du consortium avaient affirmé dans un courrier de cinq pages daté du 26 juin et adressé au président du tribunal ainsi qu’à la procureure de la République de Paris, que leur plan de reprise avait été “délibérément entravé, affaibli, puis évincé de fait du processus d’examen” et avait l’objet d’une “obstruction méthodique des administrateurs judiciaires”.Le cabinet August Debouzy demandait ainsi “la réouverture des débats”, estimant que “le plan présenté par le consortium n’a pas été écarté en raison de ses caractéristiques économiques ou juridiques, mais parce que les administrateurs judiciaires ont, dès les premières semaines de la procédure, décidé de faire du plan supporté par Monsieur Mamane leur propre plan”.Selon son projet de reprise rendu public en mai, le consortium était porté à 51% par la société d’investissement Neopar, spécialiste du “retournement d’entreprise” et détenue par la famille Poitrinal; à 26,5% par des investisseurs, tandis que le groupe américain Iconix intervient à hauteur de 22,5%.Le consortium avait indiqué à l’AFP qu’il comptait apporter un total de 60 millions d’euros, qui serait “injecté immédiatement” dans l’entreprise.

Cognac: les principaux exportateurs échappent aux taxes chinoises en augmentant leurs prix

Pékin a conclu son enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin européennes, essentiellement le cognac, en introduisant des droits de douane auxquels échappent une trentaine de producteurs, dont les grandes maisons exportatrices, via un régime de prix négociés plus favorable.La Chine, deuxième marché de la filière derrière les États-Unis, avait ouvert cette enquête début 2024 en riposte à une procédure européenne visant les subventions d’État dont bénéficient les véhicules électriques chinois.Pékin avait menacé d’introduire des droits de douane allant jusqu’à 39% et imposait aux producteurs de cognac, depuis l’automne, de verser une caution bancaire auprès des douanes chinoises.Ces mesures ont porté un coup sévère à la filière qui représente 72.000 emplois en France, dépend à 98% de l’export – menacé également par l’hypothèse de surtaxes américaines – et affirmait perdre 50 millions d’euros par mois.”L’autorité chargée de l’enquête a conclu qu’il y avait dumping sur le brandy importé de l’UE”, a annoncé vendredi le ministère chinois du Commerce, évoquant un “préjudice substantiel” pour le secteur chinois.Mais il a publié parallèlement une liste de 34 entreprises avec lesquelles il s’est entendu sur de nouveaux tarifs, ce régime se substituant aux droits de douane.Ce résultat, obtenu après des mois d’efforts diplomatiques, constitue “une étape positive pour mettre un terme à ce contentieux qui menaçait nos exportations”, a salué le président Emmanuel Macron en promettant de continuer le dialogue avec Pékin pour soutenir la filière.- “Moins défavorable” -Sont concernés, à titre individuel, les trois principaux exportateurs de cognac – Hennessy (groupe LVMH), Martell (Pernod Ricard) et Rémy Martin (Rémy Cointreau) – ainsi que 24 producteurs de cognac et 7 d’armagnac ayant négocié un accord collectif via le Bureau national interprofessionnel du cognac.Selon le BNIC, les hausses de prix concédées sont “moins défavorables” que les taxes envisagées initialement par la Chine. L’interprofession n’a pas détaillé ces augmentations, qui varient selon les produits, mais elles pénaliseraient environ deux fois moins la filière selon une source proche du dossier.Rémy Cointreau et Pernod Ricard ont assuré que les tarifs négociés ne constituaient “en aucun cas” une reconnaissance de leur part de pratiques commerciales relevant du dumping.Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est félicité d’un “très large champ d’exemptions” aux droits de douane “pour de nombreux acteurs de la filière du cognac et de l’armagnac”.Il a pointé cependant “plusieurs points importants non résolus”, dont l’exclusion de certains acteurs de l’accord sur les prix – ils seront soumis à des taxes supérieures à 30% à compter de samedi.Selon le BNIC, manque aussi à l’appel la réouverture du marché duty free, dont le cognac est exclu depuis décembre et qui représente traditionnellement près de 20% de ses ventes en Chine.M. Barrot a affirmé que Paris restait mobilisé “pour parvenir à une solution définitive”, avant de recevoir dans l’après-midi au Quai d’Orsay son homologue chinois Wang Yi.- Tensions – Le chef de la diplomatie chinoise, qui sera reçu ensuite à l’Élysée par Emmanuel Macron, a enchaîné les entretiens tendus avec ses homologues lors d’une tournée en Europe cette semaine.L’Union européenne (UE) a regretté pour sa part la décision de Pékin “d’instituer des mesures antidumping définitives sur les importations en Chine de brandy européen”.Ces menaces s’inscrivent “dans une tendance inquiétante de la Chine à abuser des instruments de protection en matière commerciale, en ouvrant et menant des enquêtes sur la base d’allégations douteuses et de preuves insuffisantes”, a déclaré devant la presse un porte-parole à Bruxelles.Selon lui, la Commission européenne va étudier ces mesures et décidera des prochaines étapes afin de protéger l’industrie et les intérêts économiques européens.La Chine et l’UE doivent tenir un sommet ce mois-ci à Pékin pour marquer le 50e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques.Selon le média Bloomberg News, citant des sources anonymes, les autorités chinoises envisagent d’annuler la deuxième journée du sommet, signe de tensions entre Bruxelles et Pékin.Plusieurs dossiers épineux ont terni leurs relations ces dernières mois, dont le soutien de Pékin à son allié russe et les questions commerciales.