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Angleterre: Arsenal imperturbable, Liverpool et Chelsea se relancent

Le leader Arsenal a confirmé sa grande forme en s’imposant à Burnley, toujours sans encaisser de but (2-0), samedi lors de la 10e journée du championnat d’Angleterre, où Liverpool a renoué avec la victoire et Chelsea s’est replacé.Il y a seulement cinq semaines, au coeur d’un match compliqué à Newcastle, Arsenal semblait encore parti pour devoir supporter jusqu’en fin de saison son rôle d’éternel dauphin. Jusqu’au retournement de situation en toute fin de match à St James Park (2-1, le 28 septembre), les Gunners comptaient cinq points de retard sur le leader Liverpool, apparemment intouchable.Le but encaissé ce jour-là a finalement été le dernier. Les joueurs de Mikel Arteta ont aligné samedi leur septième victoire de rang toutes compétitions confondues sans voir leurs filets trembler, soit près de dix heures de jeu. Ils comptent maintenant sept points d’avance sur Bournemouth, qui se déplace dimanche à Manchester City (17h30), et Liverpool.A Burnley, comme souvent ces dernières semaines, la victoire a été obtenue avec une parfaite maîtrise, sans laisser à l’adversaire la possibilité de cadrer le moindre tir. Viktor Gyökeres (14e), probablement l’avant-centre pur qui manquait depuis des années, a profité d’un corner de Declan Rice (14e) et confirmé que les Gunners restent les plus efficaces du championnat sur coup de pied arrêté. Une tête de Declan Rice a mis fin au suspense (35e, 2-0).Arsenal aura l’occasion de confirmer son impressionnante imperméabilité mardi sur le terrain du Slavia Prague, en Ligue des champions.- Liverpool se rassure -Après quatre défaites consécutives en championnat, Liverpool a enfin signé une performance de haut niveau face à Aston Villa (2-0), qui lui permet de garder un petit espoir de conserver son titre, malgré le lourd retard sur Arsenal.En plein doute dans les premières minutes, trois jours après avoir pris trois buts face à Crystal Palace en Coupe de la League (0-3), les joueurs d’Arne Slot sont progressivement montés en régime et ont par moments proposé une intensité similaire à celle du début de saison et de l’an dernier.Ce sont toutefois deux erreurs des Villains qui leur ont permis de faire la différence. Mohamed Salah a d’abord profité d’une passe dangereuse d’Emiliano Martinez, trop avancé, pour pousser le ballon dans le but vide (45e+1), puis Ryan Gravenberch n’a pas laissé passer sa chance après un dégagement hasardeux de Pau Torres, qui a lui-même dévié le ballon dans son but quelques secondes plus tard (58e).Les Reds devront confirmer avec deux tests majeurs, contre le Real Madrid mardi en Ligue des Champions, puis dimanche prochain à Manchester City.- Chelsea se relance à Tottenham -En perte de vitesse depuis plusieurs années, mais tous deux vainqueurs d’une Coupe d’Europe au printemps dernier, Tottenham et Chelsea continuent d’être très irréguliers cette saison. C’était au tour des Spurs de s’égarer  samedi, à l’occasion d’un derby perdu 1-0 et complètement raté. Il s’agit de la cinquième défaite de suite face à Chelsea, la troisième à domicile, depuis février 2023.La différence s’est faite peu après la demi-heure de jeu (Joao Pedro, 34e). Cela aurait dû laisser le temps aux Spurs de porter le danger. Il n’en a rien été, avec une animation offensive proche du néant.Toujours emmenés par un Moises Caicedo qui rappelle le N’Golo Kanté des grands jours de Chelsea entre 2016 et 2021, les Blues ont parfaitement quadrillé la formation de Thomas Frank, quatrième ex aequo avec Chelsea, mais avec huit points de retard sur le leader.

