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Budget: blocage des discussions avec le RN, Barnier de plus en plus menacé

Une censure du gouvernement de Michel Barnier semblait plus proche que jamais dimanche soir, le Rassemblement national affirmant qu’il n’y avait désormais plus de discussions avec l’exécutif sur le budget de la sécurité sociale qui doit être soumis lundi à l’Assemblée nationale.Dans un climat politique de plus en plus fébrile, le Premier ministre “reste ouvert au dialogue comme il l’est depuis le début”, a fait savoit son entourage.Marine Le Pen, la cheffe de file des députés RN, venait de faire monter la pression d’un cran supplémentaire à la veille de cette séance parlementaire décisive. “Le gouvernement a exprimé son souhait de ne pas modifier le PLFSS (projet de loi sur le financement de la sécurité sociale), c’est extrêmement clair et nous avons pris acte de cela”, a indiqué Marine Le Pen à l’AFP.Elle s’appuyait sur des déclarations du ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin au journal Le Parisien publiées samedi soir dans lesquelles il affirmait que le texte n’était plus susceptible de changements.”Revenir” sur ce texte, fruit d’un accord au sein d’une commission paritaire réunissant des députés et des sénateurs, “serait s’asseoir sur le Parlement, la démocratie et la délibération dont nous respectons le compromis”, a-t-il justifié.Un “comportement extrêmement fermé et sectaire”, a dénoncé Marine Le Pen, sans se prononcer explicitement sur la censure du gouvernement dont son parti menace Michel Barnier depuis plusieurs semaines. Premier groupe politique à l’Assemblée nationale, le parti d’extrême droite peut faire tomber le gouvernement s’il soutient une motion de censure que la gauche prévoit de déposer si le Premier ministre use de l’article 49.3 de la Constitution.Le RN exigeait de nouvelles concessions du gouvernement, notamment sur la revalorisation des pensions de retraites.L’exécutif peut cependant modifier le texte jusqu’au dernier moment, c’est-à-dire lundi après-midi. L’Assemblée se réunira à partir de 15H00.-“Ligne rouge absolue”-Le RN pose “une ligne rouge absolue”, a affirmé dimanche un de ses députés, Jean-Philippe Tanguy, exigeant que le gouvernement renonce à la désindexation partielle des retraites sur l’inflation. “C’est un contrat social entre ceux qui ont cotisé et le reste de la société”, a-t-il dit dans l’émission Questions politiques sur France Inter.Après avoir obtenu que le gouvernement abandonne la hausse des taxes sur l’électricité et fasse une concession sur l’Aide médicale d’Etat (AME), le RN souhaite aussi qu’il revienne sur le déremboursement de certains médicaments.Le budget de la sécurité sociale, sur lequel l’Assemblée va devoir se prononcer, est truffé d’irritants pour les oppositions, de gauche comme d’extrême droite.Sans majorité, le Premier ministre pourrait actionner l’article 49.3, qui permet l’approbation d’un texte sans vote. Il s’exposerait alors à une motion de censure qui pourrait être examinée dès mercredi.Si la gauche et le Rassemblement national unissent leurs voix, le gouvernement tombera. Ce serait une première depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. La gauche de son côté a prévenu qu’elle voterait la censure sans états d’âme et dénonce la dépendance du gouvernement vis-à-vis du RN. “Marine Le Pen montre à Michel Barnier tous les jours de quel côté de la laisse il se situe. Les macronistes auront la défaite et le déshonneur”, a estimé dimanche la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.Si le Premier ministre décidait de ne pas recourir au 49.3 et que le texte était rejeté, il repartirait pour une nouvelle navette parlementaire. Le RN dénonce par avance un scénario constitutionnel très complexe qui verrait le débat parlementaire s’enliser et le gouvernement légiférer par ordonnances, comme il en a la possibilité 50 jours après le dépôt du texte.- Trois textes budgétaires -Pilier du “barniérisme”, dominé par une alliance droite-centristes qui soutient le gouvernement, le Sénat a voté dimanche sans surprise l’ensemble de la partie “recettes” du budget de l’Etat.Signe de la tension qui règne, les sénateurs de gauche ont quitté l’hémicycle durant les débats, fustigeant un “coup de force” du gouvernement et de la droite sénatoriale, qui ont demandé un nouvel examen de plusieurs dizaines de mesures à la dernière minute.Au total, trois textes budgétaires sont actuellement examinés par le Parlement: le budget de l’Etat 2025, celui de la Sécurité sociale et le projet de loi de fin de gestion de l’année en cours. Sur chacun d’entre eux, le risque de censure existe.Le gouvernement est en quête de 60 milliards d’euros d’économies pour relever des finances publiques en berne et ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, contre 6,1% en 2024.

