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Euro-2025: les Anglaises restent reines d’Europe en battant les Espagnoles

Encore une fois menées, les Anglaises, insubmersibles, ont réussi l’exploit de renverser dimanche en finale de l’Euro les Espagnoles, championnes du monde en titre, et de conserver leur couronne de reines d’Europe grâce à leur héroïne Chloe Kelly (1-1, tab 3-1), autrice du tir au but vainqueur.A Bâle vers 21h00, le bonheur et l’émotion des Lionesses étaient immenses, à l’image des larmes de la jeune Michelle Agyemang (19 ans) ou celles de l’ancienne Lucy Bronze (33 ans), et de la danse de Sarina Wiegman.Portées par un esprit collectif et une solidarité pleine de hargne, les joueuses de la Néerlandaises de 55 ans, -qui fait elle l’exploit de remporter son troisième Euro-, sont rentrées dans les têtes du meilleur collectif du monde pour l’achever aux tirs au but.Comme chez elles à Wembley en 2022 et comme en quart et en demi-finale cette année, elles ont attendu la fin du temps réglementaire pour rester sur le toit de l’Europe, au terme d’un match intense de bout en bout.Et les statistiques sont parlantes: les Anglaises ont gagné cette édition en ne menant que pendant quatre minutes et 52 secondes sur l’ensemble des phases à élimination directe (temps additionnel inclus), selon le statisticien Opta. En face, l’Espagne a été menée seulement pendant 4 minutes sur l’ensemble du tournoi, montrant encore une fois l’exploit des Lionesses.Grâce à leur gardienne Hannah Hampton, qui a arrêté deux tirs (ceux de Bonmati et de Caldentey), et aux buteuses Alex Greenwood, Niamh Charles, et bien sûr Chloe Kelly, elles restent championnes d’Europe, malgré deux arrêts de Cata Coll sur Beth Mead et Leah Williamson.Cette finale a été à l’image du tournoi des Anglaises: elles ont attendu d’être menées pour montrer leur visage de combattantes.”Cette équipe montre exactement ce que signifie être Anglaise. Je suis tellement fière en ce moment”, a réagi Chloe Kelly.”Nous n’abandonnons jamais, nous continuons simplement à nous battre, et c’est ce que nous avons fait aujourd’hui”, a poursuivi Hannah Hampton.Le meilleur exemple de ce combat acharné est la solidité du milieu qui a tenu le choc face à l’entre-jeu espagnol composé de stars, Aitana Bonmati, Alexia Putellas et Patri Guijarro.- Russo, tête rageuse -Battues par les Bleues (2-1) pour leur premier match, elles se sont réveillées et ont fait preuve de résilience, réussissant à revenir au score dans les dernières minutes en quart (2-2, tab 3-2) et en demi-finale (2-1, a-p), et ont réussi à pousser les Espagnoles en prolongation.Mais avant cela, le premier but espagnol, une œuvre collective, confirmait la domination de la Roja depuis le début du match.Tout est venu de la double Ballon d’or (2023, 2024) et cheffe d’orchestre, Aitana Bonmati, qui s’est battue pour conserver le ballon côté droit et l’action s’est conclue par une tête de Mariona Caldentey (1-0, 24e).Sous les yeux de plus de 34.000 personnes dont ceux du prince William et de la princesse espagnole Leonor, et au milieu le président de l’UEFA Aleksander Ceferin, qui assistait seulement à son deuxième match de l’Euro, les joueuses de Montse Tomé ont enchaîné les jolis mouvements, les circulations de balles fluides et les grosses occasions (9e, 20e, 41e), mais les Anglaises ont tenu par leur solidarité exemplaire.Les Espagnoles ont été gênées parfois par la hargne des championnes d’Europe en titre, qui les ont même privées de ballons par moments. C’est d’ailleurs l’Angleterre qui a eu la première grosse occasion sur une frappe d’Alessia Russo (3e) repoussée par Cata Coll dans les pieds de Lauren James, qui n’a pas eu assez de réflexe pour reprendre le ballon. Incertaine à cause d’une gêne à une cheville, la pépite de Chelsea a été remplacée par l’héroïne du quart et de la demi-finale, Chloe Kelly, qui a réitéré dimanche soir.Son entrée a tout changé, encore par son attitude et sa percussion côté gauche. L’attaquante d’Arsenal, remplaçante depuis le début du tournoi, est le facteur X de Sarina Wiegman, toujours aussi sereine dans sa zone technique pour sa cinquième finale consécutive (Coupe du monde/Euro).Et quasiment à l’heure de jeu, elle a servi d’un centre tendu Alessia Russo, qui a égalisé d’une tête rageuse (1-1, 57e). Galvanisées, les Anglaises sont rentrées dans les têtes espagnoles et en particulier dans celle d’Alexia Putellas, une des meilleures joueuses du monde, mais qui a été trop discrète et a été remplacée par Claudia Pina à l’heure de jeu, ou celle de l’autre milieu Patri Guijarro.

