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Le budget de la Sécu, nouveau crash-test à l’Assemblée, nouveaux revers pour le gouvernement

Après l’examen inabouti du budget de l’État, les députés ont entamé lundi dans l’hémicycle celui du budget de la Sécu en rejetant d’emblée ses premiers articles, mettant sous pression un gouvernement peu pressé d’utiliser l’arme du 49.3.Premiers revers pour l’exécutif sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Les trois premiers articles de ce texte ont été rejetés lundi soir, par une gauche davantage mobilisée que le camp gouvernemental – et avec le soutien ou l’abstention du Rassemblement national.Exit notamment la rectification du déficit de la Sécu, revu à 18 milliards d’euros cette année au lieu des 10 milliards initialement prévus. Preuve d’une “insincérité budgétaire” pour le rapporteur Yannick Neuder (LR), qui a nommément mis en cause l’ex-ministre Aurélien Rousseau.Désormais député du groupe socialiste, l’intéressé a répliqué en dénonçant la “pente dangereuse” de “tous ceux qui s’appellent républicains ici, qu’ils le mettent dans le nom de leur parti ou qu’ils le prétendent”.Puis son camarade Jérôme Guedj s’en est pris à un autre ex-ministre, Frédéric Valletoux, accusé d’avoir “rogné les dotations” des hôpitaux publics au profit des cliniques privées. “Escroquerie intellectuelle” et “propos mensongers”, a répondu le député Horizons.Passes d’armes révélatrices d’un regain de tension dans un hémicycle plus rempli que les derniers jours. Signe aussi de l’enjeu d’un budget de plus de 600 milliards d’euros, rejeté à l’unanimité en commission des Affaires sociales.- “Revoir la copie” -L’exercice a au moins permis de baliser deux points chauds du débat. D’abord les exonérations de cotisations patronales, que le gouvernement veut réviser pour récupérer au passage 4 milliards d’euros. Sauf que ses propres troupes – LR et macronistes – s’y opposent, de même que le RN.Pour éviter un désaveu sur cette mesure, qui devrait faire l’objet d’un vote dans l’hémicycle mardi soir, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, s’est dite “ouverte à des évolutions”.Même chose sur l’autre article-clé, le très contesté gel des pensions de retraites, dont la revalorisation serait repoussée du 1er janvier au 1er juillet. Un coup de rabot également chiffré à 4 milliards, supprimé à la quasi-unanimité en commission et promis au même sort dans l’hémicycle.Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin n’a pas exclu de “revoir la copie” pour “mieux protéger les petites pensions” avec une “compensation” pour les retraites inférieures à un seuil “par exemple de 1.200 euros”.Mais “j’attends aussi des propositions d’économies”, a-t-il prévenu, le gouvernement abattant dimanche soir une carte potentiellement explosive: passer d’un à trois jours de carence et moins bien rémunérer les arrêts maladie des fonctionnaires, pour récupérer un peu plus d’un milliard d’euros.Proposition clivante, à laquelle le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s’est déclaré lundi “favorable” afin de “financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat”. A l’inverse, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a dénoncé une “manière scandaleuse d’essayer de faire des économies”.- Options ouvertes -Les premiers échanges dans l’hémicycle confirment que la partie sera serrée, d’autant plus que 2.000 amendements sont encore à examiner d’ici au vote programmé le 5 novembre. Improbable au regard de la vingtaine d’heures restantes en séance publique, quand il en a fallu trente-cinq au total à la commission pour achever ses travaux.”Je ne vois pas comment on termine dans les temps”, soupire une source parlementaire, qui anticipe un scénario semblable à celui de la partie “recettes” du budget de l’Etat, laissée inachevée samedi soir et censée reprendre après le budget de la Sécu.Quand bien même les députés viendraient à bout de ce PLFSS, la copie gouvernementale risque d’être largement réécrite. Ce qui ne serait pas pour déplaire aux syndicats, qui ont appelé lundi les députés à “remanier profondément” le texte.Au point de pousser l’exécutif à abréger le calvaire ? “On ne cède pas à la facilité du 49.3”, s’est défendue la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dimanche.Toutes les options restent donc ouvertes, y compris un renvoi du projet de loi initial au Sénat si les députés rejettent le texte ou n’ont pas pu arriver au vote comme prévu le 5 novembre.En parallèle, l’Assemblée a attaqué en commission des Finances l’examen de la partie “dépenses” du budget de l’État, avec quelques morceaux de choix dès cette semaine comme l’Éducation, l’Écologie ou la Justice.

