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Wall Street finit en baisse sous le poids de prises de bénéfices

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, lestée par des prises de bénéfices après la publication d’une inflation américaine sous contrôle et un accord commercial de principe entre les Etats-Unis et la Chine.Le Dow Jones a fini à l’équilibre (-0,00%), tandis que l’indice Nasdaq a reculé de 0,50% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,27%.”Nous avons traversé une journée en montagnes russes aujourd’hui”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.”Le marché capitalise sur les nouvelles” de la journée, expliquent pour leur part les analystes de Briefing.com. Mercredi, en début de séance, “le marché a connu une belle progression grâce à des chiffres d’inflation moins élevés que prévu”, observe M. Stovall.Le mois dernier, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an aux États-Unis, contre 2,3% en avril, selon l’indice CPI, soit une hausse conforme aux attentes. Toutefois, plusieurs données se sont présentées mieux qu’anticipé. D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix de l’énergie. Hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, cet indice évolue au même rythme (2,8% sur un an) depuis mars, alors que les analystes tablaient sur une légère accélération à 2,9% sur un an en mai.Sur le marché obligataire, vers 20Hl5 GMT,  le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait nettement à 4,41%, contre 4,47% mardi en clôture.Les investisseurs ont également digéré les avancées sur le plan commercial entre la Chine et les Etats-Unis.Les deux puissances ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s’être mis d’accord sur un “cadre général” pour lisser leurs différends commerciaux.Le président américain Donald Trump s’est félicité mercredi de ces négociations qui devraient, assure-t-il, permettre la fourniture de terres rares chinoises aux Etats-Unis, louant une relation “excellente” entre son pays et la Chine. Mais les acteurs des marchés attendent davantage d’informations sur cet accord de principe. Le mouvement baissier de la place américaine “est peut-être simplement dû au fait que le marché a progressé très vite en peu de temps et qu’il a besoin de digérer ses gains”, relève M. Stovall.Ailleurs, au tableau des valeurs, le géant américain de l’automobile General Motors a terminé dans le vert (+1,92% à 49,87 dollars) après avoir annoncé qu’il prévoyait d’investir “environ 4 milliards de dollars au cours des deux prochaines années” dans ses usines américaines afin d’augmenter la production de véhicules.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a gardé la tête hors de l’eau (+0,10% à 326,43 dollars) après que son patron Elon Musk a déclaré sur son réseau social X qu’il “regrettait” certaines de ses publications visant Donald Trump.”Le président a bien vu le communiqué qu’Elon a publié ce matin, et il en est reconnaissant”, a déclaré lors d’un point presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.La semaine passée, l’action de Tesla avait dégringolé après une passe d’armes inattendue entre les deux milliardaires.Le géant américain du café Starbucks a été recherché (+4,33% à 95,39 dollars) après avoir annoncé qu’il allait mettre en place un assistant d’intelligence artificielle (IA) ayant pour but d’aider les baristas.L’enseigne de lingerie Victoria’s Secret a reculé (-5,41 à 21,00 dollars) après avoir publié des résultats trimestriels mitigés. L’entreprise à notamment revu a la baisse ses prévisions pour le trimestre en cours.

VivaTech: Emmanuel Macron salue le partenariat “historique” entre Mistral AI et Nvidia

