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Aux Etats-Unis, la star palestinienne d’Instagram Motaz Azaiza a le spleen de Gaza

Un soir de semaine dans une église de Philadelphie, la foule boit les paroles d’un grand barbu venu de Terre Sainte: le photographe palestinien Motaz Azaiza, star des réseaux sociaux grâce à ses témoignages sur Gaza.Sans publicité, et sans que le lieu ne soit annoncé à l’avance pour des raisons de sécurité, des centaines de personnes sont venues voir “Motaz”.Lorsqu’il apparaît, jeans, basket, t-shirt noir et lunettes dorées, l’assemblée se lève d’un bond pour l’acclamer. Lui semble tituber. Sa voix vacille au micro et il hoquette presque. “J’aurais aimé que vous me connaissiez sans qu’il ne soit question de génocide”, lance-t-il. Avant les attaques du Hamas contre Israël et les bombardements israéliens en représailles, Motaz Azaiza était presque inconnu.Le grand gaillard de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, postait des photos sur son quotidien et venait d’être embauché par l’agence des l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) afin de gérer ses contenus en ligne.Sur Instagram, il comptait environ 25.000 abonnés, un succès d’estime à Gaza. Mais sans plus.Mais dès les premières frappes israéliennes, ses images saisissent. Son compte explose. Il devient photographe de guerre par la force des choses. Les abonnés se multiplient pour atteindre aujourd’hui les 16,7 millions, près de huit fois la population de Gaza.- Partir, raconter -Après 108 jours de bombardements, de morts et de poussière, Motaz Azaiza parvient à quitter Gaza via l’Egypte et devient en quelque sorte ambassadeur du territoire, invité par des diplomates et des ONG à raconter le quotidien des Palestiniens toujours sur place.”En tant que photojournaliste, je ne peux pas regarder ce qui se passe comme n’importe qui. Je viens de là-bas (Gaza), c’est chez moi (…) On regrette toujours d’être parti”, dit-il, ajoutant dans un soupir: “Quand on perd un ami, un membre de la famille, on se dit: +ok, je suis sauf mais (si j’étais resté) je serais la même chose qu’eux, seulement un chiffre pour le reste du monde”. Ce mois-ci, le Palestinien fait une tournée sur le sol américain afin de collecter des fonds pour l’Unrwa, agence clé à Gaza mais dont les finances sont atrophiées par la suspension des contributions de certains pays, à commencer par les Etats-Unis.”Qui veut donner 20.000 dollars? J’ai besoin de 20.000. Personne? Qui alors pour 10.000? Allez, 10.000″, lance à l’assemblée un responsable de l’ONG Unrwa USA. A 5.000 dollars, cinq mains se lèvent. Puis d’autres à 2.000 et 1.000 dont celles de Nabeel Sarwar. Pour lui, les photos de Motaz Azaiza permettent “d’humaniser” Gaza.”Quand vous regardez les photos, que vous voyez un enfant, vous entrez en relation avec cet enfant, avec la poussière sur son visage, la famine, la tristesse. Ce sont ces photos qui m’ont permis de saisir la vraie tragédie à Gaza”, glisse ce résident de Philadelphie.- Un “million de mots” -“Des journalistes de Gaza comme Motaz ont vraiment touché une corde sensible chez nous, parce que vous pouvez sentir l’authenticité”, explique Veronica Murgulescu, 25 ans, étudiante en médecine à Philadelphie.”Les principaux médias aux Etats-Unis et en Occident manquent de cette authenticité” alors qu’avec des photojournalistes ou influenceurs de Gaza comme Motaz Azaiza ou Bisan Owda, dit-elle, “je me sens connectée”.Ces deux hommes ont réussi à “façonner le discours public, en particulier parmi les jeunes, non seulement dans le monde arabe, non seulement au Moyen-Orient, mais à l’échelle mondiale, y compris aux États-Unis”, relève Sahar Khamis, professeur de communication à l’université du Maryland et spécialiste des réseaux sociaux au Moyen-Orient. “L’aspect visuel est hyper puissant, très convaincant lorsque vous avez des témoignages directs de gens. On dit qu’une image vaut mille mots, mais lorsqu’il s’agit de la guerre ou d’un conflit c’est un million de mots, c’est plus que ce que vous pourriez dire dans un essai”, explique-t-elle à l’AFP.Ce soir-là à Philadelphie, Motaz Azaiza se place au coeur de la foule pour immortaliser la scène d’un selfie avant de serrer la main aux donateurs. “Je n’arrive pas à gérer toute cette gloire, tous ces gens qui veulent vous entendre, c’est une grande responsabilité, mais ce n’est pas moi”, dit-il à l’AFP. “Tout ce que je veux, c’est que ce génocide se termine pour pouvoir retourner à Gaza et continuer à y prendre des photos”.