Euro-2025: Kelly, Bonmati, Girelli.. les joueuses du tournoi

De Chloe Kelly, remplaçante anglaise décisive à chaque entrée avant d’offrir un deuxième titre continental d’affilée aux Lionesses, en passant par Aitana Bonmati, Jule Brand ou Cristiana Girelli, voici les joueuses qui se sont le plus montrées lors de l’Euro-2025.. Chloe Kelly, l’héroïneEnsevelie par ses coéquipières après son tir au but vainqueur en finale (une …

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Euro-2025: Kelly, Bonmati, Girelli.. les joueuses du tournoi

De Chloe Kelly, remplaçante anglaise décisive à chaque entrée avant d’offrir un deuxième titre continental d’affilée aux Lionesses, en passant par Aitana Bonmati, Jule Brand ou Cristiana Girelli, voici les joueuses qui se sont le plus montrées lors de l’Euro-2025.. Chloe Kelly, l’héroïneEnsevelie par ses coéquipières après son tir au but vainqueur en finale (une frappe mesurée à 110km/h, la plus puissante du tournoi), Chloe Kelly a encore une fois tout changé en entrant juste avant la mi-temps dimanche soir. Elle a donné de la vitalité et de la percussion à une équipe qui en manquait et a centré pour Alessia Russo qui a égalisé d’une tête rageuse. En quart (2-2, victoire aux t.a.b. 3-2) et en demi-finale (2-1, a.p.), la joueuse d’Arsenal avait déjà emmené son équipe pour renverser des matches mal embarqués, grâce à sa hargne et son envie.. Aitana Bonmati, la cheffe d’orchestreBrièvement hospitalisée juste avant le tournoi pour une méningite virale, la double Ballon d’Or (2023, 2024) a bataillé pour tenir sa place à l’Euro. Mais grâce à sa forte personnalité et à son talent hors norme, elle est revenue en pleine forme dès les quarts de finale.Véritable cheffe d’orchestre grâce à sa vision du jeu, son intelligence et sa technique, elle dirige tout, même quand elle n’a pas le ballon. Autrice d’un but superbe en demi-finale en prolongation (113e) contre l’Allemagne, elle est impliquée dans le premier but de la finale contre l’Angleterre. Nommée joueuse du tournoi, Aitana Bonmati l’a cependant terminé sur une note amère avec son tir au but raté en finale, arrêté par Hannah Hampton.. Kosovare Asllani, l’accélératriceReverra-t-on la capitaine suédoise dans un tournoi international, elle qui compte 203 sélections à bientôt 36 ans, a collectionné les places d’honneur (argent des JO-2016 et 2021, bronze des Mondiaux-2019 et 2023) et rêvait d’un premier titre pour son cinquième Euro ?”On avait l’équipe pour remporter ce tournoi”, constatait la N.9 la semaine dernière, encore abasourdie d’avoir vu depuis le banc les Blagult dilapider deux buts d’avance face à l’Angleterre en quart (2-2, défaite aux t.a.b. 3-2), alors qu’elle avait ouvert le score, portant à 50 son nombre de buts en sélection.Mais avant cette triste sortie, “Kossé” a été l’une des grandes figures de l’Euro, avec deux buts et trois passes décisives, et l’a illuminé de son jeu en une touche, parfait liant entre une défense suédoise de fer et une attaque rapide et puissante.. Cristiana Girelli, forte têteImpossible d’imaginer le beau parcours des Azzurre, dans le dernier carré de l’Euro pour la première fois depuis 28 ans et passées tout près de s’offrir l’Angleterre en demi-finale, sans leur capitaine de 35 ans.Le plus beau palmarès féminin du football italien, dix fois championne d’Italie avec Vérone, Brescia puis la Juventus, a ajouté en Suisse trois buts à sa collection internationale (61 en 123 sélections).Particulièrement efficace de la tête, grâce à un gros travail physique, elle n’hésite pas à donner de la voix hors du terrain pour promouvoir le football féminin. “Chaque terrain où une fille peut se sentir libre de rêver (…) est un pas de plus vers une nation meilleure”, déclarait-elle jeudi, reçue avec ses coéquipières par le président italien.. Jule Brand, déjà une taulièreÉclaircie dans leur été tourmenté, les dirigeants de l’OL ont dû se frotter les mains d’avoir recruté jusqu’en 2028 l’Allemande Jule Brand, 22 ans, en fin de contrat avec Wolfsburg.Le talent de celle qui compte déjà 65 sélections – pour 11 buts – était connu de longue date, et s’est confirmé avec ses deux réalisations – du gauche puis du droit – et ses deux passes décisives lors de la phase de poules.Surtout, alors que sa constance demeurait un point d’interrogation, elle s’est battue tout au long de l’interminable quart de finale à dix contre onze face à la France (1-1, victoire aux t.a.b. 6-5), puis en demie, à nouveau poussée en prolongation face à l’Espagne (1-0 a.p.), incarnant une menace à chaque prise de balle et s’arrachant tout autant à la récupération.

