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Sous le feu des critiques, Bayrou promet de ne laisser aucun défi “sans réponse”

Critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau en pleine crise à Mayotte, François Bayrou a promis mardi aux députés de ne laisser aucun défi “sans réponse”, mais sans s’avancer sur ses solutions en attendant de former un gouvernement “dans quelques jours”.Confronté à une intense polémique quatre jours à peine après son arrivée à Matignon, le Premier ministre a annoncé lors d’une émission spéciale consacrée à Mayotte mardi soir sur France 2 qu’il se rendrait sur l’île “dès l’instant” qu’Emmanuel Macron, attendu sur place jeudi, sera de retour dans l’Hexagone, et que “(s)on gouvernement sera formé”.Oui, mais quand ? Avant d’intervenir sur France 2, François Bayrou s’était rendu à l’Élysée pour la deuxième fois de la journée pour évoquer avec Emmanuel Macron la composition du gouvernement. Dans une journée ponctuée de nouvelles consultations des groupes politiques, qui se poursuivront mercredi à Matignon, et d’un premier contact animé avec l’Assemblée nationale.”J’espère qu’on va réussir à aller vite” et finaliser le gouvernement “dans quelques jours”, a affirmé M. Bayrou en milieu d’après-midi.Son intention est de présenter une équipe resserrée d’environ 25 ministres avec des personnalités de gauche, du centre et de droite, selon des sources parlementaires, avant de prononcer le 14 janvier sa déclaration de politique générale devant le Parlement.En attendant, il a répondu pour la première fois aux questions de l’Assemblée nationale. Et il a été interpellé sur son choix d’aller, la veille, présider le conseil municipal de sa ville de Pau, dont il entend demeurer maire, et de n’assister ainsi qu’en visioconférence à une réunion de crise sur Mayotte, dévastée par le passage du cyclone Chido.- La province et Paris -“Vous n’auriez pas dû vous rendre à Pau pour conserver un mandat, mais à la réunion de crise de l’Élysée pour assumer votre nouveau rôle”, a lancé la cheffe des députés La France insoumise, Mathilde Panot, quand son homologue socialiste, Boris Vallaud, lui a reproché d’en avoir en outre profité pour faire la promotion du “cumul des mandats”.Dans la matinée, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, avait même dit qu’elle aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte. “Une séquence un peu baroque”, a jugé avec un ton relativement clément Marine Le Pen dans Le Parisien.François Bayrou s’est justifié en invoquant la nécessité de ne pas “séparer la province et le cercle des pouvoirs à Paris”, un de ses chevaux de bataille. “Pau, c’est en France (…) J’étais aussi à ma place de citoyen”, a-t-il plaidé.Il a aussi dit partager la gravité de la représentation nationale sur le drame de Mayotte, déplorant au passage qu’il n’y ait pas eu de “modèle de développement” adopté pour l’archipel “beaucoup plus tôt”.Au-delà, le nouveau locataire de Matignon a été assailli de questions sur la manière dont il entend gravir cet “Himalaya” de défis qu’il a évoqué lors de sa prise de fonctions vendredi.Pour le Rassemblement national, Laure Lavalette a dressé une liste de priorités, demandant notamment le vote d’une “loi d’urgence agricole” avant la fin de l’année.Le socialiste Boris Vallaud lui a adressé un “avertissement républicain solennel”, en réclamant des réponses sur le budget, les retraites, le pouvoir d’achat ou encore les services publics. “Serez-vous ouvert aux compromis?”, a-t-il demandé.”Il a l’air quand même un peu perdu” quand il “a dit +Pau c’est la France, ce n’est pas Paris+”, a jugé Cyrielle Chatelain pour Les Écologistes. “Il a semblé découvrir que Mayotte était un territoire français”, a abondé sa collègue Sandrine Rousseau.- “Trop flou” -François Bayrou, clamant son “respect” pour tous les députés quel que soit leur camp politique, s’est refusé à détailler ses solutions.”Je ne dissimulerai rien, je ne laisserai rien sans traitement et sans réponse”, s’est-il borné à répondre. De même, il s’est engagé à ne pas laisser “la situation budgétaire sans réponse”, alors que l’adoption d’une loi de finances pour 2025 est en jachère depuis la censure de son prédécesseur Michel Barnier.”Je n’ai jamais cru que c’était dans la fiscalité que se trouvait la réponse à tous les problèmes du pays”, a-t-il seulement précisé, évoquant de nécessaires “économies”, mais sans chiffrer ses intentions.En parallèle, les consultations des forces politiques, entamées lundi, se sont poursuivies à Matignon.En sortant, Les Écologistes ont estimé que M. Bayrou était déjà en train de “paver peu à peu le chemin de sa propre censure”. Quant à Laurent Wauquiez, le chef des députés Les Républicains, reçu lundi, il a demandé une nouvelle rencontre avec le chef du gouvernement, dont le projet est encore “trop flou” à ses yeux.A l’issue de leur entretien qualifié de “franc”, les communistes ont rapporté ne pas avoir reçu de réponse de M. Bayrou à leur demande de vote de confiance à l’issue de sa déclaration de politique générale. Ils décideront de le censurer en fonction “du contenu” de son discours.gbh-lum-are-fff-bpa/caz/ybl

