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Mondial-2026: l’Italie sombre d’entrée contre la Norvège en qualifications

Encore traumatisée par son absence des deux dernières Coupes du monde, l’Italie ne s’est pas du tout rassurée, en s’inclinant lourdement en Norvège (3-0) vendredi, lors de son premier match de qualifications pour le Mondial-2026.”Je n’ai pas d’explications. Nos supporteurs ne méritent pas ce genre de match. Nous devons faire notre examen de conscience. C’est inacceptable”, a déploré au micro de Rai Sport, le gardien italien Gianluigi Donnarumma, récent champion d’Europe avec le PSG.Le chemin direct vers l’Amérique s’est compliqué d’entrée pour les hommes de Luciano Spalletti. A l’inverse, la Norvège, qui avait déjà joué et gagné ses deux premiers matches, conforte sa place de leader du groupe I avec 9 points et s’offre son premier succès en match officiel face à l’Italie depuis 1991. Israël, vainqueur en Estonie 3-1, est deuxième à trois points des Norvégiens.Seul le premier du groupe se qualifie directement pour le Mondial co-organisé l’an prochain par les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. Le deuxième doit passer par un barrage. Une épreuve qui n’avait justement pas souri aux Azzurri lors des deux dernières éditions.Sous une pluie battante à Oslo, la Nazionale, privée notamment d’Alessandro Buongiorno et Francesco Acerbi, a pris complètement l’eau en encaissant 3 buts en première période. Face aux champions d’Europe 2021, les Norvégiens ont marqué sur un contre dès la 14e minute. Profitant d’une perte de balle d’Alessandro Bastoni, Antonio Nusa a parfaitement lancé l’attaquant de l’Atlético Madrid Alexander Sorloth pour l’ouverture du score.Passeur, le jeune joueur de Leipzig (20 ans) s’est converti en buteur vingt minutes plus tard d’une frappe puissante (34e). Puis, l’inévitable Erling Haaland, servi par une très belle passe de Martin Odegaard, a ajouté un troisième but avant la pause (42e).En deuxième période, Gianluigi Donnarumma a bien failli encaissé un quatrième but. Mais son montant gauche l’a sauvé sur une frappe de Sander Berge (66e).Sans Moise Kean blessé (19 buts en Serie A cette saison), l’Italie ne s’est jamais montrée dangereuse, hormis une tête de l’entrant Lorenzo Lucca en fin de match. Elle devra impérativement rectifier le tir face à la Moldavie, lundi à Reggio Emilia.

Foot: la Ligue Europa n’a pas sauvé Postecoglou, licencié par Tottenham

Ange Postecoglou a mis fin à une interminable disette à Tottenham, mais le triomphe en Ligue Europa n’a pas suffi à sauver la peau de l’entraîneur australien, emporté vendredi par sa saison catastrophique en Premier League, terminée à la dix-septième place.”A la suite d’un examen des performances et après une réflexion approfondie, le club est en mesure d’annoncer qu’Ange Postecoglou a été relevé de ses fonctions”, a annoncé la formation du nord de Londres dans un communiqué, deux ans jour pour jour après sa nomination.Le couperet tombe surtout plus de deux semaines après la victoire en finale de la Ligue Europa, contre Manchester United (1-0), fêtée en grandes pompes par des supporters extatiques, comblés par le premier titre décroché en dix-sept ans.L’armoire à trophées des Spurs prenait la poussière depuis la Coupe de la Ligue en 2008. Et les supporters adverses, en particulier ceux d’Arsenal, se moquaient régulièrement de cette traversée du désert.”Bien que la victoire en Ligue Europa cette saison soit l’un des plus grands moments du club, nous ne pouvons pas fonder notre décision sur les émotions liées à ce triomphe”, s’est justifié la direction du club, en insistant sur les déboires à répétition en championnat.L’équipe n’a obtenu que “78 points lors des 66 derniers matches” de championnat et terminé la dernière saison à la dix-septième place, “notre pire classement de l’histoire en Premier League”, ont rappelé les décideurs.”Ange”, comme il est appelé en Angleterre, a pour circonstances atténuantes la cascade de blessures qui a touché de nombreux titulaires, et le fait d’avoir laissé filer le championnat pour jeter toutes ses forces dans la bataille européenne.Le technicien de 59 ans part les armes à la main, avec un trophée en poche et un billet pour la Ligue des champions qu’il va léguer à son successeur.- Pas de “saison 3” -“Il est essentiel que nous soyons capables de rivaliser sur plusieurs fronts et nous pensons qu’un changement d’approche nous donnera les meilleures chances pour la saison à venir et au-delà”, a souligné la direction, évoquant ce qu’elle “croit être la bonne décision (…), et non la décision la plus facile”.Postecoglou, au club depuis l’été 2023, est le cinquième entraîneur limogé ces six dernières années par Daniel Levy, le président de Tottenham qu’une partie de supporters abhorre.L’Australien d’origine grecque, né à Athènes, s’était montré surpris par les spéculations entourant son avenir ces dernières semaines, estimant avoir rempli sa part du contrat.Il se voyait rempiler pour une troisième année au Tottenham Hotspur Stadium, comme il l’avait dévoilé aux supporters à l’issue de la parade de célébration du titre. “Je vais vous dire quelque chose, et je vais vous laisser avec ça: dans toutes les meilleures séries télévisées, la saison 3 est meilleure que la saison 2″.”L’opportunité de diriger l’un des clubs de football historiques d’Angleterre et de lui redonner la gloire qu’il mérite restera gravée dans ma mémoire toute ma vie. Partager cette expérience avec tous ceux qui aiment vraiment ce club et voir l’impact qu’elle a eu sur eux est quelque chose que je n’oublierai jamais”, a-t-il réagi après son limogeage.Avec le staff et les joueurs, “nous avons également posé des fondations qui font que ce club ne devrait pas avoir à attendre 17 ans de plus pour connaître son prochain succès”, a-t-il ajouté dans le communiqué diffusé par l’agence qui le représente, CCA Base.La direction du club n’est mentionnée à aucun moment dans ce texte, accompagné d’une photo où on le voit soulever le trophée de la Ligue Europa.Les noms de Thomas Frank et Marco Silva, entraîneurs respectifs de Brentford et Fulham, circulent dans la presse britannique pour lui succéder.

