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Droits de douane: Wall Street s’envole après de nouvelles annonces de Trump

Après une ouverture mitigée, la Bourse de New York a connu une volte-face spectaculaire mercredi suite à l’annonce par Donald Trump d’une pause sur certains droits de douane, et alors que les marchés européens avaient déjà fermé, inquiets de la guerre commerciale lancée par le président américain.A Wall Street, le Dow Jones s’est envolé de 7,87%, l’indice Nasdaq de 12,16% et l’indice élargi S&P 500 de 9,52%.”C’est le moment décisif que le marché attendait”, a écrit dans une note Gina Bolvin, de Bolvin Wealth Management Group.La place américaine s’est enflammée après que le président américain, Donald Trump, a annoncé mercredi sur son réseau Truth Social qu’il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays.”Du fait de la volonté de plus de 75 pays de négocier, j’ai autorisé une pause de 90 jours” sur une partie des droits de douane réciproques imposés à de nombreux partenaires commerciaux des Etats-Unis, a écrit M. Trump.Les marchés financiers, y compris Wall Street, ont nettement souffert depuis le 2 avril, date de l’annonce par Donald Trump d’une vague massive de droits de douane sur ses partenaires commerciaux, d’un montant minimum de 10% mais pouvant monter bien au-delà.”Les marchés étaient impatients de repartir à la hausse à la moindre bonne nouvelle”, a commenté auprès de l’AFP Art Hogan, B. Riley Wealth Management.L’indice Nasdaq a connu sa plus forte hausse en séance depuis 2008, selon l’agence Bloomberg.En outre, Wall Street a regagné plus de 4.500 milliards de capitalisation boursière en un jour, selon l’indice Dow Jones US Total Stock Market.Ces nouvelles annonces ne concernent cependant pas la Chine, accusée par le président américain d’un “manque de respect (…) à l’égard des marchés mondiaux”. En conséquence, les droits de douane américains sur les produits chinois sont désormais relevés à hauteur de 125%, a annoncé Donald Trump.”La Chine sera consciente du fait qu’elle est désormais isolée dans ce processus”, ce qui pourrait la pousser à négocier avec les Etats-Unis, estime M. Hogan.Déjà fermés avant ces annonces, en Europe, les marchés boursiers ont franchement reculé. Paris a perdu 3,34%, Francfort 3,00%, après avoir tous deux cédé plus de 4% durant la séance. Londres a lâché 2,92% et Milan 2,75%.”Nous vivons un changement de régime économique dont personne ne connaît encore l’issue. Les marchés craignent une croissance américaine et mondiale plus faible, une inflation plus élevée et des bénéfices moins importants pour les entreprises”, résume Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de Tikehau Capital.Le pétrole se retourneLes cours du pétrole, en grande difficulté en début de séance, se sont envolés mercredi après l’annonce d’une pause sur les droits de douane.Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 4,23% à 65,48 dollars et le West Texas Intermediate (WTI) américain a bondi de 4,65% à 62,35 dollars.Ils avaient pourtant chuté de plus de 5% en début de séance, le Brent de mer du Nord atteignant même brièvement un plus bas depuis février 2021.”C’est une marée qui emporte tout le monde et fait grimper les prix de manière générale”, a commenté auprès de l’AFP John Kilduff, d’Again Capital.Cependant, “la Chine ne bénéficie” pas de ce revirement, ce qui signifie que “le marché du pétrole continuera d’en souffrir”, ajoute l’analyste.Le marché obligataire se calmeSur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans a terminé stable par rapport à la veille, à 4,30% après être monté jusqu’à 4,51% dans la nuit.Donald Trump a reconnu mercredi qu’il surveillait la chute du marché américain de la dette avant de décider de sa pause, ajoutant devant la presse avoir constaté mardi soir que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu”.L’aversion de ces derniers jours pour le marché obligataire était peu commune, car les obligations d’État, perçues comme plus sûres, sont souvent plébiscitées en période d’incertitude, avec un rendement garanti pour les investisseurs.La dette allemande, référence en Europe, continuait d’ailleurs à jouer ce rôle, avec un taux d’intérêt à dix ans à 2,58%, contre 2,62% la veille en clôture.Le dollar a lui aussi repris des couleurs après les annonces de Donald Trump. Au fixing, à 21H00 GMT, le billet vert grappillait 0,07% face à l’euro, à 1,0951 dollar. Un peu plus tôt, avant les déclarations de M. Trump, il lâchait plus de 1% face à la monnaie unique.bur-emb-fcz-ni/tu/eml

