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Soupçons de financement libyen: le procès de Nicolas Sarkozy s’est ouvert

Un ancien chef de l’Etat et trois ex-ministres assis en ligne, côte à côte sur le banc des prévenus: c’est avec cette image inédite que s’est ouvert lundi le procès de Nicolas Sarkozy pour soupçons de financement illégal de sa campagne 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.Seuls prévenus à avoir choisi de s’assoir sur les strapontins du prétoire – les autres se sont installés au premier rang de la salle d’audience -, Nicolas Sarkozy et trois figures de son quinquennat, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, se sont levés tour à tour pour décliner leur identité.Nicolas Sarkozy, 69 ans, est rôdé à l’exercice: c’est son cinquième procès en cinq ans. L’air grave, il s’est avancé vers la barre dans son costume bleu marine, a croisé ses mains devant lui, avant de donner au tribunal sa date et lieu de naissance, le nom de ses parents. Profession ?, lui demande la présidente Nathalie Gavarino. “Avocat”. Situation familiale ? “Je suis marié”. De nationalité française ? “Ma femme ?” Non, vous. “Ah oui”, s’excuse l’ex-président dans un petit rire.Nicolas Sarkozy était arrivé peu avant 13H30, entrant dans le brouhaha de la salle pleine à craquer après avoir passé sans faire de déclaration devant un mur de caméras.Avant l’ouverture de l’audience, il a salué plusieurs personnes – son frère Guillaume est présent – puis discuté, debout dans le prétoire, avec ses anciens ministres.Douze hommes sont jugés au total. Parmi ceux présents au tribunal, Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, et le discret intermédiaire Alexandre Djouhri.Quatre sont absents: deux hommes d’affaires saoudiens, le Libyen Béchir Saleh (l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi) et le sulfureux intermédiaire libanais Ziad Takieddine, tous deux visés par un mandat d’arrêt.En fuite au Liban, ce dernier à prétendu sur RTL lundi matin que “personne” ne l’avait “convoqué” pour cette audience. – “Pacte de corruption” -Après l’appel des prévenus, des parties civiles et des témoins, la présidente a donné la parole aux avocats de la défense pour les questions de procédure, qui devraient occuper le tribunal toute la première semaine. L’audience a été suspendue vers 15H00 pour une heure, afin que le tribunal délibère sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, tombé en 2011, pour qu’il “soutienne” financièrement son accession à l’Elysée. Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.L’entourage de Nicolas Sarkozy assure qu’il est “combatif” et “déterminé” à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de “fable”.L’accusation est portée par le Parquet national financier (PNF). “Notre travail n’est pas un travail politique, nous ne sommes pas engagés politiquement”, a déclaré le procureur financier Jean-François Bohnert lundi matin sur BFMTV/RMC. “Nous n’avons qu’une seule boussole, c’est la loi”.Nicolas Sarkozy a été condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Dans cette dernière affaire, dite “des écoutes”, son pourvoi a été rejeté mi-décembre, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique, une sanction inédite pour un ancien président.Il ne porte pas encore de bracelet – cela peut prendre plusieurs semaines -, ce qui lui a permis de passer ses vacances aux Seychelles, avec sa femme, la chanteuse Carla Bruni, et leur fille. Les audiences auront lieu les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy sera, selon son entourage, présent à chaque audience pendant le premier mois, consacré aux soupçons de financement. Des volets annexes seront abordés les semaines suivantes.”Il va combattre la construction artificielle imaginée par l’accusation. Il n’y a aucun financement libyen de la campagne”, a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.

