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Dix ans après, le souvenir de Rémi Fraisse reste prégnant chez les écologistes

Dix ans après, le souvenir de Rémi Fraisse -tué par un tir de grenade d’un gendarme lors d’une manifestation contre un barrage dans le Tarn- reste vivace chez d’autres écologistes qui comme lui s’opposent à des “projets inutiles”, à l’instar de l’autoroute Toulouse-Castres.Le 26 octobre 2014, lors de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre sur le chantier du barrage de Sivens, l’explosion d’une grenade “offensive” tue ce botaniste de 21 ans. Quelques jours après, le gouvernement suspend l’utilisation de ce type de grenade, puis l’interdit en 2017.Selon son père, Jean-Pierre Fraisse, Rémi ne faisait pas partie des radicaux du mouvement: “Il y est allé à mains nues, apparemment, au milieu de tout ça, alors que les gens sont normalement casqués (…) même les manifestants”.Depuis le 1er septembre 2014, début du défrichement du site, les opposants tentaient d’empêcher la destruction de 13 hectares de zones humides. Pour eux, les besoins en irrigation étaient surévalués et le barrage allait bénéficier à peu d’agriculteurs.Des experts mandatés par le gouvernement avaient également jugé surdimensionné ce projet qui sera finalement abandonné.Alors que l’auteur du tir, un gendarme d’une trentaine d’années, bénéficie en 2018 d’un non-lieu, confirmé en appel, la justice administrative reconnaît en 2021 la “responsabilité sans faute” de l’Etat, condamné à verser 46.400 euros à la famille Fraisse.- Emblématique -La mort de Rémi Fraisse, intervenue 37 ans après celle de Vital Michalon, tué par un tir de grenade d’un policier lors d’une manifestation antinucléaire, marquera durablement les esprits des militants opposés à d’autres “projets inutiles”.La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a ainsi tenu à saluer la mémoire du jeune militant, lors d’un meeting de campagne pour les européennes du 9 juin à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).En Occitanie, le dixième anniversaire de cette mort emblématique donnera lieu samedi à des rassemblements à la forêt de Sivens, à l’appel du collectif Sivens 10 ans, ou à Foix, à l’appel des Faucheurs volontaires et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ariégeoise.Dans le droit fil de la mobilisation de 2014, ces organisations saluent la présence, “non loin de Sivens”, d’une “résistance contre la construction de l’A69″ entre Toulouse et Castres.Et des militants anti-A69 voient aussi un lien fort entre les deux mobilisations.”Rémi Fraisse restera toujours dans ma tête. Même les camarades qui n’ont pas connu cette lutte ressentent la même chose que moi”, assure Nanoux, 40 ans. Présent à Sivens en 2014, il campera en haut d’un arbre de l’ultime Zone à défendre (ZAD) sur le tracé de l’A69, en septembre dernier, à Verfeil, en Haute-Garonne, finalement démantelée début octobre.Sivens, “c’est un repère important”, abonde Reva Viard Seifert, 37 ans, qui confie avoir vécu dans la crainte d’un accident comparable pendant les 39 jours où il est resté perché en février-mars dans un arbre d’une autre ZAD anti-A69, dans le Tarn.- Déontologie -Pour Gaël, la trentaine, “la mort de Rémi Fraisse était un peu omniprésente dans nos mémoires à chaque fois qu’il y avait des violences policières contre nous”.”On n’est pas à l’abri de nouveaux morts, y compris chez les forces de l’ordre (…) Elles se mettent même en danger sur des choses qu’elles ne maîtrisent pas”, fustige de son côté Jean-François Mignard, de la LDH Toulouse, qui souligne que des militants anti-A69 ont été blessés.Un point de vue radicalement différent de celui des gendarmes ayant démantelé la ZAD de Verfeil.Le colonel Stéphane Dallongeville, chef des opérations, s’est félicité d’avoir pu “faire descendre les écureuils en sécurité”.”Nos deux maîtres-mots pour l’intervention, c’est sécurité et déontologie. On veut absolument éviter toute blessure” parmi les opposants comme parmi les forces de l’ordre, a expliqué le lieutenant-colonel Thibault Llosa.”Et également la déontologie”, a-t-il insisté: “on ne se permet pas de juger leur lutte, on ne se permet pas d’avoir des comportements inadaptés à leur égard, on est vraiment dans le dialogue et on essaye de maintenir ce dialogue afin que la sécurité et la communication prévalent”.

