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La promesse d’un Premier ministre vendredi matin

Enfin le dénouement ? Le président Emmanuel Macron a repoussé à vendredi matin le moment de désigner un Premier ministre, laissant prospérer rumeurs et spéculations entre le chef centriste François Bayrou, l’ex-socialiste Bernard Cazeneuve ou encore un candidat surprise commme l’ancien ministre Roland Lescure.Le délai de 48 heures qu’il avait lui même fixé mardi dernier devant les chefs de parti n’aura donc pas été tenu.De retour d’une visite éclair en Pologne, à peine arrivé sur le sol français, Emmanuel Macron a déçu les attentes et fait savoir que la nomination du nouvel hôte de Matignon n’aurait lieu que ce vendredi.Le chef de l’Etat procrastine-t-il encore comme lorsqu’il avait mis 51 jours pour nommer Michel Barnier en remplacement de Gabriel Attal ? Est-il encore indécis, jouant avec les nerfs des responsables politiques et des principaux favoris pour le poste ?”Il conclut ses consultations”, disait jeudi soir à l’AFP l’entourage présidentiel. Mais l’attente est propice à la propagation d’informations non-vérifiées et à un climat délétère dans la classe politique, marqué par les attaques contre les prétendants potentiels. L’un d’eux reconnaissait tard jeudi soir ne pas être fixé sur les choix du président.- “Dans la nasse” -“Ils sont dans la nasse”, il y a un “tir de barrage à chaque nom”, déplorait un proche d’Emmanuel Macron. “Personne n’est accordé autour du président”, ajoutait-il.Jeudi, c’est le nom de Roland Lescure, ex-ministre de l’Industrie et macroniste de la première heure qui a fait irruption dans le débat.A 58 ans, le député des Français établis à l’étranger pour l’Amérique du Nord, plutôt marqué à gauche de la macronie, pourrait devenir un super-animateur à la tête d’un gouvernement de poids-lourds, à ce titre plus difficile à censurer.Plusieurs députés du Rassemblement national, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à sa nomination. “Roland Lescure ? Motion de censure”, a écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d’effacer son message.Prenant l’hypothèse au “sérieux”, l’entourage du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a prévenu que ce serait un “gros problème” pour son parti, Les Républicains (LR), car Roland Lescure “porte une ligne inverse” sur l’immigration.L’équation politique reste infiniment complexe malgré le mouvement opéré par le parti socialiste. Le prochain chef du gouvernement devra créer les conditions de sa survie politique afin de ne pas subir le sort de Michel Barnier, renversé le 4 décembre par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, qui laisse le pays sans budget pour 2025.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, comme la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, a proposé une formule: le renoncement à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet au gouvernement de faire passer des textes en force au Parlement, si un Premier ministre de gauche était nommé. En contrepartie, une majorité de députés s’engagerait à ne pas le censurer.Cette formule a relancé l’option Bernard Cazeneuve, l’ex-Premier ministre de François Hollande et figure de la gauche modérée hostile à l’alliance avec La France insoumise (LFI).L’ancien maire de Cherbourg ne cache pas ses affinités avec François Bayrou, allié historique d’Emmanuel Macron et dont le nom est cité avec insistance depuis le début de la semaine.Car le chef centriste, 73 ans, incarne au moins autant qu’Emmanuel Macron le dépassement du clivage gauche-droite qu’il est le premier à avoir théorisé, autant qu’il a promu la culture du compromis. Mais les jours passant, le doute s’est instillé sur la réelle volonté d’Emmanuel Macron de le nommer à Matignon.Le président semble réticent à se tourner vers la gauche. Dès lors, les noms de l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu et de celle des Territoires Catherine Vautrin, tous deux passés de la droite à la macronie, sont aussi cités comme de possibles Premiers ministres.Mais plus encore que d’autres prétendants, ils se retrouveraient dans une situation politique similaire à celle de Michel Barnier, avec un fort risque de censure si la gauche et le Rassemblement national s’alliaient pour la circonstance.

