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La Bourse de Paris attend des évolutions sur les relations commerciales sino-américaines

La Bourse de Paris évolue en légère baisse lundi, prudente en attendant de savoir où mèneront les nouvelles discussions entre les Américains et les Chinois, qui se rencontrent à Londres dans l’objectif de prolonger la trêve dans leur guerre commerciale.L’indice vedette CAC 40 perdait 0,11%, à 7.796,26 points, vers 10H15. Vendredi, le CAC 40 avait gagné 14,60 points (+0,19%) pour s’établir à 7.804,87 points à la clôture.”Les points forts de cette semaine seront l’inflation américaine mercredi, après la reprise des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine lundi à Londres”, a résumé Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Les économistes de la banque allemande “s’attendent à ce que les droits de douane commencent à avoir un impact sur les prix des biens de base, en particulier dans des catégories telles que l’ameublement et les fournitures pour la maison”, a-t-il précisé.Les droits de douane, outil phare de l’administration Trump dans sa guerre commerciale avec la Chine, resteront sur le devant de la scène lundi, à l’ouverture de nouvelles discussions sur le sujet qui oppose les deux premières puissances économiques du globe depuis le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.Une deuxième rencontre entre représentants chinois et américains de haut niveau doit se tenir à Londres à partir de lundi. L’objectif est de prolonger la trêve commerciale observée par les deux pays et peut-être de trouver un accord durable sur les surtaxes douanières qu’ils s’imposent. La première rencontre, organisée mi-mai à Genève, en Suisse, avait permis de mettre fin provisoirement au bras de fer commercial engagé entre les deux pays, mais Donald Trump avait ensuite accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord.Les pourparlers à Londres “devraient se concentrer sur les exportations de terres rares” soumises à des limitations par la Chine, “ainsi que sur divers contrôles et restrictions, notamment sur les semi-conducteurs imposées par Washington”, a estimé Michael Wan, analyste de la banque MUFG.Des informations de presse faisant état de l’octroi par Pékin de plusieurs permis d’exportation de terres rares “laisse entrevoir une certaine désescalade avant les négociations commerciales”, a-t-il souligné.Renault envisage de produire des drones en UkraineLe constructeur automobile français Renault (+1,05% à 43,45 euros) a indiqué dimanche qu’il avait été contacté par le ministère de la Défense pour s’implanter en Ukraine afin d’y produire des drones destinés aux armées ukrainienne et française, mais le groupe a assuré qu’il n’avait pris “aucune décision”.L’Oréal majoritaire dans Medik8Le géant français de la beauté L’Oréal (-0,24% à 380,45 euros) a annoncé lundi qu’il allait prendre une participation majoritaire dans la marque britannique de soins de la peau Medik8, pour un montant non précisé.

