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Ligue 1: Lille en quête de fraîcheur physique et mentale

Deuxième club français à avoir le plus joué cette saison, le Losc a adapté ses séances d’entraînement, à la recherche de fraîcheur physique et mentale avant son déplacement crucial pour l’Europe à Lyon samedi (21h05) lors de la 28e journée de Ligue 1.Il n’y a guère que Paris, avec sa finale de Coupe de France, le Trophée des champions et son parcours européen, qui devance Lille au nombre de rencontres disputées: 45, une de plus que le club nordiste.Lyon, à titre de comparaison, a joué cinq matches de moins que son adversaire du week-end, qui a dû passer par le troisième tour de qualification puis les barrages d’accession à la Ligue des champions, avant de poursuivre son parcours vers un huitième de finale inespéré.Mais cette belle aventure a un coût: la fatigue des corps et des esprits, pour des joueurs dont certains sont aussi appelés par leur sélection lors des trêves internationales.Les Dogues ont semblé manquer de jus ces dernières semaines, contre Dortmund (défaite 2-1), Nantes (défaite 1-0) et même lors de la seconde période face à Lens (victoire 1-0), après une première jouée avec beaucoup d’intensité.”Globalement, on est dans les mêmes standards, rétorque Bruno Genesio. On ne peut pas dire qu’il y a une baisse de régime, mais je parle beaucoup d’aspect mental dans mes analyses aussi, et on ne peut pas occulter le nombre de matches, tout ce qu’on a vécu de bien et de moins bien depuis le mois d’août, on ne peut pas occulter non plus que l’adversaire (Lens, NDLR) en deuxième période a été meilleur.”- Zhegrova de retour dans le groupe? -L’entraîneur a tout de même modifié ses séances: “Cette semaine, on a adapté nos entraînements à ce que je vois, parce que c’est important de se fier à la fois à des éléments factuels et objectifs comme les données athlétiques qui ne montrent rien d’anormal dans nos prestations, mais aussi à ce qu’on ressent, explique-t-il. Aujourd’hui (jeudi, NDLR), c’était une séance beaucoup plus légère que ce qu’on fait habituellement avec des joueurs beaucoup plus ménagés que d’autres.”Tout au long de la saison, le Lyonnais de 58 ans a dû s’adapter au gré des blessures et autres suspensions, se reposant souvent sur les mêmes joueurs: les défenseurs Thomas Meunier, Bafodé Diakité et Alexsandro ont énormément joué, tout comme le capitaine Benjamin André et le buteur Jonathan David, par manque de solutions alternatives.”Je pense que la fraîcheur mentale va être déterminante dans cette fin de saison et on essaie de bien observer nos joueurs, ajoute l’entraîneur. Il faut garder du volume et de l’intensité à l’entraînement mais aussi savoir adapter certaines séances.”Le retour des attaquants Matias Fernandez-Pardo, acté, et Edon Zhegrova, attendu, pourrait faire beaucoup de bien au Losc, cinquième avec 47 points, autant que Nice (quatrième) et deux de moins que Marseille (troisième). Le Kosovar, qui n’a plus joué depuis le 14 décembre, postule à une place dans le groupe pour cette rencontre face à Lyon, septième (45 pts).Jusqu’au bout, la course pour la Ligue des champions promet d’être serrée, avec cette saison six prétendants pour trois places, de Monaco (deuxième, 50 pts) à Lyon en passant par Strasbourg (sixième, 46 pts).La clé pour les Lillois sera “la gestion des émotions et le sang-froid”, prédit Genesio. La disposition mentale et physique des joueurs aussi.