Mondiaux de natation: Kirpichnikova en finale du 1500 m dans la douleur

La Française Anastasiia Kirpichnikova, vice-championne olympique du 1500 m nage libre l’an dernier à Paris, a connu une course compliquée mais a tout de même réussi à se qualifier lundi pour la finale des Mondiaux de Singapour.”C’était le 1500 le plus dur de ma vie, vraiment. C’était très, très, très dur”, a-t-elle déclaré à l’issue …

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Euro-2025: Sarina Wiegman, triomphe, calme et sérénité

La sélectionneuse de l’Angleterre Sarina Wiegman a encore franchi un cap dimanche dans la hiérarchie des grands entraîneurs mondiaux, en remportant à 55 ans son troisième Euro d’affilée (1-1 a.p., 3 t.a.b. à 1), fidèle à son style empreint de calme et de sérénité.C’était la cinquième finale de suite en grand tournoi pour la Néerlandaise (Euro-2017 et Mondial-2019 avec les Pays-Bas, puis Euro-2022, Mondial-2023 et Euro-2025 avec l’Angleterre), dont trois victoires. Des statistiques si folles qu’elle devance Vicente del Bosque (doublé Mondial-2010/Euro-2012 avec les Espagnols) ou Didier Deschamps (finales Euro-2016 et Mondial-2022 et victoire au Mondial-2018).Née à La Haye, l’ancienne défenseuse a mené des études de professeur de sport en parallèle de sa carrière de joueuse (99 sélections avec les Pays-Bas), pensant qu’être entraîneure professionnelle serait impossible.Mais rapidement, en 2014, elle a pris les fonctions de sélectionneuse adjointe des Pays-Bas avant d’être nommée N.1 en janvier 2017, six mois avant le début du Championnat d’Europe organisé dans son pays.Et les résultats ont été immédiats puis se sont confirmés avec l’Angleterre, où elle est arrivée en 2021. – “Des discussions difficiles” -Pour y parvenir, ses principes fondamentaux sont restés les mêmes – chaque joueuse connaît son rôle – mais elle a modifié son attitude et ses relations avec les joueuses, devenant moins distante et plus démonstrative, comme l’a relevé la milieu Keira Walsh.”On la voit danser et chanter, cela a changé par rapport à ses débuts”, a-t-elle raconté cette semaine.Cela été le cas dimanche soir à Bâle, où elle a enchaîné des petits pas de danse sur la pelouse après son nouveau triomphe. Quelques minutes avant, ses joueuses l’ont écoutée scrupuleusement pendant les pauses de la prolongation mais aussi avant la séance de tirs au but, l’entourant dans un cercle.Aussi, elle a poussé ses joueuses à parler plus directement et frontalement des problèmes, comme l’a rappelé en début de tournoi la capitaine Leah Williamson.”C’est une bonne personne: en tant que joueuse tu veux respecter la personne pour laquelle tu joues, elle nous challenge et nous pousse vers l’avant”, a-t-elle expliqué, évoquant “des discussions parfois difficiles” avec sa coach.  Toujours d’un calme imperturbable dans sa zone technique, elle a explosé de joie à plusieurs reprises sur les buts des Anglaises dans les dernières minutes en quart de finale contre la Suède (2-2 a.p., 3 t.a.b. à 2) puis en demi-finale face à l’Italie (2-1, a.p.).”Je pense que cela nous rend beaucoup plus solidaires, beaucoup plus confiantes les unes envers les autres, au point que nous sommes prêtes à partager des moments vraiment difficiles et à nous entraider. Sarina a vraiment inculqué cela à notre équipe. Elle nous soutient, et nous la soutenons”, a expliqué aussi l’attaquante Beth Mead. – Inspirante -Ce que recherche pleinement Wiegman ? “Que nous soyons soudées et qu’on se batte les unes pour les autres”, a ajouté la milieu Ella Toone, alors que les joueuses et le staff se sont unis à la suite de drames personnels dont ont été victimes la coach, mais aussi Beth Mead et Ella Toone.Ses causeries sont aussi saluées par son groupe: elle “est très motivante, elle nous rassemble toutes, nous sommes suspendues à ses lèvres. Elle a vraiment amélioré le jeu avec ses discours motivants et nous rend toutes prêtes”, a souligné la joueuse de Manchester United. Malgré un contexte compliqué juste avant l’Euro avec la retraite surprise de la gardienne emblématique Mary Earps (qui ne voulait pas être N.2), la mise en retrait surprenante de Millie Bright, ainsi que celle de Fran Kirby, et des manques criants à des postes clés comme au milieu de terrain ou dans le couloir gauche, elle s’est encore hissée sur le toit de l’Europe. Qu’elle n’a plus quitté depuis huit ans.Et la fédération anglaise sait la chance qu’elle a: à “aucun prix” l’instance ne veut se séparer de son héroïne, sous contrat jusqu’au Mondial-2027 pour décrocher le grand titre qui manque aux Lionesses, a souligné son directeur général Mark Bullingham.”Sarina est formidable. Elle change parfois de petites choses qui peuvent être remises en question de l’extérieur, mais nous ne la remettons jamais en question”, a commenté Lucy Bronze. “Elle se soucie de nous toutes et l’héritage qu’elle a laissé, en tant qu’individu, est incroyable. Cette envie de gagner et de continuer à le faire est très inspirante pour toutes les joueuses”, a-t-elle conclu après le nouveau titre européen.