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Macron poursuit sa visite d’Etat en Arabie avec un volet économique

Emmanuel Macron poursuit mardi sa visite d’Etat en Arabie saoudite, loin de la crise politique qui secoue la France, avec un important volet économique, après la signature la veille d’un partenariat stratégique entre les deux pays.Une visite dans le nouveau métro aérien de Ryad, prévue en début de journée, a toutefois été annulée en raison de l’absence du PDG d’Alstom, un des principaux groupes français associés à sa réalisation, a indiqué l’Elysée. Le président français s’est fait représenter à cette séquence par le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot. Emmanuel Macron s’est directement rendu à une session des One Planet Sovereign Wealth Funds (OPSWF), qui réunit des fonds souverains sur le changement climatique, avant un programme culturel dans le fief historique de la dynastie des Saoud, près de Ryad, hors presse.Arrivé lundi soir à Ryad alors qu’une censure du gouvernement devenait quasi-inéluctable à Paris, le président français a rejoint le Palais royal sans dire un mot de l’emballement politique à 6.000 kilomètres de là.La solennité de la cérémonie d’accueil et l’entretien en tête-à-tête avec le prince héritier et dirigeant de facto du pays Mohammed ben Salmane (“MBS”) ont en miroir paru aux antipodes de l’instabilité qui agite de nouveau la France. Les deux dirigeants ont signé un partenariat stratégique avec l’ambition de “multiplier les coopérations dans tous les domaines”, de la défense à la transition écologique et la culture. Ils ont aussi “convenus de fournir tous les efforts pour contribuer à la désescalade” au Moyen-Orient, selon l’Elysée. Ils ont notamment appelé à l’élection d’un président au Liban – dont le pays est privé depuis plus de deux ans – après l’entrée en vigueur d’une trêve le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah. – “Incontournable” -Après cette séquence politique lundi, place au business: Emmanuel Macron clôturera dans l’après-midi un forum d’affaires franco-saoudien, l’occasion de lancer des partenariats dans l’économie du futur, des énergies renouvelables à l’intelligence artificielle.”Notre souhait, c’est de pouvoir, à travers cette visite, consolider la place de la France comme un partenaire incontournable et fiable pour l’Arabie saoudite dans tous les domaines de son développement”, souligne l’Elysée.Le royaume s’est engagé sous la houlette de son jeune dirigeant dans une profonde modernisation économique et sociale, intitulée “Vision 2030″, à grand renfort d’investissements.Le chef de l’Etat français est accompagné d’une cinquantaine de patrons de grands groupes français (Total, EDF, Veolia…) et de start-up (Pasqal, Alan, Mistral…) emblématiques de l’économie du futur.Plusieurs contrats et déclarations d’intention doivent être signés, portant notamment sur le développement des énergies renouvelables alors que l’Arabie saoudite, premier exportateur de brut mondial, accélère sa diversification.Les dirigeants des groupes de défense Dassault, Thales et Naval Group seront également présents.Le royaume, qui accueillera l’Expo universelle en 2030 et le Mondial-2034 de foot entend aussi accélérer son ouverture au monde en modernisant au passage son image.La France, forte de la réussite des Jeux olympiques de Paris, espère pouvoir apporter son expertise dans l’organisation de ces événements.- Droits humains -Elle est aussi un partenaire privilégié dans la mise en valeur du patrimoine archéologique d’Al-Ula, près de Médine (nord-ouest), dont le royaume entend faire un site touristique phare du Moyen-Orient et où le président terminera sa visite mercredi.MBS, un temps paria après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018, est revenu depuis au centre du jeu sur la scène internationale, échangeant avec Pékin comme Moscou et sur le point de retrouver un allié de poids en la personne de Donald Trump à Washington.Emmanuel Macron, l’un des premiers à lui avoir rendu visite quand il était encore ostracisé, espère aussi renforcer sa relation avec lui. Les deux dirigeants se retrouveront d’ailleurs pour un dîner en tête-à-tête mardi.Les droits humains restent néanmoins un point noir du jeune dirigeant, entre répression des dissidents et fréquentes exécutions.”L’excellence de notre relation nous permet d’aborder tous les sujets, y compris ceux-ci”, assure de son côté l’Elysée, sans préciser si la question a été abordée.Le président français, qui souhaite aussi associer l’Arabie à ses engagements sur les grands enjeux globaux, co-présidera par ailleurs un sommet dédié à la gestion durable de l’eau, le One Water Summit, en marge de la COP16 désertification, mardi à Ryad.

