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Détournement: inéligibilité confirmée pour l’ex-maire de Sanary-sur-Mer (Var)

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé mardi l’inéligibilité pour cinq ans avec exécution provisoire contre l’ancien maire de Sanary-sur-Mer, Ferdinand Bernhard, condamné pour détournement de fonds, mais pas sa peine de prison ferme.Condamné à trois ans de prison dont six mois ferme en première instance en 2020, M. Bernhard avait vu sa peine alourdie en appel à trois ans dont un ferme en 2021 et s’était pourvu en cassation.La haute cour ayant confirmé la condamnation mais cassé la peine, l’affaire est revenue devant la cour d’appel, qui a cette fois condamné l’ancien maire à deux ans de prison avec sursis.Maire divers-droite de Sanary-sur-Mer sans interruption de 1989 à 2021, M. Bernhard, âgé de 72 ans, a été reconnu coupable de prise illégale d’intérêt, détournement de fonds publics et favoritisme.Il lui était reproché la promotion éclair de sa maîtresse, “au mépris du respect des règles d’emploi dans la fonction publique”, ainsi que des manoeuvres et passe-droits grâce auxquels il a pu faire construire quatre villas et une piscine.Il se voit aussi confisquer des biens immobiliers d’une valeur de près d’un million d’euros.S’il a dû démissionner de la mairie de Sanary à la suite de la décision sur son inéligibilité en 2021, il est soupçonné d’avoir continué à se mêler des affaires de la station balnéaire de 17.000 habitants, à travers des élus qui lui sont restés proches. Il a été mis en examen cet été pour “immixtion dans une fonction publique et violation de la peine complémentaire d’interdiction d’exercer toutes fonctions publiques”.

Le PNF enquête sur l’étude d’opinion sur Wauquiez financée par la Région

Le Parquet national financier (PNF) a élargi une enquête déjà ouverte visant Laurent Wauquiez, patron des députés LR, à une étude d’opinion le concernant commandée en 2021 par la Région Auvergne-Rhône-Alpes qu’il dirigeait, a appris mardi l’AFP de source judiciaire.Le 22 août, le groupe d’opposition socialiste à la région avait annoncé avoir signalé au PNF des éléments qui avaient fuité d’un rapport de la Cour régionale des comptes (CRC), finalement publié le 10 octobre, concernant un contrat conclu par la collectivité avec la société d’études Mediascopie.Celle-ci devait analyser “en temps réel” l’impact des interviews accordées par Laurent Wauquiez à différents médias. Pour 6.000 euros, Mediascopie a ainsi étudié la réception de propos tenus sur BFMTV en mars 2021.Or, l’étude, réalisée pendant la campagne des élections régionales lors desquelles M. Wauquiez visait sa réélection à la tête de la Région, détaillait les affiliations politiques des sondés et “permettait d’affiner les propos du candidat en fonction des réactions d’un groupe politique donné”, relevaient les auditeurs régionaux.Elle présentait “un intérêt politique personnel pour l’intéressé, mais pas nécessairement un intérêt public local”, concluaient-ils, en la jugeant “problématique”.La source judiciaire a indiqué à l’AFP que ce signalement avait été joint à une enquête ouverte à l’automne 2020 par le PNF portant sur les collaborateurs employés par M. Wauquiez lorsqu’il dirigeait la région Aura et notamment sur la rémunération d’un de ses proches, Ange Sitbon.Une perquisition a eu lieu en septembre 2022 au siège de la région dans ce dossier faisant suite, déjà, à un rapport ancien de la CRC.Une autre enquête préliminaire ouverte par le PNF en décembre 2022 “pour favoritisme, recel de favoritisme et détournement de fonds publics”, également suivie d’une perquisition au siège de la Région à Lyon en février 2023, porte elle sur le “Dîner des sommets” de juin 2022.Ce repas fastueux a été organisé aux frais de la région avec une centaine d’invités et une facture de plus de 1.000 euros par tête.L’élu LR, réélu député à la faveur de la dissolution et devenu depuis président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a quitté la présidence de la région Aura.

