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La question de la climatisation échauffe le débat politique

Demain tous climatisés? Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.En plein épisode de canicule dans l’Hexagone, Marine Le Pen a réclamé lundi “un grand plan d’équipement pour la climatisation”, relayé par son allié Eric Ciotti qui souhaite équiper en priorité “écoles, hôpitaux et maisons de retraite”.La leader d’extrême droite a déploré que “les services publics ne (soient) pas capables de fonctionner faute de climatisation, contrairement à des dizaines de pays dans le monde”.”Je pense aussi à tous les travailleurs qui suffoquent dans des bâtiments sans clim’ parce que des dirigeants ont décidé que les Français devaient souffrir de la chaleur pendant qu’eux-mêmes jouissent évidemment de véhicules et de bureaux climatisés”, a encore fustigé Mme Le Pen sur X.Le groupe UDR (Union des droites pour la République) a déposé mercredi une proposition de loi portant sur une “obligation de climatisation des espaces publics prioritaires”.”Il est urgent de lancer un grand plan d’équipement national pour les plus fragiles à travers le développement massif des réseaux de froid et de la climatisation. Nous avons le devoir (…) de généraliser ces solutions”, affirme le groupe d’Eric Ciotti dans son texte.”Ceux qui vous parlent de grand plan de climatisation viennent de découvrir la Lune”, a réagi lundi sur BFMTV la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. “Il y a les incompétents, le Rassemblement national (…), qui vient de découvrir que dans les Ehpad, on a besoin de pièces climatisées. Merci, ça fait depuis 2004 que c’est obligatoire”, a-t-elle cinglé.”Le sujet que nous avons avec la climatisation, c’est un sujet de réchauffement”, a-t-elle encore commenté aux côtés du Premier ministre, François Bayrou, mardi. “Il faut climatiser pour les personnes vulnérables et leur permettre d’avoir un répit. En revanche, il ne faut pas en faire partout, sinon on risque de réchauffer et donc c’est une mauvaise solution.”- “Plan volets” -“L’objectif, ça doit rester d’avoir des bâtiments mieux isolés”, a lancé de son côté le patron de Renaissance, Gabriel Attal, mardi sur franceinfo. “Dans l’intervalle (…), il faut prendre toutes les mesures qui permettent d’adapter les choses en attendant.”Malgré les effets pervers pointés de la climatisation (consommation d’énergie, surplus de chaleur dans la rue), la gauche reconnait elle aussi aujourd’hui son caractère indispensable pour les personnes fragiles.Ainsi, Boris Vallaud, le chef de file des députés socialistes s’est dit “pour la climatisation pour les établissements qui accueillent des jeunes publics”, dans une déclaration à l’AFP.LFI a de son côté dévoilé mardi un plan “de réponse aux canicules” fixant pour objectif “l’installation de la climatisation dans l’ensemble des hôpitaux publics, Ehpad, et établissements scolaires”.La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a elle ironisé sur X sur “le programme écologique de Marine Le Pen” qui se borne selon elle à “acheter des climatiseurs”.Mais elle a reconnu elle aussi que “les hôpitaux, les écoles et les Ehpad” doivent être “climatisés, pour le personnel comme pour le public”, après avoir été taclée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui l’a invitée  à “bosser dans un hôpital à 35 degrés”.L’Ecologiste fait valoir que “contrairement (au RN), nous avons un peu bossé le sujet du réchauffement climatique”, et pointe “que la climatisation ne suffira pas”.”Il faut impérativement avancer sur la végétalisation des villes et l’isolation thermique des logements”, insiste-t-elle.Pour la député EELV Sandrine Rousseau, la climatisation dans certains bâtiments “semble inévitable. Mais avant cela, il y a quand même la rénovation thermique”, a-t-elle ajouté, évoquant la nécessité d’un “plan volet” et d'”un plan ventilateur”: “il y a énormément d’immeubles, de bâtiments publics qui n’ont pas de volets”, qui peuvent pourtant selon elle “isoler de la chaleur”.