Insultes envers le député Louis Boyard en 2022: Cyril Hanouna jugé en son absence à Paris

L’animateur de télévision Cyril Hanouna était jugé mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des insultes proférées sur le plateau de son émission “Touche pas à mon poste” (TPMP) sur C8 à l’encontre du député LFI Louis Boyard, seul présent à l’audience. Poursuivi pour injures envers un député, Cyril Hanouna encourt une amende de 12.000 euros. Franck Appietto, en qualité de directeur général de C8, était jugé pour les mêmes faits. Le 23 novembre 2022, le député La France insoumise Louis Boyard avait déposé plainte avec constitution de partie civile contre l’animateur de C8, lui reprochant de l’avoir “insulté en direct pour avoir critiqué le propriétaire de sa chaîne” Vincent Bolloré. “Espèce d’abruti” ; “T’es un abruti” ; “Tocard, va” ; “Bouffon, va” ; “Toi, t’es une merde”: cinq déclarations de l’animateur dans la rubrique “Le quart d’heure sans filtre” de l’émission étaient pointées du doigt par Louis Boyard. Ancien chroniqueur de TPMP au cours de l’année 2021, Louis Boyard avait été invité le 10 novembre 2022 comme député dans un numéro consacré à l’accueil du bateau de sauvetage de migrants Ocean Viking. Il avait alors déclenché la colère de Cyril Hanouna en évoquant les “cinq personnes les plus riches” de France qui, selon lui, “appauvrissent l’Afrique”, citant le milliardaire Vincent Bolloré, actionnaire de sociétés en Afrique et propriétaire du groupe Canal+.”C’est le propos politique qui a été insulté”, parce qu'”en ma qualité de député, je pointais la responsabilité de (Vincent) Bolloré”, a insisté Louis Boyard à la barre du tribunal, estimant qu’il y avait eu de la part de l’animateur “une volonté de censure”. “J’ai senti de la haine” sur le plateau, a-t-il ajouté. La défense de Cyril Hanouna a elle pointé du doigt un “nouveau coup d’éclat” du député, demandant la relaxe de Cyril Hanouna qui avait “uniquement répondu aux invectives de monsieur Boyard”, a insisté Me Stéphane Hasbanian. “La séquence s’est passée exactement de la manière dont il (Louis Boyard) l’avait rêvé”, a quant à lui estimé l’avocat de Franck Appietto, Me Olivier Chappuis. En février 2023, saisi sur cette séquence d’une dizaine de minutes, l’Arcom avait sanctionné C8 d’une amende record de 3,5 millions d’euros.Le régulateur des médias avait estimé que ces propos portaient “atteinte aux droits de l’invité, au respect de son honneur et de sa réputation”, ajoutant que cette séquence traduisait “une méconnaissance par l’éditeur de son obligation de maîtrise de son antenne”.Le jugement sera rendu le 20 février 2025. 