L’Algérie se “déshonore” en ne libérant pas l’écrivain Boualem Sansal, estime Macron

Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi que l’Algérie se “déshonore” en ne libérant pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté à la mi-novembre à Alger.”L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est”, a-t-il asséné devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée.”Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal”, a-t-il ajouté. Ce “combattant de la liberté” est “détenu de manière totalement arbitraire par les responsables algériens”, a-t-il martelé.Critique du pouvoir algérien, Boualem Sansal, 75 ans, est incarcéré depuis la mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’Etat et se trouve dans une unité de soins depuis la mi-décembre.Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué pour la première fois son arrestation le 29 décembre, le qualifiant d'”imposteur” envoyé par la France.L’auteur de “2084: la fin du monde”, naturalisé français en 2024, est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, qui sanctionne “comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions”.Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir à Alger aurait mal pris des déclarations de M. Sansal au média français Frontières, réputé d’extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.Son arrestation s’ajoute à la nouvelle crise entre Paris et Alger, initiée en juillet par la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître le Sahara occidental comme s’inscrivant dans le cadre de la souveraineté marocaine”.L’ex-colonie espagnole du Sahara occidental, considérée comme un “territoire non autonome” par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

Soupçons de financement libyen: Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal

Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal de Paris lundi après-midi pour son cinquième procès en cinq ans. Cette fois, l’ex-chef va devoir répondre, aux côtés de trois anciens ministres, d’accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.Vêtu d’un costume bleu marine, l’ex-chef de l’Etat est entré dans la salle d’audience, en passant devant un mur de caméras, peu avant l’ouverture des débats prévue vers 13H30. Sont aussi arrivés plusieurs des 12 autres prévenus, dont les ex-ministres Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, ainsi que Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri.Assis aux premiers rangs ou debout, les prévenus, pour la plupart en costume-cravate, discutent entre eux ou avec leurs avocats dans le brouhaha d’une salle pleine à craquer.L’entourage de Nicolas Sarkozy, 69 ans, assure qu’il est “combatif” et “déterminé” à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de “fable”. L’ancien président est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu’il “soutienne” financièrement son accession à l’Elysée. Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.L’accusation sera portée par le Parquet national financier (PNF). “Notre travail n’est pas un travail politique, nous ne sommes pas engagés politiquement”, a déclaré le procureur financier Jean-François Bohnert lundi matin sur BFMTV/RMC. “Nous n’avons qu’une seule boussole, c’est la loi”.C’est le cinquième procès en cinq ans de Nicolas Sarkozy, condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Dans cette dernière affaire, dite “des écoutes”, son pourvoi a été rejeté mi-décembre, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique, une sanction inédite pour un ancien président.Il ne porte pas encore de bracelet – cela peut prendre plusieurs semaines – ce qui lui a permis de passer ses vacances aux Seychelles, avec sa femme, la chanteuse Carla Bruni, et leur fille. – Kadhafi à Paris -Le procès débutera avec l’appel des prévenus, des parties civiles et des témoins, avant les questions de procédures, qui devraient occuper le tribunal toute la première semaine.Les audiences auront lieu les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy sera selon son entourage présent à chaque audience pendant le premier mois, consacré aux soupçons de financement. Des volets annexes seront abordés les semaines suivantes.”Il va combattre la construction artificielle imaginée par l’accusation. Il n’y a aucun financement libyen de la campagne”, a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.Pour l’accusation, le “pacte de corruption” s’est noué à l’automne 2005 à Tripoli, sous la tente de Mouammar Kadhafi, connu pour être très généreux avec ses visiteurs étrangers. Nicolas Sarkozy était alors un ambitieux et très médiatique ministre de l’Intérieur pensant à la présidentielle “pas simplement quand (il se) rase”. Sa visite en Libye était officiellement consacrée à l’immigration clandestine.L’accusation n’a pas pu établir un montant total exact du financement présumé. Mais après 10 ans d’enquête, un “faisceau d’indices” a convaincu les juges d’instruction de l’existence de ce soutien financier, qui serait passé par Claude Guéant et Brice Hortefeux, alors garde rapprochée de Nicolas Sarkozy.Les contreparties supposées ? D’abord une réhabilitation internationale: Kadhafi sera accueilli en grande pompe par Nicolas Sarkozy fraîchement élu président lors d’une visite controversée à Paris, première depuis trois décennies.Mais aussi la signature de gros contrats et un coup de main judiciaire à Abdallah Senoussi, directeur des renseignements libyens condamné à perpétuité en son absence en France pour son rôle dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989, qui a coûté la vie à 170 personnes dont 54 Français. Une vingtaine de proches sont parties civiles au procès.