Les soutiens de Barnier appellent chaque député à la “responsabilité” face à la censure

Ambiance de fin de règne au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale: menacée par une motion de censure, la coalition de Michel Barnier appelle à la responsabilité pour ne pas faire tomber le gouvernement et éviter un “chaos” politique et budgétaire.La séance de questions au gouvernement prévue dans l’après-midi à l’Assemblée promet d’être tendue, alors que les députés seront appelés dans la semaine à se prononcer sur une motion de censure qui a toutes les chances d’être approuvée, la gauche et le Rassemblement National ayant annoncé qu’ils la voteraient.Baroud d’honneur ou tentative ultime d’éviter la chute ? Mardi soir, le Premier ministre en sursis s’est invité à 20H00 sur TF1 et France 2, où il répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau en direct depuis Matignon, ont annoncé les deux chaînes. “La chute de Barnier est actée”, a proclamé la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au “soutien sans participation du RN” et, “ce qui le fera tomber, c’est justement que le RN aura cessé de le soutenir”, a souligné le député PS Arthur Delaporte.Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi: “Censurer ce budget est, hélas, la seule manière que nous donne la Constitution pour protéger les Français d’un budget dangereux, injuste et punitif”, a justifié mardi Marine Le Pen sur X.Voter la censure, “c’est notre devoir”, a confirmé mardi l’un de ses principaux lieutenants, le député Jean-Philippe Tanguy sur Europe1/Cnews. “Nous n’allons pas confier davantage les cordons de la bourse de la France à des gens qui sont incapables”.Mardi matin, les ministres se sont succédé sur les radios et télévisions pour agiter le risque du “chaos”. “C’est le pays qu’on met en danger”, s’est inquiété le ministre de l’Économie Antoine Armand. “Est-ce qu’on veut vraiment le chaos ? Est ce qu’on veut une crise économique qui touchera les plus fragiles ? “, a lancé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur TF1. Le puissant locataire de Beauvau a même fait “le pari qu’avec Michel Barnier, nous parviendrons à écarter la motion de censure”. Mais rien n’est moins sûr. Dans la matinée, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale devrait selon toute vraisemblance décider de la date – sans doute mercredi ou jeudi – du débat et du vote sur les motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.- “Texte par texte” -L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.Si l’exécutif tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin. Sur les marchés financiers, les taux d’intérêt auxquels emprunte la France se sont tendus face aux incertitudes sur le gouvernement et la capacité du pays à réduire les déficits. L’Élysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri lundi à Ryad pour une visite d’État de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’État qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un nouveau Premier ministre.A gauche, on rejette le procès en irresponsabilité. “Ne disons pas que si cette motion de censure est votée, tout va s’effondrer: c’est si elle n’est pas votée que ça continuera”, a avancé la cheffe des Écologistes Marine Tondelier sur franceinfo, pointant un budget qui “aurait des conséquences absolument délétères sur la vie quotidienne des Français”.”C’est le Front populaire au gouvernement et le Front républicain à l’Assemblée. C’est ainsi qu’on peut progresser”, a défendu le premier secrétaire du PS, Olivier Faure sur BFMTV-RMC, rappelant que son parti appelait à la recherche de “compromis texte par texte” sur la base d’un “projet de gauche” dans une Assemblée complètement fracturée.En attendant, le Sénat continue de débattre mardi du budget de l’État – texte sur lequel le recours au 49.3 semblait de toute façon également inévitable. Et une commission mixte paritaire (CMP), associant sept députés et sept sénateurs, doit se pencher sur le budget de “fin de gestion” pour 2024, qui permet au gouvernement de fixer d’ultimes ajustements budgétaires pour l’année en cours.

