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C1: Martinez et Frattesi offrent une victoire pleine de réalisme à l’Inter (2-1) à Munich

L’Inter Milan a pris une petite option pour se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions grâce à sa victoire mardi soir sur la pelouse du Bayern Munich (2-1), grâce à un but de Davide Frattesi en fin de match.Voilà quasiment quatre ans jour pour jour, le 7 avril 2021, que le …

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C1: Martinez et Frattesi offrent une victoire pleine de réalisme à l’Inter (2-1) à Munich

L’Inter Milan a pris une petite option pour se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions grâce à sa victoire mardi soir sur la pelouse du Bayern Munich (2-1), grâce à un but de Davide Frattesi en fin de match.Voilà quasiment quatre ans jour pour jour, le 7 avril 2021, que le Bayern Munich ne s’était plus incliné en Ligue des champions dans son jardin de l’Allianz Arena, où se déroulera la finale de la C1 le 31 mai prochain.A l’époque, le revers 3-2 contre le Paris SG avait été fatal aux Munichois, qui n’avaient pas pu complètement renverser la situation au match retour au Parc des Princes (victoire 1-0), avec un terminus en quarts de finale.Mardi soir, devant 75.000 spectateurs, les Intéristes ont fait preuve d’un réalisme tout italien en fin de première et de seconde période, d’abord par Lautaro Martinez puis par Davide Frattesi, qui a mis KO les Munichois à la 88e minute, trois minutes après l’égalisation bavaroise par Thomas Müller, qui avait réveillé l’Allianz Arena.”On a essayé de revenir au score, on y est parvenu et puis il y a cette situation que l’on va revoir et analyser. On va voir que l’on aurait pu mieux la gérer. Au bout du compte, en football, il faut mettre des buts. Il y a un 2-1 pour l’Inter. On a joué la première période du duel, la première manche. On avait imaginé un autre résultat, mais il y a encore quelque chose à chercher”, a estimé Thomas Müller au micro du diffuseur Prime Video.Avant cette fin de rencontre très animée, les Nerazzurri sont sortis en fin de première période de leur moitié de terrain pour ouvrir le score à la 38e minute.Sur un duel perdu par Michael Olise face à Alessandro Bastoni, les hommes de Simone Inzaghi ont enclenché une action rapide sur le côté gauche, Bastoni trouvant Carlos Augusto, dont le centre parfait est arrivé sur Marcus Thuram, placé entre les défenseurs centraux munichois Eric Dier et Kim Min-jae.A la limite du hors-jeu, l’international français a servi en pivot l’Argentin Lautaro Martinez, qui a ouvert le score d’une superbe reprise instantanée de l’extérieur du pied droit venue se loger sous la transversale de Jonas Urbig.- Thomas Müller buteur -Cette ouverture du score est intervenue contre le cours du jeu, car les hommes de Vincent Kompany avaient dominé les débats lors de la première demi-heure, avec un Olise insaisissable.A la 26e minute, le vice-champion olympique français a passé toute la défense intériste en revue en profitant d’une erreur de relance de Benjamin Pavard. Olise a ensuite parfaitement décalé pour Harry Kane, qui a trouvé l’extérieur du poteau gauche de Yann Sommer.Le gardien de l’Inter, passé par le Bayern de janvier à juillet 2023, a été mis à contribution à plusieurs reprises en première période, notamment face à Raphaël Guerreiro, parfaitement lancé dans la surface par Olise.Devant au score, les coéquipiers de Lautaro Martinez n’ont plus tenté grand-chose en seconde période, subissant les assauts successifs du Bayern.Kompany a tenté d’apporter de la fraîcheur avec les entrées en jeu de Serge Gnabry, Sacha Boey et Thomas Müller, accompagné d’un grondement de l’Allianz Arena.Et ça a failli payer puisque Müller, dont le Bayern a refusé de prolonger le contrat au-delà de la Coupe du monde des clubs (15 juin-13 juillet), a égalisé à la 85e minute en embuscade au second poteau sur un centre de Konrad Laimer.C’était sans compter sur une dernière contre-attaque milanaise fatale aux Munichois.Pour continuer à rêver d’une “Finale dahoam”, une finale à domicile en bavarois comme en 2012 (défaite contre Chelsea aux tirs au but), les coéquipiers de Joshua Kimmich sont contraints à l’exploit dans huit jours à San Siro, un stade où ils se sont toujours imposés contre l’Inter en quatre matches européens.

