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Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une “cyberattaque massive”

“Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X”, a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs.Il a publié ce message en commentaire d’un autre post, par “DogeDesigner”, établissant un lien entre les manifestations contre “Doge” (la commission à l’efficacité gouvernementale que dirige le milliardaire), les magasins Tesla “attaqués” et la panne actuelle sur X, sans apporter de preuves.”Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…” a ajouté Elon Musk.Des milliers d’utilisateurs rencontraient des problèmes d’accès à X – au site internet et à l’application mobile.Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux Etats-Unis, vers 10H sur la côte est du pays (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service.Ce chiffre est largement descendu avant de remonter quasiment à 35.000, trois heures plus tard, puis de diminuer à nouveau.X n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP et le compte de “support” de X (soutien technique) n’a pas publié de messages depuis l’année dernière.Le réseau social a connu de nombreuses pannes depuis son rachat par Elon Musk fin 2022.En février et en décembre 2023, notamment, des dizaines de milliers d’utilisateurs mondiaux avaient signalé des problèmes d’utilisation.Les différents entretiens entre l’homme le plus riche au monde et des personnalités politiques de droite, sur les salons audio de la plateforme, ont aussi été marqués par des problèmes techniques, de la qualité du son à l’accès à la conversation.L’interview de Donald Trump en août 2024 par celui qui allait devenir son bras droit à la Maison Blanche avait notamment été très perturbée et en partie inaccessible.Elon Musk avait alors évoqué une cyberattaque “massive”, assurant être victime d’une attaque dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l’entreprise pour provoquer une panne.Le patron de Tesla et SpaceX a congédié les trois quart des employés de Twitter dans les mois qui ont suivi l’acquisition. Il essaie en ce moment d’appliquer la même approche radicale au gouvernement américain.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) Elon Musk s’est en effet lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.

Réforme de l’audiovisuel public: Dati confie une mission à Laurence Bloch

La ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé lundi avoir confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement sur la réforme de gouvernance de l’audiovisuel public”, maintes fois repoussée mais qu’elle appelle de ses vÅ“ux.Fin janvier, la ministre a assuré qu’elle mènerait à son terme, “d’ici l’été”, cette réforme qui prévoit la création d’une holding, France Médias, chapeautant quatre filiales (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Institut national de l’audiovisuel) sous l’autorité d’un ou d’une présidente.Le texte, à l’origine une proposition d’un sénateur centriste, Laurent Lafon, adoptée par le Sénat en juin 2023, aurait dû être examiné en décembre mais a été retardé après la chute du gouvernement Barnier. Il peine depuis à être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale en séance publique et son avenir est incertain.L’année dernière, Rachida Dati défendait même une fusion des entreprises de l’audiovisuel public mais ce projet avait été suspendu une première fois par la dissolution de l’Assemblée en juin.”Dans la perspective de la confirmation d’un nouveau débat (…) une mission d’accompagnement est confiée à Laurence Bloch”, annonce le ministère dans un communiqué.Objectif ? “Contribuer à la réflexion sur la mise en Å“uvre des coopérations, les possibilités nouvelles et concrètes de coordination et en particulier les possibilités de renforcer la visibilité des offres de service public”, est-il précisé.Ancien pilier de Radio France, qu’elle a rejoint à la fin des années 1970, Laurence Bloch, 72 ans, a dirigé France Inter de 2014 à 2022, en faisant la première radio du pays, avant de devenir directrice des antennes et de la stratégie éditoriale de la maison ronde, jusqu’à son départ à la retraite l’année dernière. “Avec la concurrence des grandes plateformes et l’évolution des usages, il est indispensable que l’audiovisuel public accélère sa transformation”, justifie le ministère, invoquant “un enjeu à la fois démocratique et de souveraineté nationale”.Mais le projet est fortement contesté. Les syndicats de l’ensemble de l’audiovisuel public (Radio France, France Télévisions…) ont notamment dénoncé en février une “fausse solution”, dans un texte co-signé par plus de 2.000 élus locaux et parlementaires.La présidente de Radio France, Sibyle Veil, a qualifié de “bonne nouvelle” le “choix de Laurence Bloch”, qui “permettra de mettre la radio au cÅ“ur des réflexions sur l’audiovisuel public”, dans une déclaration transmise à l’AFP.