Une rare oeuvre de Paul Signac aux enchères à New York en mai

Une rare vue de Venise peinte par Paul Signac en 1905, juste après sa première visite à La Sérénissime, sera proposée aux enchères chez Sotheby’s à New York le 13 mai, a annoncé la maison de vente mercredi.Le tableau “Saint Georges. Couchant (Venise)”, estimé entre sept et dix millions de dollars, met en scène la façade lumineuse de la basilique San Giorgio Maggiore au coucher du soleil, vue de la Riva degli Schiavoni, à quelques pas de l’hôtel où séjournait l’artiste, selon Sotheby’s, qui présente cette oeuvre à Paris jusqu’à mardi.Dans cette toile, Signac donne une interprétation néo-impressionniste par petites touches colorées de Venise. Elle fait partie d’une série de tableaux de la ville italienne qu’il a réalisés entre 1904 et 1908.Toujours restée en France, elle est vendue aux enchères après 70 ans passés dans la même collection privée française, a précisé la maison de vente.Son pendant, “Le Grand Canal à Venise”, est conservé au musée d’art de Toledo, aux Etats-Unis.

Droits de douane: la France revoit en baisse sa prévision de croissance pour 2025

Le gouvernement a revu à la baisse la croissance de la France pour 2025, “compte tenu des incertitudes”, a déclaré mercredi le ministre de l’Economie, quelques minutes après une nouvelle annonce de Donald Trump sur une suspension des droits de douanes pour 90 jours.Lors de la présentation du budget 2025, le gouvernement avait tablé sur une croissance de 0,9%, a rappelé Eric Lombard sur TF1. “On a décidé de (la) ramener à 0,7% compte tenu des incertitudes –et on vient d’en voir un élément aujourd’hui. Le 0,7% est ce qui sera présenté en conseil des ministres la semaine prochaine”, a-t-il dit.La Banque de France avait déjà révisé sa prévision de croissance pour 2025, en mars, à 0,7%, et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a ramené la sienne à 0,5% mercredi.Interrogé sur une éventuelle nouvelle révision à la baisse de ce taux à l’avenir, le ministre a répondu que cela “dépend(rait) des négociations qui vont s’engager avec l’Amérique et des décisions qui sont prises sur les droits de douane”. “Si on réussit à faire baisser les droits de douane, on peut même avoir mieux, et sinon, nous verrons”, a-t-il ajouté.Il s’est de nouveau engagé à ne pas augmenter les impôts en 2025, “même s’il y a moins de croissance”, car “nous tenons l’axe des dépenses publiques telles qu’elles ont été votées par le Parlement”. “Nous ne ferons ni plus, parce qu’il faut tenir l’objectif de réduction du déficit, ni moins, parce que nous ne voulons pas aggraver la situation”, a-t-il argumenté.Pour 2026, “nous avons déjà dit que nous n’allions pas reconduire la surtaxe sur les grandes entreprises. Pour le reste, le sujet est complètement ouvert”, a ajouté Eric Lombard. Quant à une aide aux entreprises en difficulté en raison des droits de douane supplémentaires imposés par les Etats-Unis, comme l’ont annoncé certains pays, le ministre a répété que ces entreprises seraient “accompagnées”, mais “le temps du +quoi qu’il en coûte+ est terminé puisque la situation budgétaire ne le permet pas”.- “Rester calme” -A propos des annonces successives de Donald Trump sur les droits de douane, le ministre de l’Economie a indiqué qu'”un jeu compliqué” avait été “anticipé, avec une annonce très forte et des négociations dont on nous avait toujours dit qu’elles commenceraient à Washington lors des réunions du G7, le 22 avril”.Mais quelques minutes avant l’interview de M. Lombard, le président américain a annoncé qu’il suspendait pendant trois mois des surtaxes imposées à tous les pays, sauf pour la Chine, reconnaissant que ces mesures “effrayaient un peu”.”C’est une bonne nouvelle mais il faut rester calme”, a réagi M.Lombard quelques instants plus tard sur LCI, disant espérer trouver “un accord nouveau” avec les Américains.Pour les produits venus de Chine au contraire, les droits de douane vont encore augmenter, a assuré M.Trump, tout en prédisant “un accord” prochain avec le grand rival économique des Etats-Unis.Ce revirement intervient en plein tumulte financier dans le monde. Après plusieurs séances en montagnes russes des marchés d’actions, la dette américaine elle-même a été chahutée mercredi.Mercredi soir, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui salué sur France 2 un “début de retour à la raison économique”, après le revirement de Trump, tout en mettant en garde contre la “grande imprévisibilité” de la politique américaine.Une imprévisibilité qui “joue contre la confiance et contre la croissance, d’abord aux Etats-Unis”, selon le gouverneur. “Il se trouve que ce soir, elle joue dans le bon sens et qu’on a une moins mauvaise nouvelle”, avec des droits de douane qui ne disparaissent pas mais qui sont ramenés à 10% pendant trois mois. La guerre commerciale affecterait directement la croissance de la zone euro à hauteur de 0,25 point en 2025, la France étant moins exposée que l’Allemagne ou l’Italie, selon la Banque de France.L’Italie a elle divisé par deux sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%, en raison des droits de douane américains, avait-elle annoncé plus tôt dans la journée.

