AFP Sports

MLS: Messi et Miami corrigés à Minnesota

Lionel Messi a subi samedi la plus lourde défaite de sa carrière en Championnat nord-américain de football (MLS) lors de la déroute de l’Inter Miami, balayé à l’extérieur (4-1) par Minnesota United, malgré un but du champion du monde.L’Argentin, buteur en seconde période, n’a rien pu faire pour enrayer la spirale négative qui s’est emparée de Miami. Son club a concédé un quatrième revers lors de ses cinq derniers matches toutes compétitions confondues. Dans ce laps de temps, la défense poreuse des Floridiens a encaissé 14 buts.Privé de Luis Suarez, blessé, l’entraîneur Javier Mascherano avait opté pour une structure sans attaquant de pointe attitré, Messi devant évoluer librement en faux neuf devant un milieu à cinq joueurs.La défense floridienne a été exposée peu après la demi-heure de jeu, lorsque Bongokuhle Hlongwane a ouvert la marque pour Minnesota (32e). Puis dans le temps additionnel du premier acte, les locaux ont fait le break sur une longue touche, dont la  déviation a profité à Anthony Markanich qui a marqué sans opposition au second poteau.Si Messi, bien servi par Jordi Alba son ex-coéquipier au Barca, a réduit la marque à la 48e minute et sonné le réveil de l’équipe dont David Beckham est copropriétaire, tout s’est ensuite effondré en deux minutes au coeur de la seconde période.L’infortuné Marcelo Weigandt a offert un but gag à Minnesota en marquant de la tête contre son camp (3-1, 68e), avant que Robin Lod ne signe le but du KO profitant là aussi de la fébrilité de la défense rose (70e).Après cette énième défaite, l’Inter Miami pointe à la 4e place de la Conférence Est, à l’issue de la 12e journée, avec 21 points, à quatre unités du leader Cincinnati.Minnesota, de son côté, occupe la 2e place à l’Ouest.

Espagne: le Clasico de la dernière chance pour Mbappé et le Real Madrid

Le quatrième “Clasico” de la saison entre le FC Barcelone, leader de Liga, et le Real Madrid, son dauphin, dimanche (16H15), est la dernière chance pour l’équipe de Kylian Mbappé de sauver une saison terne, bien loin des attentes.Eviter à tout prix un nouvel affront, synonyme d’une saison quasi-blanche, et tout relancer. L’objectif sera double, dimanche, pour le géant espagnol, distancé à quatre longueurs de son éternel rival, le FC Barcelone, et battu lors des trois premiers “Clasico” de la saison (4-0, 5-2, 3-2 a.p).Le club madrilène, champion d’Espagne en titre, doit impérativement ramener un résultat de son déplacement en terre ennemie, sur la pelouse du stade olympique de Montjuic, pour espérer sauver une saison qui pourrait tourner au fiasco, sans trophée majeur hormis la Supercoupe d’Europe et la Coupe intercontinentale.Loin, très loin, des rêves de potentiel sextuplé et d’une 16e Ligue des champions, objectifs affichés lors de l’arrivée, l’été dernier, de la star du football français Kylian Mbappé, pointé du doigt – assez injustement – comme le symbole de l’échec collectif merengue.- “Mbappé, nous avons besoin de toi!”L’attaquant français, auteur d’un doublé le week-end dernier face au Celta Vigo (3-2), affiche bien des statistiques exceptionnelles avec 36 buts toutes compétitions confondues dont 24 en Liga. Mais la gloire qu’il était venu chercher à Madrid, après sept saisons au PSG, qualifié, sans lui, pour la deuxième finale de C1 de son histoire, semble pour l’instant le fuir.Il a l’occasion de changer tout cela, dimanche face à une défense barcelonaise friable, qui a fini par exploser en prolongation face à l’Inter mardi en demi-finale retour de C1 (4-3 a.p., 7-6 en cumulé). Et de rentrer dans l’histoire de la Maison Blanche, en égalant le Chilien Ivan Zamorano, détenteur du record de buts inscrits pour une première saison au Real.”Nous allons nous battre jusqu’à la fin. Hala Madrid!”, a prévenu le Français le week-end dernier sur son compte Instagram aux 123 millions d’abonnés.”Mbappé, nous avons besoin de toi à Montjuic”, lui a répondu le quotidien sportif AS dans un éditorial.”À Montjuïc, je te demande de faire la différence, comme tu l’as fait tant de fois contre le Barça au Camp Nou (Mbappé compte 8 buts en 7 matches contre le club catalan, NDLR). Ne nous déçois pas. Nous avons besoin de toi, crack”, écrit le célèbre éditorialiste pro-madrilène Tomas Roncero.Remuant mais pris hors-jeu huit fois lors de son premier Clasico au Santiago Bernabéu (4-0), puis buteur frustré lors des deux suivants, en Supercoupe d’Espagne (5-2) et en finale de Coupe du Roi (3-2, a.p), le capitaine de l’équipe de France sera, encore une fois, attendu en sauveur d’une équipe toujours très déséquilibrée, et décimée par les blessures (Carvajal, Rüdiger, Eder Militao, Camavinga, Alaba, Mendy…).Il avait prouvé, lors de son entrée en jeu à Séville, qu’il était capable de tout renverser, presque à lui tout seul. Mais il faudra sûrement plus que des exploits personnels, pour espérer un sort différent des trois premiers chocs face au Barça du phénomène Lamine Yamal, qui jouera lui pour éviter une semaine noire et se rapprocher d’un 28e titre de champion d’Espagne, et d’un triplé national (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe.Ni les dribbles, ni les buts du Bondynois ne changeront en revanche – sauf surprise – le destin de l’entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, annoncé comme possible prochain sélectionneur du Brésil, et dont le départ et le remplacement par son ancien joueur Xabi Alonso, qui a annoncé quitter le Bayer Leverkusen en fin de saison, semblent déjà actés. La fin d’une ère. 