Soupçons de financement libyen: Nicolas Sarkozy attendu lundi au tribunal

Un nouveau procès pour Nicolas Sarkozy: l’ex-chef de l’Etat est attendu au tribunal de Paris lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant quatre mois et aux côtés de trois anciens ministres, d’accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.L’ancien président, 69 ans, sera présent pour l’ouverture de son procès à 13H30, assure son entourage, le disant “combatif” et “déterminé” à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de “fable”. Il est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu’il “soutienne” financièrement son accession à l’Elysée. Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.L’accusation sera portée par le Parquet national financier (PNF).”J’ai la conviction d’une culpabilité qui conduit à un procès”, tirée “d’auditions, de témoins, de retraçage de flux financiers, d’éléments d’entraide qui nous ont été fournis par 21 pays au total”, a déclaré le procureur financier Jean-François Bohnert lundi matin sur BFMTV/RMC. Mais cette thèse, “qui sera combattue par la défense”, “doit être partagée par celles et ceux qui décident, les juges”, qui trancheront après les quatre mois de procès, a-t-il ajouté. “Notre travail n’est pas un travail politique, nous ne sommes pas engagés politiquement”, a-t-il aussi déclaré. “Nous n’avons qu’une seule boussole, c’est la loi”.C’est le cinquième procès en cinq ans de Nicolas Sarkozy, condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Dans cette dernière affaire, dite “des écoutes”, son pourvoi a été rejeté mi-décembre, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique, une sanction inédite pour un ancien président.Il ne porte pas encore de bracelet – cela peut prendre plusieurs semaines – ce qui lui a permis de passer ses vacances aux Seychelles, avec sa femme, la chanteuse Carla Bruni, et leur fille. – Kadhafi à Paris -Le procès débutera avec l’appel des 12 prévenus, des parties civiles et des témoins, avant les questions de procédures, qui devraient occuper le tribunal toute la première semaine.Les audiences auront lieu les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy sera selon son entourage présent à chaque audience pendant le premier mois, consacré aux soupçons de financement. Des volets annexes seront abordés les semaines suivantes.”Il va combattre la construction artificielle imaginée par l’accusation. Il n’y a aucun financement libyen de la campagne”, a déclaré son avocat, Me Christophe Ingrain.Pour l’accusation, le “pacte de corruption” s’est noué à l’automne 2005 à Tripoli, sous la tente de Mouammar Kadhafi, connu pour être très généreux avec ses visiteurs étrangers. Nicolas Sarkozy était alors un ambitieux et très médiatique ministre de l’Intérieur pensant à la présidentielle “pas simplement quand (il se) rase”. Sa visite en Libye était officiellement consacrée à l’immigration clandestine.L’accusation n’a pas pu établir un montant total exact du financement présumé. Mais après 10 ans d’enquête, un “faisceau d’indices” a convaincu les juges d’instruction de l’existence de ce soutien financier, qui serait passé par Claude Guéant et Brice Hortefeux, alors garde rapprochée de Nicolas Sarkozy.Les contreparties supposées ? D’abord une réhabilitation internationale: Kadhafi sera accueilli en grande pompe par Nicolas Sarkozy fraîchement élu président lors d’une visite controversée à Paris, première depuis trois décennies.Mais aussi la signature de gros contrats et un coup de main judiciaire à Abdallah Senoussi, directeur des renseignements libyens condamné à perpétuité en son absence en France pour son rôle dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989, qui a coûté la vie à 170 personnes dont 54 Français. Une vingtaine de proches sont parties civiles au procès.Parmi les prévenus figurent l’ex-ministre Eric Woerth, trésorier de la campagne, dans laquelle du cash d’origine inconnue a circulé selon l’enquête. Ainsi que deux hommes de l’ombre, rompus aux négociations internationales parallèles: le discret Alexandre Djouhri et le sulfureux et versatile Ziad Takieddine – aujourd’hui en fuite au Liban.