Le Sénat approuve la partie “recettes” du budget dans la confusion, la gauche boycotte le vote

Séance dominicale houleuse à la chambre haute: le Sénat a approuvé dimanche la partie “recettes” du budget de l’Etat pour 2025, un vote boycotté par la gauche qui a dénoncé un “coup de force” du gouvernement, menacé de censure à partir de lundi.A l’aube d’une semaine à haut risque pour le gouvernement, qui joue sa survie devant les députés sur un autre texte budgétaire – le budget de la Sécurité sociale -, les remous politiques ont gagné avec fracas la Haute assemblée, d’ordinaire bien plus calme et feutrée que l’Assemblée nationale.Après sept jours et six nuits de débats au Palais du Luxembourg sur le projet de budget de l’Etat pour 2025, les sénateurs, qui soutiennent le gouvernement, ont voté à 200 voix contre 15 la première partie, dédiée aux recettes du pays.Mais la séance a été perturbée par de nombreux incidents, les trois groupes de gauche (socialiste, écologiste, communiste), minoritaires, ayant décidé de manifester leur “colère” en désertant l’hémicycle et en boycottant les dernières heures de débats et le vote.Ils ont fustigé le choix du gouvernement et de la majorité sénatoriale – une alliance droite-centristes -, qui ont demandé à la dernière minute la tenue d’une seconde délibération sur plusieurs dizaines de mesures pourtant votées durant la semaine à main levée.Le plus souvent, il s’agissait de taxes ou de dispositifs votés contre l’avis de la commission des Finances et du ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin, parfois avec des alliances alternatives entre la gauche et les centristes.”On vient d’inventer un nouvel outil: le 49.3 sénatorial. On passe des heures, jour et nuit, à voter des mesures, trouver des compromis. Et d’un revers de main, les délibérations sont balayées”, a dénoncé auprès de l’AFP le socialiste Thierry Cozic.- “Coup de force” -“Ce gouvernement minoritaire a fait le choix de plutôt se tourner sur sa droite et son extrême droite en réfutant tous les arguments de la gauche”, a ajouté le communiste Pascal Savoldelli, l’écologiste Thomas Dossus dénonçant lui un “coup de force supplémentaire”.”Ce n’est en rien un déni de démocratie”, a insisté pour sa part Laurent Saint-Martin, “il s’agit de reposer la question de l’équilibre financier”, a-t-il ajouté.En effet, selon les estimations du gouvernement, le budget tel que modifié par le Sénat, sans rectifications, aurait aggravé le solde budgétaire de 5,8 milliards d’euros, un impact jugé incompatible avec la recherche de 60 milliards d’euros d’économies, fixée par l’exécutif. La seconde délibération, menée au pas de charge dimanche après-midi, sans la gauche, a permis de redresser partiellement la barre, en ramenant cette dégradation à 3 milliards d’euros.Mais la majorité sénatoriale a surtout promis de faire des économies dans la partie “dépenses” du projet de loi, examinée à partir de lundi, même si tout pourrait s’arrêter en plein coeur de l’examen si le gouvernement était censuré.”On veut une copie qui ne soit pas dégradée à l’issue des débats”, a confirmé à l’AFP la cheffe de file des Républicains sur le budget, Christine Lavarde. Les ultimes débats sénatoriaux ont par ailleurs permis de rouvrir de nombreux débats sensibles, notamment sur le prix de l’énergie, l’une des lignes rouges du Rassemblement national dans sa menace de censure.Le Sénat avait déjà supprimé la possibilité pour le gouvernement d’augmenter la fiscalité sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant-crise énergétique, devançant l’annonce de Michel Barnier sur le même sujet. Mais la droite sénatoriale avait compensé cette mesure par une hausse de la taxe sur le gaz, un dispositif qu’elle a finalement accepté de supprimer dimanche, à la demande du gouvernement.D’autres mesures votées durant la semaine ont finalement été supprimées ou atténuées au dernier moment, notamment de multiples taxes, sur les bouteilles d’eau en plastique, sur le capital (“flat tax” par exemple), ou les transactions financières.

