AFP Sports

Italie: Gennaro Gattuso, combattant né

En prenant les commandes d’une Italie mal partie pour le Mondial-2026 et en quête de rachat, Gennaro Gattuso est dans son élément: le combat était sa marque de fabrique lorsqu’il était joueur, même s’il peine à le transmettre depuis ses débuts d’entraîneur.C’est un terme italien devenu concept international du foot: la grinta, cette détermination, rage de vaincre, agressivité même, dont le nouveau sélectionneur de la Nazionale, qui sera officiellement intronisé jeudi à Rome, a longtemps été l’incarnation sous le maillot de l’AC Milan.Ou, comme le disait Zlatan Ibrahimovic, un autre mort de faim des terrains et ancien coéquipier de Gattuso: “Pas besoin de lui expliquer ce qu’il faut faire pour gagner (…) Si tu dois partir à la guerre, le premier à qui tu penses, c’est Gattuso, il n’y en a pas beaucoup comme lui”.Au commencement donc, et sans doute jusqu’à la fin, il y eut le combat.Celui d’un gamin né le 9 janvier 1978 à Corigliano Calabro, une ville moyenne de Calabre où son père Franco, menuisier, joue dans l’équipe locale qui évolue en 4e division italienne.A douze ans, Gattuso junior connaît son premier échec: Bologne lui refuse l’entrée de son centre de formation, mais il rebondit dans un club moins prestigieux, à Pérouse.- Débuts à 18 ans en Serie B -Il fait ses débuts à 18 ans, en mars 1996, dans l’équipe première qui évolue alors en Serie B, puis découvre la saison suivante l’élite.Au printemps 1997, en infraction des règles Fifa de l’époque en matière de transferts, Gattuso file à l’anglaise aux Glasgow Rangers, attiré par un salaire mirobolant pour l’époque de deux milliards de lires (1 M EUR) sur quatre ans et un championnat correspondant encore plus à son style de jeu, un milieu de terrain agressif et sans concession.Son expérience écossaise, marquée aussi par la rencontre de Carla, sa femme et mère de leurs deux enfants, est abrégée lorsque le nouvel entraîneur des Rangers le fait jouer en défense. En octobre 1998, Gattuso retrouve la Serie A avec la Salernitana où en seulement 25 matchs, tout en hargne, il convainc l’AC Milan de lui donner sa chance.Avec le Milan entre 1999 et 2012, Gattuso a tout gagné: le Championnat d’Italie (2004, 2011), la Coupe d’Italie (2003), la Supercoupe d’Italie (2004, 2011), la Ligue des champions (2003, 2007), la Supercoupe d’Europe (2003, 2007) et la Coupe du monde des clubs (2007).Sous la conduite de Carlo Ancelotti, son mentor, Gattuso devient “Ringhio” (celui qui grogne), infatigable milieu défensif qui étouffe et agresse ses adversaires (90 avertissements en 15 saisons de Serie A mais “seulement” quatre expulsions), les exaspère aussi.- Champion du monde 2006 -Son face à face en Ligue des champions en février 2011, avec Joe Jordan, l’entraîneur-adjoint de Tottenham, qu’il saisit par la gorge lui vaudra cinq matchs de suspension.Des combats, Gattuso en a menés d’autres avec cette Nazionale qu’il va retrouver quinze ans après sa 73e et dernière sélection (un but). Sous le maillot azzuro, il remporte le Mondial-2006 face à la France de Zinédine Zidane (1-1 a.p., 5 tab à 3).Sa carrière d’entraîneur, débutée en 2013 dans le club suisse de Sion, fait pâle figure en comparaison: un seul titre (Coupe d’Italie 2020 avec Naples) et bien des désillusions, comme à Valence (2022-23) ou Marseille (2023-24) où, rapidement à bout de souffle, il est remercié. Même son retour au Milan, alors en pleine déconfiture, ne l’a pas fait décoller (2017-19).Gattuso n’a pas perdu son tempérament volcanique et reste capable, comme récemment, de s’en prendre en direct à un consultant d’une télévision croate lors de sa seule saison, là aussi décevante, aux commandes de l’Hajduk Split.C’est ce feu intérieur, cette foi dans le combat, que les dirigeants du football italien attendent qu’il instille à une Nazionale manquant cruellement de personnalité et de talent, et menacée de rater une troisième Coupe du monde de suite après 2018 et 2022.