L1: Gouiri et Greenwood envoient Marseille en C1 au Havre

En allant gagner 3-1 au Havre, notamment grâce à doublé d’Amine Gouiri, Marseille s’est assuré une place sur le podium et une qualification directe pour la Ligue des champions la saison prochaine, au terme de la 33e journée de Ligue 1, samedi.Avec 62 points, l’OM reste 2e avant la dernière journée et ne pourra plus être rejoint par Nice (4e), Lille (5e) ou Strasbourg (6e), tous battus samedi et qui n’en comptent que 57.Le Havre, lui, 16e et barragiste virtuel avec 31 points, reste sous la menace de Saint-Etienne, 17e avec 30 unités mais a encore Nantes (15e) et Reims (14e) à portée.Sérieux et appliqué, Marseille a su se ressaisir après avoir semblé perturbé par une interruption du match qui a duré près de 30 minutes et causée par un début de bagarre en tribune, peu après l’heure de jeu.L’arbitre Willy Delajod avait immédiatement interrompu le match et renvoyé les joueurs aux vestiaires.Quelques minutes plus tôt, Marseille venait de trouver la faille grâce à l’intenable Amine Gouiri. Bien lancé par Pierre-Emile Hojbjerg, l’Algérien avait profité d’un loupé du capitaine havrais Arouna Sangante, pour aller ajuster Mathieu Gorgelin du droit (0-1, 56e).L’avantage était tout à fait logique tant Marseille avait dominé les débats jusque là.Tout juste pouvait-on alors reprocher un petit manque de variété dans les attaques aux hommes de Roberto de Zerbi, ainsi qu’un manque de réalisme.- Greenwood prend les choses en main -Dès la 3e minute, Jonathan Rowe, titularisé sur l’aile gauche, a contré une première reprise de Gouiri aux six mètres qui avait semblé devoir faire mouche.Un peu plus tard, Adrien Rabiot a manqué de réussite sur une tête qui s’est écrasée sur la transversale (10e), servi par un centre génial de l’extérieur du gauche de Mason Greenwood.L’Anglais, sur son flanc droit, a d’ailleurs longtemps été la principale menace olympienne mais ses tentatives ont été soit trop écrasée (21e), non-cadré (23e) ou ont trouvé la main ferme de Gorgelin sur sa route (29e).Après l’ouverture du score par Gouiri et l’interruption, Marseille a semblé avoir du mal à revenir dans le match alors que Le Havre jouait son va-tout.Et sur un contre, favorisé par une défense mal placée, Issa Soumaré avait été le plus prompt pour reprendre un centre à ras de terre et remettre les deux équipes à égalité (1-1, 66e).Après quelques minutes de flottement, Greenwood a repris les choses en main et sur un ballon qui semblait tout à fait anodin sur la droite, il a repiqué au centre et enroulé une frappe sublime du gauche qui est venue caresser l’intérieur du petit filet de Gorgelin, impuissant (1-2, 86e).Dans une fin de match débridée, Josué Casimir et Loïc Nego ont raté une excellente opportunité d’égaliser à nouveau (90e) avant que Gouiri ne vienne composter définitivement le ticket européen de Marseille au bout du temps additionnel (1-3, 90+8).

