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Italie: Gasperini aux commandes de l’AS Rome, Juric lui succéde à l’Atalanta
L’AS Rome a confié vendredi son poste d’entraîneur à Gian Piero Gasperini, longtemps aux commandes de l’Atalanta Bergame où il a été remplacé par Ivan Juric.”L’AS Rome est ravie d’annoncer que Gian Piero Gasperini est le nouveau responsable technique de son équipe première”, a expliqué la Roma, 5e du dernier Championnat d’Italie, dans un communiqué.”La Roma, c’est un grand défi, j’ai besoin de relever des grands défis, de travailler dans une atmosphère passionnée (…) Il y a beaucoup d’adrénaline autour de ce club, c’est vraiment ce dont j’ai besoin”, a-t-il expliqué sur le site internet de sa nouvelle équipe.”Il y a tout ici pour réussir de grandes choses”, a estimé Gasperini qui s’est engagé jusqu’en 2028.Passé par le Genoa, l’Inter Milan et Palerme, le technicien de 67 ans s’est fait un nom en Italie et en Europe aux commandes de l’Atalanta qu’il a quittée la semaine dernière après neuf saisons.Sous sa direction, l’Atalanta a remporté la Ligue Europa 2024, le deuxième trophée de son histoire, et s’est installée parmi les meilleures équipes de Serie A (3e cette saison).La “Dea” a participé à la Ligue des champions à quatre reprises, avec comme meilleur résultat un quart de finale en 2019-20.- Juric licencié en novembre par la Roma -Le “Gasp”, réputé pour son football offensif et pour ses coups de gueule, rejoint un club qui a connu une saison 2024-25 mouvementée. La Roma a limogé deux entraîneurs, Daniele De Rossi et Ivan Juric, entre août et novembre, avant de faire sortir de sa retraite Claudio Ranieri.Le technicien italien a relancé l’équipe qui était 13e à son arrivée et qui a terminé la saison avec un impressionnant bilan de 16 victoires pour cinq nuls et une seule défaite depuis mi-décembre.Ranieri, désormais conseiller spécial de la famille Friedkin, a un rôle moteur dans le choix de son successeur.L’Atalanta a officialisé peu après l’annonce de la Roma l’arrivée de Juric qui a signé un contrat de deux ans.Sa nomination est une surprise de taille, puisqu’il reste sur deux échecs retentissants, avec la Roma donc, où il n’est resté que deux mois (12 matches, dont 4 victoires, 3 nuls et 5 défaites), et Southampton, relégué en 2e division anglaise (16 matches, dont deux victoires, un nul et treize défaites).Mais l’entraîneur croate, en concurrence avec Thiago Motta pour ce poste, peut s’inscrire dans la continuité de Gasperini qui l’a entraîné au Genoa, puis intégré dans son staff à l’Inter Milan, puis à Palerme.Juric, 49 ans, a notamment entraîné Vérone, de 2019 à 2021, puis le Torino, de 2021 à 2024, avec pour meilleur résultat en Serie A une 9e place en 2019-20 et 2023-24.
Foot: Tottenham licencie Postecoglou malgré le sacre en Ligue Europa
Le club anglais de Tottenham a annoncé “relever de ses fonctions” l’entraîneur australien Ange Postecoglou, vendredi, deux ans jour pour jour après sa nomination, et plus de deux semaines après le triomphe de son équipe en Ligue Europa.”A la suite d’un examen des performances et après une réflexion approfondie, le club est en mesure d’annoncer qu’Ange Postecoglou a été relevé de ses fonctions”, a indiqué la formation du nord de Londres dans un communiqué.Le premier trophée remporté par les Spurs en dix-sept ans, contre Manchester United en finale (1-0), n’a pas suffi à sauver le technicien de 59 ans qui fait les frais d’une saison catastrophique en Premier League, terminée à la dix-septième place.Le président de Tottenham Daniel Levy, grand consommateur d’entraîneurs, a décidé de montrer la porte à l’Australien, dont le contrat courait jusqu’en 2027, malgré l’indemnité élevée qu’il faudra une nouvelle fois payer.”Ange”, comme il est appelé en Angleterre, est le cinquième entraîneur limogé par Levy dans les six dernières années.Les noms de Thomas Frank et Marco Silva, entraîneurs respectifs de Brentford et Fulham, circulent dans la presse britannique pour lui succéder.Cinquième de Premier League en 2024, Postecoglou a terminé l’exercice 2024-2025 à la dix-septième place, celle qui précède la zone de relégation. Il s’agit du pire classement de Tottenham depuis que la naissance de la Premier League en 1992.Il a été touché par une cascade de blessures affectant des joueurs majeurs de son effectif et laissé filer la fin de championnat pour se concentrer sur la finale de la Ligue Europa.Les Spurs, vainqueurs de Manchester United (1-0) en finale, n’avaient plus rien gagné depuis la Coupe de la Ligue en 2008.”Bien que la victoire en Ligue Europa cette saison soit l’un des plus grands moments du club, nous ne pouvons pas fonder notre décision sur les émotions liées à ce triomphe”, s’est justifié le club, rappelant que l’équipe avait obtenu seulement “78 points lors des 66 derniers matches” de championnat.”Le conseil d’administration a conclu à l’unanimité qu’il était dans l’intérêt du club de procéder à un changement”, a-t-il ajouté.Tottenham disputera la Ligue des champions la saison prochaine en vertu de son titre en Ligue Europa.
