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L’allongement de la rétention des étrangers présumés dangereux censuré, revers pour Bruno Retailleau

Le Conseil constitutionnel a censuré la loi visant à allonger la durée de maintien en centre de rétention administrative (CRA) des étrangers présumés dangereux, un revers pour Bruno Retailleau qui avait porté cette mesure dès son arrivée au ministère de l’Intérieur.Dans sa décision rendue jeudi, le Conseil constitutionnel, saisi par les députés insoumis et communistes, a jugé que l’élargissement “aux personnes pouvant être maintenues en rétention pour une durée particulièrement longue, n’est pas proportionné à l’objectif de lutte contre l’immigration irrégulière poursuivi”.La loi prévoyait notamment d’allonger de 90 (trois mois) à 210 jours (sept mois) la durée de maintien en CRA d’étrangers, en instance d’expulsion, condamnés pour certains faits graves ou présentant une menace d’une “particulière gravité” à l’ordre public, ainsi qu’à ceux ayant été condamnés pour certains crimes ou délits graves (meurtre, viol, trafic de stupéfiants, vol aggravé avec violences…).Une durée aujourd’hui uniquement applicable aux personnes condamnées pour terrorisme.Le Conseil a rappelé que “le placement en rétention d’un étranger qui ne peut quitter immédiatement le territoire doit respecter le principe (…) selon lequel la liberté individuelle ne saurait être entravée par une rigueur qui ne soit pas nécessaire”.Les Sages relèvent ainsi que les dispositions prévues par la loi s’appliquent “y compris pour des infractions qui ne sont pas d’une particulière gravité”, mais également sans que l’administration ait à établir que le comportement d’un étranger, qui a exécuté sa peine, “continue de constituer une menace actuelle et d’une particulière gravité pour l’ordre public”.- “Camouflet” -“C’est une décision qui sonne comme un camouflet pour le ministre de l’Intérieur et les parlementaires ayant voté le texte, en venant leur rappeler que dans un état de droit on ne peut pas agir impunément avec la privation de liberté”, a réagi Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade, association de défense des droits de migrants, auprès de l’AFP.”Nous saluons ce coup d’arrêt porté à une dérive sécuritaire, de surcroît inefficace et maltraitante”, a ajouté la responsable de l’association chargée d’intervenir dans les CRA.”Chez nos voisins, les étrangers peuvent être maintenus en rétention jusqu’à 18 mois. En France, le Conseil constitutionnel interdit de dépasser 90 jours. Il ne protège plus les Français”, a estimé à l’inverse le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez.Le député RN de La Somme, Matthias Renault, a lui fustigé sur X une “décision irresponsable, violant la souveraineté du Parlement, et en dehors des standards européens”.Parmi les rares articles de la loi sauvés par le Conseil constitutionnel, figurent l’autorisation de relever des empreintes digitales et la prise de photographies d’un étranger, sans son consentement, lors de son placement en CRA.Adepte d’une ligne dure contre l’immigration, le ministre de l’Intérieur avait porté cette loi depuis le meurtre à Paris en septembre 2024 de Philippine, survenu lors de son arrivée place Beauvau.Le meurtrier présumé de l’étudiante, un Marocain faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), venait de sortir d’un centre de rétention après plusieurs années en prison.”Pour les crimes les plus graves, notre main ne doit pas trembler, il faut aller jusqu’à 180 jours, voire 210 jours”, avait alors défendu Bruno Retailleau.Lors de l’adoption définitive mi-juillet de la loi, proposée par la sénatrice Les Républicains Jacqueline Eustache-Brinio, le ministre avait ainsi salué un texte qui “va protéger les Français”.D’abord fixée à 10 jours en 1993, la durée en CRA a été portée de “manière exceptionnelle” à 90 jours avec la loi Collomb de 2018 et à 210 jours en matière terroriste. En moyenne les personnes retenues dans les CRA y ont passé près de 33 jours en 2024, contre 28,5 l’année précédente, selon le dernier rapport des associations, mandatées par l’Etat pour intervenir dans les CRA. L’an dernier, 40.592 personnes ont été retenues dans les 25 CRA, disséminés partout en France, contre 46.955 en 2023.

Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction du pesticide acétamipride

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, jugée par les Sages contraire à la Charte de l’environnement.Le Conseil constitutionnel a au contraire validé les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu’à la construction d’ouvrages de stockage d’eau à finalité agricole — avec néanmoins quelques réserves pour cette deuxième mesure.Il a également estimé que la procédure d’adoption du texte, qui avait été rejeté par ses propres défenseurs à l’Assemblée, était conforme à la Constitution.Emmanuel Macron “a pris bonne note de la décision du Conseil constitutionnel et promulguera la loi telle qu’elle résulte de cette décision dans les meilleurs délais”, a immédiatement réagi l’Elysée.La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé que cette décision maintient “une divergence entre le droit français et le droit européen” et les “conditions d’une concurrence inéquitable faisant courir un risque de disparition de certaines filières”, en promettant que le gouvernement serait “à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution”.La loi Duplomb, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, LR et l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures.La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, interdit depuis 2018 en France mais autorisé ailleurs en Europe, a cristallisé la contestation. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.Le Conseil constitutionnel, présidé depuis peu par Richard Ferrand, a ainsi dû rendre une décision sous pression à la fois de l’opinion et du monde agricole.Il a finalement estimé que “faute d’encadrement suffisant”, cette mesure était contraire au “cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la Charte de l’environnement”, selon un communiqué.Dans leur décision, les Sages rappellent que les néonicotinoïdes “ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux” et “induisent des risques pour la santé humaine”.En 2020, ils avaient consenti à une dérogation temporaire à leur interdiction, cantonnée à la filière des betteraves et à l’enrobage des semences.Cette fois, ils censurent la dérogation introduite dans la loi en relevant qu’elle n’est pas limitée dans le temps, ni à une filière particulière, et concerne aussi la pulvérisation, aux risques élevés de dispersion des substances.Avec une telle dérogation, le législateur “a privé de garanties légales le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé” garanti par la Charte de l’environnement, à valeur constitutionnelle, écrivent les Sages dans leur décision. “Sur le plan politique, il y a incontestablement une victoire écologiste puisque le Conseil constitutionnel renforce la Charte de l’environnement”, a relevé pour l’AFP la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina.- “Choc inacceptable” -Cette censure “va conduire inexorablement à encore plus d’importations avec de l’acétamipride et de moins en moins de productions françaises victimes d’impasses techniques”, a déploré le sénateur LR Laurent Duplomb, à l’initiative de ce texte présenté comme une réponse aux grandes manifestations agricoles de 2024.Si la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, a salué une “victoire d’étape”, la puissante FNSEA a fait état d’un “choc, inacceptable et incompréhensible”. Marine Le Pen a elle reproché au Conseil constitutionnel de se “comport(er) comme un législateur alors qu’il n’en détient pas la légitimité démocratique”. “Le niveau d’ingérence des juges constitutionnels devient un vrai problème pour notre démocratie”, a abondé le patron des députés LR Laurent Wauquiez.La gauche, qui avait saisi le Conseil constitutionnel, s’est elle félicitée en choeur. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a salué une “victoire pour l’écologie”. Et la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, a réagi en publiant une fleur sur X. Tout en déplorant auprès de l’AFP qu’une telle décision doive “venir du Conseil constitutionnel” face à des macronistes qui n’ont “rien écouté”.- Réserves -Les recours visaient également la procédure utilisée à l’Assemblée pour faire adopter le texte. Ses défenseurs l’avaient eux-mêmes rejeté d’emblée pour contourner les quelque 3.500 amendements déposés – dont beaucoup par les écologistes et les Insoumis – empêchant leur examen dans l’hémicycle. Mais le Conseil constitutionnel a estimé que les parlementaires doivent pouvoir “utiliser sans entrave les procédures” à leur disposition, et que l’adoption de cette motion de rejet préalable “n’a méconnu ni le droit d’amendement, ni les exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire”.Concernant les mesures sur certains ouvrages de stockage d’eau avec une finalité agricole, pour lesquels la loi Duplomb prévoit notamment une présomption d’intérêt général majeur, le Conseil a émis deux réserves d’interprétation.Les mesures adoptées ne doivent pas permettre de prélèvement dans des nappes inertielles – qui se vident ou se remplissent lentement – et devront pouvoir être contestées devant un juge. Les Sages ont par ailleurs validé sans réserve des dispositions très attendues par certains agriculteurs facilitant l’agrandissement ou la construction de bâtiments d’élevages de porcs ou de volailles.Ils ont enfin censuré des dispositions qui concernaient la répression de certaines infractions environnementales, considérées comme “cavalier législatif”, c’est-à-dire sans lien suffisant avec le texte initial.

