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Foot: OL Lyonnes – PSG, toujours un choc malgré l’écart qui se creuse

Avant le début de la Ligue des champions début octobre, l’OL Lyonnes et le PSG s’affrontent samedi (21h00) en Première ligue pour le premier choc de la saison malgré l’écart qui se creuse entre les deux clubs.”Par rapport aux dernières saisons, le match arrive un peu tôt mais avec la Ligue des Champions qui approche ensuite, il est important pour nous de monter en rythme”, a expliqué la capitaine lyonnaise Wendie Renard, avant l’affiche au Groupama Stadium, où le club espère dépasser la barre des 10.000 spectateurs (sur les 60.000 places) en mettant en place des animations avant et après la rencontre. Lyon-Paris, c’est la grande rivalité de la Première ligue mais elle est outrageusement dominée par l’OL Lyonnes qui règne sur le championnat depuis 2007 avec 18 titres, contre un seul pour le PSG (2021), de plus en plus impuissant face à la force de frappe des Lyonnaises.En mai, leur dernier affrontement en finale du championnat s’est achevé sur une défaite 3-0 des Parisiennes qui ont depuis perdu deux joueuses cadres, la milieu de terrain Grace Geyoro, partie rejoindre les London City Lionesses et l’attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto, qui a garni les rangs de… Lyon.Rien ne devrait équilibrer les débats cette saison au vu de l’effectif lyonnais considérablement renforcé cet été et désormais entraîné par l’ancien coach du Barça Jonatan Giraldez.Pour reconquérir une Ligue des champions qui lui échappe depuis 2022, le club dirigé par la femme d’affaires américaine Michele Kang a recruté sans compter: l’Allemande Jule Brand, l’une des stars du dernier Euro, la Canadienne Ashley Lawrence (ex-Chelsea et ex-PSG), la Brésilienne Tarciane, la Norvégienne Ingrid Engen, mais aussi donc les joueuses du PSG, Korbin Albert et Marie-Antoinette Katoto.- “Mes joueuses sont prêtes” -“Nous avons des recrues qui se sentent bien, cela se passe bien avec le coach, on est toutes contentes”, a commenté jeudi la jeune attaquante Vicki Becho, 21 ans.Pure “titi”, Katoto, 26 ans, a fait le même choix que Tabitha Chawinga, la saison dernière, et que Kadidiatou Diani, il y a deux ans, de quitter Paris pour Lyon.”C’est important d’avoir dans notre effectif des ex-joueuses du PSG pour connaître la mentalité particulière des Parisiennes quand elles jouent contre Lyon”, a expliqué Jonatan Giraldez, qui a considérablement changé le jeu des Lyonnaises depuis son arrivée.Le PSG, lui, est en pleine reconstruction après une saison harassante ponctuée de résultats décevants et de tensions en interne.Emmenées cette année par la nouvelle capitaine Sakina Karchaoui et par les recrues Rasheedat Ajibade, attaquante et capitaine du Nigeria, et Olga Carmona, défenseuse, ancienne capitaine du Real Madrid, les Parisiennes, toutes disponibles samedi, cherchent à rebondir avec le départ de Geyoro et Katoto.”Je ne regarde pas les noms des joueuses là-bas, ce qui m’intéresse c’est que mes joueuses soient prêtes pour ce match”, a expliqué vendredi Paulo Cesar, conforté cet été à son poste après son intérim en fin de saison dernière à la suite de l’éviction de Fabrice Abriel.”Le futur, c’est que nous allons être compétitives, je n’ai que des internationales, j’ai beaucoup de confiance en mes joueuses”, a insisté le coach, “satisfait” du mercato, durant le lequel le club a tenté de faire venir la star espagnole Alexia Putellas. En vain. 