Faure veut un Premier ministre de gauche mais ouvert “au compromis” avec le bloc central

Le Premier secrétaire du PS souhaite qu’Emmanuel Macron nomme “un Premier ministre de gauche” mais ouvert “au compromis” avec le bloc central au Parlement en cas de renversement du gouvernement Barnier dans les prochains jours.”C’est le Front populaire au gouvernement et le Front républicain à l’Assemblée. C’est ainsi qu’on peut progresser”, a résumé Olivier Faure sur BFMTV/RMC.Le président de la République doit “nommer un Premier ministre de gauche” qui “propose un projet de gauche mais avec le souci permanent du compromis”, a-t-il insisté.M. Faure a confirmé que les socialistes voteraient sans états d’âme la censure du gouvernement avec le Rassemblement national.”Le gouvernement Barnier n’existait que grâce à Marine Le Pen. Il va tomber à cause de Marine Le Pen (…) Je ne vais quand même pas maintenant aller plaindre Michel Barnier qui ne doit son existence qu’à Marine Le Pen”, a-t-il affirmé.Si Emmanuel Macron lui propose Matignon, Olivier Faure prendra “ses responsabilités comme toutes celles et ceux qui, à gauche aujourd’hui, doivent prendre s’ils sont appelés par le président de République”.Contrairement à Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure est hostile à une présidentielle anticipée parce que “Marine Le Pen peut l’emporter” et qu’un président de gauche n’aura pas davantage de majorité, faute de dissolution possible avant l’été.

Menace de censure: “c’est le pays qu’on met en danger”, estime le ministre de l’Economie

Avec la motion de censure annoncée par les oppositions lundi contre le budget de la Sécurité sociale, qui a toutes les chances d’être adoptée mercredi ou jeudi, “c’est le pays qu’on met en danger”, s’est inquiété mardi le ministre de l’Economie Antoine Armand. “Nous avons fait le maximum pour que les forces politiques au Parlement puissent ou nous soutenir ou ne pas censurer ce budget. Parce que ce n’est pas le budget qu’on censure, ce n’est pas le gouvernement qu’on censure derrière, ce n’est le pays qu’on met en danger, c’est le pays qu’on abîme”, a lancé M. Armand au cours d’une interview sur France 2.”Je le dis sans dramatiser, mais je ne suis pas là non plus pour faire du relativisme. Parce que demain, si les taux d’intérêt augmentent, si les Français sont touchés dans leur épargne, si l’impôt sur le revenu augmente (…), qui en sera responsable? Qui en paiera les conséquences? Les Français d’abord”, a poursuivi le ministre.Lundi, le Premier ministre Michel Barnier a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi, et le RN a annoncé son intention de voter la censure, avec les parlementaires de gauche.”Tous les secteurs seront perdants” en cas de vote de la censure a également dit M. Armand, soulignant qu'”il n’y a pas de Français qui gagne, il n’y a pas d’entreprise qui gagne”. “Le pays est face à un tournant”, a-t-il encore affirmé.

Handicap: des mesures “très attendues” n’aboutiront pas en cas de censure, prévient la ministre

La ministre chargée des personnes handicapées Charlotte Parmentier-Lecocq s’est dite mardi “inquiète” pour l’impact pour les personnes handicapées, d’une censure du gouvernement Barnier, listant les mesures “très attendues” qui seraient “en stand-by”, comme le remboursement intégral des fauteuils roulants.Le fragile gouvernement de Michel Barnier ne semble plus tenir qu’à un fil, le Premier ministre ayant été contraint lundi d’engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et sans doute de chute, puisque la gauche et le RN ont annoncé qu’ils la voteraient à l’unisson.”Je suis inquiète pour l’impact que pourrait avoir le vote de cette motion de censure, si la gauche et le RN décident de la voter, sur les personnes en situation de handicap”, a déclaré Mme Parmentier-Lecocq sur Radio J.”Les impacts vont être très très concrets: sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), il y a des mesures importantes, qui sont très attendues”, a affirmé la ministre.”C’est 270 millions d’euros, c’est-à-dire un budget extrêmement important, qu’on avait prévu de déployer”, pour “les 50.000 solutions”, qui doivent permettre de “mieux accompagner” des personnes en situation de handicap (qui) attendent des places ou des solutions. Là, tout est mis en question”, a-t-elle poursuivi.De même, si “le budget de l’an dernier (était) reconduit”, il n’y aura “pas les 2.000 AESH, c’est-à-dire les personnes qui accompagnent les enfants en situation de handicap à l’école (…) alors qu’il y a énormément d’enfants qui sont en attente”, a-t-elle dit.Autre mesure qui va “tomber” en cas de censure: la généralisation de l’expérimentation “handi gynéco”: des “consultations plus longues, adaptées pour les personnes en situation de handicap, qui sont très importantes notamment pour prévenir les violences faites aux femmes en situation de handicap qui sont les plus menacées.”Enfin le “remboursement intégral des fauteuils roulants”, une mesure “extrêmement attendue” en cours de négociation, dont les modalités devaient être définies “avant la fin de l’année”, sera “mis en stand-by si la motion de censure est votée”, a conclu la ministre. 

