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LR: “On m’a planté des poignards dans le dos”, affirme Wauquiez

Le patron des députés Les Républicains Laurent Wauquiez, en lice pour la présidence du parti face au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a affirmé mardi qu’on lui avait “planté des poignards dans le dos”, tout en assurant mener une campagne de terrain “à la Chirac”.”Oui j’ai des cicatrices. Oui, j’ai fait des erreurs. Oui j’ai été KO et oui, on m’a planté des poignards dans le dos, mais oui je suis toujours là”, a affirmé le député de Haute-Loire sur Europe 1 dans l’émission de Cyril Hanouna.Se laissant aller à des confessions personnelles inhabituelles dans ses interventions publiques, il s’est dit convaincu “qu’à un moment, les Français jugent aussi les cicatrices que vous avez sur le corps”.”Sur la durée, je pense qu’ils regardent et se disent +ok il est monté sur le ring de boxe, il n’a pas toujours gagné (…) mais il est toujours là et il n’a jamais cédé+”, a-t-il répondu à une question sur “l’insincérité” dont il est taxé dans les sondages face à un Bruno Retailleau beaucoup plus populaire.Sans mentionner directement son adversaire qui s’est lancé dans la bataille contre lui pour la présidence de LR, faisant craindre une nouvelle guerre des chefs à droite comme en 1995 entre Jacques Chirac et Edouard Balladur, Laurent Wauquiez a revendiqué la figure de l’ancien président qui s’était finalement imposé dans la course à l’Elysée.”Il y a une autre partie de moi, qui est la partie chiraquienne, qui aime le Cantal, qui est de Haute-Loire, bon vivant, qui aime la liqueur de verveine congelée”, a-t-il affirmé, promettant de sillonner toute la France pour aller à la rencontre des militants LR qui désigneront à la mi-mai leur nouveau président.Interrogé sur le rôle de Bruno Retailleau au gouvernement, il a assuré qu’il faisait du “travail utile, mais on ne lui donne pas les moyens d’agir”, réitérant “qu’avec la tutelle de François Bayrou, il n’est pas possible de faire une vraie politique de droite”. Il a soutenu que le ministre de l’Intérieur était “favorable à une primaire” pour la présidentielle de 2027, contrairement à lui qui prône “un candidat de la droite et pas un candidat de la droite, du centre et de la gauche en même temps”.    

La France doit lutter “en même temps” contre “les menaces géopolitiques” et “terroristes”, dit Macron

Emmanuel Macron a affirmé mardi que la France devait lutter “en même temps” contre “les menaces géopolitiques” et contre “les menaces sur son sol projetées par les terroristes”, rejetant les accusations de certains opposants qui l’accusent d’exagérer la menace représentée par la Russie.”J’entendais dans les débats ces derniers jours des gens qui, en quelque sorte, remettaient en cause la menace géopolitique. Le président de la République inventerait la menace russe”, a dit le chef de l’Etat lors du lancement du futur siège de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Saint-Ouen, près de Paris.”Ces gens là n’ont pas suivi l’actualité, manifestement”, a-t-il taclé.Alors qu’Emmanuel Macron a, selon ses propres mots, “sonné le tocsin” ces dernières semaines sur la “menace russe”, qui selon lui “nous touche” déjà, la leader du Rassemblement national Marine Le Pen a estimé la semaine dernière que “la première des menaces pour la France” n’était pas Moscou mais “le fondamentalisme islamiste”.”Si au bout de trois ans, la Russie a du mal à avancer en Ukraine, il y a peu de chances pour qu’elle ambitionne de venir jusqu’à Paris”, a-t-elle estimé.Le président de la République a ironisé mardi, sans la nommer, sur ceux qui disent que “la vraie menace, c’est le terrorisme”, ou ont “d’autres obsessions”.”On n’a pas attendu de lutter contre la menace terroriste”, a-t-il martelé après avoir longuement défendu son bilan en la matière.Selon lui, “une grande nation, elle n’a pas à choisir, elle a à répondre”. “Et elle n’a pas à décider de lutter contre les menaces géopolitiques qui s’imposent à elle ou contre les menaces sur son sol projetées par les terroristes. Elle a à faire les deux en même temps. C’est ce que nous faisons”, a-t-il insisté.”A l’heure où l’équilibre du monde se reconfigure, où ce qu’on croyait acquis s’éloigne, et où ce qui paraissait exclu se rapproche, il nous faut en effet défendre ces valeurs indéfectibles de notre République”, a poursuivi Emmanuel Macron. “Parce que nous n’avons aucunement envie de subir. Nous voulons choisir le destin qui est le nôtre”, a-t-il plaidé, invoquant un “droit” à “la vie tranquille”.