Une vague de nouvelles protections attendues à Nice pour les océans

Le sommet mondial sur les océans s’ouvre lundi à Nice, en France, avec des appels à interdire le chalutage de fond et à renforcer la protection des aires marines protégées dans le monde.Décrite comme un sommet de “mobilisation”, la conférence va permettre d'”augmenter le niveau de protection des eaux mondiales”, a annoncé dimanche la ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.Une vague de nouveaux engagements des États devrait déferler sur la Côte d’Azur où 63 chefs d’État et de gouvernement sont attendus, dont de nombreux dirigeants du Pacifique et d’Amérique latine.”On n’a jamais rassemblé dans l’histoire de l’humanité autant de monde pour les océans”, a souligné dimanche le président français Emmanuel Macron.Cette semaine, les îles Samoa ont ouvert la voie en créant neuf nouveaux parcs marins interdits à la pêche, couvrant 30% de leurs eaux nationales, sur 36.000 kilomètres carrés.Pays hôte, la France a annoncé dès samedi, par la voix d’Emmanuel Macron, une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées (AMP) pour protéger les fonds marins, sans toutefois parvenir à convaincre les ONG, qui ont critiqué le “manque d’ambition” de ces annonces.Lundi, le gouvernement britannique doit également annoncer son intention d’interdire le chalutage dans 41 zones protégées, couvrant une superficie de 30.000 km2. La moitié des AMP anglaises sera ainsi interdite au chalutage si le processus arrive à son terme.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour son impact carbone et les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.).D’autres pays devraient également profiter du sommet de Nice pour annoncer la création de nouvelles aires marines protégées dans leurs eaux nationales.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (objectif “30X30”). Seulement 8,36% des océans sont protégés à ce jour, et, au rythme actuel, cet objectif ne sera pas atteint avant 2107, selon .Les annonces attendues à Nice devraient permettre de dépasser 10% de protection au niveau mondial, selon le cabinet de Mme Pannier-Runacher.- “Transformer les paroles en actions”-“Un nombre historique de chefs d’État participent aux négociations sur les océans. Il faut que tous les pays agissent”, a enjoint dans un communiqué Enric Sala, directeur du projet Pristine Seas à la National Geographic, en appelant à “transformer les paroles en actions audacieuses et ambitieuses”.Autre sujet brûlant: la ratification du traité sur la haute mer doit donner lieu à un événement spécial lundi soir.De nouvelles ratifications pourraient être officialisées pour ce traité destiné à protéger les eaux internationales, aujourd’hui ratifié par 31 pays et l’Union européenne.La France, qui espérait franchir les 60 ratifications à Nice pour l’entrée en vigueur du traité, a dû revoir ses ambitions à la baisse.Dimanche, M. Macron a cependant promis une entrée en vigueur d’ici à la prochaine assemblée générale des Nations Unies, prévue en septembre.La première journée de la conférence sera également ponctuée d’annonces scientifiques, avec le lancement de l’Ipos, une plateforme conçue pour conseiller les États sur leurs engagements liés au développement durable de l’océan.La société Mercator, qui surveille l’état de l’océan depuis plus de 20 ans, doit, elle, être transformée en organisation internationale, à l’occasion de la signature d’un traité.”C’est un fait majeur. L’océan sera à la table des discussions” internationales, a salué son directeur général Pierre Bahurel, alors qu’il n’existe pas d’organisation internationale spécifiquement dédiée aux océans.Mercator Å“uvre notamment à concevoir un “jumeau numérique” de l’océan, qui pourrait aider en particulier pour la compréhension des cyclones.Enfin une coalition spatiale pour l’océan (Space4Ocean) devrait voir le jour afin de renforcer des efforts de préservation et de conservation des océans.