Macron reporte encore la nomination du Premier ministre, attendue vendredi matin

Emmanuel Macron ne tiendra pas le délai promis: le Premier ministre sera finalement nommé vendredi matin, signe de la difficulté à trouver une personnalité susceptible de se maintenir plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et de faire adopter un budget, dans un paysage politique fracturé.A peine l’avion présidentiel posé près de Paris, de retour d’une visite en Pologne, l’Elysée a annoncé que la nomination n’interviendrait pas jeudi soir. “Il conclut ses consultations”, a dit à l’AFP son entourage, sans plus d’explications.Après avoir d’abord envisagé d’annoncer son choix dès le lendemain du 4 décembre, jour de la censure historique du gouvernement Barnier, le chef de l’Etat avait promis mardi après-midi un Premier ministre “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise.Finalement, le choix se révèle encore plus difficile que prévu.”Ils sont dans la nasse”, il y a un “tir de barrage à chaque nom”, déplore un proche d’Emmanuel Macron. “Personne n’est accordé autour du président”, ajoute-t-il, espérant que ce dernier surprenne tout le monde avec un profil inattendu.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre?A moins qu’à ces deux ténors, le chef de l’Etat préfère un animateur d’équipe moins connu des Français.Jeudi après-midi, plusieurs députés du RN, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à une nomination de Roland Lescure, ex-ministre macroniste de l’Industrie dont le nom a aussi circulé depuis mercredi. “Roland Lescure? Motion de censure”, a écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d’effacer son message.Des sources parlementaires ont confirmé que le nom de ce député social-libéral des Français établis en Amérique du Nord, qui avait critiqué le poids du parti de Marine Le Pen dans la naissance du gouvernement Barnier, était en effet sur la table.Prenant l’hypothèse au “sérieux”, l’entourage du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a prévenu que ce serait un “gros problème” pour son parti, Les Républicains (LR), car Roland Lescure “porte une ligne inverse” sur l’immigration.- “Pacte de non-censure” -Le président a tenté de s’assurer ces derniers jours que le futur exécutif bénéficierait d’un “pacte de non-censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Bernard Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que LR, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.- L’ombre Sarkozy -A droite, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas son vote pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministres et démarre son parcours parlementaire express qui devrait permettre son adoption la semaine prochaine. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

Alain Pompidou, fils de l’ancien président, est mort

Alain Pompidou, 82 ans, le fils unique de l’ancien président de la République Georges Pompidou et de Claude Pompidou, est mort, a indiqué jeudi la Fondation Claude-Pompidou.”Alain Pompidou a Å“uvré durant toutes ces années dans la droite ligne des engagements de sa mère Claude Pompidou à l’égard des plus fragiles”, a indiqué la Fondation présidée par Claude Chirac.Professeur de médecine, Alain Pompidou avait également exercé deux mandats de député européen entre 1989 et 1999, élu sur des listes RPR.Marié à deux reprises et père de trois enfants, celui qui avait été adopté par le couple Pompidou à l’âge de trois mois en juillet 1942 avait publié en 2023 un livre de souvenirs, “C’était Georges, mon père” (Robert Laffont).

Quatre hommes seront jugés après une plainte de Brigitte Macron pour un cyberharcèlement sexiste