Le budget de la Sécu, nouveau crash-test à l’Assemblée

Après l’examen inabouti du budget de l’État, les députés ont entamé lundi après-midi dans l’hémicycle celui du budget de la Sécu avec les mêmes risques d’échec, alors que le gouvernement semble peu pressé d’utiliser l’arme du 49.3.”Revoir la copie (…) chiche!”, mais avec “une seule ligne rouge (…) redresser nos comptes”: le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a donné le ton en ouvrant les débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.Un texte rejeté à l’unanimité la semaine dernière en commission des Affaires sociales, manière pour les différents groupes de “porter des messages politiques très forts”, a souligné son président Frédéric Valletoux (Horizons).La partie s’annonce donc de nouveau serrée dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, qui n’a déjà pas pu venir à bout de la partie “recettes” du projet de loi de finances – 1.500 amendements restant à discuter, cette discussion doit reprendre le 5 novembre. Pour éviter le même écueil, le premier enjeu sera là aussi de tenir les délais. Moins de trente heures sont prévues en séance publique, quand il en a fallu trente-cinq à la commission pour achever ses travaux.- Jours de carence -L’exercice a au moins permis de baliser les deux points chauds du débat. D’abord les exonérations de cotisations patronales, que le gouvernement veut réviser pour récupérer au passage 4 milliards d’euros.Mesure plébiscitée par la gauche car “le pognon de dingue, il est là”, s’est exclamé le socialiste Jérôme Guedj. Sauf que les macronistes, la droite et l’extrême droite font front commun contre cette ponction décriée par le patronat.Désavoué par son propre camp, l’exécutif s’est dit prêt à bouger sur ce point, à l’image de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, “ouverte à des évolutions”. Mais “j’attends aussi des propositions d’économies”, a prévenu Laurent Saint-Martin.Bercy a fait fort en la matière, en abattant dimanche soir une carte potentiellement explosive: passer d’un à trois jours de carence et moins bien rémunérer les arrêts maladie des fonctionnaires, pour récupérer un peu plus d’un milliard d’euros.Proposition clivante, à laquelle le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s’est déclaré lundi “favorable” afin de “financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat”. A l’inverse, le député LFI Manuel Bompard a dénoncé une “manière scandaleuse d’essayer de faire des économies”.- “La facilité du 49.3” -L’autre passe d’armes attendue concerne les retraites. A double titre. D’une part, le très contesté gel des pensions, dont la revalorisation serait repoussée du 1er janvier au 1er juillet. Un coup de rabot également chiffré à 4 milliards, supprimé à la quasi-unanimité en commission et promis au même sort dans l’hémicycle.Tous les députés de gauche, de droite, macronistes et indépendants de Liot ont en effet signé des amendements de suppression de cet article. Et le RN en fait “une ligne rouge”.Le ministre Saint-Martin n’a toutefois pas exclu de “revoir la copie” pour “mieux protéger les petites pensions” avec une “compensation” rétroactive pour les retraites inférieures à un seuil “par exemple de 1.200 euros”.D’autre part, la gauche remettra sur la table l’abrogation de la réforme des retraites via divers amendements, même si le retour à 62 ans a de fortes chances de se heurter au couperet de la recevabilité financière.Le texte risque donc d’être largement réécrit, ce qui ne serait pas pour déplaire aux syndicats, qui ont appelé lundi les députés à “remanier profondément” ce projet de loi.Au point de pousser l’exécutif à abréger le calvaire? “On ne cède pas à la facilité du 49.3”, s’est défendue la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dimanche.Toutes les options restent donc ouvertes, y compris un renvoi du projet de loi initial au Sénat si les députés rejettent le texte ou n’ont pas pu arriver au vote comme prévu le 5 novembre.En parallèle, l’Assemblée a attaqué en commission des Finances l’examen de la partie “dépenses” du budget de l’État, avec quelques morceaux de choix dès cette semaine comme l’Éducation, l’Ecologie ou la Justice.