Budget: séance houleuse au Sénat, la gauche dénonce un “coup de force” et quitte l’hémicycle

Les sénateurs de gauche ont quitté l’hémicycle du Sénat dimanche durant les débats sur le budget de l’Etat pour 2025, fustigeant un “coup de force” du gouvernement et de la droite sénatoriale, qui ont demandé un nouvel examen de plusieurs dizaines de mesures à la dernière minute.A l’aube d’une semaine à haut risque pour le gouvernement, menacé de censure sur un autre texte budgétaire (le budget de la Sécurité sociale), les trois groupes de gauche (socialiste, écologiste, communiste), minoritaires à la chambre haute, ont manifesté leur “colère” en désertant l’hémicycle, à quelques heures du vote sur la partie recettes du projet de budget de l’Etat.Ils fustigent l’attitude du gouvernement et de la majorité sénatoriale – une alliance droite-centristes – qui ont tous deux demandé la tenue d’une seconde délibération sur plusieurs dizaines de mesures pourtant votées durant la semaine à main levée, le plus souvent contre l’avis de la commission des Finances et du ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin.”On vient d’inventer un nouvel outil: le 49.3 sénatorial. On passe des heures, jour et nuit, à voter des mesures, trouver des compromis. Et d’un revers de main, les délibérations sont balayées. C’est un vrai problème démocratique dans une période économique et sociale grave”, a dénoncé auprès de l’AFP le socialiste Thierry Cozic. “Ce gouvernement est minoritaire. Il a fait le choix de plutôt se tourner sur sa droite et son extrême droite en réfutant tous les arguments de la gauche et il est en train de s’apercevoir que cela ne va rien changer à l’attitude du Rassemblement national”, qui le menace de censure, a ajouté le communiste Pascal Savoldelli, l’écologiste Thomas Dossus dénonçant lui un “coup de force supplémentaire”.”Ce n’est en rien un déni de démocratie”, a insisté pour sa part Laurent Saint-Martin, “il s’agit de reposer la question de l’équilibre financier”, a-t-il ajouté.En effet, selon les estimations du gouvernement, le budget tel que modifié par le Sénat, sans rectifications, aurait aggravé le solde budgétaire de 5,8 milliards d’euros, un impact jugé incompatible avec la recherche de 60 milliards d’euros d’économies, fixée par l’exécutif.”On veut une copie qui ne soit pas dégradée à l’issue des débats”, a confirmé à l’AFP la cheffe de file des Républicains sur le budget, Christine Lavarde.Cette seconde délibération a ainsi permis de rouvrir de nombreux débats sensibles, notamment sur le prix de l’énergie, l’une des lignes rouges du Rassemblement national dans sa menace de censure.Le Sénat avait déjà supprimé la possibilité pour le gouvernement d’augmenter la fiscalité sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant-crise énergétique, devançant l’annonce de Michel Barnier sur le même sujet. Mais la droite sénatoriale avait compensé cette mesure par une hausse de la taxe sur le gaz, un dispositif qu’elle a finalement accepté de supprimer dimanche, à la demande du gouvernement.Plusieurs sénateurs de gauche n’ont pu s’empêcher d’y voir des “gages” donnés au RN, alors que Marine Le Pen avait fait part ces dernières heures de son opposition à cette mesure.

