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Reportée, l’annonce du gouvernement au plus tôt lundi soir

La présentation du quatrième gouvernement en 2024 n’interviendra pas avant lundi soir, au plus tôt, allongeant encore le temps des tractations et échanges entre le Premier ministre François Bayrou et le président Emmanuel Macron, alors que la France se recueille à la veille des fêtes de Noël pour Mayotte, ravagée par un cyclone. Aucune annonce n’est à attendre avant 18H00 lundi, a dit l’Élysée, sans préciser si la composition du gouvernement serait connue à ce moment-là. Décrétée journée de deuil national par le président Emmanuel Macron pour l’archipel Mayotte dévasté par le cyclone Chido, lundi est une journée délicate pour annoncer un gouvernement mais ce dernier reste promis “avant Noël” mercredi.  Une minute de silence été observée dans tout le pays à 11H00 en hommage aux victimes de la catastrophe, dont le bilan provisoire s’élève à 35 morts et 2.500 blessés, pour que “les Mahorais se sentent entourés par un pays tout entier”, a déclaré François Bayrou dans la cour de Matignon.Très émue, la députée (LIOT) de Mayotte, Estelle Youssouffa s’était dite quelques heures plus tôt “indignée” que “la petite tambouille parisienne continue” en ce jour de deuil, alors que la population de Mayotte “n’a pas d’eau, n’a pas vu de secours”. “C’est tellement méprisant, tellement grave, tellement médiocre, qu’on n’a plus les mots”, a-t-elle déclaré sur France Inter.De nominations de Premiers ministres en remaniements, la classe politique s’est habituée à devoir patienter au gré des ajustements de calendriers de l’exécutif.”Cette durée de ce casting par rapport aux urgences du pays, aux crises que l’on traverse, c’est insupportable”, a critiqué le député RN Jean-Philippe Tanguy sur BFMTV-RMC, dénonçant “toujours le même sketch”. – Poids lourds -Le leader centriste, 73 ans, quatrième Premier ministre en 2024, espère composer un gouvernement de poids lourds, à même d’éviter la censure, avec à la fois des personnalités de droite, du centre et de gauche.Son entourage avait fait savoir dimanche qu’il en était “aux derniers réglages de son gouvernement”. Plusieurs échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron ont eu lieu dimanche, ainsi qu’un entretien dans la soirée à l’Élysée.”Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée”, avait assuré durant le week-end le président des députés MoDem Marc Fesneau, proche de François Bayrou, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée “en une seule fois” et “avant Noël”.Mais la composition d’un gouvernement répond à un subtil dosage devant notamment respecter les équilibres politiques, la parité entre hommes et femmes, et les susceptibilités. Les ministres devront surtout préparer dans l’urgence un budget pour 2025, sous la pression des oppositions et des marchés financiers.Les noms de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne ou de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont évoqués pour entrer dans l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure du parti de droite Les Républicains (LR).Ce dernier, cité pour la Justice, est un irritant pour le RN, qu’il a longtemps combattu. D’autant que Marine Le Pen attend son jugement, avec une éventuelle inéligibilité, dans le procès des assistants du Parlement européen.”C’est un très mauvais signe qui est fait”, a grincé Jean-Philippe Tanguy (RN), répétant néanmoins que l’entrée de Xavier Bertrand au gouvernement n’entraînerait pas censure immédiate du parti d’extrême droite. Quant à Gérald Darmanin, ex-LR rallié à la macronie, il a publiquement fait acte de candidature pour le Quai d’Orsay où l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (MoDem) aimerait rester.- Engagement écrit -A gauche, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé être “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou.  Mais rien ne filtre ou presque sur d’autres personnalités issues de la gauche qui pourraient être tentées de rejoindre François Bayrou. Le parti socialiste a formellement refusé de participer au gouvernement et son chef Olivier Faure s’est dit “consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé”, n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première heure d’Emmanuel Macron.Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) devraient rester, probablement aux mêmes portefeuilles.Du côté des LR, ils ont obtenu lundi l’engagement écrit du Premier ministre notamment sur des “économies” budgétaires et l’encouragement du “travail par tous les moyens”, auquel ils avaient conditionné leur participation au gouvernement. Le patron des députés LR a renoncé à entrer dans l’équipe, faute d’avoir obtenu le portefeuille des Finances. En revanche, le ministre sortant de l’Intérieur Bruno Retailleau est bien parti pour rester.Le socle gouvernemental du centriste serait finalement assez proche de celui du LR Michel Barnier, renversé le 4 décembre par une motion de censure de l’Assemblée nationale, après trois mois en poste.

