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Dérapage du déficit: Le Maire dénonce “l’hypocrisie” des députés devant une commission d’enquête

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est fendu d’une diatribe contre les députés de la commission des Finances qui l’auditionne jeudi dans le cadre d’une commission d’enquête sur les causes du dérapage public de la France, les accusant d'”hypocrisie”, a constaté une journaliste de l’AFP.A l’initiative de son président Eric Coquerel (LFI), la commission des Finances de l’Assemblée nationale a obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête (convocations avec obligation pour la personne de l’honorer, pouvoirs d’investigation, auditions sous serment, etc…), afin d’enquêter sur “les causes de la variation et des écarts des prévisions fiscales et budgétaires” constatés pour les années 2023 et 2024. “En sept jours avec la censure, vous avez fait dérailler à nouveau la France”, a lancé M. Le Maire aux députés, en les accusant par trois fois d'”hypocrisie”.”Je parle devant des parlementaires qui, à de rares exceptions près, ont tous voulu alourdir la facture des mesures exceptionnelles de soutien face au Covid et qui refusent maintenant de sortir de ces mesures. Je parle devant des parlementaires qui se précipitent au 20h pour annoncer que les retraites seront bien revalorisées au 1er janvier. Et vous dites vouloir réduire le poids de la dette? Hypocrisie”, a lancé Bruno Le Maire “Je parle devant des parlementaires qui prétendent vouloir le bien de nos compatriotes, mais qui offrent à longueur de séances publiques le spectacle des invectives, des menaces verbales et du bruit. Hypocrisie”, a -t-il encore déclaré. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances a jugé “très facile” de lui faire porter la “responsabilité de la dégradation des comptes publics en 2023 et en 2024. Si facile que tout le monde ou presque depuis mon retrait de la vie publique a emprunté ce chemin dans un unanimisme suspect, indigne de notre démocratie”.La diatribe qualifiée de “roborative” par M. Coquerel a provoqué quelques gloussements dans la salle. “C’est une blague ? “, a entendu une journaliste de l’AFP dans l’assistance au début du discours. “La meilleure défense, c’est l’attaque”, a ironisé le député communiste Nicolas Sansu.M. Le Maire était déjà venu s’expliquer début novembre au Sénat devant une mission d’information. Il avait réfuté toute “faute” ou “dissimulation” face à l’importante dégradation du déficit public. 

Jour J pour la nomination du Premier ministre… sauf nouveau délai

Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau Premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend son heure depuis des années et semble cette fois plus favori que jamais? Ou un ministre macroniste? Ou bien une personnalité venue de la gauche, pour récompenser les gages nouveaux donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve?C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président de la République avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant du PCF au parti Les Républicains, réunis à l’Elysée en quête de compromis, en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, le président, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier, a décollé jeudi matin pour une visite en Pologne. Vers 16H00, quand expirera son délai de 48 heures, il sera d’après son programme au Musée de l’Insurrection de Varsovie.Ce n’est qu’à son retour en fin de journée qu’il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse.- “Pacte de non censure” -“Ca coince” car le président cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”. Des contacts informels, directs ou indirects, ont eu lieu mercredi avec ces partis, sans aboutir clairement, selon un cadre du camp présidentiel.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Après le premier secrétaire du PS Olivier Faure mercredi, c’est toutefois la patronne des Ecologistes Marine Tondelier qui a rejeté jeudi toute nomination du président du MoDem, et même de Bernard Cazeneuve, car ils incarnent à ses yeux “le passé”.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a-t-elle lancé sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Au MoDem, on se veut toujours raisonnablement optimiste, estimant que la gauche “ne peut pas dire autre chose que ça” mais qu’in fine Olivier Faure pourrait accepter de ne pas censurer un gouvernement Bayrou.Dans l’aile droite de la macronie, le nom du dirigeant centriste fait toutefois grincer des dents, et on lui préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Mais c’est surtout chez LR que François Bayrou suscite le plus d’hostilité. Toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto imposé par l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministre et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.En attendant, Michel Barnier a préparé son discours de passation qui sera bref, comme son passage à Matignon, où il a décidé de planter un érable rouge pour respecter la tradition de tous les Premiers ministres.