Budget de l’Etat: le Sénat revote plusieurs mesures pour rectifier le tir

Le Sénat et le gouvernement ont décidé dimanche de procéder à une seconde délibération sur plusieurs dizaines de mesures pourtant votées durant la semaine sur le projet de budget de l’Etat, suscitant de vives critiques à gauche de l’hémicycle de la chambre haute.A l’aube d’une semaine décisive pour le gouvernement de Michel Barnier, qui pourrait s’exposer dès lundi à une motion de censure sur un autre texte budgétaire – le budget de la Sécurité sociale -, les remous ont gagné la Haute assemblée.Juste avant le vote sur l’ensemble de la partie dédiée aux recettes du projet de budget de l’Etat, la commission des finances du Sénat et le gouvernement ont en effet demandé un nouveau débat sur de nombreux articles, afin de modifier les votes de plusieurs amendements adoptés pour la plupart à main levée contre leur avis.”L’idée n’est évidemment pas de réécrire le texte à l’issue de débats parlementaires, mais de vous proposer de maintenir une cohérence du texte”, a expliqué le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin.”Certains amendements ont un effet massif sur le solde”, s’est justifié le rapporteur général Les Républicains Jean-François Husson. Il a notamment cité un amendement voté samedi, qui modifie les modalités de paiement du Fonds de compensation pour la TVA (FCTVA), un système d’accompagnement des collectivités locales dans leurs dépenses d’investissement.Cet amendement communiste coûterait 6,4 milliards d’euros à l’Etat en 2025, un impact jugé incompatible avec la recherche de 60 milliards d’euros d’économies, fixée par l’exécutif.”On veut une copie qui ne soit pas dégradée à l’issue des débats”, a confirmé à l’AFP la cheffe de file des Républicains sur le budget, Christine Lavarde.En effet, selon les estimations du gouvernement, le budget tel que modifié par le Sénat, sans rectifications, aurait aggravé le solde budgétaire de 5,8 milliards d’euros.Mais cette seconde délibération permettra aussi de rouvrir un débat très sensible sur le prix de l’énergie, l’une des lignes rouges du Rassemblement national dans sa menace de censure.La rumeur d’une seconde délibération avait commencé à bruisser dans les couloirs du Sénat dans la nuit de samedi à dimanche, suscitant plusieurs rappels au règlement de la gauche, mécontente de voir des votes ainsi remis en cause. “On a passé six jours et six nuits à débattre. Agir de cette manière, c’est nier le travail parlementaire”, s’est notamment agacé le socialiste Thierry Cozic auprès de l’AFP.Les débats vont donc reprendre au Sénat et s’étirer probablement jusqu’à dimanche soir sur cette partie du budget de l’Etat, examiné en parallèle du budget de la Sécu, soumis dès lundi aux députés avec un probable 49.3.

Budget: ultimes tractations et appels à négocier avant une possible censure

D’ultimes tractations avaient lieu dimanche entre le gouvernement et le Rassemblement national à la veille d’une échéance vitale pour le gouvernement de Michel Barnier, qui pourrait tomber dans la semaine sur les textes budgétaires 2025.Premier groupe politique à l’Assemblée nationale, le parti de Marine Le Pen exige de nouvelles concessions du gouvernement sur le budget de la sécurité sociale, qui sera soumis lundi à l’approbation de l’Assemblée, avec un très fort risque de censure.”La censure n’est pas inéluctable. Il suffit que M. Barnier accepte de négocier”, a déclaré la leader du RN à la Tribune Dimanche. “Je vous confirme que les discussions se poursuivent actuellement”, a assuré dimanche sur France 3 le député lepéniste Thomas Ménagé.”Le Premier ministre a 100% de chances d’être censuré, mais il a aussi 100% de chance de ne pas être censuré s’il écoute les propositions raisonnables et les contre-mesures que nous avons posées”, a-t-il ajouté.Matignon n’a pas commenté dimanche d’éventuelles discussions de dernière minute.Le gouvernement est-il prêt pour autant à de nouveaux gestes ? Le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin a estimé que le texte était le fruit d’un compromis entre sénateurs et députés et que le censurer “reviendrait à censurer un accord démocratique”.Tout en appelant le gouvernement à poursuivre la négociation, la présidente macroniste de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a aussi estimé sur Radio J que le gouvernement devait présenter ce texte approuvé mercredi dernier.-“Ligne rouge absolue”-Mais le RN souligne que le gouvernement a la possibilité jusqu’au dernier moment de modifier le texte, soit jusqu’à lundi après-midi. Selon le député RN Jean-Philippe Tanguy, le parti d’extrême droite pose “une ligne rouge absolue”: que le gouvernement renonce à la désindexation partielle des retraites sur l’inflation. “C’est un contrat social entre ceux qui ont cotisé et le reste de la société”, a-t-il dit dans l’émission Questions politiques sur France Inter.Après avoir obtenu que le gouvernement abandonne la hausse des taxes sur l’électricité, le RN souhaite aussi qu’il revienne sur le déremboursement de certains médicaments, a dit le député.Car le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), sur lequel l’Assemblée va devoir se prononcer, est truffé d’irritants pour les oppositions, de gauche comme d’extrême droite.Sans majorité, le Premier ministre pourrait ainsi choisir d’actionner l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’approbation d’un texte sans vote. Mais il s’exposerait à une motion de censure qui pourrait être examinée dès mercredi.Si la gauche et le Rassemblement national unissent leurs voix, le gouvernement tombera. Ce serait une première depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Dans un courrier adressé dimanche à Michel Barnier, le Parti socialiste s’indigne de ne pas avoir été entendu par le gouvernement sur ses propositions budgétaires. “Vous ne nous laisserez pas d’autres choix en engageant le 49.3 que de voter, en responsabilité, la censure de votre gouvernement”, écrivent le premier secrétaire du PS Olivier Faure et les chefs de groupes parlementaires Patrick Kanner et Boris Vallaud.”Marine Le Pen montre à Michel Barnier tous les jours de quel côté de la laisse il se situe. Les macronistes auront la défaite et le déshonneur”, a estimé de son côté sur LCI la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.Si Michel Barnier décidait de ne pas recourir au 49.3 et que le texte était rejeté, il repartirait pour une nouvelle navette parlementaire. Le RN dénonce par avance un scénario constitutionnel très complexe qui verrait le débat parlementaire s’enliser et le gouvernement légiférer par ordonnances, comme il en aurait la possibilité 50 jours après le dépôt du texte.- Trois textes budgétaires -De son côté, la fragile coalition de Michel Barnier met en garde contre les conséquences qu’aurait un chute du gouvernement, notamment une hausse des taux d’intérêt de la dette. Antoine Armand, ministre de l’Économie, a appelé “chacun à ses responsabilités” pour éviter que la crise politique ne se double d’une crise financière.Pilier du “barniérisme”, dominé par une alliance droite-centristes qui soutient le gouvernement, le Sénat doit voter dimanche sur l’ensemble de la partie “recettes” du budget de l’Etat, un scrutin sans suspense.Car c’est une série de trois textes budgétaires qui sont actuellement examinés par le Parlement: budget de l’Etat 2025, budget de la Sécurité sociale et projet de loi de fin de gestion de l’année en cours. Sur chacun d’entre eux, le risque censure existe.