Michel Barnier opéré ce week-end d’une lésion cervicale

Michel Barnier “a été opéré ce week-end d’une lésion cervicale dont les résultats de l’analyse seront connus d’ici à quelques semaines”, a indiqué lundi Matignon dans un communiqué signé du médecin du Premier ministre, le Dr Olivier Hersan.”Tout s’est très bien passé. Il a repris normalement son travail aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon et recommencera ses activités publiques avec le Conseil des ministres ce jeudi”, poursuit le communiqué., Michel Barnier, 73 ans, s’est entretenu lundi avec la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon et la ministre chargée des Relations avec le Parlement Nathalie Delattre.Sollicités par l’AFP, ses services n’ont pas souhaité donner davantage de précision, ni sur la pathologie dont souffre le chef du gouvernement, ni sur les modalités et le lieu de l’intervention chirurgicale.Selon le président de l’Académie nationale de chirurgie, le Pr Olivier Jardé, trois “hypothèses” de “lésion du rachis cervical” sont envisageables: “une fracture, qui nécessite une ostéosynthèse, une intervention pour rassembler les fragments osseux à l’aide par exemple d’une plaque métallique”; “une hernie discale cervicale, qui nécessite de libérer la racine nerveuse à la source de la compression”; “une tumeur du rachis cervical, qui nécessite un prélèvement pour une analyse (…) mais c’est rarissime et on ne récupère pas si rapidement”.”Est-ce qu’on lui a libéré une hernie discale cervicale et que le morceau qui comprimait a été envoyé pour analyse?”, s’est encore interrogé le praticien auprès de l’AFP, en soulignant qu'”il faudra(it) regarder les prochains jours si le Premier ministre porte un collier cervical… ou un gros col roulé”.- Absent des “questions au gouvernement” -Le président de la République avait été mis au courant de l’opération du Premier ministre, selon un conseiller de l’exécutif.”Nous avons été prévenus, avec l’ensemble des membres du gouvernement, il y a quelques heures, avant que le communiqué officiel ne paraisse”, a pour sa part indiqué lundi soir sur LCP le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.”Je lui souhaite un très bon rétablissement. Je crois que l’opération qu’il a subie s’est bien passée et je crois d’ailleurs qu’il a recommencé à travailler et à avoir des réunions avec ses équipes”, a-t-il poursuivi.Avant son opération, M. Barnier s’était rendu vendredi dans le département du Rhône, à la rencontre de commerçants à Givors victimes des récentes intempéries, puis à Eveux où il a visité un site réaménagé pour prévenir des crues.Son agenda fait état d’une réunion mardi avec les chefs de groupe de la majorité, d’un entretien avec le maire du Touquet Daniel Fasquelle et d’un entretien mercredi avec le ministre chargé du Budget Laurent Saint-Martin, tous ces rendez-vous devant se tenir à Matignon.Les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat, mardi et mercredi, ne figurent pas en revanche dans le planning transmis lundi soir à la presse.- Le précédent Pierre Mauroy -C’est la première fois depuis quarante ans qu’un chef du gouvernement français subit une opération: en 1984, le Premier ministre socialiste Pierre Mauroy avait été admis à l’hôpital parisien du Val-de-Grâce pour soigner une pneumopathie aiguë.Les présidents de la République Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient également été soignés dans cet hôpital militaire qui n’accueille plus de patients depuis huit ans, le premier en 2005 pour un accident vasculaire cérébral, le second en 2009 à la suite d’un malaise vagal.Le président François Mitterrand avait pour sa part subi deux interventions chirurgicales de la prostate en 1992 et 1994 à l’hôpital Cochin, qui dépend de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).Gravement malade, le président Georges Pompidou était décédé le 2 avril 1974, à 62 ans, après moins de cinq ans de mandat. Jusqu’au bout et en dépit des spéculations, il avait gardé le secret sur sa “maladie de Waldenstrom”, une sorte de cancer du sang. Sa veuve, Claude Pompidou, ne devait dévoiler le nom de sa maladie qu’en 1982.Le 17 avril 1964, le général de Gaulle, 73 ans, avait de son côté été hospitalisé durant une quinzaine de jours à l’hôpital Cochin où il avait subi une ablation de la prostate.pab-arz-ic-frd/sde/or

La publicité pour le livre de Jordan Bardella ne sera pas diffusée dans les gares, a décidé Mediatransports

La publicité pour le livre du président du Rassemblement national Jordan Bardella, intitulé “Ce que je cherche”, ne sera pas diffusée dans les gares françaises, a indiqué lundi Mediatransports.Sollicitée par l’AFP, l’entreprise qui gère les panneaux publicitaires dans les gares SNCF et le métro parisien, a précisé que le visuel de l’affiche contrevenait “aux principes de neutralité” propres à la régie publicitaire. Des syndicats de la SNCF avaient auparavant estimé qu’une campagne de publicité “au service d’un parti politique d’extrême droite” n’avait pas sa place dans les gares.Jordan Bardella a exprimé sa “profonde indignation” et a demandé à la SNCF – qui détient Mediatransports avec la RATP – “de revenir sur cet acte de censure inadmissible, qui met à mal son devoir de neutralité”.Le président du RN a menacé d’engager “des recours par voie légale” pour obtenir gain de cause.Face au début de polémique, Mediatransports avait confirmé mi-octobre avoir reçu une demande pour une campagne de publicité de la part de la maison d’édition Fayard, sans avoir vu le visuel retenu. La régie a depuis pris connaissance de la campagne d’affichage et jugé que le visuel utilisé, la couverture du livre – un portrait de Jordan Bardella barré du titre “Ce que je cherche” -, contrevenait à ses principes de neutralité. Jordan Bardella “est député européen et président d’un parti politique” et le titre du livre souligne qu’il ne s’agit pas simplement d’un récit autobiographique, a justifié Mediatransports.La campagne prévoyait un peu plus de 500 affichages dans plusieurs gares en France, en plusieurs vagues, à partir de fin novembre, soit “une campagne d’envergure”, selon la régie publicitaire.La CGT-Cheminots, qui avait partagé sa vive opposition à l’initiative, s’est félicitée de cette décision.”C’est une très bonne nouvelle”, s’est réjoui le secrétaire général du syndicat Thierry  Nier. “C’était une véritable provocation (…), tout le monde est remis à sa place et on peut toujours affirmer que le RN n’est pas un parti comme les autres”, a-t-il insisté auprès de l’AFP.La sortie du livre, qui sera tiré à 155.000 exemplaires, doit s’accompagner d’un intense plan de communication sur les chaînes du groupe Bolloré, également propriétaire de la maison d’édition Fayard.Sa sortie est prévue le 9 novembre.