Argentine: Milei entre la colère sociale et le salut du FMI

Plusieurs milliers dans la rue mercredi, une grève générale jeudi : l’Argentine vit 36 heures de mobilisation sociale contre la politique d’austérité du président ultralibéral Javier Milei, qui regarde surtout ailleurs, vers Washington, dans l’attente d’un nouveau prêt salvateur du FMI.A l’appel de la CGT, principale centrale syndicale, la grève de 24 heures devait paralyser à partir de minuit trains, avions, ports, banques, écoles entre autres, un mouvement à l’impact pourtant incertain.Car les bus par exemple transporteront normalement les millions d’habitants de Buenos Aires, le syndicat du secteur ne s’étant pas joint au mouvement.La compagnie Aerolineas Argentinas, dans le viseur de l’exécutif pour une privatisation, a par contre annoncé l’annulation de 258 vols jeudi, affectant près de 20.000 passagers.C’est la troisième grève générale en 16 mois de présidence Milei contre l’austérité budgétaire façon “tronçonneuse”, suggérant une récente dégradation du climat social, dans la foulée des violents heurts (45 blessés) le 12 mars en marge d’une manifestation pour les retraites.Par contraste mercredi, autour d’un Parlement ultra-sécurisé, quelques milliers de personnes -syndicats, mouvements de gauche- ont défilé sans incident, a constaté l’AFP.Ambiance grosses caisses, pétards et saucisses grillées aux côtés de ces retraités qui chaque semaine viennent protester contre leur pouvoir d’achat rogné depuis des années, puis assommé par l’austérité de la politique Milei depuis 16 mois.Pour la CGT d’obédience péroniste (centre gauche), l’objectif de la grève est surtout de dénoncer la “spirale descendante” du pouvoir d’achat. “Le coût pour les secteurs vulnérables est infiniment plus élevé que ce suggère l’indice mensuel de l’inflation”, affirme Hector Daer, son co-secrétaire général.L’inflation, qui était de 211% sur douze mois en 2023, est désormais contenue à 66% sur douze mois.Et même la pauvreté a reculé au deuxième semestre 2024 (38%), après avoir bondi (52,9%) sous l’effet de la “thérapie de choc” – plus que tout une dévaluation – du début de mandat Milei.- Paysage social esquinté – Mais pour les syndicats, ces statistiques macro-économiques masquent la réalité de fins de mois plus dures pour une grande partie de la population, qu’elle soit ou pas sous le seuil de pauvreté (313 dollars par mois).”Je suis là pour défendre les droits des retraités, j’en ai assez de ce gouvernement !”, lançait dans la foule Carlos Salas, fonctionnaire de 63 ans, éminemment méfiant d’un éventuel prêt du FMI. “On a déjà vécu ça. C’est de l’argent pour qu’ils se le prennent !”, maugréait-il, en référence à des fuites de capitaux frais qui ont suivi par le passé des aides du Fonds.”Il n’y a pas d’antécédent d’un gouvernement ayant esquinté si profondément le paysage social en si peu de temps”, diagnostique pour l’AFP Artemio Lopez, sociologue et directeur du cabinet-conseil Equis.Le soutien à Javier Milei s’est effrité depuis deux mois, surtout depuis le “cryptoscandale” qui l’a vu en février brièvement promouvoir un projet de cryptomonnaie, avant de se rétracter, faisant s’effondrer la devise virtuelle. Mais selon plusieurs récents sondages il reste à des niveaux enviables, autour de 40-45% d’opinions favorables. Loin en tout cas devant une opposition divisée, en vue d’élections législatives de mi-mandat en octobre.Le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a fustigé des grévistes “hors-sujet”, des syndicalistes “qui ne comprennent pas, ou au contraire comprennent très bien, que nous faisons les choses comme il faut. Et ça leur fait mal”.Reste que le gouvernement Milei, soucieux de consolider les résultats contre l’inflation, pressé de relancer la croissance (après un repli de 1,8%  l’économie en 2024), inquiet de maigres réserves de changes, mise expressément sur l’aide du FMI pour obtenir un peu de solvabilité.Cruciale, en ce sens, a été l’annonce l’annonce mardi d’un accord “technique”, ou préliminaire, désormais conclu avec le Fonds pour un prêt de 20 milliards de dollars, en vue de refinancer une dette argentine chronique. Reste à valider l’accord par le conseil d’administration du Fonds, qui doit se réunir “dans les prochains jours”, selon l’institution. 