Budget: ultimes tractations et appels à négocier avant une possible censure

D’ultimes tractations avaient lieu dimanche entre le gouvernement et le Rassemblement national à la veille d’une échéance vitale pour le gouvernement de Michel Barnier, qui pourrait tomber dans la semaine sur les textes budgétaires 2025.Premier groupe politique à l’Assemblée nationale, le parti de Marine Le Pen exige de nouvelles concessions du gouvernement sur le budget de la sécurité sociale, qui sera soumis lundi à l’approbation de l’Assemblée, avec un très fort risque de censure.”La censure n’est pas inéluctable. Il suffit que M. Barnier accepte de négocier”, a déclaré la leader du RN à la Tribune Dimanche. “Je vous confirme que les discussions se poursuivent actuellement”, a assuré dimanche sur France 3 le député lepéniste Thomas Ménagé.”Le Premier ministre a 100% de chances d’être censuré, mais il a aussi 100% de chance de ne pas être censuré s’il écoute les propositions raisonnables et les contre-mesures que nous avons posées”, a-t-il ajouté.Matignon n’a pas commenté dimanche d’éventuelles discussions de dernière minute.Le gouvernement est-il prêt pour autant à de nouveaux gestes ? Le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin a estimé que le texte était le fruit d’un compromis entre sénateurs et députés et que le censurer “reviendrait à censurer un accord démocratique”.Tout en appelant le gouvernement à poursuivre la négociation, la présidente macroniste de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a aussi estimé sur Radio J que le gouvernement devait présenter ce texte approuvé mercredi dernier.-“Ligne rouge absolue”-Mais le RN souligne que le gouvernement a la possibilité jusqu’au dernier moment de modifier le texte, soit jusqu’à lundi après-midi. Selon le député RN Jean-Philippe Tanguy, le parti d’extrême droite pose “une ligne rouge absolue”: que le gouvernement renonce à la désindexation partielle des retraites sur l’inflation. “C’est un contrat social entre ceux qui ont cotisé et le reste de la société”, a-t-il dit dans l’émission Questions politiques sur France Inter.Après avoir obtenu que le gouvernement abandonne la hausse des taxes sur l’électricité, le RN souhaite aussi qu’il revienne sur le déremboursement de certains médicaments, a dit le député.Car le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), sur lequel l’Assemblée va devoir se prononcer, est truffé d’irritants pour les oppositions, de gauche comme d’extrême droite.Sans majorité, le Premier ministre pourrait ainsi choisir d’actionner l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’approbation d’un texte sans vote. Mais il s’exposerait à une motion de censure qui pourrait être examinée dès mercredi.Si la gauche et le Rassemblement national unissent leurs voix, le gouvernement tombera. Ce serait une première depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Dans un courrier adressé dimanche à Michel Barnier, le Parti socialiste s’indigne de ne pas avoir été entendu par le gouvernement sur ses propositions budgétaires. “Vous ne nous laisserez pas d’autres choix en engageant le 49.3 que de voter, en responsabilité, la censure de votre gouvernement”, écrivent le premier secrétaire du PS Olivier Faure et les chefs de groupes parlementaires Patrick Kanner et Boris Vallaud.”Marine Le Pen montre à Michel Barnier tous les jours de quel côté de la laisse il se situe. Les macronistes auront la défaite et le déshonneur”, a estimé de son côté sur LCI la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.Si Michel Barnier décidait de ne pas recourir au 49.3 et que le texte était rejeté, il repartirait pour une nouvelle navette parlementaire. Le RN dénonce par avance un scénario constitutionnel très complexe qui verrait le débat parlementaire s’enliser et le gouvernement légiférer par ordonnances, comme il en aurait la possibilité 50 jours après le dépôt du texte.- Trois textes budgétaires -De son côté, la fragile coalition de Michel Barnier met en garde contre les conséquences qu’aurait un chute du gouvernement, notamment une hausse des taux d’intérêt de la dette. Antoine Armand, ministre de l’Économie, a appelé “chacun à ses responsabilités” pour éviter que la crise politique ne se double d’une crise financière.Pilier du “barniérisme”, dominé par une alliance droite-centristes qui soutient le gouvernement, le Sénat doit voter dimanche sur l’ensemble de la partie “recettes” du budget de l’Etat, un scrutin sans suspense.Car c’est une série de trois textes budgétaires qui sont actuellement examinés par le Parlement: budget de l’Etat 2025, budget de la Sécurité sociale et projet de loi de fin de gestion de l’année en cours. Sur chacun d’entre eux, le risque censure existe.