Réforme de l’audiovisuel public: Dati confie une mission à Laurence Bloch

La ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé lundi avoir confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement sur la réforme de gouvernance de l’audiovisuel public”, maintes fois repoussée mais qu’elle appelle de ses vÅ“ux.Fin janvier, la ministre a assuré qu’elle mènerait à son terme, “d’ici l’été”, cette réforme …

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Propos sur l’histoire coloniale en Algérie: Aphatie annonce qu’il ne reviendra pas à RTL

Le journaliste Jean-Michel Aphatie a annoncé dimanche qu’il ne reviendrait pas à RTL, estimant ne pas avoir fait de faute en tenant des propos à l’antenne fin février sur des “Oradour-sur-Glane en Algérie” qui auraient été commis par la France.”Je ne reviendrai pas à RTL. C’est ma décision”, écrit sur le réseau X le journaliste, …

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Propos sur l’histoire coloniale en Algérie: Aphatie annonce qu’il ne reviendra pas à RTL

Le journaliste Jean-Michel Aphatie a annoncé dimanche qu’il ne reviendrait pas à RTL, estimant ne pas avoir fait de faute en tenant des propos à l’antenne fin février sur des “Oradour-sur-Glane en Algérie” qui auraient été commis par la France.”Je ne reviendrai pas à RTL. C’est ma décision”, écrit sur le réseau X le journaliste, qui avait été “mis en retrait” de l’antenne pendant une semaine par la radio.”Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie. Est-ce qu’on en a conscience?”, avait-il déclaré le 25 février, au sujet de la conquête de l’Algérie par la France au XIXe siècle.À Oradour-sur-Glane, village martyr du Limousin, une unité de la Waffen SS Das Reich remontant vers le front en Normandie massacra 642 habitants le 10 juin 1944.”On n’a pas fait Oradour-sur-Glane en Algérie”, a d’abord rétorqué le présentateur Thomas Sotto. Mais “on s’est comporté comme des nazis?”, a-t-il ensuite interrogé. “Les nazis se sont comportés comme nous”, lui a répondu Jean-Michel Aphatie.”Mes propos sur la colonisation algérienne ont créé le débat”, admet, sur X, Jean-Michel Aphatie, qui explique avoir perçu sa mise en retrait de l’antenne, finalement, comme une “punition”. “Si je reviens sur l’antenne de RTL, je la valide, donc je reconnais avoir fait une faute. C’est un pas que je ne peux pas franchir”, explique-t-il. Le journaliste dit attacher “un prix particulier à la question de la présence française en Algérie entre 1830 et 1962”, confiant avoir été “horrifié” par ce qu’il a “lu dans les livres écrits par des historiens méticuleux”.”Pour cette raison (…), je ne peux pas accepter d’être puni (…). Je regrette la situation qui s’est créée”, affirme-t-il, ajoutant avoir “passé de belles années professionnelles à RTL, (…) une radio que j’aime”.Egalement chroniqueur dans “Quotidien” sur TMC, Jean-Michel Aphatie intervenait régulièrement dans la matinale de RTL.Dans une vidéo postée sur X par l’émission “C médiatique”, sur France 5, il ajoute: “Ce débat sur l’inhumanité de la France vis-à-vis de ses conquêtes coloniales, il faut reconnaître qu’il ne peut pas être exposé dans les médias. Encore aujourd’hui. Alors que c’est ça le problème, nous avons commis des crimes atroces et nous ne l’avons pas reconnu”. Sollicitée par l’AFP, la direction de RTL a indiqué qu’elle ne ferait “pas de commentaire sur” la décision du journaliste. Le journaliste de Mediapart, Fabrice Arfi, invité de “C médiatique”, a apporté “tout (s)on soutien” à M. Aphatie. “RTL n’avait pas de problème à garder Eric Zemmour, pourtant condamné pour des faits de racisme. Quand un chroniqueur comme Jean-Michel Aphatie vient rappeler (…) des faits historiques – pas des opinions-, parce que ça chatouille les oreilles des extrémistes de l’extrême droite, alors ça devient inapproprié ?”, a-t-il lancé.Les propos du chroniqueur ont suscité plusieurs signalements auprès de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui a comme habituellement en pareil cas ouvert une instruction, le 26 février, pour déterminer si la radio a commis un manquement à ses obligations.Des responsables politiques avaient également réagi, à l’instar du président du RN, Jordan Bardella, fustigeant “une odieuse falsification de l’Histoire et une insulte à tous les rapatriés d’Algérie”.Ces échanges interviennent alors que les tensions entre France et Algérie sont vives.