Des élus républicains menacent de retarder le budget voulu par Trump

Partisans de coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques américaines, des élus républicains au Congrès menacent mercredi de torpiller une résolution budgétaire pourtant ardemment désirée par Donald Trump, qui y voit le moyen de financer certaines de ses mesures-phares au plus tôt.La résolution, qui n’est pas un budget en soi mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses à prévoir pour l’Etat fédéral, doit être présentée au vote à la Chambre des représentants dans l’après-midi, après avoir été adoptée par le Sénat samedi.Son adoption par la chambre basse ouvrirait la voie au travail en commissions pour élaborer un budget et inclure certains points de son programme, comme l’extension des crédits d’impôts massifs adoptés lors de son premier mandat.Mais plusieurs élus républicains, fervents partisans d’une réduction du déficit, ont affirmé qu’ils rejetteraient la résolution, car la version adoptée par le Sénat ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaiteraient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.”On nous dit: +Faites nous confiance+, il y a une promesse de coupes des dépenses. Mais excusez-moi si je ne fais pas confiance à Washington”, a déclaré mercredi l’un d’entre eux, l’élu texan Chip Roy.- “Fermez les yeux” -Face à la mutinerie qui couve dans les rangs républicains, Donald Trump en personne exhorte ses troupes à voter la résolution actuelle.”Républicains, il est plus important que jamais d’adopter cette unique, grande et belle loi”, a-t-il écrit mercredi matin sur son réseau Truth Social. “Les Etats-Unis vont prospérer comme jamais.”Donald Trump avait convoqué la veille une vingtaine d’élus récalcitrants à la Maison Blanche avec la volonté de les faire rentrer dans le rang.Selon plusieurs médias américains, le président leur aurait promis qu’il réduirait les dépenses publiques bien au-delà des objectifs du Sénat, quel que soit le contenu du texte.Mais de nombreux experts budgétaires avertissent que pour parvenir à de telles réductions, il faudra passer par des coupes majeures dans des programmes publics comme Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.L’opposition démocrate s’époumone déjà contre toute atteinte à ce programme ou à la sécurité sociale, qui verse des retraites et des aides publiques.Au cours d’un discours devant un parterre de républicains mardi soir, Donald Trump a insisté: “Juste au cas où il y aurait quelques républicains par ici: vous devez le faire. Fermez les yeux et allez-y. C’est un projet de loi phénoménal. Arrêtez de vous faire remarquer”.- Vacances -Le patron de la majorité à la chambre basse, Mike Johnson, s’escrime aussi à convaincre son groupe, fort de 220 élus contre 213 députés démocrates, mais divisé.”Les républicains ont une occasion historique, qui ne se présente qu’une fois par génération, de soulager les familles qui travaillent dur et de remettre notre pays sur le chemin de la prospérité”, a-t-il martelé devant la presse.Face à l’opposition en bloc des démocrates, le “speaker” sait qu’il ne peut se permettre de perdre plus de trois voix dans son camp. Lors d’un vote de procédure en début d’après-midi, trois élus républicains ont déjà voté contre, tandis que d’autres avaient déjà annoncé que s’ils votaient pour lors de ce vote de procédure, ils se prononceraient bien contre lors du vote de passage.Un rejet du texte verrait la navette parlementaire repartir de zéro, une nouvelle version devant être adoptée par les deux chambres.Le temps presse en outre, puisque la chambre basse part vendredi en vacances parlementaires pour deux semaines.Certains élus auraient préféré se pencher sur le texte après la pause, mais les responsables républicains s’inquiètent que le programme législatif de Donald Trump affiche déjà un certain retard par la faute du Congrès.