Etats-Unis et Chine à Londres pour prolonger la trêve dans leur conflit douanier

Après Genève il y a un mois, Américains et Chinois entament une nouvelle série de discussions lundi à Londres, avec pour objectif de prolonger la trêve dans leur guerre commerciale, alors que les tensions entre les deux premières puissances économiques persistent.Côté américain, le président Donald Trump a annoncé vendredi que la délégation serait composée du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, celui au Commerce, Howard Lutnick, et du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer.Le ministère chinois des Affaires étrangères a pour sa part précisé samedi que le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, mènera la délégation, comme lors des négociations en Suisse.”Cette réunion devrait bien se passer”, a assuré sur son réseau social Truth le président américain.”Nous souhaitons que la Chine et les Etats-Unis poursuivent sur la lancée de l’accord signé à Genève”, a insisté dimanche la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur FoxNews.Le gouvernement britannique a précisé de son côté ne pas être impliqué dans les négociations mais “nous défendons le libre-échange et avons exprimé clairement l’idée qu’une guerre commerciale n’est bonne pour personne, nous soutenons donc ces discussions”, a déclaré à l’AFP un porte-parole.- “Redresser la trajectoire” -Une rencontre qui intervient après un premier échange téléphonique, jeudi, entre les présidents américain et chinois, conversation qualifiée de “très positive” par Donald Trump alors que Xi Jinping a demandé à son homologue américain de “redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines”, selon la presse chinoise.Mais également après un brusque accès de tension dans la semaine, alors que M. Trump a accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.”Nous souhaitons que la Chine applique sa part de l’accord. Et c’est sur quoi notre équipe compte discuter demain”, à Londres, a souligné Mme Leavitt.En Suisse, Washington avait accepté, après deux jours de négociations, de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin, de 125% à 10% sur les produits américains, pour une durée de 90 jours.Les deux capitales étaient en effet entrées dans une surenchère de droits de douane au lendemain de l’annonce par le président Trump, début avril, de ses droits de douane dits “réciproques”, imposant au moins 10% sur l’ensemble des produits entrants aux Etats-Unis, quelle que soit la provenance.Les produits chinois ont été initialement frappés de 34% de surtaxe, qui venaient s’ajouter aux 20% imposés dans le cadre de la lutte contre le trafic de fentanyl, un puissant opioïde cause d’une crise sanitaire majeure aux Etats-Unis, et aux droits de douane préexistants à la réélection de Donald Trump.- “Canal vert” -Pékin avait répliqué par des droits de douane équivalents, entraînant une surenchère avec Washington, pour atteindre respectivement 125% et 145% sur les produits de chaque pays, fort ralentissement des échanges commerciaux entre les deux géants à la clé.Les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont ainsi baissé de 12,7% en mai par rapport à avril, selon des statistiques officielles publiées lundi, à 28,8 milliards de dollars contre 33 milliards.Tout en travaillant à la normalisation de ses relations avec Washington, le gouvernement chinois s’est lancé dans une série de discussions avec ses autres partenaires commerciaux pour constituer un front commun face aux Etats-Unis, commençant par les autres pays asiatiques, Japon et Corée du Sud en tête.Jeudi, il s’est tourné vers le Canada, avec lequel la Chine souhaite “régulariser” ses relations, après un appel entre son Premier ministre Le Qiang et son homologue canadien Mark Carney, alors que les liens bilatéraux sont tendus depuis de nombreuses années.Pékin a également proposé à l’Union européenne (UE) un “canal vert” afin de faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, en permettant “d’accélérer le traitement” des demandes considérées comme “conformes”.Un geste consécutif à des échanges entre son ministre du Commerce, Wang Wentao et le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, et alors que se profile en juillet un sommet entre l’UE et la Chine. Celui-ci pourrait, là aussi, mener à un rééquilibrage des échanges entre le bloc européen et Pékin.

Macron attend les dirigeants du monde à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Emmanuel Macron est arrivé dimanche à Nice pour accueillir les dirigeants de la planète à la veille d’un sommet de l’Onu sur les océans où il entend “mobiliser”, en particulier contre l'”énorme erreur” de ceux tentés de “se détourner du combat climatique”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré le président français à la mi-journée à Monaco, en clôture d’un forum de deux jours sur l’économie bleue.”On est au pire moment !”,  a-t-il insisté quelques heures plus tard à son arrivée à Nice, en évoquant une série de crises toutes liées en elles: biodiversité, eau, alimentation, santé, changement climatique. Face à cela, Donald Trump aux Etats-Unis et beaucoup d’autres à travers le monde, “y compris d’ailleurs en France”, remettent en cause la priorité du climat: “Passez, il n’y a rien à voir. On s’en occupera ou gérera crise après crise… Enorme erreur”, a lancé le président français.Il s’exprimait après avoir écouté les recommandations des plus de 2.000 chercheurs du monde entier, qui ont demandé écoute et soutien à l’issue d’un congrès ces derniers jours, ainsi que des élus de la coalition des villes côtières, lancée samedi sous l’égide des Nations Unies.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva avant d’arriver à Nice.En début d’après-midi, plusieurs dizaines de navires scientifiques ou de prestige ont célébré la Journée mondiale des océans dans la baie des Anges, sous un vent fort et un ciel rendu laiteux par les fumées des incendies au Canada.Avant d’ouvrir lundi matin la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3), en présence d’une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, M. Macron a prévu un dîner d’Etat au Negresco, l’hôtel emblématique de la promenade des Anglais.Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.- Chalutage de fond -Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont envoyé qu’une délégation technique, avec un responsable de la Maison Blanche chargé de l’environnement. “C’est mieux que la chaise vide. Et on continuera à avancer”, a temporisé M. Macron. “On se bat ensemble, un océan, une terre”, a assuré LaToya Cantrell, la maire démocrate de la Nouvelle-Orléans, dévastée en 2005 par l’ouragan Katrina. “Nous exhortons nos dirigeants à investir avec nous sur les lignes de front”.Fin avril, Donald Trump a cependant provoqué de vives inquiétudes en décidant unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique.Pour mieux sauvegarder les écosystèmes, un effort est attendu sur les aires marines protégées (AMP). Des annonces de plusieurs pays lundi devraient leur faire dépasser les 10% de la surface des mers, contre actuellement 8,4% mais encore loin de l’objectif de 30% en 2030.Le niveau de protection fait aussi débat. Mis sous pression par les ONG, M. Macron a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines AMP. Et le Royaume-Uni doit annoncer lundi son intention d’étendre l’interdiction du chalutage de fond à plus de la moitié des aires marines protégées d’Angleterre.Dans de nombreux domaines, “l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale de la conférence, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront au menu des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Ainsi, la barre des 60 ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur du traité de la haute mer de 2023 ne sera pas atteinte à Nice. Un nouveau train de ratifications est attendu lundi, et la barre devrait être atteinte à l’automne, a assuré M. Macron.Les échanges devraient également porter sur un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins — actuellement soutenu par 33 pays–, sur le futur traité contre la pollution plastique et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica espère 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.np-aag-fcc-fff/abb/cbn

