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Naples champion: Lukaku, McTominay, Anguissa et Di Lorenzo, au coeur du 4e sacre
Naples a décroché vendredi le quatrième titre de champion d’Italie de son histoire – “le plus inattendu”, selon son entraîneur Antonio Conte -, grâce notamment à ses recrues Romelu Lukaku et Scott McTominay, ainsi qu’à André-Frank Zambo Anguissa et Giovanni di Lorenzo.. Romelu Lukaku: avec Conte, tout s’additionne  Quand Lukaku joue sous les ordres de Conte, il termine la saison avec un titre de champion. Quatre ans après leur association à l’Inter Milan et leur sacre de 2021, ils ont refait le coup avec le Napoli. Dès sa nomination en juillet 2024, Conte a remué ciel et terre pour recruter l’international belge de 31 ans.Avec Conte, Lukaku qui a connu cinq clubs/entraîneurs différents depuis 2021 (Inter, Chelsea, Inter, AS Rome, Naples), a retrouvé de la stabilité et des certitudes. Si ses 14 buts inscrits en Serie A, dont celui du 2-0 contre Cagliari vendredi, sont bien inférieurs à son rendement habituel ou à celui des héros du titre de 2023 (Victor Osimhen, prêté à Galatasaray, et Khvicha Kvaratskhelia, parti en janvier au Paris SG), Lukaku a aussi distillé dix passes décisives. Il est surtout un relais crucial de Conte sur le terrain et pourrait permettre au Napoli d’attirer cet été son compatriote Kevin De Bruyne qui va quitter Manchester City.. Scott McTominay: le maestro écossaisLe Napoli a réussi “LE” coup du mercato italien 2024 en recrutant le milieu de terrain écossais pour 30 millions d’euros. Alors que Manchester United, son club formateur, ne lui a jamais donné les clefs de son entre-jeu, Conte a fait de McTominay son joueur-référence qui a été élu du reste meilleur joueur de la saison.”C’est un joueur maintenant nettement plus fort que quand il est arrivé, plus complet, plus expérimenté”, a constaté l’entraîneur italien.”Ce rôle central qu’il n’avait pas à United l’a fait mûrir grâce à son implication et il a entraîné derrière lui toute l’équipe”, s’est-il réjoui.Il ne remplacera sans doute jamais Diego Maradona dans le coeur des tifosi napolitains, mais l’Ecossais les a séduits par sa vision du jeu, ses douze buts, dont celui, spectaculaire, de l’ouverture du score contre Cagliari, et son italien balbutiant, au point d’avoir, c’est une consécration à Naples, un pizza à son nom.. André-Frank Zambo Anguissa: le buteur inattenduLe milieu défensif camerounais de 29 ans est le joueur le plus utilisé par Antonio Conte, précieux pour son abattage devant la défense mais aussi pour ses contributions offensives. Alors qu’il était resté muet toute la saison dernière, l’ancien joueur de Marseille (2015-18) et de Fulham (2018-21), à Naples depuis 2021, est impliqué sur onze buts de son équipe en championnat, avec six réalisations et cinq passes décisives, nouveau record personnel.”Conte m’a fait comprendre que je pouvais et devais marquer plus”, a-t-il expliqué.Comme son contrat expire en juin, plusieurs clubs, notamment en Arabie saoudite, se seraient déjà positionnés pour l’accueillir.. Giovanni di Lorenzo: le capitaine retrouvéL’international italien revient de loin: en mai 2024, à l’issue d’une pénible saison durant laquelle les tifosi l’ont parfois conspué, il voulait tourner la page Napoli, son club depuis 2019.Mais à peine arrivé, Conte l’a déclaré intransférable et lui a confié le brassard de capitaine. Et Di Lorenzo est redevenu le patron de la meilleure défense de Serie A qui n’a concédé que 27 buts.”Conte m’a dit qu’il avait besoin de moi pour reporter Naples dans le haut du classement et je peux dire maintenant que j’avais besoin de lui, que l’équipe avait besoin de lui”, a-t-il confié récemment.
