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C1: Ousmane Dembélé, mission Ballon d’Or en finale
Son chemin vers le gain du Ballon d’Or passe forcément par un récital en finale de la Ligue des champions: Ousmane Dembélé, qui s’est métamorphosé en leader d’attaque du PSG en 2025, est attendu au sommet face à l’Inter Milan pour porter son équipe vers un premier sacre européen.”On a envie de marquer l’histoire. C’est le moment pour le Paris Saint-Germain de gagner la Ligue des champions”, a lancé l’attaquant parisien, 28 ans, après avoir reçu le trophée de meilleur joueur de Ligue 1 le 11 mai.Repositionné cet hiver au poste de N.9 par Luis Enrique, l’ex-Barcelonais est devenu le leader de l’attaque que le PSG attendait après le départ de Kylian Mbappé l’été dernier. Impensable il y a encore quelques mois pour celui qui multipliait les frappes non cadrées et des ratés parfois improbables.”Avec cette position un peu plus axiale, je suis plus au coeur du jeu, et je suis plus devant le but aussi, ça m’aide à marquer des buts et à être plus lucide dans la surface. Je suis heureux de cette position”, a-t-il expliqué lors de la remise de son trophée.En plus d’avoir un rôle majeur dans le vestiaire, de donner l’exemple dans le pressing et de haranguer régulièrement ses coéquipiers, il est devenu efficace devant le but, comme il ne l’avait jamais été depuis le début de sa carrière, tout en restant ce dribbleur déroutant.Pour le milieu Vitinha, Dembélé “est un leader par l’exemple”. “La façon dont il est à 100% dans les matches nous donne envie de l’aider et de donner plus sur le terrain”, a confié le Portugais. Il a été primordial lors des rencontres importantes de cette saison comme lors de la demi-finale aller face à Arsenal (1-0) et contre Liverpool en huitième de finale retour (1-0, tab 4-1).- “Il est au sommet” -Sur la saison, il a été décisif 45 fois (buts et passes décisives) en 45 matches avec le PSG.Mais son changement de dimension est survenu au coeur de l’hiver. Il a alors été, durant plusieurs semaines, le meilleur joueur du monde. Ainsi au mois de janvier, en trois jours, il a enchainé un triplé à Stuttgart en Ligue des champions, puis à Brest en Ligue 1. Ce rare enchaînement de buts a illustré son intelligence de placement et sa finesse technique, gonflées par une confiance en lui inédite. Le Parisien, qui gère aussi mieux son corps avec très peu de blessures – hormis une gêne à l’ischio-jambier contre Arsenal –  a ralenti sa cadence en avril et en mai: son but en demi-finale aller contre Arsenal (1-0) est le seul de ces deux derniers mois. Il faut ensuite remonter au 1er avril et son doublé en demi-finale de Coupe de France contre Dunkerque (L2). Pour l’ailier reconverti, la saison, déjà remarquable, peut se terminer en apothéose si son club remporte sa première Ligue des champions et s’illustre lors du Mondial des clubs aux Etats-Unis cet été, car il se positionnerait logiquement comme un des candidats les plus sérieux au Ballon d’Or.”On me chambre beaucoup sur le Ballon d’Or. Mais quand on est un joueur du PSG il y a bien plus important que les distinctions individuelles, le club n’a jamais gagné ce trophée” de C1, a répondu Ousmane Dembélé devant la presse la semaine dernière. “Si Ousmane pouvait finir ce qu’il commence, il serait l’un des meilleurs du monde. Si ce n’est le meilleur et c’est justement ce qu’il fait maintenant. Quand on regarde ce qu’il fait depuis 2025, il est au sommet et en route pour réaliser le triplé”, a commenté Thierry Henry à propos du joueur, aperçu à Roland-Garros pendant son jour de repos.Pour son coéquipier Achraf Hakimi, Dembélé “est un joueur différent qui donne envie d’aller au stade pour le voir car il fait des différences, c’est un génie avec le ballon”.”C’est un joueur qui nous aide beaucoup, on est très content de jouer avec lui, c’est un joueur exceptionnel”, a appuyé Désiré Doué.S’il a d’ores et déjà remporté un pari fait avec des amis sur le nombre de buts qu’il inscrirait cette saison avec en jeu des montres de luxe, Dembélé a affirmé qu’il allait leur proposer “un quitte ou double” pour la finale. “Je suis gourmand”, a-t-il prévenu.