François Fillon va payer 70.000 euros pour solder une enquête sur un ex-assistant parlementaire

François Fillon a accepté de rembourser le salaire et les charges d’un ex-assistant parlementaire qui avait contribué à l’écriture d’un de ses livres et dont l’emploi irrégulier lui valait une enquête depuis 2017 pour détournement de fonds publics, a indiqué mardi le Parquet national financier, sollicité par l’AFP.Selon deux sources proches du dossier, le montant que devra rembourser l’ex-Premier ministre est évalué à environ 70.000 euros.”Après 7 ans d’enquête, je ne peux que me réjouir de cette décision de classement”, a indiqué Me Antonin Lévy, avocat de l’ancien locataire de Matignon.Le PNF a confirmé avoir procédé vendredi “au classement sans suite au motif de régularisation de l’enquête préliminaire mettant en cause François Fillon et Jérôme Chartier”, ex-député proche de l’ancien chef du gouvernement, pour “les conditions d’emploi de deux de leurs assistants parlementaires, Maël Renouard et Caroline Morard.”L’enquête visant M. Fillon depuis avril 2017 s’intéressait à l’emploi de l’écrivain et philosophe Maël Renouard, entre 2013 et 2015, comme assistant parlementaire.Comme l’avait révélé le site Buzzfeed en 2017, Maël Renouard, “plume” de François Fillon lorsque ce dernier était à Matignon, avait été embauché pour l’écriture de “Faire”, livre-programme du candidat à l’élection présidentielle publié en 2015.D’après le PNF, cet emploi a bien été “exclusivement dédié à la rédaction d’un livre de campagne dans le seul intérêt du candidat François Fillon, caractérisant ainsi l’infraction de détournement de fonds publics par le député.””Cependant, compte-tenu de la durée d’emploi litigieuse de Maël Renouard (contrat de 2 ans à mi-temps) et de l’incertitude entourant à cette époque les conditions de recours à un assistant parlementaire pour écrire un ouvrage de campagne nationale, il est apparu proportionné de procéder à un classement-régularisation de cette procédure”, a précisé le ministère public financier.”Ce classement sans suite est conditionné au remboursement par M. Fillon du salaire et des cotisations sociales correspondant à cette période d’emploi au profit de l’Assemblée nationale”, ajoute le PNF.Me Lévy a précisé que M. Fillon a fait un premier versement sur trois prévus et souligné que “si Maël Renouard a bien travaillé sur la rédaction du livre, l’enquête a établi que François Fillon en est l’auteur”.L’enquête comportait aussi un autre volet visant deux proches de François Fillon, l’ancien député Jérôme Chartier et Caroline Morard, qui a travaillé pour les deux hommes.Selon le Parquet financier, “les investigations ont permis de confirmer l’existence d’un travail effectif de Caroline Morard” auprès de Jérôme Chartier “et que cet emploi n’avait pas été détourné au profit de la campagne des primaires (de la droite) de 2016” de François Fillon.La cour d’appel de Paris doit réexaminer le 29 avril 2025 les sanctions infligées à François Fillon, condamné dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope.

Ciotti met la pression sur Retailleau pour qu’il ne renonce pas à la loi immigration

L’ex-patron de LR Eric Ciotti, qui s’est allié au RN avec son parti de l’Union des droites pour la République (UDR), a mis la pression mardi sur le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, en souhaitant qu’il ne renonce pas à une loi sur l’immigrations pour rester à Beauvau.”Nous aurons un vrai test sur l’immigration”, a affirmé le député des Alpes-Maritimes, dans un entretien accordé au Figaro à la veille de sa rencontre prévue mercredi avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon.  “Le ministre de l’Intérieur est un homme de convictions et je ne doute pas qu’il n’acceptera pas le chantage politique qui se dessine, celui de l’abandon d’une loi immigration en échange d’une neutralisation du Parti socialiste”, a-t-il prévenu.Le patron du PS Olivier Faure a prévenu dimanche qu’il censurerait le gouvernement s’il présentait une nouvelle loi immigration, reprenant les dispositions écartées par le Conseil constitutionnel dans la précédente, comme le propose le ministre de l’Intérieur.”A Bruno Retailleau de montrer qu’il ne se contente pas de paroles fortes et d’actes faibles, comme c’est hélas le cas depuis 2017″, a insisté Eric Ciotti, estimant que “l’immigration de masse et ses périls méritent bien plus de fermeté que des accords d’arrière-cuisine avec le NFP”. 