Trump rengaine ses surtaxes douanières, sauf pour la Chine

La guerre commerciale mondiale devient un duel de superpuissances: Donald Trump a annoncé mercredi qu’il suspendait ses surtaxes douanières mondiales mais augmentait celles sur la Chine, ce qui a fait décoller Wall Street.”Il faut être flexible”, a justifié le président américain lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche, en reconnaissant que sa retentissante annonce d’un matraquage douanier généralisé la semaine dernière “effrayait un peu” les investisseurs, et les avait rendus “fébriles.”Il a en particulier indiqué avoir suivi le marché obligataire où la dette américaine, cette valeur refuge par excellence, a été vivement chahutée ces derniers jours.Reprochant à la Chine son “manque de respect”, Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social porter “immédiatement” à 125% la taxe frappant les importations chinoises, qu’il venait déjà de faire monter à plus de 100%.Il assure par ailleurs que “plus de 75 pays” se sont manifestés pour “négocier” une solution en matière commerciale.Ces pays n’ayant selon lui pas “riposté” contre les Etats-Unis, Donald Trump leur accorde “une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10%, également effectifs immédiatement”. Le Dow Jones et le Nasdaq ont flambé après cette annonce, l’indice technologique gagnant jusqu’à 10%. Le cours du pétrole, déprimé par les risques de récession, est reparti à la hausse.- “Stratégie magistrale” -Quelques heures avant cette spectaculaire volte-face, Donald Trump avait écrit sur Truth Social, en référence aux bonnes affaires à faire après la baisse des Bourses des derniers jours: “C’EST LE MOMENT D’ACHETER”.Alors que les sondages montrent une défiance croissante des Américains envers leur imprévisible président, ses partisans ont tenté de le défendre.”C’était sa stratégie depuis le début”, a assuré le ministre des Finances Scott Bessent.L’un de ses proches conseillers, Stephen Miller, a lui vanté la “stratégie magistrale” et “l’audace” de Donald Trump, qui a selon lui pour effet d'”isoler” Pékin.Le républicain avait semé la panique dans les capitales du monde entier en annonçant il y a une semaine des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement déjà particulièrement brutal de la Chine (104%). Ces droits de douane punitifs, suspendus donc sauf pour Pékin, ne sont donc restés en vigueur qu’une douzaine d’heures avant d’être suspendus, sauf pour Pékin.La deuxième puissance mondiale avait répliqué du tac-au-tac, annonçant qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).- “Détermination” -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, l’Union européenne avait adopté mercredi ses premières mesures de riposte, soigneusement calibrées, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.Bruxelles s’était toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington, cela avant que le président américain ne fasse marche arrière.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a estimé mercredi que la décision du président américain de suspendre les augmentations de droits de douane prévues pour la plupart des pays était une “réaction à la détermination des Européens”.Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui salué un “début de retour à la raison économique”.Reste donc à savoir comment réagira Pékin aux attaques renouvelées de Donald Trump, qui a assuré que la Chine “voulait” un accord mais ne “savait pas comment s’y prendre”.La bagarre douanière déclenchée par Donald Trump a conduit les économistes à alerter sur les risques de flambée de l’inflation et de récession.La guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine pourrait réduire de “jusqu’à 80%” le commerce de marchandises entre les deux premières économies du globe et effacer “près de 7%” du PIB mondial sur le long terme, a mis en garde mercredi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala.Sans même parler de l’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue. La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.burs-aue/cyb/eml

Des Chinois pourraient se détourner des produits américains

Se passer des marques américaines ? Dans les rues de Pékin, l’idée fait son chemin auprès de certains consommateurs chinois, avec l’escalade de la guerre commerciale qui pourrait faire grimper les prix de leurs produits préférés.Les droits de douane prohibitifs de Donald Trump sur les biens chinois sont entrés en vigueur mercredi, provoquant dans la soirée une riposte de la Chine, qui imposera dès jeudi des surtaxes de 84% sur les importations venues des Etats-Unis.Devant un centre commercial de Pékin, Gao Xin, un masseur âgé de 26 ans, écoute de la musique sur son iPhone en s’interrogeant sur la marque de son futur smartphone.”J’ai toujours utilisé (des produits américains), comme mon (téléphone) actuel, mais si les prix augmentent vraiment beaucoup, je me tournerai peut-être vers des marques chinoises”, affirme-t-il.Les droits de douane que s’imposent Pékin et Washington auront des répercussions, complexes, sur les prix des biens à travers le monde. Les chaînes d’approvisionnement devraient être affectées par le renchérissement des composants et des équipements.Mais les marques américaines emblématiques comme Apple – même si l’entreprise produit ses smartphones en Chine – cristallisent les craintes d’une envolée des prix liée à la guerre commerciale.- “Très inquiétant” -Dans le centre de Pékin, un homme arborant des lunettes de soleil Oakley déclare à l’AFP que sa prochaine paire pourrait être d’une entreprise non-américaine, si les produits de sa marque favorite devenaient trop chers.Les droits de douane américains sur les produits chinois arrivant aux Etats-Unis atteignent désormais 104%.Dans l’autre sens, des surtaxes chinoises de 84% sur les biens américains entreront en vigueur jeudi dans la journée.Tout cela est “très inquiétant”, déclare à l’AFP Yu Yan, avocate à Pékin. “L’économie pourrait sombrer dans la récession, ce que personne ici ne souhaite voir arriver”, souligne-t-elle.”Je ne veux pas que la situation dégénère (…) J’espère que tout le monde pourra discuter et trouver un compromis”, ajoute-t-elle.L’économie chinoise peine déjà à se relever d’une crise immobilière, d’une faible consommation des ménages et d’un fort endettement des collectivités locales.Des analystes de la banque Nomura ont estimé la semaine dernière que les nouvelles surtaxes douanières américaines pourraient compromettre l’objectif chinois de croissance pour 2025 – fixé à “environ 5%”.- Faire bloc -Les marchés boursiers mondiaux se sont effondrés depuis l’annonce des droits de douane américains qui visent des dizaines de pays dans le monde.”Je pense qu’il y aura forcément des répercussions, mais pour la plupart des gens ordinaires, ce ne sera pas un gros problème, sauf si on travaille dans le commerce international”, affirme Gao Xin, le masseur.Pour lui, les droits de douane que s’imposent mutuellement Pékin et Washington sont “tout au plus un moyen d’intimidation”.Sun Fanxi, une employée dans le secteur des nouvelles technologies, se dit moins rassurée.”J’ai peur que tout cela ne déclenche une vraie guerre”, militaire cette fois, affirme-t-elle à l’AFP. “Ce ne serait bon pour personne.”Mais face à la déclaration de guerre commerciale de Donald Trump, elle dit qu’elle fera bloc derrière son gouvernement.”Si le pays prend des mesures pour se défendre, je le soutiendrai à fond”, affirme-t-elle.