Pour Yaël Braun-Pivet, “on ne peut exclure d’emblée toute hausse d’impôts”

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), estime mercredi dans un entretien aux Echos qu'”on ne peut faire l’impasse sur les recettes et exclure d’emblée toute hausse d’impôts” pour le budget 2026.”Faire cet effort (pour trouver 40 milliards d’euros) uniquement par des économies sur les dépenses publiques n’est pas réaliste. Cela ne correspond pas à l’objectif d’équité qui doit être le nôtre. On ne peut pas faire l’impasse sur les recettes et exclure d’emblée toute hausse d’impôts”, fait valoir l’élue des Yvelines, selon qui “il faut privilégier les mesures qui ont le moins d’impact possible sur la croissance”.Mme Braun-Pivet se dit par ailleurs “favorable au principe d’une année blanche”, qui pourrait même, “en fonction de l’évolution de l’inflation (…) être envisagée au-delà de 2026″.”Le périmètre devra, selon moi, être assez large pour avoir un véritable impact en termes d’économies: désindexation de l’impôt sur le revenu, du barème de la CSG (contribution sociale généralisée, ndlr) sur les retraites, des pensions”, ajoute-t-elle, en plaidant pour “épargner les plus fragiles”.Elle estime en revanche que “les retraités les plus aisés pourraient davantage être mis à contribution”, en rappelant son souhait de supprimer “l’abattement fiscal de 10% sur les pensions, qui ne pénalise pas les petites retraites”, une mesure qui pourrait rapporter 4 milliards d’euros par an.”Une alternative pourrait être d’aligner le taux le plus élevé de CSG sur celui des salariés”, ajoute-t-elle.La présidente de la chambre basse considère en outre “nécessaire” de “se pencher sur la taxation des +super héritages+”, notant que “0,1% des héritiers reçoivent des montants supérieurs à 13 millions d’euros et ne paient en moyenne que 10% des droits de succession”.A propos de la TVA sociale, Mme Braun-Pivet se dit “partagée”, n’y voyant un intérêt que “si cette hausse de TVA se répercute à 100% sur une baisse du coût du travail”.Concernant les collectivités locales, elle estime “possible d’agir sur la masse salariale, qui a fortement augmenté ces dernières années”. Et elle en appelle, “au-delà de 2026” à des “réformes structurelles” pour réduire le “coût du mille-feuille territorial” en clarifiant les compétences.Elle souhaite à cette fin que “députés et sénateurs se réunissent sur le sujet pour aboutir à une initiative parlementaire consensuelle avant la fin de l’année à partir des propositions existantes”.

L’Assemblée rejette la censure de François Bayrou, l’esprit tourné vers l’automne budgétaire

Un trimestre de gagné pour François Bayrou? Le Premier ministre a survécu mardi à une huitième motion de censure, déposée par le PS et soutenue par la gauche, mais pas par le RN, qui donne rendez-vous aux débats budgétaires à l’automne.Sans surprise, en l’absence annoncée du soutien des députés lepénistes et de leurs alliés de l’UDR, la motion de censure n’a recueillie que 189 voix sur les 289 nécessaires pour faire tomber le gouvernement.Presque cinq mois après leur accord de non-censure pour laisser passer les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, les socialistes ont accusé le Premier ministre de “trahison”, avec en toile de fond le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, qui s’est conclu sans accord.Les socialistes reprochent à François Bayrou d’avoir promis dans son courrier initial une discussion entre partenaires sociaux “sans totem ni tabou”, et d’avoir promis le “dernier mot au Parlement”, avant de fermer la porte à un rabaissement de l’âge légal de départ et à l’idée de déposer un texte comportant la mesure d’âge au Parlement.Le Premier ministre posait toutefois dans son courrier comme condition “un accord politique et (un) équilibre financier global maintenu”.”En rompant votre promesse, vous avez choisi le déshonneur”, a lancé depuis la tribune la socialiste Estelle Mercier, en défense de la motion de censure, associant ce fin connaisseur d’Henri IV à la figure d’un “Ravaillac”, qui a “poignardé la liste de (ses) engagements”.En réponse, François Bayrou a ironisé sur la motion de censure, prétexte selon lui pour que le Parti socialiste rappelle qu’il est “dans l’opposition”, et a invoqué “le devoir” de “l’intérêt général”, “plus fort que toutes les menaces” de censure.Sur le fond, il a défendu des avancées actées pendant le conclave qu’il compte présenter au Parlement à l’automne dans le budget de la Sécurité sociale, notamment pour un départ sans décote à 66 ans et demi, ou pour les retraites des femmes.Et le chef du gouvernement d’insister sur l’équilibre financier du système de retraites, sous peine de provoquer “une guerre des générations”: “Si personne n’alerte, si personne n’entend, nous allons nous perdre dans le surendettement”.”La réalité, c’est que notre système de retraite hypothèque notre avenir et celui de nos enfants”, a abondé Stéphane Vojetta, apparenté au groupe macroniste.- Censure inéluctable ? -La gauche s’en est aussi pris au RN. “Dans cet ensemble de manÅ“uvres détestables, vous avez un appui certain, le Rassemblement national” qui “n’abrogera pas la réforme des retraites”, a tancé à la tribune Hadrien Clouet (LFI).”Pour tous les électeurs du RN, ce vote servira de révélateur. Le Pen-Bardella sont sur le terrain social, économique, fiscal, la prolongation de Macron-Bayrou”, a réagi le patron du PS, Olivier Faure.”Nous avons à cÅ“ur de revenir sur une réforme (…) inutile (…) inefficace” et “profondément injuste”, avait affirmé auparavant l’orateur RN Gaëtan Dussausaye.Mais il a surtout donné “rendez-vous au budget”, égrainant une série de “lignes rouges”: “nouveaux coups portés contre le pouvoir d’achat des Français” et “impôts ou taxes supplémentaires sur les entreprises tant que vous n’aurez pas réduit le train de vie de l’État”.Il a également cité la “TVA sociale”. En réponse à la piste “d’une année blanche”, qui consisterait à geler retraites, prestations sociales et barème de l’impôt sur le revenu, pour faire des économies, il a répondu que le RN ne soutiendrait qu'”une année blanche pour la contribution nette française au budget de l’Union européenne”.Enfin sur le volet énergétique, il a affirmé que son groupe ne voulait “pas de décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie pour évacuer en quelques secondes un élément essentiel de la souveraineté française”, alors que les débats sur ce sujet doivent reprendre à l’Assemblée en septembre.Et l’automne s’annonce houleux pour le Premier ministre, qui devra naviguer entre les menaces de censure pour trouver 40 milliards d’euros d’économies.Avec un soutien des plus minimalistes du bloc central, prompt à se déchirer.”De toute façon il tombera. La seule question c’est quand. Si c’est à l’automne c’est dans la nature des choses”, pense un cadre macroniste. “François Bayrou est menacé de censure depuis le lendemain de sa nomination”, philosophe Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement et proche du Premier ministre, promettant “un budget courageux”.