Municipales à Paris: le socialiste Rémi Féraud lance sa campagne auprès des militants

Le sénateur PS Rémi Féraud, désigné par la maire sortante Anne Hidalgo pour briguer la mairie de Paris en 2026, a lancé mercredi sa campagne auprès des militants socialistes, estimant que la “dynamique de rassemblement” était de son côté face à son concurrent Emmanuel Grégoire.”Quand Anne Hidalgo propose de transmettre, c’est une chance formidable, à nous de la saisir”, a déclaré Rémi Féraud, ancien maire du 10e arrondissement, devant quelques centaines de militants rassemblés dans un restaurant du centre de Paris.”Ma candidature est soutenue par tous les maires d’arrondissement socialistes, de nombreux élus, de très nombreux militants. Je suis certain après une soirée comme celle de ce soir, de savoir où est la dynamique de rassemblement”, a estimé le sénateur et chef du groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris.”C’est pour ça que je continue à dire à Emmanuel Grégoire, qui sera probablement confronté à une législative anticipée dans sa circonscription au cours de l’année 2025, de rejoindre cette dynamique”, a-t-il ajouté.En annonçant fin novembre qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat, la maire socialiste a adoubé Rémi Féraud pour prendre sa relève. Et placé son poulain en concurrence avec le député PS Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint avec lequel elle est en froid, qui venait de déclarer sa candidature à la mairie de Paris. Ce dernier a lancé sa campagne devant des militants socialistes il y a deux semaines, défendant son projet intitulé “Paris en grand”.    Les 3.000 militants du PS parisien vont départager les deux prétendants lors d’un vote d’investiture qui devrait avoir lieu “dans les premiers mois de 2025″, selon Rémi Féraud.”S’il y a un choix à faire, je m’y plie, et je n’ai pas beaucoup de doute sur le résultat”, a-t-il poursuivi.Avec comme slogan “la gauche pour Paris”, le candidat a défendu “toute l’action de la gauche à Paris depuis 2001, mais aussi l’inventivité” pour “construire les bases d’une cinquième victoire en 2026”.Lors de la campagne, la gauche devra selon lui faire de nouvelles propositions pour l’accès des Parisiens au logement. Il a réitéré sa proposition d’étendre la zone à trafic limité (ZTL), qui bannit le trafic de transit de l’hypercentre de Paris, à “l’ensemble des quartiers” de la capitale. 

Des socialistes, dont Hollande, poussent Cazeneuve pour Matignon

Des socialistes, dont François Hollande, ont exprimé mercredi leur soutien à l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve pour Matignon, alors que l’annonce du nom du prochain chef du gouvernement est attendue jeudi.  Selon l’entourage de l’ancien président socialiste, ce dernier estime que Bernard Cazeneuve, qui fût son Premier ministre de décembre 2016 à mai 2017, est aujourd’hui “le meilleur candidat”. En septembre, l’ex-chef de l’Etat, redevenu député en juillet, avait refusé de lui donner publiquement son soutien, ce qui lui avait été reproché par plusieurs élus socialistes.Le député de l’Eure Philippe Brun a aussi souhaité sur LCP une nomination de Bernard Cazeneuve.Un autre élu, Jérôme Guedj, a également évoqué la piste de l’avocat d’affaires, relevant que son parti souhaitait un Premier ministre “qui porte les valeurs de la gauche (…), les priorités du Nouveau Front populaire. Ce n’est pas contradictoire avec Cazeneuve”.La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi, selon une source au sein de l’exécutif. Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le président de la République avait promis de prendre une décision “dans les 48 heures”.