Mayotte: dix jours après le cyclone, journée de “deuil national” et minute de silence

La France observe lundi un deuil national fixé par le président Emmanuel Macron en solidarité avec Mayotte, frappé il y a dix jours par le cyclone Chido qui a dévasté l’archipel et causé le décès d’au moins 35 personnes dans ce département ultra-marin.Pour cette journée de “deuil national”, le chef de l’Etat, qui s’est rendu la semaine dernière sur ce territoire français de l’océan Indien, a annoncé que les drapeaux seraient en berne et qu’une minute de silence serait observée à la mi-journée, notamment dans les services publics. Il a également appelé les Français, partout sur le territoire, à l’observer.Il observera lui-même la minute de silence à 11H00 dans la cour d’honneur de l’Elysée. Le Premier ministre François Bayrou en fera de même à Matignon.Le cyclone le plus dévastateur qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a détruit le 14 décembre la totalité de l’habitat précaire et causé des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France, où les secours sont depuis à pied d’Å“uvre pour rétablir les services essentiels comme l’eau, l’électricité et les réseaux de communications.”90% de Mayotte est détruite, 90% des habitations n’ont plus de toit. On n’a pas d’eau, pas de nourriture, les secours ont encore du mal à arriver dans les zones”, s’est alarmée lundi matin Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, interrogée sur France Inter.”Je suis avec notre population qui n’a pas d’eau, pas vu de secours. Je demande désespérément qu’on envoie l’armée pour essayer d’éviter qu’on bascule dans l’anarchie. On est en train de piller les quelques maisons qui n’ont simplement plus de toit. Il n’y avait pas assez d’aide, il n’y a pas assez de secours”, a-t-elle poursuivi, se disant “profondément indignée” par une classe politique dont “l’obsession générale” est “le remaniement” ministériel alors que l’île “est dans une grande détresse humanitaire”.”En fait, on s’en fout de Mayotte. Et ça, franchement, c’est grave”, a lâché la députée, prise par l’émotion.Le bilan provisoire de la catastrophe naturelle, facilitée par le réchauffement climatique, s’élève à 35 morts et environ 2.500 blessés, mais les autorités, qui craignent un nombre de victimes plus élevé, ont diligenté une mission de recherche. Au Mozambique, le cyclone a provoqué la mort d’au moins 94 personnes, selon les autorités locales. Au Malawi, il a tué 13 personnes. A Mayotte, où un couvre-feu nocturne reste en vigueur, Emmanuel Macron a également promis une loi spéciale pour “rebâtir Mayotte” et “mettre fin” aux bidonvilles, ce qui pourrait prendre deux ans selon le nouveau Premier ministre François Bayrou. 

Mayotte: dix jours après le cyclone, journée de “deuil national” en France

La France observe lundi un deuil national fixé par le président Emmanuel Macron en solidarité avec Mayotte, frappé il y a dix jours par le cyclone Chido qui a dévasté l’archipel et causé le décès d’au moins 35 personnes dans ce département ultra-marin.Pour cette journée de “deuil national”, le chef de l’Etat, qui s’est rendu la semaine dernière sur ce territoire français de l’océan Indien, a annoncé que les drapeaux seraient en berne et qu’une minute de silence serait observée à la mi-journée, notamment dans les services publics. Il a également appelé les Français, partout sur le territoire, à l’observer.Le cyclone le plus dévastateur qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a détruit le 14 décembre la totalité de l’habitat précaire et causé des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France, où les secours sont depuis à pied d’Å“uvre pour rétablir les services essentiels comme l’eau, l’électricité et les réseaux de communications. Le bilan provisoire de la catastrophe naturelle, facilitée par le réchauffement climatique, s’élève à 35 morts et environ 2.500 blessés, mais les autorités, qui craignent un nombre de victimes plus élevé, ont diligenté une mission de recherche. Au Mozambique, le cyclone a provoqué la mort d’au moins 94 personnes, selon les autorités locales. Au Malawi, il a tué 13 personnes. A Mayotte, où un couvre-feu nocturne reste en vigueur, Emmanuel Macron a également promis une loi spéciale pour “rebâtir Mayotte” et “mettre fin” aux bidonvilles, ce qui pourrait prendre deux ans selon le nouveau Premier ministre François Bayrou. 