Pour Marine Le Pen, “Emmanuel Macron, c’est fini ou presque”

La cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a raillé mardi “la fragilité d’Emmanuel Macron”, qu’elle croit “fini ou presque”, disant en ce sens se préparer à “une présidentielle anticipée, par précaution”, dans une interview au Parisien.”Emmanuel Macron, c’est fini ou presque. Mon propos n’a pas vocation à être cruel, c’est une réalité institutionnelle”, a déclaré Mme Le Pen.La triple candidate à l’élection présidentielle a illustré son propos en revenant sur la nomination de François Bayrou à Matignon, au prix d’un bras de fer du centriste avec le chef de l’Etat. “Une scène de ménage”, a-t-elle ironisé.Selon elle, M. Macron “a même perdu son pouvoir de nomination du Premier ministre, qui s’est nommé lui-même. Il ne lui reste pas grand-chose”, a-t-elle poursuivi, estimant que le chef de l’Etat avait même “perdu la main partout à l’international, il s’est fâché avec tout le monde”.A l’instar du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui l’appelle de ses voeux, Mme Le Pen a dit se préparer à “une présidentielle anticipée, par précaution, compte tenu de la fragilité d’Emmanuel Macron, du peu de leviers institutionnels qu’il lui reste”. “Sa situation est très fragile”, a-t-elle insisté. “Les problématiques pourraient même venir de son propre bloc central, qui pourrait être en désaccord avec son Premier ministre, ou des marchés financiers. Il y a beaucoup de raisons qui pourraient pousser Emmanuel Macron à mettre fin à son mandat”, a encore plaidé la patronne des députés RN.Interrogée sur la polémique entourant le choix de M. Bayrou d’assister lundi soir au conseil municipal de Pau, dont il est maire, en plein crise à Mayotte, Mme Le Pen a jugé “la séquence un peu baroque”.”Je peux comprendre ce qui a pu le pousser à faire ça, l’idée étant de lancer un signal aux Français qu’il reste un élu local”, a-t-elle cependant nuancé.

Détournement: inéligibilité confirmée pour l’ex-maire de Sanary-sur-Mer (Var)

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé mardi l’inéligibilité pour cinq ans avec exécution provisoire contre l’ancien maire de Sanary-sur-Mer, Ferdinand Bernhard, condamné pour détournement de fonds, mais pas sa peine de prison ferme.Condamné à trois ans de prison dont six mois ferme en première instance en 2020, M. Bernhard avait vu sa peine alourdie en appel à trois ans dont un ferme en 2021 et s’était pourvu en cassation.La haute cour ayant confirmé la condamnation mais cassé la peine, l’affaire est revenue devant la cour d’appel, qui a cette fois condamné l’ancien maire à deux ans de prison avec sursis.Maire divers-droite de Sanary-sur-Mer sans interruption de 1989 à 2021, M. Bernhard, âgé de 72 ans, a été reconnu coupable de prise illégale d’intérêt, détournement de fonds publics et favoritisme.Il lui était reproché la promotion éclair de sa maîtresse, “au mépris du respect des règles d’emploi dans la fonction publique”, ainsi que des manoeuvres et passe-droits grâce auxquels il a pu faire construire quatre villas et une piscine.Il se voit aussi confisquer des biens immobiliers d’une valeur de près d’un million d’euros.S’il a dû démissionner de la mairie de Sanary à la suite de la décision sur son inéligibilité en 2021, il est soupçonné d’avoir continué à se mêler des affaires de la station balnéaire de 17.000 habitants, à travers des élus qui lui sont restés proches. Il a été mis en examen cet été pour “immixtion dans une fonction publique et violation de la peine complémentaire d’interdiction d’exercer toutes fonctions publiques”.