Une semaine après la censure, la France toujours dans l’attente d’un nouveau Premier ministre

Toujours pas de dénouement pour Matignon une semaine après la censure du gouvernement Barnier. La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi.Emmanuel Macron se rend jeudi en Pologne, et la nomination interviendra “plutôt à son retour” dans la soirée, a précisé à l’AFP une source au sein de l’exécutif. Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le président de la République avait promis de prendre une décision “dans les 48 heures”.Une fois nommé, le nouveau locataire de Matignon aura la charge de négocier avec les partis (hors RN et LFI) une participation au gouvernement; ou leur soutien à certains textes dont le budget; ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Mercredi, en Conseil des ministres, où un projet de loi spéciale sur le budget a été présenté pour éviter la paralysie, Emmanuel Macron a constaté que le “socle” de partis qui soutenait Michel Barnier, réunissant le camp présidentiel et la droite, n’avait pu “en l’état” être élargi.La veille, il avait souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau l’Assemblée nationale d’ici à 2027. Et il avait relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche réclame toujours que l’un des siens soit nommé à Matignon et s’est engagée à ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.- “Contournement de la Constitution”-“Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a dénoncé Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart. A ce stade, les Français ne semblent pas lui en tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fiducial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.Le président du MoDem François Bayrou, fait toujours partie des favoris pour Matignon, malgré l’hostilité à droite que lui voue l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le socialiste Olivier Faure se montre aussi réticent, estimant que le maire de Pau incarne une “continuité” du macronisme. Il est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si Emmanuel Macron nommait le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé”, a-t-il dit. “Quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”. De quoi alimenter le procès en trahison déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon. “Pas d’accord de coalition ! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison !”, a lancé le leader des Insoumis.Ceux qui ne voteront pas la censure de la prochaine équipe “seront de fait des soutiens du gouvernement”, a abondé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a rétorqué Olivier Faure, accusant La France insoumise d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Les noms des ministres macronistes Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi pour Matignon.Et plusieurs socialistes, dont l’ex-chef de l’Etat François Hollande, ont exprimé leur soutien à l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.Cette attente, une semaine après la censure, laisse les Français inquiets (32%), “en colère” (30%), et lassés (24%), selon un sondage Elabe pour BFMTV. Une large majorité d’entre eux (69%) se déclare favorable à un accord de “non-censure”, mais ils sont presque tout autant (67%) à ne pas croire en la capacité des partis à s’entendre.- Loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour tâche prioritaire de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissée en suspens après la censure.La loi spéciale, présentée en Conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais, le Conseil d’Etat estime que cette disposition n’a pas sa place dans une loi spéciale et devra donc être adopté dans le cadre du budget 2025, avant les déclarations de revenus faites au printemps.Avec un déficit qui risque de dépasser les 6% du PIB en 2024, “la dette financière est une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit”, a mis en garde Michel Barnier en Conseil des ministres, selon des participants.fff-far-are-sde/cbn

La France toujours dans l’attente d’un nouveau Premier ministre, une semaine après la censure de Barnier