Municipales: le Conseil constitutionnel valide le nouveau mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille

Le Conseil constitutionnel a validé jeudi un nouveau mode de scrutin pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, dont les conseillers des mairies centrales seront désormais élus directement, en plus des représentants d’arrondissements et de secteurs.Les “Sages” ont relevé que pour ces trois communes, les plus peuplées de France, le législateur était fondé à vouloir “améliorer la représentation des diverses sensibilités politiques au sein (de leurs) assemblées délibérantes”, “conformément à l’objectif de valeur constitutionnelle de pluralisme des courants de pensées et d’opinions”.La réforme, portée par le député de Paris Renaissance Sylvain Maillard qui s’est réjoui jeudi de “la fin d’une anomalie démocratique”, était soutenue par le gouvernement. Elle avait été votée début juillet par l’Assemblée malgré l’hostilité du Sénat.  Elle doit s’appliquer dès le scrutin municipal de mars 2026, conduisant à un système de double élection, et donc deux urnes, l’une pour élire les membres du Conseil de la mairie centrale (Conseil de Paris, Conseils municipaux de Lyon et de Marseille) – lesquels élisent ensuite le maire -, l’autre pour élire ceux de l’arrondissement (à Paris) ou du secteur (à Lyon et Marseille).A Lyon, la réforme entraîne l’organisation d’un triple scrutin, puisque les administrés des communes de la Métropole de Lyon votent déjà directement pour leurs représentants métropolitains, en même temps que pour leurs conseillers municipaux.Notamment saisi sur ce point, le Conseil constitutionnel a estimé que “les nouvelles règles instaurées ne sont pas d’une particulière complexité”.La réforme met un terme au mode de scrutin instauré par la “loi PLM” en 1982: les électeurs à Paris, Lyon et Marseille votaient jusqu’alors dans chaque arrondissement ou secteur pour une liste de conseillers, les élus du haut de la liste siégeant à la fois au conseil d’arrondissement/secteur et au conseil de la mairie centrale.Mais la liste arrivée en tête dans chaque arrondissement/secteur bénéficiait d’une prime majoritaire de 50%, donnant au Conseil de Paris et aux conseils municipaux de Lyon et Marseille une morphologie parfois éloignée des résultats à l’échelle de la commune.En 1983, le socialiste Gaston Defferre – inspirateur de la loi – avait ainsi été réélu maire de la cité phocéenne grâce à une majorité de conseillers municipaux de gauche, bien que ses listes aient remporté sur l’ensemble de la ville moins de voix que celles de la droite.- A Paris, Rachida Dati confortée -Ce système d’élection par arrondissement – parfois comparé à celui de l’élection présidentielle américaine avec des grands électeurs dans chaque Etat – avait conduit les promoteurs de la réforme à dénoncer ces subtilités mathématiques, en ce qu’elles biaisaient le fait majoritaire. Dans la capitale, la très solide implantation de la gauche dans les arrondissements de la moitié Est pouvait apparaître comme un “verrou” lui permettant de conserver son hégémonie au Conseil de Paris depuis 2001. Anne Hidalgo, qui ne se représente pas, était d’ailleurs vent debout contre la réforme, comme l’ensemble de la gauche parisienne.Elle a à nouveau déploré jeudi auprès de l’AFP que le texte “remette en cause l’équilibre des pouvoirs entre le maire de Paris et les maires d’arrondissement”.Emmanuel Grégoire, tête de liste socialiste pour 2026, a pour sa part “pris acte” de la décision et, à l’instar de son concurrent Ian Brossat (PCF), a dénoncé un “tripatouillage” visant, selon eux, à favoriser la candidature de Rachida Dati à la mairie de Paris. L’entourage de cette dernière a d’ailleurs convenu qu’elle était “confortée par ces nouvelles règles du jeu” pour succéder à Mme Hidalgo.Pierre-Yves Bournazel, tête de liste investi par Horizons, le parti d’Edouard Philippe, s’est pour sa part réjoui d'”un progrès démocratique majeur”, quand la présidente du groupe MoDem au Conseil de Paris, Maud Gatel, a salué auprès de l’AFP “un réenchantement de la démocratie locale”.Le nouveau mode de scrutin pourrait en outre permettre au RN d’entrer au Conseil de Paris – un seul candidat du Front national (l’ancien nom du parti) ayant jusqu’alors réussi cet exploit, lors de la mandature 1995-2001.Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, candidat à sa réélection mais concurrencé dans les sondages par l’ex-patron de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, avait lui-aussi critiqué une réforme “brouillonne et clivante”.A contrario, le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, candidat à sa propre succession, avait salué un nouveau mode de scrutin “qui met fin à un système dérogatoire qui a fait son temps” et “était injuste”. Le patron de la région Renaud Muselier (Renaissance) et la patronne LR de la métropole marseillaise Martine Vassal – cette dernière étant pressentie pour être à nouveau tête de liste en mars – s’étaient, eux, élevés contre la réforme.

