AFP Sports
Marathon de Paris: deux sacres aux scénarios différents pour Biwott et Hirpa
Sur une route pas encore complètement sèche et par un temps nuageux, le Kényan Benard Biwott, en solitaire, et l’Ethiopienne Bedatu Hirpa, au finish, se sont tous deux imposés dimanche lors du marathon de Paris.Après une première moitié de course peu soutenue, une vingtaine de coureurs, dont les favoris, s’est détachée au 23e kilomètre, avant …
Marathon de Paris: deux sacres aux scénarios différents pour Biwott et Hirpa Read More »
Italie: dernier derby pour l’ultime défi de Ranieri avec la Roma
Sorti de sa retraite pour relancer “sa” Roma en crise, Claudio Ranieri rêve de lui offrir en cadeau d’adieu un billet inespéré pour la prochaine Ligue des champions, ce qui passe par une victoire dans le derby contre la Lazio dimanche (20h45).Dans une Serie A indécise comme rarement, avec un duel entre l’Inter et Naples au coude à coude pour le titre et six autres équipes encore en lice pour la C1, il y a peu de certitudes.Sauf pour la Roma, 7e à deux points de son grand rival romain (6e) avant leur choc de la 32e journée: elle devra se trouver un nouvel entraîneur en juin.”C’est mon dernier derby comme entraîneur. Je l’ai annoncé dès le début, j’arrêterai” en fin de saison, a rappelé Ranieri vendredi, douchant les ultimes espoirs des tifosi giallorossi de le voir changer d’avis.A 73 ans, le doyen des entraîneurs de Serie A –et des championnats du Top 5 européen– n’est pas poussé vers la sortie, loin de là . Mais il veut goûter à une retraite bien méritée après une carrière débutée en 1986 qui l’a vu entraîner entre autres la Juventus Turin, l’Inter, Valence, Monaco ou encore Chelsea.- Quinze matches consécutifs sans défaite -S’il n’est pas du calibre de son incroyable sacre en Premier League avec Leicester en 2016, son dernier miracle a de l’allure.Lorsqu’il est revenu mi-novembre dans le club où il a été formé et qu’il avait déjà entraîné à deux reprises, la Roma était 12e de la Serie A après avoir épuisé deux entraîneurs, Daniele De Rossi, viré après la 4e journée, et Ivan Juric.Après trois défaites lors des quatre premiers matches de Ranieri sur le banc, la Roma n’a plus perdu depuis le 15 décembre en championnat, soit une impressionnante série de quinze matches sans défaite (onze victoires, dont six consécutives, quatre nuls) avec 37 points récoltés sur 45 possibles ! La méthode Ranieri, inchangée depuis ses débuts, est simple: “Je cherche toujours à comprendre mon équipe et mes joueurs. Quand j’y arrive, je sais qu’ils me donneront leur maximum. C’est une question de sensibilité et de respect”.Avant la 185e édition du toujours bouillant “derby de la Capitale” devant 60.000 spectateurs et ultras survoltés, Ranieri ne tarit pas d’éloges sur la Lazio, battue 2 à 0 lors de la phase aller.- Recruteur du prochain entraîneur -“C’est une équipe que beaucoup n’attendaient pas à ce niveau mais qui mérite son classement, qui marque beaucoup, qui produit un très beau football collectif”, a-t-il prévenu. “Le match de dimanche sera difficile. Ce que je veux, c’est que mes joueurs donnent leur maximum et se battent comme des fous”, a poursuivi l’inusable technicien italien.Même si elle est privée de son buteur argentin Paulo Dybala, dont la saison a pris fin dès mars sur blessure, la Roma ne compte plus que quatre points de retard sur la 4e place, la dernière -pour l’instant- qualificative pour la C1.”Comme je l’ai dit à mon arrivée, Rome ne s’est pas faite en un jour et il a fallu des siècles pour qu’elle devienne un empire. Il ne faudra pas attendre des siècles pour que la Roma retrouve la Ligue des champions, on fait le maximum pour y arriver dès maintenant”, a-t-il assuré.Il lui reste sept matches pour atteindre cet objectif.Avant une dernière mission, confiée par les propriétaires américains de la Roma, les Friedkin: “trouver le nouvel entraîneur capable de construire pierre après pierre leur rêve”.Parmi les noms cités pour lui succéder, Stefano Pioli, Vincenzo Montella, Erik ten Hag et, depuis peu, Patrick Vieira.