Ligue des champions: Marcus Thuram peut faire prospèrer l’héritage familial
La Ligue des champions est l’un des rares titres qui a échappé à Lilian Thuram, mais son fils aîné Marcus peut lui offrir par procuration: l’international français est l’un des atouts de l’Inter Milan, opposé au Paris SG en finale samedi (21h00).Comme souvent avec “Tikus”, son surnom, tout part d’un éclat de rire.”J’espère que je vais pouvoir lui expliquer” comment se gagne une Ligue des champions, a répondu Thuram, tout sourire, lundi en conférence de presse à un journaliste qui l’interrogeait sur l’importance de cette finale 2025 pour sa famille.Car s’il a collectionné les titres en club (double champion d’Italie avec la Juventus, une Coupe d’Italie et une Coupe de l’UEFA avec Parme) comme en Bleu (champion du monde 1998, champion d’Europe 2000), Thuram père n’a jamais remporté la prestigieuse C1.Il est passé tout près en 2003 avec la Juve lors d’une finale 100% italienne à Old Trafford, très fermée (0-0) et décidée aux tirs au but en faveur de l’AC Milan.Marcus qui avait six ans à l’époque, peut mettre fin à cette lacune familiale sous les yeux de son père, présent en tribunes comme pour chacun des matches importants de ses deux fils, le cadet Khéphren évoluant depuis août à la Juve.- Meilleure saison de sa carrière -“Mon père me parle avant chaque match, pas seulement avant cette finale, il est très présent et me donne toujours des conseils”, a rappelé l’avant-centre de l’Inter.Thuram, 27 ans, n’a jusqu’à présent pas à se plaindre d’avoir écouté les conseils paternels.Depuis son arrivée en Serie A en août 2023 en provenance de Mönchengladbach, l’attaquant a pris une nouvelle dimension, comme en témoignent ses statistiques en championnat (14 buts, sept passes décisives), ses meilleures depuis ses débuts professionnels.Des chiffres qui auraient pu être encore plus impressionnants, mais la deuxième partie de sa saison a été perturbée par une blessure à une cheville et d’autres pépins physiques.”C’est clair que mon rendement à partir de janvier (deux buts seulement en championnat, NDLR) n’a rien à avoir avec celui des premiers mois, mais le plus important est que l’Inter gagne et l’Inter a beaucoup gagné”, a-t-il insisté.Et même si l’Inter a échoué d’un point derrière à Naples dans la course au scudetto, sa contribution ne se mesure pas qu’en buts marqués et autres passes décisives.Le joueur, formé à Sochaux et passé par Guingamp, forme avec son coéquipier Lautaro Martinez l’un des duos offensifs les plus prolifiques d’Europe.- “Tout est plus facile” -“Quand tu joues aux côtés de +Lauti+, tout est plus facile. C’est notre capitaine, c’est notre leader qui m’a beaucoup aidé à mon arrivée”, a rappelé le champion d’Italie 2024.”Notre force, plus que nos individualités, c’est ce groupe de joueurs qui aiment être et jouer ensemble”, a-t-il insisté.Et son rôle dans le vestiaire est crucial: né en Italie, lorsque son père évoluait encore à Parme, Thuram parle très bien italien et fait, avec sa bonne humeur, le lien avec tous les joueurs d’un vestiaire très cosmopolite. Son entraîneur Simone Inzaghi ne tarit pas d’éloges sur son implication à l’entraînement et son éthique de travail.Cette finale, “encore plus spéciale pour moi, car on affronte l’équipe de la ville où j’ai grandi, contre des joueurs que je connais depuis longtemps”, peut aussi lui permettre de tordre le cou à sa réputation naissante de joueur qui “disparaît” lors des matches les plus importants.En 29 sélections avec l’équipe de France, la vice-champion du monde 2022 n’a marqué que deux fois, deux buts qui remontent aux éliminatoires pour l’Euro-2024.Contre le Bayern en quarts et face au Barça en demi-finale, alors que l’Inter a inscrit onze buts en quatre matches, il n’a fait mouche qu’une fois.Mais il ne s’en inquiète pas: “on va prendre ce match sans trop de pression, en jouant notre jeu, comme on a fait toute cette saison”, a-t-il assuré.