Bardella et Bompard opposés sur le passage des fonctionnaires à trois jours de carence

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’est dit lundi “favorable” au passage à trois jours de carence, au lieu d’un actuellement, dans la fonction publique lors d’un arrêt maladie, une mesure jugée à l’inverse “scandaleuse” par le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard. “Je suis favorable à cet ajustement entre les fonctionnaires et les salariés du privé à une seule condition, c’est que les potentiels 900 millions d’euros qui seraient économisés (…) puissent être utilisés pour financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat”, a déclaré sur France 2 le leader frontiste. De son côté, l’insoumis Manuel Bompard a dénoncé sur France Inter une “manière scandaleuse d’essayer de faire des économies en pointant du doigt les fonctionnaires”, estimant qu’il faudrait plutôt “lutter contre les raisons de la souffrance au travail”. Le député a affirmé que les conditions de travail dans la fonction publique se sont “très largement dégradées ces dernières années, parce qu’il n’y a pas suffisamment de postes”. Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 commence à être examiné lundi dans l’hémicycle à l’Assemblée, le gouvernement a proposé dimanche soir de passer d’un à trois jours de carence et de moins bien rémunérer les arrêts maladie des fonctionnaires, passant de 100% de salaire versé à 90%, pour récupérer au total un peu plus d’un milliard d’euros.Manuel Bompard a dénoncé une inégalité entre les salariés du public et du privé, indiquant que dans 75% des cas, les fonds de prévoyance des entreprises prennent en charge les jours de carence dans le privé. Le député insoumis s’est même prononcé en faveur du passage à un jour de carence pour tous les salariés, du public comme du privé. Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a lui émis des doutes sur RTL sur la “méthode”. “C’est une piste qu’il faut regarder avec attention”, a-t-il assuré tout en se disant “un peu dubitatif sur le financement, c’est-à-dire sur ce que ça rapporterait”. Dans le camp de la coalition gouvernementale, on défend une mesure efficace pour lutter contre un absentéisme qui “déstabilise les services publics”. “En 2018, quand on a créé un jour de carence, on a vu que l’absentéisme de courte durée à l’Éducation nationale avait baissé quasiment de 25%”, a expliqué sur TF1 le député Ensemble pour la République (EPR) Frédéric Valletoux. “Ça a un impact très clair”, a poursuivi le président de la Commission des affaires sociales. 

Bardella favorable au passage des fonctionnaires à trois jours de carence

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’est dit lundi “favorable” au passage à trois jours de carence au lieu d’un actuellement dans la fonction publique lors d’un arrêt maladie, à condition que les économies récoltées servent à “financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat”. “Je suis favorable à cet ajustement entre les fonctionnaires et les salariés du privé à une seule condition, c’est que les potentiels 900 millions d’euros qui seraient économisés (…) puissent être utilisés pour financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat”, a déclaré sur France 2 le leader frontiste.Il a cité le paiement des “heures supplémentaires d’un certain nombre d’agents de la fonction publique qui ne sont pas payées”. “Je pense par exemple aux agents de la pénitentiaire ou à nos forces de l’ordre”, a-t-il précisé. Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 commence lundi son parcours parlementaire à l’Assemblée, le  gouvernement a proposé dimanche soir de passer d’un à trois jours de carence et de moins bien rémunérer les arrêts maladie des fonctionnaires, pour récupérer un peu plus d’un milliard d’euros.Sur ce sujet, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a interrogé sur RTL la “méthode”. “C’est une piste qu’il faut regarder avec attention”, a-t-il assuré tout en se disant “un peu dubitatif sur le financement, c’est-à-dire sur ce que ça rapporterait”. Refusant de se prononcer sur la possible suppression d’un nouveau jour férié pour faire des économies, Jordan Bardella s’est par ailleurs dit favorable à la proposition de la ministre de la Culture Rachida Dati de faire payer l’entrée de Notre-Dame de Paris qui doit rouvrir d’ici un mois pour financer la restauration du patrimoine. “L’histoire de France a été imbibée, a été façonnée par la chrétienté et aujourd’hui, de voir nos églises qui tombent en ruine, ça fait mal à beaucoup de Français”, a-t-il estimé. “Face à cette impéritie, je crois utile de mobiliser toutes les forces vives de la nation pour permettre cette reconstruction”, a-t-il ajouté.