Les prêts aux partis politiques sous surveillance, le RN dans le collimateur

La commission chargée de vérifier les comptes des partis politiques a indiqué mardi faire “extrêmement attention” au sujet des prêts accordés par des particuliers, principalement au bénéfice du Rassemblement national, dont il est “essentiel qu’ils soient effectivement remboursés”.À côté des dons et du financement publics, les partis politiques peuvent aussi se financer par des “emprunts auprès de personnes physiques”. Une manne chiffrée à huit millions d’euros en 2021, plus de 10 millions en 2022 et encore quetre millions en 2023, selon le rapport annuel de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).Or le RN est “le parti qui a le plus utilisé” ce procédé, a relevé le président de la CNCCFP, Christian Charpy, lors d’une conférence de presse. Chiffres à l’appui: pour la seule campagne des élections européennes de 2024, le parti de Jordan Bardella s’est appuyé à plus de 87% sur quelque 225 particuliers, qui lui ont avancé près de 4,5 millions d’euros -dont une trentaine de prêts d’au moins 50.000 euros.Les années précédentes également, le parti à la flamme a “concentré une forte majorité” de ce type d’emprunts: 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus, puis 425 en 2022 (sur un total de 492) et encore 96 en 2023 (sur un total de 123).Au total, le RN affichait fin 2023 plus de 20 millions d’encours à rembourser “auprès de personnes physiques”, le plus ancien remontant à 2007. “Il est essentiel que ces prêts soient remboursés, sinon ce sont des dons déguisés”, ce qui serait “contraire au code électoral”, a souligné M. Charpy.Le président de la CNCCFP a également promis de “veiller à ce que les prêteurs ne soient pas toujours les mêmes”, autre sujet de friction avec le parti d’extrême droite, sous le coup d’une enquête judiciaire après un signalement de la commission.Une “opération de harcèlement” dénoncée en mai par M. Bardella, qui avait assuré que ces emprunts litigieux étaient “parfaitement légaux”.Le parti à la flamme met en outre régulièrement en avant le refus des banques françaises de leur prêter de l’argent, l’obligeant à recourir aux prêts de particuliers.Selon son trésorier, Kévin Pfeffer, la dette du RN s’élève actuellement à 13 millions d’euros, qu’il entend apurer d’ici fin 2027.