Bayrou, sous le feu des critiques, a rencontré Macron pour accélérer la formation de son gouvernement

Critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau au lieu de Mayotte et pour avoir défendu le cumul des mandats, François Bayrou a rencontré Emmanuel Macron mardi en vue de former un gouvernement “d’ici la fin de la semaine”.Selon son entourage, le nouveau Premier ministre s’est entretenu en fin de matinée “plus d’une heure” avec le chef de l’Etat à l’Elysée.Objectif, selon Marc Fesneau : évoquer une “architecture de démarrage” pour son gouvernement. Le président des députés MoDem a ajouté que les deux têtes de l’exécutif composeront la future équipe avec “la volonté de trouver un équilibre”.Le nouveau locataire de Matignon espère former son équipe “d’ici la fin de la semaine”, selon des sources parlementaires. Son intention est de présenter environ 25 personnes, a-t-on ajouté.Puis, il prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement, le 14 janvier. En attendant, le Premier ministre s’apprête à passer son premier grand oral à partir de 15H00 à l’Assemblée nationale. Il répondra pendant 45 minutes aux questions des députés. Seul, puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice.L’ancien ministre de l’Intérieur macroniste, Gérald Darmanin, l’interrogera notamment sur Mayotte et “les moyens exceptionnels que doit engager l’État”.En parallèle, les consultations des forces politiques, entamées lundi, se poursuivent à Matignon.Le président des députés Horizons, Laurent Marcangeli, a plaidé pour la “stabilité” auprès du Premier ministre, qui s’était déjà entretenu par téléphone avec Edouard Philippe dimanche.Les leaders des Ecologistes ont été beaucoup plus pessimistes, estimant que M. Bayrou était déjà en train de “paver peu à peu le chemin de sa propre censure”.Quant à Laurent Wauquiez (LR), reçu lundi, il a demandé mardi une nouvelle rencontre avec le chef du gouvernement, dont le projet est encore “trop flou” à ses yeux. Quatre jours à peine après sa nomination, le président du MoDem est déjà au cÅ“ur d’une double polémique.Son choix d’aller dans sa ville de Pau pour y défendre son poste de maire, plutôt que d’assister à une réunion de crise sur Mayotte, qu’il a suivie à distance, suscite de vives critiques jusque dans son propre camp. Son idée d’autoriser à nouveau le cumul des mandats locaux pour les parlementaires, afin de les “ré-enraciner” dans les territoires, est aussi dénoncé, ainsi que sa volonté de conserver la mairie de Pau, en parallèle de Matignon.- “Indécent” -La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ne l’a pas épargné. Elle aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte, dévastée par un cyclone meurtrier. Quant au cumul de mandats, “ce n’est vraiment pas le moment” de “remettre ce sujet sur la table”. “Aujourd’hui, le sujet c’est le budget, c’est Mayotte”.Le patron du parti communiste Fabien Roussel a, de son côté, jugé “indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants” dans l’archipel meurtri. Le Premier secrétaire du PS, olivier Faure, a estimé que le fondateur du MoDem “s’égare” en se saisissant d’un tel sujet.Rare voix à venir à la rescousse du Premier ministre, Hervé Marseille, chef des sénateurs centristes et défenseur du cumul, a estimé que M. Bayrou a “fait ce qu’il devait faire”.De son côté, le Rassemblement national défend l’idée de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population. Une opportunité pour le parti de Marine Le Pen de renforcer le maillage local de ses nombreux députés. Quant au cumul entre une fonction ministérielle et un mandat local, rien ne l’interdit dans la loi. Mme Braun-Pivet a toutefois rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “votée à la quasi-unanimité” des députés en 2018.”En s’accrochant” à son poste de maire de Pau, M. Bayrou “fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a dénoncé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard.