Bayou: Rousseau attend “que la justice passe”, évoque “un climat d’intimidation”

La députée écologiste Sandrine Rousseau a dit samedi attendre “que la justice passe” après la clôture sans suite de l’enquête externe diligentée par son parti sur le cas de Julien Bayou, tout en évoquant “un climat d’intimidation”.Les Écologistes ont annoncé mercredi que l’enquête confiée à un cabinet spécialiste des violences sexistes après les accusations de violences psychologiques contre son ancien secrétaire national avait été clôturée sans que des preuves de délit de sa part n’aient été trouvées.”L’enquête externe qui a été faite, qui passe par un cabinet d’avocat externe, n’a manifestement pas été un cadre permettant de faire avancer suffisamment l’enquête”, a réagi Mme Rousseau, interrogée samedi sur Franceinfo.”Je rappelle aussi quand même que Julien Bayou a déposé de multiples plaintes y compris contre les personnes… contre au moins une personne qui a parlé contre lui, de sorte qu’en fait, il y a un climat vraiment très fort d’intimidation qui peut-être, aussi, n’a pas permis le dévoilement de certains témoignages”, a ajouté la députée de Paris.”J’attends que la justice passe et on verra étape après étape. Mais en l’occurrence je rappelle quand même que ce qui était écrit dans les articles, c’était qu’en tant que secrétaire national, il a eu des attitudes vis-à-vis de jeunes militantes qui arrivaient dans le parti qui posaient question. Ça, ça reste, et donc il va falloir investiguer ça”, a conclu Mme Rousseau.Deux enquêtes pénales ont été ouvertes à Paris début mars après des plaintes d’Anaïs Leleux, l’ex-compagne de Julien Bayou, par ailleurs ancienne militante du parti écologiste.Ces plaintes visaient l’ancien dirigeant pour harcèlement moral et abus de faiblesse et le parti pour non-assistance à personne en danger.Sandrine Rousseau avait accusé en septembre 2023 M. Bayou de “comportements de nature à briser la santé morale des femmes”, après avoir “reçu longuement” Mme Leleux.A la suite de ces plaintes, EELV avait confié à un cabinet spécialisé une enquête sur ces accusations. L’ancien secrétaire national a claqué la porte d’EELV et du groupe parlementaire dans la foulée.”Beaucoup de mots pour éviter de prononcer ceux qui fâchent: Julien Bayou est hors de cause, blanchi, innocenté” et “le parti se contente d’un communiqué lapidaire, sans exprimer le moindre remords ni le moindre regret quant à son acharnement”, a réagi son avocate Me Marie Dosé. 

Budget: les débats sens dessus dessous à l’Assemblée

Série de revers budgétaires pour le gouvernement vendredi, qui a vu son projet de loi de finances 2025 (PLF) largement alourdi ou amputé de pans entiers, parfois même à l’initiative de sa propre majorité relative à l’Assemblée, peu mobilisée, si ce n’est désabusée.Point d’orgue d’une journée à rebondissement sur cette partie “recettes” du PLF : les soutiens du gouvernement ont voté avec le RN et les députés ciottistes pour supprimer l’article sur la surtaxe temporaire des grandes entreprises.Le gouvernement de Michel Barnier, à la recherche de 60 milliards d’économies, espère pourtant en tirer huit milliards d’euros en 2025 et quatre milliards en 2026, sur environ “450” entreprises. Mais la gauche avait réussi via un amendement LFI à faire sensiblement monter les taux prévus.”C’est plus une loi de finances mais une entreprise de démolition”, a pointé Philippe Juvin (groupe Droite républicaine, ex-LR). L’amendement LFI aurait ponctionné “près de 13 milliards en plus de ce qui est fait (dans le texte initial)”, a tancé le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.”Ce qui n’est pas sérieux, c’est demander au peuple de payer les cadeaux faits aux riches et aux multinationales depuis sept ans”, a rétorqué Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a salué “une victoire idéologique de la gauche”.”M. Faure a raison”, a déploré Charles Sitzenstuhl, député de l’aile droite du groupe macroniste EPR, estimant qu’un “piège fiscal se referme sur le gouvernement”.- Suppressions à la chaîne -Si les troupes de l’exécutif ont globalement défendu la surtaxe, – “nous nous résignons à cette contribution” a précisé Véronique Louwagie (DR) -, les divergences ont été flagrantes sur l’électricité.S’appuyant sur des amendements de suppression de la droite, du RN et des ciottistes, l’Assemblée a retoqué l’article autorisant le gouvernement à taxer l’électricité à un niveau supérieur à la période d’avant crise inflationniste, alors que Bercy veut ainsi mettre fin au bouclier tarifaire.Autre grand huit : les députés ont fini par supprimer l’enveloppe de prélèvement de l’Etat dédiée à l’Union européenne (environ 23 milliards d’euros), après un coup réussi par le RN. Le groupe de Marine Le Pen a arraché un amendement rabotant de 5 milliards d’euros ces crédits. Pris de court, le reste de l’Assemblée s’est divisé : la gauche et quelques centristes ont finalement fait rejeter l’article, tandis que les macronistes se sont pour la plupart abstenus.Tout cela sur fond de polémique dans l’hémicycle, le RN accusant l’écologiste Sandrine Rousseau d’avoir fait un bras d’honneur. Celle-ci a reconnu avoir “entamé” le geste et présenté ses “excuses”.Les oppositions ont aussi supprimé d’autres articles, comme celui prévoyant une réforme du tarif préférentiel d’accès à l’électricité nucléaire, dit Arenh, qui disparaîtra fin 2025. Avec une confortable majorité face à une quarantaine de députés soutenant le gouvernement.”Personne ne se sent respecté par le Premier ministre donc personne ne fait d’effort”, constate un collaborateur parlementaire au groupe macroniste EPR. “C’est la perspective du 49.3 qui démotive les troupes”, regrette un député membre de la coalition. – Calendrier embrumé -Les oppositions guettent aussi la célèbre arme constitutionnelle, conscients que l’exécutif a aussi d’autres pistes. Avec 1932 amendements encore au programme, et un examen qui doit théoriquement s’achever samedi soir avant un vote solennel prévu mardi, l’Assemblée semble se diriger vers une impasse calendaire. Le gouvernement pourrait recourir au 49.3 pour passer sans vote et réécrire le texte, mais aussi renvoyer la suite de l’examen à début novembre. Ce qui rapprocherait les débats d’une barre des 40 jours au terme desquels le texte passerait directement au Sénat. Il pourrait aussi tenter d’aller au vote, un rejet pouvant également permettre d’envoyer la copie initiale au Sénat. “Je veux laisser le débat se poursuivre”, a redit vendredi Michel Barnier.Quant à Emmanuel Macron, il s’est publiquement agacé à l’Elysée des hausses d’impôts, et “qu’on règle les problèmes de déficit public en revenant totalement sur une cohérence de politique macroeconomique”, dans une pique au gouvernement et sur fond de dégradation de la perspective française par l’agence de notation Moody’s.Le gouvernement a aussi connu un revers sur son budget de la Sécurité sociale, rejeté à l’unanimité en commission, avant d’arriver dans l’hémicycle lundi.

