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Bétharram: pour les écologistes, Bayrou coupable de parjure devant l’Assemblée

La secrétaire nationale et la cheffe des députés Écologistes Marine Tondelier et Cyrielle Chatelain ont estimé dimanche que François Bayrou s’était parjuré devant l’Assemblée nationale en assurant n’avoir rien su de l’affaire Bétharram. La fille de l’actuel Premier ministre a témoigné vendredi que son père et elle avaient évoqué le sujet des violences perpétrées dans cet établissement d’enseignement catholique en 1998 et que son père lui avait dit en avoir parlé au juge en charge d’une affaire de viol. Mi-février, lors de plusieurs séances de questions au gouvernement, François Bayrou avait assuré n’avoir “jamais été informé de quoi que ce soit, de violences ou de violences a fortiori sexuelles. Jamais”.  Quelque 200 plaintes ont été déposées auprès du parquet de Pau dans cette affaire concernant une institution fréquentée par plusieurs de ses enfants. Pour Marine Tondelier, invitée dimanche de l’émission Question politiques (France inter/Le Monde/FranceTV) le mensonge “est manifeste depuis le départ”. “On a l’impression qu’il ne réalise pas vraiment de quoi il était complice, qu’il a menti, qu’il est Premier ministre et doit être exemplaire là-dessus”, a-t-elle regretté, disant attendre de lui “des mots d’excuses, des mots forts pour dire +J’ai compris+”. “Soit il démissionne, soit il en fait le combat de sa vie”, a encore complété Marine Tondelier. François Bayrou “s’est parjuré”, “il a commencé par dire qu’il ne connaissait pas l’affaire, puis par dire qu’il n’avait pas rencontré le juge, puis après qu’il l’avait rencontré mais que le juge ne lui avait rien dévoilé: aujourd’hui, on sait que tout cela est faux”, a insisté la présidente du groupe Écologistes à l’Assemblée Cyrielle Chatelain sur Radio J. “La seule décision digne serait qu’il démissionne”, a-t-elle ajouté, comme ce serait le cas selon elle “dans n’importe quel autre pays européen”. 

Nouvelle-Calédonie: Valls appelle indépendantistes et non-indépendantistes à trouver un accord

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a appelé dimanche indépendantistes et non-indépendantistes en Nouvelle-Calédonie à trouver rapidement un “accord”, à quelques jours de nouvelles discussions à Nouméa sur l’avenir institutionnel de l’archipel français. “S’il n’y a pas d’accord, et bien alors l’incertitude économique et politique peut conduire à un nouveau désastre, à la confrontation et à la guerre civile”, a déclaré le ministre, invité du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. “Et c’est pour ça que j’ai lancé plusieurs appels et je le fais encore aujourd’hui (…) à l’ensemble des protagonistes politiques, indépendantistes et non indépendantistes (…). Chacun doit assumer ses responsabilités, chacun doit faire un pas l’un vers l’autre”, a-t-il souligné. Un tel accord est “indispensable”, a insisté M. Valls, qui doit arriver dans la nuit de mardi à mercredi à Nouméa pour un troisième round de discussions sur l’avenir institutionnel de l’archipel, meurtri par des émeutes ayant éclaté il y a près d’un an et qui ont fait au total 14 morts et plus de 2 milliards d’euros de dégâts. “Nous allons entrer, je l’espère, je fais tout pour cela, dans une véritable phase de négociations la semaine prochaine”, a dit le ministre des Outre-mer. Le maintien du droit à l’autodétermination, qui est contesté par une partie des non-indépendantistes, cristallise notamment les désaccords en Nouvelle-Calédonie. “Le droit à l’autodétermination est un droit constitutionnel, conventionnel. Il est inscrit dans les accords de Nouméa, qui sont constitutionnalisés, qui sont la base des discussions que nous avons en Nouvelle-Calédonie ou à Paris”, a répondu Manuel Valls. “Ce droit doit être préservé, quoi qu’il arrive. Mais ce que je souhaite, moi, c’est trouver un accord qui permette, encore une fois, de concilier, et le droit, l’aspiration à l’autodétermination, et le lien avec la France”, a-t-il ajouté, se montrant “prudent” quant au choix des mots employés.