Terrorisme: “Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent”, lance Macron

“Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent”, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme mardi à Strasbourg, alors que “la menace rôde toujours”.”Derrière les bombes, les balles et les larmes, à chaque fois la haine, la haine de notre culture, de la connaissance, de notre modèle de démocratie. Mais ils n’ont pas compris une chose, c’est que plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent. Plus ils décuplent notre courage”, a déclaré Emmanuel Macron. L’hommage s’est déroulé quelques semaines après l’attaque au couteau survenue le 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin), “un scénario d’horreur dont nous sommes encore meurtris”, a déclaré le président de la République.Avec cet attentat, qui a fait un mort, “Mulhouse a rejoint un douloureux cortège” de villes frappées par le terrorisme, a poursuivi M. Macron, mentionnant également Israël, touché par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.”Nous ne pouvons nous résigner à l’innommable”, a déclaré le chef de l’Etat.”Cette mémoire est ce qui nous sépare de la barbarie”, a-t-il insisté devant des victimes et leurs proches présents à Strasbourg. “Nous n’oublions rien, aucun nom, aucun visage”.”Si neuf attentats ont été déjoués en 2024, la menace rôde toujours”, a aussi souligné Emmanuel Macron.Pour la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, “ce jour de mémoire doit être aussi un jour d’engagement. Un engagement absolu à lutter sans relâche contre le terrorisme”. “Nous travaillons avec nos États membres et nos partenaires dans le monde entier, pour combattre la radicalisation, anticiper la menace terroriste, prévenir les attaques et protéger nos citoyens”, a martelé Mme Metsola, présente à la cérémonie qui intervient en pleine session du Parlement européen à Strasbourg.”Il y a eu beaucoup d’actes de la part à la fois des pays européens individuellement et de l’Europe et ça a été des actes extrêmement sécuritaires qui étaient parfaitement nécessaires et qui ont permis de coordonner le renseignement, de mieux prévenir les attentats”, a réagi à l’issue de la cérémonie Arthur Dénouveaux, président de l’association Life For Paris et rescapé du Bataclan. “Là où on a vraiment péché, en revanche, c’est sur la radicalisation, sur notre capacité à aller contrer la propagande des jihadistes”, a-t-il estimé.D’autres responsables d’associations, ainsi que des victimes d’attentats et leurs proches ont assisté à cet hommage, qui se tient à la date anniversaire de l’attentat le plus meurtrier d’Europe, en 2004 à Madrid (191 morts).Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts), Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi dans son imprimerie de Dammartin-en-Goële, a témoigné.”Il y a dix ans, ma vie a basculé, la mort a frappé à ma porte, m’entraînant dans un cauchemar inimaginable”, a-t-il décrit, saluant l’action des associations et le rôle de sa famille qui a été “essentielle” dans sa “reconstruction”.Lui qui intervient dans des collèges, lycées et en milieu carcéral, espère pouvoir “peut-être même un petit peu changer le monde dans lequel nous vivons”.