Restaurants: les plateformes tentent de contrer le fléau des réservations non honorées par les clients

Une baisse de 20 à 30% des réservations non honorées par les clients tant redoutées des restaurateurs, c’est la promesse des plateformes type TheFork qui ont déployé ces derniers mois une série d’outils, utilisant notamment de l’intelligence artificielle.Le site de réservation TheFork, qui revendique 55.000 restaurants clients dans 12 pays, a dégainé fin 2024 une solution radicale : la suppression des comptes des clients affichant quatre réservations non honorées.Résultat : “des centaines de profils ont été désactivés et le phénomène de +no-show+ (réservations non honorées, ndlr) a baissé de 10% depuis la mise en place de cette mesure”, selon Damien Rodière, le directeur général.”Avant on utilisait la carotte maintenant c’est le bâton! C’est un phénomène qui concerne tous les marchés même si on constate qu’il y a moins de +no-show+ en Europe du Nord”, estime auprès de l’AFP le dirigeant de cette plateforme qui appartient à TripAdvisor.Si le phénomène des réservations non honorées, ou “lapins”, a toujours existé, il s’est nettement accéléré depuis le Covid, au point qu’en 2022 une centaine de restaurateurs se sont fendus d’une tribune dans des médias spécialisés.”Produits gâchés, cuisine perturbée, service parasité, organisation ébranlée, chiffre d’affaires impacté… Un +no show+, une réservation pour deux, quatre, huit ou vingt qui n’est pas honorée, et c’est tout un resto qui paie”, déplorait le texte.”Je resignerai aujourd’hui car rien n’a changé”, estime Billy Pham, co-fondateur de Bao Family, un groupe de restaurants chinois tendance à Paris et Marseille.”On veut pouvoir continuer à proposer l’option de la réservation aux consommateurs, le problème, c’est que malheureusement, il y en a qui continuent à ne pas jouer le jeu”, déplore l’entrepreneur.”On estime que 70% des restaurateurs font face à des +no-shows+ et que 10% des réservations sont en moyenne non honorées, ce qui représente jusqu’à 15% du chiffre d’affaires. Sur un secteur où les marges sont faibles, c’est extrêmement problématique”, résume Thomas Jeanjean, patron de Zenchef, un logiciel de gestion qui équipe 25.000 restaurants en France et dans le nord de l’Europe.Les motifs: un oubli la plupart du temps, un imprévu et, de plus en plus souvent, la multi-réservation.-CB et Prédictions -Pour les tête-en-l’air, les plateformes ont mis en place des rappels par mail et SMS, avec des possibilités très simples d’annulation, qui selon TheFork font baisser de 30% les “lapins”.”L’autre solution, c’est la liste d’attente, qui permet de remplir les tables même s’il y a des annulations”, indique Thomas Jeanjean.”On a également mis en place un outil qui permet de prédire les +no-shows+, on va dire au restaurateur : attention, cette personne a déjà fait plusieurs +no-shows+ dans votre restaurant ou bien, il y a un fort risque de +no-show+ car elle a trois réservations en parallèle le même soir”, détaille-t-il.Cet outil utilise l’intelligence artificielle, comme chez le concurrent TheFork :”on a développé un score qui prédit le risque de +no-show+. Si le client est à risque, on peut activer le rappel automatique et combiner différentes solutions comme demander l’empreinte de carte bleue”, explique Damien Rodière.Pour les plateformes, prendre l’empreinte de carte bleue avec possibilité de débiter le client qui n’honore pas sa réservation reste l’outil le plus efficace, mais les Français sont réticents.”On a essayé de mettre en place l’empreinte de carte bancaire mais on a constaté que ça représentait une baisse des réservations, car ce n’est pas rentré dans les mÅ“urs, surtout dans des établissements comme les nôtres où le ticket moyen est assez bas”, déplore Billy Pham.Pascal Mousset, qui gère plusieurs restaurants à Paris et est dirigeant syndical au GHR, l’un des principaux organismes patronaux du secteur, confirme : “les établissements haut de gamme peuvent l’exiger parce qu’ils sont pleins à l’année et c’est difficile d’avoir une table chez eux, mais il y a une grande réticence des clients. Moi, je la demande à partir de cinq clients”.”C’est vrai que les plateformes sont performantes mais elles ne disent pas assez le coût de ces outils pour les restaurateurs”, déplore-t-il, pointant une importante augmentation de leurs tarifs en 2025.