Wauquiez demande à Retailleau de s’opposer à la “volonté de Bayrou” sur la proportionnelle

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a exhorté dimanche le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, son rival pour la présidence du parti, à s’opposer à “la volonté de François Bayrou” sur la mise en place de la proportionnelle aux législatives.”Je suis contre la proportionnelle”, a martelé le député de Haute-Loire sur BFMTV.”La proportionnelle aboutira à ce qu’on va institutionnaliser le chaos politique qu’on connaît en ce moment et qui deviendra la règle. La proportionnelle, c’est les régimes partisans, ce sont les petits accords d’arrière-boutique. C’est les Français qui ne choisissent plus leurs candidats. Je déteste ça”, a-t-il insisté.”Ce que je demande donc, c’est que Bruno Retailleau, dont c’est la compétence, s’oppose à cette volonté de François Bayrou” et “impose au Premier ministre” d’abandonner l’idée de légiférer dessus, a-t-il poursuivi.François Bayrou doit engager à partir de lundi une consultation des partis et groupes parlementaires sur l’instauration de la proportionnelle aux législatives – une idée qu’il défend de longue date.De nombreux partis, notamment à gauche, souhaitent une évolution du mode de scrutin, sans toujours s’accorder sur la forme exacte. A droite, Les Républicains et Horizons y sont plutôt opposés. Le RN revendique également la proportionnelle, mais avec l’établissement d’une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête.Cette demande de M. Wauquiez lui permet de creuser un de ses sillons favoris dans sa rivalité avec M. Retailleau: le manque supposé “d’indépendance” du pensionnaire de Beauvau, qui serait tenu par la solidarité gouvernementale, quand lui nourrirait “une parole libre”.”Si demain, celui qui porte la parole des Républicains est le ministre de l’Intérieur (…) il va y avoir un conflit d’intérêts”, a-t-il répété. Pour marquer sa différence, M. Wauquiez a ainsi assuré qu’il initierait un “débat” sur la participation au gouvernement de son parti, si le prochain budget comprenait des augmentations d’impôts.En ce sens, il s’est dit “radicalement contre” l’idée que l’abattement fiscal de 10% soit supprimé pour les retraités.”Mais on est complètement fou! Enfin, les propositions qui sont en train de sortir de Bercy sont la tête à l’envers”, s’est-il indigné.”Vous avez un pays qui a le record de la dépense publique et le record des impôts et on va encore aller augmenter les impôts sur les Français ?(…) On est en train de tuer le pouvoir d’achat, tout simplement parce qu’on en prend trop dans les poches des Français”, a-t-il encore fait valoir.

Ecologistes: Tondelier refuse les gauches irréconciliables et suggère une “primaire des territoires”