Pour la sécurité de l’Ukraine, LFI prône “le désarmement” des belligérants

Les garanties de sécurité pour l’Ukraine passent par “une politique de désarmement” des belligérants, a estimé mardi le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard, à rebours du discours dominant au gouvernement ou chez les socialistes.”Les garanties de sécurité sur lesquelles on doit travailler, ça doit passer par du désarmement, pas par du surarmement des uns et des autres”, a déclaré M. Bompard sur franceinfo.Pour surveiller le respect ces garanties, LFI ne pourrait accepter l’envoi de soldats français que dans le cadre de “forces de maintien de la paix sous mandat de l’Organisation des Nations Unies”, a-t-il ajouté.Il s’est dit “en désaccord” avec Emmanuel Macron sur l’imminence de la menace russe et la réponse à y apporter.”Il n’est pas nécessaire de partir dans une course à l’armement avec de plus en plus de missiles, de bombes, d’obus” si “la menace dont on est en train de nous parler est de l’ordre de la cybersécurité ou de la déstabilisation de nos démocraties”, a-t-il jugé. M. Bompard réfute pour autant toute convergence entre la position de LFI et du RN sur la politique étrangère. “La position de la France insoumise, c’est le non-alignement, +ni Trump, ni Poutine+ alors que le Rassemblement national, c’est +et Trump et Poutine+”, a-t-il résumé. Le RN “a déjà affiché à plusieurs reprises ses complicités avec le pouvoir russe et dit son admiration pour le nouveau pouvoir américain”, a-t-il souligné. En dépit de ces divergences à gauche, l’ex-LFI Clémentine Autain, qui siège désormais au sein du groupe écologiste à l’Assemblée a estimé sur Public Sénat que les gauches n’étaient pas “irréconciliables” sur l’international comme l’affirme Raphaël Glucksmann.”L’atlantisme était une pomme de discorde entre nous, un aveuglement à l’égard du régime de Poutine a également existé. Ces deux pommes de discorde, là, elles sont à terre”, a-t-elle jugé. “C’est le moment de reconstituer une doctrine internationale qui fédère les gauches et les écologistes. Je pense que c’est possible. On ne peut pas dire +le monde bascule+ et nous on reste à mouliner chacun dans son coin en expliquant que jamais on pourra se mettre d’accord. C’est une faute morale”, a-t-elle jugé. 

Bistrots: l’Assemblée facilite l’obtention de licences IV dans les petites villes mais renforce le contrôle du marché

Les députés ont adopté lundi un texte pour faciliter l’installation des bistrots et cafés servant des alcools forts dans les villes de moins de 3.500 habitants qui en sont dépourvus, mais en renforçant aussi sensiblement le pouvoir des maires sur les transferts de licences IV.”Les deux tiers des communes françaises aujourd’hui ne disposent plus de commerces. En toute logique, plus encore ne disposent ni d’un bistrot ni d’un café”, s’inquiète l’ancien ministre macroniste Guillaume Kasbarian, auteur du texte, et qui a dénoncé à la tribune un “cadre législatif ancien et obsolète”, une licence IV à la main.Le texte du député de l’Eure-et-Loir reprend et pérennise une expérimentation menée entre 2019 et 2022, qui permettait de créer une licence IV sur une commune de moins de 3.500 habitants si celle-ci n’en comptait pas. La mouture initiale prévoyait un régime déclaratif, mais un amendement socialiste est venu conditionner l’ouverture de l’établissement à une approbation du maire de la commune, lui octroyant un veto défendu à gauche comme au RN. La dérogation reste toutefois importante car la création de licences IV, qui permettent de servir des alcools plus forts que de la bière ou du vin, et notamment ceux au-delà de 18 degrés, est aujourd’hui prohibée.Un établissement qui souhaite en obtenir une doit le plus souvent, après autorisation du préfet, l’acquérir auprès d’un autre établissement du département ou du département limitrophe, lorsque ce dernier met la clé sous la porte par exemple.La ministre du Commerce Véronique Louwagie a soutenu un texte pour “la revitalisation de nos territoires ruraux” et “simplifier la vie des entrepreneurs”. Et la proposition a été adoptée à la quasi-unanimité de l’Assemblée avec le soutien de tous les groupes (156 pour, 2 contre).- Veto des maires -En théorie, la dérogation prévue par la loi n’est censée servir qu’une fois, pour créer une licence IV dans une commune qui n’en a pas. Mais un amendement MoDem est venu étendre le dispositif, en autorisant le conseil municipal à permettre l’ouverture d’un “nouvel établissement” supplémentaire.Si l’idée défendue est de permettre à ces villes d’avoir un débit de boisson dans le centre comme en périphérie, les députés ont appelé à affiner la rédaction de l’amendement, qui pourrait laisser penser que les dérogations peuvent s’enchaîner sans limite.Les débats ont en partie tourné sur le risque de l’ouverture de nouveaux bistrots pour la santé publique et la consommation d’alcool, responsable de plus de 40.000 décès prématurés par an en France, selon plusieurs rapports.Mais c’est sur les questions du marché des licences IV et de contrôle des maires que les débats ont été les plus vifs.Les députés de gauche, mais aussi le député Horizons François Gernigon, craignent en effet de voir les nouvelles licences IV captées dans les prochaines années par d’autres communes plus grandes ou attractives.Cette loi “va conduire à ouvrir des débits de boisson dans les grandes métropoles”, avait assuré le député LFI Hadrien Clouet en ouverture des débats.Contre l’avis de Guillaume Kasbarian, tenant assumée d’une ligne très libérale au sein de la macronie, les députés ont voté un amendement pour interdire que les licences créées via sa loi puissent être cédées dans une autre commune.Surtout, un amendement de Yannick Monnet (groupe communiste) est venu conditionner le transfert d’une licence IV d’une commune à une autre à l’approbation du maire de la commune de départ.Une disposition qui viendrait s’appliquer à tous “ceux qui tiennent des bars aujourd’hui” avec une licence IV, a tancé Guillaume Kasbarian, frontalement opposée à la mesure, adoptée avec le soutien de députés allant de la gauche au RN en passant par LR.En l’état actuel du droit, un maire peut déjà s’opposer au départ d’une licence IV, mais cela ne vaut que lorsqu’il s’agit de la dernière existant sur sa commune.Yannick Monnet n’a lui pas boudé son plaisir, estimant important que “le maire puisse organiser l’activité économique” de la commune.La proposition de loi devra désormais aller au Sénat.