Immigration: le durcissement prévu des régularisations met les préfets sous pression

Le ministre de l’Intérieur veut durcir les critères de la circulaire “Valls” qui permet chaque année aux préfectures de régulariser par le travail ou pour motif familial plus de 30.000 sans-papiers. Une “soupape” dont certains préfets vont devoir en partie se passer.Des patrons qui peinent à recruter et veulent régulariser des employés afin d’éviter le turn-over, une école qui se mobilise pour une famille menacée d’expulsion pourtant bien intégrée dans le village, des étudiants qu’une université veut conserver: autant de cas que la circulaire dite Valls permet de résoudre.”C’est une soupape pour les préfectures qui permet de régulariser le quotidien à bas-bruit et d’atteindre un équilibre en éclusant le stock des dossiers en attente, sans envoyer un signal visible”, résume Serge Slama, professeur en droit public.Méconnue du grand public, cette circulaire permet depuis 2012 à un étranger en situation irrégulière de demander une “admission exceptionnelle au séjour” (AES) pour motif familial, économique ou étudiant. A charge du préfet de l’accepter ou pas. Quelques semaines après son arrivée place Beauvau, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui estime que “l’immigration massive n’est pas une chance pour la France”, a annoncé sa réécriture. Le nouveau document, qui devrait être présenté d’ici début décembre, prévoit de durcir les critères d’admission qui ont permis en 2023 à 34.724 personnes d’obtenir des papiers, selon les données du ministère de l’Intérieur.Pour être admissible, un travailleur sans-papier doit vivre depuis au moins trois ans en France et justifier d’au moins deux ans de travail. Ils étaient 11.525 à en avoir bénéficié en 2023. Le ministère de l’Intérieur souhaite notamment limiter ces régularisations aux seuls métiers en tension, dont la liste actualisée prévue par la précédente loi Darmanin, devrait être divulguée concomitamment à la nouvelle circulaire.  “Nous ne devons régulariser qu’au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration”, plaide Bruno Retailleau.Pour le motif familial, qui concernait 22.167 régularisations l’année dernière, résider depuis 5 ans en France, et avoir un enfant scolarisé depuis au moins 3 ans ou vivre depuis 18 mois avec une personne en situation régulière peut permettre de sortir de la clandestinité.Le ministère voudrait y ajouter des justificatifs de revenus, un logement adapté à la taille de la famille, ou encore un certain niveau de langue. – Marge d’appréciation -“L’admission exceptionnelle au séjour doit être mise au même niveau que celle pour regroupement familial” prévue dans la procédure classique plus exigeante, explique-t-on au ministère.”Loin d’être parfaite et soumise à l’appréciation des préfets, la circulaire permet de dénouer certaines situations grâce à la souplesse de ses critères”, souligne le professeur de droit public Serge Slama.Certaines préfectures l’utilisent avec zèle quand d’autres y ont plus rarement recours, “tout dépend du préfet et des rapports de force dans les territoires”, souligne Gérard Ré, secrétaire confédéral de la CGT. A titre d’exemple, en 2023 les Alpes-Maritimes ont émis 658 titres de séjours grâce à la circulaire Valls (140 économique et 515 motif familial) contre 259 au total en Haute-Vienne, selon des données obtenues par l’AFP.Cette marge “d’appréciation”, le ministre de l’Intérieur souhaite la voir disparaître, rapporte un participant à la réunion du 8 octobre où les préfets des 21 départements les plus concernés par l’immigration ont été convoqués. Dans les prochains jours, une circulaire de “pilotage” doit être envoyée aux préfets. “On leur a clairement dit de régulariser moins. Les chiffres d’expulsion seront aussi scrutés”, témoigne cette même source auprès de l’AFP.Face à ces injonctions, “sans attendre la réécriture des critères d’admission certains ont dores et déjà indiqué qu’ils ne régulariseraient plus”, poursuit ce participant notant un “changement de braquet très fort” dans la politique migratoire.