Macron attend les dirigeants du monde à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Arrivé dimanche après-midi en bateau depuis Monaco, Emmanuel Macron attend les dirigeants de la planète à Nice pour un dîner d’Etat à la veille d’une conférence de l’Onu sur les océans qu’il entend transformer en sommet de “mobilisation”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré le président français à la mi-journée à Monaco, en clôture d’un forum de deux jours sur l’économie bleue.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva dans la principauté.En début d’après-midi, plusieurs dizaines de navires scientifiques ou de prestige ont célébré la Journée mondiale des océans en défilant dans la baie des Anges, sous un vent fort et un ciel rendu laiteux — selon l’institut Copernicus — par les fumées des incendies qui font rage au Canada.Après avoir échangé à bord du Thalassa avec des chercheurs américains qui souhaitent poursuivre leur travail en France compte tenu de la politique du président américain Donald Trump, M. Macron est arrivé vers 17H15 au port de Nice.C’est là qu’il accueillera lundi matin une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement pour la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3). Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.Au côté du président costaricain Rodrigo Chavez Roblez, co-hôte du sommet, M. Macron va recevoir en fin d’après-midi les recommandations des plus de 2.000 chercheurs, qui ont demandé cette semaine à Nice à être écoutés et soutenus.Il entendra aussi les conclusions du forum financier monégasque, qui visait à donner un nouvel élan à une exploitation durable de l’océan, et de la coalition des villes côtières lancée samedi sous l’égide de l’Onu.- Chalutage de fond -La journée se terminera par un dîner avec les chefs d’Etat et de gouvernement au Negresco, l’hôtel à la coupole rose emblématique de la promenade des Anglais, mettant à l’honneur légumes de saison et poissons de la Méditerranée.Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation. Fin avril, Donald Trump a même provoqué de vives inquiétudes en décidant unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique.Pour mieux sauvegarder les écosystèmes, un effort est attendu sur les aires marines protégées (AMP). Des annonces de plusieurs pays lundi devraient leur faire dépasser les 10% de la surface des mers, contre actuellement 8,4% mais encore loin de l’objectif de 30% en 2030.Le niveau de protection fait aussi débat. Mis sous pression par les ONG, M. Macron a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines AMP. Et le Royaume-Uni doit annoncer lundi son intention d’étendre l’interdiction du chalutage de fond à plus de la moitié des aires marines protégées d’Angleterre.Dans de nombreux domaines, “l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale de la conférence, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Ainsi, la barre des 60 ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur du traité de la haute mer de 2023 ne sera pas atteinte à Nice.Les échanges devraient également porter sur un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins — actuellement soutenu par 33 pays–, sur le futur traité contre la pollution plastique et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans. “Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”.np-aag-fcc-fff/abb/swi