Menace de censure: “c’est le pays qu’on met en danger”, estime le ministre de l’Economie,

Avec la motion de censure annoncée par les oppositions lundi contre le budget de la Sécurité sociale, qui a toutes les chances d’être adoptée mercredi ou jeudi, “c’est le pays qu’on met en danger”, s’est inquiété mardi le ministre de l’Economie Antoine Armand. “Nous avons fait le maximum pour que les forces politiques au Parlement puissent ou nous soutenir ou ne pas censurer ce budget. Parce que ce n’est pas le budget qu’on censure, ce n’est pas le gouvernement qu’on censure derrière, ce n’est le pays qu’on met en danger, c’est le pays qu’on abîme”, a lancé M. Armand au cours d’une interview sur France 2.”Je le dis sans dramatiser, mais je ne suis pas là non plus pour faire du relativisme. Parce que demain, si les taux d’intérêt augmentent, si les Français sont touchés dans leur épargne, si l’impôt sur le revenu augmente (…), qui en sera responsable? Qui en paiera les conséquences? Les Français d’abord”, a poursuivi le ministre.Lundi, le Premier ministre Michel Barnier a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi, et le RN a annoncé son intention de voter la censure, avec les parlementaires de gauche.”Tous les secteurs seront perdants” en cas de vote de la censure a également dit M. Armand, soulignant qu'”il n’y a pas de Français qui gagne, il n’y a pas d’entreprise qui gagne”. “Le pays est face à un tournant”, a-t-il encore affirmé.

Barnier dans l’attente d’une censure presque inéluctable

Ambiance de fin de règne au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale: le gouvernement de Michel Barnier aborde mardi les échéances parlementaires dans une position extrêmement fragilisée, dans l’attente du couperet de la censure attendue pour mercredi ou jeudi.La séance de questions au gouvernement prévue dans l’après-midi à l’Assemblée promet d’être tendue, alors que les députés seront appelés dans la semaine à se prononcer sur une motion de censure qui a toutes les chances d’être approuvée, la gauche et le Rassemblement National ayant annoncé qu’ils la voteraient.Baroud d’honneur ? Mardi soir, le Premier ministre en sursis s’est invité à 20H00 sur TF1 et France 2, où il répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau en direct depuis Matignon. “La chute de Barnier est actée”, a proclamé la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au “soutien sans participation du RN” et, “ce qui le fera tomber, c’est justement que le RN aura cessé de le soutenir”, a souligné le député PS Arthur Delaporte.Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi: “Nous voterons la censure”, a affirmé lundi Marine Le Pen, pour qui M. Barnier n’a “pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs” de sa formation.Mardi matin, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale devrait selon toute vraisemblance décider de la date – sans doute mercredi ou jeudi – du débat et du vote sur les motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.- “Vertigineux” -L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.Si l’exécutif tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée à la capacité des pouvoirs publics à emprunter sur les marchés à de faibles taux. Sans budget de la Sécurité sociale, “le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde lundi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’Élysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri lundi à Ryad pour une visite d’État de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’État qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un nouveau Premier ministre.Ancien titulaire de la fonction, Gabriel Attal a appelé les oppositions “à ne pas céder à la tentation du pire”.”Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de cette alliance qui l’a rendue possible”, a-t-il prévenu. “Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un Parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN”.En attendant, les débats doivent se poursuivre dans les deux chambres du Parlement. Le Sénat doit continuer de débattre mardi du budget de l’État – texte sur lequel le recours au 49.3 semblait de toute façon également inévitable. Et une commission mixte paritaire (CMP), associant sept députés et sept sénateurs, doit se pencher sur le budget de “fin de gestion” pour 2024, qui permet au gouvernement de fixer d’ultimes ajustements budgétaires pour l’année en cours.Pour les députés, “il y a quelque chose d’extrêmement vertigineux” à continuer ainsi à travailler alors que la censure semble quasi inéluctable, a dit à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “On se creuse les méninges, on essaye de préparer la suite”, a-t-il ajouté.