Italie: Naples retrouve les sommets et s’embrase
Naples s’est embrasé vendredi soir: un an après sa calamiteuse saison 2023-24, le Napoli a conquis le quatrième titre de champion d’Italie de son histoire en remportant son dernier match de la saison face à Cagliari (2-0).Après 1987, 1990 et 2023, Naples est entré dans la quatrième dimension grâce à un superbe reprise en ciseau de son milieu écossais Scott McTominay (42) et un but tout en puissance de Romelu Lukaku (52). Au coup de sifflet final, le stade Diego-Armando-Maradona, survolté depuis le coup d’envoi, a explosé d’une joie qui s’est transmise à toute une ville sur les dents et parée de bleu depuis les premières heures du matin.L’équipe d’Antonio Conte a devancé d’un point l’Inter, le champion sortant qui s’est imposé, pour l’honneur, à Côme 2 à 0 mais qui peut se consoler avec la Ligue des champions où il affrontera en finale le Paris SG le 31 mai.”C’est le titre d’un groupe qui n’a jamais abdiqué, qui a cru jusqu’au bout dans le travail qu’on a fait ensemble”, a résumé en conférence de presse Conte qui a aussi qualifié ce titre de “plus inattendu” de sa carrière.Ce scudetto n’a pas l’incandescence des deux premiers conquis grâce à Diego Maradona, vénéré à jamais dans la baie de Naples, ni la beauté du troisième, décroché par une équipe spectaculaire et irrésistible qui avait survolé le championnat 2022-23.Mais il ne manque pas de piquant, car le Napoli revient de loin. – Équipe démoralisée -Il avait fini la saison précédente à la 10e place, avec une équipe démoralisée, sans entraîneur après en avoir épuisé trois et sans billet pour l’Europe pour la première fois depuis 2009.Et Antonio Conte est arrivé.L’ancien entraîneur de la Juventus Turin, de l’Inter ou encore de Tottenham, réputé pour sa poigne, a remis de l’ordre dans un club habitué aux excès et à la passion, de ses supporters comme de son propriétaire-président Aurelio De Laurentiis.Conte a redessiné son effectif avec les arrivées conjointes, pour un total de 60 millions d’euros, du milieu écossais Scott McTominay (Manchester United) et de son attaquant-fétiche Romelu Lukaku (Chelsea) qui a passé les deux dernières saisons en prêt à l’Inter, puis à l’AS Rome.Exit en revanche le Nigérian Victor Osimhen, si précieux en 2022-23. Ses envies de départ et prétentions salariales ont fini par lasser ses dirigeants et coéquipiers, si bien qu’il a été prêté à Galatasaray.Conte a repris ses recettes habituelles qui lui ont permis de collectionner quatre titres de champion d’Italie et une Premier League: condition physique irréprochable, rigueur défensive, discipline tactique et pressing haut.La saison a débuté par une déroute (3-0) à Vérone, mais le Napoli a vite redressé la barre et est passé en tête de la Serie A après la 6e journée avec un premier résultat de référence, un nul sur le terrain de la Juve (0-0).- Quatre défaites -L’équipe de Conte n’a pas toujours été séduisante, mais elle n’a pas encaissé beaucoup de buts (27), a peu perdu (4) et a eu le don d’arracher les victoires sans toujours bien jouer (12 victoires avec un but d’avance).Même le départ de Khvicha Kvaratskhelia au Paris SG en janvier qui n’a pourtant pas été remplacé, n’a pas semblé pas l’atteindre.Et contrairement à l’Inter et autres cadors qui ont disputé la Ligue des champions, Naples n’a eu qu’à se concentrer sur le championnat, puisque Conte a vite fait une croix sur la Coupe d’Italie en alignant une équipe bis, éliminée en 8e de finale par la Lazio.Le sacre de Naples doit aussi beaucoup aux erreurs de casting de l’AC Milan et de la Juventus qui ont limogé respectivement Paulo Fonseca et Thiago Motta, arrivés l’été dernier.L’Inter, lui, est toujours resté sur les talons du Napoli qui a compté au maximum trois points d’avance et a même profité de la seule période délicate napolitaine, un mois de février sans aucune victoire, pour repasser en tête lors de la 26e journée. Mais son calendrier surchargé et un passage à vide en avril (deux défaites de suite) l’ont fait capituler.Le Napoli a-t-il trouvé de la stabilité ? Rien n’est moins sûr: Conte a récemment critiqué le manque d’ambitions de ses dirigeants et la Juventus, en quête d’un entraîneur à poigne, chercherait à le faire revenir après un premier passage entre 2011 et 2014 marqué par trois titres.”Pour l’instant, on va fêter ce titre tous ensemble”, a répondu Conte à un journaliste l’interrogeant sur son avenir à la tête du Napoli.