L1: un PSG bis s’impose tranquillement à Montpellier

Déjà tourné vers Munich et la finale de la Ligue des champions avec un effectif largement remanié, le PSG s’est facilement imposé (4-1) samedi à Montpellier, déjà relégué en Ligue 2.Du 11 qui a débuté mercredi en demi-finale de Ligue des champions contre Arsenal (2-1), il ne restait que les attaquants Désiré Doué et Bradley Barcola au stade de la Mosson, peu rempli.Pour ce déplacement sans enjeu, Luis Enrique a laissé au repos sept titulaires de la qualification contre Arsenal en Ligue des Champions, ainsi qu’Ousmane Dembélé, qui continue de récupérer de sa légère blessure à l’ischio-jambier. Il y a un besoin claire de décompresser pour ses champions de France qui enchaînent depuis le début de la saison, afin d’arriver à Munich le 31 mai le plus frais possiblement sur le plan physique et psychologique.Ce match et le dernier de championnat samedi prochain contre Auxerre vont donc servir à faire un large turn over. “On a un plan qui est déjà établi, lié au calendrier, nous avons deux finales à gérer, le temps de repos est géré selon le besoin de chacun, s’il y a des joueurs qui ont besoin juste de s’entraîner ou aussi de jouer”, a expliqué Luis Enrique après le match. Pour pallier ces absences, l’Espagnol a même appelé pour la première fois des nouveaux joueurs, dont le milieu de terrain Wassim Slama (16 ans) et l’ailier Quentin Ndjantou (17 ans), qui ne sont pas entrés en jeu, à la différence des “titis” Axel Tape, Ibrahim Mbaye et Senny Mayulu.- Triplé de Ramos -Selon le statisticien Opta, c’est d’ailleurs l’équipe la plus jeune jamais alignée par le PSG en Ligue 1 avec une moyenne de 21 ans et 251 jours.La tête loin de la Ligue 1 depuis son sacre de champion de France, le PSG qui restait sur un nul contre Nantes (1-1) et deux défaites contre Nice (3-1) et Strasbourg (2-1), a livré un match sérieux, le tout dans un rythme tranquille. Aligné à la pointe de l’attaque, le “super remplaçant” Gonçalo Ramos a inscrit un triplé: d’abord d’une reprise détournée du pied gauche sur un centre de Mbaye (2-0, 49e), puis sur pénalty (3-0, 59e) provoqué par Désiré Doué et enfin sur un joli numéro devant la surface (4-1, 65e). A la réception d’un dégagement d’Arnau Tenas – titularisé dans les buts – le Portugais a parfaitement contrôlé dos au but avant de se retourner et de frapper dans la lucarne opposée. “C’est un joueur capable de performances de très haut niveau, même s’il joue une minute, il aidera l’équipe, c’est un joueur toujours au maximum, c’est une garantie pour l’équipe”, a commenté Luis Enrique. Avant ce triplé, le jeune Senny Mayulu avait ouvert le score d’un tir puissant (1-0, 44e). Aligné latéral droit, le “titi” est apprécié du coach espagnol: “sa technique, sa polyvalence, on le teste à plusieurs postes et c’est un joueur qui a un caractère très fort”, a détaillé l’entraîneur parisien.L’ancienne figure du PSG, Zoumana Camara, entraîneur de Montpellier depuis un mois, n’a toujours pas connu le succès avec le MHSC, qui a donc enchaîné son 14e match sans victoire.L’ancien Parisien pourra seulement se satisfaire du beau but de Tanguy Coulibaly (3-1, 64e), qui a bien pris le dessus sur le défenseur du PSG Lucas Beraldo.