Habitué de VivaTech, Emmanuel Macron a salué mercredi la conclusion d’un partenariat “historique” entre le groupe français Mistral AI et le géant américain des puces électroniques Nvidia, annoncé le jour même depuis le plus grand événement d’Europe consacré à la tech qui se tient à Paris.”Le partenariat annoncé aujourd’hui (…) est, à mes yeux, une alliance historique”, a déclaré le président français sur la scène principale de VivaTech en compagnie des patrons des deux entreprises, Arthur Mensch et Jensen Huang. Mistral AI, qui a conçu le chatbot Le Chat concurrent de ChatGPT, et Nvidia, qui produit des puces électroniques considérées comme indispensables au développement de l’intelligence artificielle (IA) générative, s’allient ainsi pour concevoir une plateforme de cloud (informatique à distance) où les modèles de la start-up tricolore seront disponibles. Baptisée “Mistral Compute”, elle sera dotée de “18.000 superpuces Blackwell”, parmi les plus avancées du géant américain. M. Mensch a vanté l’avènement d’une plateforme “complétement indépendante”, qui permettra aux utilisateurs de “ne plus s’appuyer pour (leur) utilisation de l’IA sur certains fournisseurs américains”. “C’est un changement de paradigme car cela augmentera notre souveraineté et nous permettra d’en faire bien davantage”, a appuyé Emmanuel Macron. Le président s’est aussi livré à une déambulation dans les allées animées du salon, qui a ouvert ses portes mercredi matin pour une neuvième édition avec 14.000 start-up présentes et 165.000 visiteurs attendus. – “Retard” technologique -Défenseur de la “start-up nation”, Emmanuel Macron a échangé pendant sa visite avec plusieurs jeunes entreprises européennes et s’est livré à une défense de la souveraineté technologique du continent. L’Europe “a perdu son autonomie parce qu’elle a mis en danger sa capacité à produire. Elle est devenue de plus en plus dépendante du reste du monde”, s’est inquiété le président, qui a défendu un accès aux marchés publics pour les start-up françaises et européennes. Quatre mois après l’organisation à Paris du sommet sur l’IA, qui avait vu affluer les promesses d’investissements dans cette technologie en France, le chef de l’État a répété son souhait de voir aboutir “une IA (…) soutenable, humaniste et sécurisée”. “Il faut qu’on se dote des capacités pour être au cÅ“ur de ce combat”, a-t-il martelé. Tandis que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le débat sur la dépendance aux outils numériques américains s’est renforcé dans de nombreux domaines, dont l’IA.”Cette technologie n’a jamais été aussi politique qu’aujourd’hui”, a assuré la ministre française chargée du numérique et de l’intelligence artificielle, Clara Chappaz, en ouverture du salon. “Le sujet de la souveraineté, qui n’était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique”, selon François Bitouzet, directeur général de VivaTech interrogé par l’AFP.- Les “milliards” de Nvidia -Les annonces de Nvidia, qui organisait pour la première fois sa propre conférence à Paris à l’occasion de VivaTech, se sont multipliées, alors que Jensen Huang a livré un discours inaugurale de plus d’une heure.”En deux ans, nous allons multiplier la capacité de calcul dédiée à l’intelligence artificielle en Europe par dix”, a-t-il promis devant une salle comble. Il a également indiqué au cours d’un échange avec la presse que son entreprise investirait “des milliards” de dollars sur le continent dans les années à venir. D’autres partenariats avec des entreprises européennes, comme le géant français des équipements électriques Schneider Electric et l’industriel allemand Siemens, seront quant à eux renforcés, a-t-il aussi souligné.Son entreprise prévoit par ailleurs d’aider au développement de centres technologiques dans plusieurs pays d’Europe.