Ligue des nations: Cherki a pris rendez-vous
Rayan Cherki a réussi ses débuts en équipe de France malgré la défaite contre l’Espagne (5-4), avec un but superbe et une passe décisive en une demi-heure, et donné envie de le revoir contre l’Allemagne dimanche.Ses coups de patte ont évité la déroute. De 4-0 à son entrée en jeu à la place de Michael Olise (64e), le score a pris des proportions moins catastrophiques pour les Bleus en demi-finale de Ligue des nations à Stuttgart.Un délicieux enchaînement contrôle-volée, un but contre son camp provoqué et une passe décisive pour la tête de Randal Kolo-Muani pour la réduction du score à 5-4: le jeune Lyonnais (21 ans) a marqué son territoire pour sa toute première sélection.Les Parisiens (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Bradley Barcola) épuisés par une longue saison, l’attaquant pourrait ainsi avoir sa chance dans le onze de départ contre le pays hôte de ce Final four lors du match pour la troisième place, dimanche (15h00).Cherki a touché presque autant de ballons (27) qu’Olise en une heure (41) et a souvent amené le danger, fidèle à sa promesse.Le néo-international avait en effet prévenu dès sa première conférence de presse avec les A, à Clairefontaine, en parlant de Kylian Mbappé et Dembélé: “Je suis là pour les servir, c’est les deux meilleurs joueurs du monde, je suis là pour les rendre encore meilleurs, pour les mettre dans les meilleures dispositions et qu’ils prennent du plaisir sur le terrain”. – “Il est là pour ça” -“Il est là pour ça, approuve Didier Deschamps. Il a de la qualité, il est plein de bonnes intentions”.Le sélectionneur l’a d’ailleurs fait entrer à son poste de prédilection. “Il sait que ma position préférée c’est d’être numéro 10″, disait Cherki.”J’aime voir ce que les autres ne voient pas”, a-t-il complété au micro de TF1 après le match.Il aime aussi voir le bon côté des choses, les quatre buts marqués aux champions d’Europe plutôt que les cinq encaissés. “C’est un des meilleurs matches qu’on ait fait quand on regarde les stats”, a-t-il estimé.Cherki a pris date, il a plus percuté en une demi-heure qu’Olise, qui n’a pas reproduit le match magistral réussi contre la Croatie en quarts de finale retour (0-2/2-0, 5 t.a.b. à 4), et plus apporté que Désiré Doué.Le meilleur joueur de la finale de la Ligue des champions, qui vivait lui sa deuxième sélection et sa première titularisation, est bien entré dans le match mais s’est vite éteint.Cherki “fait partie de ces joueurs dans ce registre offensif, synthétise Deschamps. “Je ne vais pas pouvoir les mettre tous ensemble, mais c’est très intéressant pour le futur”, a-t-il ajouté.Avec cette entrée percutante, au bout d’une saison accomplie sur un plan individuel avec à la clé un titre de meilleur passeur de Ligue 1, le Lyonnais, qui devrait quitter son cocon, a au moins décollé l’étiquette de joueur un peu dilettante et égoïste qu’il traînait depuis ses débuts.”Je ne pense pas en avoir souffert, disait-il en début de semaine. C’est juste frustrant de voir qu’on invente des choses sur moi qui sont infondées, ça ne m’a jamais gêné parce que je sais ce que j’apporte à l’équipe, je sais pourquoi je suis dans le groupe”.”J’ai juste laissé le temps faire les choses, concluait-il, et j’étais juste impatient que vous vous rendiez compte que vous vous trompiez”.