Budget: 5 milliards d’euros de nouvelles coupes, la fonction publique dans le viseur

Le gouvernement a détaillé dimanche 5 milliards d’euros d’économies additionnelles qui visent en particulier la fonction publique via les congés maladie et les jours de carence, mais également l’aide au développement, la culture, ou encore le verdissement des véhicules.Ces mesures détaillées par les cabinets des ministres du Budget et de la Fonction publique seront prises par voie d’amendements au projet de loi de finances 2025 et font partie de l’effort de 60 milliards d’euros pour ramener le déficit à 5% du PIB.Sur ces 60 milliards d’euros, 20 milliards proviennent de hausses d’impôts et 40 milliards de réduction des dépenses, dont 20 milliards pour l’Etat.Sur ces 20 milliards d’euros, 15 milliards étaient déjà fléchés dans les projets de budget 2025 de l’État et de la sécurité sociale, mais il restait 5 milliards d’euros à détailler.Sur ce dernier total, la fonction publique est mise à contribution avec 1,2 milliard d’euros d’économies attendues via l’augmentation des jours de carence, qui passeraient à 3 jours, contre un jour actuellement, et par le plafonnement à 90% de la rémunération les trois premiers mois d’un congé maladie ordinaire, contre 100% à l’heure actuelle.”Il s’agit d’un alignement sur les pratiques du privé”, a souligné le cabinet du ministre de la Fonction publique lors d’un échange avec la presse.Il s’appuie sur un rapport rendu en septembre évaluant à 900 millions d’euros les économies sur le plafonnement de la rémunération à 90% pendant un congé maladie ordinaire et à 289 millions d’euros le passage à trois jours de carence et rappelle que les exceptions prévues par la loi seront respectées (grossesse, affection de longue durée, accidents de service, invalidité, maladies graves…)”Nous nous basons sur un constat qui est la forte augmentation de l’absentéisme dans la fonction publique depuis une dizaine d’années. En dix ans, le nombre de jours d’absence est passé de 43 millions de jours en 2014 à 77 millions de jour en 2022, ce qui représente une augmentation de près de 80%” ont fait valoir les services ministériels.”Nous commencerons d’en échanger aujourd’hui avec les organisations syndicales et nous espérons que ce dialogue pourra se poursuivre”, ont-ils souligné.”Je sais que le plan que je dévoile fera débat”, a reconnu le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian, dans un entretien au Figaro.”Nous devons avoir le courage de prendre des décisions difficiles aujourd’hui, pour éviter des choix plus difficiles encore à l’avenir, sur des baisses massives d’effectifs par exemple”, a-t-il prévenu.De son côté, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a annoncé dans Le Parisien que les 5 milliards d’économies allaient se traduire par un “effort supplémentaire” de 1.000 emplois publics en moins (équivalents temps plein). Ils s’ajoutent aux 2.200 postes de fonctionnaires que le gouvernement veut supprimer dans le projet de budget.- “Réduction de voilure” -Plus de la moitié de ces 5 milliards d’économies additionnelles, soit 2,6 milliards, proviennent de l’annulation d’une partie “significative” de la réserve de précaution de quasiment tous les ministères et de leurs opérateurs.Les ministères de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice, de l’Enseignement supérieur et des Outremer ne seront pas concernés.S’y ajoute un bloc d’1 milliard d’euros d'”économies ciblées” sur des politiques publiques, dont 640 millions d’euros de baisse pour l’aide au développement, 55 millions de baisse pour la culture, notamment l’audiovisuel public et le recentrage du Pass Culture, et 300 millions de baisse sur les dispositifs de soutien au verdissement des véhicules.Sur ce dernier point, l’enveloppe passe à 700 millions d’euros au lieu d’1 milliard, “étant précisé que ces 700 millions d’euros seront complétés par des aides via les certificats d’économie d’énergie”, ont précisé les cabinets.En ce qui concerne l’aide au développement, cette nouvelle coupe s’ajoute à la baisse déjà prévue dans le projet de budget 2025, de 21% par rapport au montant voté l’année précédente, soit 1,3 milliard d’euros en moins.Enfin, une dernière poche d’environ 300 millions d’économies additionnelles sera prélevée dans la trésorerie de certains opérateurs excédentaires, à savoir les agences de l’eau, l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) et l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit).