François Bayrou se dit “pour la défense” du Conservatoire du littoral

Le Premier ministre François Bayrou, en déplacement jeudi au siège du Conservatoire du littoral (CDL) à Rochefort (Charente-Maritime), s’est dit favorable à sa “défense”, après un rapport sénatorial préconisant la suppression de cette institution chargée de la préservation des côtes françaises.”Moi je suis pour le défendre. (…) C’est une institution unique au monde, qui vise des territoires menacés en particulier pour des raisons écologiques”, a affirmé M. Bayrou à des médias, à bord d’un bateau le ramenant de l’île d’Aix où il a visité le fort Liédot, propriété du CDL.Il répondait à un journaliste qui lui demandait s’il fallait “supprimer des agences comme le CDL, comme des sénateurs l’ont proposé”.”Pour moi, c’est une bonne institution. Il y a tellement de ces institutions qui sont moins utiles, moins bien organisées, moins bien acceptées”, a-t-il ajouté.Créé par la loi du 10 juillet 1975, cet établissement public qui oeuvre à la sauvegarde des rivages maritimes et lacustres célèbre ses 50 ans cette année.Son modèle repose sur l’acquisition de terrains menacés par l’artificialisation pour les préserver, les restaurer et les ouvrir à tous. Il en assure également la gestion. Le Conservatoire protège aujourd’hui plus de 220.000 hectares, soit 18% du linéaire littoral, selon les chiffres officiels.Le 3 juillet 2025, le rapport d’une commission d’enquête sénatoriale a préconisé la suppression de plusieurs organismes, dont le CDL, et le transfert de ses attributions et personnels à l’Office français de la biodiversité (OFB).Cette annonce avait suscité beaucoup d’inquiétudes auprès des défenseurs de l’environnement et des collectivités qui ont signé le 8 juillet une tribune dans le journal Le Monde appelant à défendre le CDL, “plus que jamais nécessaire à l’heure du changement climatique”.

Le pronostic vital du maire agressé en Isère “n’est plus engagé”, selon le parquet