Reportée, l’annonce du gouvernement au plus tôt lundi

Nouveau report et feuilleton connu. Donnée comme probable dimanche soir, la présentation du gouvernement de François Bayrou a été repoussée, ce qui laisse très peu de possibilités pour une annonce avant Noël, objectif affiché par le Premier ministre.De nominations de Premiers ministres en remaniements, la classe politique s’est habituée à devoir patienter au gré des ajustements de calendriers de l’exécutif.Une annonce est désormais envisagée lundi, une date que l’Elysée et Matignon voulaient éviter car elle correspond à la journée de deuil national pour Mayotte décrété par le président Emmanuel Macron après le passage du cyclone Chido qui a dévasté le département d’outre-mer.Une minute de silence doit être observée dans tout le pays à 11H00 en hommage aux victimes de la catastrophe, dont le bilan provisoire s’élève à 35 morts et 2.500 blessés.Si l’annonce devait être encore retardée, le gouvernement ne serait connu que mardi 24 décembre, veille de Noël et début de la trêve des fêtes de fin d’année.Le leader centriste, 73 ans, quatrième Premier ministre en 2024, espère composer un gouvernement de poids lourds, à même d’éviter la censure, avec à la fois des personnalités de droite, du centre et de gauche.Son entourage avait fait savoir dimanche que le Premier ministre en était “aux derniers réglages de son gouvernement”. Plusieurs échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron ont eu lieu dimanche, ainsi qu’un entretien dans la soirée à l’Elysée.”Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée”, avait assuré durant le week-end le président des députés MoDem, Marc Fesneau, proche de François Bayrou, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée “en une seule fois” et “avant Noël”.-Peu de monde à gauche-Mais la composition d’un gouvernement répond à un subtil dosage devant notamment respecter les équilibres politiques, la parité entre hommes et femmes, et les susceptibilités de personnes. Les ministres devront surtout préparer dans l’urgence un budget pour 2025, sous la pression des oppositions et des marchés financiers.Les noms de l’ex-Première ministre Elisabeth Borne ou de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont évoqués pour entrer dans l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure du parti de droite Les Républicains (LR).Ce dernier, cité pour la Justice, est un irritant pour le Rassemblement national, qu’il a longtemps combattu. D’autant que Marine Le Pen attend son jugement, avec une éventuelle inéligibilité, dans le procès des assistants du Parlement européen.”Qui comprend ce que veut faire François Bayrou ? À part recycler ceux qui se sont trompés”, s’est agacé le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu dimanche sur BFMTV, rappelant néanmoins que la formation d’extrême droite n’était “pas partie pour voter une motion de censure immédiate”. Quant à Gerald Darmanin, ex-LR rallié à la macronie, il a publiquement fait acte de candidature pour le Quai d’Orsay où l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (MoDem) aimerait rester.A gauche, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé dans La Tribune dimanche être “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou.  Mais rien ne filtre ou presque d’autres personnalités issues de la gauche qui pourraient être tentées de rejoindre François Bayrou. Le parti socialiste a formellement refusé de participer au gouvernement et son chef Olivier Faure est sorti déçu de Matignon jeudi dernier, se disant “consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé” et n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première heure d’Emmanuel Macron.Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) devraient rester, probablement aux mêmes portefeuilles.Samedi soir, le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a confirmé à ses troupes qu’il s’orientait vers une participation de son parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre “avec des précisions sur la feuille de route” notamment budgétaire. Il avait cependant indiqué qu’il n’entrerait pas lui-même dans l’équipe Bayrou après avoir ambitionné de prendre le portefeuille des Finances.En revanche, le ministre sortant de l’Intérieur Bruno Retailleau est bien parti pour rester.Le socle gouvernemental du centriste serait ainsi finalement assez proche de celui du LR Michel Barnier, renversé le 4 décembre par une motion de censure de l’Assemblée nationale, après trois mois en poste.

