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Un rapport de l’Assemblée plaide pour un renforcement du Parlement face aux gouvernements démissionaires

Le contrôle du Parlement sur les gouvernements démissionnaires en charge de gérer les affaires courantes doit être renforcé, plaide un rapport de l’Assemblée nationale adopté mercredi en commission, qui y voit une “exigence démocratique” face au risque de multiplication de ces périodes d’instabilité institutionnelle.Durant deux mois, les députés Stéphane Mazars (Ensemble pour la République, EPR) et Léa Balage El Mariky (écologiste) ont mené une mission d’information pour examiner si le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal avait outrepassé certaines prérogatives cet été. Plus largement, ils en ont profité pour clarifier dans le droit les règles d’exercice de ces gouvernements démissionnaires après une dissolution ou le vote d’une motion de censure, et ont formulé onze recommandations pour “renforcer le contrôle du Parlement”. “Avec un gouvernement démissionnaire sans contrôle, il peut exister un risque que celui-ci tombe dans l’arbitraire”, a souligné lors d’une présentation à la presse Mme Balage El Mariky. Selon les rapporteurs, “après avoir ouvert le capot”, il n’a pas été constaté “de violation manifeste ou importante du périmètre des affaires courantes” gérées cet été par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, dont la durée de 67 jours est “inédite dans l’histoire des IVe et Ve Républiques”.Cette durée couvre la période allant de l’acceptation par Emmanuel Macron de la démission de l’équipe Attal, le 16 juillet, à la formation par Michel Barnier de son gouvernement, le 21 septembre.Mais les auditions ont fait “prendre conscience de la faiblesse du contrôle parlementaire durant la période” estivale où le Parlement ne siégeait pas de droit.Pourtant “ce contrôle constitue une exigence démocratique”, soutiennent les deux députés, qui ont avancé la publication de leur rapport au vu de la situation actuelle, avec un gouvernement Barnier démissionnaire.Aux yeux des rapporteurs, si la période dépasse quelques heures – ou jours – il revient alors au Parlement de s’assurer “que les actes pris” par le gouvernement démissionnaire “entrent bien dans le périmètre des affaires courantes”, et que “les actions de représentation n’excèdent pas le champ de ce qui est indispensable”.Ils plaident ainsi pour que les commissions parlementaires puissent se doter, si nécessaire, des prérogatives attribuées aux commissions d’enquête pour renforcer leur contrôle sur les ministres démissionnaires.Les rapporteurs formulent dix autres recommandations, notamment permettre aux parlementaires “le dépôt de questions écrites” durant cette période, ainsi que “la tenue de séances de questions au Gouvernement”.

Après son dernier Conseil des ministres, Barnier attend son successeur

Après avoir présidé mercredi matin un dernier Conseil des ministres avec Michel Barnier, Emmanuel Macron doit nommer d’ici jeudi son successeur, qui pourrait être François Bayrou et sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025.Le nom du chef centriste fait cependant l’objet de signaux contradictoires, en raison notamment de l’opposition d’une partie de la droite.Au lendemain d’une réunion inédite des chefs de parti hors LFI et RN autour du président de la République, Michel Barnier et son gouvernement se sont retrouvés mercredi matin une dernière fois à l’Elysée.Ce Conseil des ministres, exceptionnel pour une équipe démissionnaire, a permis de présenter le projet de “loi spéciale” qui sera soumis dans les prochains jours au Parlement pour éviter la paralysie, faute de budget après la censure.”Il s’agit d’assurer, à titre transitoire et exceptionnel, la continuité de la vie de la nation, le fonctionnement régulier des services publics et le respect de nos engagements financiers”, a résumé le ministre du Budget Laurent Saint-Martin. Après ce Conseil des ministres, la voie est désormais libre pour désigner un nouveau Premier ministre.- accord de non-censure ? -Mardi, devant les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, M. Macron a promis de le nommer “dans les 48 heures”. Charge au nouveau locataire de Matignon de négocier avec ces partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a cependant constaté que le “socle” de partis qui soutenait Michel Barnier, réunissant le camp présidentiel et la droite, n’avait pu “en l’état” être élargi.La veille, il avait souligné devant les partis “sa volonté de ne pas dissoudre” l’Assemblée nationale à nouveau d’ici à 2027. Et il avait relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche réclame toujours que l’un des siens soit nommé à Matignon et s’est engagée à ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.”Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a réagi Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart. A ce stade, les Français ne semblent pas lui en tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fudicial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.- Faure et Sarkozy contre Bayrou -Mais tous les responsables politiques suspendent leur décision au nom du nouveau Premier ministre.Le plus optimiste mardi soir était François Bayrou, qui a salué une réunion “positive de manière inespérée” pouvant aboutir à un “accord de coopération démocratique”.Son engouement est-il un hasard? Le président du MoDem semblait conserver sa place parmi les favoris pour Matignon, malgré l’hostilité à droite que lui voue l’ancien Président Nicolas Sarkozy. Mais pour le socialiste Olivier Faure, le nouveau Premier ministre “ne peut pas être François Bayrou” qui incarnerait une “continuité” du macronisme.Le socialiste est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si M. Macron nommait le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé”, a-t-il dit car, “quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”.De quoi alimenter le procès en trahison déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon.”Pas d’accord de coalition! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison!”, a lancé le leader des Insoumis mardi soir. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a répondu Olivier Faure, accusant LFI d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Si ce n’est pas François Bayrou, les noms des ministres Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi dans le camp présidentiel. Fumée blanche mercredi soir? Car M. Macron se rend jeudi en Pologne, ce qui limite la fenêtre de tir.- une loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour tâche prioritaire de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissé en suspens après l’adoption de la censure.La “loi spéciale”, présentée en conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais, dans “un avis très clair” selon Laurent Saint-Martin, le Conseil d’Etat a estimé mardi que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale et devra donc être adopté dans le cadre du budget 2025, avant les déclarations de revenus faites au printemps.

