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Foot: Les Bleues jouent avec le feu mais réussissent leur dernier test avant l’Euro

L’équipe de France féminine, menée 2-0, a battu le Brésil en remontada (3-2) mettant en valeur sa combativité et son pouvoir offensif pour son dernier match amical avant l’Euro-2025, mais la défense a tangué vendredi à Grenoble.Une huitième victoire d’affilée, le doublé de Grace Geyoro (45, 56), le 55e but en Bleue de Marie-Antoinette Katoto (76), une grande variété offensive et un réservoir d’attaquantes talentueuses, il y a beaucoup de bonnes choses à retenir à une semaine du début de l’Euro, le 5 juillet contre l’Angleterre.Mais il ne faudra pas oublier ce début de match complètement raté au moment d’affronter les championnes d’Europe en titre à Zurich.La défense, grosse satisfaction de la série victorieuse (deux buts encaissés en sept matches), a coulé en début de rencontre face aux vice-championnes olympiques.La charnière Maëlle Lakrar-Thiniba Samoura, alignée en l’absence de Griedge Mbock, préservée après une douleur à un mollet, a beaucoup souffert face à la vivacité des Auriverdes.Selma Bacha et Lakrar ont été très vite surprises par Kerolin, qui les a toutes deux effacées d’une passe pour Luany, partie tromper Pauline Peyraud-Magnin d’une frappe croisée (7).Passeuse sur le premier but, l’attaquante de Manchester City a profité des errements de la défense française, qui a mal joué le hors-jeu, pour aller doubler la mise d’une frappe également croisée (12).K.O. debout, les Bleues ne réussissaient plus rien, et Kerolin aurait pu aggraver le score sans une belle parade de Pauline Peyraud-Magnin (25).- Dernier mot à Katoto -La gardienne a aussi préservé la victoire d’une autre superbe détente sur une frappe de Duda Sampaio (81).Puis, sous l’autorité du massif de la Chartreuse et devant un stade bien garni (13.113 spectateurs), les joueuses de Laurent Bonadei ont retrouvé le fil, notamment quand Sandy Baltimore et Kadidiatou Diani ont permuté.Elles ont égalisé juste avant la mi-temps, sur un centre de Baltimore, un tête de “Kadi” a été mal renvoyée par la défense et reprise par Grace Geyoro.Comme prévu dans la rotation des attaquantes, Laurent Bonadei a lancé à la pause Marie-Antoinette Katoto à la place de Clara Mateo, transparente.Il a bien fallu un sauvetage de la capitaine Sandy Toletti devant la doyenne Marta (50), 39 ans, qui rêve de jouer la Coupe du monde 2027 à domicile, mais les Bleues ont gardé l’élan de la fin de la première période.Elles ont égalisé par Geyoro, profitant à nouveau d’un mauvais renvoi de la Seleçao et d’une déviation de Duda Sampaio (56).La Parisienne, qui devrait fêter sa 100e sélection congre l’Angleterre, a porté son total en sélection à 21 buts.Cette fois le match avait tourné en faveur des Françaises. Bonadei a procédé à quatre changements à la 66e minute et les Bleues ont conservé l’ascendant.Deux autres attaquantes sont entrées, soulignant la richesse de la France dans ce domaine, Delphine Cascarino et Melvine Malard, qui ont toutes deux eu une balle de 3-2, la joueuse du San Diego Wave d’une de ses belles frappes du gauche (73), puis la Mancunienne, autrice d’un triplé contre la Belgique (5-0) la semaine dernière (76).Mais le dernier mot est revenu à la buteuse Katoto, tout en puissance et en esprit de sacrifice. Elle s’est même blessée aux côtes en heurtant le poteau pour marquer et offrir une victoire aux Bleues avant leur départ pour la Suisse pleines de confiance.

