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Ligue 1: Embolo, la forme et les buts au meilleur moment pour Monaco

Longtemps maladroit cette saison, l’avant-centre de Monaco Breel Embolo, récent buteur avec la Suisse et dans le derby contre Nice, semble retrouver l’efficacité à point nommé pour l’ASM, en déplacement samedi à Brest samedi, qui veut s’accrocher au podium.Juste avant le déplacement en février à Lisbonne pour y défier Benfica en Ligue des champions, Embolo, 28 ans, avait évoqué avec sa direction une éventuelle prolongation de son contrat, qui court jusqu’en 2026, dans un club où il se sent “à l’aise”.Mais les discussions n’ont pas encore débuté. En interne, on a fait comprendre à chacun que le moment était de se focaliser sur le terrain et “la qualification en Ligue des champions”.”Mon avenir? C’est de me qualifier pour la Ligue des Champions avec mon club, répète désormais Embolo. On verra après si c’est avec ou sans moi. Mon but actuel est de bien finir la saison et montrer qu’on a trouvé la régularité.”Et après la désillusion lisboète, puis la défaite à Lille (2-1), Monaco est d’ailleurs devenu plus stable. Avec dix points pris sur douze en quatre journées, la formation d’Adi Hütter a retrouvé la deuxième place. Et ne compte plus la lâcher.Pour cela, l’entraîneur compte sur un Embolo en forme, aux côtés de Mika Biereth, serial buteur devenu incontournable (douze buts en dix matches de L1). L’Autrichien a même adoré le but du Suisse, qui a permis de remporter le derby. “Un but exceptionnel, assure Hütter. C’est exactement ce qu’on attend de Breel, tellement puissant, avec tellement d’énergie.”- Embolo-Biereth, “forte combinaison” -“C’est l’une de mes grandes qualités mais je n’ai pas que celle-là”, assume le joueur, surtout apprécié dans le groupe pour son altruisme.Lui, peu efficient avec Monaco cette saison (six buts et huit passes décisives en 36 matches), apprécie surtout d’évoluer avec un deuxième attaquant à ses côtés. “Avec Mika, c’est un peu plus simple, précise-t-il. L’attention n’est pas que sur moi. J’ai beaucoup joué tout seul devant, avec deux ou trois défenseurs qui me collaient. Un deuxième attaquant simplifie la chose et m’aide beaucoup. Ou lui a l’espace, ou c’est moi.””Même si nous avons régulièrement joué en 4-2-3-1 cette saison, pour l’instant, j’ai le sentiment que la combinaison entre Breel et Mika convient parfaitement. Elle est très forte”, assure Hütter, qui n’oublie pas de citer le retour en forme de Folarin Balogun, au profil complémentaire d’Embolo. George Ilenikhena possède, lui, des qualités plus comparables à celles du Suisse.En tout cas, Embolo, deuxième vice-capitaine à Monaco comme en sélection suisse – il a porté le brassard le 21 mars en Irlande du Nord -, sera l’un des hommes de base de Monaco pour cette fin de saison. Blessé gravement à un genou en août 2023, il est revenu à la compétition il y a un an, le 25 mars 2024. Aujourd’hui, il se sent “en pleine forme”. “Je travaille avec les kinés et préparateurs physiques du club, avec mon kiné personnel aussi, indique-t-il. Je veux être le plus compétitif et le plus frais possible pour aider mon équipe sur le terrain.””Rater un an, c’est vraiment long, tu as envie de jouer chaque match, soutient-il. Tu as raté des matches, des émotions, et du coup, tu veux tout aller chercher (…). C’est top d’enchaîner enfin les matches sans douleur. On va essayer de continuer ainsi”. Puis, il ajoute dans un sourire: “On va aussi essayer d’arranger un peu l’efficacité pour la fin de la saison”.