Lancement d’une consultation nationale sur le plan d’adaptation de la France au réchauffement

Des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et une facture qui s’alourdit: Michel Barnier a annoncé le lancement vendredi d’une consultation nationale de deux mois pour parachever le nouveau plan d’adaptation de la France au réchauffement climatique.En déplacement à Eveux (Rhône) pour rencontrer des victimes des inondations, il a présenté le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3).Ce plan doit “mettre en cohérence tous les leviers de l’action gouvernementale”, et “devra tenir compte de nos stratégies en termes de biodiversité, d’aires protégées, de zones humides, de la question de la santé liée à l’environnement ou encore des démarches engagées pour l’agriculture et pour la forêt avec les agriculteurs”, a résumé M. Barnier.Protection du patrimoine culturel du pays contre les inondations et la chaleur, conditions de travail, santé publique, fonctionnement des écoles, fonction publique, assurances, logements, prisons, communications électroniques, intelligence artificielle…: un vaste éventail des activités humaines est concerné.Exemple concret de ce qui peut attendre nombre de Français: ces victimes des inondations rencontrées par le Premier ministre vendredi dans une zone commerciale de Givors, dans le Rhône, dévastée par les intempéries des 17 et 18 octobre.- 51 mesures -“L’eau est montée en 3 heures 30, une grande partie de la ville a été inondée”, a raconté le maire Mohamed Boudjella. “400 habitations” ont été touchées, ainsi que “110 commerces”, a-t-il expliqué à l’AFP, soulignant que les habitants de la ville ont “de faibles revenus”, “reconstruire leur vie va être long”.Michel Barnier a indiqué que la liste des communes classées en état de catastrophe naturelle serait dévoilée la semaine prochaine. Le plan soumis à la consultation publique est conçu à partir de l’hypothèse d’un réchauffement de 4°C en France d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle (contre 1,7°C à ce stade).Il se base sur une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) à +2°C en 2023, +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100, sachant que chaque dixième de degré supplémentaire apporte son lot de catastrophes et canicules.Attendu depuis la fin 2023, il a sans cesse été repoussé par diverses échéances politiques.Il comprend 51 mesures autour de cinq grands axes: protéger les populations, assurer les risques, adapter les activités humaines, protéger les espaces naturels et culturels, mobiliser les forces vives autour de ce défi.- “Electrochoc” -La première mesure annoncée vendredi consiste à augmenter de 75 millions d’euros en 2025 le fonds Barnier, crée en 1995 par l’actuel locataire de Matignon, alors ministre de l’Environnement, pour le porter à 300 millions.Ce fonds public permet aux collectivités territoriales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles.Récemment, la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, avait appelé à arrêter le “hold-up sur le fonds Barnier”, estimant qu’il aurait dû être porté à “à peu près 450 millions d’euros pour 2025″, contre un niveau stable de 225 millions d’euros initialement prévu dans le projet de loi de finances en discussion au Parlement.”L’État ne se donne pas les moyens de mener une vraie politique de protection et de prévention en matière de catastrophes naturelles”, a réitéré vendredi France Assureurs dans une déclaration transmise à l’AFP.Chaque année entre 2009 et 2020, ce fonds a financé environ 700 opérations de prévention pour un total de plus de deux milliards d’euros, selon un rapportde la Caisse centrale de réassurance (CCR).Ce plan doit être “un électrochoc dans notre adaptation”, résume Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat. “Cela doit déclencher dans tous les secteurs et chez les élus un véritable +réflexe adaptation+ pour préparer une France à +4°C”. “Le PNACC-3 sera vain sans moyens financiers adéquats, en particulier pour les plus vulnérables”, s’inquiète toutefois Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat.”L’adaptation ne pourra reposer sur le chacun pour soi, ni sur un Etat se défaussant sur les collectivités tout en leur coupant les vivres”, ajoute-t-elle, alors que le gouvernement demande un effort de 5 milliards d’euros aux collectivités locales dans son projet de budget 2025, qui prévoit également une coupe de 1,5 milliard dans le Fonds vert, destiné à financer leurs projets de transition écologique.Le directeur du plaidoyer au WWF France, Jean Burkard, a quant à lui déploré que le plan ne prévoie “ni chef de file ni financements”, estimant que “sans tête et sans jambes”, il ne “pourra jamais se déployer”.