L’Irak signe un accord avec GE VERNOVA pour la production de 24.000 mégawatts d’électricité

L’Irak a signé mercredi un mémorandum d’entente avec le géant de l’énergie américain GE VERNOVA pour des centrales électriques au gaz et la production de 24.000 mégawatts d’électricité, au moment où le pays tente de diversifier ses sources d’énergie.”C’est le projet le plus grand et le plus moderne de l’histoire de l’Irak, avec la possibilité d’obtenir des financements extérieurs de banques internationales”, s’est félicité un communiqué des services du Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani.L’annonce intervient en marge d’une visite en Irak, pays aux immenses richesses pétrolières, d’une délégation commerciale des Etats-Unis avec 60 entreprises du secteur privé, plus grande initiative de ce genre emmenée par la Chambre de commerce américaine.”Fiers de voir les compagnies américaines GE Vernova et UGT Renewables signer des accords d’une valeur de plusieurs milliards de dollars (…) pour répondre aux besoins énergétiques de l’Irak”, a réagi sur X l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad.L’annonce intervient aussi alors que l’Irak cherche à préserver l’équilibre entre son partenariat avec Washington et son alliance avec l’influent voisin iranien, qui joue un rôle clé dans la production électrique irakienne.L’accord avec GE VERNOVA “comprend des projets de centrales électriques à Cycle Combiné Gaz d’une capacité d’environ 24.000 mégawatts (MW)”, selon le communiqué irakien qui ne donne pas plus de détails.Pays riche en pétrole, mais ravagé par des décennies de conflits, des politiques publiques défaillantes, des infrastructures en déliquescence et une corruption endémique, l’Irak et ses 46 millions d’habitants vivent au rythme de délestages électriques quotidiens.- “Opportunités, pétrole, gaz”  -Mercredi, les autorités irakiennes ont signé un mémorandum d’entente avec le groupe UGT Renewables pour un projet d’énergie solaire d’une capacité de 3.000 MW, selon le communiqué du gouvernement irakien.Cet accord comprend également la modernisation des lignes de transport et de distribution électriques et le développement de 1000 kilomètres de nouvelles lignes à haute tension.Visant l’autosuffisance, les autorités irakiennes ont enchaîné la signature d’accords portant sur des méga-projets énergétiques qui doivent encore se concrétiser.Si Bagdad veut diversifier ses sources d’énergie, c’est que les centrales irakiennes sont actuellement ultra-dépendantes des importations de gaz iranien.Or Téhéran suspend régulièrement son approvisionnement, aggravant les délestages en Irak.Washington a aussi récemment fait savoir à Bagdad qu’il attendait des “progrès rapides” pour éliminer “tous les achats de gaz naturel iranien”.Et l’administration de Donald Trump n’a pas renouvelé le 8 mars une dérogation accordée à l’Irak pour acheter de l’électricité à Téhéran, en dépit des sanctions américaines contre l’Iran.”Nous pensons pouvoir rivaliser avec n’importe qui, si les conditions sont équitables. Les entreprises américaines souhaitent s’engager dans des projets de diversification énergétique et économique” a indiqué Steve Lutes, un responsable de la Chambre de commerce américaine, interrogé par l’AFP à Bagdad.”Il existe de nombreuses opportunités dans les secteurs pétrolier et gazier et nous voulons que les entreprises américaines les poursuivent”, a dit ce responsable, qui dirige la délégation d’entreprises américaines en visite dans la capitale irakienne.- “Indépendance énergétique” -Pour mettre fin à ses coupures d’électricité quotidiennes, l’Irak doit produire environ 55.000 MW durant les pics de consommation.La production électrique s’élève aujourd’hui à 16.000 MW, selon des chiffres officiels.Pour affronter les pics de consommation estivaux, le ministère de l’Electricité ambitionne de dépasser les 27.000 MW cet été, quand les délestages se multiplient, suite à des températures caniculaires avec des pointes qui frôlent les 50 degrés Celsius.”Le gouvernement irakien a élaboré des plans pour garantir son indépendance énergétique et répondre à la demande de la population pour une électricité stable et non interrompue”, a indiqué à l’AFP le conseiller du Premier ministre pour les Affaires étrangères Farhad Alaaldin.”L’Irak est une terre d’opportunité pour les grandes entreprises qui peuvent y opérer et y investir”, a-t-il dit.Selon des statistiques officielles américaines, le “volume total des marchandises” échangées avec l’Irak s’élevait à 9,1 milliards de dollars en 2024, incluant des exportations américaines vers l’Irak d’environ 1,7 milliard de dollars.Les accords signés mercredi interviennent en pleine crainte d’une récession mondiale, en raison des droits de douane massifs imposés par Donald Trump et qui menacent de faire chavirer l’économie mondiale. Les importations irakiennes ont été visées par des droits de douane de 39%.