A Mayotte, Marine Le Pen veut “sonner la cloche” au gouvernement

Marine Le Pen a estimé lundi lors d’un déplacement à Mayotte que son rôle était de “sonner la cloche” pour “rappeler les gouvernants aux promesses qui ont été faites”, trois semaines après le passage du cyclone Chido dans l’archipel.”On n’est pas au gouvernement, on n’est pas décideur, mais nous sommes ceux qui pouvons sonner la cloche quand tout le monde regardera ailleurs (…) pour rappeler les gouvernants aux promesses qui ont été faites”, a considéré la leader d’extrême droite à l’issue d’une visite du centre hospitalier de Mamoudzou qui a encore subi des pluies torrentielles vendredi dernier, provoquant des infiltrations d’eau. Marine Le Pen a notamment considéré qu'”on paie tous ces projets qui ont été promis et qui sont dans des tuyaux dit-on, mais des tuyaux qui sont très longs manifestement”, évoquant, après avoir constaté des urgences bondées, notamment l’objectif d’un nouvel hôpital sur l’île.En faisant part de son “inquiétude” que “la situation (devienne) profondément catastrophique” lorsque “les yeux seront tournés vers d’autres difficultés et où l’émotion sera moins vive”, la patronne des députés RN à l’Assemblée nationale a encore suggéré de “s’adresser à un certain nombre d’ONG, de fondations humanitaires pour combler les besoins qu’il y a, notamment de personnels soignants, d’infirmières, de sages femmes: voilà quel est le rôle que nous allons avoir”. Selon le ministère de l’Intérieur, le cyclone Chido a fait au moins 39 morts et a “entièrement détruit” l’habitat précaire où vivent 100.000 personnes. Très fortement touché, l’hôpital général de Mayotte est désormais opérationnel à 76% (50% pour la maternité). Pour pallier ses difficultés, le gouvernement a déployé un hôpital de campagne, qui a accueilli 2.547 patients depuis le 24 décembre et procédé à une dizaine d’interventions chirurgicales. – Terrain conquis -Marine Le Pen est arrivée dimanche dans l’archipel, où elle a déjà rencontré des militaires et des pompiers sur une base utilisée par la sécurité civile près de l’aéroport de Dzaoudzi. Après la visite de l’hôpital et du dispensaire de Jacaranda, les pieds dans l’eau et sans électricité,  elle doit effectuer lundi un tour de l’île pour y rencontrer élus et habitants dans le nord (Handréma, Hamjago), l’ouest (Sohoa, Sada) et le sud-ouest (Boueni), des lieux qui restent encore difficiles d’accès. Première leader métropolitaine de l’opposition à se rendre dans le département balayé par le cyclone Chido, la triple candidate malheureuse à la présidentielle est en terrain conquis: elle y avait obtenu 59,1% des suffrages au second tour en 2022, et le RN s’est pour la première fois imposé aux législatives de juillet dans la deuxième circonscription.Marine Le Pen avait entendu dès son arrivée mettre un coup de pression au gouvernement, en jugeant que “sans régler le problème de l’immigration clandestine, rien ne sera utile”, promettant d'”amender” en ce sens le projet de loi d’urgence qui doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.Trois ministres, Manuel Valls (Outre-mer), Bruno Retailleau (Intérieur) et Sébastien Lecornu (Armées) avaient annoncé dimanche dans Le Figaro des “mesures de fermeté” contre l’immigration irrégulière dans le second projet de loi “programme”, prévu dans quelques mois.La population de Mayotte est estimée par l’Insee à 320.000 habitants, dont la moitié ne possède pas la nationalité française, mais il pourrait y avoir “100.000 à 200.000 personnes de plus, compte tenu de l’immigration illégale”, selon une source proche des autorités. Face à cette immigration irrégulière, François Bayrou avait plaidé pour un recensement de la population et posé la “question” de revenir sur le droit du sol à Mayotte, déjà restreint dans l’archipel.Mais pour sa prédécesseure Elisabeth Borne, désormais ministre de l’Education nationale, abroger le droit du sol à Mayotte n’est “pas la bonne voie” car “il y a d’autres mesures” possibles.ola-gf-cc-pab/jmt/pta