Budget : les débats sens dessus dessous à l’Assemblée

Série de revers pour le gouvernement, l’enveloppe des crédits alloués à l’UE supprimée, un bras d’honneur esquissé par l’écologiste Sandrine Rousseau à l’encontre du RN… les débats sur le budget 2025 ont viré au baroque vendredi à l’Assemblée, laissant désabusée une partie du camp gouvernemental.Une enveloppe de 23 milliards d’euros qui saute ? C’est le résultat d’un bras de fer parlementaire entre le Rassemblement national et ses adversaires à l’Assemblée, qui a fini par supprimer du texte le prélèvement de l’Etat dédié à l’Union européenne.Le RN venait de décrocher de justesse par amendement un rabot de 5 milliards d’euros sur ces crédits. Pris de court, le reste de l’Assemblée s’est divisée : la gauche et quelques centristes ont fait rejeter l’article, tandis que les macronistes se sont pour la plupart abstenus.Tout cela sur fond de polémique dans l’hémicycle, le RN Bryan Masson accusant l’écologiste Sandrine Rousseau d’avoir fait un bras d’honneur. Celle-ci a reconnu avoir “entamé” le geste et présenté ses “excuses à l’ensemble des députés”.L’enveloppe supprimée du projet de loi de finances pourrait toutefois être réintroduite au gré de la navette parlementaire ou d’un recours au 49.3. Et le gouvernement aura fort à faire, plusieurs articles ayant été supprimés par les oppositions, voire avec le soutien de membres de la coalition gouvernementale. En fin d’après-midi, les députés ont ainsi retoqué celui qui autorisait le gouvernement à taxer l’électricité à un niveau supérieur à la période d’avant crise énergétique.Bercy, qui veut ainsi mettre fin au bouclier tarifaire mis en place pendant la crise inflationniste, promet au final une baisse de 9% du tarif règlementé en raison de la diminution du coût de l’énergie.Mais une coalition des oppositions, et les députés Droite républicaine (ex-LR), pourtant alliés du gouvernement Barnier, ont invoqué le risque pour les factures des usagers et le manque de marge de manoeuvre laissé au Parlement pour contrôler la hausse.- “Revoir la copie” -Plus tôt ce matin, les oppositions avaient déjà supprimé d’autres articles, comme celui prévoyant une réforme du tarif préférentiel d’accès à l’électricité nucléaire, dit Arenh, qui disparaîtra fin 2025.Le tout avec une confortable majorité face à une quarantaine de membres de la coalition gouvernementale.”Personne ne se sent respecté par le Premier ministre donc personne ne fait d’effort”, constate un collaborateur parlementaire au groupe Ensemble pour la République. “C’est la perspective du 49.3 qui démotive les troupes”, regrette un député du camp macroniste.Si les députés ont supprimé la taxe sur l’électricité, ils en ont ajouté une et non des moindres contre l’avis du gouvernement : un impôt sur le patrimoine des milliardaires. Porté par LFI, ce nouvel impôt irait taxer 2% de la fraction supérieure de patrimoine d’un foyer qui dépasserait le milliard d’euro. Une mesure qui irait “ponctionner 13 milliards” sur le patrimoine des contribuables concernés, a critiqué le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, y voyant “le meilleur moyen de faire fuir ceux qui peuvent investir dans notre pays”.Environ 2.000 amendements restaient à examiner sur la partie recettes du PLF en début de soirée. Son examen doit théoriquement se terminer samedi soir, avant un vote solennel prévu mardi, si tous les amendements sont étudiés.D’ici là, le gouvernement pourrait aussi recourir au 49.3, voire renvoyer la suite de l’examen à début novembre. Ce qui rapprocherait les débats d’une barre fatidique des 40 jours au terme desquels le projet de loi pourrait passer directement au Sénat.”Je veux laisser le débat se poursuivre”, a redit vendredi Michel Barnier en déplacement dans le Rhône.Le gouvernement a aussi connu un revers sur son projet de budget de la Sécurité sociale, rejeté à l’unanimité en commission, avant son arrivée dans l’hémicycle lundi. Plusieurs mesures gouvernementales ont été repoussées, y compris par ses soutiens à l’Assemblée (refonte des cotisations patronales, gel des pensions de retraite). “Il n’y a pas de pilote dans l’avion”, a ironisé Jérôme Guedj (PS). “Pour des raisons différentes, les groupes se sont rejoints sur le non-vote”, a nuancé la macroniste Stéphanie Rist, jugeant qu’il “faut revoir la copie”.