Restaurants: les plateformes tentent de contrer le fléau des réservations non honorées par les clients

Une baisse de 20 à 30% des réservations non honorées par les clients tant redoutées des restaurateurs, c’est la promesse des plateformes type TheFork qui ont déployé ces derniers mois une série d’outils, utilisant notamment de l’intelligence artificielle.Le site de réservation TheFork, qui revendique 55.000 restaurants clients dans 12 pays, a dégainé fin 2024 une …

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Dix ans après le crash mortel de l’émission Dropped, les familles attendent toujours un procès

Dix ans, dix morts, pas de procès: les familles des victimes de l’accident survenu lors du tournage de l’émission Dropped en Argentine le 9 mars 2015, qui avait notamment coûté la vie aux sportifs Florence Arthaud, Camille Muffat ou Alexis Vastine, espèrent une audience bientôt.Valérie Guinard, épouse de Volodia Guinard, cameraman mort sur le tournage, et présidente de l’association de victimes, raconte à l’AFP ce temps écoulé : “C’est à la fois très long, mes enfants ont désormais 16 ans et 18 ans. Mais j’ai encore l’impression que c’était hier”.Alain Vastine avait dit en larmes il y a un an aller “sur la tombe toutes les semaines” de son fils, le boxeur Alexis Vastine.Le 9 mars 2015, non loin des neiges éternelles du Cerro General Manuel Belgrano (6.250m), deux hélicoptères décollaient de Villa Castelli, dans la province argentine de la Rioja, pour transporter sportifs et équipe technique sur les lieux du tournage.Les candidats de Dropped, prévue pour diffusion à l’été 2015 sur TF1, devaient être largués dans des zones isolées puis avaient 72 heures pour retrouver la civilisation.Mais au départ de ce vol rapproché à basse altitude, visant à ce que le cameraman d’un appareil filme l’autre, les deux hélicoptères “Ecureuil” sont entrés en collision avant de s’écraser. Dix personnes sont mortes : outre la navigatrice et les champions olympiques de natation et de boxe, cinq membres français de la production et deux pilotes argentins.Le patineur Philippe Candeloro et le nageur Alain Bernard, autres candidats comme l’ex-cycliste Jeannie Longo, racontèrent comment ils assistèrent impuissants à cette tragédie, la plus meurtrière de l’histoire de la téléréalité.- “Passivité” -Dix ans après, les familles françaises se réuniront dimanche dans un café parisien pour commémorer cette tragédie. “Chaque année qui passe sans décision sur la culpabilité est une souffrance supplémentaire pour les victimes”, estime Me Solenn Le Tutour, avocate de l’association de victimes.Dans l’enquête des juges parisiens du pôle accidents collectifs, la société de production Adventure Line productions (ALP), poids lourd des jeux télévisés d’aventure tels que Koh-Lanta ou Fort Boyard, et cinq personnes, dont des hauts dirigeants d’ALP de l’époque, sont mis en examen.Vidéos et témoignages ont certes vite mis en cause une erreur de pilotage, hypothèse accréditée fin 2015 par le Jiaac, l’équivalent argentin du Bureau d’enquêtes et analyses (BEA).Mais le rapport argentin pointait aussi d’autres défaillances: “lacunes dans la planification” du vol, utilisation dans un cadre commercial d’hélicoptères publics, imprudences de pilotage pour des séquences spectaculaires…Selon des éléments de l’enquête obtenus par l’AFP, la justice française soupçonne ALP de “passivité” sur la sécurité, en ayant fait sélectionner sur des critères principalement financiers les pilotes et les hélicoptères utilisés, au détriment de la sécurité des personnes.ALP, représentée lors de sa mise en examen par sa patronne depuis 2016 Alexia Laroche-Joubert, demande un non-lieu.Sollicité par l’AFP, l’avocat Me Mathias Chichportich assure qu’ALP et ses équipes “comprennent et respectent la douleur des familles” mais exclut “toute responsabilité pénale” de la société.Il incrimine “une erreur humaine”, celle des pilotes, et garantit que “l’ensemble des moyens humains et matériels ont été mis à disposition” pour ce tournage. Une “provocation”, pour Me Benjamin Sarfati, qui défend la famille Vastine. “Un acharnement à nier sa responsabilité” qui confine à l'”humiliation”, dénoncent les familles de victimes dans un communiqué vendredi.Depuis la clôture de l’enquête 2022, elles attendent les réquisitions du parquet de Paris, qui n’a pas souhaité commenter, avant la décision finale des juges sur un procès éventuel.En septembre, la Cour de cassation a balayé les ultimes recours des mis en cause.Pour Me Jean-Marc Delas, avocat d’Hubert Arthaud, le frère de Florence, la défense “ralentit le dossier, en espérant être le plus loin possible de l’émotion”.”ALP parie sur notre lassitude”, abonde Mme Guinard.Me Chichportich conteste lui tout recours “dilatoire” d’ALP, dont la condamnation au civil pour “faute inexcusable” a été validée en cassation.En 2013, déjà, un candidat de “Koh-Lanta” était mort. Mais “Dropped”, insistent les familles dans une vidéo de trois minutes qui sera diffusée vendredi, est “le plus grave accident du travail de la télévision française”.