Début d’un référendum en Italie sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens ont commencé à voter dimanche pour dire “oui” ou “non” à une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi qu’à l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, auxquelles s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.A la mi-journée, la participation s’élevait à 7,41%, selon le ministère de l’Intérieur. Or, même si le “oui” l’emporte pour les cinq propositions soumises à référendum, dimanche et lundi, la participation doit atteindre un minimum de 50%.Actuellement, un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit y vivre pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition soumise à référendum propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, a recueilli plus de 500.000 signatures en septembre, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants même si son gouvernement a augmenté le nombre de visas de travail, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Pour Mme Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné cette semaine.Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne. Plus de 90% d’entre elles étaient originaires de pays hors de l’UE, principalement d’Albanie et du Maroc, ainsi que d’Argentine et du Brésil.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Giovanni Puccini, 18 ans, a voté dimanche pour la première fois de sa vie, dans un bureau à Rome. Il estime que l’appel à l’abstention de Mme Meloni est “irrespectueux”: “Il faut voter parce que tellement de gens se sont battus, sont même morts, pour ce droit”.Son ami, Pierre Donadio, 21 ans, est convaincu qu’il faut assouplir les lois sur la naturalisation pour “éviter que le pays ne soit trop fermé sur lui-même”.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a aussi exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.