Le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), violemment agressé mercredi soir, est toujours hospitalisé jeudi mais son pronostic vital “n’est plus engagé”, selon le parquet de Vienne qui a ouvert une enquête pour “tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique”.L’auteur présumé de l’agression, qui a eu lieu vers 17H00, est toujours en fuite. “Le parquet de Vienne a lancé un mandat de recherche” et “tous les moyens d’investigations sont mis en oeuvre” pour l’interpeller, précise dans un communiqué la vice-procureure Véronique Stasio.Les faits se sont déroulés devant le domicile du maire Gilles Dussault, 63 ans. Le suspect, un administré du village d’un peu moins de 1.200 habitants, “résidant dans la commune de longue date”, a agressé le maire “avec une arme blanche”. L’élu “présente trois plaies dont deux au thorax et une plaie défensive”, indique le parquet.L’agresseur a quitté les lieux avant de revenir avec son véhicule. “Il a alors tenté de percuter le maire et son fils venu lui porter secours, et fini sa course contre un mur, puis a pris la fuite à pied” après avoir porté des coups de poing au fils du maire qui tentait de l’intercepter, poursuit le parquet.Selon les premiers éléments de l’enquête, “un litige opposait depuis plusieurs mois l’agresseur à la municipalité pour des questions d’urbanisme et de travaux réalisés par celui-ci sans autorisation”, indique le parquet.Une enquête pour “violences aggravées” à l’encontre du fils du maire, hospitalisé à Vienne, a également été ouverte.”Les nouvelles que j’avais tout à l’heure laissaient entendre une amélioration” de l’état de santé de M. Dussault, hospitalisé à Lyon, a indiqué jeudi matin le ministre de la Santé Yannick Neuder, interrogé sur TF1.Selon le parquet, le maire “pourra être entendu rapidement par les enquêteurs”. M. Neuder s’est dit “bien émotionné et peiné” après l’agression de l’édile, issu de la même circonscription iséroise que lui et de la même intercommunalité.”Quand un élu est attaqué, c’est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s’attaque à ses représentants, la République se doit d’être sévère et intraitable”, a réagi le président de la République, Emmanuel Macron, mercredi sur X.Sur X également, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné jeudi “avec la plus grande fermeté l’agression violente de Gilles Dussault”.”Les maires sont en première ligne pour défendre leurs concitoyens, dont ils sont souvent l’ultime recours. L’insécurité qui les frappe est une réalité insupportable. L’agresseur, identifié, est toujours en fuite. Il sera puni”, a réagi le ministre.”Le degré de violence de cet acte, qui s’ajoute aux nombreuses agressions d’élus au quotidien, doit conduire les pouvoirs publics et les citoyens à réagir immédiatement”, a déclaré l’Association des maires de France (AMF) dans un communiqué.

Législative partielle de Paris: l’ex-ministre Frédérique Bredin candidate du PS face à Dati et Barnier

Une ancienne ministre de François Mitterrand, Frédérique Bredin, 68 ans, sera la candidate du Parti socialiste dans la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, face à Michel Barnier et Rachida Dati, a-t-on appris mercredi auprès du parti à la rose.Le conseil fédéral parisien du PS a officiellement proposé mercredi soir, à l’unanimité, son nom au Bureau national du parti, qui devrait l’entériner dans les prochaines semaines.”Frédérique Bredin est une femme solide et expérimentée, la meilleure des candidatures pour représenter la gauche dans la deuxième circonscription de Paris”, face “à Rachida Dati et Michel Barnier qui nous proposent une bataille des egos”, a expliqué à l’AFP Emma Rafowicz, en charge des élections à la fédération. Ancienne ministre socialiste des Sports (1991-1993) dans le gouvernement d’Edith Cresson puis de Pierre Bérégovoy, Frédérique Bredin s’était mise en retrait de la vie politique après avoir rejoint le groupe Lagardère Medias en 2000, mais a ré-adhéré depuis quelques années au PS. Elle soutenait Emmanuel Grégoire dans la primaire socialiste pour les municipales de 2026. Un temps jugée Macron-compatible, elle faisait partie de ceux dont le nom était évoqué lors d’un remaniement en 2018.Nommée présidente du Centre national du Cinéma (CNC) de 2013 à 2019, elle avait cependant refusé de porter la réforme du financement du cinéma souhaitée par Emmanuel Macron.  Parisienne et fille de l’académicien, écrivain et avocat Jean-Denis Bredin, Frédérique Bredin avait rejoint l’Inspection générale des Finances à la sortie de l’ENA.Après avoir intégré à 28 ans le cabinet de Jack Lang, alors ministre de la Culture, elle était entrée deux ans plus tard à l’Elysée, où elle était chargée des dossiers culturels.Cette proche de Laurent Fabius a été députée de Seine-Maritime (1988-1991, réélue en 1995 puis en 1997), maire de Fécamp de 1989 à 1995, et brièvement députée européenne (1994-96).L’ancienne candidate PS dans cette circonscription très marquée à droite, Marine Rosset, est pressentie pour être sa suppléante. Mme Rosset vient de quitter son poste de présidente des Scouts et guides de France, confrontée à une vague de harcèlement qu’elle lie à son homosexualité.Mme Bredin devrait être opposée à l’ancien Premier ministre Michel Barnier, qui a obtenu l’investiture LR, et à la ministre de la Culture Rachida Dati, qui a affirmé qu’elle serait candidate “quoi qu’il arrive”. Le RN Thierry Mariani est également candidat.