Espagne: le Real, avec un doublé de Mbappé, s’échappe en tête de Liga

En humiliant Valence samedi (4-0), le Real Madrid a accentué sa mainmise sur la Liga après onze journées, avec un doublé de Kylian Mbappé, ses 17 et 18e buts de la saison.Six jours après une victoire de prestige face au grand rival barcelonais (2-1), le Santiago-Bernabeu a eu moins l’occasion de s’enflammer samedi soir pour la réception d’un mal classé (18e). Jamais inquiétés, les Madrilènes (30 points) ont signé une dixième victoire en onze journées (pour une défaite) et comptent provisoirement huit points d’avance sur le FC Barcelone, qui reçoit Elche dimanche. Le coach madrilène Xabi Alonso avait décidé d’aligner quasiment le onze victorieux du Clasico. Seul le Français Eduardo Camavinga avait été laissé sur le banc, cédant la place à l’Argentin Franco Mastantuono.Au lendemain de la présentation de son premier Soulier d’Or européen, qui récompense le meilleur buteur de la saison écoulée, Kylian Mbappé s’est montré une nouvelle fois insatiable. Déjà auteur du meilleur début de saison de sa carrière au plan statistique avec 16 buts en 13 matches, le capitaine de l’équipe de France a inscrit ses 17e et 18e réalisations en douze minutes.- Place au choc contre Liverpool -A la suite d’une main dans la surface et après intervention de la vidéo, il a transformé un pénalty du pied droit (19e) avant de faire le break en coupant un centre du pied gauche (31e).En dépit de la crise de nerfs de Vinicius Junior excédé de devoir céder sa place dimanche face au Barça, l’ailier était bien présent sur la pelouse, son entraîneur ayant déclaré vendredi que la polémique était close.Toutefois, signe de sa fébrilité actuelle, le Brésilien a manqué un pénalty que Mbappé lui avait laissé (42e).Jude Bellingham ne s’est pas loupé, lui, pour inscrire le but du KO avant la pause, d’une frappe enroulée dans le petit filet (44e). De retour en grande forme après une opération de l’épaule cet été, l’Anglais vient d’inscrire trois buts en trois matches, contre la Juventus Turin en Ligue des champions, le Barça et Valence.Les Madrilènes ont tranquillement fait tourner leur effectif et géré la seconde période, où les visiteurs, plus que jamais relégables, ont attendu la 63e minute pour cadrer leur premier tir.Vinicius Jr et Mbappé sont sortis à la 79e sous les acclamatations, le Brésilien serrant ostensiblement la main de Xabi Alonso. Avant qu’Alvaro Carreras ne scelle le score d’un missile en pleine lucarne (81e)Sereins en championnat, le Real a désormais le regard tourné vers le choc de mardi soir en Ligue des champions, où il ira défier Liverpool. 

Ligue 1: Monaco, insipide, perd son invincibilité à Louis-II et tombe de haut contre le PFC

Monaco, totalement insipide, a été logiquement battu par le Paris FC (1-0), samedi soir au Stade Louis-II, où la formation de la Principauté était pourtant invaincue cette saison, Ligue des champions incluse.Le nouvel entraîneur Sébastien Pocognoli n’aura donc été invaincu que durant quatre matches avec Monaco: trois en L1, un en C1. Mais après deux victoires d’affilée contre Toulouse (1-0) et à Nantes (5-3), et après être revenu à la place de dauphin du Paris Saint-Germain, Monaco est retombé dans ses travers. Ceux qui ont valu à Adi Hütter de se faire évincer.Sans vie, sans envie durant de longue minutes avant de tenter de sauver ce qui pouvait l’être dans le temps additionnel (reprise de Takumi Minamino à côté à la 90e+5), Monaco n’est jamais parvenu à imposer un rythme digne d’une équipe de Ligue des champions. Elle s’est donc inclinée à domicile pour la première fois de la saison (après quatre victoires et trois nuls, toutes compétitions confondue). Et Pocognoli a encore beaucoup de pain sur la planche, avant de se déplacer dans le cercle polaire, à Bodo (Norvège), mardi en C1, puis de recevoir Lens en championnat. Pour le Paris FC, déjà vainqueur à Brest cette saison, cette victoire permet de voir venir. Avec 14 points, les hommes de Stéphane Gilli, reviennent au milieu du classement.-Biereth sans confiance-Côté monégasque, Mika Biereth a été titularisé pour la première fois depuis le déplacement à Angers (1-1), premier match de Pocognoli. Sorti alors à la 62e minutes, il a ensuite été remplaçant trois rencontres consécutives.Le buteur danois, révélation de la deuxième partie de saison dernière (13 buts en 16 matches de L1), est en grande souffrance actuellement. Son seul but remonte à la victoire contre Metz (5-2), sous Hütter. Depuis, sa confiance le trahit. Cela s’est encore manifesté sur cette rencontre. Sa première frappe a été déviée (10e), sur lequel d’ailleurs Monaco a failli marquer. Mais Kevin Trapp, titulaire surprise pour la deuxième fois de la saison, après celle lors de la victoire contre Metz (3-2) le 31 août dernier, a été vigilant (10e).Sur son deuxième ballon exploitable, Biereth n’a même pas tenté sa chance. Il a décalé Aleksandr Golovin, moins bien placé et qui n’a pas cadré (14e). Par la suite, Biereth a été peu fiable offensivement. Sa première frappe cadrée a facilement été stoppée par Trappe (41e). Et Monaco a galéré.Même si Krepin Diatta a fait passer des frissons sur un tir de peu à côté, le PFC s’est créé la meilleure opportunité de la mi-temps. Sur le premier corner frappé par Ilan Kebbal, le ballon est parvenu à Jean-Philippe Krasso au deuxième poteau. Il a contrôlé, feinté Jordan Teze et frappé sur le poteau d’un Philipp Kohn battu (31e). Forcément, Pocognoli n’a pas apprécié. A la mi-temps, il a sorti Kassoum Ouattara pour lancer le Belge Stanis Idumbo, et surtout Biereth, pour l’Américain Folarin Balogun.Moins de dix minutes plus tard, Idumbo s’est fait mystifier par un grand pont de Maxime Lopez, qui a servi Moses Simon, logique buteur sur sa reprise en force sans contrôle (0-1, 52e).Pocognoli a alors fait entrer Ansu Fati et Takumi Minamino (61e), à la place de Golovin, trop faible, et Akliouche, qui, servi par Balogun, venait de rater une balle d’égalisation (58e). Ensuite, Monaco n’a plus rien montré.