Les députés adoptent le projet de loi pour “refonder” Mayotte

Plus de six mois après le passage dévastateur de Chido, les députés ont largement adopté mardi le projet de loi du gouvernement pour “refonder” Mayotte, département le plus pauvre de France, confronté avant même le cyclone à d’immenses défis.”Avec cette loi, Mayotte pourra mieux affronter le fléau qui empêche son développement, comme l’habitat illégal, l’insécurité ou l’immigration irrégulière”, s’est félicité le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, après le vote.Cette loi “concrétise surtout des promesses, parfois anciennes et jusqu’ici non tenues”, a déclaré M. Valls, citant notamment la convergence sociale inscrite dans le marbre. Durant les débats, parfois houleux, de nombreux députés ont rappelé à l’ancien Premier ministre socialiste la promesse de son gouvernement, il y a dix ans, d’un alignement des droits sociaux avec l’Hexagone pour 2025.”Ce texte est solide (…) Il prévoit quatre milliards d’euros d’investissement sur six ans. C’est inédit et c’est puissant”, a également souligné le ministre après le vote.La chambre basse a voté le texte à 367 voix pour et 109 voix contre. Déjà adopté en mai par le Sénat, il doit désormais faire l’objet d’un compromis entre sénateurs et députés la semaine prochaine en commission mixte paritaire (CMP), avec une probable adoption définitive dans la foulée.En dépit d’avancées sociales, comme l’alignement du montant du SMIC avec celui de l’Hexagone en 2027, la gauche a préféré voter contre ou s’abstenir en raison du volet migratoire, en partie durci par le Rassemblement national lors d’un examen marqué par un fort absentéisme.Dans la foulée du vote, Marine Le Pen a réagi sur X: “Largement amendé par les députés du Rassemblement national”, le projet de loi est “une victoire pour les Mahorais qui attendaient des mesures fortes pour lutter contre l’immigration, rétablir la sécurité sur l’île et assurer l’égalité sociale”.Il prévoit une série de mesures de lutte contre l’immigration, et permet par exemple le placement en rétention de mineurs accompagnant un majeur faisant l’objet d’une mesure d’éloignement.Au sujet de l’habitat informel, une mesure permet la destruction des bidonvilles, avec la possibilité de déroger à l’obligation d’une offre de relogement ou d’hébergement d’urgence.”Pendant qu’on parle d’expulsion et de centres de rétention, l’eau ne coule toujours pas à Mayotte, les écoles ferment, les robinets sont à sec”, a fustigé le député Davy Rimane (groupe communiste et ultra-marin), dénonçant un “texte qui sert de laboratoire politique” aux idées d’extrême droite pour “en faire un modèle exportable” à d’autres territoires en France. Vendredi, au dernier jour de l’examen, le groupe de Marine Le Pen s’est parfois retrouvé majoritaire dans l’hémicycle, à tel point que Manuel Valls avait lui-même fustigé l’absence du “socle commun”, permettant à des mesures “scandaleuses” d’être adoptées.Comme cette ligne ajoutée à la feuille de route du gouvernement pour Mayotte (un rapport annexé au projet de loi, sans valeur contraignante toutefois) qui prévoit désormais un moratoire sur la scolarisation d’enfant de parent étranger en situation irrégulière.- “Changement de cap” -Après le vote, le ministre a formulé le vÅ“u que la CMP permette de revenir sur ces “ajouts regrettables et inconstitutionnels”.A l’inverse, M. Valls espère que les députés et sénateurs réintroduiront une mesure (supprimée à l’Assemblée) qui facilite les expropriations afin de permettre la construction de certaines infrastructures essentielles. La mesure est particulièrement irritante pour les Mahorais et sa suppression a été saluée par la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (groupe Liot) lors de son discours à la tribune.L’élue, mobilisée tout au long de l’examen, avec parfois des échanges très durs avec le ministre ou d’autres députés, a applaudi “un changement de cap capital” avec ce texte. Elle a souligné l’abrogation du visa territorialisé en 2030, qui empêche un détenteur d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.”La solidarité nationale jouera enfin pleinement en 2030 et l’Hexagone, La Réunion, assumeront aussi les conséquences du fardeau migratoire”, selon elle.Le RN y était opposé, y voyant une “fausse bonne idée”, avec une mesure qui “fera appel d’air”.Mme Youssouffa a aussi applaudi les 4 milliards d’euros d’investissements mis sur la table par l’Etat, avant de lancer, lasse des fausses promesses des gouvernement successifs, un avertissement à M. Valls: “Si vous êtes encore là cet automne, vous me trouverez sur votre chemin lors du projet de loi de finances pour vérifier que pas un euro ne manque pour Mayotte”.