Education nationale: Borne “se bat” contre les suppressions de postes

La nouvelle ministre de l’Education Elisabeth Borne a affirmé dimanche “se battre” pour éviter les suppressions de postes qui étaient prévues dans le budget 2025 avant la censure du gouvernement Barnier. “C’est un enjeu sur lequel je me bats actuellement pour effectivement permettre d’avoir des postes d’enseignants à la hauteur de nos besoins”, a souligné l’ancienne Première ministre sur BFMTV. Le précédent gouvernement envisageait la suppression de 4.000 postes d’enseignants dans son budget 2025, principalement dans les écoles maternelles et élémentaires, suscitant de vives réactions des syndicats enseignants.Mme Borne a rappelé que la négociation budgétaire était “en cours avec (ses) collègues, avec le Premier ministre” et qu’elle “fera l’objet aussi de discussions avec les groupes parlementaires” lors de l’examen du budget.Concernant les “groupes de besoins” déployés en 6e et en 5e en mathématiques et en français, autre sujet de crispation avec les syndicats, la nouvelle ministre est restée prudente en rappelant que le dispositif “doit faire l’objet d’une évaluation”.”Je ne vais pas vous donner le résultat des évaluations puisqu’elles sont prévues fin mars, pour une première évaluation, et fin juin. On tiendra compte évidemment de ces évaluations”, a-t-elle souligné, alors qu’une extension du dispositif, dans une version différente, a été annoncée pour les 4e et les 3e à la prochaine rentrée. Concernant la valse des ministres rue de Grenelle, avec cinq locataires sur la seule année 2024, Elisabeth Borne a espéré une plus grande “stabilité” lors des prochains mois: “Dans le domaine de l’Education nationale, on pourrait mentionner le secteur de la santé, évidemment, pour que les dossiers avancent, il faut de la stabilité.”Si elle a confirmé ne pas être “spécialiste” du monde de l’éducation, comme déjà souligné lors de sa passation de pouvoirs, elle a insisté sur son “engagement sur ces sujets”. “Je ne suis pas Jean-Michel Blanquer, je ne suis pas Nicole Belloubet (tous deux anciens professeurs et recteurs, ndlr), mais évidemment je comprends largement les enjeux de l’Education nationale”, a-t-elle fait valoir.

