AFP Sports
Ligue 1: Paris pour maintenir le rythme, Lyon en poursuite, Marseille en embuscade
Le Paris Saint-Germain peut garder la tête du championnat à condition de ne pas trébucher à Lille dimanche pour la 7e journée de Ligue 1, et reste sous la menace de Lyon, surprenant deuxième à égalité de points, et de différents poursuivants dont l’OM.Victorieux de Barcelone 2-1 mercredi en Ligue des champions malgré une flopée d’absents (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Khvicha Kvaratskhelia…), le PSG affronte dimanche soir en clôture de la 7e journée le Losc, 6e et mal en point après deux revers consécutifs.Dépassés à Lens (3-0) puis battus sur le fil par Lyon (1-0), les Lillois se doivent de réagir, même s’ils n’ont plus battu le PSG depuis 2021 et restent sur trois défaites consécutives contre les Parisiens.Reste à voir avec quels joueurs Luis Enrique pourra composer: aux nombreux absents de ce début de saison s’est peut-être ajouté Joao Neves, forfait de dernière minute mercredi soir à Barcelone après une alerte à l’entraînement.Combien de temps Lyon pourra-t-il suivre le rythme parisien? Relégué administrativement en Ligue 2 en juin, finalement sauvé en échange d’une diminution de sa masse salariale pour soulager ses finances, l’OL tient pour l’instant le choc, avec 15 points, autant que le PSG.- Lyon pour mettre la pression sur Paris -Les joueurs de Paulo Fonseca reçoivent Toulouse, 10e et qui n’a remporté qu’un seul de ses cinq dernier matches (trois défaites, un nul): l’occasion pour l’OL de mettre sous pression le PSG.A trois longueurs derrière Paris et Lyon, Marseille (3e), Monaco (4e) et Strasbourg (5e) sont également en embuscade.Les Marseillais, euphoriques depuis leur victoire contre le PSG, ont battu Strasbourg lors de la dernière journée puis étrillé l’Ajax (4-0) en Ligue des champions mardi. Ils se déplacent samedi à Metz, lanterne rouge toujours en quête d’un succès.Monaco souffle lui le chaud et le froid: battu par Lorient après une poussive victoire contre Metz, le club monégasque s’est offert un nul inespéré et prestigieux contre Manchester City mercredi (2-2). Un bol d’air pour Addi Hutter avant de recevoir un Nice bien morose.Les joueurs de Franck Haise, accrochés sur leur pelouse par le Paris FC (1-1) après avoir pris l’eau à Brest (4-1), pointent à une piteuse 12e place, loin de leurs légitimes ambitions après une belle 4e place décrochée la saison dernière.Strasbourg, auteur d’un bon début de saison malgré son revers à domicile contre l’OM, reçoit lui Angers, 17e, qui n’a plus remporté le moindre match depuis la 1re journée et la réception de Lorient. Des Merlus qui, regonflés après leur large victoire contre Monaco, se déplacent en ouverture de la 7e journée sur la pelouse du Paris FC, ambitieux promu pour l’instant coincé dans le ventre mou (11e).Brest, 9e après avoir enfin lancé sa saison avec deux victoires consécutives contre Nice et Angers, accueille Nantes, coincé en bas de tableau (16e), tandis que Le Havre (15e) reçoit Rennes.Les Rennais, 8es avec 9 points, restent sur deux nuls décevants, contre Nantes puis Lens (7e, 10 points), qui se déplace de son côté à Auxerre (14e).