La gauche non-mélenchoniste prépare son chemin vers la présidentielle

La gauche non-mélenchoniste tente dans la douleur de se mettre en ordre de bataille autour d’une candidature commune pour la présidentielle de 2027 et de rattraper son retard sur le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.Le patron du Parti socialiste Olivier Faure, le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, les députés François Ruffin et Clémentine Autain, se retrouvent mercredi à Bagneux (Hauts-de-Seine) autour de l’ex-candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Lucie Castets, pour “discuter des conditions d’une candidature commune” à la prochaine présidentielle.Mme Castets avait lancé l’invitation à toute la gauche en avril pour élaborer collectivement “une procédure démocratique et transparente de désignation d’un candidat commun”, suggérant parmi d’autres options l’organisation d’une “primaire des gauches la plus large qu’on ait jamais proposée”.C’est “un grand moment de rassemblement, où l’on passe de la parole aux actes”, a expliqué mercredi l’ancienne candidate du NFP dans un entretien au quotidien Libération, en espérant en sortir “avec le calendrier le plus précis possible sur la méthode de désignation commune” et “une méthode de travail pour les aspects programmatiques”.Les discussions, dont une partie se fera avec des représentants de la société civile, doivent se dérouler à huis clos.Cette réunion intervient juste après le congrès du PS, qui a acté la victoire d’Olivier Faure et de sa ligne unitaire allant “de Raphaël Glucksmann à François Ruffin”, face à son opposant Nicolas Mayer-Rossignol qui plaidait pour “une affirmation socialiste” pour 2027.  Avec cette rencontre, “on va formaliser aux yeux du grand public qu’on veut avancer ensemble”, explique l’eurodéputé PS Pierre Jouvet, proche d’Olivier Faure.  Mais sans surprise, l’invitation a été déclinée par le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, déjà lancé dans sa quatrième campagne pour la présidentielle, après avoir effleuré le second tour en 2022.L’Insoumis, qui peut compter sur un programme bien rodé et des intentions de vote autour de 12-13%, malgré les polémiques récurrentes, est opposé aux primaires, qui selon lui “donnent la primeur à ceux qui clivent le moins et font exploser ceux qui y participent”.- “Double jeu” -Il pense surtout qu’il peut, comme en 2022, rafler le vote utile de gauche: “On a frôlé la qualification à deux reprises. Les sondages nous mettent dans une position de force”, remarque le député LFI Paul Vannier.Ce refus arrange bien les socialistes et les Ecologistes, qui ont à plusieurs reprises indiqué qu’ils ne s’aligneraient pas derrière Jean-Luc Mélenchon, jugé trop clivant pour gagner au second tour même face à l’extrême droite.Il n’est pas le seul à sécher la réunion: le patron des communistes, Fabien Roussel, a prévenu qu’il ne participerait à une telle réunion que lorsque “la gauche s’engagera d’abord à s’unir aux élections municipales”. Et le même de déplorer le “double jeu” de certains partenaires qui “font le choix de s’allier avec LFI pour se présenter contre des maires sortants de gauche”, ciblant les Ecologistes sans les nommer.”Fabien (Roussel) a très envie de se lancer dans la présidentielle, c’est une histoire de fierté communiste, mais les communistes finiront pas nous rejoindre”, veut croire Marine Tondelier.Autre absent remarqué, le leader de Place publique, Raphaël Glucksmann, qui a déjà lancé son “projet pour la France” et argue que ses principes l’empêchent de se rendre à une invitation également faite à LFI.”Lui et Jean-Luc Mélenchon ont des discours antifascistes très rhétoriques. Mais l’antifascisme, ce n’est pas que de la rhétorique, c’est aussi des actes”, tance Marine Tondelier.Raphaël Glucksmann, autour de 14-15% dans les intentions de vote, considère que la dynamique sondagière créera le vote utile autour de lui, sans passer par la “synthèse molle” d’une primaire.Les socialistes, partenaires privilégiés de Place publique, pensent pourtant pouvoir faire revenir l’eurodéputé à de meilleurs sentiments. Regrettant ces absences, Lucie Castets assure que la porte est “toujours ouverte”, persuadée que “les partis ont vraiment conscience que séparés, c’est l’échec assuré”.   “Je préfère qu’il n’y ait que des acteurs de bonne volonté autour de la table, plutôt que des gens qui viennent pour bousiller la réunion” et “jouer sur deux tableaux”, rétorque pour sa part le député François Ruffin, déjà candidat à la primaire, comme Clémentine Autain, et persuadé de la gagner.