L’immigration, traditionnel irritant entre Paris et Rabat, mais pas de fâcherie à l’horizon

Le président Emmanuel Macron arrivera lundi à Rabat flanqué du nouveau ministre de l’Intérieur, un faucon en matière d’immigration qui agite la menace des visas face au Maroc. Mais le sujet ne devrait pas assombrir la confiance retrouvée entre Paris et Rabat.Bruno Retailleau souhaite notamment conditionner la politique de visas à la délivrance des laissez-passer consulaires, documents indispensables pour renvoyer des étrangers dans leur pays d’origine.Début octobre, il citait l’exemple du Maroc : en 2023, 238.000 visas ont été accordés aux ressortissants marocains pour seulement 1.680 retours forcés sur leur sol.”Si vous ne nous délivrez pas plus de laissez-passer consulaires pour expulser vos ressortissants délinquants, de notre côté, nous délivrerons moins de visas à l’ensemble de vos ressortissants”, lançait-il aux pays concernés.Une stratégie déjà employée à l’automne 2021 par son prédécesseur Gérald Darmanin, qui avait décidé de réduire de moitié l’octroi de visas pour les Marocains, Algériens et Tunisiens.La décision avait empoisonné les relations diplomatiques entre France et Maghreb. Le Maroc avait dénoncé une mesure “injustifiée”. Les ONG l’avaient jugée “humiliante”. Les milieux francophones marocains avaient été particulièrement affectés.Cet épisode “a été catastrophique” pour les relations diplomatiques, rappelle Pierre Vermeren, historien et professeur à l’université de la Sorbonne à Paris. “Il serait donc étonnant que la France recommence la même erreur.”Paris avait finalement fait machine arrière en décembre 2022. La cheffe de la diplomatie de l’époque Catherine Colonna s’était rendue à Rabat pour annoncer en personne la fin de cette restriction et tenter de renouer avec le Royaume. – “Partenariat durable” -Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, avait, lui, fait un mea culpa public.Jeudi sur la radio RTL, Bruno Retailleau a annoncé la nomination d’un ” qui aura cette obsession de faire avec des pays tiers, des pays d’origine, des pays de transit, des accords bilatéraux”.Mais à l’approche de la visite d’Etat, il a pris le soin de citer le Maroc comme “un pays sûr” où l’on peut “accélérer un certain nombre de réadmissions”.Le 20 octobre, le Premier ministre Michel Barnier avait déjà souligné dans le Journal du dimanche (JDD), qu’il fallait traiter la question des étrangers frappés par des obligations de quitter le territoire (OQTF) “dans un esprit de dialogue”.Un débat a ressurgi en France sur la question des expulsions de migrants en situation irrégulière, après l’arrestation en septembre d’un Marocain suspecté du meurtre d’une étudiante et qui était sous OQTF.Cette visite sera “l’occasion d’écrire un nouveau chapitre de notre relation”, a pour sa part affirmé le ministère des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot qui sera aussi du voyage, dans un entretien à la Tribune Dimanche.”Il faut tirer les leçons des erreurs du passé. Il faut aborder cette question dans le cadre d’un partenariat durable et d’un dialogue global” et non “sous l’angle de la transaction”, a-t-il ajouté.Un changement de méthode pour un sujet épineux. La rigidité française sur la question migratoire va à l’encontre de ses prétentions affichées d’être un pays attractif dans sa sphère traditionnelle d’influence – dont le Maroc, ex-colonie française, fait partie – et même au-delà.Le Royaume serait toutefois “prêt à davantage de souplesse et de compromis sur cette question” que Tunisie et Algérie, jugés moins conciliants par Paris, pour “soigner son image en France”, estime Pierre Vermeren.- “Pas de leçons à recevoir” -“Le Maroc est prêt à rapatrier tout migrant irrégulier dont il est attesté qu’il est Marocain et est parti depuis le territoire marocain”, a ainsi expliqué début octobre le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita.Mais il avait aussi souligné que Rabat n’avait “pas à recevoir de leçons” en matière de lutte contre l’immigration clandestine.Le sujet reste sensible mais “je ne pense pas que la question migratoire puisse chambouler” la confiance retrouvée entre les deux pays, affirme Medhi Alioua, sociologue à l’Université internationale de Rabat.Car la relation bilatérale est désormais avant tout vue à l’aune de la position de Paris sur le Sahara Occidental, un territoire considéré comme “non autonome” par l’ONU, qui oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.Et cet été, la France, après des décennies d’hésitations, s’est finalement positionnée en faveur de Rabat, partisan d’une autonomie du territoire sous sa souveraineté. Ce faisant, Paris s’est attiré de vives critiques d’Alger.”Pour Rabat, c’est le seul critère qui compte aujourd’hui dans sa politique étrangère avec la France”, renchérit Hasni Abidi, directeur du Centre d’études sur le monde arabe et méditerranéen à Genève.Or dans une lettre adressée fin juillet au roi du Maroc Mohammed VI, Emmanuel Macron affirmait que “le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine”.