Barnier fragilisé dans l’attente d’une censure presque inéluctable

Ambiance de fin de règne au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale: le gouvernement de Michel Barnier aborde mardi les échéances parlementaires dans une position extrêmement fragilisée, dans l’attente du couperet de la censure attendue pour mercredi ou jeudi.La séance de questions au gouvernement prévue dans l’après-midi à l’Assemblée promet d’être tendue, alors que les députés seront appelés dans la semaine à se prononcer sur une motion de censure qui a toutes les chances d’être approuvée, la gauche et le Rassemblement National ayant annoncé qu’ils la voteraient.”La chute de Barnier est actée”, a proclamé la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au “soutien sans participation du RN” et, “ce qui le fera tomber, c’est justement que le RN aura cessé de le soutenir”, a souligné le député PS Arthur Delaporte.Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi: “Nous voterons la censure”, a affirmé lundi Marine Le Pen, pour qui M. Barnier n’a “pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs” de sa formation.Mardi matin, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale devrait selon toute vraisemblance décider de la date – sans doute mercredi ou jeudi – du débat et du vote sur les motions de censure déposées par le Nouveau front populaire et le Rassemblement national.- “Vertigineux” -L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.Si l’exécutif tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée à la capacité des pouvoirs publics à emprunter sur les marchés à de faibles taux. Sans budget de la Sécurité sociale, “le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde lundi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’Elysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri lundi à Ryad pour une visite d’Etat de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’Etat qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un Premier ministre.Ancien titulaire de la fonction, Gabriel Attal a appelé les oppositions “à ne pas céder à la tentation du pire”.”Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de cette alliance qui l’a rendue possible”, a-t-il prévenu. “Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un Parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN”.En attendant, les débats doivent se poursuivre dans les deux chambres du Parlement. Le Sénat doit continuer de débattre mardi du budget de l’Etat – texte sur lequel le recours au 49.3 semblait de toute façon également inévitable. Et une commission mixte paritaire (CMP), associant sept députés et sept sénateurs, doit se pencher sur le budget de “fin de gestion” pour 2024, qui permet au gouvernement de fixer d’ultimes ajustements budgétaires pour l’année en cours.Pour les députés, “il y a quelque chose d’extrêmement vertigineux” à continuer ainsi à travailler alors que la censure semble quasi inéluctable, a dit à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “On se creuse les méninges, on essaye de préparer la suite”, a-t-il ajouté.