Danse rituelle, foot et politique au premier championnat indigène du Brésil
Coiffes de plumes, colliers, peintures corporelles et danse traditionnelle: ce rituel n’a pas lieu en Amazonie, mais sur le rond central d’un terrain de football à Brasilia, à l’occasion du premier championnat national indigène.La passion du Brésil pour le ballon rond n’échappe pas aux autochtones, dans un pays dont un des footballeurs les plus légendaires, Garrincha, double champion du monde en 1958 et 1962, était fils d’un membre du peuple fulni-ô.À l’approche de la conférence de l’ONU sur le climat, qui aura lieu en novembre dans la ville amazonienne de Belem, certains de ces peuples ont décidé d’utiliser le football pour faire entendre leur voix.Les experts estiment qu’ils jouent un rôle fondamental dans la lutte contre le réchauffement climatique en préservant leurs territoires, qui sont néanmoins menacés par l’orpaillage et la déforestation.Pour le premier tournoi national de football indigène, les organisateurs ont dû dénicher des talents dans les villages les plus reculés de ce pays qui compte 1,7 million d’autochtones de 300 ethnies différentes.Au final, 92 équipes ont été formées et 2.700 joueurs ont participé à la compétition, d’abord au niveau régional, les premiers matches ayant été disputés dès 2023, avant que les meilleurs se retrouvent ce week-end à Brasilia.L’un des organisateurs, Burain Kariri Sapuyá, coordinateur sportif du Conafer, une association de promotion de l’agriculture familiale qui regroupe aussi des indigènes, se félicite d’avoir pu rassembler des joueurs “de nombreux peuples, venus de lieux difficiles d’accès”.- “La force des ancêtres” -Les cinq équipes finalistes s’affrontent au stade Valmir Campelo Bezerra, surnommé le “Bezerrao”, une enceinte de 20.000 places qui a déjà accueilli à plusieurs reprises des entraînements de la Seleçao.Avant chaque rencontre, les joueurs se retrouvent pour une cérémonie rituelle, chantant et dansant au rythme des tambours et maracas. “Nous dansons pour puiser la force de nos ancêtres”, dit à l’AFP Nicinho da Cruz Nascimento, attaquant de l’équipe du peuple Pataxó Imbiruçu, venue de l’Etat de Minas Gerais (sud-est).Il ajoute en souriant que ces danses sont également une excellente façon de s’échauffer avant la rencontre.Les matches, qui mettent aux prises des joueurs souvent trentenaires, sont retransmis en direct sur internet. – “Energie positive” -“Cela montre que les indigènes peuvent pratiquer du beau football, mais c’est également important sur le plan politique”, grâce à la visibilité que le tournoi donne aux peuples indigènes, dit Amauri Carvalho, capitaine du Club sportif Aldeia Brejao, qui représente un village du peuple Terena, dans le Mato Grosso do Sul (centre-ouest).La phase finale du tournoi à Brasilia a lieu alors que la capitale brésilienne a également accueilli cette semaine le rassemblement annuel “Terre libre”, avec des cortèges de milliers d’indigènes de plusieurs régions du Brésil et même d’autres pays manifestant face au Parlement.Les leaders autochtones ont notamment revendiqué le même poids que les chefs d’Etat lors de la COP30 à Belem, qui se tiendra du 10 au 21 novembre.Ils ont également réclamé la poursuite du processus d’homologation de nouvelles terres indigènes, qui a repris depuis le retour au pouvoir en 2023 du président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, mais avait été interrompu sous le mandat de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).Au tournoi de football, une pancarte avec le message “homologation maintenant” a été brandie lors de la cérémonie d’ouverture.Et le trophée est chargé de symbole: il porte le nom de Galdino Jesus dos Santos, du peuple Kariri-Sapuyá, brûlé vif par cinq jeunes aisés à Brasilia en 1997, un meurtre qui avait profondément choqué le Brésil.Les joueurs sont venus avec des proches qui les encouragent dans les tribunes du stade Bezerrao. “J’ai voulu venir pour chanter et leur donner de la force, transmettre de l’énergie positive”, dit Lucidalva Alves Ferreira, enseignante de 52 ans, qui n’a pas hésité à faire un long périple en bus pour se rendre à Brasilia.