Un dernier Conseil des ministres avant la nomination du successeur de Barnier

Un dernier Conseil des ministres puis un nouveau chef du gouvernement: Emmanuel Macron a promis de nommer d’ici à jeudi, et potentiellement dès ce mercredi, le successeur de Michel Barnier à Matignon, qui pourrait être son allié historique François Bayrou et sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure.Au lendemain d’une réunion inédite des chefs de parti hors LFI et RN autour du président de la République, Michel Barnier et son gouvernement se retrouvent mercredi matin une dernière fois à l’Elysée, fait rarissime pour une équipe démissionnaire.Au menu de ce Conseil des ministres: un projet de “loi spéciale” pour assurer la continuité de l’Etat à compter de janvier dans l’attente qu’un budget soit adopté pour 2025.Après ce Conseil des ministres, la voie sera libre pour désigner un nouveau Premier ministre.- accord de non-censure ? -Mardi, devant les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et du parti Les Républicains, M. Macron a promis de le nommer “dans les 48 heures”. Plusieurs proches tablent sur un choix dès mercredi soir.Charge au nouveau locataire de Matignon de négocier avec ces partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Durant deux heures et demie mardi, à huis clos, chacun a avancé ses pions, affiné ses lignes rouges et esquissé ses concessions.M. Macron a souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” l’Assemblée nationale à nouveau d’ici à 2027, selon son entourage. Il a aussi relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche a proposé, si l’un des siens était nommé à Matignon, de ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.”Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a réagi Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart après une censure dont les Français ne semblent pas lui tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fudicial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.- Faure ne veut pas de Bayrou -Mais tous ces responsables suspendent leur décision au nom du nouveau Premier ministre.Le plus optimiste mardi soir était François Bayrou, qui a salué une réunion “positive de manière inespérée” pouvant aboutir à un “accord de coopération démocratique”.Son engouement est-il un hasard? Le président du MoDem semblait conserver sa place parmi les favoris pour Matignon. Mais pour le socialiste Olivier Faure, le nouveau Premier ministre “ne peut pas être François Bayrou” qui incarnerait une “continuité” du macronisme.Le socialiste est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si M. Macron nommait malgré tout le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé à Matignon”, a-t-il dit car, “quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”.De quoi alimenter le procès en trahison des socialistes déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon.”Pas d’accord de coalition! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison!”, a lancé le leader des Insoumis mardi soir. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a répondu Olivier Faure, accusant LFI d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Si ce n’est pas François Bayrou, les noms des ministres démissionnaires Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi dans le camp présidentiel. L’ex-ministre venu du PS Jean-Yves Le Drian a décliné, mais certains espéraient encore le convaincre. A droite, le maire de Troyes François Baroin est cité.Fumée blanche mercredi soir? Car M. Macron se rend jeudi en Pologne, ce qui limite la fenêtre de tir.- une loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour première tâche de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissé en suspens après l’adoption de la censure.La “loi spéciale”, présentée en conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais le Conseil d’Etat a estimé mardi que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale mais devrait figurer dans le projet de budget 2025. 