“Derniers réglages” en cours, mais l’annonce d’un nouveau gouvernement reportée

Malgré des signes de l’imminence d’une annonce, la composition du gouvernement ne devrait être connue que lundi ou mardi, après une journée d’intenses tractations et d’échanges entre le Premier ministre François Bayrou et le président Emmanuel Macron.    Le gouvernement ne sera pas annoncé dimanche soir, a assuré à l’AFP l’entourage du président, sans préciser s’il serait annoncé lundi, jour de deuil national pour Mayotte après le passage dévastateur du cyclone Chido, ou mardi 24 décembre.Les deux têtes de l’exécutif se sont parlé au téléphone à plusieurs reprises dimanche avant finalement de se retrouver dans la soirée à l’Elysée pour un entretien de visu, a indiqué l’entourage du président.Emmanuel Macron était rentré tôt le matin d’une tournée de trois jours à Bruxelles, Mayotte et en Afrique de l’Est, ouvrant la possibilité d’une nomination du gouvernement.- Le cas Xavier Bertrand -Désigné le 13 décembre, le leader centriste François Bayrou souhaite former une équipe resserrée et la plus ouverte possible.Chantre du dépassement en politique, il voudrait qu’elle comprenne des personnalités de poids, de gauche comme de droite et du centre, afin de répondre aux urgences qu’affronte le pays, notamment budgétaires.Si la France ne parvient pas à se doter d’un vrai budget et s’en tient à la seule “loi spéciale” promulguée samedi, son déficit public s’élèverait à plus de 6% en 2025 du PIB, loin de l’objectif de 5% prévu par le gouvernement précédent, selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) publiée dimanche.Pour se prémunir d’une censure, qui a fait tomber son prédécesseur, Michel Barnier et ne pas commettre les mêmes erreurs, le mettant entre les mains du Rassemblement national, François Bayrou essaie d’attirer dans son gouvernement des personnalités de poids. Les noms de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne ou de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont ainsi évoqués pour entrer dans l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure du parti de droite Les Républicains (LR).Ce dernier, évoqué à la Justice, est un irritant pour le parti d’extrême droite, d’autant que Marine Le Pen attend son jugement, avec une éventuelle inéligibilité, dans le procès des assistants du Parlement européen.   “Qui comprend ce que veut faire François Bayrou ? À part recycler ceux qui se sont trompés”, s’est agacé le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu dimanche sur BFMTV, rappelant néanmoins que le parti d’extrême droite n’était “pas parti pour voter une motion de censure immédiate”. Quant à Gerald Darmanin, il a publiquement fait acte de candidature pour le Quai d’Orsay où l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (Modem) aimerait rester.A gauche, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé dans La Tribune dimanche être “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou.  Mais rien ne filtre ou presque d’autres personnalités issues de la gauche. Le parti socialiste a formellement refusé de participer au gouvernement et son chef Olivier Faure est sorti déçu de Matignon jeudi, se disant “consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé” et n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première heure d’Emmanuel Macron.- “Tout sauf confortable” -Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) devraient rester, probablement aux mêmes portefeuilles.”Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée”, avait assuré samedi soir le président des députés MoDem, Marc Fesneau, dans La Tribune dimanche, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée “en une seule fois” et “avant Noël”.Après avoir rencontré les partis et groupes parlementaires un par un, puis tous ensemble, le Premier ministre a reçu un accueil favorable des Républicains (LR). Samedi soir, le chef des députés LR Laurent Wauquiez a confirmé à ses troupes qu’il s’orientait vers une participation du parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre “avec des précisions sur la feuille de route” notamment budgétaire. Évoquant son “cas personnel”, Laurent Wauquiez a fait savoir qu’il avait refusé d’entrer au gouvernement, parce que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il prenne le portefeuille du ministère des Finances. “Rejoindre le gouvernement aujourd’hui est tout sauf confortable”, a estimé l’autre homme fort de LR, Bruno Retailleau, dans le JDD. Mais “si la droite ne prend pas ses responsabilités, malgré les assurances reçues sur ses lignes rouges, alors François Bayrou n’aura d’autre choix que de se tourner vers la gauche”, a estimé celui que le Premier ministre compte maintenir place Beauvau. François Bayrou entame à 73 ans sa mission avec une cote de popularité historiquement basse, puisque 66% des personnes interrogées pour le baromètre Ifop-Journal du Dimanche s’en disent mécontentes.