Décès d’Anne-Marie Comparini, fidèle de Bayrou en Rhône-Alpes

Anne-Marie Comparini, fidèle de François Bayrou et ancienne présidente de la région Rhône-Alpes, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 77 ans, a-t-on appris auprès de son entourage.L’ancienne députée du Rhône est décédée aux environs de 2h dimanche, à l’hôpital Édouard Herriot de Lyon où elle avait été admise aux urgences le 31 décembre, a indiqué un de ses proches à l’AFP.”Anne-Marie Comparini, une femme de conscience et de courage”, a réagi le Premier ministre sur X. “Intransigeante, refusant la compromission avec le Front national, elle devint pendant six années présidente de la région. Nous l’aimions et je l’aimais”, a-t-il ajouté.Dans un communiqué, l’Elysée a salué une “grande humaniste” aux “convictions indéracinables” qui a incarné “le visage d’une fermeté républicaine”, prenant “publiquement ses distances” quand l’UDF Charles Millon a été élu président avec les voix du Front national. Née le 11 juillet 1947 à Orange (Vaucluse), Anne-Marie Comparini était encartée à l’UDF (centre-droit) et avait occupé les fonctions d’assistante parlementaire de l’ancien Premier ministre Raymond Barre de 1978 à 2001, ex-député du Rhône. Elle en est également l’adjointe à la politique de la Ville et des universités à la mairie de Lyon, quand M. Barre prend les rênes de la commune, entre 1995 et 2001.Elue pour la première fois en 1986 au conseil régional de Rhône-Alpes (qui deviendra Auvergne-Rhône-Alpes avec la fusion de 2015), elle y sera régulièrement réélue jusqu’à en prendre la présidence en 1999.Anne-Marie Comparini est alors élue avec les voix de la gauche et les élus UDF qui retirent leur soutien à Charles Millon après qu’il a accepté les voix du Front national en 1998.Candidate à sa succession en 2004 sous l’étiquette UDF-UMP, elle échoue face au socialiste Jean-Jack Queyranne.Députée du Rhône depuis 2002, elle se présente aux législatives de 2007 sous l’étiquette d’union UDF et Modem, tout nouvelle formation du centre fondée par le Premier ministre actuel François Bayrou. Mais elle est battue dès le premier tour.Pressentie pour être candidate à la mairie de Lyon pour le parti de François Bayrou, elle annonce cependant son retrait de la politique peu après les législatives de 2007.Elle a néanmoins déclaré soutenir Emmanuel Macron, président son comité de soutien lyonnais en 2022.”Notre pays perd une femme d’honneur et de valeurs”, a réagi Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement, ex-député de Savoie et ancien vice-président de la région. Les élues et élus au Grand Lyon du groupe Alliance Sociale Démocrate et Progressiste (centre et gauche) ont loué la “gestion exemplaire” qui a marqué la présidence de Mme Comparini. “Première femme à présider la région Rhône-Alpes, elle a su incarner le courage et l’engagement face aux défis de son époque, notamment en s’opposant fermement à l’extrême droite”, ont-ils ajouté dans un communiqué commun. 

Le Pen à Mayotte veut “écouter” ses habitants et mettre la pression sur le gouvernement