Cyberharcèlement transphobe de Brigitte Macron, acte II : après de premières condamnations en septembre, un nouveau procès se tiendra à Paris avec quatre prévenus dont le sulfureux détenteur sur des réseaux sociaux du compte “Zoé Sagan”.Une première audience est fixée au 10 juillet 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris, avant une possible audience au fond sur deux jours les 27 et 28 octobre. Cela concernera quatre hommes pour “de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint (Emmanuel Macron) selon un angle l’assimilant à la pédophilie”, a annoncé jeudi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.”Le 27 août, Brigitte Macron a déposé plainte pour cyberharcèlement, un délit faisant encourir 2 ans d’emprisonnement. Une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) a été ouverte” pour cyberharcèlement et provocation à commettre une infraction, a précisé le ministère public.L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi, n’a pas répondu à l’AFP.Parmi les personnes citées à comparaître figure le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Zoé Sagan”. Régulièrement suspendu, il fait l’objet de plusieurs plaintes et est souvent présenté comme lié aux sphères complotistes.Outre ses propos visant Brigitte Macron, “Zoé Sagan” est connu pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait renoncé en février 2020 à briguer la mairie de Paris pour le parti présidentiel à la suite du scandale.Plus récemment, “Zoé Sagan” a diffusé une liste d’acteurs présentés comme des agresseurs sexuels dans le monde du cinéma, s’en est pris à un journaliste de franceinfo ou au directeur du site Conspiracy Watch, Rudy Reichstadt. Cette personne dispose d’un site internet avec un abonnement payant et se présente comme une “intelligence artificielle féminine”.Outre M. Poirson-Atlan, trois autres personnes ont été interpellées mardi et seront jugées, d’après le parquet : Jean-Luc M. (né en 1960 et demeurant en Saône-et-Loire), Bertrand S. (né en 1969, demeurant à Paris) et Jean-Christophe D. (né en 1971).Le caractère éventuellement sexiste du cyberharcèlement allégué ne constitue pas une circonstance aggravante de celui-ci.- Femmes politiques cyberharcelées -Sur X jeudi, Me Juan Branco, avocat d’Aurélien Poirson-Atlan, a dénoncé une mobilisation de moyens d’enquête d’après lui considérables pour un “compte satirique” pratiquant “l’info-fiction”, tout en affirmant que Zoé Sagan se voit “reprocher” d’avoir “révélé” le “secret le mieux gardé du pouvoir”, à savoir l’âge, 14 ans, qu’aurait eu Emmanuel Macron lorsqu’il a noué une relation avec sa future femme Brigitte. Me Branco affirme qu’il s’agirait d’une potentielle infraction “si la prescription n’était pas intervenue”.Parmi les messages aussi objets de ce procès futur, une infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.Deux femmes avaient largement contribué à la faire connaître en 2021, via une longue “interview” de plus de quatre heures où la première, la “médium” Amandine Roy, interrogeait sur sa chaîne YouTube la seconde, Natacha Rey, “journaliste indépendante autodidacte” sur la découverte de cette “tromperie”, “escroquerie”, de ce “mensonge d’Etat”.Dans l’entretien de quatre heures diffusé sur YouTube, les deux femmes diffusaient des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoquaient des interventions chirurgicales qu’elle aurait subies, prétendant qu’elle ne serait pas la mère de ses trois enfants, et donnaient des informations personnelles sur son frère.Jugées en juin à Paris, elles ont été condamnées en septembre pour diffamation, après une plainte, déjà, de Mme Macron.La fausse information avait connu un écho plus important après la vidéo YouTube, s’exportant même à l’international – notamment et encore récemment aux Etats-Unis, où elle est devenue virale à l’extrême droite, en pleine campagne présidentielle.Plusieurs femmes politiques dans le monde ont déjà fait les frais d’infox à caractère transphobe, comme l’ex-Première dame des Etats-Unis Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

Bayrou, Cazeneuve… ou Lescure? Macron attendu à Paris pour nommer un Premier ministre

Après une visite en Pologne, Emmanuel Macron est attendu à Paris jeudi en début de soirée pour nommer un Premier ministre qui devra rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget, dans un paysage politique fracturé.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent ? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori ? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre ?A moins qu’à ces deux ténors, le chef de l’Etat préfère un animateur d’équipe moins connu des Français.Jeudi après-midi, plusieurs députés du Rassemblement national, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à une nomination de Roland Lescure, ex-ministre macroniste de l’Industrie dont le nom a aussi circulé depuis mercredi. “Roland Lescure ? Motion de censure”, a même écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d’effacer son message.Des sources parlementaires ont confirmé que le nom de ce député social-libéral des Français établis en Amérique du Nord, qui avait critiqué le poids du parti de Marine Le Pen dans la naissance du gouvernement Barnier, était en effet sur la table.Il s’est rendu mercredi à l’Elysée… pour la remise de la Légion d’honneur à l’entrepreneur québecois Serge Godin, selon son entourage.C’est “sérieux”, avance même l’entourage du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, assurant que ce serait un “gros problème” pour son parti, Les Républicains, car Roland Lescure “porte une ligne inverse” sur l’immigration.”Mais personne n’est accordé autour du président”, tempère un proche d’Emmanuel Macron.Sauf nouveau retard, toujours possible avec le locataire de l’Elysée, c’est en tout cas théoriquement le jour J.Le président avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis en quête de compromis et en l’absence du RN et de La France insoumise.Emmanuel Macron a quitté Varsovie vers 17H30 pour regagner Paris lors d’un vol d’environ deux heures. Une fois à l’Elysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom.- “Pacte de non censure” -Le président a tenté de s’assurer ces derniers jours que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer, mais dont la cote semble être remontée ces dernières heures.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que LR, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.- L’ombre Sarkozy -A droite, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas son vote pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains ?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministres et démarre son parcours parlementaire express qui devrait  permettre son adoption la semaine prochaine. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