Allemagne: le Bayern renverse Augsbourg mais perd Musiala avant l’Inter en C1

Le Bayern est parvenu à renverser Augsbourg vendredi soir (3-1) lors de la 28e journée du championnat d’Allemagne, mais a vu Jamal Musiala rejoindre l’interminable liste des blessés munichois à quatre jours d’un quart de finale de Ligue des champions contre l’Inter Milan.Dans leur opération reconquête du titre national, cédé au Bayer Leverkusen la saison passée après 11 sacres consécutifs, les Munichois ont pris leurs aises vendredi soir en s’imposant sur la pelouse d’Augsbourg, qui n’avait plus perdu en Bundesliga depuis le 12 janvier (6 victoires, 5 matches nuls).A six journées de la fin du championnat d’Allemagne, les Munichois comptent 68 points, et ont la garantie d’avoir au minimum six points d’avance sur Leverkusen (ainsi qu’une différence de buts générale nettement en leur faveur, +54 contre +28), voire plus, si le voisin Heidenheim faisait trébucher le Bayer04 (59 points) samedi (15h30).Mais dans la quête d’une nouvelle finale de Ligue des champions à domicile, la seconde mission de la saison, Vincent Kompany a vu Jamal Musiala, rouage essentiel de son animation offensive, sortir sur blessure en début de seconde période: un nouveau gros coup dur pour les Munichois, à quatre jours de recevoir l’Inter Milan en quarts de finale aller.”Ça ne présage rien de bon”, a déclaré après le match le directeur sportif du Bayern, Max Eberl, au sujet de l’international allemand. “Il sera absent mardi”, a-t-il confirmé.Sur une action anodine, l’international allemand est allé contester une relance du pied droit du gardien d’Augsbourg Finn Dahmen. Musiala s’est alors immédiatement allongé sur la pelouse, se tenant l’arrière de la cuisse gauche. Remplacé par Thomas Müller, il est descendu de la pelouse aidé par deux membres du staff médical munichois en grimaçant.- Série noire de blessures -Avant de quitter ses coéquipiers, Musiala avait égalisé en fin de première période, remettant son équipe sur le droit chemin après avoir concédé l’ouverture du score à la demi-heure de jeu.Six minutes après la sortie de Musiala, Kane a provoqué un coup franc et l’exclusion de Cedric Zesiger (second carton jaune sévère), et donné l’avantage dans la foulée au Bayern, idéalement servi par Michael Olise pour inscrire son 23e but en Bundesliga cette saison.Dans le temps additionnel, les Bavarois ont ajouté un dernier but, sur une frappe contrée de Leroy Sané (3-1, 90e+3).Avec la blessure de Musiala, c’est une véritable série noire qui s’abat depuis deux semaines et la fin de la trêve internationale sur le Bayern, qui a d’abord récupéré ses défenseurs canadien Alphonso Davies et français Dayot Upamecano, blessés pour plusieurs mois pour le premier et plusieurs semaines pour le second.La semaine dernière, Hiroki Ito était sorti touché contre St. Pauli. Kinsgley Coman n’était pas sur la feuille de match vendredi soir tout comme Manuel Neuer, blessé début mars et en phase de reprise. De plus, Raphaël Guerreiro et Leon Goretzka n’étaient pas suffisamment remis pour être titularisés.Cette cascade de blessures intervient au plus mauvais moment pour les Munichois, dans la phase décisive de la saison.

Ligue 1: série noire pour Nice qui se saborde contre Nantes

Nice, qui n’avance plus en championnat, a encore été battu à domicile, cette fois par Nantes (2-1), vendredi soir en ouverture de la 28e journée de Ligue 1, et pourrait grandement le regretter une fois la journée terminée.Avec un point récolté sur ses quatre derniers matches de championnat, Nice est en train de rater son sprint final dans la course à l’Europe. Certes, au terme de cette journée, les hommes de Franck Haise compteront toujours 47 points mais la quatrième place, synonyme de tour préliminaire de C1, est menacée.Il leur faudra très vite retrouver une confiance perdue. Et ce devra être dès samedi prochain à Strasbourg, l’équipe en forme du moment en France. Pourtant, Nice a dominé Nantes. Mais, jamais les Aiglons n’ont réussi à prendre le match à leur compte.Les Nantais, eux, réalisent une opération essentielle dans l’optique de leur maintien. Avec 30 points, ils possède six unités d’avance sur Le Havre, barragiste, qui se déplace à Montpellier dimanche.Sans Evann Guessand ni Baptiste Santamaria, laissés sur le banc, les Niçois ont mal débuté. D’entrée, Ali Abdi a relancé plein axe, et permis à Matthis Abline de frapper, sur Marcin Bulka (1re). Ce même Abline a ensuite dévié, mais à côté, un centre de Sorba Thomas (10e). Systématiquement en retard sur chaque action adverse, les Niçois ont payé, peu après, leurs insuffisances. Sur le côté gauche, Moses Simon, en percussion, a fait reculer Moïse Bombito, puis donné dans l’axe en retrait à Douglas Augusto. D’une frappe lourde du gauche sans contrôle, le Brésilien a battu Bulka, pourtant sur le ballon mais à la main déficiente (0-1, 11e).- Boga sur le poteau -La réaction niçoise a été rapide et efficace. Hicham Boudaoui, excellent dès le début de l’action, a servi impeccablement Abdi en profondeur. Bien plus inspiré qu’en début de rencontre, l’international tunisien a égalisé d’un tir à ras-de-terre (1-1, 14e).S’en est alors suivi une domination des Aiglons, matérialisée, au terme d’un belle action collective, par une frappe enroulée de Gaëtan Laborde qu’Anthony Lopes a détournée en corner (20e). Puis par une autre tentative de Jérémie Boga, qui, au sortir d’une série de dribbles, a frappé sur le poteau (25e).Une nouvelle fois, comme en première période contre Lyon, et contre Auxerre, lors de leurs deux dernières sorties à domicile, les Niçois n’ont pas marqué sur leur temps fort. Et à force d’attaquer, ils se sont fait contrer. Bombito a concédé un corner en contrant Maschack Elia, pourtant hors-jeu au départ de l’action. Sur le deuxième corner consécutif, Bombito a dégagé dans les pied d’Abline, qui ne s’est pas manqué pour donner l’avantage aux Canaris, contre le cours du jeu (1-2, 38e).Après la pause, Nice a passé son temps dans le camp nantais. Mais devant l’incapacité des siens de se créer des décalages, Haise a enfin lancé Guessand (62e), passant même en 4-3-3, avec la grande première de Morgan Sanson cette saison et l’entrée de Badredine Bouanani (63e).Ce triple changement a porté ses fruits un court instant… Par deux fois Bouanani a été dangereux. Mais à chaque fois, Lopes a détourné sa frappe (70e et 75e). Et puis, plus rien… 