C1: des duels à tous les étages entre le PSG et l’Inter
Ousmane Dembélé d’un côté, Lautaro Martinez de l’autre, Vitinha contre Hakan Calhanoglu, Willian Pacho à la lutte avec Marcus Thuram… La finale de la Ligue des champions Paris SG-Inter Milan ne manquera pas de duels corsés, samedi à Munich.. Dembélé – Martinez, leaders d’attaque et de pressingOusmane Dembélé (28 ans) et Lautaro Martinez (27 ans), tous deux champions du monde, appartiennent à la même génération de joueurs. Mais Dembélé fait office d’ancien dans un effectif très jeune, l’inverse pour Lautaro Martinez.Les deux sont les leaders d’attaque de leur équipe, 33 buts et 13 passes décisives en 48 matches toutes compétitions confondues pour le Français, 22 buts et 7 passes en 48 matches pour l’Argentin. Tant Dembélé que Martinez sont capables de mettre en valeur leurs partenaires et de décrocher au milieu de terrain si besoin. Les deux attaquants sont aussi des meneurs de pressing sans relâche.. Donnarumma – Sommer, gardiens au sommet Les deux gardiens ont sauvé leur équipe plusieurs fois pendant cette campagne européenne et les deux ont joué à leur meilleur niveau à des moments importants. Sans eux, ni l’Inter ni le PSG ne seraient en finale à Munich: Gianluigi Donnarumma a marqué les esprits à Liverpool où il a été le héros de la séance de tirs au but et a été précieux quand son équipe a tremblé à Birmingham face à Aston Villa (défaite 3-2) en sortant plusieurs parades, tout comme en demi-finale contre Arsenal.L’Italien, 1,96m, a retrouvé son niveau ultime de l’Euro 2021. Et les joueurs du Barça, le prodige Lamine Yamal en tête, ne sont pas prêts d’oublier Yann Sommer qui les a privés de la finale avec deux arrêts spectaculaires en demi-finale retour (4-3 a.p.).. Vitinha – Calhanoglu, maestros et tireurs de pénaltyLe Portugais Vitinha est déjà à 25 ans le taulier du milieu parisien. Ce petit gabarit (1,72m) rayonne en distribuant sereinement des ballons léchés, s’illustre régulièrement par des percées et se révèle quasiment impossible à presser grâce à sa protection de balle.Plus imposant physiquement, plus expérimenté à 31 ans, le Turc né en Allemagne Hakan Calhanoglu n’en est pas moins technique et intelligent, pas moins dangereux sur frappe lointaine. Capitaine de la sélection turque, il impressionne par son calme et son charisme. . Pacho – Thuram, duel de costaudsSolide mais discret, le défenseur central Willian Pacho – arrivé l’été dernier à Paris – est aussi l’un des hommes forts du parcours européen du PSG. Il aura fort à faire contre Marcus Thuram, qui a livré à 27 ans la meilleure saison de sa carrière en championnat d’un point de vue statistique avec 14 buts et sept passes décisives, auxquels il faut ajouter quatre buts et deux passes en C1. Son rendement a plongé dans la seconde partie de saison (deux buts en championnat et trois en C1 depuis fin décembre) à cause d’une blessure à une cheville, mais son association avec Lautaro Martinez a continué à faire des étincelles.. Hakimi – Dimarco, pistons frénétiquesLe latéral droit du PSG et le latéral gauche de l’Inter mèneront un duel qui s’annonce épique. A 26 ans, Achraf Hakimi est capable de multiplier les allers-retours sans broncher grâce à une condition physique exceptionnelle. Il est un formidable passeur (14 offrandes en 47 matches) et se montre intraitable à la finition (8 buts).Federico Dimarco est aussi l’un des accélérateurs du jeu de l’Inter, capable de se projeter très vite pour mener l’une des contre-attaques meurtrières dont les Milanais ont le secret. Qui fera souffrir l’autre? Le PSG espèrera une redite de la double confrontation contre Barcelone où Dimarco avait été dépassé par Lamine Yamal.. Dumfries – Mendes, latéraux offensifsCritiqué pour ses sautes de concentration en défense, le latéral gauche du PSG Nuno Mendes a impressionné contre Liverpool en bloquant parfaitement Mohamed Salah et face à Arsenal en empêchant Bukayo Saka d’être aussi percutant qu’à l’accoutumée.Habile balle au pied, le Portugais de 22 ans s’est aussi amélioré offensivement, en étant efficace dans la surface adverse avec 4 buts cette saison en Ligue des champions.Samedi, il devra tenir le choc en défense face à Denzel Dumfries, grand artisan de la qualification face au Barça avec deux buts et une passe décisive à l’aller, deux passes décisives au retour. Le Néerlandais, qui revenait d’un mois de pause forcée (élongation du biceps fémoral), est devenu à cette occasion le troisième joueur de l’histoire impliqué sur cinq buts en demi-finales de C1.