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C4: d’indésirable à Manchester à héros du Betis Séville, la renaissance d’Antony

Devenu indésirable à Manchester United, où il n’était jamais parvenu à justifier un transfert démesuré à près de 100 millions d’euros, le Brésilien Antony est en plein rêve au Betis Séville, finaliste de la Ligue conférence mercredi face à Chelsea.Il n’avait pas pu retenir ses larmes, à Florence, après une qualification historique pour une finale au goût de renaissance.”C’était des larmes de joie et de soulagement, après avoir tant souffert il y a quatre mois”, déclarait alors l’ailier brésilien, buteur à l’aller et au retour pour offrir au Betis la première finale européenne de son histoire.”Je suis le seul à savoir ce que c’était d’être à la maison, de ne pas avoir la force de jouer avec mon fils, de passer des jours sans manger, à rester enfermé dans ma chambre. J’avais alors dit à mon frère que je ne pouvais plus supporter cela”.”, a-t-il confié à TNT Sports Brazil avant la finale. En l’espace de quatre mois, l’ex-espoir de l’Ajax Amsterdam, prêté par Manchester United en janvier dernier, est redevenu le joueur solaire qui avait poussé les Red Devils à casser leur tirelire en 2022, avec un transfert évalué à près de 100 millions d’euros.”Au Betis, je me suis retrouvé moi-même”, a résumé Antony, libéré de la pression étouffante d’Old Trafford, où il n’avait jamais su répondre aux attentes. “Ici, je m’endors et je me réveille tous les jours en souriant pour toute l’affection que je reçois”.- Golazos et crowdfunding -Rapidement adopté par ses supporters avec trois buts et une passe décisive lors de ses quatre premiers matchs, le joueur de 25 ans a retrouvé le sourire sous le soleil andalou, loin de son cauchemar mancunien. En 25 matches disputés depuis son arrivée en janvier dernier, il a eu un impact déterminant avec 10 buts dont plusieurs “golazos” en pleine lucarne, et 5 passes décisives, permettant aux “Beticos” de terminer à la 6e place en Liga et de rêver d’un premier titre européen.En plus de relancer totalement sa carrière, ces performances lui ont rouvert les portes de la sélection brésilienne, désormais entraînée par l’Italien Carlo Ancelotti, après plus de deux ans d’absence.Le Betis, qui a d’ores et déjà fêté sa qualification pour la finale de C4 comme une victoire en Coupe du Monde, espère désormais pouvoir conserver celui qui est surnommé “Antonio de Triana”, le nom de l’un des quartiers emblématiques de Séville.De la voix de son président Angel Haro, le club andalou, limité économiquement, va “tout tenter” pour retenir son N.7, sous contrat jusqu’en 2027 à Manchester. Son compère d’attaque, le meneur de jeu Isco, a suggéré des stratégies plus insolites:”On va devoir le kidnapper! Ou faire un crowdfunding (appel aux dons), pour qu’il puisse rester au moins un an de plus”, a plaisanté l’ex-joueur du Real Madrid, rappelé lundi à 33 ans avec la Roja six ans après sa dernière sélection.A nouveau buteur lors de la 38e journée de championnat face à Valence (1-1), Antony, lui, a envoyé un message clair à ses supporters en embrassant l’écusson du Betis.Tous, à Wroclaw, en Pologne, ou au stade Benito Villamarin, où la finale sera diffusée sur écran géant, espèrent désormais que ce match ne soit pas son dernier sous le maillot vert et blanc.