Ne pas utiliser le 49.3, “un contournement de la Constitution”, estime Marine Le Pen

Ne pas utiliser l’article 49.3, comme l’ont envisagé plusieurs partis politiques lors d’une réunion à l’Elysée, serait “un contournement de la Constitution”, a estimé mercredi la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale Marine Le Pen.Mardi, le président de la République Emmanuel Macron a réuni les chefs des partis politiques hors Rassemblement national et LFI pour préparer la formation d’un nouveau gouvernement. A l’issue de cette rencontre, plusieurs voix – dont celles du premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure et de la patronne des Ecologistes Marine Tondelier – ont avancé la possibilité d’un renoncement au 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote au Parlement, en échange d’une forme de non-censure.”C’est déjà un engagement ahurissant (…) un contournement de la Constitution”, a réagi Marine Le Pen sur France 2.”Voilà un président de la République qui vient dire qu’il n’y aura pas de 49.3 à la place d’un Premier ministre, qu’il n’a pas nommé (…) et des chefs de parti qui viennent dire qu’ils n’utiliseront pas un outil qui est celui de la Constitution, même s’il s’agissait de défendre les Français d’un danger imminent (…) Ce n’est pas la vision que j’ai de la politique”, a-t-elle ajouté.Questionnée sur son sentiment à l’issue de la réunion des chefs de parti, Marine Le Pen s’est dite “pas mécontente de ne pas avoir été invitée”: “En réalité ils ne s’étaient pas réunis pour savoir comment régler les problèmes des Français, mais plutôt comment rester sur le cheval (…) Comment s’assurer de conserver cette place le plus longtemps possible (…) Je n’avais rien à y faire”.Le président Emmanuel Macron a promis de nommer d’ici jeudi, et potentiellement dès ce mercredi, le prochain Premier ministre qui sera chargé de négocier un accord pour éviter une deuxième censure de l’exécutif.L’éphémère Premier ministre Michel Barnier et son gouvernement se retrouvent une dernière fois mercredi matin au palais de l’Elysée pour un dernier conseil des ministres.

Olivier Faure (PS): le nouveau Premier ministre “ne peut pas être François Bayrou”

Le nouveau Premier ministre doit être “issu de la gauche” et “ne peut pas être François Bayrou” qui incarnerait une “continuité” du macronisme, a déclaré mercredi le socialiste Olivier Faure, suggérant cependant que les socialistes ne censureraient pas automatiquement un gouvernement dirigé par le centriste.”J’ai de l’estime pour François Bayrou”, donné favori pour Matignon, mais “les Français ne veulent pas la continuité”, a déclaré M. Faure sur BFMTV/RMC.Le Premier ministre doit être “issu de la gauche” mais pas nécessairement des partis composant le Nouveau Front populaire, a-t-il dit. Il aura “l’obligation” d’aller “chercher des compromis au Parlement” puisque la gauche s’est engagée “à ne pas utiliser le 49.3” pour faire passer des textes.Si François Bayrou devait être nommé par Emmanuel Macron, les socialistes ne le censureraient pas par avance, a-t-il cependant laissé entendre. “Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé à Matignon”, a-t-il dit. Car, “quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Françaises et les Français”. “La question, c’est qu’est-ce qu’on fait pour obtenir des victoires maintenant. Moi, je ne veux pas attendre 30 mois (ndlr, la présidentielle de 2027) pour enfin commencer à se dire que les Français pourront vivre mieux”, a-t-il jugé. Accusé par Jean-Luc Mélenchon de “détruire” le Nouveau Front populaire en ayant participé aux discussions à l’Elysée mardi, Olivier Faure a renvoyé la balle au leader du LFI qui “affaiblit le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.”Dans une coalition, on ne passe pas sa vie à menacer, à vitupérer, on cherche au contraire à concilier les points de vue”, a-t-il argumenté.”Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a-t-il résumé.