Ligue des champions: le PSG doit répondre aux attentes

Après avoir envoyé un message à toute l’Europe en éliminant Liverpool, le PSG – désormais l’un des grands favoris de la Ligue des champions – doit maintenir le niveau mercredi (21h00) face à Aston Villa en quart de finale aller au Parc des Princes.Au soir du 11 mars à l’issue de la séance des tirs au but à Anfield, le statut du club de la capitale a subitement changé, autant que l’euphorie a rempli le vestiaire parisien. Au point d’être favori de la compétition que souhaitent remporter les dirigeants qataris ?”On est encore loin de ça. Il faut être humble aussi. On a une équipe avec des jeunes joueurs, on veut construire quelque chose”, avait tempéré Nasser Al-Khelaïfi dans les couloirs du stade de Liverpool.”Pour moi, les favoris n’existent pas. Il y a huit équipes qui sont là, qui l’ont mérité et peuvent se qualifier. Sur la route, il y a beaucoup de favoris éliminés”, a également estimé mardi Luis Enrique, qui devra faire son capitaine Marquinhos, suspendu, mais qui pourra compter sur le retour de Lee Kang-In. Grâce à un état d’esprit magistral qui leur a permis de renverser plusieurs situations délicates et à un jeu d’un très haut niveau, les Parisiens ont donné le sentiment de n’avoir plus vraiment de limites cette saison depuis leur succès capital en phase de poules face à Manchester City en janvier (4-2).Avec la victoire contre City et l’élimination des Reds en huitième, le club de la capitale a frappé un grand coup, encore plus qu’en quart de finale la saison dernière contre le Barça (défaite 3-2 au Parc, puis victoire 4-1 à Montjuïc), tant ses joueurs ont grandi et jouent bien ensemble.Mais depuis la dernière fenêtre internationale, fin mars, la machine parisienne et le jeu léché des hommes de Luis Enrique impressionnent moins: le PSG n’a joué vraiment qu’une période par match que ce soit à Saint-Etienne (6-1), contre Dunkerque (Ligue 2) en demi-finale de Coupe de France (4-2) et face à Angers samedi (1-0) au Parc, où ils ont validé leur 13e titre de champion de France. – “Le coeur sera là” -“Nous ne pouvons pas être tous les matches à un niveau de 9 ou de 10 sur 10. Il y a des matches moins bons, d’autres un peu étranges”, a concédé Luis Enrique samedi, relevant que son équipe avait manqué “de mobilité et de profondeur”. “Mais je suis certain que le niveau de l’équipe va s’envoler mercredi”, a-t-il assuré, car “nous sommes tous alignés… je le vois à l’entraînement chaque jour”, “Le coeur sera là, les jambes aussi, cette énergie positive que l’on voit, il faut en tirer profit. Contrôler nos émotions, ce sera la clé”, a-t-il encore dit mardi, avant d’affronter Villa, vainqueur du trophée en 1982 mais qui n’a plus joué un quart de finale de C1 depuis 1983.Pour Désiré Doué, 19 ans et en grande forme, “quand on arrive en quarts, il n’y a pas de hasard. S’ils sont là c’est qu’ils le méritent. On aborde ce match avec beaucoup de sérieux. On doit être sérieux d’un bout à l’autre du match”.Il faudra retrouver le niveau d’avant la trêve internationale pour Paris car les Villans sont en forme, forts de leurs sept victoires de rang toutes compétitions confondues, même si les matches à l’extérieur sont leur talon d’Achille.Mercredi au Parc des Princes, Luis Enrique retrouvera sur le banc d’Aston Villa un autre entraîneur espagnol aux idées bien précises, l’ancien coach parisien Unai Emery. Il l’avait croisé pour deux soirées légendaires en 2017: au cinglant 4-0 infligé par le PSG à l’aller le 14 février, le Barça de Luis Enrique avait répondu par la fameuse “remontada” (6-1), le 8 mars.Attention donc au syndrome des ex-Parisiens, qui traditionnellement brillent contre leurs anciennes couleurs. Villa en compte trois: Unai Emery donc, grand artisan du renouveau de l’équipe de Birmingham, Lucas Digne, et le plus récent d’entre eux, Marco Asensio, qui enchaîne les buts depuis qu’il a été prêté cet hiver par le PSG.

