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Mondial des clubs: le PSG retrouve l’Atlético Madrid, avec un autre statut

Auréolé de son statut de champion d’Europe, le Paris SG débute le Mondial des Clubs dimanche à Los Angeles par des retrouvailles avec l’Atlético Madrid (21h00), l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis la défaite de novembre (2-1).Depuis mardi, les récents vainqueurs de la Ligue des champions s’entraînent dans la joie et la bonne humeur à Irvine, banlieue sud de Los Angeles.”C’est une sensation indescriptible de gagner la Ligue des champions. Mais ça n’est pas fini, il faut bien démarrer demain” contre l’Atletico, a déclaré le milieu parisien Vitinha.Car la pression va remonter dès dimanche au moment de découvrir le mythique Rose Bowl stadium de Pasadena (nord de “L.A.”), vieux d’un siècle et doté de près de 80.000 places. Ils auront contourné, en chemin, les manifestations et le centre-ville quadrillé par la police, sur fond de politique migratoire musclée de Donald Trump. “On n’a rien vu de tout ça”, a juré le coach Luis Enrique samedi.Le match est programmé à midi heure locale afin que le public européen puisse suivre en soirée l’un des plus gros chocs de ce premier tour. Car l’entrée en lice du PSG sera particulièrement scrutée, deux semaines après sa performance grandiose en finale de Ligue des champions contre l’Inter Milan (5-0). Le club a changé de dimension, comme l’ont attesté les célébrations dans Paris et les éloges de la presse européenne.Entre-temps, de nombreux joueurs parisiens ont dû remplir leur devoir en sélection et la question de la fraîcheur physique devrait pousser l’entraîneur Luis Enrique à être inventif sur son “onze” titulaire. “Il y a beaucoup de matches mais c’est un peu différent ici. On est prêts. Et puis après c’est les vacances”, a relativisé le coach.Il devra déjà se passer d’Ousmane Dembélé, l’un des favoris pour le Ballon d’Or, qui s’est blessé à la cuisse gauche lors de France-Espagne en Ligue des nations, le 5 juin. L’attaquant français est bien du voyage aux Etats-Unis mais il pourrait ne pas jouer les deux premiers matches de groupe – le second aura lieu jeudi contre Botafogo. Bradley Barcola lui aussi a été touché, à un genou, pour une durée d’indisponibilité inconnue. Les deux hommes ne participaient pas à la dernière phase de l’entraînement collectif, samedi midi.En revanche, Désiré Doué, Vitinha, Achraf Hakimi, Khvicha Kvaratskhelia ou encore Nuno Mendes se montrent pour l’instant imperméables à la fatigue. “Personnellement je me sens bien, je travaille beaucoup, même en dehors des entraînements”, a confié Achraf Hakimi. “On a fait beaucoup de trajets et de matches mais on a bien récupéré”, a-t-il assuré.- Le PSG ambitieux -Le PSG aura envie de signifier à nouveau qu’il a passé un cap, dès dimanche contre l’Atlético Madrid. Les “Colchoneros” avaient mis en lumière, le 6 novembre dernier, la naïveté d’une équipe qui n’avait pas encore connu de déclic offensif et se laissait transpercer à la moindre occasion. En effet, les Parisiens, très dominateurs, avaient été punis de leur inefficacité par un but à la toute dernière minute sur un contre assassin orchestré par Antoine Griezmann. “La dernière fois on avait été supérieurs selon moi, mais on avait perdu”, s’est rappelé Luis Enrique samedi.Griezmann, justement, est l’une des autres attractions de la rencontre de dimanche. L’ancien international tricolore n’a pas cédé aux sirènes de la MLS et a prolongé à l’Atlético. Son duo d’attaque avec Julian Alvarez offrira un défi aux défenseurs parisiens.L’équipe entraînée par Diego Simeone arrive avec l’envie de se rattraper après une saison qui a vite tourné au vinaigre en Ligue des champions (élimination en 8e de finale) et en championnat (3e place loin derrière le Barça et le Real Madrid).Rien cependant qui n’excuserait un mauvais résultat du PSG, ambitieux dans cette compétition nouvelle formule à 32 clubs, ne serait-ce que parce que le club veut encore développer sa marque aux Etats-Unis. Mais aussi tout simplement car le PSG a un statut à honorer et le désir de conclure une saison déjà historique (victoires en Ligue 1, C1, Coupe de France, Trophée des champions) par un cinquième titre.”Il reste cette Coupe du monde des clubs, c’est une belle compétition, nous avons la confiance, et l’ambition de la gagner”, a clamé Luis Enrique.