Foot: des dizaines de milliers de fans de Tottenham dans la rue pour fêter la Ligue Europa
Des dizaines de milliers de supporters se sont massés sous le soleil du nord de Londres vendredi pour célébrer les joueurs de Tottenham, venus leur présenter le trophée de la Ligue Europa remporté mercredi.”Champions of Europe, we know what we are! (Champions d’Europe, nous savons ce que nous sommes)”, ont chanté les fans des Spurs devant les deux bus à impériale transportant leurs héros jusqu’au Tottenham Hotspur Stadium, terminus de la parade.Le capitaine sud-coréen Son Heung-min, paré de lunettes de soleil et de sa médaille, se tenait à l’avant de l’un d’eux avec le trophée, le premier remporté par le club anglais en dix-sept ans. Les Spurs n’avaient plus rien gagné depuis la Coupe de la Ligue en 2008, et ils n’avaient plus organisé de parade depuis la victoire en Coupe d’Angleterre en 1991.Les héros de Bilbao, où ils ont fait tomber Manchester United (1-0) mercredi en finale, ont connu une saison catastrophique en Premier League. Le trophée européen permet d’oublier la 17e place actuelle et offre surtout un billet pour la prochaine Ligue des champions.”C’est émouvant, très émouvant”, a réagi le défenseur néerlandais Micky van de Ven, auteur d’un sauvetage acrobatique en finale. “La saison que nous avons eue a été très difficile, mais nous avons remporté le trophée et nous sommes très heureux, je suis très fier des garçons.” – Ange, saison 3 ? -“C’est vraiment dur de décrire les émotions, c’est fou”, a déclaré le gardien italien Guglielmo Vicario, lui aussi auteur d’arrêts déterminants à Bilbao. “C’est incroyable ce que nous avons fait.”L’entraîneur Ange Postecoglou, au club depuis l’été 2023, avait été moqué en Angleterre pour avoir rappelé, en septembre, qu’il “gagnait toujours quelque chose la deuxième saison” sur un banc.”Je leur ai dit et ils ont ri. Je leur ai dit et ils ne l’ont pas cru. Et voilà où nous sommes”, a-t-il déclaré, micro en main face à une marée de supporters au maillot blanc, sur la scène installée devant le stade.”Nous sommes ici grâce à ce groupe incroyable de personnes, de joueurs, des vrais héros dirigés par la légende Heung-min Son, Romero, James Maddison et Guglielmo Vicario. Tous des héros, et ils ont tout fait pour vous parce que vous le méritez. Ce club le mérite”, a-t-il ajouté.L’entraîneur australien d’origine grecque a terminé en se projetant chez les Spurs la saison prochaine, à rebours des informations de presse suggérant que la direction songerait à le remplacer.”Je vais vous dire quelque chose, et je vais vous laisser avec ça: dans toutes les meilleures séries télévisées, la saison 3 est meilleure que la saison 2″, a-t-il conclu.
Foot: Le Sommer “mérite beaucoup mieux qu’un simple appel de quelques minutes”, déplore Kenza Dali
La milieu de l’équipe de France Kenza Dali, non sélectionnée par Laurent Bonadei, a estimé vendredi qu’Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l’histoire des Bleues également écartée des prochaines échéances, méritait “beaucoup mieux qu’un simple appel”. “Seize ans de passion, 94 buts, une leader incontestée mérite beaucoup mieux qu’un simple appel de quelques minutes à quelques semaines d’une compétition”, a commenté la milieu de San Diego (USA) Kenza Dali sur ses réseaux sociaux, qui n’a pas réagi à sa propre non-sélection.Le sélectionneur de l’équipe de France a décidé de se passer de Le Sommer (36 ans, 200 sélections), de Dali (33 ans, 76 sél.) mais aussi de la défenseuse et capitaine Wendie Renard (34 ans, 168 sél.) pour les deux prochains matches de Ligue des nations et surtout pour l’Euro cet été en Suisse (2-27 juillet). Renard n’a pas réagi. Le Sommer, joueuse la plus capée de l’histoire de l’équipe de France, a quant à elle simplement posté vendredi une photo d’elle avec le maillot des Bleues commenté d’un émoji coeur rouge brisé.Mais l’attaquante, qui a annoncé la semaine dernière son départ de l’OL, est “très déçue et touchée par cette non-sélection” en Bleues, a rapporté mercredi son entourage auprès de l’AFP, précisant que la joueuse ne souhaitait pas s’exprimer.”J’ai bien conscience que l’impact de ces choix sera au coeur de toutes les attentions”, a pour sa part assumé Bonadei jeudi face à la presse. “Ce sont des choix forts, mais c’est une décision que j’ai prise avec beaucoup de réflexion et qui a été difficile à prendre et à annoncer aux personnes concernées”, a-t-il ajouté, indiquant avoir appelé Le Sommer et Dali mard soir puis Renard mercredi matin. “Ce n’est pas une décision prise contre ces joueuses, a-t-il insisté, ce n’est pas par rapport à leur niveau, c’est un choix fait pour des joueuses plus jeunes, qui représentent l’avenir de l’équipe de France, avec le projet que je dois mener sur les années à venir.””Ce sont des joueuses mais aussi des personnes, il faut faire les choses bien, être élégant”, a-t-il dit, sachant pertinemment que les joueuses concernées pourraient mal prendre cette décision, “presque impossible à accepter pour elles”.