Benjamin Duhamel quitte BFMTV pour se consacrer à la matinale de France Inter

Le journaliste politique Benjamin Duhamel quitte finalement BMFTV pour se consacrer à la matinale de France Inter, où il avait été annoncé en parallèle de son émission sur la chaîne de télévision, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.Cette annonce intervient une semaine après celle du départ de Léa Salamé, présentatrice de la première matinale de …

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Benjamin Duhamel quitte BFMTV pour se consacrer à la matinale de France Inter

Le journaliste politique Benjamin Duhamel quitte finalement BMFTV pour se consacrer à la matinale de France Inter, où il avait été annoncé en parallèle de son émission sur la chaîne de télévision, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.Cette annonce intervient une semaine après celle du départ de Léa Salamé, présentatrice de la première matinale de France au côté de Nicolas Demorand, pour le 20H de France 2 à la rentrée.Début juin, France Inter avait indiqué que Benjamin Duhamel allait prendre “les commandes de l’interview de 7H50 du lundi au jeudi au sein du 7/10”, tout en restant à son poste à BFMTV.Selon Le Parisien, qui a révélé son départ de la chaîne jeudi, il aura “un rôle étendu” dans la matinale. Selon Le Monde, le journaliste de 30 ans va aussi assurer le grand entretien de 8H20.Sollicitée par l’AFP, la station n’était pas joignable, tandis que BFMTV n’a pas souhaité commenter ces informations.Début juin, la Société des journalistes de Radio France et six syndicats s’étaient élevés contre le cumul BFMTV-France Inter, sommant Benjamin Duhamel de choisir.BFMTV fait face à de nombreuses défections depuis son rachat par l’armateur CMA CGM mi-2024. Au total, le groupe RMC BFM a enregistré une centaine de départs de journalistes dans le cadre d’une clause de cession. Ce dispositif permet aux journalistes d’un média qui change de propriétaire de le quitter en empochant des indemnités.Interrogé sur cette clause de session, le groupe disait récemment avoir “sécurisé l’ensemble de ses talents et figures majeures de l’antenne: Apolline de Malherbe, Benjamin Duhamel, Christophe Delay, Maxime Switek, Alain Marschall, Olivier Truchot, Julie Hammett” notamment.Benjamin Duhamel est le fils de Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions, et de Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique et temporairement directrice de la rédaction nationale de France Télévisions.