Ameublement: vers une liquidation judiciaire pour Casa France

L’enseigne de magasins d’ameublement Casa France, qui emploie près de 700 personnes en France, s’achemine vers une liquidation judiciaire, a-t-elle annoncé mercredi, car les offres de reprise examinés par le tribunal de commerce de Bobigny devraient être “irrecevables”.”Au regard des critères exigés par la loi, les offres pourraient être jugées irrecevables”, a indiqué Casa France, dont les administrateurs ont demandé la liquidation. Le tribunal rendra sa décision le 27 juin.”Cette mesure concerne l’ensemble des magasins”, au nombre de 143 dans l’Hexagone, et les “fonctions supports de l’enseigne en France”, a ajouté la société, qui explique sa situation par la faillite de la branche belge, chargée de la logistique du groupe.Casa France emploie 577 personnes en CDI et une centaine en CDD, a précisé l’entreprise.Elle avait annoncé fin mars qu’elle demandait son placement en redressement judiciaire et disait alors espérer retrouver “un ou plusieurs repreneurs” pour ses points de vente.Au total, “neuf offres de reprise”, qui, “au regard des critères exigés par la loi”, ne devraient pas aboutir, selon Casa France. La société estime que sa situation “résulte directement de la liquidation de Casa International en Belgique, qui assurait historiquement les fonctions centrales du groupe international, logistique et informatique notamment, indispensables au fonctionnement de l’activité en France”.La “défaillance” de cette filiale belge en octobre 2024, puis “sa liquidation en mars 2025, faute de repreneur, a entraîné l’arrêt brutal de l’organisation opérationnelle des filiales en Europe”, poursuit Casa France dans un communiqué.Un “choc exogène”, dont Casa France “n’est pas à l’origine et indépendant de sa gestion”, souligne-t-elle.- Crise de l’immobilier, commerce en ligne -S’y sont ajoutées “des difficultés structurelles déjà présentes sur un marché national fragilisé”, indique-t-elle encore, évoquant “la conjoncture défavorable du secteur immobilier” ces dernières années, dont sont dépendants les marchés de l’ameublement et de la décoration.Dans ses magasins, l’enseigne proposait des meubles et accessoires pour la maison et le jardin, ainsi que des articles de décoration.”Durant la période d’observation, Casa France a généré une trésorerie significative, passée de 3 à 15 millions” d’euros, des ressources qui “permettront de régler une partie significative du passif”, note la société.La chaîne Casa, créée en 1975 en Belgique, est présente dans huit pays européens, avec un réseau de 500 magasins. Le groupe Casa compte au total plus de 2.230 salariés.Comme beaucoup d’enseignes du secteur, l’entreprise a donc souffert d’un ralentissement des affaires lié à la crise de l’immobilier, mais aussi de la concurrence du géant suédois Ikea et du commerce en ligne. La filière meuble avait connu un rebond post-Covid, avant de se stabiliser puis de marquer le pas en 2024.En décembre 2023, le tribunal de commerce de Bobigny avait placé une autre entreprise du même secteur, Habitat (créée en 1964), en liquidation judiciaire en raison de ses graves difficultés financières. La marque a été relancée en juin 2024 par le site d’e-commerce vente-unique.com.L’enseigne Maisons du Monde connaît elle aussi un effritement de ses ventes depuis quelques années.Le groupe Casa avait déjà fermé ou vendu plus de 10% de ses magasins en Europe, dans le cadre d’un plan de relance mis en Å“uvre début 2024 et destiné à renouer avec la rentabilité en 2026.

Volant-éthylotest, détecteur de chutes… De nouvelles technologies au service de la sécurité routière