Présidentielle: Le Pen toujours plus haut au premier tour, selon un sondage

Marine Le Pen obtiendrait, en fonction de ses adversaires, entre 36 et 38% des voix au premier tour de la présidentielle, et Jordan Bardella à peine moins, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine et Sud Radio publié mercredi.Selon ce sondage, réalisé en ligne du 6 au 9 décembre, donc après la motion de censure ayant conduit au renversement du gouvernement Barnier, Marine Le Pen obtiendrait 36% des voix contre Edouard Philippe (25%) et même 38% contre Gabriel Attal (20%).Son score progresse même de deux points par rapport à une précédente enquête de septembre.Si elle était déclarée inéligible par la justice dans le procès des assistants parlementaires du RN et ne pouvait concourir, Jordan Bardella obtiendrait un score à peine plus faible avec 34% des voix contre Edouard Philippe (26%). Le sondage se place dans l’hypothèse de la présence d’un candidat LR, Laurent Wauquiez, qui obtiendrait entre 6 et 8% des voix et d’une gauche éclatée entre quatre candidatures (Jean-Luc Mélenchon, un socialiste – Olivier Faure ou François Hollande -, Marine Tondelier et Fabien Roussel).Dans tous les cas, le leader de LFI obtient le meilleur score, sans dépasser toutefois 12%. Olivier Faure plafonne à 5% et François Hollande à 7%. Le total des quatre candidats de gauche ne dépasse pas 25%.L’enquête a été menée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1.101 personnes. La marge d’erreur est comprise entre 1,4 et 3,1 points.

Un dernier Conseil des ministres avant la nomination du successeur de Barnier

Un dernier Conseil des ministres puis un nouveau chef du gouvernement: Emmanuel Macron a promis de nommer d’ici jeudi, et potentiellement dès mercredi, le successeur de Michel Barnier à Matignon, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure.Au lendemain d’une réunion inédite autour du président des chefs de parti hors LFI et RN, Michel Barnier et son gouvernement se retrouvent mercredi matin une dernière fois à l’Elysée – fait rarissime pour une équipe démissionnaire.Au menu de ce Conseil des ministres: un projet de “loi spéciale” pour assurer la continuité de l’Etat à compter de janvier. La censure de Michel Barnier la semaine dernière, trois mois à peine après sa nomination, a en effet laissé en suspens le budget 2025.Cette “loi temporaire”, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examinée lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat.Le texte est réduit à sa plus simple expression pour autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget pour l’année en cours.La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Le Conseil d’Etat a estimé mardi que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale. Les socialistes plaident pour que les forces politiques adoptent cet amendement et ne saisissent pas ensuite le Conseil constitutionnel sur la loi adoptée, afin d’éviter sa censure.Après ce Conseil des ministres, la voie sera libre pour désigner un nouveau Premier ministre.Mardi, devant les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et du parti Les Républicains, Emmanuel Macron a promis de le nommer “dans les 48 heures”. Plusieurs proches tablent sur un choix dès mercredi soir.- Bayrou, Vautrin, Le Drian… -Charge au nouveau locataire de Matignon de négocier avec ces partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Durant deux heures et demie mardi, à huis clos, chacun a avancé ses pions, affiné ses lignes rouges et esquissé ses concessions.Emmanuel Macron a souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” l’Assemblée à nouveau d’ici 2027, selon son entourage. Il a aussi relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a affirmé que si un Premier ministre de gauche était nommé, il pourrait s’engager à ne pas utiliser le 49.3, cet outil constitutionnel qui permet d’adopter des lois sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement.Son homologue communiste Fabien Roussel a complété en disant qu’en échange, les opposants pourraient s’engager à ne pas recourir à une nouvelle motion de censure.Un “échange de bons procédés” qui a fait son chemin, selon le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.Mais tous ces responsables suspendent leur décision au nom du nouveau Premier ministre.Le plus optimiste mardi soir était François Bayrou, qui a salué une réunion “positive de manière inespérée” pouvant aboutir à un “accord de coopération démocratique”.Son engouement est-il un hasard? Le président du MoDem, allié de longue date du chef de l’Etat, semblait conserver sa place parmi les favoris pour Matignon. Après un déjeuner avec Emmanuel Macron la semaine dernière, le dirigeant centriste a encore été reçu mardi matin à l’Elysée.Dans le camp macroniste, les noms des ministres démissionnaires Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi. L’ex-ministre venu du PS Jean-Yves Le Drian a décliné, mais certains espéraient encore le convaincre, selon des sources macronistes.A droite, le maire de Troyes François Baroin est cité.Le PS, le PCF et les Ecologistes peuvent-ils accepter de soutenir, même du bout des lèvres, un Premier ministre qui ne serait pas clairement de gauche?”Pas d’accord de coalition! Pas de +non censure+. Revenez à la raison et à la maison!”, a tancé mardi soir le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, mettant en garde contre une trahison de ses alliés au sein du Nouveau Front populaire.Fumée blanche mercredi soir? Jeudi, Emmanuel Macron se rend en Pologne, ce qui limite la fenêtre de tir pour désigner un successeur à Michel Barnier, Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