Le PNF enquête sur l’étude d’opinion sur Wauquiez financée par la Région

Le Parquet national financier (PNF) a élargi une enquête déjà ouverte visant Laurent Wauquiez, patron des députés LR, à une étude d’opinion le concernant commandée en 2021 par la Région Auvergne-Rhône-Alpes qu’il dirigeait, a appris mardi l’AFP de source judiciaire.Le 22 août, le groupe d’opposition socialiste à la région avait annoncé avoir signalé au PNF des éléments qui avaient fuité d’un rapport de la Cour régionale des comptes (CRC), finalement publié le 10 octobre, concernant un contrat conclu par la collectivité avec la société d’études Mediascopie.Celle-ci devait analyser “en temps réel” l’impact des interviews accordées par Laurent Wauquiez à différents médias. Pour 6.000 euros, Mediascopie a ainsi étudié la réception de propos tenus sur BFMTV en mars 2021.Or, l’étude, réalisée pendant la campagne des élections régionales lors desquelles M. Wauquiez visait sa réélection à la tête de la Région, détaillait les affiliations politiques des sondés et “permettait d’affiner les propos du candidat en fonction des réactions d’un groupe politique donné”, relevaient les auditeurs régionaux.Elle présentait “un intérêt politique personnel pour l’intéressé, mais pas nécessairement un intérêt public local”, concluaient-ils, en la jugeant “problématique”.La source judiciaire a indiqué à l’AFP que ce signalement avait été joint à une enquête ouverte à l’automne 2020 par le PNF portant sur les collaborateurs employés par M. Wauquiez lorsqu’il dirigeait la région Aura et notamment sur la rémunération d’un de ses proches, Ange Sitbon.Une perquisition a eu lieu en septembre 2022 au siège de la région dans ce dossier faisant suite, déjà, à un rapport ancien de la CRC.Une autre enquête préliminaire ouverte par le PNF en décembre 2022 “pour favoritisme, recel de favoritisme et détournement de fonds publics”, également suivie d’une perquisition au siège de la Région à Lyon en février 2023, porte elle sur le “Dîner des sommets” de juin 2022.Ce repas fastueux a été organisé aux frais de la région avec une centaine d’invités et une facture de plus de 1.000 euros par tête.L’élu LR, réélu député à la faveur de la dissolution et devenu depuis président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a quitté la présidence de la région Aura.

François Fillon va payer 70.000 euros pour solder une enquête sur un ex-assistant parlementaire

François Fillon a accepté de rembourser le salaire et les charges d’un ex-assistant parlementaire qui avait contribué à l’écriture d’un de ses livres et dont l’emploi irrégulier lui valait une enquête depuis 2017 pour détournement de fonds publics, a indiqué mardi le Parquet national financier, sollicité par l’AFP.Selon deux sources proches du dossier, le montant que devra rembourser l’ex-Premier ministre est évalué à environ 70.000 euros.”Après 7 ans d’enquête, je ne peux que me réjouir de cette décision de classement”, a indiqué Me Antonin Lévy, avocat de l’ancien locataire de Matignon.Le PNF a confirmé avoir procédé vendredi “au classement sans suite au motif de régularisation de l’enquête préliminaire mettant en cause François Fillon et Jérôme Chartier”, ex-député proche de l’ancien chef du gouvernement, pour “les conditions d’emploi de deux de leurs assistants parlementaires, Maël Renouard et Caroline Morard.”L’enquête visant M. Fillon depuis avril 2017 s’intéressait à l’emploi de l’écrivain et philosophe Maël Renouard, entre 2013 et 2015, comme assistant parlementaire.Comme l’avait révélé le site Buzzfeed en 2017, Maël Renouard, “plume” de François Fillon lorsque ce dernier était à Matignon, avait été embauché pour l’écriture de “Faire”, livre-programme du candidat à l’élection présidentielle publié en 2015.D’après le PNF, cet emploi a bien été “exclusivement dédié à la rédaction d’un livre de campagne dans le seul intérêt du candidat François Fillon, caractérisant ainsi l’infraction de détournement de fonds publics par le député.””Cependant, compte-tenu de la durée d’emploi litigieuse de Maël Renouard (contrat de 2 ans à mi-temps) et de l’incertitude entourant à cette époque les conditions de recours à un assistant parlementaire pour écrire un ouvrage de campagne nationale, il est apparu proportionné de procéder à un classement-régularisation de cette procédure”, a précisé le ministère public financier.”Ce classement sans suite est conditionné au remboursement par M. Fillon du salaire et des cotisations sociales correspondant à cette période d’emploi au profit de l’Assemblée nationale”, ajoute le PNF.Me Lévy a précisé que M. Fillon a fait un premier versement sur trois prévus et souligné que “si Maël Renouard a bien travaillé sur la rédaction du livre, l’enquête a établi que François Fillon en est l’auteur”.L’enquête comportait aussi un autre volet visant deux proches de François Fillon, l’ancien député Jérôme Chartier et Caroline Morard, qui a travaillé pour les deux hommes.Selon le Parquet financier, “les investigations ont permis de confirmer l’existence d’un travail effectif de Caroline Morard” auprès de Jérôme Chartier “et que cet emploi n’avait pas été détourné au profit de la campagne des primaires (de la droite) de 2016” de François Fillon.La cour d’appel de Paris doit réexaminer le 29 avril 2025 les sanctions infligées à François Fillon, condamné dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope.