Macron prône la fermeté de la France face à l’Algérie inflexible

Emmanuel Macron a demandé au gouvernement d’agir “avec plus de fermeté et de détermination” à l’égard de l’Algérie, prenant acte de l’inflexibilité des autorités algériennes sur les questions migratoires et sur la détention de deux ressortissants français que la France juge arbitraire.Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s’est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.Autre conséquence: la cessation de la coopération des consulats algériens présents en France avec les services de l’État français en matière de réadmission d’Algériens jugés dangereux, pourtant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.La crainte du gouvernement français est de devoir remettre en liberté des ressortissants algériens actuellement détenus dans des centres de rétention faute de pouvoir les maintenir dans ces centres indéfiniment.”La France doit être forte et se faire respecter”, fait désormais valoir le chef de l’État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par le quotidien Le Figaro. “Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi”, écrit-il encore.Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l’État appelle à suspendre “formellement” l’accord de 2013 avec Alger “concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques”. Une décision qui acte une situation de fait: le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait annoncé le 14 mai dernier “le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa”. La France réagissait alors à une décision “injustifiée et injustifiable” d’Alger d’expulser des fonctionnaires français, avait-il dit.Emmanuel Macron demande également au gouvernement d’user “immédiatement” d’une disposition de la loi immigration de 2024, le “levier visa-réadmission (LVR)”, qui “permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs”.Pour éviter que les diplomates algériens puissent malgré tout venir en France via un pays tiers, la France va demander à ses partenaires Schengen de coopérer.Le président demande en outre à son Premier ministre “d’instruire le ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, tenant d’une ligne dure vis-à-vis d’Alger, “de trouver au plus vite les voies et moyens d’une coopération utile avec son homologue algérien”. Il “souhaite également que, face à la délinquance des individus algériens en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur et ses services agissent sans repos et sans répit”.- Canaux de communication -Outre la question migratoire, Emmanuel Macron motive le tour de vis par la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour “apologie du terrorisme”.Paris juge arbitraires leurs condamnations et demande leur libération.Pour Boualem Sansal, octogénaire et malade, à l’Elysée, on espérait encore en juillet que l’essayiste puisse bénéficier d’un geste humanitaire, ce qui aurait permis d’apaiser les tensions diplomatiques. En vain.Dès le 23 juillet, le ministre français de l’Intérieur avait indiqué que la France était “en train” de restreindre les conditions de déplacement en France d’un “certain nombre de dignitaires algériens” après le refus d’Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).Visant le président Emmanuel Macron, il avait aussi estimé que “la diplomatie des bons sentiments a(vait) échoué” et réclamé un changement de ton vis-à-vis d’Alger.En dépit de la fermeté demandée, le président de la République promet que son “objectif reste de retrouver des relations efficaces et ambitieuses avec l’Algérie”.A Paris, on estime que les canaux de communication ne sont pas complètement rompus mais on attend un geste d’Alger.

La France doit agir avec “plus de fermeté et de détermination” vis-à-vis de l’Algérie, exhorte Macron

La France doit agir “avec plus de fermeté et de détermination” vis-à-vis de l’Algérie, a exhorté mardi Emmanuel Macron qui invoque le “sort réservé” à Boualem Sansal et Christophe Gleizes pour demander au gouvernement français “des décisions supplémentaires”.”La France doit être forte et se faire respecter”, fait valoir le chef de l’État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par Le Figaro. “Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi”, écrit-il encore, dans une missive qui marque une nouvelle étape dans la crise diplomatique aiguë que traversent les deux pays.Pour justifier ce tour de vis, Emmanuel Macron mentionne en premier lieu les emprisonnements de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme notamment pour “atteinte à l’unité nationale”, et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour “apologie du terrorisme”.Mais, il fait également référence au “non-respect par l’Algérie de ses obligations” en matière migratoire, ainsi que “la cessation de la coopération des 18 consulats algériens présents sur notre sol avec les services de l’Etat”. Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l’État appelle à suspendre “formellement” l’accord de 2013 avec Alger “concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques”. Une décision qui acte une situation de fait: le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait annoncé le 14 mai “le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa”. La France réagissait alors à une décision “injustifiée et injustifiable” d’Alger d’expulser des fonctionnaires français, avait-t-il dit.Emmanuel Macron demande également au gouvernement d’user “immédiatement” d’une disposition de la loi immigration de 2024, le “levier visa-réadmission (LVR)” qui “permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs”.Le président demande en outre à son Premier ministre “d’instruire le ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, tenant d’une ligne dure vis-à-vis d’Alger, “de trouver au plus vite les voies et moyens d’une coopération utile avec son homologue algérien”. Il “souhaite également que, face à la délinquance des individus algériens en situation irrégulière, le ministre de l’Intérieur et ses services agissent sans repos et sans répit”.”Dans le même esprit, lorsque vous estimerez que les conditions sont réunies s’agissant de notre dispositif diplomatique, vous pourrez autoriser les trois consuls algériens déjà présents sur notre territoire à exercer leur mandat, en exigeant toutefois une reprise de la coopération migratoire”. “Seule cette reprise nous permettra d’admettre cinq autres consuls en attente d’autorisation”, écrit encore le président français.”La réponse des autorités algériennes à nos exigences en matière de coopération migratoire et consulaire déterminera la suite de nos démarches”, poursuit M. Macron, ajoutant que “dès lors que le dialogue aura été rétabli, il nous faudra également traiter d’autres dossiers bilatéraux sensibles”, citant “la dette hospitalière”, “les menées de certains services de l’État algérien sur le territoire national, mais également les questions mémorielles en suspens”.