Candidature commune: Faure appelle Mélenchon à “l’humilité”

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a appelé dimanche Jean-Luc Mélenchon à l'”humilité” après que ce dernier a quasiment fait acte de candidature vendredi en appelant à une candidature commune à gauche en cas d’élection présidentielle anticipée.”Ca suppose que chacun prenne sa part d’humilité. Et je veux bien entendre tout ce qu’on veut, mais je ne vois pas très bien au nom de quoi aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon serait le candidat naturel, ni même pourquoi son programme serait celui qui s’imposerait à tous”, a déclaré Olivier Faure sur RTL et Public Sénat.Vendredi, le leader insoumis a appelé à une candidature commune à gauche sur la base du programme insoumis.”Je rappelle qu’il n’est pas arrivé en tête aux élections européennes, que nous sommes à égalité (avec LFI, ndlr) à l’Assemblée nationale, que nous avons le deuxième groupe au Sénat et que nous dirigeons des collectivités locales dans toute la France”, a rappelé Olivier Faure dimanche.Une manière de rappeler notamment que le candidat des socialistes aux européennes, Raphaël Glucksmann, a fini devant la liste de Manon Aubry en juin dernier (13,8% contre 9,9%) et que les Insoumis ne comptent pas de sénateurs et ne dirigent pas de grandes villes.A l’Assemblée, les Insoumis comptent 71 députés contre 66 pour les socialistes.  “Et donc ça suppose à un moment que chacun prenne conscience de ce qu’est sa force, sa place, et ne pas chercher à pérorer et à considérer qu’à lui seul il devrait s’imposer à tous les autres”, a-t-il ajouté.Interrogé sur la rivalité ancienne – et potentiellement renaissante – entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, le député de Seine-et-Marne a appelé à “faire émerger une nouvelle génération” plutôt qu’à “chercher à opposer les deux dinosaures de la vie politique à gauche”.”On voit bien ce que l’un et l’autre veulent faire. Je les connais bien tous les deux, ils rêvent de rejouer le match des gauches irréconciliables”, a-t-il développé, en référence à la proposition cette semaine de François Hollande, 70 ans, de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, 73 ans.

Budget: Braun-Pivet appelle le gouvernement à continuer à négocier avec le Parlement