Cyril Hanouna fait ses adieux à Europe 1 avant de partir chez M6

“Un petit pincement au coeur”: quatre mois après la fin de la chaîne C8 et avant de rejoindre le groupe M6 à la rentrée, Cyril Hanouna a fait ses adieux jeudi à la radio Europe 1 et aux médias du milliardaire Vincent Bolloré.”J’ai passé des moments exceptionnels sur Europe 1″, a dit l’animateur à la fin du dernier numéro de son émission quotidienne “On marche sur la tête”.”On aimera toujours Europe 1, même sur l’autre radio (Fun Radio, ndlr) on dira qu’on est toujours sur Europe 1″, a-t-il plaisanté au début de l’émission.Cyril Hanouna avait rejoint Europe 1 en juin 2024, avant les élections législatives, pour une émission temporaire ensuite reconduite à la rentrée.Avant les législatives, cette émission avait été épinglée par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui avait pointé un traitement “largement univoque” de l’actualité électorale, avec une surreprésentation de l’extrême droite.A l’époque, Cyril Hanouna était la vedette de C8, qui appartenait au groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, comme Europe 1. C8 a arrêté d’émettre en mars car sa fréquence n’a pas été renouvelée par l’Arcom.Après cet arrêt, Cyril Hanouna avait annoncé qu’il rejoindrait à la rentrée le groupe M6, avec une émission télé sur la chaîne W9 (“Tout beau tout neuf”) et une autre sur Fun Radio (“Tout beau tout fun”). Pour la dernière d'”On marche sur la tête”, il a reçu plusieurs invités, dont Pascal Praud, qui le remplacera à cet horaire sur Europe 1 la saison prochaine.”Comme beaucoup de gens du groupe Canal, nous sommes tristes”, a dit M. Praud, en voyant en son collègue un animateur “qui marque son temps”.”Là où vas, je ne sais pas si tu auras la même liberté”, a-t-il ajouté.Le groupe M6 a demandé à sa recrue de se recentrer sur le divertissement et d’éviter les sujets politiques qui lui ont valu de retentissantes polémiques par le passé.”C’est un gros investissement pour eux, ils ont envie que ça réussisse, on va passer des bons moments”, a répondu Cyril Hanouna, avant d’assurer qu’il voulait parler d’un “investissement humain”.Pour ses nouvelles émissions, “l’équipe est faite”, a-t-il ajouté. On sait déjà qu’un de ses chroniqueurs d’Europe 1, Olivier Dartigolles, le suivra.Pour prendre le créneau 16h – 18h, Pascal Praud lâche le 11h – 13h, qui sera repris par Christine Kelly, a-t-il annoncé jeudi. Elle est comme lui l’une des vedettes de la chaîne télé CNews, également dans le giron de M. Bolloré.Autre invité de Cyril Hanouna, Jean-Pierre Foucault a indiqué qu’il ferait un intérim d’une quinzaine de jours sur le 11h – 13h mi-juillet.

M6 recrute La journaliste de BFMTV Ashley Chevalier pour ses JT du week-end

La journaliste Ashley Chevalier, actuellement aux manettes du “Dej Info” de 12h à 15h sur BFMTV, rejoindra M6 à la rentrée pour y présenter les JT du week-end, en remplacement de Dominique Tenza, a annoncé la chaîne à l’AFP jeudi.La nouvelle titulaire du “12:45” et du “19:45” sera “à la tête de toutes les éditions …

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M6 recrute La journaliste de BFMTV Ashley Chevalier pour ses JT du week-end

La journaliste Ashley Chevalier, actuellement aux manettes du “Dej Info” de 12h à 15h sur BFMTV, rejoindra M6 à la rentrée pour y présenter les JT du week-end, en remplacement de Dominique Tenza, a annoncé la chaîne à l’AFP jeudi.La nouvelle titulaire du “12:45” et du “19:45” sera “à la tête de toutes les éditions du vendredi soir au dimanche soir inclus, dès le vendredi 22 août 2025”, selon le communiqué de M6.Ashley Chevalier a débuté sa carrière en 2010 à I-Télé (devenue CNews en 2017) en tant qu’assistante éditoriale puis reporter, avant de rejoindre BFMTV en 2016.Elle anime la tranche du milieu de journée de la chaîne info depuis septembre 2023.Présentateur titulaire des JT du week-end depuis janvier 2023, Dominique Tenza a quant à lui fait ses adieux au “19:45” le 22 juin, après 17 ans au sein du groupe M6, dont la radio RTL. D’après La Lettre, le journaliste est pressenti pour succéder à Christophe Delay à la présentation de la matinale de BFMTV. Contactée par l’AFP, la chaîne d’information n’a pas commenté. BFMTV fait face à de nombreuses défections depuis son rachat par l’armateur CMA CGM mi-2024. Au total, le groupe RMC BFM a enregistré une centaine de départs de journalistes dans le cadre d’une clause de cession. Ce dispositif permet aux journalistes d’un média qui change de propriétaire de le quitter en empochant des indemnités.

