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Ligue des nations: les Bleues lancent une nouvelle ère par un festival contre la Suisse

Avec sa nouvelle capitaine Griedge Mbock, l’équipe de France féminine de football a idéalement lancé sa nouvelle ère en balayant la Suisse (4-0) vendredi soir à Nancy, en Ligue des nations.Déjà qualifiées pour les demi-finales de la compétition, les Bleues voulaient surtout bien débuter un nouveau chapitre de leur histoire sans trois taulières: leur précédente capitaine Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, écartées par le sélectionneur Laurent Bonadei.Les Françaises l’ont fait avec brio en dominant de bout en bout des Suissesses dépassées, pour étendre leur série à cinq victoires de rang. De bon augure à un mois de l’Euro-2025 (2 juillet – 27 juillet) qui aura justement lieu en Suisse, où les Bleues viseront la victoire après la déception de la Coupe du monde il y a deux ans et celle des Jeux olympiques l’an passé.Au Stade Marcel-Picot, les joueuses de Bonadei ont été entreprenantes, précises et appliquées pour le plus grand plaisir des 12.359 spectateurs. Parfois trop académique, leur attaque a été variée, mêlant prise de la profondeur et combinaisons courtes.Outre l’absence de Renard, Le Sommer et Dali, le sélectionneur avait procédé à un autre choix fort: faire débuter la buteuse Clara Mateo, brillante cette saison, aux dépens de Marie-Antoinette Katoto.La joueuse du Paris FC a justifié cette titularisation en ouvrant le score, profitant d’une énorme bévue de la gardienne suisse Livia Peng (12e).- Griedge Mbock solide et vocale -Ce n’était que le début du calvaire de la Nati. Elisa De Almeida a doublé le score quelques minutes plus tard d’une superbe reprise de volée à la réception d’un corner (16e), répondant à l’une des interrogations que posaient l’absence de Renard, efficace dans ces phases de jeu.Puis ce fut au tour de Sandy Baltimore, intenable, de conclure une attaque de transition initiée par Kadidiatou Diani sur le côté droit (19e).Après avoir mis un terme au suspense en moins de dix minutes, les Françaises ont été moins en vue mais ont inscrit un dernier but par Grace Geyoro, qui a fini un bel enchaînement dans la surface suisse d’une frappe à ras-de-terre précise (56e).Outre ces buts, l’attention s’est portée sur Griedge Mbock, désormais capitaine. Alignée en défense centrale aux côtés d’Alice Sombath, en l’absence de Maëlle Lakrar, la défenseuse du Paris Saint-Germain a d’emblée été dans son rôle, donnant des conseils à sa partenaire du soir, puis à ses autres coéquipières.Juste après le troisième but, elle s’est rapprochée de Laurent Bonadei pour recevoir des consignes qu’elle a ensuite relayées.Dans le jeu, la joueuse de 30 ans n’a pas semblé ressentir le poids qui accompagne ce brassard, jouant souvent avec justesse dans la profondeur et réussissant plusieurs interventions autoritaires.A sa sortie à la 74e minute, c’est Sandie Toletti qui a pris le brassard. Le match était déjà plié et ce nouveau cycle bien lancé.