“FB Direct”: Bayrou lance une série de vidéos estivale pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire

François Bayrou a inauguré mardi, par une vidéo postée sur Youtube, une opération de “communication directe” avec les Français, censée durer jusqu’au mois de septembre, pour les convaincre du bien-fondé des mesures de redressement des finances publiques annoncées dans le cadre des budgets 2026.”Le but de cette communication directe que je vous propose, c’est que vous vous forgiez vous-mêmes votre propre opinion. (…) Ma certitude, c’est qu’il n’y a pas d’autre chemin que cet effort supportable et choisi. Nous sommes un peuple qui s’est relevé de bien des choses. On est tout à fait capable de vaincre cet obstacle-là. Mais c’est maintenant que ça se joue et c’est vous qui allez décider de cela”, explique le Premier ministre dans cette vidéo de quelque 8 minutes, intitulée “FB Direct”.Invoquant régulièrement l’exemple de Pierre Mendès France –qui rendait compte de son action de chef du gouvernement (1954-1955) à la radio nationale–, M. Bayrou rééditera l’exercice quotidiennement, déclinant jusqu’au début du mois de septembre les différents enjeux des textes financiers qui seront examinés au Parlement à partir d’octobre.”Ca n’est pas une épreuve de force entre le pouvoir, les pouvoirs et les Français”. “Ma conviction, c’est qu’on ne peut réaliser des changements aussi importants, aussi profonds et aussi bienfaisants sans les Français, jamais sans les Français. Et c’est tout le but de cet échange”, a-t-il expliqué mardi.Les internautes pourront, à partir de la semaine prochaine, poser des questions et formuler des propositions, auxquelles le Premier ministre répondra, alors que le député Insoumis Antoine Léaument a raillé l’impossibilité de poster des commentaires sous cette première vidéo primo-ministérielle.”On peut améliorer, rééquilibrer. Je suis ouvert à toutes les propositions. Mais si nous n’acceptons pas la dimension de cet effort, alors je vous le dis, quels que soient les gouvernements qui suivront, nous serons contraints, obligés, forcés de le faire par le fait que nous ne trouverons plus de prêteurs”, a averti M. Bayrou.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, menacé de censure par la gauche et le Rassemblement national, le Premier ministre a présenté le 15 juillet les grandes lignes de cet effort budgétaire.- “Livrer bataille auprès des Français” -Il a notamment prôné le gel de la plupart des dépenses de l’État en 2026 au niveau de 2025, une “année blanche” gelant le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites, ou encore la suppression de deux jours fériés.”Aujourd’hui, il n’y a pas de demain. On ne peut pas repousser à demain quand on a atteint la somme de dettes de, écoutez bien, 3.400 milliards d’euros”. “Si nous ne décidons pas de nous ressaisir, alors c’est que nous sommes irresponsables devant nos enfants. Ce que je refuse, pas seulement par principe, mais parce que c’est complètement immoral”, a-t-il dit.Une manière de jouer l’opinion contre les politiques ? “On ne peut pas prétendre que je sois hostile aux organisations politiques ou parlementaires: j’en ai fondées, j’en préside depuis longtemps. Mais je sais que les conservatismes sont très forts dès l’instant qu’on s’approche des élections. A plus forte raison quand il n’y a pas de majorité. A plus forte raison quand on est comme maintenant dans des temps tourmentés”, a répondu M. Bayrou, interrogé par l’AFP.”Je sais que le réflexe le plus facile et donc le plus tentant c’est de refuser les efforts, de refuser de participer. Et il n’y a qu’auprès des Français qu’on peut livrer cette bataille”, a-t-il ajouté.Deux mois pour convaincre avant l’épreuve parlementaire ? “Pour lui ce n’est que du gain. Il n’est pas populaire, tout le monde pense qu’il est en fin de CDD, que c’est sa dernière rentrée. Il a donc deux solutions : soit se dire +c’est foutu+, soit +foutu pour foutu, je vais jusqu’au bout de la responsabilité et de la pédagogie+”, estime un communicant macroniste.”Il pourra dire: +j’ai alerté, j’ai fait un discours le 15 juillet, j’ai parlé aux Français tout l’été, j’ai parlé à la classe politique à la rentrée, moi j’ai fait le maximum+. Il peut réussir à faire émerger le sujet”, ajoute-t-on de même source.