Allemagne: reçu 15 sur 15, le Bayern continue d’écraser la Bundesliga

Malgré une importante rotation en vue du match contre le Paris SG mardi, le Bayern Munich s’est offert une nouvelle balade de santé en championnat en surclassant le Bayer Leverkusen (3-0), un 15e succès en autant de matches cette saison.Avec 27 points sur 27 possibles, le Bayern compte cinq points d’avance sur son premier poursuivant, le RB Leipzig (22), qui s’est difficilement imposé en fin d’après-midi sur sa pelouse contre Stuttgart (3-1). Le Borussia Dortmund, vainqueur au forceps à Augsbourg (1-0) vendredi, complète le podium avec 20 points, deux de plus que Stuttgart.C’est la deuxième fois dans l’histoire du Bayern que l’équipe remporte ses neuf premiers matches de championnat, après la saison 2015/16 sous les ordres de Pep Guardiola. À l’époque, la série s’était arrêtée lors de la 11e journée, avec un match nul (0-0) à Francfort.Samedi, l’entraîneur du Bayern Vincent Kompany s’est payé le luxe de laisser sur le banc trois des quatre membres de son carré magique offensif, à savoir Harry Kane, Michael Olise et Lius Diaz, et de tout de même survoler le sommet de la 9e journée de Bundesliga contre le Bayer Leverkusen, champion en 2024 et invaincu à l’extérieur en championnat depuis le 27 mai 2023 (37 matches consécutifs).En plus de ces trois joueurs, Kompany a également pu aussi reposer Dayot Upamecano et Aleksandar Pavlovic, soit au total près de la moitié de son équipe de base.Dans une première période à sens unique, l’ouverture du score est venue à la 25e minute d’une relance millimétrée de Manuel Neuer sur Tom Bischof. L’une des rares recrues estivales munichoises a alors trouvé Serge Gnabry, qui a remporté son duel avec Mark Flekken, alors que Jarell Quansah a mal apprécié l’ouverture de Bischof pour Gnabry.- Première pour Jackson -Sept minutes plus tard, sur une nouvelle construction partie de Neuer, Konrad Laimer a parfaitement trouvé Nicolas Jackson, libre de tout marquage entre Quansah et Loïc Badé. De la tête, le Sénégalais a inscrit son troisième but de la saison, le premier en Bundesliga.Et sur un pressing haut des Munichois à la 43e minute, Badé n’a pu que renvoyer dans son but un centre de Raphaël Guerreiro.À l’heure de jeu, Kane, Olise et Diaz sont entrés pour faire souffler Jackson, Gnabry et Karl, et continuer de contrôler la rencontre, face un Werkself un peu plus offensif.Les Munichois passeront mardi au révélateur au Parc des Princes contre le Paris SG, tenant du titre, lors de la 4e journée de la phase de groupe de la Ligue des champions.Derrière le Bayern, qui affiche le bilan de 33 buts inscrits en 9 matches de championnat (54 en 15 matches, toutes compétitions confondues), le RB Leipzig s’accroche comme il peut.Corrigés en ouverture de la saison à Munich (6-0), les hommes d’Ole Werner n’ont plus perdu ensuite, avec sept victoires et un match nul, pointant à cinq longueurs du leader (22 contre 25).À domicile contre Stuttgart, dans un duel animé entre poursuivants des intouchables Bavarois, ils ont pu compter sur Yan Diomande. L’attaquant ivoirien a d’abord provoqué le but contre son camp de Jeff Chabot en fin de première période (45e), puis il a doublé la mise au retour des vestiaires, en profitant d’une mésentente entre Maximilian Mittelstädt et Ramon Hendricks.La réduction du score pour Stuttgart par Tiago Tomas (64e) a redonné espoir aux Souabes, mais dans le temps additionnel, Romulo a contré la relance au pied d’Alexander Nübel, auteur d’une superbe parade quelques minutes plus tôt, pour tuer tout suspense.