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche le gouvernement de Michel Barnier à poursuivre les négociations avec les forces politiques du Parlement pour parvenir à l’adoption d’un budget pour 2025.Michel Barnier entre lundi dans une zone extrêmement dangereuse pour sa survie. L’Assemblée nationale doit se prononcer sur le budget de la Sécurité sociale, avec un risque de vote d’une motion de censure par la gauche et le Rassemblement national (RN).”J’appelle depuis le début le gouvernement à négocier avec les différents groupes politiques à l’Assemblée nationale, puisque l’Assemblée nationale est le reflet de la volonté du peuple français. Ça veut dire qu’il est encore temps de négocier”, a déclaré la présidente macroniste de la chambre sur Radio J.Elle estime cependant que l’effort de discussion doit porter principalement sur le budget de l’Etat, actuellement en discussion au Sénat. En ce qui concerne le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), première échéance, Yaël Braun-Pivet considère que Michel Barnier se doit de présenter aux députés le texte issu de la commission mixte paritaire députés-sénateurs, approuvé mercredi dernier.Or la leader du Rassemblement national Marine Le Pen, dont dépend largement la survie du gouvernement, souhaite que le gouvernement modifie encore sa copie pour tenir compte de ses lignes rouges, notamment qu’il revienne sur la désindexation partielle des retraites.Sur Radio J, Yaël Braun-Pivet a également lancé un appel aux socialistes. “Si les socialistes ne votent pas demain la censure, le gouvernement ne tombe pas. Donc il ne faut pas dire que le gouvernement est entre les mains du Rassemblement national”, a-t-elle déclaré.Sur le budget de la sécurité sociale, Michel Barnier pourrait choisir lundi d’actionner l’article 49.3 de la Constitution pour faire approuver le texte sans vote. Il s’exposerait alors à une motion de censure qui, si elle était soutenue par la majorité absolue de l’Assemblée, soit 289 voix, entraînerait la chute du gouvernement.Au total trois textes budgétaires sont actuellement en discussion: budget de l’Etat, budget de la sécurité sociale et projet de loi de fin de gestion. 

Budget: Le Pen exige de nouvelles concessions, la censure n’est “pas inéluctable”

La leader du Rassemblement national Marine Le Pen a appelé samedi le Premier ministre Michel Barnier à d’ultimes concessions pour éviter une censure qu’elle juge “pas inéluctable”, en dépit du délai très court avant le retour devant l’Assemblée nationale du budget de la Sécurité sociale.Le gouvernement est-il prêt pour autant à de nouveaux gestes ? Alertant “sur la facture de la censure” dans un entretien au Parisien, le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin a estimé que le texte était le fruit d’un compromis entre sénateurs et députés. “Censurer ce texte reviendrait à censurer un accord démocratique”.Car l’étau va sérieusement se resserrer sur Michel Barnier dès lundi. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sur lequel l’Assemblée nationale va devoir se prononcer est truffé d’irritants pour les oppositions (allègements de cotisations patronales, désindexation partielle des retraites, déremboursements de médicaments…).Sans majorité, le Premier ministre pourrait choisir d’actionner l’article “49.3” de la Constitution, qui permet l’approbation d’un texte sans vote. Mais il s’exposerait à la première motion de censure de l’automne qui pourrait, elle, être examinée dès mercredi.Si la gauche et le Rassemblement national unissent leurs voix, le gouvernement tombera. Ce serait la première fois depuis la chute du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. – “Pas inéluctable” -“La censure n’est pas inéluctable. Il suffit que M. Barnier accepte de négocier”, affirme Marine Le Pen dans un entretien à La Tribune Dimanche, manifestement agacée que le RN, le premier groupe à l’Assemblée nationale, n’ait pas été approché plus tôt pour “participer à l’élaboration d’un budget”.Reçue pour la première fois à Matignon lundi dernier, la cheffe des députés RN dit rester “constructive”, mais prévient le Premier ministre que s’il refusait de négocier avec le RN, ce serait lui qui prendrait alors “la décision du déclenchement de la censure”.Elle soutient avoir “tiré à peine 10 % des mesures” du contre-budget présenté par le Rassemblement national “pour en faire des lignes rouges, à savoir des suppressions de taxes ou d’impôts avec, en contrepartie, des recettes nouvelles, puisque nous ne voulons évidemment pas aggraver le déficit”.Même si le budget de la Sécu a fait l’objet d’un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire mercredi, le gouvernement peut encore modifier son texte jusqu’au dernier moment pour satisfaire aux exigences des oppositions.De son côté, Laurent Saint-Martin craint que la chute du gouvernement provoque une hausse des taux d’intérêts de la dette, plombant ainsi la capacité de l’Etat “à protéger le pouvoir d’achat”.Au lendemain du maintien de la note de la France par l’agence S&P, son collègue Antoine Armand, ministre de l’Économie, a appelé “chacun à ses responsabilités” pour éviter que la crise politique ne se double d’une crise financière.- Taxes et collectivités -En attendant, le Sénat termine ce week-end l’examen du volet “recettes” du budget de l’État pour 2025, affichant une attitude constructive mais exigeante vis-à-vis du gouvernement.C’est une série de trois textes budgétaires qui sont examinés par le Parlement: budget de l’Etat 2025, budget de la Sécurité sociale et projet de loi de fin de gestion de l’année en cours.Pilier du “barniérisme”, dominée par une alliance droite-centristes qui soutient le gouvernement, la chambre haute doit voter dimanche sur l’ensemble de la partie “recettes” du budget, un scrutin sans suspense.Elle s’attaquera ensuite aux multiples missions budgétaires thématiques, promettant de nets coups de rabot dans la dépense, sur l’Aide médicale d’État (AME) en faveur des immigrés sans papiers, la formation des enseignants, le “Pass culture” ou le Service national universel…Après une semaine de débats, les sénateurs ont globalement approuvé l’essentiel des mesures phares du gouvernement, en quête de 60 milliards d’euros d’économies pour relever des finances publiques en berne et ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, contre 6,1% en 2024.Taxe temporaire sur les très hauts revenus, contribution exceptionnelle des grandes entreprises, malus automobile renforcé, fiscalité augmentée sur les billets d’avion et les chaudières à gaz… Ces dispositifs ont passé sans encombre ou presque le filtre sénatorial.Sur l’augmentation de la taxe sur l’électricité, censée rapporter plus de trois milliards d’euros, il a même anticipé le recul de Michel Barnier qui a finalement renoncé à son relèvement au-delà du niveau d’avant la crise énergétique.Sans surprise, celle qu’on surnomme la chambre des territoires a en outre fait plusieurs gestes en direction des collectivités locales, pour un total de plus d’un milliard d’euros.