Toujours pas de dénouement pour Matignon une semaine après la censure du gouvernement Barnier. La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi.Emmanuel Macron se rend jeudi en Pologne, et la nomination interviendra “plutôt à son retour”, a précisé à l’AFP une source au sein de l’exécutif. Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le président de la République avait promis de prendre une décision “dans les 48 heures”.Une fois nommé, le nouveau locataire de Matignon aura la charge de négocier avec les partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Mercredi, en Conseil des ministres, où un projet de loi spéciale sur le budget a été présenté pour éviter la paralysie, Emmanuel Macron a constaté que le “socle” de partis qui soutenait Michel Barnier, réunissant le camp présidentiel et la droite, n’avait pu “en l’état” être élargi.La veille, il avait souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau l’Assemblée nationale d’ici à 2027. Et il avait relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche réclame toujours que l’un des siens soit nommé à Matignon et s’est engagée à ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.- “Contournement de la Constitution”-“Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a dénoncé Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart. A ce stade, les Français ne semblent pas lui en tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fudicial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.Le président du MoDem François Bayrou, fait toujours partie des favoris pour Matignon, malgré l’hostilité à droite que lui voue l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le socialiste Olivier Faure se montre aussi réticent, estimant que le maire de Pau incarnerait une “continuité” du macronisme. Il est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si Emmanuel Macron nommait le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé”, a-t-il dit car, “quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”. De quoi alimenter le procès en trahison déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon. “Pas d’accord de coalition ! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison !”, a lancé le leader des Insoumis.Ceux qui ne voteront pas la censure de la prochaine équipe “seront de fait des soutiens du gouvernement”, a abondé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a rétorqué Olivier Faure, accusant La France insoumise d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Les noms des ministres Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi pour Matignon. Cette attente, une semaine après la censure, laisse les Français inquiets (32%), “en colère” (30%), et lassés (24%), selon un sondage Elabe publié mercredi pour BFMTV. Une large majorité d’entre eux se déclare favorable (69%) à un accord de “non-censure”, mais ils sont presque tout autant (67%) à ne pas croire en la capacité des partis à s’entendre.- Loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour tâche prioritaire de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissée en suspens après la censure.La loi spéciale, présentée en Conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais, dans “un avis très clair” selon Laurent Saint-Martin, le Conseil d’Etat a estimé que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale et devra donc être adopté dans le cadre du budget 2025, avant les déclarations de revenus faites au printemps.Avec un déficit qui risque de dépasser les 6% du PIB en 2024, “la dette financière est une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit”, a mis en garde Michel Barnier en Conseil des ministres, selon des participants.fff-far-are-sde/gvy

Plus de 30 permanences parlementaires dégradées par des agriculteurs, Braun-Pivet condamne

En une semaine, plus de 30 députés ont vu leur permanence parlementaire en régions dégradée par des agriculteurs qui protestaient contre les conséquences de la censure du gouvernement, a déploré mercredi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.”La détresse et les inquiétudes, aussi légitimes qu’elles soient, ne sauraient s’exprimer par l’intimidation à l’endroit de représentants démocratiquement élus”, a affirmé dans un communiqué Mme Braun-Pivet, qui “condamne fermement” ces dégradations.La présidente “veillera à ce que chaque député victime de ces dégradations soit accompagné par les services de l’Assemblée nationale dans le processus de dépôt de plainte et puisse bénéficier de la protection fonctionnelle quand cela s’avère nécessaire”, a-t-elle ajouté.Permanences murées, peinturlurées ou recouvertes de fumier ou de déchets: ces actions de protestation, le plus souvent revendiquées par le syndicat agricole FNSEA, ont surtout visé des députés du Nouveau front populaire (NFP) et du Rassemblement national (RN), qui ont voté la censure du gouvernement la semaine dernière.Les agriculteurs en colère considèrent que la censure a suspendu la concrétisation des promesses engagées par le gouvernement déchu pour répondre à la crise agricole.Les projets de budget 2025 et celui de financement de la Sécurité sociale contenaient en effet des mesures réclamées par les syndicats agricoles (allègements fiscaux et du coût du travail des saisonniers, annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole agricole…).A gauche, ce type d’actions a en particulier visé l’ex-président socialiste François Hollande, dont la permanence a été murée à Tulle (Corrèze), et le chef du groupe parlementaire socialiste Boris Vallaud.”Votre censure nous envoie dans le mur”, ont aussi écrit des manifestants sur des moellons édifiés devant la permanence du député socialiste Pierrick Courbon à Saint-Etienne, dans la nuit de mardi à mercredi.A Dijon, la députée Catherine Hervieu (Les Ecologistes) a été touchée par des jets de peinture lorsque des agriculteurs ont muré sa permanence, lundi soir.Des affiches “Wanted Nadine Lechon” ont par ailleurs été collées dans Périgueux, du nom de la députée RN de Dordogne, qui n’a pas encore ouvert de permanence parlementaire depuis son élection.