Un volant-éthylotest, une appli pour motards, les gestes qui sauvent en réalité virtuelle: le chef étoilé Yannick Alléno, personnellement touché par un drame de la route, a distingué mercredi au salon VivaTech à Paris plusieurs innovations mettant “la technologie au service de la vie”.L’association Antoine Alléno, du nom de son fils tué en 2022 par un chauffard ivre, a lancé l’an dernier le challenge Impact pour encourager des start-up à développer des solutions concrètes et rapidement déployables en matière de sécurité routière.Trois lauréats, et deux coups de coeur, ont été sélectionnés parmi 120 candidatures, de 42 pays. Ils se partageront 50.000 euros et bénéficieront d’un accompagnement afin de les aider à mener à bien leurs projets.- Volant-éthylotest -La start-up Ethylowheel travaille sur un dispositif permettant de mesurer le taux d’alcoolémie par un simple contact avec la peau, et potentiellement intégrable au volant de n’importe quel véhicule. “Quand on consomme de l’alcool, quatre voies d’élimination se mettent en place: le foie, les reins, les poumons et la peau. Nous, on vient mesurer avec des petits capteurs ultrasensibles l’infime quantité d’alcool éliminée par la peau et on la relie à l’alcool dans le sang”, explique Julie Bruguière, ingénieure en chimie et biologie de 29 ans.Ce volant-éthylotest pourrait-il bloquer le démarrage du véhicule au-delà du taux réglementaire ?”On rentre là dans des questions politiques”, répond l’autre cofondateur de la jeune pousse, Jaime Alonso, 30 ans. “C’est à étudier avec les constructeurs: soit on bloque le volant, soit on émet un son comme avec la ceinture de sécurité.”Ethylowheel estime que sa solution “réduit le risque de triche” par rapport aux éthylotests antidémarrage existants, puisque la mesure par la peau se fait “tout au long du trajet et pas seulement au moment du démarrage”, quand une autre personne peut souffler à la place du conducteur.- Détection automatique des chutes à moto -L’application Liberty Rider, grâce aux capteurs du téléphone et à des algorithmes, détecte automatiquement une chute à moto et déclenche une alerte pendant 120 secondes.Si elle n’est pas désactivée, un service d’assistance appelle le motard à trois reprises. En l’absence de réponse, les secours sont envoyés sur les lieux de l’accident.Après huit années d’existence et plus de deux millions de téléchargements de son appli, la start-up, qui a développé des partenariats avec des assureurs, a décidé d’élargir son champ d’action à la prévention.”Au bout d’un moment, on s’est rendu compte qu’on comptait les accidents, qu’on était un peu expectatifs”, raconte Emmanuel Petit, son président. “Notre coeur de métier, maintenant, c’est d’aller prévenir l’accident.”Cela passe notamment par des alertes météo ou sur l’état des routes grâce à des données collectées en temps réel.- Les gestes qui sauvent en réalité virtuelle -La société D’un seul geste propose une formation aux gestes qui sauvent “plus courte”, “plus efficace” et “plus attractive”, à l’aide de casques de réalité virtuelle.Alors que seulement 20% de la population française est formée à ces gestes, très loin de certains autres pays européens, cette technologie permet de réduire le temps de formation à une heure, au lieu d’une ou deux journées.”On gagne du temps et, en plus, on mémorise mieux”, affirme le cofondateur et président D’un seul geste, Emmanuel Bourcet. “Quand vous êtes en immersion, votre cerveau, on le trompe et vous avez l’impression de vivre la séquence.””Et quand vous avez le casque sur la tête, vous êtes concentrés à 100%. Vous ne pensez pas aux notifs de votre téléphone, aux courses à faire pour le soir…”, poursuit-il. “On vous met dans un autre univers.” Un univers imaginé avec un comité scientifique dans lequel des moyens mnémotechniques permettent de bien assimiler les gestes qui sauvent, comme pratiquer un massage cardiaque sur le rythme de la chanson des Bee Gees, au titre de circonstance: “Stayin’ Alive”.

La Bourse de Paris freinée par l’incertitude de la politique commerciale sino-américaine

La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,36% mercredi, à l’issue d’une séance hésitante, le marché saluant une inflation américaine moins élevée qu’attendu mais restant freiné par l’incertitude autour des négociations commerciales avec les Etats-Unis.L’indice vedette parisien CAC 40 a reculé de 28,43 points et a clôturé à 7.775,90 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,17%.”La réaction initiale du marché à l’inflation américaine a été positive”, commente Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Aux Etats-Unis, en mai, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an, contre 2,3% en avril, selon l’indice CPI publié par le ministère du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines. D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix de l’énergie. “C’est un premier signal qui indique que si nous n’avions pas de droits de douane de Trump, la banque centrale américaine serait largement en position d’assouplir sa politique monétaire”, commente Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.Toutefois, même si “les signaux semblent positifs, le manque de visibilité pèse toujours” sur les questions commerciales avec les Etats-Unis, a poursuivi M. Tueni.Le président américain s’est félicité d’un accord de principe trouvé entre Washington et Pékin dans la nuit à Londres et qui devrait permettre la fourniture de terres rares chinoises aux Etats-Unis.Cet accord est “soumis à une approbation finale du président Xi et moi-même”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. “Les terres rares nécessaires seront fournies”, a-t-il ajouté.Trump a aussi affirmé qu’au total, les droits de douane américains sur les produits chinois atteignent en moyenne 55%.Publicis saluéLe géant français de la publicité Publicis a terminé en hausse de 2,46% à 99,84 euros après avoir remporté un important appel d’offres pour gérer la communication publicitaire du groupe Mars, propriétaire de marques comme M&M’s, Snickers ou encore Whiskas. “À la suite d’un processus d’appel d’offres particulièrement compétitif, Mars a nommé Publicis pour diriger ses activités média, production, réseaux sociaux, influence et commerce en ligne”, a annoncé le groupe américain dans un communiqué de presse mardi, confirmant des informations du média financier Bloomberg, qui estimait le budget publicité de Mars à 1,7 milliards de dollars.Fnac Darty saluéLe distributeur de matériel électroménager et d’électronique Fnac Darty a dévoilé mercredi son plan stratégique pour les cinq prochaines années, avec pour objectif d’accélérer dans la vente de services, tout en ouvrant quelque 150 magasins en Europe.Ces annonces, saluées en Bourse ont permis au titre de bondir de 7,82% à 32,40 euros sur l’indice élargi SBF 120 à Paris.