Italie: Gasperini aux commandes de l’AS Rome, Juric lui succéde à l’Atalanta

L’AS Rome a confié vendredi son poste d’entraîneur à Gian Piero Gasperini, longtemps aux commandes de l’Atalanta Bergame où il a été remplacé par Ivan Juric.”L’AS Rome est ravie d’annoncer que Gian Piero Gasperini est le nouveau responsable technique de son équipe première”, a expliqué la Roma, 5e du dernier Championnat d’Italie, dans un communiqué.”La Roma, c’est un grand défi, j’ai besoin de relever des grands défis, de travailler dans une atmosphère passionnée (…) Il y a beaucoup d’adrénaline autour de ce club, c’est vraiment ce dont j’ai besoin”, a-t-il expliqué sur le site internet de sa nouvelle équipe.”Il y a tout ici pour réussir de grandes choses”, a estimé Gasperini qui s’est engagé jusqu’en 2028.Passé par le Genoa, l’Inter Milan et Palerme, le technicien de 67 ans s’est fait un nom en Italie et en Europe aux commandes de l’Atalanta qu’il a quittée la semaine dernière après neuf saisons.Sous sa direction, l’Atalanta a remporté la Ligue Europa 2024, le deuxième trophée de son histoire, et s’est installée parmi les meilleures équipes de Serie A (3e cette saison).La “Dea” a participé à la Ligue des champions à quatre reprises, avec comme meilleur résultat un quart de finale en 2019-20.- Juric licencié en novembre par la Roma -Le “Gasp”, réputé pour son football offensif et pour ses coups de gueule, rejoint un club qui a connu une saison 2024-25 mouvementée. La Roma a limogé deux entraîneurs, Daniele De Rossi et Ivan Juric, entre août et novembre, avant de faire sortir de sa retraite Claudio Ranieri.Le technicien italien a relancé l’équipe qui était 13e à son arrivée et qui a terminé la saison avec un impressionnant bilan de 16 victoires pour cinq nuls et une seule défaite depuis mi-décembre.Ranieri, désormais conseiller spécial de la famille Friedkin, a un rôle moteur dans le choix de son successeur.L’Atalanta a officialisé peu après l’annonce de la Roma l’arrivée de Juric qui a signé un contrat de deux ans.Sa nomination est une surprise de taille, puisqu’il reste sur deux échecs retentissants, avec la Roma donc, où il n’est resté que deux mois (12 matches, dont 4 victoires, 3 nuls et 5 défaites), et Southampton, relégué en 2e division anglaise (16 matches, dont deux victoires, un nul et treize défaites).Mais l’entraîneur croate, en concurrence avec Thiago Motta pour ce poste, peut s’inscrire dans la continuité de Gasperini qui l’a entraîné au Genoa, puis intégré dans son staff à l’Inter Milan, puis à Palerme.Juric, 49 ans, a notamment entraîné Vérone, de 2019 à 2021, puis le Torino, de 2021 à 2024, avec pour meilleur résultat en Serie A une 9e place en 2019-20 et 2023-24.