Titres-restaurant au supermarché: Panot (LFI) appelle le Sénat à voter une loi en urgence

La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a appelé jeudi le président du Sénat Gérard Larcher à inscrire à l’ordre du jour, malgré l’absence de gouvernement de plein exercice, une proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des tickets-restaurant au supermarché.”La censure du gouvernement Barnier ne doit pas empêcher le Parlement de voter des propositions de loi”, écrit la député du Val-de-Marne dans un courrier adressé au patron Les Républicains de la chambre haute, l’appelant à “permettre l’examen” de ce texte “dans les plus brefs délais”.La loi ne permet actuellement d’acheter certains produits alimentaires au supermarché avec des titres-restaurant que jusqu’au 31 décembre 2024… L’Assemblée nationale s’était prononcée pour une prolongation de cette dérogation jusqu’à fin 2026, mais le texte a besoin de l’aval du Sénat pour être promulgué à temps avant le 1er janvier.Or la censure de Michel Barnier a entraîné la suspension des travaux dans les deux chambres en séance publique, excepté pour la seule “loi spéciale” censée permettre la levée des impôts dans l’attente d’un budget. Les deux assemblées ont en effet considéré que les travaux nécessitant la participation des ministres dans l’hémicycle ne pouvaient se tenir avec un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes.Mais Mathilde Panot a une lecture différente: “Rien n’interdit que la procédure législative puisse avoir lieu sans gouvernement”, estime-t-elle, appelant à “faire bénéficier de cette mesure les millions de gens qui touchent ces titres-restaurant”.”L’hypocrisie à son comble. Ils censurent le gouvernement et pleurent ses conséquences concrètes pour les Français”, a réagi pour sa part le député Ensemble pour la République Mathieu Lefèvre.Le Sénat avait eu le temps de commencer l’examen de ce texte en commission juste avant l’adoption de la motion de censure et l’avait modifié pour rabaisser la prolongation à une année, jusqu’à fin 2025. Mais il n’a pas eu le temps d’en débattre en séance publique. Les sénateurs LR se tiennent néanmoins prêts à examiner ce texte dès que possible lorsqu’un gouvernement sera nommé: “Nous nous battrons pour que le texte soit inscrit à l’ordre du jour du Sénat dans les meilleurs délais”, a assuré le premier groupe du Sénat dans un communiqué jeudi, renvoyant lui aussi la responsabilité aux députés ayant voté la censure.

Bayrou, Cazeneuve? Macron doit nommer un Premier ministre, sauf nouveau délai

Après une visite en Pologne, Emmanuel Macron est attendu à Paris jeudi en début de soirée pour nommer un Premier ministre qui devra rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget, dans un paysage politique fracturé.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre?A moins qu’un autre prétendant soit préféré à ces deux ténors, qui se respectent et se parlent.C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis à l’Elysée en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, Emmanuel Macron était jeudi en Pologne. Mais il a “écourté” son programme, annulant une visite prévue à 16H00 au Musée de l’Insurrection de Varsovie, pour bien être de retour à Paris “en début de soirée”, a annoncé son entourage.Une fois à l’Elysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom, potentiellement à temps pour les journaux télévisés de 20H00. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse, à tel point que même ses proches ne pouvaient garantir jeudi que le délai serait tenu.- “Pacte de non censure” -Le président a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier.Il cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Il ne peut pas dire autre chose que ça”, se rassure-t-on au MoDem, estimant qu’in fine le chef socialiste pourrait accepter de ne pas censurer le centriste.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer, mais dont la cote semble être remontée ces dernières heures.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que le parti Les Républicains, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.- L’ombre Sarkozy -Chez LR, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Jeudi après-midi, plusieurs députés du RN, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à une nomination de Roland Lescure, ex-ministre macroniste de l’Industrie dont le nom a aussi circulé depuis mercredi . “Roland Lescure? Motion de censure”, a même écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d’effacer son message.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministres et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