Mondial-2026: avec Trump, une équation à plusieurs inconnues
En 2017, Etats-Unis, Mexique et Canada lançaient leur candidature commune à l’organisation du Mondial-2026, sous le signe de la paix et de l’harmonie. Une promesse qui semble totalement irréelle huit ans plus tard, tant la politique de Donald Trump a bouleversé la donne régionale, et plombé la relation entre les trois voisins.Si le président américain, fervent partisan d’une Coupe du monde dans son pays, affiche son implication et une grande proximité avec le patron de la Fifa Gianni Infantino, il a multiplié les saillies contre le Canada et le Mexique depuis son retour à la Maison Blanche, affichant ici une volonté de “sceller” les frontières américaines, là d’engager une guerre commerciale, sans oublier de provoquer le Canada voisin en voulant en faire le “51e” des Etats-Unis.Une attitude aux antipodes de l’espoir affiché en 2017 par le patron du football américain Sunil Gulati, quand il avait présenté le projet “United 2026″ avec la statue de la Liberté en arrière-plan.”Nous ne pensons pas que le sport puisse résoudre tous les problèmes du monde. Mais nous croyons que cela peut être un signal très positif et un symbole d’unification des peuples de nos trois pays”, disait-il.A un an du Mondial, le monde est encore plus polarisé qu’il ne l’était alors, et les bonnes ondes ont été balayées par la nouvelle donne géopolitique née de la réélection de Donald Trump.Symbole des liens distendus entre co-organisateurs, le Premier ministre canadien Mark Carney a ainsi répondu que “l’ancienne relation que nous avions avec les États-Unis, basée sur l’intégration approfondie de nos économies et une coopération étroite en matière de sécurité et de défense, est terminée”.- “La tension est bonne” -“La tension est une bonne chose, ça rend les choses plus intéressantes”, a estimé Donald Trump, interrogé sur l’impact que les droits de douane imposés au Canada et au Mexique pourraient avoir sur le Mondial-2026.La guerre commerciale lancée par le président avec ces deux pays voisins a déjà des conséquences négatives sur le tourisme. Plus globalement, des chiffres gouvernementaux annoncent une baisse de 11,6% des visites aux Etats-Unis en mars 2025 par rapport à mars 2024.Professeur d’économie au Smith College (Northampton, Massachusetts), Andrew Zimbalist concède, auprès de l’AFP, que les mesures restrictives de M. Trump sont de nature à réduire le nombre de supporteurs internationaux souhaitant se rendre aux USA pour assister à la Coupe du monde.Mais “à moins que la situation politique internationale ne se dégrade grandement et qu’un boycott à grande échelle ne s’organise, je ne prévois pas un impact très important”, tempère l’auteur de “Circus Maximus: The Economic Gamble Behind Hosting the Olympics and the World Cup” (“Le pari économique derrière l’organisation des Jeux olympiques et de la Coupe du monde de foot”).- Une expérience “sans accroc” pour les fans -Certains visiteurs de France, d’Allemagne, d’Australie et du Canada ont été récemment refoulés à l’entrée du pays ou soumis à des interrogatoires prolongés.”Est-ce que les fans de foot vont réellement vouloir entrer dans le pays maintenant, être passés au crible par la police aux frontières juste parce qu’ils parlent une langue latine, avec le risque de finir en détention ?”, se demandait récemment le Washington Post.Pour ne rien arranger, le président américain vient d’édicter un “travel ban” qui interdit à partir de lundi l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de 12 pays et impose des restrictions contre sept autres. Les équipes participant à la Coupe du monde ne seront toutefois pas touchées, selon la Maison Blanche, ce qui concerne en premier lieu l’Iran, déjà qualifiée, et potentiellement le Venezuela, en course pour obtenir son billet dans la zone Amsud.Le groupe de travail (“taskforce”) dédié à la Coupe du monde, dirigé par l’administration Trump, a assuré le mois dernier que tous les fans seraient les bienvenus et qu’ils vivraient une expérience “sans accroc à chaque étape de leur visite”.”On veut qu’ils viennent, qu’ils profitent, qu’ils assistent aux matches. Mais quand ce sera terminé, ils devront partir”, avait toutefois prévenu le vice-président JD Vance, anticipant la venue “de visiteurs de près de 100 pays”.Pour l’expert en communication sportive John Zerafa, l’administration Trump va devoir “court-circuiter” le système actuel d’obtention de visa et ses longs délais.”Je pense que les Etats-Unis vont tout faire pour essayer de rendre ce processus aussi fluide que possible”, a ajouté Zerafa à l’AFP, tout en soulignant: “il y a là une dichotomie pour Trump et sa base MAGA: vous laissez entrer le monde chez vous tout en essayant de le tenir à l’écart.”