Ligue Europa: Lyon vainqueur sans trop forcer de Salzbourg
Lyon s’est imposé aux dépens d’une faible équipe du RB Salzbourg (2-0), jeudi au Groupama stadium, dans un match de Ligue Europa au cours duquel Martin Satriano et Ruben Kluivert ont inscrit leur premier but avec l’OL.L’Olympique lyonnais, déjà vainqueur à Utrecht (1-0) le 25 septembre, est 5e du classement avec six points en deux journées. Toujours aussi hermétique en défense, le club rhodanien confirme ainsi son excellent début de saison en Ligue 1.Prêté par Lens à la fin du mercato, l’avant-centre uruguayen Martin Satriano a repris victorieusement d’une tête plongeante un centre délivré de l’aile droite par le Tchèque Adam Karabec dès la 11e minute (1-0).Blessé toute la saison dernière après une opération à un genou, Satriano, remplacé à la 77e minute par le jeune Enzo Molebe (18 ans), n’avait plus marqué en match officiel depuis le 28 avril 2024, avec Brest contre Rennes. Après un tir de Pavel Sulc, détourné par Stefan Lainer, le Néerlandais Ruben Kluivert, lui aussi arrivé à Lyon cet été, a repris, également de la tête, un centre adressé par Karabec, auteur de deux passes décisives, pour porter le score à 2-0 (57e).Hormis son but, la performance du défenseur, fils de Patrick Kluivert, a toutefois été assez terne, au poste d’arrière droit comme à gauche.Cette avance de deux buts était méritée pour l’OL qui aurait même pu ouvrir la marque dès la 7e minute si Sulc n’avait pas raté un penalty, très mal tiré et arrêté par le gardien Alexander Schlager.Par la suite, Nicolas Tagliafico et Corentin Tolisso ont été dangereux sur deux centres de Karabec, encore lui (22, 24) avant que Lyon ne baisse de rythme permettant à Salzbourg d’être menaçant sur une action de Yorbe Vertessen, après une erreur de Clinton Mata (31), et sur un tir de Maurits Kjaergaard (45+2). Mais le gardien slovaque de l’OL, Dominik Greif, s’est interposé, comme il l’a également fait en seconde période sur des tentatives de Kerim Alajbegovic (65, 70), Aleksa Terzic (74) ou Edmund Baidoo (90+3).Pour son quatrième match, Greif, recruté au mois d’août, n’a toujours pas concédé de but et, depuis le début de saison, la défense lyonnaise n’en a concédé que trois en huit rencontres officielles, lors du seul déplacement à Rennes (3-1) en championnat le 14 septembre.
Ligue Europa: Lille se réveille et se paie la Roma
Réveillé par le parfum de la Ligue Europa, Lille qui restait sur deux défaites en championnat, a surpris l’AS Rome (1-0) jeudi malgré un penalty en fin de match retiré à deux reprises, soit trois tentatives romaines toutes stoppées par le gardien lillois.Un an jour pour jour après sa retentissante victoire face au Real Madrid en Ligue des champions (1-0), le Losc, séduisant, a épinglé un autre grand d’Europe à son tableau de la chasse.La Roma n’a certes pas le palmarès de l’ogre madrilène, mais les Giallorossi peuvent être considérés comme une petite terreur de la C3, dont ils ont atteint le dernier carré en 2021 et 2024, et perdu la finale en 2023.Le succès lillois sur un but dès la 6e minute de Hakon Haraldsson, est d’autant plus éclatant que les hommes de Bruno Genesio ont rallié le Stadio olimpico en plein doute après leur déroute à Lens (3-0) dans le derby du Nord et leur défaite à domicile contre l’OL (1-0), avant de recevoir le PSG dimanche.Tout le contraire de la Roma qui abordait, elle, cette rencontre en favorite après avoir remporté quatre de ses cinq premiers matches de Serie A, synonyme de 3e place en championnat.Vainqueur à Nice (2-1) la semaine dernière en ouverture de sa campagne européenne, la “Louve” est tombée sur un Losc sans complexes à l’image de son maître à jouer Ayyoub Bouaddi.L’international Espoirs, 18 ans depuis ce jeudi, en a fait voir de toutes les couleurs aux hommes de Gian Piero Gasperini, inhabituellement empruntés et dominés physiquement.- Penalty retiré deux fois -Le phénomène lillois n’a toutefois pas eu son mot à dire sur l’action décisive de cette rencontre qui a mené au seul but dès la 6e minute.De retour de blessure, Thomas Meunier a récupéré un ballon près de la surface romaine et trouvé Felix Correia qui a lancé d’une déviation vers le but Hakon Haraldsson.L’Islandais, critiqué après ses dernières sorties, a trompé Mile Svilar à bout portant et éteint le Stadio olympico.Olivier Giroud, doyen depuis la semaine dernière des buteurs français dans les compétitions européennes, a bien failli doubler la mise mais a perdu son duel avec Mile Svilar (54e)Lille a tremblé à la 35e minute quand Aïssa Mandi a sauvé son équipe en stoppant sur la ligne de but un tir de l’ancien Lensois Neil El Aynaoui.Et surtout à la 84e minute sur un pénalty consécutif à une main de Mandi dans sa surface pour un final fou.La première tentative d’Artem Dovbyk a été stoppée par Berke Özer, mais l’arbitre a ordonné que le penalty soit retiré après l’entrée illicite dans la surface d’un Lillois.Özer a également stoppé la seconde tentative de Dovbyk, mais la Roma a bénéficié d’une troisième chance, car le gardien turc avait quitté sa ligne avant le tir de l’attaquant romain.Qu’à cela ne tienne, Özer, de retour de blessure, a stoppé la troisième tentative romaine, cette fois de Matias Soulé, et préservé la victoire des siens, pour la plus grande incrédulité des 60.000 tifosi romains.”Gagner face à un adversaire qui n’avait pas encaissé beaucoup de buts et qui fait partie des favoris de l’Europa League, c’est de bon augure pour la suite”, s’est réjoui Bruno Genesio.”Ça montre à mon groupe qu’on est capable de concurrencer ce type d’équipes”, a insisté le coach lillois.