Bijoux, GDF Suez, outrage à magistrat: des signalements visant Dati examinés par la justice

Des signalements visant la ministre de la Culture Rachida Dati, concernant des bijoux, GDF Suez et un outrage à magistrat, sont à l’analyse par le parquet de Paris et le Parquet national financier, a-t-on appris vendredi auprès du parquet et de source judiciaire.Le dernier signalement a été transmis fin juillet par le militant écologiste anticorruption de Grenoble Raymond Avrillier, après une violente charge de la ministre contre les magistrats qui ont ordonné qu’elle soit jugée notamment pour corruption aux côtés de l’ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.Dans ce signalement pour “outrage à magistrat en tentant de porter atteinte à la dignité et au respect dû à la fonction”, révélé vendredi par Le Monde et que l’AFP a pu consulter, M. Avrillier vise des propos tenus le 22 juillet sur la chaîne LCI par Mme Dati.La ministre y vilipende “des magistrats qui refusent de faire leur travail conformément évidemment au code de procédure”, qui “marchent” sur les droits de la défense et perpétueraient des “atteintes graves” à ces droits.Sollicité par l’AFP, un des conseils de Mme Dati, Me Olivier Pardo, a exprimé son “étonnement” au sujet de ce signalement.Ces propos virulents de l’ancienne garde des Sceaux ont suscité l’indignation des magistrats, le président du tribunal judiciaire de Paris Peimane Ghaleh-Marz dénonçant “l’opprobre jetée publiquement” sur leur profession.Ce signalement est “à l’analyse”, a indiqué à l’AFP le parquet de Paris, qui a également confirmé que des signalements concernant des bijoux présumés non déclarés faisaient “l’objet d’une analyse du parquet en lien avec la HATVP”, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.Deux signalements sur le même sujet ont été transmis après que le quotidien Libération a affirmé en avril que la ministre avait omis 19 pièces de joaillerie, pour un montant total de 420.000 euros, détenues depuis 2017, dans sa déclaration de patrimoine à la HATVP.L’un a été transmis le 18 juin par M. Avrillier et l’autre le 26 juin par l’élu socialiste et sénateur parisien Rémi Féraud.Mme Dati a assuré début mai n’avoir “rien à régulariser” dans sa déclaration de patrimoine.Le troisième sujet de signalement concerne une enquête de L’Obs et de Complément d’enquête (France 2) d’après laquelle Mme Dati aurait perçu 299.000 euros d'”honoraires” non déclarés de GDF Suez en 2010-2011 quand elle était eurodéputée et avocate.Une source judiciaire a indiqué à l’AFP que ce signalement de M. Féraud concernant GDF Suez avait été “adressé par le parquet de Paris pour compétence” au Parquet national financier (PNF) et était “actuellement en cours d’analyse”.Interrogés début juin à ce sujet par l’AFP, ses avocats, Mes Olivier Baratelli et Pardo, avaient indiqué que “Mme Dati a donné toutes ses explications et n’a jamais été l’avocate de GDF Suez”.