Bayrou, sous le feu des critiques, rencontre Macron pour accélérer la formation de son gouvernement

Critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau au lieu de Mayotte dévastée et pour avoir défendu le cumul des mandats, François Bayrou rencontre Emmanuel Macron mardi en vue de former rapidement un gouvernement.Le Premier ministre, rentré tôt de Pau en avion de la République, doit évoquer avec le chef de l’Etat une “architecture de démarrage” pour son gouvernement, a indiqué Marc Fesneau à l’issue de son entretien avec M. Bayrou. Le chef des députés MoDem a ajouté que les deux têtes de l’exécutif composeront la future équipe “avec la volonté de trouver un équilibre”.François Bayrou espère former un gouvernement “cette semaine”. “Mais il faut que le président soit là”, a-t-il ajouté, à propos de l’emploi du temps très chargé d’Emmanuel Macron. L’entourage du chef de l’Etat semble avoir peu goûté le propos :”Quand il sera prêt, nous nous le sommes”, a assuré un proche.Puis, le nouveau locataire de Matignon prononcera le 14 janvier son discours de politique générale devant le Parlement, selon son entourage. En attendant, les consultations des forces politiques, entamées lundi, se poursuivent à Matignon.Le patron des députés Horizons Laurent Marcangeli a plaidé pour la “stabilité” auprès du Premier ministre, qui s’était déjà entretenu par téléphone avec Edouard Philippe dimanche.Les leaders des Ecologistes ont été beaucoup plus pessimistes, estimant que François Bayrou était déjà en train de “paver peu à peu le chemin de sa propre censure”.Quant à Laurent Wauquiez (LR), reçu lundi, il a demandé mardi une nouvelle rencontre avec le chef du gouvernement, dont le projet est encore “trop flou” à ses yeux. Quatre jours à peine après sa nomination, le nouveau locataire de Matignon est déjà au coeur d’une double polémique.Son choix d’aller dans sa ville de Pau pour y défendre son poste de maire, plutôt que d’assister à une réunion de crise sur Mayotte, qu’il a suivie à distance, suscite de vives critiques jusque dans son propre camp. Et son souhait de revenir sur l’interdiction du cumul du mandat de parlementaire est aussi dénoncé.- “Indécent” -La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte, dévastée par un cyclone meurtrier.Elle a aussi redit son opposition au cumul de mandats, défendu lundi soir par le Premier ministre: “ce n’est vraiment pas le moment” de “remettre ce sujet sur la table”. “Aujourd’hui le sujet c’est le budget, c’est Mayotte”.Le patron du parti communiste Fabien Roussel a, de son côté, jugé “indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte”.Rare voix à venir à la rescousse du Premier ministre, Hervé Marseille, chef des sénateurs centristes et défenseur du cumul, a estimé que François Bayrou a “fait ce qu’il devait faire”.Le Premier ministre s’apprête à passer son premier grand oral à partir de 15H00 à l’Assemblée nationale. Il répondra pendant 45 minutes aux questions des présidents de groupe en solo, puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice.L’ancien ministre de l’Intérieur macroniste Gérald Darmanin l’interrogera notamment sur Mayotte et “les moyens exceptionnels que doit engager l’État”.Il sera aussi sans doute questionné sur le cumul des mandats. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que le Premier ministre “s’égare” avec cette “sortie”.”En s’accrochant à ce poste de maire” de Pau, “M. Bayrou fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a estimé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard sur Sud Radio.Rien dans la loi n’interdit le cumul entre une fonction ministérielle et un mandat local. Yaël Braun-Pivet a toutefois rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “votée à la quasi-unanimité” des députés en 2018.De son côté, le Rassemblement national défend l’idée de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population, d’après la députée RN Laure Lavalette.

