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L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti jugé la semaine prochaine pour fraude fiscale
L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti sera jugé la semaine prochaine par un tribunal de Madrid pour une affaire de fraude fiscale vieille de dix ans dans laquelle le parquet a requis quatre ans et neuf mois de prison à son encontre.L’entraîneur italien, accusé d’avoir fraudé le Trésor public espagnol de plus d’un million d’euros en 2014 et 2015, doit comparaître mercredi et jeudi devant le tribunal supérieur de justice (TSJ) de Madrid, a indiqué à l’AFP un porte-parole de cette instance judiciaire.Selon ce porte-parole, il a l’obligation d’être présent lors de son procès. “J’ai confiance en la loi et en la justice, je ne suis pas inquiet. Bien sûr cela me dérange un peu qu’on considère que j’ai fraudé, mais je vais aller déposer avec espoir”, a réagi vendredi l’entraîneur lors d’une conférence de presse avant le match de son équipe en championnat, samedi contre Leganes.Le tribunal devant lequel il comparaîtra avait annoncé à l’été 2023, après trois ans d’enquête, son renvoi en correctionnelle.Le parquet, qui fait connaître en Espagne ses réquisitions avant l’ouverture du procès, avait précisé en mars 2024 qu’il réclamerait quatre ans et neuf mois de prison à son encontre.”Bien qu’il ait lui-même déclaré être résident fiscal en Espagne et qu’il ait indiqué que son domicile se trouvait à Madrid, il n’a indiqué dans ses déclarations fiscales que la rémunération personnelle reçue du Real Madrid”, avait alors justifié le parquet.D’après l’administration fiscale, l’entraîneur italien a déclaré au fisc ses revenus en tant qu’entraîneur du Real en 2014 et 2015, mais pas ceux provenant des droits à l’image ni d’autres sources de revenus, notamment immobiliers.Le ministère public a évalué à 1,24 million d’euros en 2014 et 2,96 millions d’euros en 2015 les revenus que l’entraîneur italien a tirés de la cession de ses droits à l’image, sur lesquels porte le litige qui sera jugé la semaine prochaine.- “Une vieille histoire” -Dans son communiqué publié voilà un an, le parquet espagnol avait estimé que l’omission de Carlo Ancelotti était volontaire, l’entraîneur italien ayant eu recours à “un réseau +complexe+ et +déroutant+ de trusts et de sociétés écrans pour canaliser la perception des droits à l’image”.M. Ancelotti a ainsi “+simulé+ la cession de ses droits à l’image à des entités +dépourvues d’activité réelle+” domiciliées hors d’Espagne, dans le but d’entretenir “l’opacité vis-à -vis du Trésor public espagnol”, avait assuré le parquet.D’après le ministère public, Carlo Ancelotti avait conclu en juillet 2013, “parallèlement” à la signature d’un contrat en tant qu’entraîneur du Real Madrid, un autre contrat privé avec le club merengue dans lequel il cédait au club 50% de ses droits à l’image.Selon les termes de ce contrat, les 50% restants étaient détenus par une société “anonyme” et “indéterminée”, “qui agissait au nom et pour le compte de l’entraîneur italien”. Cette société s’est finalement avérée “être Vapia LLP”, une entreprise domiciliée à Londres, avait détaillé le parquet.Interrogé il y a un an lors d’une conférence de presse sur les réquisitions du parquet, l’entraîneur du Real s’était alors dit “très calme”. “Ce que je peux dire, c’est qu’il s’agit d’une vieille histoire qui, je l’espère, sera bientôt résolue”, avait-il déclaré.D’après un document judiciaire datant de 2023 et consulté il y a un an par l’AFP, Carlo Ancelotti a reconnu les faits durant l’enquête. Cet aveu de culpabilité pourrait ouvrir la voie à un accord à l’amiable avec le parquet, même en dernière minute.M. Ancelotti, 65 ans, a entraîné le Real entre 2013 et 2015 avant de revenir sur le banc madrilène où il officie depuis 2021.Celui qui est surnommé le “Mister” a gagné de nombreux titres avec les clubs prestigieux qu’il a entraînés (AC Milan, Chelsea, Bayern Munich…), remportant cinq C1 et le titre de champion dans les cinq plus grands championnats européens.Il a, en revanche, laissé un souvenir plus mitigé dans d’autres clubs, comme la Juventus Turin ou le PSG, qu’il a entraîné de 2011 à 2013.
Espagne: la condamnation pour viol de l’ex-star du Barça Dani Alves annulée en appel
La cour d’appel de Barcelone a annoncé vendredi avoir annulé la condamnation de l’ex-star du FC Barcelone Dani Alves à quatre ans et demi de prison pour le viol en 2022 d’une jeune femme dans une discothèque de Barcelone.La condamnation de l’ancien international brésilien, prononcée en février 2024, a été marquée par “une série de manquements, d’imprécisions, d’incohérences et de contradictions sur les faits, l’évaluation juridique et ses conséquences”, justifie la cour dans un communiqué.Les quatre magistrats de la cour ont donc accepté “à l’unanimité” le recours présenté par la défense de l’ancien joueur et “annulé” sa condamnation, selon le communiqué. Ils ont par ailleurs rejeté l’appel du parquet, qui réclamait une peine plus sévère de neuf ans d’emprisonnement, a-t-on précisé de même source.Dani Alves, aujourd’hui âgé de 41 ans, avait été condamné le 22 février 2024 à quatre ans et demi de prison, ainsi qu’à verser 150.000 euros à sa victime. Le tribunal lui avait également imposé cinq années de liberté surveillée après sa sortie de prison et une interdiction d’approcher sa victime pendant neuf ans et demi.Avec l’annulation de sa condamnation, toutes ces “mesures conservatoires” sont abandonnées, a précisé la cour d’appel de Barcelone.Les faits pour lesquels l’ancien joueur du Barça et du PSG était jugé se sont déroulés dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022, alors que l’ex-latéral droit se trouvait avec un ami dans une zone VIP de la discothèque Sutton, à Barcelone.Selon l’acte d’accusation, Dani Alves, qui venait de rentrer du Mondial au Qatar, aurait offert du champagne à la victime, à sa cousine et à une amie et l’aurait ensuite invitée à le suivre dans une pièce attenante comportant des toilettes.Il aurait eu une “attitude violente” envers la jeune femme, qui a vécu une “situation d’angoisse et de terreur”, selon le ministère public. Des accusations contestées par le joueur, qui avait nié lors du procès tout viol, affirmant que la jeune femme avait dansé “collée” à lui.La défense d’Alves avait cependant été fragilisée par ses nombreux changements de versions: après avoir affirmé n’avoir jamais rencontré la plaignante, il avait fini par reconnaître durant l’enquête une relation sexuelle, mais selon lui consentie.Le footballeur était finalement sorti de prison dans l’attente de la décision en appel un mois après sa condamnation, le 25 mars 2024, après 14 mois passés derrière les barreaux, en échange d’une caution d’un million d’euros.