Ligue des nations: pour les Bleues, un avant-gout de l’Euro

L’équipe de France féminine se déplace vendredi (20h00) pour un match de Ligue des nations en Suisse, où se déroulera l’Euro cet été, une compétition que souhaitent remporter les Bleues après leurs récents échecs en Coupe du monde et lors des JO de Paris.Après deux victoires à domicile face à la Norvège (1-0) et l’Islande (3-2), cette troisième rencontre de groupe de Ligue des nations face à la Suisse aura donc un fort avant-goût d’Euro (2 juillet – 27 juillet).Heureux concours de circonstances, elle se déroulera à Saint-Gall, là où les Bleues ont décidé d’établir leur camp de base cet été, pour croiser le fer dans la poule la plus relevée du tournoi avec l’Angleterre, les Pays-Bas et le pays de Galles.Pour s’y préparer, les joueuses de Laurent Bonadei veulent enchaîner et garder la tête de leur groupe de Ligue des nations.  Elles ont également une revanche à prendre sur les Suissesses qui les avaient battues 2-1 cet automne en amical. Depuis cette défaite, le sélectionneur, arrivé à la tête des Bleues après le départ d’Hervé Renard et l’élimination en quart de finale des JO, a affiné le groupe qu’il compte emmener à l’Euro (hormis les forfaits de Constance Picaud et Kadidiatou Diani) avec le retour de Delphine Cascarino et Kenza Dali, qui évoluent toutes les deux à San Diego.Il a procédé à plusieurs choix après une phase de tests lors de ses premiers rassemblements: le technicien a désigné Pauline Peyraud-Magnin comme gardienne N.1 après l’avoir mise en concurrence avec Constance Picaud lors de ses premiers matches. Il semble aussi vouloir privilégier le système en 4-3-3 avec un pressing haut et plus agressif, plutôt que la défense à trois testée après les Jeux.- “Il nous manque toujours ce trophée” -Les ajustements terminés, place désormais à la montée en puissance. “On pense toutes à l’Euro, c’est dans notre tête, mais là, on veut vraiment se focaliser sur la Ligue des nations pour bien terminer le travail”, a expliqué à l’AFP la défenseuse Maëlle Lakrar. “Si on gagne les deux matches face à la Suisse et la Norvège, on est pratiquement qualifiées et on pourra travailler plus sereinement”, a abondé auprès de l’AFP Griedge Mbock, ajoutant que ces rencontres seront “forcément des matches de préparation” pour cet été.”Si on fait de bons matches et qu’on travaille bien, on sera prête pour le championnat d’Europe”, a poursuivi Lakrar qui participera à 25 ans à sa troisième grande compétition en trois ans.A l’Euro, “l’objectif c’est d’aller toucher ce titre”, a affirmé la joueuse du Real Madrid, qui aimerait “gagner ce titre pour Wendie Renard et Eugénie Le Sommer”, deux monuments des Bleues, 34 et 35 ans, qui pourraient vivre en Suisse leur dernière grand rendez-vous avec l’équipe de France.”On a forcément des objectifs car il nous manque toujours ce trophée qu’on souhaite aller chercher”, a souligné Griedge Mbock. “On a encore un peu de temps pour travailler et la Ligue des nations nous met directement dans le bain car nous jouons des équipes qu’on peut potentiellement rencontrer cet été. On connaît le niveau auquel il faudra jouer si on veut passer”, assure la joueuse du PSG. 

L1: Paris vers le sacre, Lyon-Lille vers la Ligue des champions

Le Paris Saint-Germain peut remporter son 13e titre en Ligue 1 contre Angers samedi (17h00), dès la 28e journée, où, loin derrière, Lyon et Lille s’affrontent (21h05) dans la course au précieux accessit de la Ligue des champions.. Le match: Lyon-Lille au parfum européenDans la course très serrée à la Ligue des champions, avec seulement cinq points d’écart entre la 2e place de Monaco – qui joue à Brest – et la 7e de l’OL, le match entre les Gones et les Dogues vaut son pesant d’or.Avec 47 points, le Losc (5e) n’est qu’à trois longueurs du dauphin,  tandis que Lyon (45 pts) n’a plus de temps ni de terrain à perdre pour retrouver la C1, indispensable à son équilibre financier comme l’a montré la publication de ses comptes dans le rouge en début de semaine.Le match vaut aussi pour l’affrontement entre deux ex. L’entraîneur lillois Bruno Genesio a passé plus de la moitié de sa vie à Lyon, et le technicien de l’OL Paulo Fonseca était sur le banc nordiste encore la saison dernière.Les deux ne pourront pas se croiser, puisque le Portugais est suspendu jusqu’au mois de novembre après son tête à tête musclé avec un arbitre.L’élan des deux clubs a été récemment contrarié, Lille a eu du mal à digérer son élimination en C1 contre Dortmund (1-1/1-2) mais s’est ragaillardi en gagnant le derby contre Lens (1-0). Lyon vient de s’incliner à Strasbourg (4-2), qui le devance d’un point au classement, après trois victoires consécutives et une qualification en quarts de finale de la Ligue Europa, contre Manchester United.. L’entraîneur: De Zerbi s’est fâchéL’Olympique de Marseille, à nouveau en crise avec quatre défaites et une victoire lors des cinq derniers matches, doit battre Toulouse dimanche (20h45) pour ne pas mettre sa place sur le podium en péril.Le bouillant entraîneur italien de l’OM a sorti le bâton après la déroute à Reims (3-1), qui n’avait pourtant plus gagné en L1 depuis le 11 novembre.Roberto De Zerbi a imposé à ses joueurs de dormir au centre d’entraînement de La Commanderie le soir-même de la défaite marnaise et a annulé leurs deux jours de repos pour travailler dur au rebond.Son équipe a dilapidé son avance au classement et se retrouve 3e, la dernière place directement qualificative pour la Ligue des champions.De Zerbi est aussi, à son corps défendant, dans l’actualité depuis que la presse italienne a évoqué l’intérêt de l’AC Milan, mais l’OM assure qu’il est “à 100% concentré sur la qualification en Ligue des champions”.. Chiffre: 13 porte-bonheur pour ParisSûr depuis quelques semaines de finir champion de France pour la 13e fois de son histoire, le PSG touche au but. Un seul point lui suffit pour coiffer la couronne contre Angers, et même une improbable défaite lui laisserait une possibilité si Monaco ne gagne pas à Brest un peu plus tard (coup d’envoi à 19h00).Le titre déjà virtuellement dans la poche, l’équipe de Luis Enrique court après d’autres lièvres. Elle doit déjà préparer sereinement son quart de finale aller de Ligue des champions contre Aston Villa, mercredi au Parc des Princes.La modeste équipe de Dunkerque, en Ligue 2, a rappelé que la défense n’était pas le point fort de l’invincible armada de l’entraîneur espagnol menée 2-0 en demi-finale de Coupe de France avant de renverser la vapeur (4-2).Le PSG poursuit aussi des objectifs plus symboliques, comme rester invaincu toute la saison en championnat, ce qu’aucun club français n’a jamais réalisé, ni Saint-Étienne, ni l’OM, ni le grand Lyon.Le SCO (14e) ne semble pas de taille à enrayer le destin du PSG, mais les Angevins ont besoin de points dans la course au maintien aussi serrée que celle à la C1. Montpellier condamné à peu près aussi sûrement que le PSG sera champion, cinq équipes se battent encore pour éviter la deuxième place dans la charrette vers la L2, occupée par Saint-Étienne (17e), en déplacement à Lens, et celle de barragiste, occupée par Le Havre (16e), qui joue justement à Montpellier.Le programme:Vendredi(20h45) Nice – NantesSamedi(17h00) Paris SG – Angers(19h00) Brest – Monaco(21h05) Lyon – LilleDimanche (15h00) Lens – Saint-Étienne(17h15) Montpellier – Le HavreRennes – AuxerreReims – Strasbourg(20h45) Marseille – Toulouse