L’industrie aérospatiale américaine mobilisée pour échapper aux droits de douane

Compagnies aériennes et industriels de l’aérospatial aux Etats-Unis s’inquiètent des droits de douane envisagés par l’administration Trump sur les avions commerciaux et les pièces détachées, craignant pour leur compétitivité et pour leur secteur qui affiche un confortable excédent commercial depuis plus de 70 ans.”Imposer des droits de douane généralisés ou des obstacles non douaniers aux échanges commerciaux sur l’importation de technologies de l’aviation civile risquerait d’annihiler des décennies de progrès industriels et de nuire à la chaîne d’approvisionnement nationale”, a prévenu l’Association des industries aérospatiales (AIA), dans un courrier adressé début juin au ministre du Commerce Howard Lutnick obtenu par l’AFP.Le ministère a lancé le 1er mai, à la demande du président Donald Trump, une enquête pour déterminer l’opportunité d’instaurer des droits de douane – de l’ordre de 10% à 20% – sur les avions civils et les pièces détachées, y compris les moteurs.Les parties intéressées avaient jusqu’au 3 juin pour communiquer leur avis.Dès le lendemain, lors d’une audition au Sénat, M. Lutnick indiquait que les Etats-Unis devraient imposer de “nouveaux standards” en matière de droits de douane sur les pièces d’avion “d’ici la fin du mois”.”Il est essentiel de protéger notre industrie et de nous assurer que ceux qui font du commerce avec nous nous traitent avec équité. Je pense que nous utiliserons ces outils pour permettre l’amélioration de l’industrie américaine”, avait-il ajouté.Or, pour l’AIA comme pour l’association Airlines for America (A4A), le secteur n’a pas besoin de cette mesure qui pourrait, en réalité, avoir un effet inverse à celui recherché.”Contrairement à d’autres industries, l’industrie manufacturière de l’aviation civile donne la priorité à la production sur le territoire national de composants de haute valeur et d’assemblage final”, a relevé l’AIA.Selon elle, les exportations du secteur aérospatial et défense ont atteint 135,9 milliards de dollars en 2023, dont 113,9 milliards uniquement pour l’aviation civile.Il a généré un excédent commercial de 74,5 milliards de dollars et investi 34,5 milliards uniquement dans la recherche et développement.- Près de 550 milliards -Le secteur emploie plus de 2,2 millions de personnes aux Etats-Unis, pour une base industrielle de plus de 100.000 entreprises ayant produit pour près de 545 milliards de dollars en 2023 et une contribution de 284 milliards au Produit intérieur brut (PIB).Il bénéficie depuis près de cinquante ans d’un Accord international sur le commerce de l’aviation commerciale (ATCA), qui a réduit à néant les droits de douane et barrières commerciales, a rappelé l’A4A, dans sa réponse au ministre.”L’industrie américaine de l’aviation commerciale incarne la réussite que le président Trump recherche”, a-t-elle insisté, soulignant que 84% de la production était d’ores et déjà américaine et que Washington n’avait “pas besoin d’intervenir sur les 16%” restants.”Le dispositif commercial actuel a renforcé notre sécurité économique et nationale et constitue un élément crucial pour maintenir notre sécurité nationale dans le futur”, a-t-elle argué.Pour les industriels, ces potentiels droits de douane constitueraient un grain de sable venant gripper une machine bien huilée depuis des décennies, et déséquilibreront une chaîne d’approvisionnement ultrasensible et toujours convalescente après la pandémie de Covid-19.”Pour éviter d’aggraver encore la situation, nous exhortons à épargner le secteur aérospatial des guerres commerciales”, a plaidé lundi Willie Walsh, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata).”Les avions et pièces détachées sont déjà en forte demande et l’offre est limitée”, a prévenu l’AIA, précisant qu’intégrer de nouveaux fournisseurs implique un processus “complexe, long et coûteux” pouvant durer jusqu’à dix ans à cause des certifications nécessaires.La compagnie aérienne Delta Air Lines a également donné son avis, plaidant pour un statu quo car ces surtaxes “entraveraient la capacité de Delta à conserver sa trajectoire de groupe mondial”.Elle souffrirait d’un “désavantage compétitif” en ayant à payer les pièces détachées plus cher que ses concurrents étrangers.Si ces droits de douane étaient instaurés, cela “infligerait une taxe inattendue sur les achats d’avions de Delta conclus depuis plusieurs années”.Ed Bastian, son patron, avait affirmé fin avril qu’il était “clair” que le groupe n’allait “pas payer des droits de douane sur une quelconque livraison d’avion”, indiquant “travailler étroitement avec Airbus” pour “minimiser” l’impact.”Delta serait probablement forcée d’annuler des contrats existants et de renoncer à des contrats en cours de négociation”, a prévenu la compagnie dans son courrier au ministre, soulignant avoir actuellement 100 avions en commande chez Boeing et exiger que ses A220 d’Airbus soient produits en priorité à Mobile (Alabama).

Les dirigeants du monde attendus à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Entre parade maritime et menu de saison, les dirigeants de la planète sont attendus dimanche à Nice pour une conférence de l’Onu sur les océans qu’Emmanuel Macron entend transformer en sommet de “mobilisation”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré dimanche le président français, en visite à Monaco, à la clôture d’un forum sur l’économie et la finance bleues.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva dans la principauté. “Soit nous agissons, soit la planète est en danger”.En début d’après-midi, M. Macron doit prendre un bateau pour rejoindre Nice, où une parade maritime est organisée dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de l’océan.Au total, une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement doivent converger vers la baie des Anges, à la veille de la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3). Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.Dans l’après-midi, M. Macron visitera le palais des expositions de Nice transformé en énorme ventre de baleine. Puis des chercheurs lui présenteront les recommandations du congrès scientifique qui a précédé le sommet de Nice, ainsi que le nouveau baromètre Starfish mesurant l’état d’un océan surexploité et en surchauffe. Au côté du président costaricain Rodrigo Chavez Roblez, co-hôte de l’Unoc3, il recevra aussi les conclusions du forum financier monégasque, qui visait à donner un nouvel élan à une exploitation durable de l’océan.- Chalutage de fond -“Il y a la possibilité d’avoir une pêche durable. Il y a la possibilité d’avoir un transport maritime durable. Il y a la possibilité d’avoir un tourisme durable”, a martelé M. Macron à Monaco.La journée se terminera par un dîner avec les chefs d’Etat et de gouvernement à l’hôtel Le Negresco, mettant à l’honneur légumes de saisons et poissons de la Méditerranée.Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation. Fin avril, Donald Trump a décidé unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique, contournant l’Autorité internationale des fonds marins dont les Etats-Unis ne font pas partie.Mis sous pression par les ONG, le président français a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines aires marines protégées (AMP) pour mieux sauvegarder les écosystèmes.Les ONG ont reçu cette annonce avec scepticisme, certaines saluant “un bon premier pas” tandis que d’autres critiquaient le “peu d’ambition” et le flou des mesures annoncées.La conférence débutera officiellement lundi pour faire le point sur les efforts entrepris par les Nations pour développer durablement les océans.  “L’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Jusqu’au 13 juin, exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Les 60 ratifications, attendues à Nice, pour permettre l’entrée en vigueur rapide du traité de 2023 pour protéger la haute mer ne devraient pas être obtenues avant la fin de l’année.La France espère aussi élargir la coalition de 33 pays en faveur d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.Les échanges entre délégations devraient également porter sur les négociations pour un traité contre la pollution plastique, qui reprendront en août à Genève, et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica, pays coorganisateur de la conférence, a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans. “Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”.