Ligue des nations: les Bleues poursuivent leur dynamique contre la Suisse

Avec l’Euro-2025 en Suisse dans le viseur, l’équipe de France féminine – sans Wendie Renard ménagée – s’est imposée facilement (2-0) face aux Suissesses et a pris le large en tête de son groupe en Ligue des nations.L’Euro – troisième grande compétition en trois ans après l’échec de la Coupe du monde et des JO en quart de finale – était forcément dans les têtes des Bleues, d’autant plus qu’elles joueront leur deuxième match de poule dans ce Kybunpark de St-Gall, face au pays de Galles.Avant ce nouveau défi, la Ligue des nation leur sourit. Avec neuf points en trois matches, les Bleues voyageront en Norvège mardi avec cinq longueurs d’avance sur les coéquipières d’Ada Hegerberg, qui ont fait match nul vendredi face à l’Islande (0-0).Et c’était l’objectif du sélectionneur Laurent Bonadei: terminer la phase de matches allers de la Ligue des nations avec trois victoires. Ses joueuses ont déjà pris une petite option pour la qualification au futur Final Four dès le prochain match. Il voulait aussi qu’elles ne soient pas là pour “faire du repérage” pour cet été mais bien pour prendre une revanche du match amical perdu à l’automne à Genève (2-1).Depuis cette défaite, Laurent Bonadei – qui était alors en phase de “fondation” – a fait plusieurs choix: revenir à un système en 4-3-3 et désigner de nouveau Pauline Peyraud-Magnin gardienne N.1, qui a réalisé une belle claquette (27e) et des arrêts moins difficiles (74e).”On va se satisfaire des trois points et d’être en tête du groupe”, a réagi le sélectionneur mais “dans le contenu, même s’il y a eu un fort taux de possession de balle, on a quand même eu des pertes de ballons, je sais qu’on peut mieux faire”, voulant “plus d’applications techniques”. “On est exigeant”, mais “il faut aussi ne pas être rabat-joie et on est toujours perfectible”, a-t-il poursuivi. Tout n’a pas été fluide collectivement. Sans grand rythme ni prise d’initiative ni créativité, le jeu a été souvent trop scolaire. Une mauvaise habitude des Bleues, qui s’appuient un peu trop sur leurs individualités comme Delphine Cascarino ou Griedge Mbock, capitaine vendredi soir en l’absence de Wendie Renard, ménagée pour un coup au pied cette semaine pour lequel le coach n’a “pas voulu prendre de risque”.- 200e pour Le Sommer -Face à des Suissesses assez faibles techniquement, l’attaquante des Bleues Marie-Antoinette Katoto, une autre leader technique, a été trop discrète. Habituellement l’une des joueuses les plus efficaces dans la surface, elle a peu réussi dans l’exercice, préférant décrocher dans le cÅ“ur du jeu. Sans faire de différence, elle a été remplacée en fin de match par Eugénie Le Sommer, qui a honoré sa 200e sélection, rentrant un plus dans la légende des Bleues après avoir battu le record de sélections de Sandrine Soubeyrand lors du match précédent. Avec un 11 qui devrait ressembler à celui aligné l’été prochain hormis l’absence de Kadidiatou Diani (forfait) et Wendie Renard sur le banc, Laurent Bonadei a vu encore le travail à réaliser pour faire mieux jouer collectivement ses joueuses, faisant seulement un bon pressing par séquence. Mais le premier but des Bleues a été tout de même conclu au terme d’un beau mouvement collectif lancé par Grace Geyoro, qui a passé en profondeur Delphine Cascarino, bien en jambes malgré le voyage depuis les Etats-Unis.  La joueuse de San Diego a fait la différence sur son aile avant de centrer pour Sandy Baltimore, laissée seule devant le but (1-0, 14e). Le deuxième but (44e) a été une exploit personnel de Selma Bacha, auteure d’une frappe lointaine et surpuissante qui a trompé la gardienne, qui a fait une erreur de mains. La Lyonnaise avait trouvé la barre juste avant (38e).”On m’a toujours dit que j’avais une bonne frappe, donc pourquoi pas tenter et aujourd’hui cela a marché”, a commenté la latérale.Â