C1: Emiliano Martinez, le grand méchant “Villan” au cuir épais

Les sifflets attendus mercredi à Paris ricocheront sur le cuir épais d’Emiliano Martinez, expert en provocation avec l’Argentine et gardien adoré à Aston Villa, où ce “battant” de 32 ans a fait décoller sur le tard une carrière hachée, puis dorée.C’est un match dans le match entre le Paris SG et Aston Villa en quarts aller de Ligue des champions: la France contre “Dibu” Martinez, des retrouvailles épicées près de deux ans et demi après le triomphe mondial de l’Argentin face aux Bleus de Didier Deschamps.Au Qatar, le gardien de l’Albiceleste a dégoûté Randal Kolo Muani en prolongation, Kingsley Coman et Aurélien Tchouaméni aux tirs au but, et la France plus généralement entre ses coups de pression psychologique en finale et ses célébrations grossières après.Cette image de grand méchant, il s’en accommode voire s’en sert.Lille en a fait l’expérience en Ligue Conférence il y a un an: hué pendant toute la partie, le gardien d’Aston Villa a invectivé les supporters du Losc lors d’une nouvelle séance de tirs au but qu’il a terminée avec deux arrêts et un carton jaune.Dans ces cas-là, “je maîtrise parfaitement la situation”, a-t-il rembobiné récemment auprès de la chaîne de télévision argentine Telefe. Au Parc des Princes, “l’avantage, c’est que mon équipe aura moins de pression, car on va m’insulter. Ça va être passionnant”.”Dibu”, son surnom, c’est ce genre de joueur que les adversaires détestent, et que ses coéquipiers adorent.”C’est comme ça, il a une réputation, il sait faire avec, la preuve, il a bien géré. Je suis content de l’avoir avec moi”, avait d’ailleurs relevé le défenseur français des “Villans”, Lucas Digne, après la victoire à Lille.”Je comprends aussi le côté français car je l’ai été pendant la Coupe du monde. Mais c’est une bonne personne et quand on le connaît, c’est vraiment un bon gars”, ajoutait l’ancien latéral de Lille et du PSG.- Déraciné au parcours tortueux -Le grand gardien (1,95 m) d’origine modeste né à Mar del Plata est un déraciné qui a quitté très tôt sa famille, pour rejoindre le club d’Independiente à Buenos Aires, puis son pays à 17 ans pour tenter sa chance en Europe, poussé par ses proches.Il a débarqué à Arsenal en 2010 et y est resté dix années, mais sans le succès escompté. Il a été prêté dans des clubs de rang inférieur, parfois en deuxième division, et a joué moins de 40 fois avec les “Gunners”.”C’est difficile de ne pas penser aux difficultés que j’ai vécues avant d’arriver jusque-là”, disait-il la veille du sacre au Qatar. “Je suis un battant, et je me suis battu toute ma vie.”Son départ pour le club de Birmingham en septembre 2020 l’a fait entrer dans une nouvelle dimension, en club comme en sélection.Il s’est écoulé dix ans entre sa première apparition sur le banc national et son premier match avec l’Albiceleste, en juin 2021 lors des qualifications pour la Coupe du monde…Mais ensuite, il a enchaîné les capes (51) et les titres, avec Lionel Messi et compagnie, remportant deux titres en Copa America (2021 et 2024) et une étoile en Coupe du monde.Ce CV doré ne l’a pas vraiment changé sur le terrain, où il continue de multiplier les coups de gueule et les coups d’épaule, comme il l’a encore montré samedi contre Nottingham Forest (2-1).”Emi” Martinez a écopé d’une suspension de deux matches en septembre 2024 pour des dérapages ayant suivi une victoire contre le Chili (geste obscène) et une défaite contre la Colombie (caméra giflée).Il y a deux semaines, il a rajouté une dose de provocation à l’humiliation infligée au Brésil (4-1) à Buenos Aires en improvisant quelques jongles dans sa surface après une passe en retrait.Le prochain spectacle est prévu mercredi et il s’annonce prometteur.