Jour J pour la nomination du Premier ministre… sauf nouveau délai de Macron

Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau Premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre?A moins qu’un autre prétendant soit préféré à ces deux ténors, qui se respectent et se parlent.C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis à l’Elysée en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, Emmanuel Macron, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier, est arrivé jeudi en Pologne. Mais il a “écourté” son programme, annulant une visite prévue à 16H00 au Musée de l’Insurrection de Varsovie, pour bien être de retour à Paris “en début de soirée”, a annoncé son entourage.Une fois à l’Elysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom, potentiellement à temps pour les journaux télévisés de 20H00. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse, à tel point que même ses proches ne pouvaient garantir jeudi que le délai serait tenu.- “Pacte de non censure” -“Ca coince” car le président cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”. Des contacts informels, directs ou indirects, ont eu lieu mercredi avec ces partis, sans aboutir clairement, selon un cadre du camp présidentiel.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Il ne peut pas dire autre chose que ça”, se rassure-t-on au MoDem, estimant qu’in fine le chef socialiste pourrait accepter de ne pas censurer le centriste.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer, mais dont la cote semble être remontée ces dernières heures.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que le parti Les Républicains, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.Chez LR, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministre et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

Yvon Gattaz, patron des patrons sous Mitterrand, est décédé à 99 ans

Yvon Gattaz, qui fut le patron des patrons sous la présidence de François Mitterrand, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à 99 ans, a annoncé jeudi sa famille à l’AFP. a été le président du Conseil national du patronat français (CNPF) de 1981 à 1986. L’organisation patronale est ensuite devenue le Medef, que son fils Pierre Gattaz a dirigé entre 2013 et 2018. M. Gattaz est décédé “cette nuit, entouré des siens”, a indiqué sa famille à l’AFP.Né le 17 juin 1925 à Bourgoin (Isère), dans une famille où il n’avait “jamais entendu prononcer le mot entreprise”, Yvon Gattaz a d’abord fondé, avec son frère Lucien, l’entreprise Radiall, fabriquant des composants électroniques pour l’aéronautique, dont son fils est aujourd’hui dirigeant.A la présidence du CNPF, il restera dans les mémoires comme le “patron des patrons” lors du choc de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, partisan de “la cohabitation économique” avec le socialiste François Mitterrand.A la tête de l’ancêtre de l’actuel Medef, cet enfant d’une famille d’enseignants de province, centralien, que rien ne destinait au départ à l’entreprise, nouera vite le dialogue et même une relation de confiance avec le président socialiste.Ils auront 14 longs entretiens, lors desquels il avait fait part de “l’exaspération des chefs d’entreprises”, et appelé à “stopper les saignées qu’on leur impose pour financer le progrès social”, avait-il raconté dans un ouvrage publié en 1999.”Yvon Gattaz a consacré sa vie à promouvoir l’esprit d’entreprise, un management humain, éthique et ouvert aux jeunes générations”, a déclaré jeudi à l’AFP son fils Pierre Gattaz. “Convaincu que l’entrepreneuriat est un facteur déterminant de l’avenir économique et social, il a Å“uvré sans relâche pour encourager la jeunesse à créer, innover et assumer ses responsabilités dans un monde en mutation”, a-t-il ajouté.Yvon Gattaz a également créé le mouvement patronal Ethic, dirigé aujourd’hui par Sophie de Menthon, et l’association Jeunesse et entreprises qui s’est donné pour but de “favoriser l’insertion des jeunes dans la vie professionnelle”.Il “s’est battu avec opiniâtreté tout au long de son mandat pour faire primer la rationalité économique dans le débat public, luttant en particulier contre la surréglementation pesant sur les entreprises”, a réagi jeudi le Medef dans un communiqué de presse.Patrick Martin, actuel président du Medef, a fait part jeudi sur X de sa “grande tristesse”, ajoutant que “même physiquement atteint, il était toujours animé d’un esprit malicieux et curieux de toutes choses.””Un grand monsieur, fin connaisseur de nos entreprises, vient de nous quitter”, a de son côté réagi jeudi la députée et ex-ministre des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire sur X.”Ses obsèques seront célébrées prochainement”, les informations seront communiquées ultérieurement, a précisé Pierre Gattaz.