Bayrou sous le feu des critiques pour avoir choisi Pau plutôt que Mayotte

Sous pression pour former un gouvernement rapidement, François Bayrou était mardi critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau au lieu de Mayotte, en proie à une crise humanitaire majeure, et défendu le cumul des mandats.Le Premier ministre, nommé vendredi, a pris un avion de la République très tôt mardi de Pau pour revenir à Paris poursuivre ses consultations des groupes politiques, avant de passer son premier grand oral à l’Assemblée nationale.Les députés ne manqueront pas de l’interroger sur son choix d’aller dans sa ville pour y défendre son poste de maire, plutôt que d’assister à une réunion de crise sur Mayotte – qu’il a suivie à distance. Il sera aussi interpellé sur son souhait de revenir sur l’interdiction du cumul du mandat de parlementaire.Sa décision suscite une vive polémique jusque dans son camp. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a affirmé sur franceinfo qu’elle aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte, dévastée par un cyclone qui aurait fait “plusieurs centaines”, voire “quelques milliers” de morts, selon les autorités. Elle a aussi redit son opposition au cumul de mandats, défendu lundi soir par le Premier ministre: “ce n’est vraiment pas le moment” de “remettre ce sujet sur la table”. “Aujourd’hui le sujet c’est le budget, c’est Mayotte”.Le patron du parti communiste Fabien Roussel a jugé sur BFMTV et RMC “indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte”.Rare voix à venir à la rescousse du Premier ministre, Hervé Marseille, le chef des sénateurs centristes, défenseur du cumul, a estimé qu’il a “fait ce qu’il devait faire”. “Tout le monde ne va pas débarquer à Mayotte”, où s’est rendu lundi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et où Emmanuel Macron est attendu dans les prochains jours. Les responsables de l’archipel “ont autre chose à faire que de recevoir les autorités”, a insisté le président de l’UDI.-  Gouvernement “cette semaine” – Après l’extrême droite, le centre, les socialistes et la droite lundi, François Bayrou reçoit mardi les représentants des écologistes, du MoDem, d’Horizons, les indépendants de Liot, les communistes, et l’ex-LR Eric Ciotti désormais allié du RN.Il s’agit pour lui de mesurer les soutiens dont il dispose pour former un gouvernement susceptible de faire passer, dans une Assemblée fracturée, un budget pour 2025, dont le pays est privé depuis la censure.François Bayrou espère à l’issue de ces consultations former un gouvernement “cette semaine”. “Mais il faut que le président soit là”, a-t-il ajouté, à propos de l’emploi du temps très chargé cette semaine d’Emmanuel Macron.L’entourage du chef de l’Etat semble avoir peu goûté l’allusion et incite François Bayrou à commencer à faire des propositions dès aujourd’hui. “Quand il sera prêt, nous nous le sommes”, a assuré un proche. – Bayrou “s’égare” -François Bayrou, qui fut ancien député de 2002 à 2012, devrait encore affronter les critiques à l’Assemblée nationale, où il répondra pendant 45 minutes aux questions des présidents de groupe en solo, puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice.L’ancien ministre de l’Intérieur macroniste Gérald Darmanin l’interrogera notamment sur Mayotte et “les moyens exceptionnels que doit engager l’État”.Il sera aussi sans doute questionné sur le cumul des mandats. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que le Premier ministre “s’égare” avec cette “sortie”.”En s’accrochant à ce poste de maire” de Pau, “M. Bayrou fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a estimé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard sur Sud Radio.Rien dans la loi n’interdit le cumul entre une fonction ministérielle et un mandat local, mais Yaël Braun-Pivet a rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “votée à la quasi-unanimité” des députés en 2018.De son côté, le Rassemblement national estime qu’il “est sûrement possible” de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population, a souligné Laure Lavalette sur TF1.

Bayrou à Pau: Braun-Pivet “aurait préféré que le Premier ministre prenne l’avion pour Mayotte”

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a affirmé mardi qu’elle aurait “préféré que le Premier ministre prenne l’avion pour Mayotte”, dévastée par un cyclone, plutôt que d’assister au conseil municipal de Pau dont François Bayrou compte rester maire.”Face à une telle catastrophe (…) il est important d’être au côté des populations” et “dans ce type de circonstances, il faut être à 100% mobilisé sur la gestion de crise”, a estimé la titulaire du perchoir sur franceinfo.Un premier tacle immédiatement suivi d’un second sur le cumul des mandats des parlementaires, interdit depuis 2014 et remis sur la table lundi soir par le nouveau locataire de Matignon. “Ce n’est pas le bon moment, parce que ce n’est pas le sujet”, a estimé la présidente de l’Assemblée, dont la position sur ce dossier n’a pas varié.”Je suis contre le cumul de mandats, je considère que lorsqu’on exerce une fonction, on doit l’exercer à plein temps”, a-t-elle insisté.François Bayrou a également confirmé son intention de rester maire de Pau, ce qui est autorisé par loi. Mais Yaël Braun-Pivet a rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “voté à la quasi-unanimité” des députés en 2018.En revanche, le Rassemblement national “pense (qu’il) est sûrement possible” de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population, a indiqué Laure Lavalette sur TF1.La polémique enfle également à gauche, où le numéro un du parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que “le Premier ministre s’égare” avec cette “sortie sur le retour du cumul des mandats” et que “sa place n’était pas à Pau” lundi soir.”C’est totalement indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte”, s’est pour sa part indigné le patron du parti communiste Fabien Roussel sur BFMTV et RMC.”En s’accrochant à ce poste de maire” de Pau, “M. Bayrou fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a pareillement estimé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard sur Sud Radio.A l’inverse, le chef des sénateurs centristes Hervé Marseille a considéré sur Public Sénat que le Premier ministre “a fait ce qu’il devait faire”, alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est rendu sur l’île dévastée lundi et qu’Emmanuel Macron a annoncé qu’il s’y rendrait dans les prochains jours.”Tout le monde ne va pas débarquer à Mayotte”, où les responsables “ont autre chose à faire que de recevoir les autorités”, a insisté le président de l’UDI, qui s’est par ailleurs posé en “défenseur du cumul des mandats”.