Trump se félicite du “cadre général” signé à Londres avec la Chine

Le président américain Donald Trump s’est félicité mercredi de l’accord de principe trouvé entre Washington et Pékin dans la nuit à Londres et qui devrait, assure-t-il, permettre la fourniture de terres rares chinoises aux Etats-Unis, louant une relation “excellente” entre son pays et la Chine.”Un accord avec la Chine a été trouvé, soumis à une approbation finale du président Xi et moi-même”, a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social. “Les terres rares nécessaires seront fournies”, a-t-il ajouté.”Le président Xi et moi-même allons travailler étroitement pour ouvrir la Chine au commerce américain. Ce sera une grande victoire pour nos deux pays!” a-t-il affirmé.Cet accord a également été salué par le chancelier allemand Friedrich Merz qui a espéré, lors d’un point presse, que l’Union européenne “parviendra à réduire si possible de la même manière les conflits commerciaux avec les Américains”.Les négociateurs américains et chinois ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi, après deux jours de discussions, s’être accordés sur un “cadre général” pour lisser leurs différends commerciaux, laissant le soin à leurs présidents respectifs de le valider.”Si la Chine respecte sa part de l’accord, alors un grand et magnifique rééquilibrage des deux premières économies mondiales est possible”, a jugé mercredi devant des élus le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent.Interrogé sur la possibilité d’un véritable accord commercial, M. Bessent a répondu: “Nous sommes en train de le construire. L’accord de Londres avait un objectif spécifique. Un accord plus global prendra du temps.”- “Réduire les malentendus” -De son côté, He Lifeng, vice-Premier ministre chinois et principal négociateur commercial de son pays avec les Etats-Unis, a appelé à “renforcer la coopération” bilatérale, a indiqué un média d’Etat chinois.Les terres rares chinoises constituaient un enjeu clef des négociations menées dans la capitale britannique, les Etats-Unis souhaitant rétablir le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, jugé actuellement trop bas par la Maison-Blanche.Ces matières premières sont cruciales pour les batteries électriques, les éoliennes ou les systèmes de défense (missiles, radars, satellites).Pékin attend pour sa part que Washington reconsidère certains contrôles aux exportations sur les produits américains, notamment technologiques, à destination de la Chine.Dans un communiqué publié mercredi par un média d’Etat chinois, He Lifeng, qui dirigeait la délégation chinoise à Londres, a souligné la nécessité pour les deux pays d’élever encore leur niveau de collaboration.”Les deux parties doivent désormais (…) continuer à élargir leurs consensus, réduire les malentendus et renforcer la coopération”, a-t-il déclaré, cité par la télévision publique chinoise CCTV.- Commerce perturbé -Les deux pays ont obtenu dans la capitale britannique “de nouvelles avancées dans la résolution des préoccupations économiques et commerciales de chacun”, a salué CCTV.Le cycle de discussions de Londres visait à prolonger – et préserver – la trêve arrachée un mois plus tôt à Genève. Courant jusqu’en août, celle-ci avait amené les deux premières puissances économiques mondiales à réduire substantiellement leurs droits de douane respectifs pendant 90 jours. En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125% à 10% sur les produits américains, pendant 90 jours.Au total, les droits de douane américains sur les produits chinois atteignent en moyenne 55%, a affirmé mercredi M. Trump, ce qui prend en compte les 30% de l’accord de Genève et environ 25% en moyenne de surtaxes appliqués à différents produits chinois avant le retour du républicain à la Maison-Blanche.Selon le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick, ces surtaxes ne devraient désormais plus bouger.Les conséquences de la guerre commerciale sont déjà tangibles, avec une baisse de 12,7% des exportations chinoises vers les Etats-Unis en mai par rapport à avril, selon les statistiques officielles de Pékin.