Interdiction totale des portables à l’école: le ministre Portier veut une généralisation en 2025

Le ministre délégué chargé de la Réussite scolaire, Alexandre Portier, a indiqué vendredi qu’il souhaitait la généralisation “au plus tard” à “la rentrée 2025” de la “pause numérique”, l’interdiction totale de l’utilisation des téléphones portables dans les écoles et collèges.”Je pense qu’il y a une urgence nationale. On parle de la santé de nos jeunes, c’est une mission sur laquelle on n’a pas le droit de faillir”, a déclaré Alexandre Portier sur CNews/Europe 1.Cette pause numérique, “vous ne comprendrez pas qu’on ne soit pas en mesure de la mettre en Å“uvre pour, au plus tard, à la rentrée scolaire (de septembre) 2025″, a ajouté le ministre.”Tous ceux” qui ont testé l’interdiction “nous font des bons retours”: “Ca permet aux jeunes d’être totalement investis dans ce temps d’apprentissage”, a souligné M. Portier. Une nécessité selon lui car “il ne peut pas y avoir de réussite scolaire (…) si on n’arrive pas à créer un climat scolaire totalement dédié aux apprentissages”.Depuis la rentrée de septembre, à la suite des préconisations de la commission “écrans” voulue par le président de la République Emmanuel Macron, quelque 180 collèges en France expérimentent la “pause numérique”, soit l’interdiction totale des téléphones portables. Chaque établissement détermine ses modalités pratiques d’expérimentation. Par exemple, dans certains collèges, les élèves laissent leur téléphone dans des boîtes ou des casiers et le récupèrent à l’issue des cours.L’ex-ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, avait indiqué avant la rentrée qu’une généralisation était envisagée en janvier 2025. Depuis, sa successeure Anne Genetet a plaidé début octobre pour laisser une “forme d’autonomie” aux chefs d’établissement sur ce sujet. Depuis 2018, une loi interdit l’utilisation d’un téléphone mobile dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. Mais les élèves peuvent l’avoir dans leur sac, s’il est éteint et rangé. Ils ne doivent pas le déposer à l’entrée.Mais pour M. Portier, “on a une loi qui est votée depuis six ans et qui n’est toujours pas mise en Å“uvre”, par “manque de volonté politique”, “parce qu’on a eu peur d’aller jusqu’au bout”.”Il y a un immense chantier pour arriver à la mettre en oeuvre”, estime-t-il. “Ce que je souhaite, c’est vraiment qu’on soit d’arrache-pied sur le dossier parce que j’en fais une priorité”.