Gaza: la Fifa “ne peut résoudre les problèmes géopolitiques”, dit Infantino
La Fifa a appelé jeudi à la “paix” à Gaza, mais elle “ne peut résoudre les problèmes géopolitiques” selon son président Gianni Infantino, qui s’est abstenu de répondre aux appels croissants à suspendre la Fédération israélienne.Evoquant “la situation en cours à Gaza” en ouverture de la réunion à huis clos du Conseil de l’instance, le dirigeant italo-suisse a estimé que “le pouvoir du football” était de “réunir les gens dans un monde divisé” en offrant “un message de paix et d’unité”, selon un communiqué de l’organisation.”La Fifa ne peut pas résoudre les problèmes géopolitiques, mais elle peut et doit promouvoir le football à travers le monde en exploitant ses valeurs unificatrices, éducatives, culturelles et humanitaires”, a insisté le dirigeant.Gianni Infantino a ensuite reçu à Zurich, au siège de la Fifa, le patron de la fédération palestinienne de football (PFA) Jibril Rajoub, revenu la veille d’une entrevue avec la présidente du Comité international olympique (CIO) à Lausanne.”Je félicite le président Rajoub et la PFA pour leur résilience en cette période”, a écrit le patron du foot mondial sur son compte instagram, avec deux photos de la rencontre, alors que la PFA a encore réclamé ces dernières semaines des sanctions contre Israël.Le communiqué de la Fifa et le message de Gianni Infantino ne mentionnent ni Israël ni sa fédération, bien que les appels se multiplient à exclure la sélection des compétitions internationales en pleine campagne qualificative pour le Mondial-2026.- Enquêtes au point mort -Trois experts indépendants de l’ONU ont demandé la semaine dernière à la Fifa comme à l’UEFA (l’instance européenne, ndlr) de suspendre Israël, faisant valoir le “génocide” à Gaza et estimant que “les instances sportives ne doivent pas fermer les yeux sur les graves violations des droits humains”.Vendredi dernier, la patronne de la fédération norvégienne Lise Klaveness -dont la sélection masculine accueillera Israël en éliminatoires du Mondial le 11 octobre- a expliqué oeuvrer “pour qu’Israël soit sanctionné”. “Personnellement, je pense que si la Russie est exclue, Israël devrait aussi être exclu”, a-t-elle indiqué dans un podcast norvégien. Quelques jours après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, l’UEFA et la Fifa avaient de concert exclu la sélection et les clubs russes des compétitions internationales, une sanction qui est toujours en vigueur.Mercredi, Amnesty International a réclamé à son tour la suspension de la fédération israélienne, évoquant à la fois la “dévastation” à Gaza et l’expansion des colonies illégales en Cisjordanie occupée, où “au moins six clubs” disputent le championnat israélien alors qu’ils se trouvent sur le territoire palestinien, en violation des statuts de la Fifa.La procédure intentée par la PFA sur ce fondement a été confiée par le Conseil de la Fifa à une de ses commissions il y a un an, sans nouvelle depuis. Une autre requête palestinienne, liée aux discriminations raciales dans les clubs israéliens, patiente également devant une commission distincte.