Le coût de la vie grimpe mais ne déraille pas aux Etats-Unis

Les prix ont continué d’augmenter en mai aux Etats-Unis, marquant un léger rebond, alors que les experts s’attendent à voir les dépenses courantes coûter plus cher avec les droits de douane mis en place par Donald Trump.Le mois dernier, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an, contre 2,3% en avril, selon l’indice CPI publié par le ministère du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines.Ce résultat est conforme aux attentes des analystes, d’après le consensus publié par MarketWatch. Les marchés ont toutefois poussé un soupir de soulagement car plusieurs données se présentent mieux qu’anticipé.D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix du carburant.Les analystes s’attendaient par ailleurs à voir légèrement accélérer l’inflation sous-jacente (hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation). Finalement, celle-ci évolue au même rythme depuis mars (+2,8% sur un an).Le président américain Donald Trump a salué des “super chiffres” sur sa plateforme Truth Social.Et il a une nouvelle fois lourdement insisté pour que la banque centrale américaine (Fed) lâche en conséquence la bride sur les taux d’intérêt.”La Fed devrait baisser (les taux) d’un point d’un coup. On paierait beaucoup moins d’intérêts sur les prochaines échéances de dette. Tellement important !!!” a-t-il écrit, en majuscules, dans son message.Néanmoins, les investisseurs misent sans réserve sur une prolongation du statu quo dans une semaine, à l’issue de la prochaine réunion de la Fed, selon l’indice de suivi de CME, FedWatch.Les taux directeurs de la Fed sont situés entre 4,25% et 4,50% depuis décembre.- Réconfort à la station-service -“Les prix élevés sont le problème numéro 1 dans la tête de la plupart des Américains”, a relevé mercredi Heather Long, cheffe économiste pour la banque Navy Federal Credit Union.”L’inflation n’est qu’un peu remontée en mai. L’impact des droits de douane n’est pas encore là et beaucoup d’Américains pourront profiter cet été de prix bas à la pompe”, observe-t-elle dans une note. Elle décèle toutefois des “signes avant-coureurs de ce qui guette la population: les prix des courses et des appareils ménagers ont augmenté en mai”.Les jouets – un secteur massivement dépendant des importations chinoises – ont aussi coûté plus cher: +1,3% en un mois.Les entreprises finiront par répercuter “la majorité des droits de douane” dans les prix, considère Eric Teal, chargé de la stratégie d’investissements dans une branche de la banque texane Comerica.Pour l’heure, elles avancent selon lui “prudemment” de crainte d’effaroucher leurs clients.D’après Bill Adams, économiste en chef de Comerica, “quelques commerçants” ont même “probablement” accordé des ristournes en mai “pour inciter les consommateurs à venir chez eux” alors qu’a été constaté un essoufflement de la demande.Les entreprises ont aussi pu piocher dans les stocks constitués avant l’entrée en vigueur des droits de douane, selon Kathy Bostjancic, économiste de Nationwide.Quand ces stocks s’épuiseront, “nous verrons davantage l’impact des droits de douane sur les prix”, a-t-elle jugé auprès de l’AFP.”Le président devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour réduire le coût de la vie. A la place, ses droits de douane universels de 10% sont toujours en vigueur et la menace” de les augmenter “pèse sur les entreprises et les consommateurs”, a reproché, dans un communiqué, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un élément central de sa politique. Il a en partie fait marche arrière et ses initiatives sont contestées en justice. Mais les taxes sur les importations restent bien supérieures à ce qu’elles étaient quelques mois plus tôt.