“Derniers réglages” en cours pour la composition du gouvernement Bayrou

Le président Emmanuel Macron et son Premier ministre François Bayrou devaient se rencontrer dimanche soir à l’Elysée, après deux entretiens téléphoniques dans la journée, signe supplémentaire de l’imminence d’un nouveau gouvernement, à deux jours seulement des fêtes de Noël.   Le Premier ministre est “en train d’effectuer les derniers réglages”, a précisé son entourage, alors que le président est rentré dimanche matin d’une tournée de trois jours à Bruxelles, Mayotte et en Afrique de l’Est. Les deux hommes doivent se rencontrer de visu “en fin d’après-midi”, a précisé à l’AFP l’entourage du président. “Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée”, avait assuré samedi soir le président des députés MoDem, Marc Fesneau, dans La Tribune dimanche, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée “en une seule fois” et “avant Noël”.Nommé le 13 décembre, le leader centriste François Bayrou souhaite former une équipe resserrée et la plus ouverte possible.Chantre du dépassement en politique, il voudrait qu’elle comprenne des personnalités de poids, de gauche comme de droite et du centre, afin de répondre aux urgences qu’affronte le pays, notamment budgétaires.De nombreux signaux convergent ainsi vers une nomination dans la soirée de dimanche. Il est en effet peu probable qu’un gouvernement soit annoncé lundi en raison de la journée de deuil national décrétée par le chef de l’État pour les Mahorais dont l’archipel a été dévasté par le cyclone Chido.  Resterait encore mardi, le 24 décembre, juste avant que la France ne plonge dans les fêtes de fin d’année.- “Recycler” -Pour se prémunir d’une nouvelle censure, François Bayrou essaie d’attirer dans son gouvernement des personnalités de poids. Les noms de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne ou de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont ainsi évoqués pour entrer dans l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure du parti de droite Les Républicains (LR).”Qui comprend ce que veut faire François Bayrou ? À part recycler ceux qui se sont trompés”, s’est agacé le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu dimanche sur BFMTV, rappelant néanmoins que le parti d’extrême droite n’était “pas parti pour voter une motion de censure immédiate”. A gauche, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé dans La Tribune dimanche être “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou.  Parmi les sortants, Catherine Vautrin (Territoires), Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Armées) devraient rester, probablement aux mêmes portefeuilles.Mais rien ne filtre ou presque d’autres personnalités, notamment issues de la gauche. Le parti socialiste a formellement refusé de participer au gouvernement et son chef Olivier Faure est sorti déçu de Matignon jeudi, se disant “consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé” et n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première heure d’Emmanuel Macron. Après avoir rencontré les partis et groupes parlementaires un par un, puis tous ensemble, le Premier ministre a dû faire face à plusieurs obstacles pour se démarquer des choix opérés par son prédécesseur, Michel Barnier, tombé le 4 décembre sur une motion de censure de l’Assemblée nationale. – “Tout sauf confortable” -Les Républicains ont de leur côté tardé à donner leur blanc-seing pour accepter de participer au gouvernement, alors même que François Bayrou a annoncé son intention de maintenir le très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais samedi soir, après avoir échangé avec François Bayrou, le chef des députés LR Laurent Wauquiez a confirmé à ses troupes qu’il s’orientait vers une participation du parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre “avec des précisions sur la feuille de route” notamment budgétaire. Évoquant son “cas personnel”, Laurent Wauquiez a fait savoir qu’il avait refusé d’entrer au gouvernement, parce que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il prenne le portefeuille du ministère des Finances. “Rejoindre le gouvernement aujourd’hui est tout sauf confortable”, a estimé l’autre homme fort de LR, Bruno Retailleau, dans le JDD. Mais “si la droite ne prend pas ses responsabilités, malgré les assurances reçues sur ses lignes rouges, alors François Bayrou n’aura d’autre choix que de se tourner vers la gauche”, a-t-il estimé. Le Premier ministre entame sa mission avec une cote de popularité historiquement basse, puisque 66% des personnes interrogées pour le baromètre Ifop-Journal du Dimanche s’en disent mécontentes.