Olivier Faure, l’affirmation socialiste face aux Insoumis

Olivier Faure prend ses distances avec les Insoumis pour donner des gages à l’aile réformiste de son parti, en acceptant de faire des compromis avec le camp macroniste au nom de l’esprit de “responsabilité” de la gauche.”Comment un parti de gouvernement comme le PS en arrive à être scotché à LFI ?”, tempêtait le mois dernier Renaud Muselier, le président Renaissance de la région Paca. “Faure, c’est le Ciotti de la gauche, le syndrome de Stockholm”. Nul doute que Renaud Muselier serait satisfait de l’évolution du patron du PS, maintenant accusé par les Insoumis d’avoir eu la “censure honteuse”.”Nous sommes le Parti socialiste, nous voulons regagner et gouverner, nous ne sommes pas là pour faire de la figuration”, plante la maire de Nantes Johanna Rolland, proche du patron du PS.Olivier Faure, qui avait proposé l’été dernier sa candidature pour Matignon, plaide aujourd’hui pour des discussions avec le bloc central et la droite sur la base “de concessions réciproques” en vue de la formation d’un nouveau gouvernement.”Le but du jeu n’est pas de sauter comme des cabris sur Matignon : je veux que l’on arrache des victoires maintenant pour les Français (es), en priorité sur le pouvoir d’achat et les salaires”, explique-t-il sur BFMTV. Il n’est pas le premier au sein de son parti à avoir voulu tendre la main.”Je suis très fier de l’évolution du groupe sur la non-censure” du futur gouvernement, se félicite ainsi pudiquement le député de l’Eure Philippe Brun, qui plaide pour un accord de ce type à l’Assemblée depuis l’été. Il y a plus de deux semaines, c’est le chef des députés socialistes Boris Vallaud, dont il se murmure qu’il pourrait être tenté de reprendre le parti, qui avait proposé ce pacte de non-agression entre les différentes forces de l’Assemblée.”Une initiative personnelle de sa part. Une mauvaise réponse à une question mal anticipée”, nuançait alors un proche d’Olivier Faure.- “Il en a fait des caisses” -Il n’empêche que, lentement mais sûrement, l’idée a fait son chemin.”L’engagement que nous avons pris (mardi à l’Elysée, ndlr) c’est que nous n’utiliserons pas le 49.3 si nous sommes appelés à gouverner, en échange de quoi les oppositions s’engageraient à ne pas censurer”, détaille le premier secrétaire.”Olivier Faure ne voulait pas de la non-censure au début. Il disait qu’il fallait rester allié avec les Insoumis, que c’était un saut dans le vide”, explique un député socialiste. “Mais il a compris que le magistère moral de cette initiative allait revenir à Boris Vallaud et Philippe Brun”.Au point même d’en faire trop, selon lui.Comme lorsque vendredi dernier, avant d’être reçu à l’Elysée avec les autres responsables socialistes, il a proposé d’ouvrir la table des négociations au leader de la droite Laurent Wauquiez.”Il en a fait des caisses et est allé plus à droite que ce que proposaient Vallaud et Brun en ouvrant à Wauquiez”, note le député. Ce jour-là, Olivier Faure a été “peu clair et pas suffisamment explicite”, reconnait un cadre PS.En tout cas, ce qu’il a perdu en crédit sur sa gauche en multipliant les appels au compromis et en replaçant le PS comme un parti de gouvernement, Olivier Faure l’a regagné sur sa droite.Longtemps vilipendé par l’aile réformiste de son parti car jugé trop conciliant avec les Insoumis, le député de Seine-et-Marne a réussi à réduire au silence les critiques émanant notamment de la présidente de la région Occitanie Carole Delga et le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol. “Même Hollande on ne l’entend plus, c’est bon signe, c’est qu’il est d’accord. Tout le monde a posé les armes au PS le temps de la période”, note le proche d’Olivier Faure.Utile dans la perspective du prochain congrès du PS, qui se profile pour 2025.Beaucoup à gauche lisent en effet les dernières prises de position d’Olivier Faure, qui avait gagné de peu son dernier congrès, comme des tentatives de couper l’herbe sous le pied de son aile réformiste. “Il fait ça pour son congrès, il n’y a que ça qui l’intéresse”, assure un député PS. “Il est sous pression et veut gagner son congrès mais il va tout perdre. Son congrès et sa crédibilité”, pronostique pour sa part un cadre insoumis.Des attaques qui glissent sur l’intéressé. “Quoiqu’il se passe, on dit toujours que c’est de ma faute”, soupirait récemment, en petit comité, le flegmatique dirigeant.