Moldavie: Macron dénonce des “tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation”

Emmanuel Macron a dénoncé lundi des “tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation” à l’encontre de la Moldavie et de ses “institutions démocratiques”, en recevant son homologue moldave Maia Sandu à l’Elysée.”Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères”, a déclaré le président français à l’occasion de la signature d’un accord bilatéral dans ce domaine.”Aujourd’hui, nous nous engageons à joindre nos forces dans le combat contre la désinformation. Car dans le monde d’aujourd’hui, la vérité est aussi vitale que la sécurité”, a dit pour sa part Maia Sandu.Elle a assuré que la Moldavie avait “appris en première ligne que la Russie ne respecte aucune promesse”, accusant Moscou de mener un “impérialisme moderne” — en écho aux accusations récurrentes d’Emmanuel Macron.Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, va ainsi consolider sa coopération avec le centre moldave de communication stratégique, notamment dans “la protection des processus électoraux”, selon l’Elysée.Maia Sandu a été réélue à l’automne lors d’une élection présidentielle assombrie par des soupçons d’ingérences russes. Un soulagement pour l’UE, qui a officiellement ouvert en juin des négociations d’adhésion avec la petite ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants.Emmanuel Macron s’était alors réjoui que la “démocratie” ait “triomphé de toutes les interférences et de toutes les manœuvres”.Ces derniers jours, alors qu’il met en garde contre la “menace russe” qui “touche” déjà l’Europe, il a accusé Moscou de “manipuler les élections en Roumanie, en Moldavie”. Si le président russe Vladimir Poutine, qui a envahi l’Ukraine depuis 2022, n’est pas freiné, “il ira à coup sûr sur la Moldavie et peut-être au-delà sur la Roumanie”, a-t-il aussi prévenu début mars.Lundi, le président français a salué le “courage” de son homologue, à la tête d’un pays qui depuis trois ans “subit de plein fouet les conséquences humaines et économiques de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine”, et “dont l’espace aérien est régulièrement violé par des drones et missiles russes”.Il a réaffirmé son “soutien indéfectible à l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République de Moldavie dans ses frontières internationalement reconnues”. Et il a promis de continuer à l’accompagner “sans faille” dans son ambition d’accomplir les “aspirations européennes” de son pays.