Un slogan, “l’écologie contre-attaque”, une “ligne stratégique”, le refus des gauches irréconciliables au nom de “l’antifascisme” et une proposition de “primaire des territoires”: Marine Tondelier a jeté samedi les bases de son deuxième mandat à la tête des Écologistes, tourné vers les municipales et la présidentielle.L’élue d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) n’a “que des amis dans cette salle” de la Cité fertile de Pantin (Seine-Saint-Denis) où s’achevait ce congrès des Écologistes. La preuve: elle a longuement étreint le maire de Grenoble Éric Piolle, élu porte-parole du parti contre son candidat, Guillaume Hédouin, après quelques épisodes de tensions internes.Sa reconduction à elle, à 73%, à la tête du parti qu’elle dirige depuis décembre 2022 était acquise depuis le 19 avril. L’heure était donc samedi aux grandes orientations politiques et stratégiques, avant une convention dimanche consacrée aux municipales de 2026, qui verront les Écologistes défendre de nombreux fauteuils de maire conquis en 2020 (Lyon, Strasbourg, Bordeaux…).Le discours truffé de formules de Marine Tondelier avait un mot d’ordre: “l’écologie contre-attaque”. Charge aux Verts de parler à l’ensemble des Français qui ont tous en eux “un écologiste qui sommeille”. Moins, sans doute, “les 1% qui ont intérêt à ce que rien ne change”. Et charge aussi au militants de porter une “écologie qui tend la main”, celle “qui assure la gratuité des premiers mètres cubes d’eau à Lyon” et ne doit pas seulement être perçue comme “annonciatrice de mauvaises nouvelles”, porté par des “oiseaux de mauvais augure”.S’il ne faut pas “brûler les étapes” des municipales avant la présidentielle, la secrétaire nationale a consacré une large partie de son discours à l’échéance de 2027. Avec une “ligne stratégique”, “l’antifascisme”, au nom de laquelle, a-t-elle martelé, “nous ne choisirons pas” entre les diverses composantes de la gauche, LFI et le PS à chaque extrémité.”Ca suffit les buts contre son camp !”, “réservons nos flèches et nos attaques à nos véritables adversaires politiques !”, a-t-elle lancé, car “les gauches irréconciliables, ça n’existe pas”.- 2027 ou le “théorème de l’entonnoir -Dans quel cadre ? Marine Tondelier a exposé son “théorème de l’entonnoir”. A savoir ne pas commencer par la désignation du candidat. Le “programme” d’abord, avant une éventuelle primaire qui n’a “pas sa préférence”. Mais si celle-ci doit s’imposer, elle devra être “la plus ouverte possible”. Et surtout, a-t-elle proposé à son parti comme au reste de la gauche, elle devra être précédée d’une “primaire des territoires”.”Nous devrons prendre le temps d’organiser des débats dédiés aux différents types de territoires.” “Par exemple un débat dédié aux campagnes”, “un débat dédié aux quartiers populaires”. Ou encore des débats dédiés “aux outre-mers”, aux “littoraux”, aux “montagnards” et aux “cinq Français sur dix qui vivent dans les grandes villes”. Car tous doivent pouvoir “trouver leur place dans l’élaboration du dispositif que nous proposerons”.Une formule “girondine” pour tourner la page du “jupitérisme” d’Emmanuel Macron, a expliqué Marine Tondelier, qui n’a pas non plus épargné François Bayrou et ses “158 mots” consacrés à l’écologie dans sa déclaration de politique générale, ni Bruno Retailleau et ses “sujets préférés”, “l’islam et l’immigration”. Ni Gabriel Attal à qui, parodiant ses formules, elle a lancé: “Tu baisses les impôts des plus riches, tu creuses ton déficit”.Auparavant à la tribune, la présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain avait elle aussi brocardé “l’internationale fasciste”. La députée Eva Sas et le sénateur Akli Mellouli ont défendu la taxe Zucman, un impôt-plancher sur le patrimoine des “ultra-riches”, que Mme Sas a fait adopter en première lecture à l’Assemblée.Les Écologistes tiendront leurs journées d’été à Strasbourg, organiseront à l’automne leur troisième “université des ruralités écologistes”, qui seront précédées, en septembre, de “premières université écologistes des quartiers populaires”.La plupart des partis de gauche étaient représentés samedi à la Cité fertile, notamment la maire de Nantes Johanna Rolland, soutien d’Olivier Faure dont Mme Tondelier a dit souhaiter la reconduction à la tête du PS, quand bien même celui-ci prône désormais une “plateforme” de la “gauche non-mélenchoniste”.