Ligue 1: Nice, dernière chance contre Nantes pour croire encore à la Ligue des champions

Dominé à Monaco samedi mais aussi à domicile par Lyon le 9 mars, incapable de battre Auxerre pour sa dernière sortie à l’Allianz Riviera, Nice, toujours 4e de L1, doit s’imposer contre Nantes vendredi en ouverture de la 28e journée sous peine de sombrer au classement.Franck Haise le répète depuis des semaines, “un championnat est si long qu’au terme de 34 journées, on a ce qu’on mérite”. Après la défaite à Monaco (2-1), il a vu que ses joueurs termineraient la saison avec beaucoup de regrets s’ils continuaient ainsi. Comme s’ils étaient rattrapés par l’enjeu d’accrocher une place en Ligue des champions.”Le classement sera ce qu’il sera, dit-il. Je n’ai pas changé d’ambition: finir le plus haut possible. Mais pour ça, il faut qu’on se focalise sur le jeu.”Et arrêter de se polluer l’esprit avec trop de questions. “Pour certains, je pense que l’enjeu a certainement pris un peu le pas (sur le jeu, ndlr), indique Haise. Les choses doivent être claires. Le jeu, c’est bien défendre, attaquer, courir, se replacer, avancer, mettre du monde en surface adverse. Quand on fait ça, on est à notre niveau, et on pose des problèmes à beaucoup d’équipes.”Mais l’entraîneur voit sa formation jouer “latéralement quand il faut jouer vers l’avant, vers l’arrière quand il faut jouer latéralement”. “On avance moins vite, on sort moins vite, on met une touche de plus quand il faut en enlever une, analyse-t-il. Ce n’est pas lié à la qualité, c’est lié en partie à la tête.”- “Frein à main” -Même si Dante, exclu à Monaco, sera absent vendredi, Haise pourra compter sur Hicham Boudaoui, mis au repos après ses rencontres avec la sélection algérienne. Pour lui, “tous les milieux de terrain sont meilleurs quand il y a Hicham à côté d’eux”.Capable de sortir proprement le ballon sous pression, il sera l’élément moteur d’une équipe qui a eu “du mal à exister” dans le derby. “Notre incapacité à mettre la pression plus haut, à mieux sortir les ballons, ça m’a surpris”, reconnaît Haise, qui évoque “des joueurs moins en forme”. Paradoxalement, s’il n’a jamais eu un effectif aussi dense cette saison, les entrants n’apportent pas toujours ce qu’ils devraient. “Quand il y a plus de concurrence, il faut que chacun l’accepte, insiste l’entraîneur. Accepter, c’est se permettre d’être bon quand on rentre. Or, parfois, avec la frustration, on veut trop en faire. Ce n’est pas ce qu’il faut. Il faut juste bien faire.”En ville, le club a mobilisé ses supporteurs avec une campagne d’affichage au slogan explicite: “Ensemble et maintenant”. Et Haise cautionne: “Le message est clair aussi pour mon vestiaire: +On envoie+. Il ne pourra y avoir que des bonnes nouvelles. Sinon, c’est la vie. Il faudra recommencer l’année d’après”. Donc “jouons nos matches à fond, sans arrière-pensée, poursuit-il. On peut décrocher un cran du frein à main” pour “qu’il y ait zéro regret quand on va se quitter le 18 mai”. Il demande à ses joueurs de vivre “les sept matches qui restent avec du plaisir, de l’engagement, du jeu”. “S’il y a des équipes meilleures que nous, ce ne sera pas la fin du monde. Mais il faut qu’elles soient meilleures”, souligne-t-il.