Ligue 1: Paris bat Nice sur le fil et se libère d’un poids

Longtemps emprunté, le Paris SG a failli enchaîner un deuxième match nul d’affilée, samedi contre Nice au Parc des Princes, mais l’a emporté à la dernière seconde (1-0), s’assurant la première place de Ligue 1 avant de recevoir mardi le Bayern Munich.Décidément, la venue de Nice en championnat n’est jamais tranquille pour les Parisiens, battus en septembre 2023 (3-2) et en avril 2025 (3-1). Et le match nul qui s’est longtemps dessiné aurait encore frustré les Parisiens, qui souhaitaient enfin prendre leur revanche. Mais aussi tourner la page d’un nul médiocre à Lorient mercredi (1-1), où de surcroît Désiré Doué s’est blessé, et préparer idéalement la venue du Bayern en Ligue des champions.C’est bien une victoire qu’ils ont enregistré à la 94e minute, émargeant désormais à 24 points, devant Monaco (20) et Marseille (19) qui jouent en soirée.Le coup de tête de Gonçalo Ramos a eu un effet cathartique pour tout un club, un stade et même pour le joueur, qui disputait là son centième match avec le PSG, souvent dans le rôle de remplaçant de luxe.Yehvann Diouf venait de sortir une parade extraordinaire devant le Portugais, déjà sur un corner. Mais le numéro 9, rentré quelques minutes auparavant, a profité cette fois du relais de la tête de Khvicha Kvaratskehlia pour tromper le gardien (90+4). A la baguette des deux corners, Lee Kang-in, lui aussi rentré en cours de match. La joie rageuse des joueurs et du staff en disaient long sur leur soulagement.Dommage pour Nice, qui aurait avec un nul au Parc souligné s’il en était besoin l’excellente tournure prise par l’équipe sous les ordres de Franck Haise, pour sa deuxième saison au club: les Azuréens viennent de battre Lille, Lyon et Rennes et mis en échec Monaco. Ils restent bloqués à la 8e place avec 17 points.- Accélération -La rencontre a été essentiellement un jeu d’attaque-défense, avec évidemment le PSG dans le rôle offensif. Mais il s’est cassé les dents sur le bloc bas parfaitement mis en place et tenu par le “Gym”. Le premier tir parisien n’est arrivé qu’à la 15e minute, par Bradley Barcola, et il a été inoffensif.Khvicha Kvaratskhelia a l’instant d’après voulu y aller seul en slalomant sur le flanc droit, en vain, signe d’une forme d’impuissance. Une frappe au-dessus d’Achraf Hakimi (36e), les tergiversations ou un tir au-dessus de Senny Mayulu (46e), titularisé à la place d’Ousmane Dembélé, préservé en vue de mardi, ou encore un tir trop mou et centré de Barcola (38e) ont symbolisé les imprécisions parisiennes.Le plan niçois était aussi de se projeter vite en contre mais sur cet aspect-là, il a fait chou blanc, la faute au pressing parisien et à une arrière-garde Pacho-Zabarnyi vigilante. Seul un corner très bien tiré a gêné la défense parisienne qui a eu du mal à dégager le ballon (30e). Beaucoup plus tard, Jeremie Boga réalisera aussi un beau raid conclu par une frappe trop tendre (82e).Avec lors du dernier tiers la rentrée de Fabian Ruiz, qui n’avait plus joué depuis le 1er octobre, le jeu parisien s’est accéléré, avec notamment deux centres au cordeau de l’Espagnol. Un tir de Vitinha vers la lucarne a obligé Yehvann Diouf à se détendre parfaitement (68e).Et la rentrée très acclamée d’Ousmane Dembélé a achevé de revigorer les supporters. Gonçalo Ramos, entré quelques minutes plus tôt, a failli les récompenser rapidement avec une frappe en pivot qui a frôlé la lucarne (80e). Mais c’est le spectre du piège des deux dernières défaites au Parc contre Nice en Ligue 1 qui a ressurgi lorsque Salis Abdul Samed a plongé dans le dos de la charnière parisienne pour solliciter Lucas Chevalier (90e). A cet instant précis, peut-être, le PSG aurait signé pour un match nul… Cela aurait été dommage pour lui, au vu du dénouement.