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Copa Sudamericana: une vingtaine de blessés et plus de 100 arrestations lors d’un match en Argentine
Une vingtaine de personnes ont été blessées et plus d’une centaine interpellées lors de violents incidents mercredi entre les supporters argentins d’Independiente et chiliens d’Universidad de Chile, en huitièmes de finale retour de la Copa Sudamericana, ont indiqué le club argentin et la police.La rencontre a dû être arrêtée à la 48e minute en raison d’affrontements dans les tribunes du stade d’Avellaneda, au sud de Buenos Aires, alors que les deux équipes étaient à égalité 1-1 (victoire de la U 1-0 à l’aller) dans ce match de la deuxième compétition sud-américaine de clubs, derrière la prestigieuse Copa Libertadores.”Les personnes hospitalisées sont au nombre de cinq, et parmi elles, une est dans un état grave” en raison de blessures causées par une arme blanche, a déclaré aux premières heures jeudi l’ambassadeur du Chili en Argentine, José Antonio Viera-Gallo, à la radio chilienne ADN Radio.Une source d’Independiente a confié à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que le total des personnes arrêtées s’élevait à “125”. Le sous-secrétaire de l’Intérieur du Chili, Víctor Ramos, a fait état de 19 Chiliens blessés et de 107 personnes arrêtées. Face à la “gravité des faits”, le président du Chili Gabriel Boric a annoncé qu’il enverrait en Argentine son ministre de l’Intérieur, Álvaro Elizalde, pour accompagner les blessés et surveiller la situation des détenus.Les incidents ont commencé lorsque les supporters chiliens ont lancé des projectiles, dont des sièges et une bombe artisanale, vers les tribunes inférieures et latérales où se trouvaient des supporters argentins qui les ont renvoyés aux expéditeurs, a constaté un journaliste de l’AFP.Au milieu du chaos, sans que les forces de sécurité n’interviennent, les supporters argentins ont escaladé la tribune supérieure pour s’en prendre à leurs homologues chiliens. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des personnes se battant à coups de bâtons ou de matraques.Le football sud-américain est régulièrement en proie aux violences et aux débordements.En avril, deux jeunes avaient été tués dans un mouvement de foule au Chili quand des supporters avaient tenté d’entrer de force dans un stade de Santiago où se jouait un match de la Copa Libertadores entre l’équipe chilienne de Colo Colo et les Brésiliens de Fortaleza.
FC Barcelone: gagner la Ligue des champions, “pas une obsession” mais “notre objectif”, affirme Koundé
Gagner la Ligue des champions “n’est pas une obsession, mais c’est notre objectif”, a affirmé jeudi le latéral français du FC Barcelone Jules Koundé, évoquant également les progrès défensifs que le club catalan devra réaliser pour l’atteindre.”Ce n’est pas une obsession, mais c’est un objectif. C’est clair. Nous sommes au Barça. Mais cela ne veut pas dire que ne pas la gagner serait un échec. C’est la compétition qui suscite le plus d’enthousiasme, la compétition la plus importante. Nous rêvons tous de la gagner”, a déclaré Koundé, présent en conférence de presse pour célébrer sa prolongation jusqu’en 2030.Après avoir échoué aux portes de la finale l’an dernier face à l’Inter Milan (élimination 7-6, sur l’ensemble des deux matches, en prolongations), le latéral français a estimé que les hommes d’Hansi Flick devaient apprendre à mieux défendre et à gérer les fins de rencontres.”Je crois que nous pouvons encore mieux attaquer, et mieux défendre. Si je dois retenir une seule chose, c’est la nécessité d’encaisser moins de buts, surtout dans les dernières minutes. Je pense que nous devons comprendre que, dans un match difficile, il vaut peut-être mieux ne pas prendre trop de risques et être plus pragmatique pour mieux gérer les résultats”, a-t-il résumé.Interrogé à propos de la situation actuelle du club, toujours en difficulté financière et dans l’attente du feu vert de la mairie de Barcelone pour effectuer son retour au Camp Nou, l’international français a expliqué qu’il avait hâte de pouvoir rejouer sur la mythique pelouse blaugrana.”Le club a traversé des moments difficiles. Tout n’est pas encore réglé, mais nous sommes sur la bonne voie à tous les niveaux. Nous avons tous hâte de revenir au Camp Nou. C’est notre maison, notre stade. Et ce sera spécial d’y retourner, car il influence aussi nos adversaires. C’est un stade historique et très grand, où nous allons pouvoir rejouer devant plus de monde”, s’est réjoui Koundé.Le défenseur barcelonais n’a pas pu éviter les questions sur son coéquipier Lamine Yamal, et sur le débat avec l’attaquant parisien Ousmane Dembélé pour l’obtention du Ballon d’Or.”Vous me mettez dans une position difficile, parce que Dembélé est également dans la course. Ce que je peux dire c’est que si Lamine le gagne, il l’aura mérité. Tout comme d’autres joueurs qui ont également réalisé une très bonne saison”, a-t-il conclu.