Porté par les victimes, le délit “d’homicide routier” entériné au Parlement

“La loi ne détournera plus les yeux”: le délit “d’homicide routier” va pouvoir être mis en place après un ultime vote favorable du Sénat mardi, au grand soulagement des victimes qui en ont fait leur combat depuis plusieurs années.Le processus parlementaire est achevé. Après un vote des sénateurs à main levée mardi, la réforme portée par le député Les Républicains Eric Pauget attend désormais sa promulgation par le président de la République, préalable à son entrée en vigueur.Le débat sur le délit d’homicide et blessures routiers a été relancé après l’accident provoqué par Pierre Palmade en février 2023. Le comédien avait blessé grièvement trois personnes lors d’une violente collision en conduisant sous l’emprise de stupéfiants et a été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux ferme en novembre 2024 pour blessures involontaires.Depuis trois ans, c’est aussi le combat du chef étoilé Yannick Alléno et son association Antoine Alléno, du nom de son fils mort en mai 2022 après avoir été percuté par un conducteur multipliant les infractions graves, qui a été condamné à 7 ans d’emprisonnement pour homicide involontaire.Or, l’utilisation de l’adjectif involontaire, terme juridique qui qualifie actuellement ces infractions, désempare les victimes et leurs familles, qui peinent souvent à l’accepter lorsqu’elles font face à des comportements délibérés comme la conduite sous l’emprise de stupéfiants ou sans permis.- “Changement sémantique” -“C’est l’aboutissement d’un travail acharné contre l’injustice”, s’est réjoui Yannick Alléno dans un communiqué où il salue l’adoption de ce texte qui va “mettre un terme à l’archaïsme de notre droit pénal”.”Rien ne réparera l’irréparable. Mais la loi, désormais, ne détournera plus les yeux”, s’est satisfait le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, appréciant une loi qui “affirme avec clarté que tuer sur la route, sous l’emprise de l’alcool, sous l’emprise de la drogue, en excès de vitesse ou dans le mépris délibéré des règles, ce n’est pas un simple accident, c’est un acte criminel”.Cette revendication était partagée jusqu’à la Ligue contre la violence routière, celle-ci arguant que ce “changement sémantique, souhaité par les victimes, intègre aussi des circonstances aggravantes plus nombreuses”.Avec ce délit, les responsables d’accidents mortels de la circulation accompagnés d’au moins une circonstance aggravante seront poursuivis pour homicide routier.Les circonstances aggravantes sont la violation d’une mesure de sécurité, l’état d’ivresse, la consommation de stupéfiants et/ou des substances psychoactives, ne pas être titulaire du permis, un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 30 km/h, le délit de fuite, se servir de son téléphone portable à la main ou avec des écouteurs, le refus d’obtempérer, le rodéo urbain.- Peines encourues inchangées -Lorsqu’un conducteur se rendra coupable d’une de ces circonstances, il sera passible de 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende, une peine élevée à 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros au-delà de deux circonstances aggravantes.Ce sont les mêmes peines que celles encourues actuellement avec l’homicide involontaire. Un point qui inquiète, alors que certains observateurs estiment que la moyenne des peines prononcées actuellement est de 2 ans d’emprisonnement.”Je redoute l’idée que les magistrats ne dépassent pas leur analyse de l’accident de la circulation comme demeurant un accident. Ils auraient pu le faire si on avait changé le quantum des peines”, souligne à l’AFP Me Vincent Julé-Parade, spécialisé dans la défense des victimes de la route.Plusieurs sénateurs ont émis les mêmes doutes mardi lors de l’examen final du texte, craignant un texte uniquement “symbolique” mais consentant néanmoins à adopter la proposition de loi sans modification pour éviter de prolonger le processus législatif.Le rapporteur Les Républicains Francis Szpiner a ainsi jugé le texte “imparfait”, estimant qu’il faudrait prolonger le travail pour, à terme, “que les chauffards comprennent que leur comportement est criminel”.En 2024, 3.190 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine et 233.000 ont été blessées, dont près de 16.000 gravement. Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les deux tiers des accidents corporels présentent au moins un facteur aggravant et les trois quarts des responsables récidivent, presque aussi fréquemment et plus gravement qu’avant.

Le “syndrome Mattei”, un “traumatisme” pour les ministres de la Santé pendant les canicules