Après avoir réuni les partis, Macron veut nommer un Premier ministre “dans les 48 heures”

Emmanuel Macron a annoncé mardi aux chefs des partis politiques réunis à l’Elysée vouloir nommer “dans les 48 heures” un nouveau Premier ministre qui sera ensuite chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure, arrachant quelques timides avancées.Le chef de l’Etat a débattu pendant plus de deux heures et demie, dans le jardin d’hiver, avec toutes les formations à l’exception du Rassemblement national et de La France insoumise.Lors de cette rencontre collégiale inédite depuis le début de la crise politique déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale, il a souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau d’ici la fin de son mandat en 2027, selon son entourage.Il a aussi relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”, tandis que seuls le centre et la droite en ont dit autant pour LFI.S’il a pu constater l’absence d’appétit pour un “gouvernement d’union nationale”, le président espère avoir trouvé une forme de consensus vers un accord de non-censure qui permettrait au futur gouvernement de survivre plus longtemps que celui, éphémère, de Michel Barnier.- Ni 49.3 ni censure -“Les choses ont plutôt avancé” sur un “échange de bons procédés”, a déclaré à la sortie le patron du Parti socialiste Olivier Faure. L’idée serait selon lui que “le gouvernement renonce au 49.3”, outil constitutionnel pour passer en force à l’Assemblée nationale, “en échange de quoi les oppositions renonceraient à une motion de censure”, comme celle qui a fait tomber l’exécutif la semaine dernière pour la première fois depuis 1962.De quoi faire dire à François Bayrou, le président du MoDem, l’un des favoris pour Matignon, que la rencontre avait été “positive de manière inespérée”. Le maire de Pau a évoqué “un accord de coopération démocratique” et proposé de temporiser sur les “questions qui fâchent”, comme les retraites et l’immigration.Le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez a lui aussi dit espérer un “accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement”, tout en excluant un “contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs”.Mais la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier a tempéré cet optimisme en déplorant que le camp présidentiel ne soit, lui, prêt à “aucun compromis, aucune concession”.Et, en réalité, personne ne s’est prononcé mardi sur sa possible participation, ou son éventuel soutien plus ou moins tacite, au futur gouvernement.- “Attendre de voir” -“On va attendre de voir” qui Emmanuel Macron va nommer à Matignon, a expliqué Marine Tondelier, à l’unisson des autres dirigeants.Le président a promis un choix d’ici jeudi. Un de ses proches alliés a même évoqué une nomination mercredi soir.Charge ensuite à ce Premier ministre, dont l’identité reste inconnue, de discuter “du fond” avec les forces politiques avant de former un gouvernement, selon l’entourage présidentiel.”Personne à ce stade n’a jeté d’oukase sur le sujet de la non-censure” du futur exécutif, “donc ça ouvre effectivement les possibilités”, a assuré un conseiller du chef de l’Etat.Cette rencontre à huis clos, sans collaborateurs, des communistes à la droite en passant par les socialistes, les écologistes et le camp macroniste visait avant tout à conclure un “contrat de méthode”, selon les stratèges élyséens.Reste à savoir si le début d’entente fragile esquissé mardi survivra à la nomination du locataire de Matignon.La gauche revendique un Premier ministre de gauche qui soit “ouvert aux compromis”, a martelé Olivier Faure. Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a aussi prévenu Marine Tondelier.Mais dans le camp présidentiel, plusieurs cadres assuraient ces derniers jours qu’Emmanuel Macron n’avait pas l’intention de cohabiter avec une personnalité de gauche qui pourrait revenir par exemple sur sa réforme des retraites ou augmenter les impôts.Les noms qui circulent émanent du bloc central, comme celui de François Bayrou, de nouveau reçu mardi matin à l’Elysée. Les ministres macronistes Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin sont aussi cités, tout comme l’ex-ministre Jean-Yves Le Drian, qui a décliné selon des sources macronistes, ou des responsables de droite comme le maire de Troyes François Baroin.- Division à gauche -En attendant, Michel Barnier présidera mercredi matin un dernier Conseil des ministres pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à l’Assemblée.Pour l’heure, ces consultations ont accentué la division à gauche.”La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche”, a commenté le Premier secrétaire du PS pour justifier sa présence à l’Elysée et déplorer l’absence des Insoumis.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a lui appelé le reste du NFP “à ne pas céder aux sirènes”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde depuis Redon, en Bretagne: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”.Non convié, le RN de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.sac-far-ama-fff/sde/swi