Ligue des champions: le PSG aux portes de la gloire

Le PSG espère vivre la plus grande soirée de son histoire en remportant enfin la Ligue des champions contre l’Inter Milan samedi à Munich (21h00), 32 ans après le sacre de Marseille, unique vainqueur français de la compétition à ce jour.L’effervescence est immense dans la capitale, prête à célébrer ses héros lors d’une parade dimanche sur les Champs-Elysées, en cas de victoire. La Tour Eiffel s’illuminera à chaque but parisien et le Parc des Princes sera rempli de supporters devant d’immenses écrans. Chez les amateurs de sport, jusqu’aux travées de Roland-Garros garnies de maillots du PSG, la finale est sur toutes les lèvres.Un dispositif “massif” de “5.400” policiers et gendarmes sera par ailleurs déployé à Paris et dans son agglomération pour prévenir toutes violences. Dans un communiqué, le collectif Ultras Paris (CUP) a appelé les supporters à célébrer “sans débordements”: “que l’issue soit une explosion de joie ou une leçon à tirer, restez fiers et exemplaires”.Passé par tant de frustrantes éliminations depuis une décennie, le PSG avait annoncé vouloir changer et il est en passe de réussir. Son équipe jeune et sans stars, depuis le départ l’été dernier de Kylian Mbappé, a dépassé toutes les attentes.A commencer par celles du président du club Nasser Al-Khelaïfi. Lui qui avait clamé son obsession de gagner la Ligue des champions dès son arrivée à la tête du PSG en 2011 a changé de discours il y a deux ans, conscient qu’un changement de paradigme devait d’abord avoir lieu. Et qu’il faudrait du temps.- Le PSG au complet -Mais après une saison en montagnes russes, le PSG a franchi une à une les étapes pour se hisser jusqu’en finale, la deuxième de son histoire après celle de 2020, perdue 1-0 contre le Bayern Munich sans supporters, en temps de pandémie.Le public s’est peu à peu pris d’affection pour cet effectif constitué de joueurs expérimentés (Ousmane Dembélé en lice pour le Ballon d’Or, Marquinhos, Fabian Ruiz, Achraf Hakimi) encadrant des jeunes talents qui ont très vite grandi (Désiré Doué, Bradley Barcola, Joao Neves, Willian Pacho). Tous sont présents et aptes pour le grand soir.L’attente est d’autant plus fiévreuse que l’équipe emmenée par Luis Enrique est donnée légèrement favorite par les observateurs, les bookmakers et les statisticiens.Le style de jeu du PSG, fait de possession de balle et de pressing haut, est plus flamboyant que celui de l’Inter Milan, tout en verticalité. Après un début de saison chaotique et la menace d’une élimination en phase de ligue, l’équipe cornaquée par Luis Enrique a impressionné. Elle a éliminé le cador Liverpool (0-1, 1-0, 4-1 aux tirs au but), avant de contenir Aston Villa (3-1, 2-3) et de faire preuve de maturité pour passer l’obstacle Arsenal (1-0, 2-1). “Il y a beaucoup de fierté d’être en finale. On a énormément travaillé, ça n’a pas été facile en début de saison”, a rappelé Ousmane Dembélé vendredi.Le match samedi à l’Allianz Arena s’annonce très intense puisque l’Inter Milan non plus n’a pas l’habitude de subir. Et une statistique inouïe plaide pour un match plein de suspense: l’équipe italienne n’a été menée que durant 16 minutes et 38 secondes sur la totalité de la C1, un véritable tour de force.- “Mouchoir de poche” -“Nous avons des champions du monde et d’Europe, nous savons comment préparer une finale, nous savons aussi que le match demain va se jouer dans un mouchoir de poche, on espère l’emporter”, a déclaré vendredi devant la presse Simone Inzaghi, l’entraîneur de l’Inter.”Après la saison que nous venons de vivre, nous méritons de remporter cette finale”, a appuyé Nicolò Barella. De son côté, Luis Enrique a promis il y a quelques jours: “C’est l’une des meilleures finales de Ligue des champions de ces dernières années, mais nous serons à la hauteur de l’Inter”. Il a prévenu: “Ça n’arrive pas souvent, dans la carrière d’un joueur ou d’un entraîneur, de jouer ce genre de match. Il faut savoir gérer la forte pression”.C’est justement l’une des réussites de l’Espagnol jusque-là: avoir su préparer ses hommes pour les grands rendez-vous, sans les jambes tremblantes qui ont souvent été fatales au club, au cours des “remontadas” subies en 2017, 2019 et 2022.Le capitaine Marquinhos est le seul joueur restant de l’effectif à avoir vécu tous ces traumatismes, auquel l’intéressé ajoute le rendez-vous manqué de 2020: “J’ai déjà perdu une finale, je sais comme cela fait mal”, raconte le Brésilien. Cette fois, “je ne veux pas laisser passer cette opportunité”, a dit “Marqui” vendredi.Une finale perdue, cet Inter Milan en a aussi connu une il y a deux ans contre Manchester City (1-0). “Comme nous, le PSG a perdu une finale récemment”, a rappelé Simone Inzaghi. Cette fois, l’une des deux équipes repartira avec la Coupe aux grandes oreilles.