Foot: Gattuso devient l’improbable homme providentiel de l’Italie

L’Italie, mal engagée sur la route du Mondial-2026, a un nouveau sélectionneur depuis ce dimanche: Gennaro Gattuso doit maintenant instiller à la Nazionale sa rage de vaincre et faire oublier une carrière d’entraîneur jusque-là sans éclat.Dix jours après son départ du club croate de l’Hajduk Split, Gattuso, 47 ans, se retrouve aux commandes de l’Italie, quadruple championne du monde et double championne d’Europe.L’ancien milieu défensif de l’AC Milan (1999-2012), réputé pour sa grinta et son tempérament volcanique lorsqu’il était joueur, est présenté par la Fédération italienne de football (FIGC) dans un court communiqué comme “un symbole du football italien”.”Son professionnalisme et son expérience seront essentiels pour les prochains défis à relever du mieux possible”, poursuit la FIGC qui n’a pas précisé la durée de son contrat et qui le présentera officiellement jeudi à Rome.Le champion du monde 2006 succède à Luciano Spalletti qui, moins de deux ans après son entrée en fonction, a été licencié à la suite de la déroute de la Nazionale en Norvège (3-0) le 6 juin en ouverture de sa campagne de qualifications pour la prochaine Coupe du monde.La nomination de Gattuso est une surprise de taille pour beaucoup d’observateurs, pour la plupart sceptiques.Il n’est pas le premier choix de la FIGC qui a essuyé les refus de l’expérimenté Claudio Ranieri (73 ans), puis de Stefano Pioli, ancien entraîneur de l’AC Milan.- Deux Ligue des champions avec l’AC Milan -Et si son palmarès comme joueur comprend deux titres de champion d’Italie et deux Ligues des champions avec le Milan, ainsi qu’un titre mondial (2006) avec la Nazionale qu’il a représentée à 73 reprises (un but), son parcours d’entraîneur est loin d’être aussi impressionnant.Entre ses débuts en 2013 à Sion, en Suisse, abrégée après moins de trois mois, à son départ de l’Hajduk Split après une seule saison terminée à la 3e place du Championnat de Croatie, “Rino” a enchaîné les expériences (dix en douze ans!) décevantes.Sur son CV d’entraîneur figure un seul titre, une Coupe d’Italie remportée en 2020 avec Naples, et bien des échecs, à la tête de “son” Milan (2017-19) et de Marseille (septembre 2023-février 2024), sans oublier son passage de quelques… jours à la tête de la Fiorentina en 2021.Consciente des doutes que ce parcours pourrait susciter dans un pays encore traumatisée par l’absence de la Nazionale en Russie (2018) et au Qatar (2022), la Fédération italienne a pris soin d’entourer Gattuso.L’ancien emblématique gardien de but Gianluigi Buffon, décisif dans la nomination de son ancien coéquipier en sélection, conserve son poste de chef de délégation de la Nazionale, tout en se rapprochant du terrain et des joueurs.- Premier match le 5 septembre -Selon la presse italienne, Gattuso sera accompagné par plusieurs anciens internationaux, dont Andrea Barzagli, lui-aussi champion du monde 2006, et Leonardo Bonucci, champion d’Europe 2021.L’ancien sélectionneur Cesare Prandelli devrait lui superviser toutes les sélections de jeunes et la formation d’un calcio qui n’arrive pas à produire des phénomènes du type Lamine Yamal, Désiré Doué ou Jude Bellingham.Gattuso et consorts ont deux mois et demi pour préparer leur premier match, le 5 septembre contre l’Estonie, et n’ont déjà pas le droit à l’erreur.Après deux de ses huit matches de qualification pour le Mondial-2026, l’Italie est 3e du groupe I avec trois points, à neuf longueurs de la Norvège (4 matches joués), son principal rival pour la première place et la qualification directe.La Nazionale peut encore coiffer sur le poteau la Norvège en réalisant un sans-faute, mais sa différence de buts est très défavorable (-1, contre +12 à la Norvège).Elle pourrait devoir passer, comme pour les Coupes du monde 2018 et 2022 par des barrages qui lui ont été fatals. C’est peut-être là que Gattuso pourrait être le plus précieux: en chassant les fantômes du passé qui ne lui ont jamais fait peur mais qui paralysent la Nazionale.