Août 2003, en plein pic de la canicule la plus meurtrière de France, le ministre de la Santé Jean-François Mattei apparaît au journal de 20H00 en polo dans sa maison de vacances du Var. Une image qui avait fait polémique, “traumatisante” pour les politiques qui lui ont succédé.Une légère brise fait bruisser les arbres dans le fond. Manches courtes et col ouvert, Jean-François Mattei l’affirme: “Je ne pense pas du tout qu’il y ait eu de sous-estimation (…) Cette canicule n’était pas prévisible”. “Nous avons développé un plan approprié (…) Le travail est fait, et croyez moi, il est bien fait”, conclut le ministre à la fin de son duplex sur TF1. Cette vague de chaleur, historique, causera au final 15.000 morts, se muant en tempête politique. “Pour les ministres de la Santé successifs, ça a été certainement une espèce de traumatisme”, affirme François Braun, en poste de 2022 à 2023. “J’ai cette image de Mattei en tête” depuis 2003, confie l’ancien ministre et médecin urgentiste.”Il y avait un tel décalage entre la situation qu’on vivait sur le terrain et les propos qui étaient particulièrement rassurants”, avance celui qui exerçait alors à l’hôpital de Verdun (Grand Est). “On avait des malades partout, et entendre le ministre dire ça, on ne comprenait pas.”Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France qui avait dénoncé à l’époque la gestion de l’épisode, se rappelle lui aussi de la situation “catastrophique” dans les hôpitaux, de “l’insouciance” et de l’attitude “désinvolte” du ministre. “Vous vous dites, le mec ne comprend pas que là, tout le monde est en train de crever.”- “Un cas d’école” -“C’est devenu un cas d’école de non-communication de crise”, lance l’urgentiste.Début août 2003, les records de chaleur tombent. A Toulouse, Bordeaux, Limoges ou Montauban, le mercure dépasse les 40°C. C’est l’été le plus chaud depuis la mise en place d’un réseau d’observation en France. Cette chaleur sans précédent met en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé. Critiqué pour n’avoir pas pris la mesure de la crise, Jean-François Mattei est remplacé en mars 2004 par Philippe Douste-Blazy.”A minima, il aurait dû aller à l’hôpital ou dans une clinique à côté de son lieu de vacances”, critique une ancienne conseillère gouvernementale. “Il arrive dans les deux derniers jours du pic de canicule. Donc, on a l’impression d’un retard à l’allumage.””Depuis le syndrome Mattei, tous les ministres prennent le sujet en amont, quitte à en faire des caisses. La veille, ils sont déjà sur le terrain”, explique cette même ex locataire de l’avenue Duquesne. Les déplacements sont désormais prévus à l’avance, à proximité des lieux de vacances des ministres, afin de pouvoir les déclencher en 24 heures en cas de canicule.”Il y a toujours cette idée de faire attention, de ne pas être pris au dépourvu”, abonde auprès de l’AFP la communicante Emilie Zapalski. Le Premier ministre François Bayrou a d’ailleurs reporté un déplacement à Chartres prévu mardi pour pouvoir se focaliser sur ce sujet de la canicule. Quant à l’actuelle ministre de la Santé Catherine Vautrin, en visite à Nantes, elle n’a pas hésité lundi à marteler les conseils essentiels, égrenant un numéro vert et poussant le sens du détail jusqu’à s’afficher avec un verre d’eau à la main avalé devant les caméras.”On sent qu’il y a cette idée de bien être présent sur ce sujet, pour qu’on ne puisse pas le leur reprocher”, ajoute Mme Zapalski.”C’est assez contradictoire, c’est-à-dire que c’est bien de faire un grand raout en termes de communication, ce serait mieux qu’on ait les moyens de prendre en charge des gens au niveau des urgences”, dénonce la communicante, tout en déplorant les baisses de budget demandées aux hôpitaux.75.000 lits d’hospitalisation ont fermé entre 2003 et 2021, selon un rapport annuel de la Drees.”On apprend bien à traiter en termes de communication, mais hors crise, on n’apprend pas à traiter le problème de fond”, regrette Emilie Zapalski.

Nicolas Sarkozy et Jordan Bardella se sont rencontrés mardi à l’initiative de l’ex-président

Nicolas Sarkozy a rencontré mardi matin Jordan Bardella, dans les bureaux parisiens de l’ancien président, a-t-on appris de leurs entourages respectifs, confirmant une information du Parisien.Le rendez-vous a eu lieu à l’initiative de l’ex-chef de l’Etat, envers lequel M. Bardella a exprimé à plusieurs reprises une forme d’admiration pour sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Selon l’entourage du leader d’extrême droite, il s’agissait d'”un échange courtois et chaleureux sur la situation politique et l’avenir de la France”.”Marine Le Pen était au courant de ce rendez-vous”, a encore souligné la même source.Le rendez-vous n’avait “aucun sens politique”, “il s’agissait d’un moment humain”, “très cordial”, lors duquel les deux personnalités ont “parlé de la France”, a pour sa part fait valoir l’entourage de Nicolas Sarkozy.Dans son livre paru à l’automne “Ce que je cherche” (Fayard), Jordan Bardella avait notamment estimé que “l’idée de réunir dans un même élan les Français issus des classes populaires et une partie de la bourgeoisie conservatrice comme Nicolas Sarkozy le fit en 2007 est pertinente”.Le président du RN avait tourné une vidéo un an plus tôt dans son bureau, en mettant en évidence au-dessus d’une pile de dossiers les mémoires de M. Sarkozy, “Le temps des combats” (Fayard).Mi-juin, Jordan Bardella avait par ailleurs exprimé son “sentiment” qu'”il y a une volonté” d’humilier l’ex-chef de l’Etat après que sa légion d’honneur lui avait été retirée en raison de sa condamnation définitive à un an d’emprisonnement ferme dans l’affaire dite Bismuth.Nicolas Sarkozy, toujours membre du parti Les Républicains, y avait été “sensible”, a rappelé mardi son entourage.