Plastique, aluminium: vers la consigne des bouteilles et canettes en France

La France devra généraliser la consigne pour bouteilles et canettes dans les mois à venir, pour rattraper son retard européen en matière de recyclage du plastique et de l’aluminium, et lutter contre la pollution plastique notamment dans les océans, estime le principal acteur de la filière Citeo.Après un appel lancé samedi par Emmanuel Macron exhortant le gouvernement à “maintenir” le cap sur l’écologie, l’éco-organisme qui gère la collecte et le tri des ordures ménagères en France s’est déclaré mardi tout à fait favorable à la généralisation d’un système de consigne pour les bouteilles en plastique PET (polytéréphtalate d’éthylène) et les canettes de boisson en aluminium.”La consigne est un levier puissant en faveur du recyclage et va certainement faire l’objet de nombreuses discussions dans les semaines qui viennent”, a souligné Anne-Sophie Louvel, directrice opérations et territoires de Citeo, lors d’un briefing téléphonique avec la presse.Ce dispositif, “absolument clé”, selon le chef de l’Etat, doit permettre notamment de lutter contre la pollution plastique qui envahit la planète. Le sujet, débattu actuellement à Nice au sommet de l’Onu sur l’Océan (Unoc), sera au centre d’une nouvelle série de négociations internationales début août à Genève, après l’échec des discussions de Busan en Corée du Sud fin novembre sur la réduction des déchets plastiques.Evoqué depuis plusieurs années, le projet de consigne en France a finalement été reporté aux calendes grecques en 2023 devant l’hostilité des collectivités, qui financent les centres de tri des déchets. – France, mauvais élève – Contestant l’utilité d’une mesure qu’il estime portée par le lobby des industriels des boissons, le réseau de collectivités Amorce a redit mercredi son hostilité à une mesure qui viendrait selon lui menacer les “investissements colossaux” des collectivités “pour moderniser” leurs centres de tri et “simplifier le geste de tri”.Amorce a indiqué que “les élus locaux sont capables aussi d’aller dans la rue, quand on met en péril un service public de proximité comme la gestion des déchets”.Entre temps, la consigne s’est quand même installée à bas bruit ces dernières années, à l’instigation des producteurs de boissons qui ont installé un millier de machines de récupération dans les centres commerciaux: les consommateurs y rapportent leurs bouteilles contre une rétribution de quelques centimes.Samedi, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à “continuer le combat sur la consigne” du plastique. Car la France fait figure de mauvais élève aussi bien sur la collecte des déchets que sur leur recyclage.Alors que l’Europe s’est fixé pour objectif de parvenir à collecter 90% des bouteilles et canettes de boissons d’ici 2029, la France en est “à peine à 53%”, a souligné Mme Louvel.Côté recyclage, les statistiques ne sont guère meilleures. Face à un objectif de 55% de recyclage dans l’UE en 2029, la France en est à “à peine 28, voire 30%” cette année, souligne Mme Louvel. Pour les emballages en aluminium, l’objectif européen est de 60% de recyclage et la France plafonne à 37%.Malgré les consignes de tri élargies et simplifiées du bac jaune édictées il y a deux ans par Citeo (tous les emballages, qu’ils soient en papier, carton, plastique, alu ou acier, doivent être jetés dans la poubelle jaune), les premiers résultats ne montrent pas de progression massive des taux de collecte et de recyclage. – “Equilibré” – En revanche, en quelques mois, l’Irlande a quasiment atteint 75% de taux de collecte, grâce à la consigne, note Citeo.Mais le dispositif doit rester “complémentaire” à celui des bacs jaunes, il “ne doit pas se faire au détriment d’une partie prenante et doit être (…) équilibré entre les différents acteurs”, avertit Laurent Grave-Raulin, secrétaire général de Citeo.Il pourrait être étendu à l’espace public, les poubelles de rues n’étant pas associées au recyclage, alors qu’elles reçoivent près de 60.000 tonnes de matière recyclable chaque année (contre six millions de tonnes dans les poubelles jaunes).Pour mettre en oeuvre la consigne, un décret est nécessaire selon le dirigeant de Citeo.Citeo favorise aussi parallèlement la consigne pour réemploi, c’est-à-dire le retour d’emballages qui vont être lavés, reremplis et réutilisés. Une expérimentation avec des bouteilles et bocaux en verre va ainsi être lancée cette semaine dans plusieurs régions.