Perrier: l’appellation “eau minérale naturelle” en jeu après l’avis “défavorable” d’experts

Perrier pourra-t-il garder l’appellation “eau minérale naturelle”? Des hydrogéologues mandatés par la préfecture du Gard ont rendu un “avis défavorable” pour la production de la célèbre eau sous cette dénomination, a-t-on appris mercredi lors de l’audition du directeur général de Nestlé au Sénat.Ce rapport d’experts doit contribuer à nourrir la décision de la préfecture et de l’Agence régionale de santé sur le renouvellement de l’autorisation d’exploitation de la source de Vergèze (Gard) sous l’appellation eau minérale.”Je viens de prendre connaissance de l’avis défavorable rendu par les hydrogéologues et de leurs recommandations concernant la poursuite de l’exploitation des puits pour la production d’eau minérale naturelle”, a annoncé Laurent Freixe devant la commission d’enquête sénatoriale sur les eaux en bouteille, ajoutant que “Nestlé Waters [était] en désaccord avec certaines des conclusions de ce rapport”.Le rapporteur de la commission, Alexandre Ouizille (PS), a ensuite lu un extrait du rapport qui indique que les hydrogéologues ont émis “un avis sanitaire défavorable pour une exploitation en tant qu’eau minérale naturelle”.Pour être étiquetée eau minérale naturelle, la pureté de l’eau doit être garantie à l’émergence et celle-ci ne doit pas subir de traitement qui modifie la flore microbienne de l’eau.La filiale eaux du géant suisse fait l’objet d’une polémique concernant son usage, par le passé, de traitements de désinfection de ses eaux, non dangereux mais interdits pour les eaux minérales.Le rapporteur s’est étonné que les dirigeantes de Nestlé Waters, Muriel Lienau, et Nestlé France, Sophie Dubois, aient assuré lors d’auditions précédentes que “toutes les eaux” de l’entreprise étaient “pures à la source”.Le groupe a remplacé ces traitements par une microfiltration dans le cadre d’un plan de transformation validé par le gouvernement, mais les seuils de filtration retenus font débat quant à leur caractère désinfectant ou non, ce qui ferait aussi perdre à l’eau son appellation “minérale naturelle”.Tout au long de la commission d’enquête, au cours de laquelle plus d’une centaine de personnes, dont trois ministres, ont été auditionnées, Nestlé a défendu la conformité de sa microfiltration.- “Rassurer sur l’avenir” -“Les conclusions des hydrogéologues doivent être intégrées par les autorités régionales et rien n’a été encore décidé”, a indiqué M. Freixe mercredi. “Mais le message que je veux [faire] passer très clairement, c’est que nous souhaitons continuer à opérer dans la conformité, quel que soit le scénario”.Les hydrogéologues “donnent des perspectives ou des pistes pour améliorer la qualité de la ressource”, a-t-il affirmé, précisant que Nestlé Waters n’avait pas encore eu de “discussion approfondie” à ce sujet mais que le groupe était “prêt” à prendre les mesures nécessaires.La direction de Nestlé Waters a dans la foulée tenu une conférence de presse, indiquant avoir reçu ce rapport de plus de 150 pages “il y a trois jours”.”Il reconnaît d’abord la stabilité chimique de tous les forages, mais il pointe l’évidence de déviations microbiologiques très ponctuelles et, sur cette base, il émet un avis défavorable”, a déclaré Muriel Lienau, depuis Vergèze où elle est allée présenter le rapport “aux équipes et les rassurer sur l’avenir”.”Nous nous tenons bien sûr à disposition de l’ARS d’Occitanie et des préfets du Gard pour comprendre les suites qu’ils entendent donner à cet avis, afin de pouvoir envisager de notre côté l’adaptation de la stratégie industrielle de notre site de Vergèze”, a-t-elle ajouté, indiquant ne pas connaître la date de décision, mais réitérant la “conviction que ces forages [étaient] conformes à la classification +eau minérale naturelle+”.L’ARS avait invité en août Nestlé Waters à “s’interroger” sur un autre “usage alimentaire” de son site de conditionnement de Perrier.Le groupe a lancé récemment la marque Maison Perrier, qui ne s’appelle pas “eau minérale” et peut donc faire l’objet de traitements de désinfection.Devant les sénateurs mercredi, le DG de Nestlé a par ailleurs annoncé le lancement d’une “revue interne en France sur ses pratiques passées”.”Au nom du groupe Nestlé, je souhaite réitérer mes plus sincères regrets pour cette situation du passé”, a-t-il dit.Les sénateurs s’étaient plusieurs fois étonnés de l’absence d’enquête interne.Le DG de Nestlé a enfin assuré que le groupe ne comptait pas sortir de l’activité des eaux: “nous croyons au potentiel de cette activité. Nous cherchons un partenaire, mais il n’est en aucune sorte question d’une vente à 100% et de sortir de l’activité, absolument pas”.