La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, arrivée dimanche à Mayotte, entend “écouter” ses habitants pendant deux jours, jugeant que le plan de reconstruction prévu par le gouvernement après le passage du cyclone Chido “ne va pas assez loin”.Pas de comité de soutien à l’arrivée ni d’accueil avec des couronnes de fleurs cette fois pour la leader de l’extrême droite, au regard du contexte dans ce territoire où elle engrange par ailleurs d’excellents scores électoraux, mais un coup de pression politique. Le plan du gouvernement nommé “Mayotte debout” ne “va pas assez loin parce que je pense qu’il manque un volet important qui est un volet diplomatique sans lequel beaucoup des choses qui sont promises ne seront pas tenues”, a-t-elle déclaré à sa descente d’un avion de la sécurité civile à l’aéroport de Dzaoudzi.”Sans régler le problème de l’immigration clandestine, rien ne sera utile”, a-t-elle ajouté, en référence à la forte pression migratoire, notamment des Comores voisines, que subit ce département, le plus pauvre de France. Et de promettre d'”amender” en ce sens le projet de loi d’urgence qui doit être présenté mercredi en Conseil des ministres.A défaut d’apporter des tonnes d’aide, ou de pouvoir annoncer des mesures comme Emmanuel Macron puis François Bayrou avant elle, Mme Le Pen a dit venir d’abord “écouter” les Mahorais et leur “souffrance”, pour s’en faire la “porte-parole”, trois semaines après le passage de Chido.- “Plein de poissons” -“On est encore confronté à l’urgence. Il y a encore la moitié de la population qui n’a pas d’électricité, il y a encore de la population qui n’a pas d’eau, qui n’a pas de nourriture”, a-t-elle fait valoir. Pourtant, selon le ministère de l’Intérieur samedi, “100% de la population est raccordée à l’eau courante” et “69,7% de la population générale est alimentée” en électricité, “malgré des disparités importantes entre les communes”.”J’espère que la souffrance des Mahorais suffit à mettre la pression sur le gouvernement”, a encore dit Marine Le Pen qui a ensuite rencontré des militaires et pompiers sur une base utilisée par la sécurité civile. Lundi elle visitera le centre hospitalier puis ambitionne d’effectuer un tour de l’île pour y rencontrer élus et habitants dans le nord (Dzoumonié, Hamjago), l’ouest (Sohoa, Sada) et le sud-ouest (Boueni), des lieux qui restent encore difficiles d’accès.Devant le marché de Mamoudzou, chef-lieu de l’archipel, désert en ce dimanche après-midi, Mohamed Ali affirme à l’AFP que “Marine Le Pen est ici chez elle”. D’ailleurs, “les Mahorais ont +mahorisé+ son prénom et l’appellent Mariama”, souligne-t-il.  “Avec (ses positions) sur l’immigration”, c’est “comme un pêcheur qui aime pêcher. Pour Marine Le Pen, à Mayotte, il y a plein de poissons”.Le RN et sa dirigeante ont effectivement été plébiscités aux dernières élections présidentielles et législatives. Le parti à la flamme y a même obtenu en juillet un de ses deux premiers sièges de députés en outre-mer. – “Récupération politique” -L’accueil s’annonce en tout cas moins hostile que pour le chef de l’Etat, chahuté lors de sa venue, quelques jours à peine après la catastrophe. Une prise à partie qu’il attribuera ensuite à “des gens du Rassemblement national”.A l’inverse, Chafika Madi juge ce déplacement “inutile”, comme ceux des autres responsables politiques. L’important est plutôt “d’envoyer de l’eau, de quoi manger et reconstruire”, considère la commerçante de 36 ans.La députée écologiste Sandrine Rousseau a fustigé dimanche sur BFMTV une opération de “récupération politique” par Mme Le Pen. “Avant de parler d’immigration, parlons d’abord de la condition des gens”, a ajouté l’élue.Dans une tribune commune publiée par le Figaro le jour de la visite de Mme Le Pen, le ministre d’Etat chargé des Outre-mer Manuel Valls, et ses collègues de l’Intérieur Bruno Retailleau et des Armées Sébastien Lecornu promettent des “mesures de fermeté” contre l’immigration irrégulière dans le second projet de loi “programme” prévu dans quelques mois.Comme “allonger la durée de résidence régulière des parents (requise pour) l’accès des enfants à la nationalité française”. Ils se fixent aussi l’objectif d'”augmenter les éloignements de clandestins, de 25.000 aujourd’hui, à 35.000 demain”.Face à l’immigration irrégulière (La population de Mayotte est estimée par l’Insee à 320.000 habitants, dont la moitié ne possède pas la nationalité française, mais il pourrait y avoir “100.000 à 200.000 personnes de plus, compte tenu de l’immigration illégale”, selon une source proche des autorités), François Bayrou avait plaidé pour un recensement de la population et posé la “question” de revenir sur le droit du sol à Mayotte, déjà restreint dans l’archipel.Sa prédécesseure Elisabeth Borne, désormais ministre de l’Education nationale, a elle estimé sur BFMTV que l’abrogation du droit du sol à Mayotte n’était “pas la bonne voie” car “il y a d’autres mesures” possibles. gbh-ola-gf-cc-are/jmt/gvy

Régularisation des travailleurs sans-papiers: les métiers en tension actualisés “fin février”