Macron réunit les partis sans le RN ni LFI et leur promet un Premier ministre “dans les 48 heures”

Emmanuel Macron a réuni mardi pendant plus de deux heures et demie les chefs des partis politiques à l’Elysée, à l’exception du RN et de LFI, leur annonçant son intention de nommer un nouveau Premier ministre “dans les 48 heures”.Cette rencontre dans le jardin d’hiver du palais présidentiel, inédite depuis le début de la crise politique déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale, visait avant tout à conclure un “contrat de méthode” dans l’espoir d’aboutir à un gouvernement et surtout d’éviter une nouvelle censure, a expliqué l’entourage du chef de l’Etat.Des communistes au parti Les Républicains, en passant par les socialistes, les écologistes et le bloc présidentiel, les formations conviées ont-elles réussi à trouver un terrain d’entente? Rien n’est moins sûr tant elles ont soufflé ces dernières heures le chaud et le froid, entre esprit de compromis et lignes rouges renouvelées.Premier à parler à l’issue de la réunion, le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez a exclu un “contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs”, se bornant à espérer un “accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement”.Après la censure de Michel Barnier, le 4 décembre, Emmanuel Macron avait dit vouloir mettre en place un “gouvernement d’intérêt général”. Et il a expliqué à ses proches qu’il fallait “s’extraire des griffes du Rassemblement national et de La France insoumise”, alors que le gouvernement démissionnaire dépendait de la bienveillance tacite de Marine Le Pen, qui a finalement choisi de le renverser avec la gauche.”Nous revendiquons très logiquement (…) un Premier ministre de gauche” qui soit “ouvert aux compromis”, a martelé le patron du PS Olivier Faure en arrivant à l’Elysée. Les socialistes refusent de participer à un exécutif dirigé par la droite ou dit “technique”.Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a aussi prévenu la dirigeante des Ecologistes Marine Tondelier, assurant que son parti n’était pas “naïf”.A huis clos, sans collaborateurs, le chef de l’Etat a dit à la petite trentaine de responsables politiques réunie qu’il souhaitait nommer un Premier ministre “dans les 48 heures”, ont rapporté des participants à l’AFP. Mais dans le camp présidentiel, plusieurs cadres assuraient ces derniers jours qu’Emmanuel Macron n’avait pas l’intention de nommer un chef du gouvernement de gauche.Les noms qui circulent émanent du bloc central, comme celui de François Bayrou. Parmi les favoris, le dirigeant centriste a été de nouveau reçu mardi matin à l’Elysée en solo, après un déjeuner avec le président la semaine dernière, selon une source au MoDem.Mais son éventuelle arrivée à Matignon hérisse la gauche.Les ministres macronistes Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin sont aussi cités, comme l’ex-ministre Jean-Yves Le Drian, qui a décliné selon des sources macronistes, ou des responsables de droite comme le maire de Troyes François Baroin.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré Marine Tondelier sur LCI avant la réunion.En attendant, Michel Barnier présidera mercredi matin un (dernier?) Conseil des ministres pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à l’Assemblée.Après cette première rencontre collégiale, qui fait suite à des consultations bilatérales lancées vendredi, Emmanuel Macron pourrait s’effacer. Il est attendu jeudi en Pologne. Pour Olivier Faure en tout cas, “il n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances”, quand Marine Tondelier souhaite que la suite des discussions “se passe plutôt à l’Assemblée”.Pour l’heure, ces consultations ont surtout semé encore plus la division à gauche, les Insoumis n’étant pas invités après avoir refusé un tête-à-tête avec Emmanuel Macron.”La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche”, a commenté le Premier secrétaire du PS pour justifier sa présence à l’Elysée, assurant vouloir chercher une “solution” pour une “sortie de crise”.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a lui appelé le reste du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde depuis Redon, en Bretagne: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”.Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion de mardi disent vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.A défaut d’une abrogation de la retraite à 64 ans, le communiste Fabien Roussel a suggéré “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.Non convié, le Rassemblement national de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, a-t-elle lancé, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.sac-far-ama-fff/swi