Ligue Conférence: Chelsea-Betis Séville, petit bonus ou grand bonheur

Chelsea et le Betis Séville se disputent mercredi (21h00) à Wroclaw le trophée de la modeste Ligue Conférence, avec un premier titre européen en ligne de mire pour les Espagnols, ou une dernière note sucrée pour les Anglais.La riche armada des “Blues”, gonflée d’ambition avec ses Cole Palmer, Moises Caicedo et Enzo Fernandez, se présente en Pologne avec l’étiquette de favori face à des Andalous à l’effectif bien moins garni, malgré Isco ou encore Antony.”Si vous regardez Chelsea joueur par joueur, ils ont un effectif incroyable”, reconnaît Ez Abde. Mais, ajoute l’ailier marocain, “il s’agit d’un match de 90 minutes, une confrontation directe, et je pense que nous pouvons les battre”.Au cours des trois derniers mois, le club au maillot vert et blanc s’est offert le scalp du Real Madrid (2-1) et a tenu tête au FC Barcelone (1-1) dans le championnat d’Espagne, qu’il vient de terminer à la sixième place.Le ticket pour la Ligue Europa promis au vainqueur de la Ligue Conférence n’intéresse par le Betis, qui l’a déjà obtenu par la Liga; ni Chelsea, quatrième de Premier League et donc qualifié pour la Ligue des champions.Il s’agit donc, pour les deux adversaires, de terminer la saison sur une bonne note, avec une ligne en plus au palmarès.Les Andalous sont en quête d’un premier titre européen. Chelsea, de son côté, espère devenir la première équipe victorieuse des trois compétitions continentales de club, après avoir déjà gagné la Ligue des champions (2012 et 2021) et la Ligue Europa (2013 et 2019).- Pellegrini-Maresca, les retrouvailles -A Wroclaw, il y aura un drôle de duel sur le banc entre Manuel Pellegrini, du côté espagnol, et Enzo Maresca, du côté anglais, deux entraîneurs au passé commun et qui sont restés très proches.Le Chilien de 71 ans a entraîné Maresca lorsqu’il portait le maillot de Malaga, avant d’engager l’Italien comme adjoint à West Ham, en 2018.”C’est une référence pour moi en raison de sa carrière et surtout parce qu’en tant qu’être humain, c’est une personne extra”, a raconté l’entraîneur de Chelsea avant de retrouver son mentor. “Je le décris comme un père professionnellement parlant car souvent, lorsque j’ai dû prendre une décision importante, nous avons été en contact”, a prolongé Maresca, révélant avoir demandé conseil à Pellegrini avant d’accepter le poste chez les Blues en juin dernier.L’Italien s’est payé le luxe d’aligner ses remplaçants habituels cette saison en Ligue Conférence, notamment le gardien Filip Jorgensen, qu’il va titulariser mercredi pour la finale.Malgré cela, la campagne continentale a ressemblé à un long fleuve tranquille pour les Londoniens, à milles lieues du parcours à obstacles franchi par le Betis.Les Sévillans ont par exemple eu besoin d’un but en prolongation sur le terrain de la Fiorentina (2-2), après leur succès de l’aller (1-0), pour composter leur billet en finale.Ils aborderont cette dernière avec 48 heures de repos supplémentaire vis-à-vis de Chelsea, qui a joué et gagné son dernier match, dimanche chez Nottingham Forest. De quoi équilibrer, un peu, l’affiche.

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Roland-Garros: Djokovic et Zverev assurent, Gauff se promène

Novak Djokovic, revigoré par le centième titre de sa carrière obtenu samedi sur la terre battue de Genève, a réussi son entrée mardi en s’imposant facilement au premier tour de Roland-Garros, imitant les qualifications faciles de Coco Gauff (2e) et Alexander Zverev (3e). . Djokovic sur son 21Grâce à sa victoire en trois sets 6-3, 6-3, …

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Roland-Garros: Monfils passe au forceps, Boisson et Jacquemot s’invitent aussi au 2e tour

Monfils, ça bataille: à plus de 38 ans, le vétéran Gaël Monfils s’est hissé en cinq sets au 2e tour de Roland-Garros dans la nuit de mardi à mercredi, au terme d’une journée marquée par les qualifications surprise de Loïs Boisson (361e mondiale) et Elsa Jacquemot (138e).- Monfils ne meurt jamais -Guère friand de la …

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Argentine: le procès Maradona en péril après la récusation d’une juge