Ciotti met la pression sur Retailleau pour qu’il ne renonce pas à la loi immigration

L’ex-patron de LR Eric Ciotti, qui s’est allié au RN avec son parti de l’Union des droites pour la République (UDR), a mis la pression mardi sur le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, en souhaitant qu’il ne renonce pas à une loi sur l’immigrations pour rester à Beauvau.”Nous aurons un vrai test sur l’immigration”, a affirmé le député des Alpes-Maritimes, dans un entretien accordé au Figaro à la veille de sa rencontre prévue mercredi avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon.  “Le ministre de l’Intérieur est un homme de convictions et je ne doute pas qu’il n’acceptera pas le chantage politique qui se dessine, celui de l’abandon d’une loi immigration en échange d’une neutralisation du Parti socialiste”, a-t-il prévenu.Le patron du PS Olivier Faure a prévenu dimanche qu’il censurerait le gouvernement s’il présentait une nouvelle loi immigration, reprenant les dispositions écartées par le Conseil constitutionnel dans la précédente, comme le propose le ministre de l’Intérieur.”A Bruno Retailleau de montrer qu’il ne se contente pas de paroles fortes et d’actes faibles, comme c’est hélas le cas depuis 2017″, a insisté Eric Ciotti, estimant que “l’immigration de masse et ses périls méritent bien plus de fermeté que des accords d’arrière-cuisine avec le NFP”. 

Bayrou, sous le feu des critiques, a rencontré Macron pour accélérer la formation de son gouvernement

Critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau au lieu de Mayotte et pour avoir défendu le cumul des mandats, François Bayrou a rencontré Emmanuel Macron mardi en vue de former un gouvernement “d’ici la fin de la semaine”.Selon son entourage, le nouveau Premier ministre s’est entretenu en fin de matinée “plus d’une heure” avec le chef de l’Etat à l’Elysée.Objectif, selon Marc Fesneau : évoquer une “architecture de démarrage” pour son gouvernement. Le président des députés MoDem a ajouté que les deux têtes de l’exécutif composeront la future équipe avec “la volonté de trouver un équilibre”.Le nouveau locataire de Matignon espère former son équipe “d’ici la fin de la semaine”, selon des sources parlementaires. Son intention est de présenter environ 25 personnes, a-t-on ajouté.Puis, il prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement, le 14 janvier. En attendant, le Premier ministre s’apprête à passer son premier grand oral à partir de 15H00 à l’Assemblée nationale. Il répondra pendant 45 minutes aux questions des députés. Seul, puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice.L’ancien ministre de l’Intérieur macroniste, Gérald Darmanin, l’interrogera notamment sur Mayotte et “les moyens exceptionnels que doit engager l’État”.En parallèle, les consultations des forces politiques, entamées lundi, se poursuivent à Matignon.Le président des députés Horizons, Laurent Marcangeli, a plaidé pour la “stabilité” auprès du Premier ministre, qui s’était déjà entretenu par téléphone avec Edouard Philippe dimanche.Les leaders des Ecologistes ont été beaucoup plus pessimistes, estimant que M. Bayrou était déjà en train de “paver peu à peu le chemin de sa propre censure”.Quant à Laurent Wauquiez (LR), reçu lundi, il a demandé mardi une nouvelle rencontre avec le chef du gouvernement, dont le projet est encore “trop flou” à ses yeux. Quatre jours à peine après sa nomination, le président du MoDem est déjà au cÅ“ur d’une double polémique.Son choix d’aller dans sa ville de Pau pour y défendre son poste de maire, plutôt que d’assister à une réunion de crise sur Mayotte, qu’il a suivie à distance, suscite de vives critiques jusque dans son propre camp. Son idée d’autoriser à nouveau le cumul des mandats locaux pour les parlementaires, afin de les “ré-enraciner” dans les territoires, est aussi dénoncé, ainsi que sa volonté de conserver la mairie de Pau, en parallèle de Matignon.- “Indécent” -La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ne l’a pas épargné. Elle aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte, dévastée par un cyclone meurtrier. Quant au cumul de mandats, “ce n’est vraiment pas le moment” de “remettre ce sujet sur la table”. “Aujourd’hui, le sujet c’est le budget, c’est Mayotte”.Le patron du parti communiste Fabien Roussel a, de son côté, jugé “indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants” dans l’archipel meurtri. Le Premier secrétaire du PS, olivier Faure, a estimé que le fondateur du MoDem “s’égare” en se saisissant d’un tel sujet.Rare voix à venir à la rescousse du Premier ministre, Hervé Marseille, chef des sénateurs centristes et défenseur du cumul, a estimé que M. Bayrou a “fait ce qu’il devait faire”.De son côté, le Rassemblement national défend l’idée de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population. Une opportunité pour le parti de Marine Le Pen de renforcer le maillage local de ses nombreux députés. Quant au cumul entre une fonction ministérielle et un mandat local, rien ne l’interdit dans la loi. Mme Braun-Pivet a toutefois rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “votée à la quasi-unanimité” des députés en 2018.”En s’accrochant” à son poste de maire de Pau, M. Bayrou “fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a dénoncé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard.