Italie: Gennaro Gattuso, combattant né

En prenant les commandes d’une Italie mal partie pour le Mondial-2026 et en quête de rachat, Gennaro Gattuso est dans son élément: le combat était sa marque de fabrique lorsqu’il était joueur, même s’il peine à le transmettre depuis ses débuts d’entraîneur.C’est un terme italien devenu concept international du foot: la grinta, cette détermination, rage …

Italie: Gennaro Gattuso, combattant né Read More »

Mondial des clubs: le milieu de terrain du PSG étend son empire

Vitinha, Joao Neves, Fabian Ruiz: la triade magique du PSG a bien démarré son entreprise de domination de l’entrejeu au Mondial des clubs aux Etats-Unis, après avoir terrorisé l’Europe.L’Atlético Madrid a invoqué la chaleur, et il faisait en effet près de 40 degrés au soleil, dimanche à midi heure de Los Angeles, lorsque les coéquipiers d’Antoine Griezmann ont été concassés par le PSG (4-0).Mais c’est avant tout la plaque tournante incarnée par les trois joueurs du milieu qui a créé un gouffre entre les deux équipes. Vitinha l’a d’ailleurs glissé malicieusement: “Je pense que ça peut être un peu plus dur pour l’Atlético parce qu’ils n’ont pas le ballon et c’est plus difficile de courir derrière le ballon” dans la chaleur.Le PSG avait en effet la possession près de 75% du temps. Certes bien aidés par la stratégie de repli dans leur camp des Madrilènes, Vitinha, Fabian Ruiz et Joao Neves ont orchestré la partie par leur qualité technique (95% de passes réussies ou davantage pour chacun) et leur vision de jeu, et ont pressé pour récupérer la balle si nécessaire. Ruiz et Vitinha ont aussi marqué.Un ensemble de qualités qui a permis à ce trio de dominer le milieu dans quasi tous ses matches de la saison, y compris au plus haut niveau européen, de Liverpool à Arsenal en passant par l’Inter Milan, écrasé 5-0 en finale de Ligue des champions.- Tempo -En novembre, avant le déclic contre Manchester City en janvier (4-2), leur entraîneur Luis Enrique expliquait: “Il y a beaucoup de qualités au milieu de terrain, c’est très difficile d’être titulaire indiscutable au milieu au PSG”. Et de fait, ces trois-là sont indéboulonnables, loin devant Warren Zaïre-Emery, Senny Mayulu ou encore Lee Kang-in.”C’est encore plus vrai au milieu qu’en attaque et défense. Les milieux sont ceux qui sont capables de me permettre de développer mon idée de jeu”, basée sur la possession et le pressing à la perte, a confié Luis Enrique. L’Espagnol a demandé à ses milieux d’exercer un contrôle absolu, mais aussi de marquer plus que la saison dernière. Quand il est arrivé à l’été 2023, Luis Enrique a bâti son entrejeu d’abord à partir de Vitinha. Le petit milieu portugais (1,72m), plutôt habitué à jouer relayeur, a été replacé au poste de milieu reculé, qu’il interprète moins comme un milieu défensif (la défense n’est pas sa première qualité) que comme le chef d’orchestre, qui distille à droite et à gauche, au tempo lent ou rapide, selon ce qu’exige la situation.Ses capacités à conserver le ballon sous pression lui permettent d’effectuer des percées ou de gagner du temps. Sa qualité de passe vers les attaquants était moins évidente au départ que celle d’un Marco Verratti, mais elle s’est améliorée, à l’image de sa fabuleuse passe vers Désiré Doué le 31 mai à Munich, qui a conduit à l’ouverture du score contre l’Inter. “Vitinha est l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste, sans aucun doute, je ne vois pas deux joueurs meilleurs que lui à son poste”, l’a salué Luis Enrique.- Tranquillité -L’arrivée de Joao Neves, l’été dernier, a été essentielle pour permettre à Vitinha de rayonner. En effet, son compatriote et cadet (20 ans) est un infatigable ratisseur de ballons, en plus de sa qualité technique. “C’est un monstre”, dit de lui son capitaine Marquinhos. Neves joue le rôle de couteau suisse au milieu, et la complémentarité entre les deux hommes saute aux yeux. Mais le changement le plus spectaculaire, par rapport à la saison précédente, provient peut-être de Fabian Ruiz. L’Espagnol avait pourtant du mal à s’imposer depuis son arrivée de Naples, il y a trois ans. Mais un Euro de rêve remporté avec la sélection espagnole en 2024 lui a redonné confiance, et il évolue désormais, à 29 ans, à très haut niveau.Lui aussi promène un bagage technique et une tranquillité qui lui permettent de faire progresser le ballon sans encombre. Sa qualité de frappe s’est aussi mesurée à son but très important contre Arsenal au Parc des Princes (2-1) et à un autre but contre l’Atlético.Luis Enrique a résumé: les trois “apportent chacun quelque chose de différent et permettent qu’on attaque et qu’on défende ensemble”.