Ecologistes: Eric Piolle élu porte-parole contre le candidat de Tondelier

Le maire de Grenoble, Éric Piolle, a été élu samedi porte-parole des Écologistes, au terme d’un second tour de scrutin interne lors duquel il a devancé Guillaume Hédouin, soutenu par la secrétaire nationale du parti Marine Tondelier.M. Piolle a recueilli 2.607 voix, contre 2.306 voix pour Guillaume Hédouin, selon les résultats annoncés samedi lors de la convention d’investiture qui clôt le Congrès 2025 du parti.Marine Tondelier avait invité expressément les adhérents à choisir Guillaume Hédouin, estimant qu’il s’agissait du vote “le plus stratégique de ce congrès”, et que ce serait “un signal” fort envoyé.Les opposants de la conseillère municipale d’Hénin-Beaumont dénonçaient une volonté d’écarter les personnalités médiatiques des Écologistes du devant de la scène pour mieux l’occuper elle-même.Avant de prononcer son discours de clôture, Mme Tondelier a longuement étreint Éric Piolle à la tribune.”C’est chouette, ça veut dire qu’on va pouvoir travailler ensemble. Et pour moi qui ai fait de la politique locale et nationale, mais de la politique externe toujours, je vais essayer d’amener mon expérience pour, en interne, essayer de faire progresser l’écologie politique”, a réagi M. Piolle auprès de l’AFP.Les tensions internes vont-elle laisser des traces ? “Non, il n’y a pas de raison, puisqu’on partage un objectif commun. Il faut se mettre au service de cet objectif commun, et je pense que tout le monde sera dans cet esprit là”, a-t-il ajouté.Mme Tondelier avait dirigé la campagne de M. Piolle en 2021 lors de la primaire des écologistes en vue de la présidentielle. Le maire de Grenoble avait été éliminé au premier tour, et Yannick Jadot avait été élu au second face à Sandrine Rousseau.A la tête du parti depuis décembre 2022, Mme Tondelier a été réélue le 19 avril, au premier tour, à la tête des Écologistes avec 73% des voix.

2027: si Le Pen est “empêchée”, “je serai son candidat”, pense Bardella

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé samedi au Parisien qu’il serait soutenu par Marine Le Pen pour la présidentielle de 2027 si l’actuelle patronne des députés RN “devait être empêchée” par la justice de se présenter elle-même.”Il n’y a pas d’ambiguïté sur le fait que Marine Le Pen est ma candidate, et que si elle devait être empêchée demain, je pense pouvoir vous dire que je serai son candidat. Je ne peux pas être plus clair que ça”, a déclaré M. Bardella, invoquant “l’impérieuse nécessité de rester unis et soudés”. Mme Le Pen, qui fut candidate aux présidentielles de 2012, 2017 et 2022, est dans l’attente de son procès en appel qui doit avoir lieu au premier semestre 2026 dans l’affaire des assistants d’eurodéputés. En première instance, elle a été notamment été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat, ce qui oblige le parti à la flamme à préparer un plan B en cas de confirmation de la peine, même si M. Bardella promet d’utiliser “tous les recours possibles” et de “continuer de clamer notre innocence dans cette affaire”.En attendant, l’eurodéputé, que Mme Le Pen souhaitait promouvoir à Matignon en cas de victoire en 2027, “travaille” et se “prépare”, dit-il au Parisien. “Ce qu’on attend d’un potentiel Premier ministre comme d’un candidat à l’élection présidentielle, ce sont des qualités qui sont peu ou prou assez similaires. La fonction est différente. Mais la capacité à rassembler, écouter, comprendre les Français, ce sont des missions que j’ai faites aussi miennes depuis plusieurs mois”, a-t-il expliqué.Mais, a-t-il encore assuré, “je ne ferai pas l’erreur de me pousser du col”. “Je considère que quand Marine est attaquée, je suis attaqué aussi. Nous allons continuer de travailler à deux, main dans la main, dans l’intérêt du mouvement, de nos idées, de notre famille politique”, a-t-il fait valoir, pour déminer de potentielles rumeurs de rivalité entre les deux têtes du parti.M. Bardella a également démenti vouloir, à ce stade, se présenter à la députation, si une nouvelle dissolution était prononcée par Emmanuel Macron.”Je n’ai jamais évoqué les élections législatives avec personne. Il n’est pas prévu au moment où je vous parle, que je sois candidat à des potentielles législatives anticipées”, a-t-il insisté.