Mondial des clubs: Brésiliens affamés, Européens appliqués, premier tour caliente

Le premier tour du Mondial des clubs aux Etats-Unis a été marqué par la mainmise de l’Europe, seulement contestée par le Brésil, la météo (fortes chaleurs, orages) ayant mis joueurs et organisateurs à rude épreuve dans des stades qui ont rarement fait le plein.. Le Brésil assure le spectacle, l’Europe surpuissanteLes formations brésiliennes ont animé les deux premières semaines de la compétition sur le terrain et en dehors. Avec quatre qualifiés pour les 8es de finale (Flamengo, Palmeiras, Botafogo, Fluminense) sur quatre représentants dans la compétition, le pays des quintuples champions du monde a fait un carton, contrairement à son vieux rival argentin dont les deux équipes emblématiques de Buenos Aires, River Plate et Boca Juniors, ont dû rentrer à la maison la tête basse.Au-delà de leurs qualités intrinsèques, les Brésiliens ont surtout paru surmotivés à l’idée de se frotter au gratin du football européen, voyant dans cette épreuve une façon de reproduire les joutes homériques de la défunte Coupe intercontinentale qui opposait chaque année jusqu’en 2004 le champion d’Europe au vainqueur de la Copa Libertadores. Les effusions de joie des joueurs de Botafogo et de Flamengo après avoir respectivement terrassé le PSG (1-0), tout juste sacré en Ligue des champions, et Chelsea (3-1), 4e de Premier League, ont été à cet égard révélatrices de l’état d’esprit des clubs “auriverde”.L’Europe n’a toutefois pas à rougir et impose logiquement sa loi et sa domination financière, malgré des organismes sur les rotules au bout d’une saison à rallonge, avec seulement trois éliminés sur douze (Atletico Madrid, Porto, Salzbourg) alors que l’Afrique et l’Océanie ont déjà disparu du paysage.L’Amérique du sud s’est aussi distinguée par la ferveur de ses supporteurs venus en nombre, en comptant également sur la diaspora présente sur le sol américain pour enflammer les tribunes, les fans du Vieux Continent se faisant globalement beaucoup plus discrets.. Des affluences à géométrie variableLoin de l’échec populaire redouté, cette première édition du Mondial des clubs à 32 équipes présente tout de même pour l’instant un bilan mitigé en terme d’affluence. La Fédération internationale de football (Fifa) a annoncé vendredi que 1.667.819 spectateurs avaient assisté aux 48 rencontres du premier tour, soit une moyenne de 34.746 par match. La Fifa avait auparavant précisé avoir mis en place des promotions afin d’attirer encore plus de supporteurs et éviter cette impression de vide constatée dans certaines enceintes, visiblement surdimensionnées pour l’évènement.Car si plusieurs rencontres ont affiché quasiment complet comme le match d’ouverture Inter Miami-Al Ahly (60.927 spectateurs à Miami) ainsi que ceux du Real Madrid ou l’entrée en lice du PSG contre l’Atletico Madrid (80.619 spectateurs à Pasadena), seulement 3.400 courageux se sont par exemple déplacés à Orlando pour l'”affiche” entre les Sud-Coréens d’Ulsan et les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns.Dans ces conditions, le choix fait par la Fifa de stades gigantesques, ceux du Mondial-2026 coorganisé avec le Mexique et le Canada, disposant pour la plupart de 60.000 à 80.000 places et donc peu adaptés à la demande locale en matière de football, pose question.. Canicule et orages se mêlent à la fêteLes conditions climatiques extrêmes de l’été américain donnent un avant-goût de ce qui attend les joueurs dans un an lors de la Coupe du monde. Les clubs sont confrontés à des températures caniculaires dans plusieurs villes-hôtes, souvent bien au-delà des 35°C avec un fort taux d’humidité, d’autant qu’une bonne part des rencontres se déroule à midi ou dans l’après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens.La Fifa a ainsi établi des pauses pour se rafraîchir aux 30e et 75e minutes de jeu. L’instance mondiale, interrogée par l’AFP, s’est par ailleurs défendue en indiquant que la santé des joueurs restait sa “priorité”, rappelant que les équipes pouvaient “effectuer un remplacement supplémentaire” en cas de prolongation, qui s’ajoute aux cinq normalement autorisés, et qu’elles “disposent d’un minimum de trois jours de repos entre les matchs pour faciliter la récupération”.Autre spécificité locale: les interruptions pour prévenir les orages violents, en vertu d’une législation très stricte en la matière qui impose la suspension des événements sportifs en plein air pendant au moins 30 minutes lorsque des coups de tonnerre sont détectés dans un rayon de 8 miles (environ 13 km). Cinq parties ont d’ores et déjà été perturbées par l’application ce ce protocole.Â