Bayrou, sous le feu des critiques, rencontre Macron pour accélérer la formation de son gouvernement

Critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau au lieu de Mayotte dévastée et pour avoir défendu le cumul des mandats, François Bayrou rencontre Emmanuel Macron mardi en vue de former rapidement un gouvernement.Le Premier ministre, rentré tôt de Pau en avion de la République, doit évoquer avec le chef de l’Etat une “architecture de démarrage” pour son gouvernement, a indiqué Marc Fesneau à l’issue de son entretien avec M. Bayrou. Le chef des députés MoDem a ajouté que les deux têtes de l’exécutif composeront la future équipe “avec la volonté de trouver un équilibre”.François Bayrou espère former un gouvernement “cette semaine”. “Mais il faut que le président soit là”, a-t-il ajouté, à propos de l’emploi du temps très chargé d’Emmanuel Macron. L’entourage du chef de l’Etat semble avoir peu goûté le propos :”Quand il sera prêt, nous nous le sommes”, a assuré un proche.Puis, le nouveau locataire de Matignon prononcera le 14 janvier son discours de politique générale devant le Parlement, selon son entourage. En attendant, les consultations des forces politiques, entamées lundi, se poursuivent à Matignon.Le patron des députés Horizons Laurent Marcangeli a plaidé pour la “stabilité” auprès du Premier ministre, qui s’était déjà entretenu par téléphone avec Edouard Philippe dimanche.Les leaders des Ecologistes ont été beaucoup plus pessimistes, estimant que François Bayrou était déjà en train de “paver peu à peu le chemin de sa propre censure”.Quant à Laurent Wauquiez (LR), reçu lundi, il a demandé mardi une nouvelle rencontre avec le chef du gouvernement, dont le projet est encore “trop flou” à ses yeux. Quatre jours à peine après sa nomination, le nouveau locataire de Matignon est déjà au coeur d’une double polémique.Son choix d’aller dans sa ville de Pau pour y défendre son poste de maire, plutôt que d’assister à une réunion de crise sur Mayotte, qu’il a suivie à distance, suscite de vives critiques jusque dans son propre camp. Et son souhait de revenir sur l’interdiction du cumul du mandat de parlementaire est aussi dénoncé.- “Indécent” -La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte, dévastée par un cyclone meurtrier.Elle a aussi redit son opposition au cumul de mandats, défendu lundi soir par le Premier ministre: “ce n’est vraiment pas le moment” de “remettre ce sujet sur la table”. “Aujourd’hui le sujet c’est le budget, c’est Mayotte”.Le patron du parti communiste Fabien Roussel a, de son côté, jugé “indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte”.Rare voix à venir à la rescousse du Premier ministre, Hervé Marseille, chef des sénateurs centristes et défenseur du cumul, a estimé que François Bayrou a “fait ce qu’il devait faire”.Le Premier ministre s’apprête à passer son premier grand oral à partir de 15H00 à l’Assemblée nationale. Il répondra pendant 45 minutes aux questions des présidents de groupe en solo, puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice.L’ancien ministre de l’Intérieur macroniste Gérald Darmanin l’interrogera notamment sur Mayotte et “les moyens exceptionnels que doit engager l’État”.Il sera aussi sans doute questionné sur le cumul des mandats. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que le Premier ministre “s’égare” avec cette “sortie”.”En s’accrochant à ce poste de maire” de Pau, “M. Bayrou fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a estimé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard sur Sud Radio.Rien dans la loi n’interdit le cumul entre une fonction ministérielle et un mandat local. Yaël Braun-Pivet a toutefois rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “votée à la quasi-unanimité” des députés en 2018.De son côté, le Rassemblement national défend l’idée de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population, d’après la députée RN Laure Lavalette.