Dix ans après le crash mortel de l’émission Dropped, les familles attendent toujours un procès

Dix ans, dix morts, pas de procès: les familles des victimes de l’accident survenu lors du tournage de l’émission Dropped en Argentine le 9 mars 2015, qui avait notamment coûté la vie aux sportifs Florence Arthaud, Camille Muffat ou Alexis Vastine, espèrent une audience bientôt.Valérie Guinard, épouse de Volodia Guinard, cameraman mort sur le tournage, …

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Cinéma: une société de production jugée pour la destruction de nids de flamants roses

Une amende de “80.000 à 100.000 euros” a été requise vendredi à l’encontre de la société productrice de “Donne-moi des ailes”, accusée de la destruction de 520 Å“ufs de flamants roses pendant le tournage en Camargue du film du réalisateur Nicolas Vanier.Le tribunal correctionnel de Nîmes, où l’affaire était jugée vendredi, a mis sa décision en délibéré au 11 avril.Aventurier, écrivain et cinéaste, Nicolas Vanier s’était vu confier par la société de production parisienne Radar Film la réalisation de “Donne-moi des ailes”, qui a fait 1,5 million d’entrées en 2019.Une partie du tournage avait eu lieu en Camargue gardoise (sud) au niveau des Salins du Midi, au cÅ“ur d’une zone Natura 2000 abritant le seul site de nidification en France des flamants roses.Les 6 et 7 juin 2018, deux ULM de la production avaient survolé à basse altitude quelque 8.000 flamants roses en pleine période de couvaison. Effrayés, les oiseaux s’étaient envolés, détruisant leurs nids dans la panique et abandonnant les Å“ufs. Environ 520 Å“ufs, soit près de 11,5% de la reproduction annuelle en France de cette espèce protégée, avaient ainsi été perdus.Après six ans d’enquête, la société Radar Film, représentée par son dirigeant, Matthieu Warter, devait répondre vendredi de la “destruction non-autorisée d’œuf ou de nid”, “d’atteinte à la conservation” et de “perturbation volontaire” d’une espèce animale protégée.Le réalisateur Nicolas Vanier, le pilote de l’ULM qui s’était le plus approché des oiseaux, et le directeur de la photographie, qui se trouvait à bord, ont bénéficié d’un non-lieu.Dans son réquisitoire, le procureur a souligné le “défaut d’organisation” de Radar Film et sa “méconnaissance” des enjeux environnementaux”, alors qu’ils en avaient été largement avertis par diverses autorités et associations. Estimant notamment que les pilotes n’avaient pas été correctement informés. le magistrat a requis une amende de “80.000 à 100.000 euros” contre la société.”Cette histoire est à l’antipode de l’ADN de ce pour quoi je fais des films depuis 15 ans”, a plaidé M. Warter, dont les productions mettent à chaque fois en exergue un enfant et des animaux. Précisant ne jamais avoir voulu filmer les flamants roses, le producteur a rejeté la responsabilité de l’incident sur l’un de ses prestataires, un des deux pilotes d’ULM, le décrivant comme “un jeune homme très fier de son très bel ULM et qui, malheureusement, a fait du zèle”.”Qu’on ne vienne pas me dire qu’on n’avait pas la volonté de filmer les flamants roses. On ne fait pas de films sur les oiseaux en Camargue sans filmer les flamants roses”, a répliqué pour les parties civiles Isabelle Vergnoux, avocate de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).Au total, plus de 400.000 euros de dommages moraux et de dommages environnementaux ont été réclamés à Radar Film par sept ONG.Â