Gouvernement Bayrou: les préparatifs s’accélèrent

Un gouvernement Bayrou dans la journée ? Le président Emmanuel Macron est rentré à Paris dimanche, après une tournée à Mayotte et en Afrique de l’Est, ce qui ouvre une fenêtre pour accélérer les consultations avec le Premier ministre et éventuellement parvenir à une nomination. “Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée”, a expliqué le président des députés MoDem, Marc Fesneau, dans La Tribune dimanche, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée “en une seule fois” et “avant Noël”.Le chef de l’État doit “certainement” rencontrer son Premier ministre dimanche après-midi, selon un proche du président.Nommé le 13 décembre, le leader centriste François Bayrou a continué pendant le week-end à affiner son équipe, qu’il souhaite resserrée et la plus ouverte possible.Chantre du dépassement en politique, il voudrait qu’elle comprenne des personnalités de poids, de gauche comme de droite et du centre, afin de répondre aux urgences qu’affronte le pays, notamment budgétaires.Cette journée de dimanche apparaît cruciale. Lundi, il y a peu de chances qu’un gouvernement soit annoncé, en raison de la journée de deuil national décrétée par le chef de l’État pour les Mahorais dont l’archipel a été dévasté par le cyclone Chido.  Resterait encore mardi, le 24 décembre, juste avant que la France ne plonge dans les fêtes de fin d’année.- Wauquiez pas au gouvernement -Après avoir rencontré les partis et groupes parlementaires un par un, puis tous ensemble, le Premier ministre fait face à plusieurs obstacles pour se démarquer des choix opérés par son prédécesseur, Michel Barnier.  Les Républicains ont tardé à donner leur blanc-seing pour accepter de participer au gouvernement, alors même que François Bayrou a annoncé son intention de maintenir le très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais samedi soir, après avoir échangé avec François Bayrou, le chef des députés LR Laurent Wauquiez a confirmé à ses troupes qu’il s’orientait vers une participation du parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre “avec des précisions sur la feuille de route” notamment budgétaire. Évoquant son “cas personnel”, Laurent Wauquiez a fait savoir qu’il avait refusé d’entrer au gouvernement, parce les conditions n’étaient pas réunies pour qu’il prenne le portefeuille du ministère des Finances. “Rejoindre le gouvernement aujourd’hui est tout sauf confortable”, a estimé l’autre homme fort de LR, Bruno Retailleau, dans le JDD. Mais “si la droite ne prend pas ses responsabilités, malgré les assurances reçues sur ses lignes rouges, alors François Bayrou n’aura d’autre choix que de se tourner vers la gauche”, a-t-il estimé. C’est justement le flanc gauche qui reste le plus ardu à convaincre pour François Bayrou qui défend la “co-responsabilité”.- “Importantes concessions” -Jeudi, le chef du parti socialiste Olivier Faure était sorti déçu de Matignon, se disant “consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé” et n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première heure d’Emmanuel Macron. Pour autant, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé dans La Tribune dimanche être “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou.  Le maire de Pau a accepté le principe d’ouvrir une réflexion pour revoir la réforme portant l’âge de la retraite à 64 ans. Mais sans suspension de la réforme actuelle, les socialistes jugent le geste insuffisant. Raphaël Glucksmann demande des “concessions importantes”.Pour se prémunir d’une nouvelle censure, François Bayrou essaie d’attirer dans son gouvernement des personnalités de poids. Les noms de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne ou de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont ainsi évoqués pour entrer dans l’équipe de François Bayrou, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et figure de LR.”Qui comprend ce que veut faire François Bayrou? À part recycler ceux qui se sont trompés”, s’est agacé le vice-président du RN Sébastien Chenu dimanche sur BFMTV, rappelant néanmoins que le parti d’extrême droite n’était “pas parti pour voter une motion de censure immédiate”. Parmi les sortants, Catherine Vautrin, Rachida Dati et Sébastien Lecornu devraient rester.Le Premier ministre entame sa mission avec une cote de popularité historiquement basse, puisque 66% des personnes interrogées pour le baromètre Ifop-Journal du Dimanche s’en disent mécontentes.

La composition du gouvernement Bayrou “avance”