Mondial des clubs: le milieu de terrain du PSG étend son empire

Vitinha, Joao Neves, Fabian Ruiz: la triade magique du PSG a bien démarré son entreprise de domination de l’entrejeu au Mondial des clubs aux Etats-Unis, après avoir terrorisé l’Europe.L’Atlético Madrid a invoqué la chaleur, et il faisait en effet près de 40 degrés au soleil, dimanche à midi heure de Los Angeles, lorsque les coéquipiers …

Mondial des clubs: le milieu de terrain du PSG étend son empire Read More »

Foot: Inzaghi défend la façon dont il a quitté l’Inter Milan pour Al-Hilal

L’ex-entraîneur de l’Inter Milan, Simone Inzaghi, a rejeté mardi les critiques concernant la manière dont il a décidé de rejoindre le club saoudien d’Al-Hilal.Le technicien italien prendra les rênes de son nouveau club pour la première fois mercredi, à l’occasion d’une rencontre face au Real Madrid dans le cadre de la Coupe du monde des clubs à Miami.Lors de la conférence de presse d’avant-match, Inzaghi a été une nouvelle fois interrogé sur les circonstances de son départ et sur l’influence supposée que celui-ci aurait pu avoir sur le résultat de la finale de la Ligue des champions perdue sur le score cinglant de 5-0 contre le Paris Saint-Germain.”Aujourd’hui, comme cela a souvent été le cas au cours de mes quatre années à l’Inter, j’ai tout entendu et tout écouté”, a déclaré l’entraîneur, qui également perdu une finale de C1 avec le club milanais contre Manchester City en 2023 (1-0).”Si c’est le prix à payer pour mes quatre années à l’Inter, je suis heureux de le payer, mais ce n’est rien comparé au bien que j’ai reçu de tout le monde. Je parle de l’Inter, des supporters, des dirigeants, des joueurs et de l’Inter”, a-t-il ajouté.”Je sais que cela va me manquer, que tout va me manquer, même cela. Même les accusations les plus injustes qui ont été lancées au cours des quatre dernières années. Mais j’ai été très heureux, j’ai tout donné et j’ai travaillé en étroite collaboration avec le club et les dirigeants. Bref, je pense qu’eux aussi, pour le bien de l’Inter, étaient convaincus que la bonne chose à faire était de séparer nos chemins, avec beaucoup de douleur de la part de tout le monde”, a-t-il expliqué.Inzaghi a défendu son choix de passer d’un club européen de premier plan à la lucrative Pro League saoudienne, où selon plusieurs médias il toucherait un salaire de 26 millions d’euros par saison. “J’ai accepté le défi et je suis sorti de ma zone de confort après plusieurs années à l’Inter. Je veux changer ma façon de penser, mon style de jeu et essayer de nouvelles choses”, a-t-il indiqué.”Il n’y avait pas d’autre équipe que je voulais entraîner. J’ai donc choisi Al Hilal”, a affirmé le coach de 49 ans.”La décision a été prise, mais elle n’a pas été signée avant la finale, simplement parce que, par respect, il nous a demandé d’attendre, ce qui est tout à fait normal”, a révélé à la BBC mardi l’Espagnol Esteve Calzada, directeur général d’Al-Hilal.