Congrès du PS: trois hommes pour un fauteuil de premier secrétaire

Le 81e congrès du Parti socialiste verra s’affronter pour la présidence du parti trois hommes, qui ont officiellement déposé samedi matin leur motion (ou texte d’orientation en termes socialistes), avec un premier vote pour les départager prévu le 27 mai. Le premier secrétaire sortant Olivier Faure, qui a obtenu le plus de parrainages de membres du conseil national sur son texte (145) fera face une nouvelle fois à son rival du congrès de Marseille en 2023 Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, qui a réuni autour de lui une coalition des anti-Faure, et 126 parrainages. Également présent sur la ligne de départ, le chef des députés Boris Vallaud, qui était auparavant un des soutiens de M. Faure et fait figure d’outsider avec ses 30 parrainages. Si tous sont d’accord pour une rupture avec La France insoumise, les principales différences entre eux résident dans leur stratégie de coalition pour 2027.      “Au CÅ“ur de la Gauche” d’Olivier FaureLe patron du PS actuel défend l’idée d’une “plateforme commune” de “la gauche non mélenchoniste”, pour 2027, “de François Ruffin à Raphaël Glucksmann”, “qui discutera des modalités d’une candidature commune” au lendemain des municipales. “Il n’y a pas de mode d’emploi miraculeux” pour s’accorder sur un nom, écrit M. Faure dans sa motion. “Ce mode de désignation n’est pas tranché et ne pourra l’être qu’avec les partenaires qui auront accepté de s’engager dans ce processus commun”, ajoute-t-il, promettant aux militants socialistes d’avoir “le dernier mot”.Par ailleurs, il ne s’empêche pas d’utiliser “l’outil” de la motion de censure contre le gouvernement, précise l’eurodéputé Pierre Jouvet. “Nous n’aurons aucune complaisance vis-à-vis de politiques qui constituent le carburant de l’extrême droite qui surfe sur toutes les colères”, écrit ainsi M. Faure dans sa motion, réfutant tout “chèque en blanc” à l’actuel exécutif.”Changer pour Gagner”, de Nicolas Mayer-RossignolRésolument anti-LFI, le texte d’orientation qui rassemble le courant du maire de Rouen Nicolas-Mayer Rossignol, celui de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, propose d’abord de “se fédérer avec tous ceux qui se revendiquent du socialisme démocratique en commençant par les compagnons de routes dispersés”, comme l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve ou l’ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon. Cette fédération “donnera le périmètre pour choisir un candidat”, a expliqué Hélène Geoffroy. Ils défendent ensuite “une fédération de la gauche et des écologistes” capable “d’abriter les sensibilités de la gauche républicaine”, incluant par exemple Yannick Jadot et Raphaël Glucksmann, et promettent que les choix d’alliance seront toujours soumis à la décision des militants.Ils revendiquent de refuser “le blocage institutionnel et économique de notre pays”, écrivent-ils, écartant ainsi l’idée d’une censure du gouvernement.”Unir” de Boris VallaudLe chef des députés socialistes, qui veut “réconcilier” le parti, prône en vue de la prochaine présidentielle “un processus en deux temps”, qui passe par “l’affirmation des socialistes” – valeur cardinale des opposants d’Olivier Faure – et “un processus ouvert vis-à-vis de la gauche +de Glucksmann à Ruffin+”, la formule d’Olivier Faure, pour une candidature commune en 2027.”Les militant.es socialistes choisiront d’abord leur candidat ou leur candidate dans leurs rangs, selon une procédure transparente et équitable ; la ou le premier des socialistes choisi devra ensuite se tourner vers le reste de la gauche, les écologistes et les forces vives de la société civile pour gagner ensemble autour d’une candidature commune. Nous ne voulons pas choisir entre l’union et l’affirmation”, résume dans son texte d’orientation M. Vallaud.Pour réformer le parti, dont il estime, comme Nicolas Mayer-Rossignol, qu’il n’a “pas assez travaillé”, il propose la création d'”un institut de formation et de recherche” sur le modèle de l’Institut la Boétie de La France insoumise et d’un “média des socialistes”. Ces propositions ont été reprises aussi par ses concurrents.Que se passe-t-il ensuite?Après une campagne d’un mois dans les fédérations et sections, les trois textes d’orientation seront départagés lors d’un vote des adhérents – le corps électoral est estimé autour de 40.000 personnes – le mardi 27 mai, entre 17H et 22H, en présentiel. Les premiers signataires des deux textes arrivés en tête pourront concourir pour être premier secrétaire du parti, lors d’un second vote le 5 juin. Le résultat sera entériné lors du congrès, prévu du 13 au 15 juin à Nancy.