Budget: le ministre de l’Économie appelle à la “responsabilité”

Le ministre de l’Économie Antoine Armand a appelé “chacun à ses responsabilités” samedi, alors que le gouvernement est en pleine crise politique sur son projet de budget, actuellement examiné par le Sénat.”L’absence de budget, l’instabilité politique entraînerait une augmentation soudaine et substantielle des coûts de financement de la dette française”, a fait valoir le ministre lors d’un point presse au lendemain du maintien de la note de la France par l’agence S&P.”Dans ce moment crucial, au-delà des clivages partisans, dans l’intérêt général, notre pays a besoin d’un budget et j’appelle chacun à ses responsabilités”, a-t-il plaidé. Minoritaire, le gouvernement multiplie les compromis pour tenter d’échapper à une motion de censure. Celle-ci pourrait intervenir dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale, dans l’hypothèse où il aurait recours au 49.3 pour le faire adopter sans vote.Après un recul sur les retraites ou les cotisations patronales, le gouvernement a accepté de ne pas augmenter une taxe sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant le bouclier tarifaire afin de satisfaire le Rassemblement national, qui menace de s’allier à la gauche pour le renverser.  Malgré tout, la cheffe de file du parti, Marine Le Pen, ne semblait pas disposée à renoncer à une censure du gouvernement. Vendredi, Mme Le Pen a exigé des réponses avant lundi, date après laquelle le gouvernement ne pourra plus amender son projet de budget de la Sécurité sociale. Les exigences du RN en matière d'”économies structurelles” risquent de faire tousser à Matignon dans la mesure où ces annonces — notamment celle sur l’électricité qui représentent un manque à gagner de 3,4 milliards d’euros — ont été faites pour répondre en partie aux “lignes rouges” du parti d’extrême droite. Ces lignes rouges comprennent aussi l’annulation de la désindexation partielle des retraites sur l’inflation — représentant trois milliards d’économies — au 1er janvier et du déremboursement des médicaments.”Au fond, on peut se poser une question quand celles et ceux qui avaient certaines lignes rouges en annoncent d’autres au fur et à mesure”, a commenté Antoine Armand samedi.”Nous avons encore quelques jours (…) de débat démocratique. Que ce débat se tienne avec, au centre du jeu, le fait de ramener la France à un déficit sous les 5%, bien loin des postures”, a encore appelé le ministre.”L’absence de budget, c’est du perdant, perdant, perdant”, a réagi de son côté le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, dans un entretien au Parisien.”J’alerte sur la facture de la censure”, a-t-il poursuivi. “Si on reconduit le budget 2024, on fait rentrer mécaniquement 380.000 foyers français supplémentaires dans l’impôt sur le revenu parce que le barème n’aura pas suivi l’inflation et 17 millions de foyers paieront plus également”, a-t-il détaillé, précisant que l’Etat devrait en outre “faire une croix sur les nouvelles mesures fiscales: taxation des rachats d’actions, contribution des grandes entreprises, contribution sur les très hauts revenus”.