Retraites: le ministre de l’Economie peu favorable à une capitalisation obligatoire

Le ministre de l’Economie, Eric Lombard a estimé dimanche que ce n’était pas “le bon moment” d’introduire une part “obligatoire” de capitalisation dans le système des retraites, comme l’a proposé l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. “En faire un élément obligatoire, je ne pas sûr que ce soit le bon moment. On a des priorités plus plus brûlantes sur la question des retraites”, a déclaré Eric Lombard lors d’un entretien sur France Inter/France Info/Le Monde. “Le problème de la capitalisation, c’est que dans l’organisation actuelle, c’est inégalitaire: c’est ceux qui ont de l’argent donc ceux qui ont des revenus plus élevés qui peuvent le placer”, a-t-il souligné. “Et si on devait faire une capitalisation obligatoire, qui le financerait? Les entreprises, on voit bien que les marges sont serrées et il y a pas de quoi prélever. Donc cela demanderait une réflexion plus large sur l’organisation”, a-t-il ajouté, privilégiant aujourd’hui une “incitation à investir”. Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Edouard Philippe a évoqué mercredi 15% de part de capitalisation à introduire dans le système des retraites car “notre société vieillit” tout en faisant face à “la dénatalité”. Par ailleurs, Eric Lombard a réitéré la volonté du gouvernement de maîtriser la dépense publique dans le cadre du prochain budget pour 2026, qui nécessitera environ 40 milliards d’euros d’efforts par rapport à l’évolution des dépenses si aucune mesure n’était prise. “Nous n’augmenterons pas les impôts dans leur ensemble”, a-t-il affirmé. “On est dans la stabilisation d’ensemble (de la dépense, NDLR), donc cela veut dire qu’on va pas faire de l’austérité de façon générale”, a-t-il expliqué. Concernant la piste d’une “année blanche”, soit un gel budgétaire, son éventuel périmètre d’application nécessiterait “des décisions politiques au cas par cas”, a estimé le ministre. “On est obligé de tout distinguer suivant les secteurs”, a-t-il développé. “Si on doit avoir des fonds pour la défense, il faut que d’autres ministères contribuent. De la même façon, dans le domaine social, il y a des prestations probablement (qu’)on peut stabiliser” alors que d’autres bénéficient aux “personnes les plus modestes, même si l’inflation est très basse cette année”. “Il faut qu’on engage la baisse du nombre de fonctionnaires”, a-t-il aussi indiqué, mais “les nombres ne sont pas encore fixés”. Dans un entretien au Journal du dimanche publié samedi soir, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi affirmé que le gouvernement voulait “revoir cette tendance” de hausse du nombre de fonctionnaires ces dernières années,