Foot: Dembélé a le “défi” d’encore “s’améliorer”, dit Luis Enrique
Ousmane Dembélé, un des favoris pour le Ballon d’or après sa grande saison avec le Paris SG, a le “défi” de “s’améliorer” encore, a déclaré son entraîneur Luis Enrique jeudi.”Cette saison pour Ousmane c’est un défi, parce que l’année dernière a été incroyable, et je suis convaincu qu’il peut améliorer sa performance, sans aucun doute”, a dit l’Espagnol en conférence de presse au Campus PSG de Poissy (Yvelines).Au vu de ses 35 buts et 13 passes décisives en 56 matches la saison dernière, “il faut être audacieux pour dire ça”, a reconnu Luis Enrique, qui en fait son favori pour le Ballon d’or, décerné le 22 septembre à Paris.”C’est pour nous un joueur très important aux qualités offensives et défensives, je le vois toujours avec le sourire”, a-t-il ajouté. “J’espère que cette année peut être encore meilleure pour lui et l’équipe”, a conclu le coach du PSG.
Italie: du neuf avec du vieux pour l’Inter, l’AC Milan et la Juventus
Pour oublier une saison 2024-25 décevante et tenter de succéder à Naples, l’Inter Milan, la Juventus Turin et l’AC Milan ont fait le même choix pour le Championnat d’Italie 2025-26 qui débute samedi: miser sur un ancien joueur ou un ex-entraîneur.. Inter Milan: tourner la page InzaghiHabitué à collectionner les trophées ces dernières années, l’Inter a fini 2024-25 sans le moindre titre. Les Nerazzurri ont pourtant disputé deux finales et joué le titre de champion d’Italie jusqu’à la 38ème et dernière journée.Mais si leur défaite contre leur grand rival milanais en finale de la Supercoupe d’Italie (3-2) en janvier, est anecdotique, leur déroute en finale de la Ligue des champions contre le Paris SG (5-0) et leur échec pour un point face à Naples dans leur course au scudetto ont laissé des traces.Dans la foulée de sa deuxième défaite en trois ans en finale de la C1, l’Inter a perdu son entraîneur, Simone Inzaghi, arrivé selon lui en bout de cycle et recruté par le club saoudien d’Al-Hilal.En quatre saisons sous sa direction, l’Inter a remporté six titres, dont le championnat 2024 et a souvent séduit avec un style offensif, avant de faire son âge en fin de saison dernière.Pour lui succéder, l’Inter a surpris en choisissant un entraîneur avec seulement 13 matches de Serie A à son actif. Mais Cristian Chivu, 44 ans, connaît bien le club lombard, pour y avoir joué de 2007 à 2014 et fait ses premiers pas d’entraîneur, d’abord avec les équipes de jeunes de 2018 à 2021, puis à la tête de la réserve, de 2021 à 2024.. Juventus Turin: stopper le déclassementLes tifosi du club le plus titré du football italien commencent à trouver le temps long: leurs célébrations du dernier titre de champion d’Italie remontent à 2020, une éternité pour la “Vieille Dame”.Il y a bien eu entre temps une Coupe d’Italie, en 2024, mais la saison 2024-25 les a confortés dans l’idée selon laquelle leur Juve, toujours en proie à des problèmes financiers, était en plein déclassement.Les Bianconeri ont vite perdu contact avec Naples et l’Inter dans la course au titre et ont chuté en Ligue des champions dès les barrages d’accession aux 8e de finale face au PSV Eindhoven, ce qui a coûté son poste à Thiago Motta.Ancien joueur de la Juve, Igor Tudor a d’abord succédé à Motta à titre provisoire. Comme il a arraché la 4e place finale, qualificative pour la C1, et qu’Antonio Conte a finalement décidé de rester à Naples, les dirigeants de la Juve ont récompensé le Croate avec un contrat à long-terme.Sous la conduite de son nouveau directeur général, le Français Damien Comolli, le club piémontais a recruté l’international canadien Jonathan David et pérenniser le prêt de Francisco Conceiçao, en espérant faire de même pour Randal Kolo Muani, prêté par le Paris SG.. AC Milan: “Mad Max”, épisode 2En un peu plus d’un an, l’AC Milan a connu quatre entraîneurs, Stefano Pioli, Paulo Fonseca, Sergio Conceiçao et, depuis le 30 mai, Massimiliano Allegri.Les dirigeants lombards n’ont, cette fois, pas pris beaucoup de risques avec Allegri qui a déjà entraîné le Milan entre 2010 et 2014 et a collectionné six titres de champion d’Italie, dont cinq avec la Juventus Turin.L’AC Milan, très décevant 8e du dernier championnat et éliminé de la C1 dès les barrages d’accession aux 8e de finale, “n’a pas besoin d’une révolution”, a estimé Allegri. “Il faut simplement travailler dans l’ordre et avec responsabilité”.Malgré la retentissante arrivée du magicien croate Luka Modric, le Milan a perdu en substance et expérience avec les départs de Theo Hernandez (Al-Hilal), Tijjani Reijnders (Manchester City) et Emerson Royal (Flamengo). Pour son entrée en lice contre Cremonese, il devra aussi se passer de l’ailier portugais Rafael Leao, blessé à un mollet.Mais Allegri ne désespère pas de récupérer Dusan Vlahovic, plus gros salaire de Serie A, dont la Juventus veut se débarrasser.