La Bourse de Paris ploie sous l’escalade de la guerre commerciale

La Bourse de Paris a fortement reculé mercredi, plombée par une nouvelle escalade de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, qui a annoncé des mesures de rétorsion après l’entrée en vigueur de nouvelles surtaxes américaines s’appliquant à soixante pays.Le CAC 40 a cédé 237,40 points, soit 3,34%, à 6.863,02 points, tombant à son plus bas niveau depuis novembre 2023. La veille, l’indice vedette parisien avait rebondi de 2,5% à 7.100,42 points.Depuis le début du mois d’avril, le CAC 40 cède 11,91%.”Nous vivons un changement de régime économique dont personne ne connaît encore l’issue. Les marchés craignent une croissance mondiale plus faible, une inflation plus élevée et des bénéfices moins importants pour les entreprises”, résume Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de Tikehau Capital.La Chine a annoncé mercredi qu’elle allait porter ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non à 34% comme initialement prévu, ce qui constitue une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.Cette annonce suit l’entrée en vigueur, mercredi également, d’une nouvelle salve de droits de douane à l’importation par le président américain Donald Trump, dont un taux monumental pour la Chine, portant le total des taxes à 104% pour ce pays.”Les deux premières économies mondiales sont désormais coincées dans une guerre commerciale, et aucune des deux nations ne semble prête à céder”, note Susannah Streeter, responsable des marchés financiers, Hargreaves Lansdown. “Le monde attend de savoir quel côté pliera en premier”.Concernant l’Union européenne, les nouveaux droits de douane imposés par le président américain atteignent 20%.Dans ce contexte, côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,39% en clôture, au même niveau que la veille.Le luxe en première ligne et Stellantis en chute libreLes poids lourds du luxe, dominants dans l’indice CAC 40 et très exposés au marché chinois, ont fléchi face à l’escalade des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.LVMH, leader mondial du secteur et première capitalisation boursière française, a cédé 4,12% à 498,40 euros et Kering 5,42% à 156,92 euros.Hermès a perdu 0,80% à 2.222,00 euros.Le groupe automobile Stellantis, très exposé, lui, aux Etats-Unis, a cédé 5,38% à 7,78 euros.Sanofi craint des droits de douaneLe français Sanofi a dévissé de 6,89% à 86,76 euros.Le secteur pharmaceutique, au deuxième rang du commerce mondial après l’électronique, échappe pour le moment aux surtaxes, mais Donald Trump a promis “très bientôt” des droits de douane sur les produits pharmaceutiques.L’Italie retire son soutien au patron de STMicroelectronicsLe fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics a avancé de 3,37% à 16,68 euros.Le gouvernement italien a retiré son soutien au patron du groupe et à son équipe de direction, a déclaré mercredi le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti, cité par l’agence Bloomberg et dont les propos ont été confirmés par ses services à l’AFP.