Espagne: duel de héros entre Alvarez et Mbappé dans le derby de Madrid

L’attaquant argentin Julian Alvarez, auteur de son premier triplé avec l’Atlético Madrid mercredi, et le buteur français du Real Madrid Kylian Mbappé, inarrêtable depuis le début de saison, s’affrontent samedi dans un duel qui pourrait déjà influencer la course au titre en Liga. Il a ressorti son costume de super-héros au meilleur moment: surnommé “l’araignée” pour sa célébration rendant hommage au Spiderman de Marvel, Julian Alvarez a piqué à trois reprises pour renverser le Rayo Vallecano (3-2) et réveiller les Colchoneros, à moins de 72 heures d’un derby déjà décisif.D’une belle volée du gauche, d’abord, puis un but de roublard dans la surface, et une frappe limpide, encore du gauche, l’ex-attaquant de Manchester City a fait oublier un début de saison timide, marqué par un échec sur pénalty face à Majorque (1-1).”Julian est notre meilleur joueur. Nous devons prendre soin de lui, faire en sorte qu’il reste longtemps ici, à l’Atlético Madrid. Nous devons l’aider afin qu’il puisse continuer à s’améliorer et à faire la différence comme il l’a fait aujourd’hui”, l’a encensé son entraîneur Diego Simeone à l’issue du match.”Avoir des joueurs de cette envergure, dans ce genre de matches qui tournent mal, où l’adversaire nous met des bâtons dans les roues, cela peut vous permettre de remporter un match. C’est un privilège de l’avoir dans l’équipe et j’espère qu’il nous offrira d’autres matches comme celui-ci”, a renchéri son coéquipier Marcos Llorente. A commencer par samedi (16h15), sur la pelouse du Metropolitano, où le champion du monde argentin de 25 ans arrivera libéré par son triplé, mais pas de l’immense responsabilité qu’implique son pouvoir: celui de renverser un match à lui seul. Avec un air de revanche, également, six mois après son tir au but annulé en huitième de finale de la Ligue des champions face à l’ennemi merengue, qui a poussé les instances internationales du football à clarifier les règles en cas de double-touche sur pénalty.- Mbappé sur les pas de CR7 -Sur un nuage pour sa deuxième saison à Madrid, Kylian Mbappé n’a pas encore de costume de super-héros attitré, même si son coup de rein retrouvé et ses accélérations dévastatrices pourraient rappeler l’insaisissable Barry Allen, dit “The Flash”, égérie de DC Comics.Il est cependant comparé à celui qui s’en rapproche le plus, pour les supporters madrilènes: son idole Cristiano Ronaldo. Affûté après un été enfin “normal”, le Bondynois est “affamé, vorace, insatiable”, écrit le quotidien Marca. “Le Français a activé une nouvelle version que l’on appelle à Chamartin (le quartier du Bernabéu) le +mode CR7+. Un monstre qui a fait du but son addiction préférée”.L’attaquant français, auteur de 11 buts en neuf rencontres toutes compétitions confondues en club et en sélection, réalise le meilleur début de saison de sa carrière, avec une moyenne d’1,28 but par match en Liga.Des chiffres surpassant pour l’instant la meilleure moyenne de Ronaldo lors de sa saison la plus prolifique au Real, terminée avec 61 réalisations en 54 matches en 2014-15.Le nouveau N.10 merengue va tenter de poursuivre sur ce rythme spectaculaire samedi en ouvrant son compteur dans un derby, pour prolonger l’impressionnante série madrilène — sept victoires en sept matches (Liga et C1) depuis le début de saison. Et confirmer, un peu plus, sa prise de pouvoir à la Maison Blanche.

Dans les tribunes strasbourgeoises contre l’OM, des supporters en pleine “scission”

Si Strasbourg a perdu sur le fil contre Marseille (2-1), vendredi en ouverture de la sixième journée de Ligue 1, un autre match se jouait en tribunes entre ses supporters qui se déchirent concernant la multipropriété.Dans la file d’attente de la fan zone, cinq heures plus tôt, Jean-Louis, 69 ans et Carole, 33 ans, sont les premiers à entrer pour profiter “du magasin, de la buvette et de l’ambiance d’avant match”. Face à la grève des ultras du club, opposés à la multipropriété depuis le rachat par BlueCo, consortium américain également à la tête de Chelsea, ils espèrent que le reste du stade “va se mettre à chanter”.Écharpe au tour du cou et carte d’abonnement en poche depuis 1980, Jean-Louis n’est “pas d’accord avec le kop”. Le retraité est bien décider à “mettre l’ambiance” en réponse aux grévistes de la tribune Ouest. Carole veut “retrouver l’âme” qu’elle connaît. “Le stade divisé, c’est pas le Racing”, déplore-t-elle, affublée du maillot bleu. Dans la fan zone, “Storky” la cigogne, mascotte du RCSA pose avec les fans. La grève? “On trouve que ça va trop loin, il faut rester soudés”, estime Brigitte qui a décidé avec son époux Eddy de prendre un abonnement pour la première fois. Ils sont dans la nouvelle tribune sud, bloc 54.- “90% est contre” la grève -Dans les travées de l’Ouest, déjà installé à sa “place habituelle”, Franck, membre des Ultras Boys 90 de longue date “comprend” la banderole contre Emanuel Emegha sur laquelle son association demandait “au pion de BlueCo” de rendre le “brassard” lors de la victoire contre Le Havre, quelques jours après l’annonce, photo à l’appui, de son transfert en fin de saison à Chelsea.Sur la seconde banderole, les UB90 invitaient même le président du club Marc Keller à “s’en aller”, après “une décennie dorée”. “Il ne fallait pas”, stoppe Stéphane, 51 ans, également membres des UB90. “C’était la banderole de trop”, ajoute Jacqueline, la compagne de Franck. “Je voudrais que tout le monde se mette autour d’une table et qu’on reparte sereinement”, espère Franck, logo du Racing tatoué en couleur sur son mollet droit. “Toute la partie haute (au-dessus du kop, NDLR) est 90% contre” la grève, assure Marcello, membre de la fédération des supporters également signataire de la grève. Pas d’accord, il est bien décidé à chanter. “ils ne vont pas m’empêcher, ils se sont plantés sur Keller” s’exclame-t-il.La tribune ouest s’est remplie comme tout le stade. Manolo, ancien membre fondateur du Kop Ciel et Blanc, signataire de la grève en a “marre” et revendique “l’union sacrée”.  Tambour géant devant lui comme depuis “40 ans”, il s’apprête à taper avec sa baguette dès l’entame du match.- “La scission est claire” -Juste sous son instrument, les grévistes apparaissent isolés: “Ceux qui chantent aiment le club comme nous mais sont aveuglés par le sportif, affirme l’un d’entre eux. Ils ne voient pas que peu de décisions sont prises ici. On est un centre de formation de Chelsea.””Pour l’instant on tient, la scission est claire entre supporters, la suite c’est l’inconnu”, ajoute-il, fustigeant “les sanctions disproportionnées” du club. Après les deux banderoles visant d’Emanuel Emegha et Marc Keller contre Le Havre, les dirigeants alsaciens ont imposé des mesures restrictives liées à l’organisation des matches et des déplacements. En réponse, les UB90 et trois autres associations ont voté cette semaine la grève des encouragements durant tout le match et décidé de “ravaler leur combat contre la multipropriété” en espérant que le club revienne vers eux. Face à Marseille, les UB90 ont toutefois pu brandir deux banderoles, la première sortie à la 18e minute et validée par le club mais conspuée par le public: “La liberté d’expression est un droit pas un privilège.” La seconde, “Pour un Racing indépendant populaire et différent” était présente toute la rencontre. En face, dans la tribune est, d’autres supporters ont répondu en brandissant à leur tour une banderole: “Tous unis derrière notre club, président capitaine, joueurs et staff”, comme un vœu lancé au cœur d’une Meinau scindée.