Bayrou sous le feu des critiques pour avoir choisi Pau plutôt que Mayotte

Sous pression pour former un gouvernement rapidement, François Bayrou était mardi critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau au lieu de Mayotte, en proie à une crise humanitaire majeure, et défendu le cumul des mandats.Le Premier ministre, nommé vendredi, a pris un avion de la République très tôt mardi de Pau pour revenir à Paris poursuivre ses consultations des groupes politiques, avant de passer son premier grand oral à l’Assemblée nationale.Les députés ne manqueront pas de l’interroger sur son choix d’aller dans sa ville pour y défendre son poste de maire, plutôt que d’assister à une réunion de crise sur Mayotte – qu’il a suivie à distance. Il sera aussi interpellé sur son souhait de revenir sur l’interdiction du cumul du mandat de parlementaire.Sa décision suscite une vive polémique jusque dans son camp. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a affirmé sur franceinfo qu’elle aurait “préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau, prenne l’avion pour Mamoudzou”, chef-lieu de Mayotte, dévastée par un cyclone qui aurait fait “plusieurs centaines”, voire “quelques milliers” de morts, selon les autorités. Elle a aussi redit son opposition au cumul de mandats, défendu lundi soir par le Premier ministre: “ce n’est vraiment pas le moment” de “remettre ce sujet sur la table”. “Aujourd’hui le sujet c’est le budget, c’est Mayotte”.Le patron du parti communiste Fabien Roussel a jugé sur BFMTV et RMC “indécent de parler de cumul des mandats (…) alors qu’en ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte”.Rare voix à venir à la rescousse du Premier ministre, Hervé Marseille, le chef des sénateurs centristes, défenseur du cumul, a estimé qu’il a “fait ce qu’il devait faire”. “Tout le monde ne va pas débarquer à Mayotte”, où s’est rendu lundi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et où Emmanuel Macron est attendu dans les prochains jours. Les responsables de l’archipel “ont autre chose à faire que de recevoir les autorités”, a insisté le président de l’UDI.-  Gouvernement “cette semaine” – Après l’extrême droite, le centre, les socialistes et la droite lundi, François Bayrou reçoit mardi les représentants des écologistes, du MoDem, d’Horizons, les indépendants de Liot, les communistes, et l’ex-LR Eric Ciotti désormais allié du RN.Il s’agit pour lui de mesurer les soutiens dont il dispose pour former un gouvernement susceptible de faire passer, dans une Assemblée fracturée, un budget pour 2025, dont le pays est privé depuis la censure.François Bayrou espère à l’issue de ces consultations former un gouvernement “cette semaine”. “Mais il faut que le président soit là”, a-t-il ajouté, à propos de l’emploi du temps très chargé cette semaine d’Emmanuel Macron.L’entourage du chef de l’Etat semble avoir peu goûté l’allusion et incite François Bayrou à commencer à faire des propositions dès aujourd’hui. “Quand il sera prêt, nous nous le sommes”, a assuré un proche. – Bayrou “s’égare” -François Bayrou, qui fut ancien député de 2002 à 2012, devrait encore affronter les critiques à l’Assemblée nationale, où il répondra pendant 45 minutes aux questions des présidents de groupe en solo, puisque les ministres en place sont démissionnaires et ne sont donc pas autorisés à participer à l’exercice.L’ancien ministre de l’Intérieur macroniste Gérald Darmanin l’interrogera notamment sur Mayotte et “les moyens exceptionnels que doit engager l’État”.Il sera aussi sans doute questionné sur le cumul des mandats. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que le Premier ministre “s’égare” avec cette “sortie”.”En s’accrochant à ce poste de maire” de Pau, “M. Bayrou fait une grave erreur” doublée d’une “faute politique importante” et “symboliquement dramatique”, a estimé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard sur Sud Radio.Rien dans la loi n’interdit le cumul entre une fonction ministérielle et un mandat local, mais Yaël Braun-Pivet a rappelé qu’une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant “le non-cumul des fonctions ministérielles et d’un exécutif local”, avait été “votée à la quasi-unanimité” des députés en 2018.De son côté, le Rassemblement national estime qu’il “est sûrement possible” de cumuler les mandats de député et de maire “en dessous d’un certain seuil” de population, a souligné Laure Lavalette sur TF1.