La BBC lance une offre payante aux États-Unis pour “financer son journalisme”

La BBC a annoncé jeudi le lancement d’une offre payante pour que ses utilisateurs aux Etats-Unis accèdent en illimité aux articles en ligne et à la chaîne BBC News et contribuent “au financement du journalisme” du groupe audiovisuel public britannique.Ce service sera facturé 49,99 dollars par an ou 8,99 dollars par mois, une offre qui …

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La BBC lance une offre payante aux États-Unis pour “financer son journalisme”

La BBC a annoncé jeudi le lancement d’une offre payante pour que ses utilisateurs aux Etats-Unis accèdent en illimité aux articles en ligne et à la chaîne BBC News et contribuent “au financement du journalisme” du groupe audiovisuel public britannique.Ce service sera facturé 49,99 dollars par an ou 8,99 dollars par mois, une offre qui pourrait intégrer “dans les mois à venir” des séries documentaires, des films et des podcasts sans publicité, écrit la BBC dans un communiqué.Ce lancement, une première pour l’entreprise, vise à augmenter ses revenus via ses activités commerciales internationales, distinctes de son service public au Royaume-Uni, “contribuant ainsi au financement du journalisme”, précise-t-elle.Près de la moitié des visiteurs de son site internet international BBC.com, distinct du site britannique, sont basés aux Etats-Unis.Le groupe explique que les utilisateurs américains, identifiés grâce à leur géolocalisation, seront tracés pour évaluer “leur interaction avec les contenus, notamment le volume de lecture et le temps passé”.”Ce système permet aux lecteurs occasionnels de continuer à naviguer librement, tout en proposant aux utilisateurs les plus engagés de souscrire pour débloquer un accès illimité”, indique la BBC. Certains contenus resteront gratuits, comme les articles d’actualité internationale, les flux de Radio 4 et de BBC World Service, ainsi que les sites en langue étrangère.”Aucun projet de modèle payant n’est prévu hors Amérique du Nord”, est-il précisé.La BBC a “commencé par les États-Unis en raison de la popularité de ses services dans ce pays”, explique à l’AFP Damian Tambini, de la London School of Economics, qui y voit une décision commerciale sans dimension politique.Pour Des Freedman, professeur à Goldsmiths, Université de Londres, le groupe audiovisuel désespère surtout “de trouver de nouvelles sources de revenus”, en raison “de la concurrence des plateformes de streaming et de la réticence du gouvernement à augmenter substantiellement la redevance qui finance ses activités”.La BBC, qui a supprimé 2.000 postes au cours des cinq dernières années, a récemment annoncé faire face à “un défi sans précédent” dans le financement de ses contenus, en raison d’une baisse sensible de ses revenus.L’entreprise a lancé cette année un sondage public sur son avenir, avant la révision de la Charte royale de la société, valable jusqu’en 2027, qui définit ses objectifs et garantit son indépendance.La redevance télévisuelle des ménages britanniques constitue sa principale source de financement.

Piratage chez Adecco: le principal prévenu, un “intermédiaire immature”, plaide sa défense

Au dernier jour d’un procès à plus de 100.000 victimes, la défense du principal prévenu dans le piratage de millions de données personnelles chez Adecco et autres cyber-escroqueries, a plaidé jeudi à Lyon l’”immaturité” d’un simple “intermédiaire”, peut-être menacé par de vrais truands.La veille, la procureure Amélie Djaoudo avait requis 7 ans de prison ferme …

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