Prévue par la loi immigration promulguée début 2024, l’actualisation de la liste des métiers en tension dans lesquels les travailleurs sans-papiers peuvent être régularisés devrait être publiée “fin février”, a affirmé dimanche la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.”Avec (le ministre de l’Intérieur) M. Retailleau, on travaille sur la question de la régularisation des sans-papiers, puisque nous devons signer ensemble une circulaire”, a-t-elle déclaré dans un entretien à France Inter/France Télévisions/Le Monde.Ce texte attendu prochainement doit durcir les critères d’admission qui ont permis en 2023 à 34.724 personnes d’obtenir des papiers, selon les données du ministère de l’Intérieur.Il doit remplacer la circulaire Valls qui, depuis 2012, permet à un étranger en situation irrégulière de demander une “admission exceptionnelle au séjour” (AES) pour motif familial, économique ou étudiant. A charge du préfet de l’accepter ou pas.”Le problème de la circulaire Valls, c’est que ça obligeait la personne en situation irrégulière et qui travaillait, à demander une autorisation à son patron”, a expliqué la ministre.”Ce qui serait une véritable nouveauté aujourd’hui ce serait, grâce à la loi, de pouvoir demander spontanément une régularisation sans être dans la main du patron”, a-t-elle poursuivi.Les ministères du Travail et de l’Intérieur ont cartographié “région par région” les métiers en tension, “tous niveaux de qualification confondues”, a expliqué Mme Panosyan-Bouvet, précisant qu'”ingénieurs et élèves en master” représentent “un tiers de l’immigration économique”.Interrogée sur la date de publication de la liste des métiers concernés, elle a indiqué s’être “engagée auprès des partenaires sociaux” sur “fin février”.Quelques semaines après son arrivée place Beauvau, Bruno Retailleau, reconduit dans le gouvernement Bayrou, avait annoncé la réécriture de la circulaire Valls.La circulaire Valls permet aux préfectures de régulariser par le travail ou pour motif familial quelque 30.000 travailleurs sans-papiers par an.Pour être admissible, un travailleur sans-papiers doit vivre depuis au moins trois ans en France et justifier d’au moins deux ans de travail. Ils étaient 11.525 à en avoir bénéficié en 2023. “Moi ce que j’aime avec M Retailleau, (…) on est d’accord, on n’est pas d’accord, mais c’est une forme de colonne vertébrale”, a déclaré Mme Panosyan-Bouvet au sujet de son collègue de Beauvau.”Cela participe de la recherche du compromis. On peut avoir des histoires politiques différentes (…), mais on peut s’entendre aussi sur le besoin d’ordre, de sécurité et de justice régalienne”, a-t-elle justifié.

Décès d’Anne-Marie Comparini, fidèle de Bayrou en Rhône-Alpes

Anne-Marie Comparini, fidèle de François Bayrou et ancienne présidente de la région Rhône-Alpes, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 77 ans, a-t-on appris auprès de son entourage.L’ancienne députée du Rhône est décédée aux environs de 2h dimanche, à l’hôpital Édouard Herriot de Lyon où elle avait été admise aux urgences le 31 décembre, a indiqué un de ses proches à l’AFP.Née le 11 juillet 1947 à Orange (Vaucluse), Anne-Marie Comparini était encartée à l’UDF (centre-droit) et avait occupé les fonctions d’assistante parlementaire de l’ancien Premier ministre Raymond Barre de 1978 à 2001, ex-député du Rhône. Elle en est également l’adjointe à la politique de la Ville et des universités à la mairie de Lyon, quand M. Barre prend les rênes de la commune, entre 1995 et 2001.Elue pour la première fois en 1986 au conseil régional de Rhône-Alpes (qui deviendra Auvergne-Rhône-Alpes avec la fusion de 2015), elle y sera régulièrement réélue jusqu’à en prendre la présidence en 1999.Anne-Marie Comparini est alors élue avec les voix de la gauche et les élus UDF qui retirent leur soutien à Charles Millon après qu’il a accepté les voix du Front national en 1998.Candidate à sa succession en 2004 sous l’étiquette UDF-UMP, elle échoue face au socialiste Jean-Jack Queyranne.Députée du Rhône depuis 2002, elle se présente aux législatives de 2007 sous l’étiquette d’union UDF et Modem, tout nouvelle formation du centre fondée par le Premier ministre actuel François Bayrou. Mais elle est battue dès le premier tour.Pressentie pour être candidate à la mairie de Lyon pour le parti de François Bayrou, elle annonce cependant son retrait de la politique peu après les législatives de 2007.Elle a néanmoins déclaré soutenir Emmanuel Macron, président son comité de soutien lyonnais en 2022.