Des ministres LR et François Rebsamen pour la gauche: la composition du gouvernement de François Bayrou “avance” et son annonce est imminente, après une première semaine à Matignon chargée en polémiques.Nommé le 13 décembre à l’issue d’une journée rocambolesque, le patron du MoDem continue ce week-end à affiner son équipe, qu’il souhaite resserrée et la plus ouverte possible. “Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée”, a expliqué le président des députés Modem, Marc Fesneau, dans La Tribune dimanche, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée “en une seule fois” et “avant Noël” De fait, le président Emmanuel Macron rentre en France dimanche matin, après trois jours complets hors de l’Hexagone, à Mayotte, puis Djibouti et l’Éthiopie, ouvrant une fenêtre pour une annonce. Lundi, il y a peu de chances qu’un gouvernement soit annoncé, en raison de la journée de deuil national décrétée par le chef de l’État pour les Mahorais dont l’île a été dévastée par le cyclone Chido.  Resterait encore mardi, le 24 décembre, juste avant que la France ne plonge dans les fêtes de fin d’année.Gouvernement ou pas, François Bayrou entame sa mission avec une cote historiquement basse, avec 66% de personnes insatisfaites selon le baromètre Ifop-Journal du Dimanche.- Wauquiez pas au gouvernement -Après avoir rencontré les partis et groupes parlementaires un par un, puis tous ensemble, le Premier ministre fait face à plusieurs obstacles pour se démarquer des choix opérés par son prédécesseur, Michel Barnier.  Les Républicains ont tardé à donner leur blanc seing pour accepter de participer au gouvernement, alors même que François Bayrou a annoncé son intention de maintenir le très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais samedi soir, après avoir échangé avec François Bayrou, le chef des députés LR Laurent Wauquiez a confirmé à ses troupes qu’il s’orientait vers une participation du parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre “avec des précisions sur la feuille de route”. Évoquant son “cas personnel”, selon des participants à cette réunion, Laurent Wauquiez a déclaré: “La seule configuration possible pour moi, c’était Bercy (le ministère des Finances) avec une feuille de route claire, notamment pas d’augmentation d’impôts. Il n’y a pas cette feuille de route. Il (François Bayrou) m’a proposé autre chose, j’ai décliné”.”Rejoindre le gouvernement aujourd’hui est tout sauf confortable”, a estimé l’autre homme fort de LR, Bruno Retailleau, dans le JDD. Mais “si la droite ne prend pas ses responsabilités, malgré les assurances reçues sur ses lignes rouges, alors François Bayrou n’aura d’autre choix que de se tourner vers la gauche”, a-t-il estimé. C’est justement le flanc gauche qui reste le plus ardu à convaincre pour le chantre de la “co-responsabilité”.- “Importantes concessions” -Jeudi, le chef du parti socialiste Olivier Faure est sorti déçu de Matignon, se disant “consterné de la pauvreté de ce qui (a été) proposé” et n’excluant pas de censurer le tout nouveau Premier ministre, allié de la première heure d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon dont le mouvement refuse tout accord avec François Bayrou leur a emboîté le pas, jugeant que le quatrième Premier ministre de l’année “ne passera pas l’hiver” sans avoir été censuré par l’Assemblée nationale. Comme Michel Barnier le 4 décembre sur le projet de budget de la sécurité sociale. Pour autant, l’ancien ministre socialiste François Rebsamen, 73 ans, a annoncé dans La Tribune dimanche être “prêt” à rejoindre le gouvernement, vantant sa “relation de confiance” de longue date avec François Bayrou.  Mais ce dernier doit faire des “concessions importantes” à la gauche, a prévenu samedi l’eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann, évoquant notamment les retraites. Le maire de Pau a accepté le principe d’ouvrir une réflexion pour revoir la réforme portant l’âge de la retraite à 64 ans, mais sans suspendre la réforme actuelle.Sans “négocier vraiment” avec la gauche, le Premier ministre exigerait de cette dernière une “reddition” plutôt que de créer les conditions d’un “compromis”, a prévenu M. Glucksmann.

La “loi spéciale” pour pallier l’absence de budget pour 2025 promulguée

La “loi spéciale”, palliatif budgétaire soumis en urgence après la censure du précédent gouvernement, a été promulguée vendredi par le président Emmanuel Macron dans l’attente d’un budget en bonne et due forme, selon le Journal officiel paru samedi.Cette loi spéciale a été adoptée en urgence en décembre par le Parlement afin d’autoriser l’exécutif à prélever l’impôt et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale, malgré l’absence de budget pour 2025.La loi a été promulguée depuis Mamoudzou, à Mayotte, où le chef de l’Etat s’est rendu ces derniers jours pour constater l’immensité des besoins du département français, dévasté par le cyclone Chido.Avec cette loi, “la continuité de l’État est maintenue et garantie, mais de façon temporaire”, a réagi le ministre du Budget démissionnaire Laurent Saint-Martin samedi matin sur X. “La nécessité de doter le pays d’un budget pour 2025 demeure, tout comme l’urgence de redresser nos comptes publics”, a-t-il ajouté.”Cette loi spéciale donne tout ce qu’il faut à l’État pour assurer ses fonctions essentielles au début de 2025, mais rien de plus. Elle devra être complétée le plus rapidement possible” par un budget, avait aussi souligné le 18 décembre le rapporteur général de la commission des Finances au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains).Le nouveau Premier ministre François Bayrou a dit jeudi soir sur France 2 espérer l’adoption d’un budget “à la mi-février”, en reconnaissant n’être “pas sûr d’y arriver”. Il a précisé qu’il repartirait de “la copie qui a été votée” au Parlement avant la censure du gouvernement de Michel Barnier.M. Bayrou, nommé le 13 décembre en remplacement de M. Barnier, a en outre dit souhaiter que son gouvernement soit présenté “dans le weekend”, ou “en tout cas, avant Noël”, avant “mardi soir”.