Inondations: Barnier dans le Rhône pour dévoiler le plan d’adaptation au changement climatique

Des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et une facture qui s’alourdit: Michel Barnier est arrivé dans le Rhône pour rencontrer des victimes des inondations, l’occasion de dévoiler le nouveau plan national d’adaptation au changement climatique, attendu de longue date.Le Premier ministre a visité une zone commerciale de Givors, dévastée par les intempéries des 17 et 18 octobre.”L’eau est montée en 3 heures 30, une grande partie de la ville a été inondée”, a raconté le maire Mohamed Boudjella.”400 habitations” ont été touchées, ainsi que “110 commerces”, a recensé l’édile à l’AFP, soulignant que “Givors et une ville dont la population a de faibles revenus, reconstruire leur vie va être long” pour les habitants.”On repart de zéro. Le peu de trésorerie que j’avais est parti en deux, trois jours. Il me faudra au minimum deux mois pour reconstruire”, a raconté de son côté Christian Schlegel, cordonnier dans la zone commerciale.Les intempéries de la semaine dernière ont frappé plusieurs départements du Centre-Est et du Sud-Est. Au total, un millier de personnes avait été évacué, l’autoroute et la ligne ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne fermées et des communes, comme Annonay en Ardèche, particulièrement touchées.Michel Barnier a indiqué que la liste des communes classées en état de catastrophe naturelle sera dévoilée la semaine prochaine. “On doit se préparer à ce que des éléments (climatiques) improbables se produisent”, a-t-il déclaré, tout en rappelant que la France se trouve “dans une situation budgétaire extrêmement sérieuse”.Le Premier ministre est également attendu à Eveux au bord de la Brévenne, un sous-affluent de la Saône, afin d’observer les aménagements récemment construits pour éviter les crues.Les épisodes très pluvieux se multiplient en France depuis la fin de l’année 2023, alors que de fortes pluies sont de nouveau attendues dans le Gard et le Var, placés en vigilance orange ce vendredi.- Réchauffement de 4°C en 2100 -Dans ce contexte, le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), qui va être dévoilé par Michel Barnier accompagné de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, est très attendu. D’autant que la présentation de ce plan, lancé en 2023 par le précédent ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, a été sans cesse repoussée, bousculée par des crises jugées plus urgentes par l’exécutif, puis par les élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale en juin.Conçu à partir de l’hypothèse d’un réchauffement de 4°C en France d’ici à la fin du siècle (contre 1,7°C à ce stade), il a pour objectif de présenter une série de mesures concrètes destinées à préparer le pays aux inondations, à l’érosion des côtes, la canicule…Il faut “mieux s’adapter, mieux anticiper, mieux prévoir et bien sûr accompagner les collectivités locales dans leurs aménagements”, a relevé mercredi Agnès Pannier-Runacher devant les sénateurs, lors des questions au gouvernement. La ministre a promis d’agir pour “mobiliser d’autres moyens en dehors de l’État”.Ce plan  doit être “un électrochoc dans notre adaptation”, résume de son côté Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat. “Cela doit déclencher dans tous les secteurs et chez les élus un véritable +réflexe adaptation+ pour préparer une France à +4°C”. Mais experts et ONG s’inquiètent des moyens qui lui seront alloués. “Le PNACC-3 sera vain sans moyens financiers adéquats, en particulier pour les plus vulnérables”, relève Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat.”L’adaptation ne pourra reposer sur le chacun pour soi, ni sur un Etat se défaussant sur les collectivités tout en leur coupant les vivres”, ajoute-t-elle, alors que le gouvernement demande un effort de 5 milliards d’euros aux collectivités locales dans son projet de budget 2025, qui prévoit également une coupe de 1,5 milliard dans le Fonds vert, destiné à financer leurs projets de transition écologique.La présentation du plan, vendredi, ouvre une phase de consultations de deux mois à l’issue de laquelle les mesures finales seront dévoilées. sde-spe-epe-arz/ dch   

Sécurité: Retailleau veut “frapper la délinquance au coeur et en profondeur”