Les Bourses européennes terminent en ordre dispersé

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi: le marché a salué une inflation américaine moins élevée qu’anticipé, mais les investisseurs attendent encore d’en savoir davantage sur l’accord de principe trouvé entre Washington et Pékin.La Bourse de Paris a reculé de 0,36%, à l’issue d’une séance hésitante, et Francfort a cédé 0,16%. Londres a quant à elle grappillé 0,13% à la clôture.

VivaTech: Nvidia passe à l’offensive en Europe

Habitué du salon parisien, Emmanuel Macron est arrivé mercredi après-midi à VivaTech, au premier jour du plus grand événement européen dédié à la tech, marqué par l’offensive du géant américain des semi-conducteurs Nvidia sur le Vieux continent.”On veut une IA (…) soutenable, humaniste et sécurisée et il faut qu’on se dote des capacités pour être au coeur de ce combat”, a déclaré le président depuis les allées animées du salon, où il a entamé une déambulation pour rencontrer plusieurs start-up européennes.Il doit ensuite échanger avec les dirigeants de Nvidia, Jensen Huang, et de Mistral AI, Arthur Mensch, qui ont officialisé plus tôt dans la journée un partenariat.”En deux ans, nous allons multiplier la capacité de calcul dédiée à l’intelligence artificielle en Europe par dix”, a promis dans la matinée Jensen Huang devant une salle comble. Il a également indiqué au cours d’un échange avec la presse que son entreprise investirait “des milliards” de dollars sur ce continent dans les années à venir. – Partenariats -Les annonces à destination de l’Europe se sont multipliées lors de la première conférence de Nvidia à Paris. Le plus gros producteur de puces dites GPU (Graphics Processing Unit), considérées comme indispensables au développement de l’IA générative, concevra ainsi avec Mistral AI une plateforme cloud (informatique à distance). Baptisée “Mistral Compute”, elle sera dotée de “18.000 superpuces Blackwell”, parmi les plus avancées de groupe.  Cette plateforme, hébergée et gérée en Europe, offrira de la capacité de calcul aux entreprises et doit leur garantir “une autonomie stratégique” pour renforcer “le leadership technologique européen”, a indiqué Arthur Mensch à l’AFP. D’autres partenariats avec des entreprises européennes, telles que le géant français des équipements électriques Schneider Electric et l’industriel allemand Siemens, seront quant à eux renforcés, à annoncé Jensen Huang.  Son entreprise prévoit par ailleurs d’aider au développement de centres technologiques dans plusieurs pays d’Europe.Le continent accuse un retard important dans le domaine de la puissance de calcul, avec “moins de 5%” des capacités mondiales et “20% de la consommation”, a pointé l’Elysée lors d’un échange avec la presse en amont de VivaTech.  – Souveraineté technologique -Tandis que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le secteur européen de la tech est secoué par des interrogations sur la souveraineté technologique. Le développement de l’IA est dans tous les esprits et “cette technologie n’a jamais été aussi politique qu’aujourd’hui”, a assuré la ministre chargée du numérique et de l’intelligence artificielle, Clara Chappaz, en ouverture du salon. “La France et l’Europe doivent (…) aujourd’hui investir, innover. C’est très important, on doit regagner en compétitivité”, a martelé Véronique Torner, présidente du syndicat professionnel des entreprises du numérique Numeum, sur Radio Classique mercredi matin.La question de la dépendance aux outils numériques américains est renforcée par un écart massif de financements entre le Vieux-Continent et les États-Unis, qui se maintient depuis les mesures protectionnistes de Donald Trump. “Le sujet de la souveraineté, qui n’était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique”, selon François Bitouzet, directeur général de VivaTech interrogé par l’AFP.Avec 14.000 start-up, dont plus de la moitié sont françaises, et plus de 3.000 investisseurs venus du monde entier, les organisateurs du salon attendent une affluence d’au moins 165.000 visiteurs pour cette neuvième édition.Â