Mondial des clubs: l’autre rêve américain de Griezmann

Il n’a pas renoncé à l’idée de terminer sa carrière aux Etats-Unis mais en attendant c’est sous le maillot de l’Atlético Madrid qu’Antoine Griezmann va vivre son rêve américain au Mondial des clubs, avec un premier duel contre le PSG champion d’Europe, dimanche à Los Angeles.Alors que son départ vers la MLS (Major League Soccer) semblait une évidence, “Grizou” (34 ans) a créé la surprise il y a dix jours en étirant jusqu’en 2027 son bail dans la capitale espagnole où il est arrivé une première fois en 2014 avant d’y revenir en 2021 après l’échec de son bref passage à Barcelone (2019-2021).Ce n’est sans doute que partie remise pour le champion du monde 2018, qui n’a absolument pas abandonné son projet de rejoindre un jour la Ligue nord-américaine. Mais avant éventuellement de suivre les pas outre-Atlantique de ses ex-compères en bleu Hugo Lloris et Olivier Giroud, exilés au Los Angeles FC, il a décidé de poursuivre son aventure avec l’Atlético dans l’espoir d’y gagner enfin un trophée majeur (Liga ou Ligue des champions) pour l’ajouter à la Ligue Europa remportée en 2018.La Coupe du monde des clubs n’entre pas forcément dans cette catégorie mais l’attaquant français y sera dans son élément, lui le fana de sports US.”Jouer là-bas va être amusant, mais je n’y vais pas en touriste. Ce que j’aime dans la culture américaine, c’est qu’il n’y a pas de jalousie. Les gens sont solidaires, toujours encourageants, c’est ce qui m’attire vraiment”, a-t-il expliqué sur beIn Sports.Griezmann va d’emblée découvrir un haut-lieu du divertissement et du sport californiens, le Rose Bowl de Pasadena où il défiera le PSG avant d’y croiser les Brésiliens de Botafogo, vainqueurs de la Copa Libertadores, le 23 juin. Entre-temps, le N.7 affrontera les Seattle Sounders, chez eux au Lumen Field le 19 juin.- Revanchard –  L’ambiance y sera sûrement moins électrique qu’au Metropolitano, l’antre de l’Atlético, mais pour le natif de Mâcon, l’objectif sera avant tout de redorer le blason d’une équipe qui a tout raté cette saison. Troisièmes de la Liga derrière le Barça et le Real Madrid, éliminés en 8e de finale de Ligue des champions par les Merengue et sortis en Coupe du Roi par les Catalans, les Colchoneros appréhendent donc ce Mondial des clubs comme une séance de rattrapage. “Je pense que l’atmosphère sera agréable et différente, un peu comme une Coupe du monde avec beaucoup de mélange dans les tribunes, ce qui rend le jeu encore plus beau à voir. Pour nous, il était très important de participer à ce tournoi. Nous voulons vraiment faire une bonne compétition. Nous rêvons de grandes choses et c’est à nous de prouver sur le terrain que nous pouvons rivaliser avec n’importe qui et que nous avons le niveau pour aller en finale”, a-t-il récemment déclaré sur DAZN.Sur un plan plus personnel, le meilleur buteur de l’histoire de l’Atletico (197) a aussi des raisons de vouloir se racheter après avoir connu jusqu’ici un exercice assez mitigé. Avec 16 réalisations et 9 passes décisives, toutes compétitions confondues, il n’a pas à rougir de son bilan comptable et reste l’un des rouages essentiels de la formation de Diego Simeone, mais il a sérieusement marqué le pas lors de la deuxième partie de saison.A l’heure de retrouver le PSG, Griezmann est donc revanchard et compte bien prouver sur la scène internationale qu’il est loin d’être fini malgré sa décision de stopper l’équipe de France en septembre dernier. Il n’a surtout pas oublié la victoire au Parc des Princes lors de la phase de ligue de la Ligue des champions (2-1) et y voit un bon présage avant de se frotter aux Parisiens.”Ils jouent très bien, à un niveau impressionnant, mais je pense que nous sommes une équipe qui peut leur faire mal et nous l’avons vu chez eux où nous avons gagné le match à la dernière seconde”, a-t-il rappelé.