Foot: Marseille renverse Strasbourg in extremis et prend la tête de la Ligue 1

Quatre jours après sa victoire contre Paris, Marseille est parvenu à enchaîner en l’emportant dans les derniers instants à Strasbourg (2-1), pour prendre provisoirement la tête de la Ligue 1, vendredi en ouverture de la sixième journée.La pluie tombait déjà depuis une vingtaine de minutes au Stade de la Meinau, mais ce ne fut rien comparé à la douche froide qu’ont vécue les supporters alsaciens après le but au bout du suspense d’Amir Murillo (90e+1).Virtuellement en tête quelques instants plus tôt, le Racing redescend finalement au cinquième rang, avec le même nombre de points que l’OM, qui profite de sa différence de buts pour occuper la première place devant Monaco, Paris et Lyon.Les joueurs de Roberto De Zerbi, suspendu après son exclusion lors du Classique, ont eu le mérite de ne pas abdiquer pour renverser leur adversaire. Ils poursuivent ainsi leur dynamique positive après leur premier succès à domicile (1-0) en quatorze ans en championnat contre Paris, lundi soir.De bout en bout, ce match se sera joué sur un fil, entre deux équipes qui ont d’abord réussi à empêcher l’adversaire de mettre en place son jeu, en maintenant une pression haute sur le porteur du ballon.Dans la fraîcheur de la Meinau, c’est par leurs contres, leurs courses dans le dos de la défense et leur talent que les Strasbourgeois ont mis en difficulté l’OM.- Emegha montre la voie, en vain -Notamment par leur capitaine Emanuel Emegha, bien plus rapide que l’arrière-garde marseillaise et buteur dès la 18e minute, avant d’être signalé en position de hors-jeu.Ce scénario s’est reproduit à l’entame de la deuxième période, avec cette fois Emegha en passeur et Abdoul Ouattara en buteur, avant que la VAR n’intervienne pour cette fois valider le but. Ouattara n’était alors sur la pelouse que depuis quatre minutes.Strasbourg a su piquer le premier, après plusieurs occasions d’Amine Gouiri (8e, 30e) et Igor Paixao (41e). Mais le club alsacien n’a pas su enfoncer le clou pour prendre un avantage définitif.Au contraire, il a connu un temps faible dans la foulée de son but, qui a failli profiter à Gouiri (54e) et Paixao (55e). Surtout, les Alsaciens ont inexplicablement arrêté de jouer, se contentant de garder le ballon dans leur moitié de terrain, voire proche de leur surface.Ce jeu-là leur a coûté cher: Pierre-Emerick Aubameyang les a punis en égalisant après une récupération haute des Olympiens (78e).Puis les deux clubs ont eu des occasions pour l’emporter dans une fin de match à l’image du reste de la rencontre, indécise.Jusqu’à l’estocade finale, portée par Amir Murillo après un premier réflexe brillant de Mike Penders pour détourner une tête marseillaise.Entré en jeu pour remplacer Emegha, diminué physiquement (62e), Joaquin Panichelli a eu l’occasion d’égaliser (90e+3), mais n’y est pas parvenu.Un an quasiment jour pour jour après leur défaite à la Meinau (1-0), les Marseillais ont appris de cette leçon, renversant un scénario jusque-là défavorable. Tout semble leur sourire en ce moment. De bon augure avant la réception de l’Ajax Amsterdam mardi en Ligue des champions.