Macron et Mohammed VI vont tourner la page des brouilles lundi à Rabat

Finies les brouilles et les invectives : le président français Emmanuel Macron entame lundi une visite d’Etat de trois jours au Maroc destinée à donner un nouveau lustre à la relation bilatérale après trois années de crise aiguë. Cette visite, qui fait suite à une invitation fin septembre du roi Mohammed VI, “vise à marquer une nouvelle ambition pour les 30 ans à venir” dans la relation franco-marocaine, se félicite l’Elysée.Les deux pays, forts d’un “partenariat enraciné et solide”, ont une “volonté commune” de “raffermir les liens” qui les unissent, renchérit le cabinet royal.Un ton résolument optimiste qui tranche avec la mésentente au sommet observée trois ans durant, ponctuée alors de campagnes contre la France dans les médias proches du pouvoir marocain.”Ca commençait à devenir un peu personnel (entre le roi et le président). On réchauffe les relations, on met de côté les contentieux”, résume Khadija Mohsen-Finan, politologue spécialiste du Maghreb.Politique de “l’autruche” sur le Sahara occidental, “duplicité, “tropisme algérien”, “trahison et félonie”… l’ancienne puissance coloniale était alors vouée aux gémonies.  Bientôt plus qu’un mauvais souvenir, escompte-t-on à Paris. La dernière visite d’Etat d’un président français dans ce pays allié du Maghreb remonte à François Hollande en avril 2013. Emmanuel Macron, qui y avait effectué une visite de travail en 2017 au tout début de son premier mandat, avant d’y retourner en 2018 pour inaugurer la ligne de train à grande vitesse Tanger-Casablanca avec le roi, boucle ainsi la boucle.- “Souveraineté marocaine” -Pour marquer ce temps fort, le président et son épouse Brigitte seront accompagnés d’une imposante délégation, dont les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et des Armées Sébastien Lecornu.Mohammed VI accueillera son hôte en personne à l’aéroport au son de 21 coups de canon. Les deux chefs d’Etat rejoindront ensuite le Palais royal à bord d’une voiture d’apparat pour un entretien en tête-à-tête suivi d’une signature d’accords (énergie, eau, éducation, sécurité intérieure). Mardi, le roi donnera aussi un dîner d’Etat en l’honneur du président et son épouse. Le même jour, Emmanuel Macron prononcera une allocution devant le Parlement et assistera à des signatures de contrats lors d’un forum entrepreneurial.La lutte contre l’immigration illégale, pomme de discorde entre les deux pays, et le Sahara occidental seront au coeur de la visite.Cette ex-colonie espagnole, considérée comme un “territoire non autonome” par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.Après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur ce territoire, Rabat a multiplié les pressions sur la France pour qu’elle en fasse autant.Le 30 juillet, Emmanuel Macron a fini par considérer que l’avenir du Sahara occidental s’inscrivait “dans le cadre de la souveraineté marocaine”, ouvrant la voie à un réchauffement avec Rabat et par ricochet à une nouvelle crise avec Alger.Sur l’immigration, le nouveau Premier ministre français Michel Barnier entend reprendre les discussions, “dans un esprit de dialogue”, pour faciliter les retours dans leur pays des Marocains frappés d’expulsion en France.”On ne le fera pas de manière agressive, mais en mettant à plat tous les outils de la coopération bilatérale”, promet-il. En septembre 2021, Paris, pour faire plier le Royaume sur ce sujet, avait décidé de réduire de moitié les visas accordés aux Marocains, ce qui avait été très mal vécu par Rabat.- “Hub” -Le Maroc, puissance régionale, a “vocation à constituer un hub entre l’Europe et l’Afrique”, stratégique mais aussi en termes d’infrastructures, avec notamment des projet de connectivité électrique, relève par ailleurs l’Elysée.”La France va s’appuyer sur le Maroc en Afrique et au Sahel”, où elle a beaucoup perdu en influence là où le royaume ne cesse d’en gagner, estime Khadija Mohsen-Finan. Le réchauffement franco-marocain ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises françaises, qui faisaient profil bas devant l’accumulation de contentieux.Airbus Helicopters pourrait ainsi vendre 12 à 18 Caracal aux Forces armées marocaines à l’occasion de la visite, selon des sources concordantes.Le Maroc accueillera aussi la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 puis la Coupe du monde de foot en 2030, autant d’occasions pour la France de proposer son expertise après les JO de Paris, notamment en matière d’infrastructures.La France est le premier investisseur étranger au Maroc avec près de 1.000 entreprises, dont la quasi-totalité du CAC 40. Mais la Chine et l’Espagne y montent aussi en gamme.