Mondial des clubs: Manchester City fait peau neuve pour rebondir

Après avoir tout raté cette saison, Manchester City et Pep Guardiola sont bien décidés dès mercredi à tourner la page de cette période noire au Mondial des clubs, aidés par une flopée de recrues, dont Rayan Cherki, et le retour du Ballon d’Or 2024 Rodri.Au moins un trophée par saison: c’était la routine des Citizens …

Mondial des clubs: Manchester City fait peau neuve pour rebondir Read More »

Mondial des clubs: Manchester City fait peau neuve pour rebondir

Après avoir tout raté cette saison, Manchester City et Pep Guardiola sont bien décidés dès mercredi à tourner la page de cette période noire au Mondial des clubs, aidés par une flopée de recrues, dont Rayan Cherki, et le retour du Ballon d’Or 2024 Rodri.Au moins un trophée par saison: c’était la routine des Citizens depuis l’exercice 2016-2017. C’est dire si le fiasco en Championnat d’Angleterre et en Ligue des champions vécu ces derniers mois constitue une anomalie pour la richissime formation mancunienne et son prestigieux entraîneur.Eliminé sans gloire en barrages qualificatif pour les 8e de finale de la C1 par le Real Madrid, 3e de Premier League, très loin derrière le champion Liverpool (13 points), City a plongé comme rarement et Pep Guardiola est apparu le plus souvent perdu et à court de solution. Deux ans à peine après être monté sur le toit du continent en soulevant la première Ligue des champions du club, la chute a été spectaculaire et brutale pour une équipe longtemps handicapée par les indisponibilités de plusieurs joueurs majeurs (Rodri, Mateo Kovacic, Ruben Dias) et le vieillissement de certains cadres (Kevin De Bruyne, Kyle Walker).     Cette Coupe du monde, qui démarre mercredi pour les Skyblues, face au Wydad Casablanca à Philadelphie, avant des rencontres contre Al-Ain (Emirats arabes unis) le 22 juin puis la Juventus Turin le 26, n’effacera pas les désillusions récentes mais peut donc être l’occasion de lancer la reconstruction.  “C’est une compétition très, très sérieuse. Le monde entier aura les yeux rivés sur ce tournoi et je peux vous assurer que nous allons tout donner. Nous y allons pour gagner”, a prévenu le technicien espagnol.Si le propriétaire émirati, le Sheikh Mansour, membre de la famille régnante d’Abou Dhabi, a très tôt misé sur la stabilité en prolongeant dès novembre 2024, c’est-à-dire en pleine crise sportive, le contrat de Guardiola jusqu’en 2027, l’effectif a subi de nombreuses retouches dont il s’agira de mesurer les premiers effets aux Etats-Unis.- Cherki très ambitieux -C’est avec quatre nouveaux joueurs, pour un total de près de 117 millions d’euros dépensés, que City a ainsi débarqué dans son camp de base de Boca Raton (Floride): le gardien anglais Marcus Bettinelli, le défenseur algérien Rayan Aït-Nouri, le milieu néerlandais Tijjani Reijnders et l’attaquant français Rayan Cherki. Des transferts qui s’ajoutent aux 202 millions d’euros déboursés au mercato d’hiver pour les arrivées d’Omar Marmoush, d’Abdukodir Khusanov, de Vitor Reis et de Nico Gonzalez.    Exit en revanche De Bruyne, parti à Naples, Kovacic, forfait (tendon d’Achille), et Jack Grealish, non convoqué pour cette Coupe du monde et clairement poussé vers la sortie à deux ans de la fin de son bail à Manchester. Avec Cherki, acheté 42 millions d’euros à Lyon, Guardiola a misé sur un élément à très fort potentiel, meilleur passeur de la dernière saison de Ligue 1. A 21 ans, le médaillé d’argent olympique, qui a fait des débuts fracassants en équipe de France en inscrivant un but splendide pour sa première sélection face à l’Espagne en demi-finales de la Ligue des nations (5-4), le 5 juin, a déjà affiché ses ambitions. “Quand vous voyez Rodri gagner le Ballon d’Or, il est clair qu’à Manchester City tout est possible. Je suis ici pour ça. Je suis prêt et je veux gagner toutes les compétitions. C’est formidable de disputer le premier Mondial des clubs et je veux y faire bonne impression”, a lancé dimanche l’ex-Lyonnais, qui pourrait bien être à l’avenir un formidable pourvoyeur de ballons pour le buteur norvégien Erling Haaland.Guardiola pourra aussi compter sur le rétablissement de Rodri, le métronome de son milieu, buteur en finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan il y a deux ans (1-0). Le Ballon d’Or 2024, qui a tant manqué aux siens après sa rupture des ligaments croisés en septembre dernier, a fait sa réapparition sur une pelouse le 20 mai en Premier League et pourrait changer à lui seul le visage des Citizens s’il retrouve rapidement son meilleur niveau.Â