Deux mois d’audience pour rien ? Le procès sur la mort de Maradona était mardi sur le fil du rasoir, à risque de nullité, après la récusation de l’une des trois juges, pour avoir collaboré, à l’insu de tous, à la préparation d’un documentaire.Le président du tribunal de San Isidro (nord de Buenos Aires) Maximiliano Savarino, a ordonné “la mise à l’écart de la Dr (Julieta) Makintach”, considérant qu'”ont été prouvées des circonstances affectant (son) impartialité” après avoir entendu les arguments des parties pour une récusation. “Ce qui s’est passé et a été vérifié est extrêmement grave”.Puis il a ordonné une suspension d’audience, avant d’entendre leurs arguments sur la poursuite éventuelle du procès, avec désignation d’un nouveau juge, ou sa nullité, partielle ou totale.Après sept jours de suspension, le procès, au parfum désormais de débâcle judiciaire, a repris mardi de sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers, jugés pour négligences ayant potentiellement entraîné la mort de l’astre du football, en novembre 2020 sur un lit de convalescence à domicile, en post-neurochirurgie.Mais loin de se concentrer sur Diego, ses soins, ou leurs manquements, l’audience entière a été consacrée aux arguments de l’accusation, des avocats de la défense, de la famille, qui l’un après l’autre ont réclamé le dessaisissement de la juge Makintach.- Une série “Justice Divine” -Auparavant, l’audience, incrédule, a visionné des extraits d’une mini-série documentaire en préparation, trailer stylisé compris: “Une idole, une juge, un procès: la juge derrière D10S”, promettait la bande-annonce mettant la juge Makintach en vedette. Le titre provisoire ? “Justice Divine”, référence encore au “Dieu” Maradona, à jamais idole des Argentins.Ces images avaient été saisies lors d’une série de perquisitions depuis une semaine – depuis les premières demandes de récusation. Elles faisaient suite à la présence remarquée en audience, en mars, de personnes paraissant filmer les débats, où les caméras étaient strictement interdites. Le scandale s’est amplifié avec la fuite dans la presse d’images de vidéosurveillance montrant la juge parcourant, le dimanche juste avant le procès, les locaux du tribunal, filmés par une équipe, avec plusieurs prises, donnant des bouts d’interview, sur son métier, mais aussi sur le début du procès.Mardi, la magistrate de 47 ans, s’est défendue de toute “partialité”, niant avoir fait “quoi que ce soit d’irrégulier” sinon avoir “donné une interview à une amie d’enfance, parlant de la justice”, dans le but de “rapprocher la justice de la société”.Le procureur Patricio Ferrari, appuyant la récusation l’a accusée d’avoir “menti à tous”. Et d’avoir “agi comme une actrice, non comme une juge, dans une téléréalité”.Fernando Burlando, avocat des filles aînées Maradona, a dénoncé une “utilisation du mécanisme judiciaire pour un intérêt personnel”, conduite “relevant d’une violation des préceptes éthiques, moraux et légaux”.Auparavant, il avait dénoncé “un scandale d’une ampleur telle que le monde entier parle de la justice argentine comme du pire des exemples”, et fulminé autant contre la “négligence” du tribunal de San Isidro que le “narcissisme” de la magistrate. Finalement, la juge Makintach a pris acte de sa récusation, et dit espérer “que le procès puisse continuer sans moi”.Ces derniers jours, les parties spéculaient sur le fait que le procès pourrait se poursuivre, avec un nouveau juge en lieu de Julieta Makintach. D’autres, avocats ou observateurs extérieurs, penchaient pour la nullité.- “Ceci est vicié” -“Le procès ne peut pas continuer, il doit être annulé, même si c’est une honte et un manque total de respect pour Maradona, ses sÅ“urs, ses filles et tous les Argentins qui veulent une justice équitable”, a estimé pour l’AFP Adrian Tenca, pénaliste de l’Université de Buenos Aires.”Tout le monde a désormais la sensation que ceci est vicié (…) le plus sain est qu’on recommence tout à zéro”, a estimé Mario Baudry, avocat de Veronica Ojeda, ex-compagne de Maradona. Selon lui, si toutes les parties se mettent d’accord, un nouveau trio de juges pourrait être désigné en vue d’une reprise du procès. Peut-être vers janvier 2026, a-t-il spéculé.Difficile de percevoir a priori à qui bénéficierait le long report d’un procès qui déjà avançait péniblement, à raison de deux audiences par semaine. Et où la majorité des témoignages, quelque 40 à ce jour, ont surtout convergé vers le piètre niveau de soins, d’équipement médical, sur le lieu de convalescence fatal de Maradona à Tigre (nord de Buenos Aires). Sans pour autant dessiner, à ce stade, un clair niveau de responsabilité, ou d’intentionnalité.Les accusés, qui déclinent toute responsabilité dans le décès, encourent 8 à 25 ans de prison. Seule l’une d’entre eux a été -brièvement- entendue à ce jour depuis le début du procès.