Ligue des champions: Ousmane Dembélé, mission Ballon d’Or en finale

Son chemin vers le gain du Ballon d’Or passe forcément par un récital en finale de la Ligue des champions: Ousmane Dembélé, qui s’est métamorphosé en leader d’attaque du PSG en 2025, est attendu au sommet face à l’Inter Milan pour porter son équipe vers un premier sacre européen.”Je prépare la finale avec calme, sérieux, concentration. Il faudra que je reste concentré sur le jeu, l’équipe, pas que sur moi”, même si “j’espère faire un grand match”,”, a expliqué vendredi devant la presse l’attaquant parisien, 28 ans, qui a été élu meilleur joueur de Ligue 1 cette saison.Repositionné cet hiver au poste de N.9 par Luis Enrique, l’ex-Barcelonais est devenu le leader d’attaque que le PSG attendait après le départ de Kylian Mbappé l’été dernier. Impensable il y a encore quelques mois pour celui qui multipliait les frappes non cadrées et des ratés parfois improbables (33 buts, 13 passes toutes compétitions confondues).”Avec cette position un peu plus axiale, je suis plus au coeur du jeu, et je suis plus devant le but aussi, ça m’aide à marquer des buts et à être plus lucide dans la surface. Je suis heureux de cette position”, a-t-il expliqué lors de la remise de son trophée en mai.En plus d’avoir un rôle majeur dans le vestiaire, de donner l’exemple dans le pressing et de haranguer régulièrement ses coéquipiers, il est devenu efficace devant le but, comme il ne l’avait jamais été depuis le début de sa carrière, tout en restant ce dribbleur déroutant.Pour le capitaine Marquinhos, Dembélé a un “rôle très important, l’un des leaders de l’équipe. Sur le terrain vous savez ce qu’il est capable de faire, c’est un joueur très difficile à défendre”, a-t-il dit vendredi avec Dembélé à côté de lui.- “Le meilleur” de la saison -Le natif de Vernon “a bien sûr été l’un des meilleurs joueurs de cette saison, sinon le meilleur. Il fait des passes, défend, se bat, marque des buts… c’est un leader, c’est celui qui montre l’exemple”, a renchérit quelques minutes après son entraîneur, Luis Enrique.Il a été primordial lors des rencontres importantes de cette saison comme lors de la demi-finale aller face à Arsenal (1-0) et contre Liverpool en huitième de finale retour (1-0, tab 4-1).Mais son changement de dimension est survenu au coeur de l’hiver. Il a alors été, durant plusieurs semaines, le meilleur joueur du monde. Ainsi au mois de janvier, en trois jours, il a enchaîné un triplé à Stuttgart en Ligue des champions, puis à Brest en Ligue 1. Ce rare enchaînement de buts a illustré son intelligence de placement et sa finesse technique, gonflées par une confiance en lui inédite. Le Parisien, qui gère aussi mieux son corps avec très peu de blessures – hormis une gêne à l’ischio-jambier contre Arsenal –  a ralenti sa cadence en avril et en mai: son but en demi-finale aller contre Arsenal (1-0) est le seul de ces deux derniers mois. Pour l’ailier reconverti, la saison, déjà remarquable, peut se terminer en apothéose si son club remporte sa première Ligue des champions et s’illustre lors du Mondial des clubs aux Etats-Unis cet été, car il se positionnerait logiquement comme un des candidats les plus sérieux au Ballon d’Or.”On me chambre beaucoup sur le Ballon d’Or. Mais quand on est un joueur du PSG il y a bien plus important que les distinctions individuelles, le club n’a jamais gagné ce trophée” de C1, a répondu Ousmane Dembélé la semaine dernière.  “Si Ousmane pouvait finir ce qu’il commence, il serait l’un des meilleurs du monde. Si ce n’est le meilleur et c’est justement ce qu’il fait maintenant. Quand on regarde ce qu’il fait depuis 2025, il est au sommet et en route pour réaliser le triplé”, a commenté Thierry Henry à propos du joueur, aperçu à Roland-Garros pendant son jour de repos.S’il a d’ores et déjà remporté un pari fait avec des amis sur le nombre de buts qu’il inscrirait cette saison avec en jeu des montres de luxe, Dembélé a affirmé qu’il allait leur proposer “un quitte ou double” pour la finale. “Je suis gourmand”, a-t-il prévenu il y a deux semaines.Â