Bayrou poursuit ses consultations et passe son premier grand oral à l’Assemblée

François Bayrou va poursuivre mardi ses consultations des forces politiques pour former un gouvernement susceptible de durer et passer son premier grand oral à l’Assemblée en répondant, seul, aux questions des députés. Après l’extrême droite, le centre, les socialistes et la droite lundi, le nouveau Premier ministre reçoit les représentants des écologistes, du MoDem, d’Horizons, les indépendants de Liot, les communistes, et l’ex-LR Eric Ciotti désormais allié du RN.Il tenait à recevoir les groupes de l’Assemblée nationale “par leur ordre d’importance” numérique. A eux, ensuite, de décider de la composition de leur délégation.Rien n’est ressorti de saillant des premières entrevues. Les socialistes, qui ont proposé de renoncer au 49.3 en échange d’une non-censure, sont restés sur leur “faim” même s’ils ont beaucoup échangé sur cette disposition.Reçue la première, la cheffe de file des députés Rassemblement national, Marine Le Pen a salué une “méthode plus positive”. Le prédécesseur de François Bayrou à Matignon, Michel Barnier, s’était vu accusé de l’avoir reçue trop tardivement.Les écologistes seront représentés par les chefs de groupe Cyrielle Chatelain pour l’Assemblée, Guillaume Gontard pour le Sénat, et la cheffe du parti Marine Tondelier qui ne veut pas “censurer a priori”.En pleine crise budgétaire, le temps presse pour la formation d’un gouvernement. “Mon échéancier, c’est cette semaine, j’espère. Mais il faut que le président soit là”, a déclaré lundi soir depuis Pau François Bayrou à l’issue du Conseil municipal qu’il a présidé.- Vives critiques -Le Premier ministre se rendra dans l’après-midi à l’Assemblée nationale, où il répondra pendant 45 minutes aux questions des présidents de groupe, seul puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice. Agé de 73 ans, il découvrira un hémicycle sans doute plus agité que celui qu’il a connu quand il fut député des Pyrénées-Atlantiques (2002-2012).Selon une source parlementaire, ces questions sont aussi une manière “de purger le risque d’inconstitutionnalité” dont pourrait être entachée la “loi spéciale”, palliant le défaut de budget, si elle était votée lors d’une semaine dépourvue de questions au gouvernement.François Bayrou sera aussi probablement interrogé sur Mayotte, département le plus pauvre de France, dévasté par un cyclone qui aurait fait des centaines voire des milliers de morts.  Lundi, il s’est attiré de vives critiques en choisissant de se rendre à Pau, et non à la réunion à Paris de la cellule de crise sur l’archipel dévasté, réunion qu’il a suivi à distance. Depuis la ville dont il est maire depuis 10 ans, il a indiqué vouloir revenir sur l’interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires et confirmé son intention de rester à la tête de la commune, s’attirant les critiques.

Entre la crise à Mayotte et Pau, Bayrou consulte et espère former un gouvernement “cette semaine”