Refondation des opérations “places nettes”, “restauration de la sécurité au quotidien” dans les départements, nouveau plan anti stupéfiants, recours aux réservistes: Bruno Retailleau a présenté vendredi à Toulouse sa stratégie pour “frapper la délinquance au coeur et en profondeur”.Dans un discours à l’école nationale de police de Toulouse, lu simultanément dans les écoles de police de Roubaix, Chassieu, Nîmes, Montbéliard et Sens, le ministre de l’Intérieur a manié la rhétorique guerrière, appelant à “livrer une guerre sans pitié aux délinquants” ou citant le Maréchal Foch.”Ne laissez rien passer, jamais”, a lancé M. Retailleau. “Vous devez incarner la force de l’ordre. Force qui parce qu’elle est la seule légitime, est la plus nécessaire”.En prenant ses fonctions au ministère de l’Intérieur, M. Retailleau avait répété à trois reprises que sa feuille de route était de “rétablir l’ordre” devant son prédécesseur Gérald Darmanin, impassible devant cette mise en cause publique.A mots à peine couverts, il a ponctué son propos de piques à l’encontre de M. Darmanin.Les opérations “places nettes” aux résultats mitigés lancées par son prédécesseur seront ainsi “refondées” pour “obtenir des résultats plus durables que spectaculaires”. C’était d’ailleurs l’une des critiques faites à ces opérations.Il préconise à cet égard un travail en amont avec la justice pour mieux identifier les personnes à interpeller. Une circulaire commune avec le ministre de la Justice Didier Migaud sera ainsi élaborée.- Se démarquer de Darmanin -Pour tenter de se démarquer de son prédécesseur, réputé pour son volontarisme et sa capacité à saturer l’espace médiatique, le ministre a forcé le trait sur sa propre détermination et une approche au plus près du terrain de la délinquance, avec une “cartographie” précise et “évolutive” des “points chauds”.Il a annoncé ainsi qu’il réunirait “très prochainement” préfets, directeurs départementaux de la police et commandants de groupement de gendarmerie pour leur demander de concevoir “des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien”.En ces temps de disette budgétaire, Bruno Retailleau a plaidé pour une “montée en puissance des polices municipales” et un recours à des “patrouilles communes avec les policiers municipaux” qui auront alors de nouvelles attributions (accès à des bases de données).Il a assuré en outre que les collectivités pourraient engager des “réservistes de la police ou de gendarmerie” pour avoir des “renforts substantiels sur la voie publique”.”Le modèle que je veux privilégier, c’est celui de la patrouille au bon endroit et au bon moment”, a-t-il dit, quand le leitmotiv de Gérald Darmanin était de “mettre du bleu dans la rue” conformément au souhait du président Emmanuel Macron.Le ministre a enfin réitéré sa volonté de mettre en place un nouveau plan anti stupéfiants pour lutter contre le narcobandistime, qui reprend peu ou prou les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale sur ce sujet.Ancien président des sénateurs LR, il a à coeur de voir la proposition de loi issue des travaux de la commission d’enquête reprise par le gouvernement pour, dit-il, “réarmer l’arsenal législatif”.Au menu, la création d’un statut du repenti, voire d’un parquet dédié, comme il l’appelle de ses voeux, un accroissement des saisies de biens et avoirs et une intensification du recours aux amendes forfaitaires délictuelles (AFD) contre les consommateurs car “fumer un joint ou prendre un rail de coke, c’est avoir du sang sur les mains”.Le tout pour pouvoir mener “un combat national” à l’image de ce qui a été fait contre le terrorisme.Mais compte tenu de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, la possibilité pour le gouvernement de voir des textes législatifs adoptés par le Parlement reste faible en l’état actuel des forces politiques. 

Sécurité: Retailleau veut “frapper la délinquance au coeur et en profondeur

Bruno Retailleau a dévoilé vendredi à Toulouse sa stratégie de lutte contre la délinquance qui passe par l’élaboration de plans départementaux, une refondation des opérations “places nettes” et un nouveau plan de lutte contre les stupéfiants.Dans un discours martial à l’école nationale de police de Toulouse, lu simultanément par les préfets dans celles de Roubaix, Chassieu, Nîmes, Montbéliard et Sens, le ministre de l’Intérieur a demandé aux nouveaux gardiens de la paix “fermeté”, “exemplarité” et “unité”. “Ne laissez rien passer, jamais”.”Plus qu’une simple lutte, c’est une guerre sans pitié (…) que nous voulons livrer aux délinquants”, a-t-il dit, en leur demandant d’appliquer la “maxime de guerre” du Maréchal Foch: “liberté d’action, économie de moyens, concentration des efforts”.Pour cibler au plus près l’action des services dédiés à la sécurité du quotidien, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il réunirait “très prochainement” préfets, directeurs départementaux de la police et commandants de groupement de gendarmerie pour leur demander de concevoir “des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien”.Ces plans, a-t-il ajouté, devront s’appuyer sur un “diagnostic territorial précis” pour “cibler “les points chauds”, dont la “cartographie sera évolutive”.S’agissant des opérations “places nettes” menées à l’initiative de son prédécesseur Gérald Darmanin et dont les résultats sont mitigés, M. Retailleau a annoncé leur “refondation” pour “obtenir des résultats plus durables que spectaculaires”. Il préconise à cet égard un travail en amont avec la justice pour mieux identifier les personnes à interpeller.Une circulaire commune avec le ministre de la Justice Didier Migaud sera ainsi élaborée, a-t-il dit.Le ministre de l’Intérieur a réitéré sa volonté de mettre en place un nouveau plan anti stupéfiants pour lutter contre le narcobanditisme, à l’image de ce qui a été fait contre le terrorisme, avec notamment la création d’un statut du repenti et celle d’un parquet dédié, qu’il appelle de ses voeux.Il a évoqué aussi une “intensification” de la délivrance des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) contre les consommateurs de drogue, estimant que “fumer un joint ou prendre un rail de coke”, c’était “avoir du sang sur les mains”.En ces temps de disette budgétaire, Bruno Retailleau a préconisé une “montée en puissance des polices municipales” et des “patrouilles communes avec les policiers municipaux” qui auront de nouvelles attributions. Il a assuré en outre que les collectivités pourraient engager des “réservistes de la police ou de gendarmerie” pour avoir des “renforts substantiels sur la voie publique”.