Fabio, le gardien brésilien phénomène de longévité
Quand Fabio a débuté sa carrière, en 1997, Vinicius et Rodrygo n’étaient pas encore nés. Vingt-huit ans plus tard, ce gardien brésilien a battu le record du nombre de matches professionnels disputés par un footballeur, affichant 1.391 rencontres à son compteur qui n’est pas près de s’arrêter.Fabio Deivson Lopes Maciel, qui fêtera ses 45 ans le mois prochain, est loin d’être en pré-retraite: il est un titulaire indiscutable de Fluminense, un des grands clubs de Rio de Janeiro.Et d’après les comptes de ce club, le gardien des “tricolores” de Rio a effacé des tablettes le record du légendaire portier anglais Peter Shilton, qui avait selon le livre Guinness des records joué 1.390 matches de 1966 à 1977.C’était mardi, au stade mythique Maracana, lors de la victoire 2-0 sur l’América de Cali qui a permis à son équipe de se qualifier en quarts de finale de la Copa Sudamericana, équivalent sud-américain de la Ligue Europa.”Fabio, c’est le meilleur gardien du Brésil!”, scandaient en choeur les 35.000 fans du “Flu” quand il a reçu après la rencontre une plaque commémorative de son record, accompagné de sa famille sur le terrain.Si la Fifa ne s’est pour le moment pas prononcée sur l’homologation de ce record, Peter Shilton s’est empressé de rendre hommage à son successeur. “Enormes félicitations à Fabio Deivson Lopes Maciel pour avoir battu le record mondial de matches que j’ai été fier de détenir pendant plus de 28 ans”, a salué la légende anglaise.- “Un cadeau” -Fabio, 1,88 m, n’a jamais évolué en dehors du Brésil, contrairement à d’autres grands gardiens brésiliens comme Taffarel, Dida, Julio César ou plus récemment Alisson, titulaire à Liverpool.Avant de briller à Fluminense, avec qui il a décroché son titre le plus prestigieux, la Copa Libertadores de 2023, il a évolué 16 saisons sous les couleurs de Cruzeiro, dont il est l’une des plus grandes idoles, remportant le championnat brésilien en 2013 et en 2014.Mais le natif de Nobres, ville de 15.000 habitants de l’Etat amazonien du Mato Grosso (centre-ouest), n’a jamais défendu les buts de la Seleçao, bien qu’il ait été appelé plusieurs fois en équipe nationale, remportant en tant que remplaçant la Copa América en 2004.Il avait pourtant été retenu en équipe jeunes, soulevant notamment le trophée du Mondial des moins de 17 ans avec Ronaldinho en 1997.S’il n’a pas de “vraie” Coupe du Monde à son CV — une injustice pour de nombreux observateurs — Fabio s’est quelque peu rattrapé en juin et juillet lors du dernier Mondial des clubs, dont il était le plus vieux joueur. Lui qui compte parmi ses coéquipiers un autre quadragénaire, l’ancien joueur du Paris SG, Thiago Silva, (41 ans en septembre).”J’ai toujours essayé de corriger mes erreurs, de me motiver pour m’améliorer au fil des années”, a-t-il déclaré lors d’un entretien à l’AFP en marge de ce tournoi où Fluminense a fait sensation, se hissant en demi-finales, grâce notamment aux prouesses de son gardien vétéran.Pour son entraîneur, Renato Portaluppi, c’est “un cadeau” de l’avoir dans son équipe : “Personne ne peut atteindre un tel nombre de matches sans le plus haut niveau de professionnalisme”.- Porteur d’eau -Mais difficile d’imaginer un tel parcours pour celui qui a grandi dans la ferme de ses parents au fin fond du Mato Grosso.C’est son père qui lui a transmis sa passion pour le football. Il était responsable d’un modeste club local, Ecoplan, où le petit Fabio nettoyait les crampons, apportait de l’eau aux joueurs et préparait leurs maillots.”Il était amusant, il râlait tout le temps en disant (…) +c’est toujours moi qui fait tout+ mais il finissait par céder”, a raconté au quotidien O Globo un ancien attaquant de ce club, Aguinaldo Soares.Fabio a joué son premier match professionnel à 16 ans avec Uniao Bandeirante, un club de l’Etat du Parana (sud) qui n’existe plus aujourd’hui, et avec lequel il a disputé 30 rencontres.Il s’est illustré pour la première fois dans un grand club à Rio, au Vasco da Gama, dont il a gardé les cages à 150 reprises, avant son long passage à Cruzeiro, où il détient le record de rencontres disputées (976).Si l’on ajoute les 235 matches joués depuis son arrivée en 2022 à Fluminense, le compte est bon : 1.391 feuilles de match.”Je ne peux que remercier Dieu, c’est une énorme satisfaction”, a résumé cet homme très croyant, père de trois enfants, en célébrant ce record mardi sur la pelouse du Maracana.