François Bayrou a mené lundi une première série de consultations des forces politiques afin de composer son gouvernement, idéalement “cette semaine”, et de trouver un chemin sur le budget. Il a ensuite défendu le cumul des mandats depuis sa ville de Pau dont il entend rester maire, malgré les critiques.Face au conseil municipal de la commune des Pyrénées-Atlantiques dont il est l’édile depuis 10 ans, le nouveau Premier ministre a qualifié d'”erreur” l’interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires, une règle établie en 2014 sous la présidence de François Hollande. “Je pense qu’il faut que ce débat soit repris”, a-t-il déclaré, précisant qu’il poserait cette question dans son discours de politique générale.Et de justifier sa position par “la rupture entre la base de la société française (…) et les milieux de pouvoir”, qui nourrit, selon lui, “une défiance profonde à l’égard du monde politique”.Le président du MoDem a aussi confirmé son intention de rester maire.A gauche, les réactions n’ont pas tardé. “Je pense qu’il devrait démissionner de son mandat” local, a fustigé sur LCP la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot. “On ne peut pas être à la fois Premier ministre de la France et maire d’une ville”.François Bayrou avait déjà suscité la controverse en choisissant de se rendre à Pau plutôt qu’à une réunion de crise sur Mayotte, dévastée par un cyclone qui aurait fait des centaines voire des milliers de morts. Il n’y a assisté qu’à distance.Cette décision est “indigne et irrespectueuse” alors que l’archipel “traverse l’une des pires tragédies”, a notamment dénoncé sur X le député socialiste Arthur Delaporte.Auparavant, le nouveau locataire de Matignon a organisé une première salve de consultations des partis représentés à l’Assemblée nationale “par leur ordre d’importance” en nombre de députés.Première reçue, Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, accompagnée du président du parti Jordan Bardella. A la sortie, elle a salué une “méthode plus positive” que son prédécesseur Michel Barnier, accusé de l’avoir reçue trop tardivement. Et ce alors qu’Emmanuel Macron a souhaité après la censure “ne plus dépendre” du parti d’extrême droite.Marine Le Pen a souhaité que le chantier de l’élection des députés à la proportionnelle, revendiqué aussi par François Bayrou, soit engagé “juste après le budget” et qualifié la proposition de la gauche, de ne pas censurer le gouvernement en échange d’un abandon du 49.3, de “tractations indignes”.- Socialistes sur leur “faim” -A la tête de la délégation socialiste, Olivier Faure est ressorti “sur (sa) faim” du rendez-vous, lors duquel ils ont “beaucoup parlé” de ce pacte de non-censure, sans que l’échange soit “conclusif”.S’il engage la même politique que Michel Barnier, “nous le censurerions de la même façon”, a-t-il prévenu.La France insoumise, qui a déjà promis la censure, a elle refusé de rencontrer pour le moment François Bayrou.Gabriel Attal, pour le parti présidentiel Renaissance, est ressorti sans un mot, pour demeurer selon son entourage “une force facilitatrice”.Quant au parti Les Républicains, le patron des sénateurs Mathieu Darnaud a affirmé à l’AFP vouloir que M. Bayrou “éclaircisse rapidement sa feuille de route” avec “les sujets régaliens”, “l’immigration” ou encore “l’urgence agricole”. Si elle va dans le bon sens aux yeux de la droite, il a souhaité qu’elle “soit représentée de façon significative” au gouvernement.Les consultations se poursuivront mardi, à commencer par les écologistes, qui ne souhaitent pas “censurer a priori” le futur exécutif.- Grand oral -Le Premier ministre, nommé vendredi, a dit vouloir présenter rapidement son équipe gouvernementale. “Mon échéancier, c’est cette semaine, j’espère. Mais faut que le président soit là”, a-t-il dans la soirée depuis Pau.Emmanuel Macron va mardi après-midi à Lyon, puis de mercredi après-midi à jeudi soir à Bruxelles pour des sommets européens. Il a aussi annoncé qu’il se rendra “dans les prochains jours” à Mayotte.Le temps presse car ce gouvernement devra porter un nouveau budget pour 2025, le précédent projet ayant été interrompu par la censure, alors que le déficit s’aggrave et que les agences de notation froncent les sourcils.François Bayrou, qui entame son bail à Matignon avec le plus faible niveau de confiance (40%) pour un Premier ministre depuis 2017, selon un sondage BVA Xsight, passera mardi son premier grand oral à l’Assemblée, où il répondra en solo aux questions des députés — les ministres démissionnaires n’y sont pas autorisés.Se définissant comme “un Premier ministre de plein exercice et de complémentarité” avec le chef de l’Etat, il souhaite former un gouvernement resserré et dominé par des “personnalités” d’expérience. Il a choisi pour son cabinet des proches, avec comme directeur Nicolas Pernot qui a dirigé les services de la ville de Pau.are-lum-far-ama-fff/dsa