La France toujours dans l’attente d’un nouveau Premier ministre, une semaine après la censure de Barnier

Toujours pas de dénouement pour Matignon une semaine après la censure du gouvernement Barnier. La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi.Le président de la République Emmanuel Macron se rend en Pologne et la nomination interviendra “plutôt à son retour” dans la soirée, a précisé à l’AFP une source au sein de l’exécutif.Si le patron du MoDem, François Bayrou, fait toujours partie des favoris, le maire de Pau fait aussi l’objet de signaux contradictoires, en raison notamment de l’opposition d’une partie de la droite.Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le chef de l’Etat a promis de nommer “dans les 48 heures” le nouveau Premier ministre. Le chef de l’Etat se rend jeudi en Pologne, ce qui limite la fenêtre de tir.Charge ensuite au locataire de Matignon de négocier avec les partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de non-censure. Ensuite seulement, il composera son équipe.Mercredi, en Conseil des ministres, où un projet de loi spéciale sur le budget a été présenté pour éviter la paralysie, Emmanuel Macron a cependant constaté que le “socle” de partis qui soutenait Michel Barnier, réunissant le camp présidentiel et la droite, n’avait pu “en l’état” être élargi.La veille, il avait souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” l’Assemblée nationale à nouveau d’ici à 2027. Et il avait relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche réclame toujours que l’un des siens soit nommé à Matignon et s’est engagée à ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.- “Contournement de la Constitution”-“Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a réagi Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart. A ce stade, les Français ne semblent pas lui en tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fudicial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.Mercredi, le président du MoDem semblait conserver sa place parmi les favoris pour Matignon, malgré l’hostilité à droite que lui voue l’ancien Président Nicolas Sarkozy. Mais le socialiste Olivier Faure est réticent, estimant que le maire de Pau incarnerait une “continuité” du macronisme. Il est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si M. Macron nommait le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé”, a-t-il dit car, “quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”. De quoi alimenter le procès en trahison déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon.”Pas d’accord de coalition ! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison !”, a lancé le leader des Insoumis mardi soir. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a répondu Olivier Faure, accusant LFI d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Si ce n’est pas François Bayrou, les noms des ministres Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi dans le camp présidentiel. Cette attente, une semaine après la censure, laisse les Français inquiets (32%), “en colère” (30%) et lassés (24%), selon un sondage Elabe publié mercredi pour BFMTV. Une large majorité d’entre eux se déclare favorable (69%) à un accord de non-censure, mais ils sont presque tout autant (67%) à ne pas croire en la capacité des partis à s’entendre.- Loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour tâche prioritaire de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissé en suspens après l’adoption de la censure.La loi spéciale, présentée en conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais, dans “un avis très clair” selon Laurent Saint-Martin, le Conseil d’Etat a estimé mardi que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale et devra donc être adopté dans le cadre du budget 2025, avant les déclarations de revenus faites au printemps.