Budget: le camp gouvernemental accusé d’obstruction à l’Assemblée

L’Assemblée a été le théâtre jeudi soir de vifs échanges, la gauche et le RN accusant les groupes gouvernementaux de faire de “l’obstruction”, en ayant déposé de nombreux amendements sur le budget 2025, ce qui pourrait in fine conduire à une transmission du texte au Sénat sans que l’Assemblée ait pu se prononcer.”Il ne s’est jamais vu dans un budget que les députés soutiens du gouvernement déposent 45% des amendements”, a attaqué la présidente du groupe LFI Mathilde Panot.”Monsieur le ministre, vous devez avoir des liens avec les groupes parlementaires qui vous soutiennent, et vous devez au moins leur demander d’enlever ces amendements (pour) terminer cette discussion”, a-t-elle lancé au ministre du Budget Laurent Saint-Martin.Le député Jean-Philippe Tanguy (RN) a lui reproché aux députés du camp gouvernemental de “faire en permanence de l’obstruction”.Une des craintes des députés est que les groupes gouvernementaux laissent délibérément se prolonger les débats, afin d’entrer dans le champ de l’article 47 de la Constitution, selon lequel si l’Assemblée n’arrive pas à se prononcer en première lecture sur un projet de loi de finances au bout de 40 jours (le 21 novembre), le gouvernement saisit le Sénat.En utilisant cet article, le gouvernement est en train “d’utiliser l’équivalent d’un 49.3 silencieux”, a accusé la députée Danielle Simonnet (groupe Ecologiste et Social), dans une allusion à ce désormais célèbre article de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote.Le gouvernement de Michel Barnier a ouvert la voie à l’utilisation d’un 49.3 mercredi en Conseil des ministres. Mais la décision n’est pas prise d’en faire usage, assure une source gouvernementale.Au total, plus de 3.650 amendements ont été déposés par les députés sur la partie “recettes” du projet de loi de finances, dont environ 45% par le “socle commun” LR-macronie, 20% par la droite, selon les services de l’Assemblée.Au nom de la Droite républicaine, Véronique Louwagie a reconnu que son groupe avait “déposé beaucoup d’amendements”, mais a souligné que cela était dans la “culture” de la droite, et que les circonstances étaient “exceptionnelles” avec un gouvernement nommé tardivement, quelques semaines seulement avant le débat budgétaire.En réponse à ces critiques, M. Saint-Martin a dit souhaiter “avoir une fin des débats dès cette fin de semaine” et dit être disponible “autant que nécessaire”.- Ouverture samedi -Plus tôt dans la journée, les quatre groupes du Nouveau Front populaire avait annoncé leur intention de retirer un quart de leurs amendements, soit environ 270, pour aller au vote.EPR, présidé par Gabriel Attal, a pour sa part annoncé retirer “une centaine d’amendements”. Mais l’entourage du président de DR Laurent Wauquiez interrogé par l’AFP a indiqué qu’il n’était “pas prévu à ce stade” que la droite suive cet exemple. Même chose chez Horizons, qui estime avoir été vertueux. “On regarde”, a dit le MoDem.Jeudi vers 22H30, seuls 434 amendements avaient été discutés, quelque 2.500 devant encore l’être. L’examen du texte devait s’achever vendredi soir, mais il se poursuivra samedi, a décidé la conférence des présidents jeudi.Et si les débats ne sont pas terminés samedi, ils reprendront le 5 novembre, selon une source parlementaire. Un vote solennel est théoriquement prévu mardi.La coalition gouvernementale fait par ailleurs l’objet de nombreuses critiques des oppositions depuis lundi en raison de son absentéisme dans l’hémicycle.”Vous êtes 18 députés ce soir pour soutenir ce budget”, a grondé le député RN Sébastien Chenu.”Et moi, je vous le dis, s’il n’y avait pas les 60, 80 ou 100 députés RN et UDR ce soir, la France s’écroulerait sous les taxes de la France Insoumise (…) Donc en réalité, on est en train de sauver l’épargne des Français (…) par notre présence, au moment où vous fichez le camp pour déclencher un 49.4, parce que vous n’assumez même pas ce budget honteux”, a-t-il tonné.Si la copie gouvernementale est trop remaniée, et qu’il y a bien un vote, le camp gouvernemental pourrait également voter contre le texte, comme en commission, où il a critiqué une “boucherie fiscale”. En ce cas, il appartiendrait au Sénat de reprendre la copie du gouvernement, avant une éventuelle commission mixte paritaire.