Commission d’enquête sur le dérapage du déficit: passe d’armes entre Le Maire et des députés

“La meilleure défense, c’est l’attaque”: Bruno Le Maire a accusé jeudi “d’hypocrisie” l’Assemblée nationale qui “taxe, dépense et censure” dans une diatribe lancée aux députés de la commission chargée d’enquêter sur les dérapages budgétaires lorsqu’il était ministre de l’Economie et des Finances.Cette instance mise sur pied à l’initiative du président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), a obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête (convocations avec obligation pour la personne de l’honorer, pouvoirs d’investigation, auditions sous serment…) afin d’enquêter sur “les causes de la variation et des écarts des prévisions fiscales et budgétaires” constatés pour les années 2023 et 2024.Plusieurs auditions doivent notamment permettre de faire la lumière sur des erreurs de prévisions sur le déficit public, attendu à 6,1% du PIB (Produit intérieur brut) cette année, un chiffre très éloigné des 4,4% prévus à l’automne 2023 et des 5,1% anticipés au printemps après réévaluation par l’exécutif précédent. Dans un rapport, une mission sénatoriale avait fustigé une “irresponsabilité budgétaire assumée” et un “attentisme dommageable” des exécutifs précédents, à quoi l’ex-ministre avait répondu en dénonçant un “réquisitoire d’opposants politiques”, “truffé de mensonges”.Face aux députés, M. Le Maire, qui a piloté Bercy pendant sept ans de 2017 à l’été 2024, a lancé une charge virulente contre les députés, les accusant à trois reprises “d’hypocrisie” dans son propos liminaire et suscitant la consternation de nombreux députés présents dans la salle.”En sept jours avec la censure, vous avez fait dérailler à nouveau la France”, a lancé l’ancien ministre.”Je parle devant des parlementaires qui, à de rares exceptions près, ont tous voulu alourdir la facture des mesures exceptionnelles de soutien face au Covid et qui refusent maintenant de sortir de ces mesures. Je parle devant des parlementaires qui se précipitent au 20h pour annoncer que les retraites seront bien revalorisées au 1er janvier. Et vous dites vouloir réduire le poids de la dette? Hypocrisie”, a déclaré M. Le Maire. – “Taxe, dépense, censure” -“Je parle devant des parlementaires qui prétendent vouloir le bien de nos compatriotes, mais qui offrent à longueur de séances publiques le spectacle des invectives, des menaces verbales et du bruit. Hypocrisie”, dénonçant une assemblée qui “taxe, dépense, censure”. “Qui êtes-vous pour juger?”, a-t-il encore interrogé.La diatribe ironiquement qualifiée de “roborative” par M. Coquerel a provoqué de vives réactions, et de nombreux députés ont dénoncé un manque d’humilité et un mépris de l’ancien locataire de Bercy. “C’est une blague ? “, a entendu une journaliste de l’AFP dans l’assistance au début du discours de Bruno Le Maire. “La meilleure défense, c’est l’attaque”, a commenté le député communiste Nicolas Sansu.Eric Ciotti (UDR), co-rapporteur de la commission d’enquête, a déclaré avoir été “extrêmement choqué” par le discours liminaire, dénonçant une attitude “qui confine finalement à une forme d’antiparlementarisme, de populisme”. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances a jugé “très facile” de lui faire porter la “responsabilité de la dégradation des comptes publics en 2023 et en 2024, si facile que tout le monde ou presque depuis mon retrait de la vie publique a emprunté ce chemin dans un unanimisme suspect, indigne de notre démocratie”.Mais il y a eu une “grave erreur technique d’évaluation des recettes”, a déploré le député Liot Charles de Courson, dénonçant notamment des estimations “erronées” dans la loi de finances 2024 sur l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, ou sur la TVA… Pour cette dernière, “on est en 2024 à 12 milliards de pertes de recettes, sur une recette de 200 milliards, c’est énorme!”, a indiqué le député Liot. Interrogé sur les liens entre administration et politique, M. Le Maire a répété que le “ministre des Finances n’intervient à aucun moment sur l’évaluation des recettes fiscales”. Il a concédé des “erreurs” tout en justifiant la situation par la fin des dépenses liées à la crise du Covid et au contexte inflationniste.Certains parlementaires ont regretté que le gouvernement se soit dispensé d’un projet de loi de finances rectificative (PLFR), préférant procéder par voie réglementaire pour effectuer au moins 10 milliards d’euros d’économies complémentaires. La première hypothèse aurait notamment permis “de discuter des recettes”, avait défendu M. Coquerel la veille lors d’une autre audition. M. Le Maire avait défendu le dépôt d’un PLFR mais un arbitrage de Matignon en avait décidé autrement. Les députés ont notamment interrogé plusieurs intervenants sur un rôle éventuel de l’Elysée dans cette décision.Â