Jihadistes français détenus en Irak: Darmanin n’a pas annoncé leur rapatriement, selon son entourage

“Il n’y a pas d’annonce de rapatriement” de jihadistes français détenus en Irak, précise samedi à l’AFP l’entourage de Gérald Darmanin, revenant sur des propos du ministre de la Justice publiés vendredi soir dans la Voix du Nord.Lors d’un entretien organisé entre M. Darmanin et des lecteurs du quotidien régional, l’un d’entre eux avait demandé au ministre si l’Etat allait rapatrier trois Nordistes détenus en Irak, condamnés à mort puis à la prison à vie.”Oui, comme c’est le cas pour beaucoup de détenus français dans le monde, en Iran ou ailleurs. Les nationaux doivent terminer leur peine de prison en France”, avait répondu le garde des Sceaux.M. Darmanin ne voulait pas s’exprimer sur des “cas particuliers” et “il n’y a pas d’annonce de rapatriement”, nuance samedi son entourage à l’AFP.”Le ministre a uniquement précisé que de manière générale, les détenus français à l’étranger ont vocation à revenir purger leur peine en France et que les étrangers détenus en France ont vocation à purger leur peine à l’étranger, sans préciser de modalité de délai”.”Il est de la compétence du Quai d’Orsay de gérer ces dossiers”, rappelle la même source. Sollicité dès vendredi soir par l’AFP, le ministère des Affaires étrangères n’a pas réagi aux propos de M. Darmanin.Les déclarations du ministre avaient suscité un vent d’espoir prudent chez des avocats de jihadistes français détenus en Irak.”Les propos du garde des Sceaux vont dans le bon sens mais il reste à les transformer en actes, et vite”, avait ainsi commenté vendredi soir Me Marie Dosé, l’avocate de Djamila Boutoutaou, une Lilloise condamnée à 20 ans de réclusion criminelle en Irak en 2018 et qui serait “gravement malade” en détention.