Congrès du PS: Hélène Geoffroy pour une candidature socialiste ou social-démocrate en 2027

La maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) Hélène Geoffroy, qui n’exclut pas d’être candidate au poste de première secrétaire du PS face à Olivier Faure au prochain congrès, défend lundi “une candidature socialiste ou sociale-démocrate en 2027” et appelle à “un Epinay II” pour rassembler “la famille des socialistes et sociaux-démocrates dispersés”.L’opposante à Olivier Faure affirme que “seule une candidature socialiste ou sociale-démocrate en 2027 dotée d’un projet de transformation du pays” pourra entraîner l’adhésion des Français et empêcher “le RN d’arriver au pouvoir”, dans un texte préfigurant la contribution générale que son courant Debout les socialistes va porter en vue du congrès de juin prochain.Dans ce texte baptisé “Le temps des socialistes et de la gauche républicaine”, elle prône le lancement d'”assises de la Gauche”, “un +Epinay II+, en référence au Congrès d’Epinay de 1971, qui marque l’unité des socialistes derrière François Mitterrand, autour d’une “union de la gauche” avec le Parti communiste (PCF) et les radicaux de gauche.Elle veut ainsi rassembler “les militants regroupés autour” de Benoit Hamon (Générations), Emmanuel Maurel (Gauche républicaine et socialiste), l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, le leader de Place Publique Raphaël Glucksmann, ou l’ex-macroniste Sacha Houlié, écrit-elle. “C’est au sein de cette nouvelle formation politique, que les militants désigneront leur candidat ou candidate à l’élection présidentielle à l’automne 2026”, promet-elle. Refusant le “mantra” de l’union des gauches, elle précise que “la question des accords se posera ensuite”, et qu'”il nous faudra travailler sur un contrat de législature et de gouvernement commun avec les écologistes et les communistes”. “Avec LFI, nous mettrons en œuvre les désistements de second tour face au RN”, ajoute-t-elle.Elle refuse par ailleurs l’idée d’une primaire “sous la forme de la primaire populaire (qui) n’a pas de sens”, et souligne que “jamais une candidature unique de la gauche à l’élection présidentielle n’a été victorieuse”.

Réforme de l’audiovisuel public: Dati confie une mission à Laurence Bloch

La ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé lundi avoir confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement sur la réforme de gouvernance de l’audiovisuel public”, maintes fois repoussée mais qu’elle appelle de ses vœux.Fin janvier, la ministre a assuré qu’elle mènerait à son terme, “d’ici l’été”, cette réforme qui prévoit la création d’une holding, France Médias, chapeautant quatre filiales (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Institut national de l’audiovisuel) sous l’autorité d’un ou d’une présidente.Le texte, à l’origine une proposition d’un sénateur centriste, Laurent Lafon, adoptée par le Sénat en juin 2023, aurait dû être examiné en décembre mais a été retardé après la chute du gouvernement Barnier. Il peine depuis à être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale en séance publique et son avenir est incertain.L’année dernière, Rachida Dati défendait même une fusion des entreprises de l’audiovisuel public mais ce projet avait été suspendu une première fois par la dissolution de l’Assemblée en juin.”Dans la perspective de la confirmation d’un nouveau débat (…) une mission d’accompagnement est confiée à Laurence Bloch”, annonce le ministère dans un communiqué.Objectif ? “Contribuer à la réflexion sur la mise en œuvre des coopérations, les possibilités nouvelles et concrètes de coordination et en particulier les possibilités de renforcer la visibilité des offres de service public”, est-il précisé.Ancien pilier de Radio France, qu’elle a rejoint à la fin des années 1970, Laurence Bloch, 72 ans, a dirigé France Inter de 2014 à 2022, en faisant la première radio du pays, avant de devenir directrice des antennes et de la stratégie éditoriale de la maison ronde, jusqu’à son départ à la retraite l’année dernière. “Avec la concurrence des grandes plateformes et l’évolution des usages, il est indispensable que l’audiovisuel public accélère sa transformation”, justifie le ministère, invoquant “un enjeu à la fois démocratique et de souveraineté nationale”.Mais le projet est fortement contesté. Les syndicats de l’ensemble de l’audiovisuel public (Radio France, France Télévisions…) ont notamment dénoncé en février une “fausse solution”, dans un texte co-signé par plus de 2.000 élus locaux et parlementaires.La présidente de Radio France, Sibyle Veil, a qualifié de “bonne nouvelle” le “choix de Laurence Bloch”, qui “permettra de mettre la radio au cœur des réflexions sur l’audiovisuel public”, dans une déclaration transmise à l’AFP.