Mayotte : Macron annonce des mesures d’urgence, pas de retour à la “normale” avant des mois

“De l’eau, de l’eau !” : Emmanuel Macron a quitté Mayotte vendredi après avoir constaté l’immensité des besoins sur l’archipel suite au passage du cyclone Chido, promettant le raccordement des foyers à l’eau dès samedi mais écartant tout retour à la normale avant des “mois”.  “Il y a l’urgence qu’on est en train de faire. Il va y avoir la stabilisation parce que pendant des mois, Mayotte ne vivra pas en situation normale”, a-t-il déclaré à Mayotte la 1ère, au journal de Mayotte et Kwezi TV avant de s’envoler pour Djibouti et le traditionnel Noël avec les troupes déployées à l’étranger.Les écoles ne pourront pas toutes rouvrir à la rentrée du 13 janvier, a-t-il notamment averti. “Mais on veut pouvoir apporter une solution à toutes les familles” à cette date, a-t-il assuré, évoquant entre autres la scolarisation d’élèves à La Réunion, territoire français distant de 1.400 km.L’approvisionnement en eau, problème le plus critique six jours après le passage du cyclone, sera en revanche rétabli dans les foyers, au moins de façon partielle, dès samedi, a-t-il ajouté. Durant ses deux jours à Mayotte, le chef de l’Etat, confronté à la détresse d’habitants à la fois exaspérés et accablés par les dégâts du cyclone, a promis la mobilisation générale de la métropole et mis en garde contre la “division”.-  35 morts -Sur place, le bilan provisoire s’élève désormais à 35 morts et quelque 2.500 blessés, a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur. Mais “il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes”, a reconnu Emmanuel Macron. Le cyclone a également fait 75 morts au Mozambique et 13 autres au Malawi, au moins.Un gendarme de 50 ans envoyé en renfort à Mayotte est décédé vendredi des suites d’un malaise, a par ailleurs annoncé dans un communiqué le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau, expliquant qu’il a perdu connaissance alors qu’il menait une opération “de rétablissement des réseaux de communication”.Avant de décoller, Emmanuel Macron a tenu en visioconférence une réunion de la cellule interministérielle de crise pour “transmettre au gouvernement et aux administrations les actions utiles à prendre”, selon l’Elysée. Matignon a ainsi annoncé dans l’après-midi une batterie de mesures, dont des facilités ou report du paiement des impôts des entreprises et particuliers.  Déterminé à “rebâtir” l’archipel, notamment par une “loi spéciale”, M. Macron a dit faire de la maîtrise de l’immigration une priorité et un préalable.”On ne pourra pas régler les problèmes de fond de Mayotte si on ne règle pas le problème de l’immigration clandestine”, a-t-il affirmé. A moyen terme, il entend augmenter le nombre de reconduites à la frontière depuis ce territoire de l’océan Indien, qui était de 22.000 en 2023.Sachant qu’environ un tiers de la population de Mayotte, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores voisines, vivent dans des bidonvilles que l’Etat veut démanteler depuis des années.- “Coupés du monde” -Dans une station-service au pied d’un de ces bidonvilles, celui de Kawéni à Mamoudzou, les habitants qui font la queue dans l’espoir de s’approvisionner notamment pour alimenter des groupes électrogènes laissent éclater leur frustration.”On est fatigué. On en a marre. On a soif. On a faim”, énumère Yazéa Abdou, une Mahoraise de 26 ans, qui assure à l’AFPTV que les “gens dorment à la station”, faute de mieux.Dans la matinée, le chef de l’Etat s’est rendu à Tsingoni, commune enclavée de l’ouest de Grande-Terre, l’île principale de l’archipel. Loin de Mamoudzou, le chef-lieu, les secours, l’eau, l’électricité et la nourriture tardent à arriver.”On veut de l’eau”, l’ont imploré plusieurs habitants. L’un d’eux, Badirou Abdou, prévient: “Ici on est coupés du monde”, il “y a des gens qui dorment dehors, par terre… Les maladies, ça va arriver”.”Déjà 80 tonnes d’alimentation et 50 tonnes d’eau ont été distribuées dans neuf communes hier”, a assuré Bruno Retailleau sur X, ajoutant que “tout est mis en place pour permettre de distribuer 600.000 litres d’eau par jour”, soit un peu moins de deux litres par personne, dans un territoire où il fait actuellement plus de 30 degrés.- Polémique -Jeudi, lors d’une première journée parfois tendue sur ces îles ravagées le 14 décembre par le cyclone le plus violent depuis 90 ans, Emmanuel Macron avait pu constater l’étendue des dégâts et l’ampleur de la détresse, faisant face pendant de longues heures à l’impatience et la colère de Mahorais qui ont parfois tout perdu.”Si c’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde !”, a rétorqué jeudi le président au milieu de la foule en colère.Face aux polémiques suscitées par ces propos à Paris, le chef de l’Etat a affirmé avoir répondu à des “gens” du Rassemblement national qui “insultaient la France (…) en disant +on ne fait rien+”.bur-cl-acc-fff-sha-mca-vl/cal