L1: Nice obtient le point de l’espoir in extremis (2-2) et frustre Strasbourg
Au bout du temps additionnel, Nice a égalisé pour tenir en échec Strasbourg (2-2) samedi lors de la 29e journée de Ligue 1, ramenant un point du Stade de la Meinau qui vaudra peut-être cher dans la course à l’Europe.Les Strasbourgeois se dirigeaient vers une victoire cruciale à domicile quand Youssouf Ndayishimiye a repris victorieusement de la tête le corner de la dernière chance (90e+4), refroidissant le public de la Meinau.Ce match nul freine le club alsacien, désormais cinquième (50 points) en attendant la rencontre de Lyon (septième, 48 pts) à Auxerre dimanche, tandis qu’il redonne espoir aux Aiglons, sixièmes (48 pts).Le Gym peut encore croire à une qualification en Ligue des champions, et s’évite une crise après trois défaites en quatre rencontres.S’ils n’ont pas gagné, les joueurs de Franck Haise ont en tout cas su batailler jusqu’au bout, répondant au souhait de leur entraîneur: “Retrouver un état d’esprit collectif.”Le discours musclé du Normand a semblé porter ses fruits une bonne partie de la rencontre tant les Niçois ont répondu dans l’engagement.Forcément, ce match nul a de quoi décevoir les Strasbourgeois autant qu’il contentera les Niçois, car les Alsaciens ont craqué après avoir fait le plus dur: renverser un match où ils étaient bien mal embarqués.- Moïse Bombito fautif -C’est bien Nice qui menait à la mi-temps grâce à un but de Melvin Bard après un joli enchaînement contrôle-frappe, profitant d’une ouverture de l’autre latéral, Jonathan Clauss, et d’un oubli de la défense strasbourgeoise (38e).Mais le Racing a remonté ce déficit en quelques minutes: égalisant d’abord grâce à l’inévitable Emanuel Emegha au bout d’une course aussi puissante que rapide (51e), puis prenant l’avantage par Samuel Amo-Ameyaw (54e), qui a justifié sa titularisation aux dépens de Sebastian Nanasi.Après ces deux buts, il y a eu la faillite individuelle du défenseur central de Nice Moïse Bombito, d’abord dominé physiquement par Emegha, avant de voir sa passe interceptée par Andrey Santos, passeur décisif pour Amo-Ameyaw.Dans la foulée d’une faute sur le buteur néerlandais, Bombito a d’ailleurs été remplacé (61e) par Antoine Mendy.Alors que la rencontre était plutôt équilibrée jusque-là , elle a penché en faveur des Strasbourgeois, qui ont concédé très peu d’occasions de but durant une bonne partie du second acte.Cette solidité n’a toutefois pas tenu, et après un premier frisson provoqué par Jérémie Boga (82e), suivi d’un autre par Youssouf Ndayishimiye, ce dernier a définitivement plongé la Meinau dans le silence.Ce match nul n’arrête pas tout à fait la folle série des Strasbourgeois, auteurs de onze victoires et quatre matchs nuls pour une seule défaite en seize rencontres de championnat depuis décembre.Mais il interrompt une série de cinq succès, dont un, précieux, contre Lyon (4-2). Un autre semblait se dessiner face à un concurrent européen, avant de s’évanouir.Cela fait sans doute partie de l’apprentissage d’un effectif aussi talentueux qu’inexpérimenté, puisqu’il est le plus jeune des grands championnats européens. Les prochaines semaines diront si la bande de Rosenior a été marquée mentalement par cette déception.
Espagne: le Barça souffre mais assure l’essentiel à Leganés (1-0)
Le FC Barcelone a conforté sa place de leader samedi en ramenant un court et laborieux succès 1-0 de Leganés, avant-dernier de Liga, lors de la 31e journée.Avant le déplacement dimanche après-midi du Real Madrid sur la pelouse d’Alavés, les Catalans ont sept points d’avance sur les Madrilènes. Bien partis pour décrocher leur place en demi-finales de Ligue des champions et opposés au Real en finale de la Coupe du Roi le 26 avril, les hommes d’Hansi Flick peuvent viser un triplé cette saison.Trois jours après la correction infligée à Dortmund (4-0) en quart de finale aller de la C1, les Barcelonais ont toutefois eu du mal à entrer dans leur match face à Leganés, à la lutte pour son maintien.Le club de la banlieue Madrid s’est même procuré plusieurs occasions à l’image de la tentative d’Adria Altimira détournée par Wojciech Szczesny (12e). Avant la pause, le gardien polonais a aussi vu une frappe de Daniel Raba frôler sa cage (43e).Au retour des vestiaires, c’est finalement le Barça qui a ouvert le score de façon chanceuse quand un centre de Raphinha a été envoyé au fond de ses propres filets par Jorge Saenz, mis sous pression par Robert Lewandowski (1-0, 48e).Fermin Lopez a manqué l’occasion de doubler la mise pour Barcelone. Le jeune milieu de terrain a régalé en enchaînant crochet et grand pont au milieu des défenseurs de Leganés, mais il a raté le plus facile en frappant à côté du but (58e).En fin de match, l’avant-dernier du championnat a encore bousculé le leader, mais le but de la tête de Raba a été annulé pour une position de hors jeu (69e). Puis, l’ancien Barcelonais Munir El Haddadi lancé vers le but catalan pour l’égalisation a été repris par un tacle parfait d’Inigo Martinez (90+1).