Congrès: Hollande pense que le PS adoptera la ligne qu’il souhaite

François Hollande, qui réclame un programme porté par un candidat socialiste ou social-démocrate à la présidentielle, pense que le PS adoptera cette ligne lors du prochain congrès du PS, a-t-il affirmé dimanche dans le grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.  L’ex-président a affirmé qu’il ne soutenait “personne” dans la bataille du congrès, et qu’il “ne prendrait pas position”, avant de préciser qu’il attendait “de voir quels sont les protagonistes”. Pour l’instant, outre le premier secrétaire sortant Olivier Faure, qui se représente, son opposant le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a indiqué qu’il était également candidat. La maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy n’exclut pas de l’être non plus. Et le patron des députés socialistes Boris Vallaud devrait se décider dans les prochains jours.”Ce que j’attends du congrès, c’est qu’il prenne, pour le Parti socialiste, la dimension du changement du monde dans lequel nous sommes entrés”, a expliqué François Hollande, qui estime qu'”on ne peut pas avoir le même programme aujourd’hui, et a fortiori demain que celui qu’on a présenté hier”.”Deuxièmement, le Parti socialiste doit s’affirmer de manière autonome au sein de la gauche pour mieux la rassembler”, a-t-il exigé. Enfin, “il faut qu’il y ait, et c’est pour moi l’essentiel, un programme qui puisse être porté par un candidat socialiste ou social-démocrate”, a-t-il affirmé.Si la ligne qui l’emporte n’est pas la sienne, il ne quittera pas le PS, a-t-il prévenu. “Mais je pense que le Parti socialiste adoptera la ligne que je souhaite”, a-t-il assuré. Interrogé sur le leader de Place publique, Raphael Glucksmann, qui organise son congrès dimanche prochain, François Hollande a indiqué qu’il suivrait “avec attention parce que je pense que le parti de Raphaël Glucksmann et le Parti socialiste ont à travailler ensemble”. “Ça aurait été même mieux que finalement ce soient les mêmes partis, peut-être que demain ça sera le même”, a-t-il conclu.

Macron a été “trop discret” sur le “lâchage de l’Ukraine par Donald Trump”, selon Hollande

Emmanuel Macron a été “lucide” sur la menace russe lors de son allocution télévisée, mais il a été “trop discret” sur le “lâchage de l’Ukraine par Donald Trump”, a jugé dimanche l’ex-président François Hollande dans le grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.François Hollande considère, à propos de l’intervention télévisée du président Macron, qu’il ne fallait “pas rassurer pour rassurer” mais “être lucide. Il l’a été sur la menace russe”.”Cette menace s’exerce bien sûr sur l’Ukraine, mais aussi à travers des cyberattaques dont notre pays est l’objet, à travers des interruptions sur les routes maritimes par les bateaux russes. Donc il a eu raison de dire qu’il y a une menace venant de la Russie”, a estimé le député de Corrèze.Mais “là où il a été discret, trop discret, c’est sur le lâchage de l’Ukraine par Donald Trump”, a déploré François Hollande. “Parce que, en réalité, c’est en ce sens qu’il y a un risque pour la sécurité du continent européen”, a-t-il ajouté.”Je ne dis pas qu’il est faible, mais je pense qu’il est trop discret. Il ne dit pas ce que nous devons quand même penser, à partir de ce qui s’est passé, pas simplement dans le bureau ovale, mais par les décisions de Donald Trump” sur la suspension de l’aide militaire à l’Ukraine et du renseignement, a poursuivi l’ex-chef de l’Etat.”La guerre, elle est provoquée bien sûr par Vladimir Poutine. C’est lui l’agresseur. Mais elle est amplifiée paradoxalement par Donald Trump puisque Poutine se sent finalement renforcé et agit autant qu’il est possible, puisque l’aide à l’Ukraine est suspendue”, a-t-il insisté, estimant que comme lui, Emmanuel Macron aurait pu dire que Donald Trump n’est plus “notre allié”. “Je pense que Emmanuel Macron imagine qu’il est encore possible de discuter. De ce point de vue là, il faut discuter. Donald Trump reste un partenaire”, a-t-il concédé, mais “il faut bien prendre en compte, peut-être ne l’a-t-il pas fait jusqu’à présent suffisamment, que ce qu’il s’est passé une rupture”.