Présidence de LR: Michel Barnier redit son soutien à Bruno Retailleau en Savoie

L’ancien Premier ministre Michel Barnier a salué vendredi en Savoie la “loyauté”, la “fidélité” et la “détermination” de Bruno Retailleau, en lui assurant de son “vote” dans la course à la présidence des Républicains.L’ancien chef LR du gouvernement s’exprimait lors d’une réunion publique à la Motte-Servolex avec le candidat Bruno Retailleau, arrivé du département voisin de l’Ain où, coiffé cette fois de sa casquette de ministre de l’Intérieur, il a visité un commissariat et une gendarmerie.”Je pense que tous les choix et toutes les sensibilités sont respectables. Je ne suis pas là pour dire qu’il faut voter contre quelqu’un”, a d’abord expliqué M. Barnier devant quelque 300 personnes, à trois semaines du vote (17 et 18 mai) des adhérents LR pour choisir leur nouveau chef entre M. Retailleau et le député de la Haute-Loire Laurent Wauquiez.”Pourquoi je soutiens Bruno ? Moi, j’ai noté trois mots sur mon bout de papier: loyauté, fidélité, détermination”, a enchaîné le Savoyard, évoquant un “compagnon de route” qui a été “un des premiers à (lui) dire oui” pour entrer dans son gouvernement, renversé par l’Assemblée nationale début décembre.  “J’ai déjà dit les raisons personnelles qui font que, sans état d’âme, de tout cÅ“ur, je suis à tes côtés, que tu sois le nouveau président des Républicains et puis qu’ensuite, tu saches rassembler tout le monde”, a ensuite dit M. Barnier à l’adresse du ministre de l’Intérieur.L’ancien Premier ministre a aussi estimé que M. Retailleau était en outre l’homme du renouveau du parti des Républicains, pour que “sous (son) impulsion, on continue à regagner centimètre par centimètre, pied à pied, la force que nous avons perdue”, a-t-il ajouté.Répondant à son interlocuteur, Bruno Retailleau a dit vouloir faire de LR un parti “moderne, populaire, patriote – sans oublier l’Europe”, mais aussi celui “de la revalorisation du travail”, en soulignant la nécessité de “rassembler sur une politique de bon sens”.”Moi je me présente contre personne. Voter, ce n’est pas diviser”, a-t-il encore dit.Comme à plusieurs reprises ces dernières semaines, M. Retailleau profite géographiquement de déplacements comme ministre de l’Intérieur pour ensuite tenir des réunions publiques en tant que candidat à la présidence LR. Ce vendredi, il a successivement visité un commissariat de police à Bourg-en-Bresse, tenu une réunion publique à Châtillon-sur-Chalaronne où il a ensuite inauguré une caserne de gendarmerie, avant de terminer sa journée par la réunion publique à la Motte-Servolex.

L’Etat va rapatrier des jihadistes français détenus en Irak, affirme Darmanin

L’Etat va rapatrier des jihadistes français détenus en Irak, qui demandent depuis longtemps à purger leur peine en France, affirme le ministre de la Justice Gérald Darmanin dans un entretien avec des lecteurs de la Voix du Nord publié vendredi soir.Au cours de cet entretien, un lecteur du quotidien régional a demandé à M. Darmanin si l’Etat allait rapatrier trois Nordistes détenus en Irak, condamnés à mort puis à la prison à vie. Le ministre a répondu: “Oui, comme c’est le cas pour beaucoup de détenus français dans le monde, en Iran ou ailleurs”. “Les nationaux doivent terminer leur peine de prison en France. J’estime qu’on ne peut pas demander à l’Algérie, au Maroc ou aux États-Unis de reprendre leurs nationaux touchés par une OQTF et refuser de faire revenir les Français détenus à l’étranger”, ajoute-t-il, sans donner plus de précisions sur les modalités de ces éventuels rapatriements.Le ministère des Affaires étrangères n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP pour réagir aux propos de M. Darmanin.”Les propos du garde des Sceaux vont dans le bon sens mais il reste à les transformer en actes, et vite”, a commenté auprès de l’AFP Marie Dosé, l’avocate de Djamila Boutoutaou, qui a écopé de 20 ans de réclusion criminelle en Irak en avril 2018. Sa cliente “est gravement malade et doit être rapatriée de toute urgence”, a insisté Me Dosé, soulignant avoir “sollicité son transfert à maintes reprises, en vain”.De “nombreux motifs” justifient le transfert de ces détenus, a abondé Me Richard Sédillot, qui défend trois jihadistes français condamnés en Irak, dont le Nordiste Vianney Ouraghi. Leur “réinsertion” est alors “beaucoup plus simple à organiser”, avec notamment la visite de leurs proches, a-t-il plaidé. “Leur présence en France permet aussi aux magistrats français de les entendre”, alors que ces personnes sont visées par d’autres enquêtes en cours à Paris, a-t-il encore relevé.Me Sédillot a également souligné les “conditions indignes” de détention de ses clients, alors qu’une juge d’instruction enquête actuellement depuis Paris sur des soupçons de tortures sur six Français condamnés et détenus à Bagdad.