Macron et le prince héritier saoudien concluent un partenariat stratégique

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane ont conclu lundi à Ryad un partenariat stratégique visant à renforcer les liens entre leurs deux pays et appelé à l’élection d’un président au Liban, plongé dans la tourmente.Le dirigeant français a entamé en fin d’après-midi une visite d’Etat de trois jours dans le royaume, au moment même où la crise politique rebondissait en France avec une probable censure du gouvernement.”Transition énergétique, défense, mobilités, culture et bien plus : nous allons multiplier nos coopérations dans tous les domaines”, s’est-il félicité sur le réseau X à l’issue d’un dîner avec le dirigeant de facto de cette puissance régionale, surnommé “MBS”.Les deux dirigeants sont notamment “convenus de travailler de concert” à la préparation du Sommet sur l’Intelligence artificielle qui aura lieu en février à Paris, a précisé l’Elysée dans un communiqué.Ils sont aussi “convenus de fournir tous les efforts pour contribuer à la désescalade dans la région” du Moyen-Orient, secouée par plusieurs conflits.”Ils ont ensemble appelé à la tenue d’une élection présidentielle au Liban dans le but de rassembler les Libanais et de mener les réformes nécessaires à la stabilité et à la sécurité”, a souligné l’Elysée.Emmanuel Macron et MBS ont aussi indiqué qu’ils allaient “poursuivre les efforts diplomatiques” pour consolider le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, coparrainé par les Etats-Unis et la France.- Gaza -Emmanuel Macron espère un soutien saoudien à l’armée libanaise, qui se redéploie à la frontière avec Israël mais manque de moyens, et au règlement de la crise politique qui secoue le Liban, sans président depuis plus de deux ans.Mais le royaume, longtemps influent au Liban, s’en est désengagé ces dernières années face au chaos politique et au poids grandissant du Hezbollah et pourrait mettre du temps à y revenir.Le président et le prince héritier ont aussi insisté sur une “priorité”, “la mise en place d’un cessez-le-feu sans plus attendre à Gaza”, après la trêve décrétée au Liban.L’Arabie saoudite, qui abrite les lieux les plus saints de l’islam, est engagée dans des discussions avec Washington pour normaliser ses relations avec Israël et l’octroi de garanties de sécurité américaines.Mais mi-septembre, le prince héritier a exclu une reconnaissance d’Israël avant la “création d’un Etat palestinien”, au coté de celui d’Israël. Paris comme Ryad poussent pour la “solution des deux Etats”, rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Emmanuel Macron, fort de son rôle dans le cessez-le-feu au Liban, entend de son côté renforcer l’influence de la France dans la région avant le retour du républicain Donald Trump à la Maison Blanche. Il espère aussi regagner à l’international la marge de manÅ“uvre qu’il a perdue sur la scène intérieure depuis la dissolution de juin.Il s’agit de son troisième déplacement en Arabie saoudite depuis 2017, une “relation très dense” à laquelle l’homme fort du pays, un temps paria après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en Turquie, a répondu par trois visites officielles en France. – IA et défense -La visite présidentielle aura aussi un important volet économique mardi alors que le royaume, premier exportateur mondial de brut, s’est engagé dans une diversification accélérée pour faire face à un potentiel après-pétrole.Les deux pays ambitionnent de “renforcer de manière très importante” leurs échanges économiques qui ne sont pas “à la hauteur des ambitions communes”, souligne l’Elysée.Le chef de l’Etat sera accompagné d’une cinquantaine de patrons de grands groupes français (TotalEnergies, EDF, Veolia, …) et de start-up (Pasqal, Alan, Mistral…).Les deux pays veulent engager des coopérations dans tous les secteurs d’avenir, de la transition énergétique à l’intelligence artificielle, en phase avec le vaste programme de modernisation de la société et de l’économie saoudiennes (Vision 2030) du prince héritier. Les dirigeants des groupes de défense Dassault, Thalès et Naval Group seront également présents.Des discussions sont en cours pour l’acquisition d’avions de chasse Rafale par l’Arabie. “La visite du président pourrait permettre d’emporter une décision, pas forcément une annonce”, selon une source proche du dossier.La France est aussi un partenaire clé de Ryad en matière culturelle et touristique, avec le développement d’un mégaprojet de 20 milliards de dollars autour de l’oasis et du site archéologique d’Al-Ula, au nord de Médine (nord-ouest).Emmanuel Macron assistera au One Water Summit sur la gestion de l’eau à Ryad avant de rejoindre mercredi Al-Ula avec notamment la ministre de la Culture Rachida Dati.

Assemblée: la journée réservée aux textes du groupe macroniste s’achève sans vote

La proposition de loi de Gabriel Attal sur la justice des mineurs n’a finalement pas été examinée lundi dans l’hémicycle, la journée réservée au groupe macroniste à l’Assemblée s’étant achevée à minuit avant que les débats sur ce texte n’aient même pu débuter.Durant plus de six heures, les députés ont, en effet, examiné le premier des trois textes présentés au cours de cette journée d’initiative parlementaire réservée au groupe Ensemble pour la République (EPR) – une proposition de loi visant à autoriser l’épandage de produits phytosanitaires par drone pour certaines cultures.Mais après plus de six heures de discussions, et une cinquantaine d’amendements examinés, l’horloge a sonné minuit, et la vice-présidente de l’Assemblée Clémence Guetté, chargée de diriger la séance, a mis fin au débat, comme le veut le règlement de ces journées réservées aux groupes.L’examen du texte sur l’épandage par drone avait débuté en milieu d’après-midi dans une atmosphère particulière: quelques minutes plus tôt, le Premier ministre Michel Barnier venait juste de faire adopter le budget de la Sécurité sociale par l’article 49.3, exposant ainsi le gouvernement au risque de censure.Aucun des trois textes n’a pu être voté. Et les deux derniers, celui du chef des députés macronistes, Gabriel Attal, visant à durcir la justice à l’égard des “mineurs délinquants” et leurs parents, et un autre, porté par le député Thomas Cazenave, pour lutter contre les fraudes aux aides publiques, n’ont même pas commencé à être examinés. Pour espérer l’examen et le vote de ces mesures, les textes devront être de nouveau inscrits à l’ordre du jour de l’hémicycle, mais rien de moins sûr en ces temps parlementaires agités, et alors que le gouvernement Barnier ne semble désormais plus tenir qu’à un fil, le Rassemblement national et la gauche ayant annoncé qu’ils voteraient la censure.