Mélenchon met en garde la gauche contre le coût d’une rupture

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a mis en garde mardi ses partenaires de gauche, qui doivent se réunir dans la journée à l’Elysée avec les représentants de la droite et du centre, contre le coût politique d’une rupture du Nouveau Front populaire.”Si le NFP est détruit par le ralliement à Macron de nos partenaires, on sait ce que ça nous coûtera. On a besoin que le NFP se maintienne”, a averti le fondateur de LFI devant plusieurs médias, dont l’AFP, au lendemain d’une réunion publique devant plusieurs centaines de militants à Redon (Ille-et-Vilaine).”Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ?”, a-t-il prévenu alors que les relations entre LFI et le PS sont plus tendues que jamais depuis la création du Nouveau Front populaire l’été dernier.”Nos alliés ont peur. Nous, c’est l’inverse, nous n’avons pas peur d’être dans un moment historique. Se rendent-ils compte de la contre-performance de ce qu’ils font ? Emmanuel Macron les instrumentalise et gagne des points à chaque heure qui passe”, a estimé l’ancien sénateur socialiste, dont les troupes refusent catégoriquement de discuter avec la droite et le centre de l’après-Barnier.”Je suis inquiet. Normalement ils sont allés à la réunion à l’Elysée en ayant à l’esprit d’en claquer la porte”, a-t-il espéré, alors que LFI et le RN ne participeront pas à la réunion. “Pourquoi ont-ils besoin d’apporter la preuve à Macron qu’ils sont de bonne foi ?”Interrogé sur l’éventualité d’une candidature commune de la gauche à la prochaine élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’une alliance entre La France insoumise et le Parti socialiste serait impossible, mais n’a pas pour autant fermé la porte à une entente avec les autres formations de gauche, notamment les Ecologistes.- Alliance avec les Ecologistes? -“Une candidature commune reste possible à la présidentielle. Je l’ai déjà fait avec le Front de gauche et les communistes. On sait bien que ça ne sera pas possible avec les socialistes, mais il reste les deux autres. La distance la moins grande pour nous est avec les Ecologistes”, a-t-il estimé, en rappelant la proximité des deux partis dans leur opposition au nucléaire.Le triple candidat à la présidentielle, qui reste une figure très clivante même à gauche, pousse pour la démission d’Emmanuel Macron et la tenue d’une présidentielle anticipée.”Peut-être que le président va tenir jusqu’à la prochaine dissolution” qui ne pourra intervenir avant l’été, a-t-il déclaré. “Mais comment compte-t-il tenir 30 mois”, jusqu’en 2027 ?”Ce qui compte, c’est qu’une idée comme la destitution du président paraisse bizarre en plein mois d’août, puis paraisse évidente pour tant de gens de tous bords trois mois plus tard. C’est déjà un énorme pas que (le chef de l’Etat) lui-même l’évoque publiquement”, s’est-il réjoui, alors qu’Emmanuel Macron a balayé plusieurs fois l’idée de quitter l’Elysée.Depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis ont redoublé d’efforts dans leurs appels à la démission, après avoir échoué à faire adopter une procédure de destitution du président de la République au Parlement à l’automneEt le leader de la gauche radicale, ancien trotskiste, de citer Lénine, contrairement à ses habitudes: “Nous sommes dans une situation prérévolutionnaire quand ceux d’en haut ne peuvent plus et ceux d’en bas ne veulent plus”.Mais Jean-Luc Mélenchon refuse pour l’instant de se déclarer officiellement candidat, si le président devait quitter son poste.”Je réfléchis. C’est un rôle très lourd. L’argument de ma notoriété n’est pas aussi important que la dernière fois, nos dirigeants ont fait énormément de progrès dans ce domaine aussi. Mais il y a des aspects excitants aussi, des circonstances exceptionnelles. Les conditions sont plus favorables à manier actuellement pour un changement politique de fond dans la société”, a-t-il argumenté.Comme pour laisser la porte entrouverte.