Olivier Faure, la rupture avec les Insoumis et l’affirmation socialiste

A l’approche du prochain congrès du PS, Olivier Faure a fini par acter la rupture avec les Insoumis pour donner des gages à l’aile réformiste de son parti, en acceptant de faire des compromis avec les macronistes au nom de l’esprit de “responsabilité” de la gauche.”Comment un parti de gouvernement comme le PS en arrive à être scotché à LFI ?”, tempêtait le mois dernier Renaud Muselier, le président Renaissance de la région Paca. “Faure, c’est le Ciotti de la gauche, le syndrome de Stockholm”. Nul doute que Renaud Muselier serait satisfait de l’évolution du patron du PS, maintenant accusé par les Insoumis d’avoir eu la “censure honteuse”.”Nous sommes le Parti socialiste, nous voulons regagner et gouverner, nous ne sommes pas là pour faire de la figuration”, plante la maire de Nantes Johanna Rolland, proche du patron du PS.Olivier Faure, qui avait proposé l’été dernier sa candidature pour Matignon, plaide aujourd’hui pour des discussions avec le bloc central et la droite sur la base “de concessions réciproques” en vue de la formation d’un nouveau gouvernement.Mais il n’est pas le premier au sein de son parti à avoir voulu tendre la main.”Je suis très fier de l’évolution du groupe sur la non-censure” du futur gouvernement, se félicite ainsi pudiquement le député de l’Eure Philippe Brun, qui plaide pour un accord de ce type à l’Assemblée depuis l’été. Il y a plus de deux semaines, c’est le chef des députés socialistes Boris Vallaud, dont il se murmure qu’il pourrait être tenté de reprendre le parti, qui avait proposé ce pacte de non-agression entre les différentes forces de l’Assemblée.”Une initiative personnelle de sa part. Une mauvaise réponse à une question mal anticipée”, nuançait alors un proche d’Olivier Faure.- “Il en a fait des caisses” -Il n’empêche que, lentement mais sûrement, l’idée a fait son chemin.”Faure ne voulait pas de la non-censure au début. Il disait qu’il fallait rester allié avec les Insoumis, que c’était un saut dans le vide”, explique un député socialiste. “Mais il a compris que le magistère moral de cette initiative allait revenir à Boris Vallaud et Philippe Brun”.Au point même d’en faire trop, ajoute-t-il.Comme lorsque vendredi dernier, avant d’être reçu à l’Elysée avec les autres responsables socialistes, il a proposé d’ouvrir la table des négociations au leader de la droite Laurent Wauquiez.”Il en a fait des caisses et est allé plus à droite que ce que proposaient Vallaud et Brun en ouvrant à Wauquiez”, note le député. Ce jour-là, Olivier Faure a été “peu clair et pas suffisamment explicite”, reconnait un cadre PS.En tout cas, ce qu’il a perdu en crédit sur sa gauche en multipliant les appels au compromis et en replaçant le PS comme un parti de gouvernement, Olivier Faure l’a regagné sur sa droite.Longtemps vilipendé par l’aile réformiste de son parti car jugé trop conciliant avec les Insoumis, le député de Seine-et-Marne a réussi à réduire au silence les critiques émanant notamment de la présidente de la région Occitanie Carole Delga et le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol. “Même Hollande on ne l’entend plus, c’est bon signe, c’est qu’il est d’accord. Tout le monde a posé les armes au PS le temps de la période”, note le proche d’Olivier Faure.Utile dans la perspective du prochain congrès du PS, qui se profile pour 2025.Beaucoup à gauche lisent en effet les dernières prises de position d’Olivier Faure, qui avait gagné de peu son dernier congrès, comme des tentatives de couper l’herbe sous le pied de son aile réformiste. “Il fait ça pour son congrès, il n’y a que ça qui l’intéresse”, assure un député PS. “Il est sous pression et veut gagner son congrès mais il va tout perdre. Son congrès et sa crédibilité”, pronostique pour sa part un cadre insoumis.Des attaques qui glissent sur l’intéressé. “Quoiqu’il se passe, on dit toujours que c’est de ma faute”, soupirait récemment en petit comité le flegmatique dirigeant.