Organisation d’événements à Nice: gardes à vue levées pour le couple Estrosi et Delphine Ernotte

Le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons), son épouse Laura Tenoudji et la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, sont ressortis libres lundi soir après avoir été placés en garde à vue toute la journée dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’événements à Nice, dont l’Eurovision Junior.”A l’issue des réponses que Christian Estrosi a apportées, il a été décidé de lever la mesure sans lui notifier la moindre poursuite”, a déclaré son avocat, Me Mathias Chichportich.”S’il respecte le travail légitime des enquêteurs, mon client dénonce l’instrumentalisation politique de la justice à laquelle se livrent ses opposants. Il rappelle qu’une plainte en dénonciation calomnieuse a été déposée à leur encontre”, a-t-il souligné. “Cette mise en cause par des élus de l’opposition, à la veille d’une nouvelle échéance électorale, est particulièrement choquante”, a insisté Me Marie-Alix Canu-Bernard, avocate de Mme Tenoudji. M. Estrosi, qui doit fêter mardi ses 70 ans, a déjà annoncé qu’il serait candidat à sa réélection en 2026.”S’en prendre à la femme de M. Estrosi, du seul fait qu’elle est son épouse, en dit long sur leur conception de la place et de l’indépendance des femmes qui travaillent!”, a ajouté l’avocate.La patronne de France Télévisions est également “ressortie libre et sans charges retenues contre elle”, a indiqué son entourage à l’AFP.Au total, une dizaine de personnes ont été convoquées lundi dans le cadre d’enquêtes initialement ouvertes à Nice puis transférées à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, sur l’organisation de deux événements à l’automne 2023 à Nice.Il s’agit du concours de chant Eurovision Junior, organisé et retransmis par France Télévisions, et du colloque Nice Climate Summit, organisé par le média économique La Tribune, avait affirmé la semaine dernière à l’AFP une autre source proche, confirmant une information du site Mediapart.- Animation -Le président de La Tribune, Jean-Christophe Tortora, également directeur général de CMA Média, a lui aussi été convoqué lundi.Interrogé par l’AFP sur ce dossier, le parquet de Marseille a répondu qu’il “n’entend(ait) pas communiquer à ce stade de la procédure”.France Télévisions avait confirmé dès vendredi dans un communiqué “la convocation de sa présidente”, “ainsi que de salariés du groupe et d’une filiale, pour être entendus dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur l’organisation d’événements dans la ville de Nice”.Le groupe de télévision publique “collaborera pleinement à cette enquête (et) entend réserver ses explications aux autorités judiciaires”, avait ajouté France TV.Les enquêtes sont notamment ouvertes pour “détournement de fonds publics”, “prise illégale d’intérêts” ou encore “faux en écriture publique”, selon une source proche du dossier et Mediapart. Le site d’information assure qu’elles “vise(nt) directement” les époux Estrosi, mariés depuis 2016, “lesquels contestent avoir commis toute infraction”.Une première enquête avait été ouverte après un signalement d’élus écologistes niçois concernant le Nice Climate Summit. Chroniqueuse à Télématin sur France 2 et salariée du groupe France TV, Laura Tenoudji-Estrosi, qui collaborait aussi avec La Tribune, devait animer deux tables rondes, “à titre bénévole” selon la ville. Face à la polémique, elle y avait renoncé, mais l’opposition avait relevé que M. Estrosi ne s’était pas absenté, malgré le conflit d’intérêts potentiel, lors du vote d’une subvention de 20.000 euros à La Tribune pour ce colloque.Concernant l’Eurovision Junior, les doutes portaient en particulier sur le choix de confier à Laura Tenoudji la co-animation de la cérémonie d’ouverture, malgré un niveau d’anglais inférieur aux standards dans ce genre d’émissions internationales.La justice doit vérifier si ce choix relevait d’une décision interne à France Télévisions ou s’il avait fait l’objet d’un accord explicite ou implicite lors des négociations avec la ville.Nice a en effet versé une importante subvention – 605.000 euros selon Mediapart – pour l’organisation de ce concours de chant, au long duquel la ville et la métropole ont été particulièrement mises en valeur.sm-so-reb-mdv-fcc/ol/jnd/pta